TW : harcèlement scolaire, séparation, infidélité, pression familiale, stérilité
âge & naissance : Hudson Wyndham se rapproche dangereusement de la cinquantaine sans que cela ne suscite la moindre émotion chez l’auteur à succès. Bien au contraire. A quarante-huit ans, tout semble lui avoir réussi. Il a tout ce dont il a toujours rêvé. Si bien que l’âge et son avancée, ses quelques ridules au coin des yeux et ses quelques cheveux blancs évoquent pour lui la douce poésie du temps qui passe, du vieillissement naturel d’un homme comblé, auprès des siens. Un homme heureux… Du moins, pour l’instant. Né en juin de l’année 1976 sur les terres de l’Australie, à Sydney, emprunte d’un temps étonnement brumeux. L’hiver gagnait les terres du pays d’Oz lorsque le premier né des Wyndham vit le jour. Un jour saint pour le couple Wyndham qui concrétisait un rêve, contrastant avec l’épais nuage qui recouvrait la ville.  origines & nationalité : Issu d’une lignée d’Australiens, de génération en génération, Hudson est naturellement de nationalité australienne, son accent australien l’attestant. Très attaché à ce pays qui l’a vu grandir et devenir l’homme qu’il est aujourd’hui, il ne quitterait la terre du Down Under pour rien au monde. Il a également, quelques origines européennes, notamment britanniques, créant un doux mélange des cultures qui a su faire ses preuves.  finances et emploi : $$$$$, Il était voué à un brillant avenir Hudson. Premier né des Wyndham, ses parents aspiraient à ce qu’il suive leurs traces, vers la médecine ou la politique, pour continuer à faire briller leur patronyme. C’est dans les pas de sa mère qu’il a trouvé son premier refuge, parce que doué d’un talent oratoire certain, sans grande conviction. Plus intéressé par les romans de fiction pour la plupart, qu’il dévorait chaque jour depuis son plus jeune âge, il a pourtant été séduit sur la durée par un aspect de la droiture de ses études. La criminologie. L’étude du phénomène criminel dans son ensemble. De sa définition à sa répression jusqu’aux moyens de palier aux crimes. Il est donc naturellement devenu juriste, se spécialisant dans la criminologie. Véritable passionné, son chemin s’est détourné de celui de sa génitrice, à son plus grand désarroi. Fasciné par la transmission et la recherche, il s’est lancé, corps et âme dans cette activité qui lui collait à la peau, celui d’enseignant-chercheur en criminologie à la faculté de Brisbane. A côté, il a longtemps griffonné quelques écrits, par-ci par-là, sans penser une seconde qu’ils pourraient devenir de véritables histoires. La rigueur et la technicité, mêlées à son imaginaire débordant donnèrent naissance à un premier roman. Puis à un second, puis un autre. Galvanisé par un succès inattendu, il a revu la fierté dans le regard de ceux qui lui avaient donné naissance, à son quatrième ouvrage, sold out en quelques heures après sa sortie. Il était devenu écrivain. Aujourd’hui, comme hier, il ne fait l’ombre d’un doute que Hudson vit très confortablement. L’argent semble venir à lui sans qu’il ne l’ait véritablement demandé ni même recherché. Modeste, il accueille le succès avec fierté, sans véritable volonté commerciale.  statut civil : Il avait choisi la femme parfaite, Hudson. Celle qui sied à la perfection avec les attentes de sa famille. Celle qui assistait sa mère depuis quelque temps, en tant que politicienne de renom. Une femme somptueuse, charmante et élégante. Une femme de bonne famille. Comme lui. Sous le charme, il s’engouffra dans cette histoire oubliant ses aspirations passionnelles, sa capacité déconcertante à vivre à cent à l’heure chacune de ses histoires. C’était beau, simple, bien que beaucoup trop lisse. Cette union sans la moindre dispute, sans la moindre épine fut formalisée par un beau mariage, dans le sud de l’Italie, pour la simple beauté des lieux. Parce que les apparences importaient pour son entourage. Moins pour lui, mais il l’acceptait sans résistance. Elle donna naissance à un enfant, un si bel enfant. Un enfant choyé, un enfant roi. Et puis la vie suivit son cours, lentement, doucement, prudemment. Dans un ennui mortel, laissant Hudson plonger corps et âme dans sa vie professionnelle et dans l’écriture, qui lui permettait de laisser sa passion et son imaginaire s’exprimer d’une toute autre manière. Et puis un jour, il croisa son regard. Créature fantasmée, elle représentait tout ce à quoi il aspirait depuis toujours, sans s’en être rendu compte avant de la rencontrer. Isabella Langford. Chevelure de geai, brillante, virevoltante au gré de la passion qui s’emparait de ses iris. Somptueuse à l’extérieure, elle l’était encore plus à intérieure. Captivante, délurée, passionnante et enivrante. Elle changea sa vie. Littéralement. Une vie rangée qu’il renversa dans la seconde pour ses beaux yeux. Il l’avait trouvé la passion, avec Isabella. D’amants à amis, de confidents à amoureux, de passionnés à mariés. La vie de Hudson Wyndham prit un tournant le jour de sa rencontre avec Isabella. Un tournant qu’il prit sans crier gare, laissant sur le quai de la gare, une famille et des aspirations familiales. Aujourd’hui et depuis douze ans, il vit sa plus belle histoire avec celle qu’il affectionne, celle qu’il admire et qui le rend encore fou d’amour aujourd’hui. Malgré les difficultés à fonder cette famille qu’ils auraient aimé avoir. Malgré les doutes incessants de son entourage. Envers et contre tout. Il l’aime Isabella. Même si, ces derniers temps, la passion semble laisser place à une vie bien plus calme qu’elle ne l’était. Tout au moins pour la jolie brune, Hudson ne se rendant compte de rien. Absolument rien. orientation sexuelle : C’est un romantique Hudson. Il est persuadé que l’on tombe amoureux d’une âme avant d’être charmé par un corps. Il croit en la différence et en l’amour par-delà les frontières. Pour autant, son cœur n’a toujours battu que pour des femmes. Hétérosexuel dans les faits, il n’aime pourtant pas poser des étiquettes sur ce qu’il est. situation familiale : La famille est ce qu’on a de plus chère. Du moins en théorie. Hudson est l’aîné d’une fratrie de quatre enfants, aux parents aimants mais bien trop souvent absents. Par chance, il est probablement celui qui a le plus profité d’eux, lorsqu’il n’était qu’un gamin et que ses parents jouaient le rôle d’apprentis parents à la perfection. Puis, plus le temps s’écoulait et plus il était livré à lui-même, seulement surveillé par le personnel de maison. Il s’y était habitué et y avait vu une opportunité de liberté. Il s’est fait lui-même, sans l’aide ou l’influence de qui que ce soit. Et puis, des frères et sœurs sont arrivés, au fur et à mesure et il a dû jouer un nouveau rôle. Celui de grand frère, et probablement un peu de père, parfois. Toujours présents pour eux, il a facilité leur quotidien, tentant de palier des absences qui commençaient à se faire remarquer. Il a été celui qui couvrait leur arrière, leur apprenait à faire du vélo ou à draguer les filles. Il a joué bien des rôles Hudson dans cette famille dont les enfants étaient soudés, véritablement soudés. Mais la vie a mis sur leur chemin des embûches, des secrets, des fêlures qui ont peu à peu ternis leur relation. Son divorce, avec son adorable femme qui avait une place de choix dans cette famille, mis un terme à la bonne entente et Hudson se retrouva seul, se demandant pourquoi chacun des membres de cette famille pouvait lui en vouloir avec autant de force d’essayer d’être heureux. Il a gardé des liens avec certains, et a réussi à recoller les morceaux avec celle qu’il affectionnait envers et contre tout, Autumn, et le temps a quelque peu guéri certaines blessures, mais aujourd’hui plus rien ne semble être comme avant. Son divorce et son nouveau mariage avec Isabella créa bons nombres de remous, avec son ex-femme évidemment, mais aussi et surtout avec son fils/sa fille, avec qui les relations sont très conflictuelles, même encore aujourd’hui. Il avait espéré pouvoir fonder, avec la femme de sa vie, une nouvelle famille. Une famille qui serait capable de l’accepter tel qu’il était. Une famille compréhensive. Une famille qui ne lui tournerait pas le dos. Mais une fois encore, la vie en a décidé autrement… signe astrologique : Un Gémeau. Gouverné par l’action et la passion, son imaginaire dépasse bien souvent les frontières. Ça fuse dans un esprit qui s’adonne avec plaisir à l’analyse et aux scénarios les plus excessifs. Un gémeau dans toute sa splendeur en somme, qui ne se complait plus dans une réalité sans saveur. le pire tue-l'amour : La simplicité. C’est probablement ce qui a tué l’amour qu’il pouvait éprouver pour sa première femme. Terne simplicité. Ennui mortel. un fantasme :  Il a peur du vide Hudson. Alors il fantasme de faire l’amour en haut d’une tour, sur une plateforme à des mètres du sol, transparente de préférence, pour laisser la peur et l’excitation se s’entremêler. Son côté gémeaux surement. à Brisbane depuis : S’il est né à Sydney, ce n’était guère prévu. Rebecca et David avaient tout prévu. Un accouchement dans les règles de l’art, très encadré, par les meilleurs médecins, recommandés et triés sur le volet par David… A Brisbane. Mais Hudson est arrivé plutôt. Il aime débarquer sans s’annoncer, même encore aujourd’hui. Alors, c’est quelques semaines avant le terme, qu’il a créé une surprise inattendue, comme bien souvent. Mais c’est à Brisbane qu’il a grandi. Dès lors, on peut presque dire qu’il est à Brisbane depuis toujours. traits de caractère : Rêveur, Hudson est très souvent bercé par son imaginaire, par des scénarios qu’il crée à une vitesse folle, fréquemment déconnecté du monde réel. On le ramène parfois à la réalité, lorsqu’il divague, lorsqu’il se laisse emporter par l’excitation que provoque en lui une nouvelle idée. Mais cela le rend parfois, difficile à suivre. Intelligent, il aime et a toujours aimé analyser, décrypter les gens, les lieux, les situations. Très observateur, il aime déceler le vrai du faux des individus qu’il croise, des personnages qu’il invente. Passionné et passionnant, il aime transmettre, partager et vulgariser sa passion pour la rendre accessible à tous. Il pourrait parler pendant des heures d’un sujet qui le passionne. C’est d’ailleurs ce qu’il fait devant ses élèves. Un brin naïf, il aime voir le bon en chacun, malgré son métier et les histoires sombres qu’il peut conter. Il est persuadé qu’une part de lumière existe en chacun, oubliant que certains ont englouti cette lumière pour ne laisser place qu’aux ténèbres. Solitaire, il aime être seul, lorsqu’il ne travaille pas. Pour écrire, pour réfléchir et même pour aller se balader, la solitude n’est pas quelque chose qui le pèse, bien au contraire. Parfois égocentrique, il a souvent fait passer son propre bonheur, au détriment des siens, au grand dam de sa famille. avatar : bradley cooper (origines européennes : irish and italian).

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romantisme (80%)	level de drague (50%)
engagement (80%)	passion (100%)
performance au lit (80%)	fidélité (80%)
nombre de cœurs brisés (70%)	recherche de l'amour (0%)

♡ qu'est-ce que le grand amour, selon ton personnage ? est-il à sa recherche actuellement ?
Le grand amour pour Hudson se résume en deux petits mots : Isabella Langford. Véritable coup de foudre, il ne croyait pas que cela puisse exister. En tout cas, pas dans la vie réelle. Elle a capté toute son attention et a délivré son cœur qui ne demandait qu’à être libéré. Il a tout quitté pour elle. Il a tourné le dos à sa famille pour elle. Il a laissé l’impulsion d’une rencontre enivrante le capturer pour elle. Elle représente pour lui le symbole parfait du grand amour. Parce qu’ils sont fusionnels, qu’ils peuvent échanger pendant des heures sans jamais s’ennuyer l’un de l’autre, parce qu’il n’imagine pas sa vie sans elle, parce qu’il est fou. Fou amoureux de cette femme, envers et contre tout. Alors non, Hudson n’est pas à la recherche du grand amour car il considère l’avoir trouvé. Douce naïveté de croire que son cœur était protégé à jamais…

♡ quelle a été la plus grosse déception amoureuse de ton personnage ?
Hudson n’a jamais réellement eu de déception amoureuse. Peut-être parce qu’il n’avait jamais été réellement amoureux auparavant. Ou tout au moins pas assez, les blessures, les déceptions se résorbant plus rapidement qu’il ne l’aurait cru. Mais, le fait est qu’il s’apprête à vivre la plus terrible, la plus dévastatrice et la plus déchirante des déceptions amoureuses…

(too different from me) II entend les brimades à son égard, Hudson, au détour d’un couloir, alors qu’il serre ses livres contre lui, comme pour se protéger de ce qui pouvait l’attendre ici. Ce n’est pas facile à cet âge. A treize ans, on ne vit pas tous de la même manière. Pourtant, il vient d’une bonne famille. Pourtant, il porte des vêtements de marque et a quelques amis. Peu d’amis, mais des amis qui lui ressemblent. Il ne comprend pas Hudson. Pourquoi les rires moqueurs s’intensifient lorsqu’il entre dans une pièce, pourquoi on le chahute, on le pique, on cherche à le blesser. Pourquoi chaque détail de son physique et de sa personnalité sont détaillés, épiés, moqués… Pourquoi s’amuse-t-on du simple fait qu’il préfère se plonger dans un livre plutôt que de jouer au football dans la cour de récréation ? Pourquoi le fusille-t-on du regard lorsqu’il a pour la énième fois, la meilleure note de la classe en littérature ? Pourquoi l’affuble-t-on de surnoms cruels sur son embonpoint ? Il n’aime pas le sport Hudson, du moins, pas pour le moment. Il préfère lire. Il préfère écrire. Il préfère rêver. Et à cet âge-là, ce n’est pas ce qu’on attend de lui. Il n’en a jamais parlé Hudson. De cette période. Pas même à ses parents. Pas même à ses frères et sœurs. Il a encaissé, se jurant qu’un jour, il prendrait sa revanche.

(a family but not too much) C’est noël chez les Wyndham. Jour saint, jour de fête. Jour où la famille se réunit autour d’un repas préparé avec soin par le personnel de maison. Journée où sur le papier tout devait se dérouler de manière chaleureuse et aimante. Journée d’échange de cadeaux et de vœux. De l’amour à s’en tordre le cou. Une journée familiale par excellence. Une journée qui tenait à cœur au couple Wyndham, d’après leurs propres dires. Et pourtant. Pourtant, chacun des enfants de la famille était présent. Ils n’avaient pas l’âge d’aller le fêter ailleurs de toute façon. Pas même Hudson, adolescent, bientôt adulte. Tous attendaient dans le salon, devant la télévision pour certains, en train de jouer pour d’autres. Hudson était plongé dans un livre, comme toujours. Il venait d’entamer son troisième ouvrage de la semaine. Autumn s’amusait à côté, installée contre lui. Ils ont attendu longtemps, les enfants Wyndham. Une réunion de dernière minute pour Rebecca, un accident grave sur l’autoroute le forçant à consacrer le réveillon de noël à sauver des vies pour David. Ils ont attendu jusqu’à ce que leurs paupières se ferment les enfants Wyndham, emportés par les bras de Morphée. Ce fut le premier noël qu’ils ne fêtaient pas vraiment tous ensemble. Le premier d’une longue série…

(be like me, god will thank you) Il sent la pression s’abattre sur ses épaules Hudson, le regard hagard de ses parents le transperçant. Il était l’aîné des Wyndham et il se devait de faire bonne figure. Il n’avait pas le droit de ternir l’image de la famille dont la réputation semblait plus importante que le reste. Il était important pour Rebecca et David de faire des études, des études respectables, le genre qu’on pourrait exposer lors d’un dîner mondain avec une fierté non dissimulée. C’était avec un amour et une bienveillance à peine camouflée qu’ils avaient incité Hudson à prendre le chemin de l’excellence. Pourtant, ils continuaient de lui répéter qu’ils aimaient leur progéniture, tels qu’ils étaient. Si certains sujets illustraient à la perfection leur ouverture d’esprit, le choix de leur avenir professionnel n’en faisait guère partie. Il avait été accepté dans plusieurs universités, Hudson. Mais certaines n’étaient pas le premier choix de ses parents. Il le savait. Quel chemin allait-il prendre ? Celui de son père, qui sauvait des vies quotidiennement ? Celui de sa mère, qui œuvrait pour le bien-être de ses citoyens ? Il n’aimait le sang que dans les histoires Hudson, il n’avait pas envie d’y fourrer ses mains tous les jours. Il avait appris à parler, il était devenu un orateur hors pair. Il aurait fait un très bon procureur de la république ou politicien. Mais, il était bien trop honnête pour y exceller. Pourtant, c’est vers cette route qu’il s’engage, le regard fier de sa mère lui affirmant qu’il avait fait le bon choix. Il n’en était pas persuadé Hudson, mais il y allait. Écrasé par la pression, définitivement pas taillé pour s’épanouir dans le monde impitoyable de la politique.

(i am breaking free from you) Il a trouvé son propre chemin Hudson. La criminologie. L’art du crime. Comment le fabrique-t-on, comment l’anticipe-t-on ? Comment le définit-on ? Comment le réprime-t-on et surtout, comment l’empêche-t-on ? Chaque détail juridique du crime le passionnait, jusqu’à aller plus loin que cette compétence, alliant psychologie et analyse juridique. C’est avec fierté qu’il obtient son diplôme. Et c’est avec encore plus de fierté qu’il décide de devenir professeur, pour partager la passion de cet apprentissage qu’il souhaitait différent de ce qu’il avait pu voir dans son propre parcours. Il voulait la rendre attrayante la criminologie. Parce qu’elle était pour lui, le meilleur moyen de comprendre le pourquoi du crime et surtout, le comment. C’est là que la déception arriva, dans le regard de ses parents. Première déception d’une longue série. Mais il est passionné. Et la passion détrône toutes les exigences qu’on attend de lui. Hudson se décide enfin à se faire entendre. Hudson se rebelle. Et puis le seul sourire qu’il souhaitait voir était là. Celui de Autumn.

(she pleases your family) Elle est si belle Mona. Elle a quelque chose en plus Mona. Quand elle sourit. Quand elle réfléchit, quand elle parle. Il est subjugué lorsqu’il discute avec elle. Et elle plait à sa mère. C’est elle qui la choisit, d’une certaine façon, puisqu’elle est aussi l’assistante de sa génitrice. Une politicienne. Une femme élégante qui sait parler. Une femme pleine de ressources, une femme pleine de charme. Une femme qu’il fait sienne, sur les conseils de sa mère. Elle est bien intégrée Mona. Elle fait partie de la famille. Elle passe bientôt plus de temps avec eux que Hudson. Elle y fait sa place, son cocon, alors que Hudson prend ses distances, naturellement. Plus encore lorsque vient au monde le fruit de leur amour. Cet enfant est choyé, cet enfant est aimé. Mais ses parents s’aiment-ils réellement ? Mona pourrait crier que oui, quand Hudson hésite. Il s’enferme dans ses livres, puis dans l’écriture. Il cherche à lire en lui, comme dans un livre ouvert. Il cherche à se comprendre, à analyser cette résistance qui l’accule. Il vit pourtant ce que toute personne normale rêverait de vivre. Un beau mariage, un enfant somptueux, une femme parfaite. Mais si cela ne suffisait pas ?

(that's what really makes me happy) Un magnifique sourire aux lèvres, Hudson n’a plus été aussi heureux depuis bien longtemps. Sourire de façade, il s’était renfermé sur lui-même, préférant se plonger dans l’écriture plutôt que d’affronter la réalité de ses échecs. Des heures durant il avait écrit, décortiqué la réalité et la fiction, il avait créé, laissé son imaginaire s’évader, laisser les mots se coucher sur le papier pour panser ses propres maux. Et aujourd’hui, c’était une consécration. La publication de son premier roman. Un polar. Parce que c’est ce qui le passionne. Parce que c’est le domaine dans lequel il évolue et excelle quotidiennement et qui lui permet de palier à cette vie monotone. Cette fois, il a réussi. Il a été publié et savourera très bientôt le fruit de son travail. Peu de personnes de son entourage sont présents. Ses parents avaient mieux à faire et ne croyaient que peu en ses talents d’écrivain, Mona avait une réunion importante… Quelques amis avaient fait le déplacement. Quelques élèves à lui. Ils étaient d’un soutien plus indéfectible que ses propres parents. Autumn était là. Bien sûre. Autumn était toujours là. C’est d’ailleurs elle qu’il serra dans ses bras en premier. Parce qu’elle avait cru en lui et l’avait poussé à chercher une publication, alors que le reste de la famille restait dans l’indifférence la plus totale. Enfin presque. Tous avaient mieux à faire, et Hudson ne leur en tenait guère rigueur. C’était son jour, et il était heureux. Rien ne pourrait altérer à ce bonheur.

(so that's what love at first sight is) Les livres s’enchaînent et chacun d’eux rencontre un succès qu’il n’aurait cru possible. Tout cela allait bien au-delà de ses espérances. Ses parents avaient même fini par le féliciter. Le succès était au rendez-vous et il figurait dorénavant dans toutes les librairies comme un classique. Chacune de ses sorties était attendue, annoncée et provoquait l’exaltation de ses lecteurs. Que cela faisait du bien. Un bien fou. La reconnaissance le galvanisait. Ce jour-là, une séance de dédicace avait été organisée dans un grand magasin. C’est ce jour-là, qu’il la rencontra. Qu’il croisa le regard de cette si somptueuse femme. Une femme différente. Une femme un peu étrange mais si pétillante. Une femme qui lui retourna l’estomac en une fraction de seconde. Son sourire avait capté toute son attention. Son rire cristallin avait fait briller ses iris et son cœur s’était emballé. Leur conversation passionnée sur son roman, sur les polars, sur le crime en générale était excitante. C’était si exaltant. Si vivifiant. Isabella Langford. Rencontré par un heureux hasard, il avait su à la seconde où ses pupilles avaient transpercé les siennes qu’elle était différente. Qu’elle était faite pour lui. Envers et contre tout. Même s’il était marié. Même s’il avait une famille et des devoirs. Isabella serait sa femme. Il en était persuadé. C’était donc à cela que ressemblait un coup de foudre ?

(alone but with you) Solitude pesante. Solitude déconcertante. Tout le monde lui a tourné le dos. Tout le monde semble lui en vouloir, lui et son coup de foudre ridicule, lui et sa volonté constante d’être heureux. Simplement heureux. L’annonce a été brutale. Parce que ça lui brûlait les lèvres depuis bien trop longtemps. Il tirait un trait. Sur un mariage sans saveur pour voler dans les bras de la belle Isabella. Pour laisser le bonheur s’emparer de lui, écrasant sans rechigner son passé. Égoïste ou galvanisé par l’amour, il a blessé. Il a blessé Mona, cet enfant qui n’avait rien demandé et qui refusait dorénavant de lui adresser la parole, et sa famille… Même Autumn avait tourné les talons. Lourde trahison. Couteau en plein cœur, il est meurtri par ce regard qu’elle lui avait lancé avant de laisser le silence métamorphoser leur relation pourtant si belle. Elle n’était aujourd’hui qu’un lointain souvenir, laissant un trou béant dans le coeur de Hudson. Trou partiellement rempli par l’amour qu’il éprouvait pour Isabella. Le véritable amour. Celui qui vous transcende. Celui qui vous dépasse, vous dévore. Il l’aimait si fort Isabella. Pourquoi ne voulait-on pas le comprendre ?

(yes, I want it so much) Nuage enchanté. Bonheur infini. Exaltation la plus intense, lorsque son regard capture le sien et qu’il lui dit oui. Un doux baiser cèle ce moment suspendu. Rien que tous les deux. Et leurs témoins. Ils se sont dits oui. Isabella et Hudson. Amis pour la vie, amants pour la vie, mari et femme pour la vie. C’est en tout cas ce qu’ils croyaient à cet instant, gouvernés par l’émoi que provoquait cette relation instance, débordante de sentiments et d’amour. Une relation dans laquelle il s’est jeté corps et âme Hudson, capturé par les effluves de la passion. Il n’a jamais ressenti cela auparavant Hudson. Il l'aime tellement. Elle est désormais sa femme. Il le savait. Il l’avait intérieurement parié. Mais ce qu’il ignorait, c’est que ce mariage ne durerait pas toute la vie, contrairement à ce qu’il avait planifié.

(the gap created by pain is immense) Il la prend dans ses bras Isabella, tentant de sécher ses larmes qui perlent le long de son visage de porcelaine. Il ne sait plus vraiment quoi lui dire. Des mois, des années que cela dure. Qu’ils n’y parviennent pas. Pourquoi ? Pourquoi ne voulait-on pas leur offrir ce bonheur que tout couple aspirait à avoir ? Pourquoi les punissait-on encore et encore ? Le manque devient plus difficile pour Isabella. Le manque d’enfant pour mettre un peu de joie dans cette maison qui devenait trop silencieuse. Parce que la peine était immense et commençait à creuser un fossé entre eux. Il se répétait qu’ils se suffisaient pour être heureux. Qu’ils n’avaient pas besoin de créer une famille, d’accueillir ce pourquoi ils se donnaient tant de mal depuis une éternité. Encore et encore. Sans résultat. Douleur grandissante dans son âme, dans ses os, dans chacun des recoins de sa peau. Ils se suffisaient pour être heureux. Il lui répéta ces mots, inlassablement, y croyant. Surement plus qu’elle. Parce que cette fois, elle n'acquiesça pas. Cette fois, elle se dégagea de son étreinte et tourna les talons pour s’isoler. Cela devenait trop dur…

(i am losing you) Nouvelle publication. Son huitième roman. Cela en devenait presque banal. Pourtant, Hudson était toujours aussi heureux. Il aimait toujours cette sensation, passer des heures à discuter avec ses lecteurs et lectrices, à signer ses ouvrages et à conter son histoire. Pourtant, contrairement à ces dernières publications, ce n’est pas avec Isabella qu’il discuta passionnément, mais avec ses élèves, venus en nombre, au premier rang desquelles se trouvait Teresa, la plus assidue. Son élève préférée probablement. Parce qu’elle avait la même passion que lui. Isabella arriva en retard, avec un sourire idiot. Le genre de sourire qu’elle avait autrefois grâce à lui. Mais, hélas, il n’en était plus la cause…

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