No wonder the world's so fckd up.
BROKEN HEARTS CLUB.
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 No wonder the world's so fckd up.


Jacob O'Reilly
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MEMBRE ☆ old wounds
you got a little more to prove
Jacob O'Reilly
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messages : 561
rps : 217
pseudo : éms
id card : c. murphy ; dea tacita (avatar)
pronom irl : they, them
multicomptes : marcus. archi. jonty. brax. benicio. deacon
à contacter : coby
présence : présent & dispo
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âge : 49 ans, avec 20 années de sa vie passées enfermé entre quatre murs. il redécouvre la liberté tout en se prenant 20 ans d'évolution dans les dents du jour au lendemain.
statut civil : divorcé & il semblerait qu'il ait décidé de se mettre officiellement en couple ou du moins il compose de nouveau avec une autre, adela. ils apprennent ensemble à se faire confiance, à refaire confiance.
occupation : agent d'entretien au sein de l'hôpital de brisbane.
adresse : il crèche désormais dans une chambre d'amie chez joan oswald, sa belle-soeur.
intervention pnj : Oui
pronom perso : il
trigger : incarcération, milieu carcéral, violences physiques, tentative de suicide, criminalité, vulgarité, sexe
warning : transphobie & violences faites envers les animaux
infos rp : entre 500 et 800 mots - écriture à la troisième personne du singulier et au présent
disponibilités : disponible pour un rp (hésitez pas à v'nir)
en vrac : No wonder the world's so fckd up. Bb38fc8b586c6031279365b60d565ffb481778ee
Adela « I know I am in love with you because my reality is finally better than my dreams. »

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Joan « Be careful of love. It’ll twist your brain around and leave you thinking up is down and right is wrong. »

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· Mar 23 Juil - 5:58


out of the woods
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Mars 2023 – Flashback
tw. contexte : milieu carcéral.

« O’Reilly. » Coby relève la tête de son bouquin en entendant la voix d’un surveillant. La lecture de son livre devra attendre quelques secondes voire minutes. Les années passées ici lui ont appris une chose : mieux ne vaut pas les ignorer quand ils t’appellent par ton prénom. Ils te prennent pour un adolescent en crise. Il passe son index entre les pages et plante son regard clair dans celui du surveillant. « C’est fini le luxe de la chambre en solitaire --- on t’amène un petit nouveau cet après-midi. » Coby reste impassible. La cellule est en bon état, certes, mais il doit avouer avoir apprécié la solitude dans cette cellule. Néanmoins, il sait que les gars « dangereux » sont préférés pour se retrouver seul … et hélas, Coby est désormais considéré comme un « ancien », tranquille, qui ne cherche pas les emmerdes. « Pitié, ne me dites pas que c’est un faux caïd … je n’ai plus la patience … » Non, il n’a plus la patience car ils ont été nombreux, ceux qui ont défilé dans sa vie en prison. Il y avait eu ceux qui se croyaient pour les chefs d’un gang, ceux qui pensaient qu’ils étaient des durs alors que finalement, ici, plus personne n’est vraiment dur et il y avait aussi les pleureuses, qui vous pourrissaient le mental. « Surprise ! » Le sourire du surveillant n’annonce rien de bon mais il acquiesce avant de reprendre la lecture de son bouquin.

Et, quelques heures plus tard, il débarque.

Coby vient tout juste de revenir de la bibliothèque quand il entend des bruits derrière lui et finalement le voilà. Le surveillant et son futur colocataire de cellule. Coby pose son regard sur le surveillant qui sourit avant de fixer le petit nouveau. « Et voilà, t’es ici chez toi Ainsworth. O’Reilly est pas trop un connard donc ça devrait le faire --- O’Reilly, je compte sur toi. » Coby acquiesce d’un signe de tête silencieux et quand le surveillant tourne les talons, il désigne de l’index le lit de libre en accompagnant son geste de quelques mots : « ton lit. » Son regard le toise un peu. Un gamin. C’est un gamin. Depuis quand on mettait des mômes en prison ? Il fronce les sourcils, balance son livre sur le lit avant de s’y installer sur le rebord et de suivre du regard les gestes du gamin. Ne pas se fier aux apparences, règle numéro un. Il pouvait tout aussi bien être un sociopathe avec une gueule d’ange. « Est-ce qu’on peut se mettre d’accord sur le fait que je me fous royalement de ce que tu as pu faire pour venir ici, de qui tu peux être à l’extérieur … et si t’étais considéré comme le roi de la street dehors … ici, c’est différent. Ici, tout est différent. » Il parle calmement, la voix posée de celui qui a sans doute dû répéter ce discours bien trop de fois. « Alors si tu comptes remuer la merde en prison, que tu le fasses loin de moi, loin de cette cellule... on est d’accord ? »
Moses.

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Jude Ainsworth
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MEMBRE ☆ ordinary love
we'll build our house in the trees
Jude Ainsworth
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messages : 155
rps : 23
pseudo : /
id card : dominic sessa (@myself).
pronom irl : elle.
multicomptes : none.
présence : présente.
@archirenaux
âge : vingt ans à peine, déjà épuisé par le monde entier. ça commence bien.
statut civil : célibataire, dit à qui veut l'entendre que ça lui pèse, mais n'assume jamais le moindre rencard jusqu'au bout.
occupation : depuis peu, livreur à domicile pas franchement ponctuel ni agréable, pour une petite boîte pas regardante sur les casiers judiciaires (dieu merci). aspire à mieux, mais n'accède à rien.
adresse : #09, south bank & west end, appartement qu'il partage avec rebekah, pour le meilleur et (surtout) le pire.
intervention pnj : Oui
pronom perso : il.
trigger : des sujets qui n'ont pas leur place sur un city (en principe), mais on en discute ensemble.
warning : incarcération, consommation de substances (médicaments), overdose d’un proche, décès parental, trouble anxieux, crises d'angoisse, humour noir.
infos rp : entre 800 et 1'500 mots, plus si je suis inspirée › je réponds, généralement, par ordre chronologique et j'essaie de ne pas dépasser 15 jours de délai › je privilégie les dialogues en français, mais je peux accepter l'anglais › dialogues en lightseagreen.
disponibilités : (09/05 - on glisse vite par ici, dis donc) › jacob #01 (fb)josephine #01noomi #01luther #01rebekah #01river #01alma #01raphael #01jin #01
en vrac : une lapine, hopps, qui est l'amour de sa vie (c'est triste) › toujours une paire de boules quies dans la poche quand faut te faire comprendre que tu dois la fermer › vierge, contrairement à son casier judiciaire (ah ah, qu'est-ce qu'on se marre) › incarcéré pendant plusieurs mois, tente (péniblement) de se remettre sur le droit chemin › derrière son air de petit con se cache surtout un gamin paumé qui s'est retrouvé dépassé par ses mauvaises décisions › influençable et en quête d'attention, un mot doux et tu te le mets dans la poche › des friendship bracelets qui trônent fièrement sur son poignet, un talent certain à la flûte de pan et grand amateur d'ateliers poterie, faut pas se fier aux apparences.
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· Dim 11 Aoû - 17:40

no wonder the world's so fckd up

trigger warning : milieu carcéral

w/@jacob o'reilly ☆☆☆ Il a envie de pleurer. Il n’est pas franchement fier de ce constat, Jude, considérant qu’il s’agit bien du dernier endroit où une crise de larmes serait cautionnée ; mais s’il est honnête avec lui-même, alors oui, il admettra qu’il a très envie de sangloter en vue du quotidien qui s’annonce être le sien. Jusqu’au bout, il a cru naïvement à un miracle qui l’empêcherait de faire face aux conséquences de ses actes – mais le sauvetage de dernière minute n’a pas eu lieu et le voilà confronté à sa nouvelle réalité. Celle où il est temps de faire face à la multitude de mauvaises décisions qui l’ont amené jusqu’à cette condamnation à laquelle il ne croyait pas – quand même, il n’a rien à voir avec les êtres malveillants qui peuplent les cellules de cette prison, n’est-ce pas ? Ce n’est pas tant la peine que ce que cela dit de lui qui angoisse Jude ; et le constat que, cette fois-ci, il n’y a pas de retour en arrière. Il ne peut pas se cacher derrière son âge – il a dix-neuf ans après tout, il est considéré comme un adulte et ça, la justice l’a bien compris – ni derrière ses méfaits – il n’a pas directement causé du tort aux gens, mais il abusé de la confiance et a triché avec le système. Le juge lui a glissé un mot sur sa jeunesse et sur la seconde chance qui sera la sienne d’ici un an ; Jude ne voit que le triste constat qu’il est effectivement bien trop jeune, et qu’il a déjà gâché sa vie tout entière, avant même d’avoir pu se vanter de la vivre un minimum.

Il est resté muet depuis qu’il s’est présenté aux portes de cet endroit, ravalant l’arrogance qui le caractérise, gardant ses grands airs pour lui-même afin de ne pas aggraver son cas. C’est un petit con, il a suffisamment entendu ces quelques mots de la part d’autrui pour finir par se définir lui-même ainsi, mais il sait aussi faire preuve de retenue quand la situation l’exige. Autant parce qu’il n’a pas dans l’idée de faire de vagues que parce qu’il est foutrement perturbé par la tournure des événements. Il suit les consignes avec une docilité étonnante, cochant une par une les étapes qui lui enlèvent un peu plus de sa liberté à mesure qu’il passe les portes sécurisées de l’endroit, jusqu’à se retrouver chez lui, comme le dit si bien le garde. Jude frissonne à cette pensée, quand bien même il sait qu’il n’y a désormais rien de plus vrai. Il est chez lui. C’est sa vie, désormais. « Et voilà, t’es ici chez toi Ainsworth. O’Reilly est pas trop un connard donc ça devrait le faire --- O’Reilly, je compte sur toi. » Il adresse un coup d’œil au O’Reilly en question, à l’air bien peu aimable, mais déjà plus engageant que certains détenus croisés durant son périple jusqu’à cette cellule. De la prison, Jude ne connait que les clichés ; ceux-là mêmes qui rendent cette arrivée ici particulièrement effroyable.

« Ton lit. » Il essaie de se concentrer sur le lit en question plutôt que sur le regard un peu trop insistant de O’Reilly, alors que, dans son esprit, de multiples scénarios défilent et ne font qu’accentuer son rythme cardiaque. Déjà qu’il a envie de chialer, s’il pouvait au moins éviter la crise d’angoisse qui le désignerait comme la nouvelle victime de tout le bloc, il apprécierait. Ses gestes se veulent étonnamment lents pour déposer un drap et des vêtements de rechange, mais c’est toujours mieux que d’avoir à faire la discussion à un homme qui semble passer chaque millimètre de sa silhouette au peigne fin. « Est-ce qu’on peut se mettre d’accord sur le fait que je me fous royalement de ce que tu as pu faire pour venir ici, de qui tu peux être à l’extérieur … et si t’étais considéré comme le roi de la street dehors … ici, c’est différent. Ici, tout est différent. » Il veut bien le croire, et Jude ne daigne pas encore lui adresse son attention. « Alors si tu comptes remuer la merde en prison, que tu le fasses loin de moi, loin de cette cellule... on est d’accord ? » Il hoche la tête distraitement, marmonnant simplement : « c’pas mon intention. » désirant en rester à son plan consistant à se fondre dans le décor. Mais à être trop invisible, il sait aussi ce qui l’attend ; il l’a subi toute son adolescence, cette attention négative, moqueuse, et il sait qu’entre les murs de cette prison, elle sera d’autant plus décuplée et violente. Alors il se retourne, finit par s’asseoir sur son lit, étendant ses longues jambes devant lui. « Par contre, ton p’tit discours fait vachement roi de la street pour quelqu’un qui s’inquiète que j’en sois un moi-même. » Il rétorque en haussant les épaules, pointant du doigt le paradoxe de ses propos. « Tu comptes aussi pisser sur tes affaires et gratter une séparation entre nos espaces ou ça va aller comme ça ? » Il l’interroge, son visage d’ordinaire neutre trahit par un très léger rictus provocateur. Les barrières auront tout le temps de s’effondrer plus tard ; pour l’heure Jude les maintient comme il y arrive le mieux : en cherchant à ce qu'on les brise violemment pour lui.


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· Lun 12 Aoû - 3:39


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Mars 2023 – Flashback
tw. contexte : milieu carcéral. mention de racisme.

« C’pas mon intention. » Il marmonne. Ils disent – presque – tous ça, mais Coby en a vu passé des âmes perdues qui se font un remake de la série Oz. Il connaît et il ne veut pas s’attirer les emmerdes même si les emmerdes pourraient signifier se retrouver à l’infirmerie … soit avec Adela. Coby reste assis sur le rebord de son lit, les coudes calés sur ses genoux et les mains pendant dans le vide. Il observe chacun de ses gestes car ça fait partie de la première rencontre. En prison, chaque geste, chaque tic, chaque spasme est vu, analysé, interprété, utilisé contre vous. Alors, il ne lève même pas le sourcil quand il voit le gamin se retourner et s’asseoir à son tour sur son lit. Les traits de ce dernier lui disent qu’il est jeune, trop jeune … peut-être même l’âge de son fils. Que fait son fils d’ailleurs ? Est-ce que lui aussi a des mauvaises fréquentations qui le mènent ici ? Ou réalise-t-il ses rêves et a une vie banalement tranquille ?

« Par contre, ton p’tit discours fait vachement roi de la street pour quelqu’un qui s’inquiète que j’en sois un moi-même.» « J’ai jamais dit que j’l’étais pas, j’ai dit que toi t’avais pas intérêt à l’être… », lâche-t-il avec un sourire aux lèvres alors qu’il s’enfonce un peu plus dans son lit pour pouvoir étirer ses jambes sur ce dernier, les bras croisés. Après tout, il pourrait très bien être un membre du gang des irlandais, il pourrait très bien être un malfrat aux apparences tranquilles du haut de ses quarante-sept ans.
« Tu comptes aussi pisser sur tes affaires et gratter une séparation entre nos espaces ou ça va aller comme ça ? » Coby ne peut pas s’empêcher de sourire. « Je te conseille de préserver tes répliques cinglantes pour la cour, la salle de sport, le réfectoire, les douches, Peter Pan … c’est là-bas que tu vas en avoir le plus besoin ---» Il secoue la tête amusée par son répondant --- sachant néanmoins que c’est ce genre de répondant qui emmène les emmerdes. « D’ailleurs c’est quoi ta technique pour ne pas devenir le punching ball de la meute ? », la question lui fera prendre conscience si c’est sa première, s’il sait qu’il va devoir se trouver un petit groupe … les outsiders ne restent pas longtemps dans cet univers. « T’as l’air d’être aussi blanc qu’un cul --- t’es pas un de ces nazis qui clament la white pride sans avoir eu une leçon d’histoire ? » il fronce soudainement les sourcils. Manquerait plus qu’il en fasse partie … Coby le toise, sourcil levé.
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Jude Ainsworth
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· Mar 13 Aoû - 5:16

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trigger warning : milieu carcéral & humour noir

w/@jacob o'reilly ☆☆☆ Le regard insistant de son compagnon de cellule n’est pas pour tranquilliser un Jude déjà suffisamment en proie à l’anxiété sans que l’environnement autour de lui n’en rajoute une couche. Dans sa tête, il s’imagine déjà toutes les raisons pour lesquelles cet homme d’âge mûr s’attarde autant sur lui ; et la principale de toutes n’est pas pour le détendre, bien au contraire. Il n’est pas totalement stupide, Jude, il a conscience que son jeune âge autant que sa silhouette longiligne font de lui une victime toute désignée, et qu’il devrait s’abstenir de se faire remarquer aussitôt arrivé – surtout parce qu’il a une tendance à la provocation qui est loin d’être un avantage. Une tendance qui lui a causé assez de troubles par le passé pour qu’il ne réitère pas l’expérience dans ce contexte-là, alors qu’il ne s’agit plus de maisons de correction où il peut prétendre faire sa loi. Ici, s’il doit se donner un rôle, il sait très bien qu’il fera partie des suiveurs. Qu’il n’a pas l’âme d’un leader ; après tout, n’est-ce pas pour impressionner son frère aîné qu’il s’est retrouvé dans des magouilles qui l’ont très vite dépassé ?

Mais il ne peut s’en empêcher. Les paroles de l’aîné l’agacent dans leur contradiction, et il n’arrive pas à se réduire au silence alors que l’homme face à lui semble lui tendre une perche. Il ne devrait pas entrer dans ce jeu-là, parce qu’il sait aussi qu’il n’arrive jamais à s’arrêter, parfait exemple du petit con qui veut toujours avoir raison. « J’ai jamais dit que j’l’étais pas, j’ai dit que toi t’avais pas intérêt à l’être… » - « Sinon quoi ? » Il l’interroge, son regard planté dans le sien alors qu’il semble le défier. Pas sur chemin-là, Jude, par pitié. « Le garde t’a fait perdre ta crédibilité, t’es ‘’pas trop un connard’’ qu’il a dit, alors désolé pour toi, mais l’rôle du méchant caïd, ça t’va autant qu’à moi. » À comprendre ; pas du tout. Il explique, sans même une pointe de moquerie, simple constat ; ceux-là mêmes auprès desquels Jude aime se référer. Des trucs qui ont du sens pour oublier tous ceux qui n’en ont pas.

« Je te conseille de préserver tes répliques cinglantes pour la cour, la salle de sport, le réfectoire, les douches, Peter Pan … c’est là-bas que tu vas en avoir le plus besoin ---» Le surnom le fait tiquer, il serre la mâchoire, Jude, mais ne se dégonfle pas pour autant. « Merci du conseil, Wish Corleone, mais t’inquiète pas, j’ai préparé mon anus avant d’venir, j’pense à tout. » Il dit en tapotant son index contre sa tempe, s’en fichant bien des menaces de son compagnon de cellule. « D’ailleurs c’est quoi ta technique pour ne pas devenir le punching ball de la meute ? » - « Frapper plus fort ? » Il ajoute, avec un sourire faussement fier, tandis que le type rajoute : « T’as l’air d’être aussi blanc qu’un cul --- t’es pas un de ces nazis qui clament la white pride sans avoir eu une leçon d’histoire ? » - « Parce que tu viens des Antilles, toi, peut-être ? » Il lui retourne la question, son sourcil exagérément haussé ; on l’excusera de croire que Wish Corleone est plus à même de faire partie de la White Pride avec sa gueule de fils du laitier. « T’as les yeux bleus en plus, de nous deux c’est pas d’moi qu’il faudrait se méfier. » Manquerait plus que les cheveux blonds et papa moustachu serait fier de lui. « Écoute, Vito O’Reilly, j’apprécie ta sollicitation et j’doute pas que ça t’est monté à la tête d’être tout seul dans ta cellule, mais l’idée, c’était de me pointer ici, de m’effacer, d’faire ma p’tite vie jusqu’à la sortie, sans emmerder personne. » Et de chialer un peu la nuit en pensant à tout ce qu’il regrette, aussi, de trembler de peur quant à cet environnement qui le terrorise, beaucoup, mais étrangement il a le sentiment que ce sont des détails à garder pour lui.


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· Mar 13 Aoû - 7:01


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Mars 2023 – Flashback
tw. contexte : milieu carcéral. mention de racisme.

« Sinon quoi ? (Coby lève un sourcil devant autant de culot) Le garde t’a fait perdre ta crédibilité, t’es ‘’pas trop un connard’’ qu’il a dit, alors désolé pour toi, mais l’rôle du méchant caïd, ça t’va autant qu’à moi. » Coby, un méchant caïd. Il l’avait été. On ne se prend pas plus de vingt ans pour un petit trafic de drogues. Il l’avait été, ce genre de type qui pense n’avoir aucun maître, avoir tous les droits. Il avait été le genre de personnes qui n'est pas envoyées pour les bonnes raisons. Ramasser les dettes, prévenir et menacer les mauvais payeurs. Faire passer des messages de manière plus que directe… au point de finalement perdre les pédales et presque voler la vie. Une période dont il n’était plus fier, qu’il regrettait même. « J’ai passé l’âge de me salir les mains tout seul… », souffle-t-il presque las de devoir avoir ce genre de conversation et il ne souhaite s’étirer sur les détails.

« Merci du conseil, Wish Corleone, mais t’inquiète pas, j’ai préparé mon anus avant d’venir, j’pense à tout. » Wish, il connaît pas… encore une preuve qu’il est complétement out. Ça l’emmerde. Il acquiesce d’un signe de tête, un air faussement impressionné par autant de génie. Le petit avait du répondant et Coby se demandait combien de temps ça allait durer… avec moins de dents, ça serait sans doute plus compliqué. Il le craignait, le redoutait même. « Frapper plus fort ? » Un rire sincère s’échappe de ses lèvres. Un rire vexant presque … mais apparemment le gamin était sérieux alors Coby s’arrête de dire, le fixe et secoue la tête amusée. Il est drôle en fait. A ses yeux, si ce bonhomme a autant de culot, c’est qu’il doit faire partie d’un gang, d’un groupe … sinon comment pourrait-il avoir cette assurance ? L’inconscience, l’insouciance, il ne l’envisage pas encore comme explication.

« Parce que tu viens des Antilles, toi, peut-être ? T’as les yeux bleus en plus, de nous deux c’est pas d’moi qu’il faudrait se méfier. Écoute, Vito O’Reilly, j’apprécie ta sollicitation et j’doute pas que ça t’est monté à la tête d’être tout seul dans ta cellule, mais l’idée, c’était de me pointer ici, de m’effacer, d’faire ma p’tite vie jusqu’à la sortie, sans emmerder personne. » Emmerder personne. Voilà une information intéressante. « Parfait », se contente-t-il de souffler en reprenant son livre à la page sur laquelle il s’était arrêté. « Pour info, l’ancien propriétaire de ce lit s’est fait planté dans les douches il y a quelques jours --- on ne reste jamais seul très longtemps ici. T’habitues pas trop au décor. » Il ne détache pas son regard de son bouquin et efface le Peter Pan de son esprit.

Quelques heures plus tard, lors du repas, Coby s’installe dans un coin de la salle. Une table remplie de culs blancs comme le sien. Des Irlandais qui parlent un peu trop fort mais ils ne le font pas chier et assurent ses arrières. Coby jette un coup à Peter Pan qui fait son arrivée et essaie de faire ce qu’il a prévu : emmerder personne. Il le surveille du coin de l’œil, voit quelques types s’approcher, l’emmerder un peu … jouer à qui a la plus grosse. Des chiens qui se reniflent le cul. Coby soupire. Pourvu que Peter Pan ne fasse pas de vagues.

Première nuit dans leur cellule. La porte est refermée, verrouillée et ils n’ont plus échangé le moindre mot. Allongé dans son lit, Coby essaie de se concentrer sur son voisin … et s’il était un sociopathe et allait le planter dans son sommeil… après tout, il ne connaissait rien de lui. ouais, mieux valait rester prudent la première nuit.

Moses.

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Jude Ainsworth
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âge : vingt ans à peine, déjà épuisé par le monde entier. ça commence bien.
statut civil : célibataire, dit à qui veut l'entendre que ça lui pèse, mais n'assume jamais le moindre rencard jusqu'au bout.
occupation : depuis peu, livreur à domicile pas franchement ponctuel ni agréable, pour une petite boîte pas regardante sur les casiers judiciaires (dieu merci). aspire à mieux, mais n'accède à rien.
adresse : #09, south bank & west end, appartement qu'il partage avec rebekah, pour le meilleur et (surtout) le pire.
intervention pnj : Oui
pronom perso : il.
trigger : des sujets qui n'ont pas leur place sur un city (en principe), mais on en discute ensemble.
warning : incarcération, consommation de substances (médicaments), overdose d’un proche, décès parental, trouble anxieux, crises d'angoisse, humour noir.
infos rp : entre 800 et 1'500 mots, plus si je suis inspirée › je réponds, généralement, par ordre chronologique et j'essaie de ne pas dépasser 15 jours de délai › je privilégie les dialogues en français, mais je peux accepter l'anglais › dialogues en lightseagreen.
disponibilités : (09/05 - on glisse vite par ici, dis donc) › jacob #01 (fb)josephine #01noomi #01luther #01rebekah #01river #01alma #01raphael #01jin #01
en vrac : une lapine, hopps, qui est l'amour de sa vie (c'est triste) › toujours une paire de boules quies dans la poche quand faut te faire comprendre que tu dois la fermer › vierge, contrairement à son casier judiciaire (ah ah, qu'est-ce qu'on se marre) › incarcéré pendant plusieurs mois, tente (péniblement) de se remettre sur le droit chemin › derrière son air de petit con se cache surtout un gamin paumé qui s'est retrouvé dépassé par ses mauvaises décisions › influençable et en quête d'attention, un mot doux et tu te le mets dans la poche › des friendship bracelets qui trônent fièrement sur son poignet, un talent certain à la flûte de pan et grand amateur d'ateliers poterie, faut pas se fier aux apparences.
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· Mar 20 Aoû - 12:03

no wonder the world's so fckd up

trigger warning : milieu carcéral & trouble anxieux

w/@jacob o'reilly ☆☆☆ Il ne devrait sans doute pas provoquer l’homme de cette façon, pas alors qu’il est certainement enfermé pour une bonne raison. Mais Jude est naïf, inconscient du monde qui est désormais le sien, s’accrochant à des idées qu’il a lui-même façonnées pour se rassurer : on ne le mettrait pas avec un mec dangereux, n’est-ce pas ? Pas alors qu’il n’a commis que quelques méfaits qui frôlent à peine l’illégalité, et qu’il n’a jamais touché à l’intégrité physique de quiconque. Ses crimes relèvent plus d’erreurs de jeunesse que de véritables abominations ; on va bien lui accorder ça, non ? « J’ai passé l’âge de me salir les mains tout seul… » - « Passé l’âge ou plus les capacités ? » Il nargue, Jude, avec un répondant qu’il n’arrive que trop peu souvent à garder pour lui alors même qu’il est la source de nombreux problèmes. À ses mots s’ajoute son regard qui glisse sur O’Reilly, évaluant silencieusement son âge et son (probable) manque de capacités physiques. Il a passé l’âge ; parce qu’il n’y arrive plus, voilà tout, et cela suffit à détendre un instant Jude qui essaie de se raccrocher à cette vérité, sa vérité, en supposant que l’autre type ne pourra pas l’étouffer dans son sommeil parce qu’il sera sans doute plus vif et agile que lui. Il a envie de s’en persuader, du moins, tandis que, dans sa tête, passe en boucle les paroles du garde : c’est pas trop un connard, c’est pas trop un connard, c’est pas trop un connard.

Corleone le met en garde, et Jude a envie de croire que cela fait partie du comité d’accueil, une manière de marquer son territoire avant que le plus jeune n’ait l’idée de prendre ses aises. Sa seule référence dans le domaine consiste en des séries telles que Oz, loin d’être à son avantage de nouveau détenu (jeune, de plus), et même s’il persiste à ne pas vouloir le montrer, ça l’angoisse, tout ce qu’il dit. Ça l’angoisse, alors il préfère se focaliser sur le concret, se répétant une nouvelle fois les paroles du garde tandis qu’il accorde un bon point à Wish Corleone, et à la manière dont semble le prévenir de ce qui l’attend, comme une façon de l’y préparer, peut-être même de l’en protéger (sous couvert de se dédouaner s’il arrive effectivement quelque chose à son compagnon de cellule). Il y a cette petite voix dans la tête de Jude qui lui répète qu’il surinterprète, qu’il se berce d’illusions pour mieux supporter la situation ; petite voix qu’il réduit rapidement au silence – oui, il se berce d’illusions pour mieux supporter ce qui l’attend, qui peut l’en blâmer ?

Que Vito se rassure ; Jude n’a pas l’intention de faire de vagues, bien au contraire. Il n’a peut-être pas été préparé quant à la stratégie à adopter ici, toujours est-il que s’effacer lui semble être une bonne idée. Il sait qu’il ne pourra pas se comporter de la même manière avec d’autres détenus, quand ils seront en supériorité, et pour cette raison il faut très vite qu’il apprenne à raser les murs et à se prétendre invisible ; chose qu’il maîtrisait très bien à l’extérieur. « Parfait » O’Reilly semble enfin prêt à l’ignorer, lui permettant ainsi d’enclencher la première phase de son plan, et, durant un instant, Jude se veut soulagé – soulagement qui ne dure qu’un instant, alors que le vieux ajoute : « Pour info, l’ancien propriétaire de ce lit s’est fait planté dans les douches il y a quelques jours --- on ne reste jamais seul très longtemps ici. T’habitues pas trop au décor. » L’information le déstabilise un instant, et sans doute que cela se lit autant sur son visage que cela ne s’entend à sa respiration soudainement plus agitée, qu’il parvient à maîtriser avec difficultés, se cachant derrière une énième provocation à défaut d’exposer sa fragilité : « t’as pas dû lui faire ton grand discours de prévention, c’est pour ça. » Il rétorque, laissant Corleone reprendre sa lecture tandis qu’il déballe ses maigres affaires.

O’Reilly avait raison. Il va devenir le punching-ball de la meute, en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Forcément, on s’intéresse au petit nouveau, encore plus en constatant qu’il sort à peine de l’adolescence. Ça attise la curiosité, ça exige des réponses, et ça terrorise un Jude qui n’a pas les armes pour faire face à tout cela. Il sent le rythme de son cœur qui augmente, ses mains devenir moites, sa respiration qui devient sifflante. Et il supplie ; il se supplie lui-même de ne pas céder à la crise d’angoisse maintenant, de ne pas s’exposer ainsi aux yeux de tous ; sans quoi son séjour ici deviendra très vite une véritable torture et non plus seulement un avant-goût de l’enfer. Il tente de se raisonner, resserre ses doigts autour de sa fourchette, jusqu’à faire blanchir ses jointures, ignorant les commentaires, se persuadant que ne pas réagir est le meilleur moyen de désintéresser les autres – pour preuve, O’Reilly lui a fait la conversation parce qu’il répondait, n’est-ce pas ?

L’heure du repas passe sans qu’il n’ait pu se permettre de baisser sa garde, et ce n’est qu’une fois de retour dans sa cellule, sur son lit, que Jude comprend enfin l’ampleur de ce qui l’attend. Entre deux inquiétudes, il essaie de se raisonner, de répéter une fois encore les mots du gardien, de s’accrocher à ce type qui dort à quelques pas, devenu malgré lui le seul élément tangible au milieu de toutes les incertitudes qui l’accompagnent désormais. Ça va aller. Il ne va jamais supporter tout ça. Les gardes assurent leur sécurité. Il va se faire tabasser. Ça ne dure qu’un an. Il ne va pas survivre. Chaque argument est contrebalancé par un autre, plus anxiogène, plus inquiétant encore, et Jude n’arrive très vite plus à faire le tri dans ses pensées alors que, par réflexe, il cherche ses cachets à côté de lui, et réalise qu’il n’y a plus le droit, ici. Qu’il est seul avec son angoisse, celle-là même qui continue de prendre de l’ampleur alors que tout son corps semble le trahir ; son estomac est noué par les crampes, il tremble comme une feuille bien qu’il commence à transpirer et, bientôt, c’est sa respiration qui finit par céder, tandis qu’il a l’impression de cruellement manquer d’air, alors même qu’il entend le bruit reconnaissable de l’hyperventilation qui est la sienne quand il n’arrive plus à se maîtriser. Ses mains s’accrochent à son drap jusqu’à lui en faire mal, ses yeux se ferment pour ignorer la présence de O’Reilly à côté de lui, qui pourrait bien profiter du moment pour attester de son statut de grand patron du crime ; Jude, lui, ne peut rien faire pour se défendre, prostré par sa peur alors qu’il a l’impression de mourir, d’une façon toutefois plus agréable que toutes celles qu’il s’imagine depuis la fin du repas.


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Jacob O'Reilly
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pronom irl : they, them
multicomptes : marcus. archi. jonty. brax. benicio. deacon
à contacter : coby
présence : présent & dispo
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âge : 49 ans, avec 20 années de sa vie passées enfermé entre quatre murs. il redécouvre la liberté tout en se prenant 20 ans d'évolution dans les dents du jour au lendemain.
statut civil : divorcé & il semblerait qu'il ait décidé de se mettre officiellement en couple ou du moins il compose de nouveau avec une autre, adela. ils apprennent ensemble à se faire confiance, à refaire confiance.
occupation : agent d'entretien au sein de l'hôpital de brisbane.
adresse : il crèche désormais dans une chambre d'amie chez joan oswald, sa belle-soeur.
intervention pnj : Oui
pronom perso : il
trigger : incarcération, milieu carcéral, violences physiques, tentative de suicide, criminalité, vulgarité, sexe
warning : transphobie & violences faites envers les animaux
infos rp : entre 500 et 800 mots - écriture à la troisième personne du singulier et au présent
disponibilités : disponible pour un rp (hésitez pas à v'nir)
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Adela « I know I am in love with you because my reality is finally better than my dreams. »

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Joan « Be careful of love. It’ll twist your brain around and leave you thinking up is down and right is wrong. »

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· Mar 27 Aoû - 8:05


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Mars 2023 – Flashback
tw. contexte : milieu carcéral. mention de racisme.

coby n’est plus dans la même réalité que son nouveau compagnon de cellule. pour lui, c’est devenu « normal ». tout ça. la peur constante de se faire planter. dealer des cigarettes. regarder trop de fois par jour par-dessus son épaule pour être compté. ne surtout pas devoir de service. ne pas rendre de service. apprendre à longer les murs. apprendre à tourner deux fois sa langue dans sa bouche avant de dire quoique ce soit. La peur constante. L’insécurité perpétuelle. Pour lui, c’est normal. sa normalité. Alors, évidemment, il ne se rend pas compte du tremblement de terre qui se produit dans la vie de son nouveau compagnon de cellule, qui a par ailleurs voulu jouer les durs … si bien que coby s’est dit qu’il s’en sortira ou pas.
Etendu dans son lit, il essaie de s’endormir. Toujours une torture. confronté à ses pensées, à ses souvenirs, à ses rêves … c’est ce foutu silence qui le rend malade, qui le fait douter et qui est le plus compliqué en prison. Bien plus compliqué que se prendre une droite bien placée. Les mains posées sur son ventre, il essaie de fixer une des tâches présentes sur le plafond, devenue sa meilleure amie au cours des années. mais c’est l’agitation voisine qui attire finalement son attention. Jude. La gueule d’ange. Il a l’âge de son fils. C’est un môme. Un gamin. Il ne devrait pas être ici … la prison va le briser. La prison les brise tous, tout le temps. Il plisse les yeux en tournant la tête dans sa direction. Il plisse les yeux pour voir et comprendre ce qui se passe à côté de lui … il le voit trembler, s’agripper à ses draps, hyperventiler. Soit il nous fait une crise de manque, soit il nous fait une putain de crise d’angoisse. « putain me dis pas que t’es en manque --- », ça l’énerverait de se taper un junkie à côté de lui … ils sont toujours imprévisibles quand ils sont en manque. Imprévisibles. Prêts à tout. et la vie en prison est suffisamment incertaine pour ne pas s’alourdir de ce genre de personnes dans son entourage. Il se redresse sur les coudes. « c’est toujours comme ça la première nuit --- tu vas t’y habituer à tout ce bordel --- », marmonne-t-il. « hé ! », il tape dans ses mains pour attirer l’attention de son colocataire.


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· Lun 2 Sep - 17:00

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w/@jacob o'reilly ☆☆☆ Calme-toi, calme-toi, calme-toi. Jude le sait, pourtant, que son esprit obéit à ses propres règles ; à celles que l’anxiété dicte, fluctuantes au gré d’envies sur lesquelles il n’a aucun contrôle ; le plaisir d’aujourd’hui peut devenir la panique de demain et l’incertitude de ses réactions est sans doute pire que l’incertitude de sa situation. Il essaie de se raisonner, de s’accrocher à des faits tangibles : personne ne l’a vraiment pris à parti, même Jacob semble décidé à le laisser tranquille, les gardes ne se sont pas avérés particulièrement dédaigneux, il a suffisamment de caractère pour poser ses limites, mais peut-être pas assez pour se faire respecter. Et il n’en faut pas plus à Jude pour que ses pensées parasitaires s’activent, heureuses d’avoir découvert cette bribe de peur dont elles vont pouvoir se nourrir, qu’elles vont pouvoir accentuer, multiplier, jusqu’à ce qu’il ait la sensation de n’avoir plus aucun contrôle sur quoi que ce soit, à commencer par lui-même, dévoré par son propre esprit, de sa propre initiative. C’est comme si une vague le frappait de plein fouet ; un instant, il a la tête hors de l’eau, celui d’après, il se noie sans réussir à se sauver alors même qu’il sait nager. Il connaît pourtant les bons gestes ; il sait le rythme sur lequel il doit calquer sa respiration pour apaiser celle-ci. 5 secondes d’inspiration, 5 secondes d’expiration, pendant au moins 5 minutes, la règle des 5 qu’il s’est fixée parce que celle-ci semble marcher sur lui. Mais les minutes passent et Jude n’arrive toujours pas à avoir la moindre emprise sur ce corps et cet esprit qui s’associent sans même lui demander son avis, s’en fichant bien de l’inconfort que cela lui procure d’avoir à lutter de la sorte contre lui-même. Respirer est un réflexe naturel, pourtant à cet instant il semble lui avoir échappé alors qu’il lutte pour remplir ses poumons d’air, et la manière dont il hyperventile n’est pas seulement bruyante, mais surtout douloureuse, alors que sa gorge le brûle à force, paradoxalement, de reprendre une bouffée d’oxygène sans même qu’il n’ait eu le temps d’expulser la précédente, comme si on le lui arrachait directement depuis sa cage thoracique. Ses mains crispées autour de ses draps commencent à lui provoquer des fourmillements sans qu'il ne s’en rende compte, et la voix de Jacob ne suffit pas à l’aider ; bien au contraire, c’est une source d’angoisse supplémentaire. « putain me dis pas que t’es en manque --- » Il l’est, oui, alors que la panique n’a fait que s’accentuer en réalisant qu’il n’avait pas ses comprimés à portée de main, et que ceux-ci lui seraient désormais distillés au compte-goutte, rapport à un sevrage progressif dont on lui a fourni les détails sans qu’il ne l’accepte réellement. Ce n’est pas tant la substance qui lui manque – pas encore – c’est la manière dont il va devoir subir des épisodes comme celui-ci au lieu de tout simplement mettre son corps et son esprit sur off quand la pression devient trop dure à supporter, lui permettant un apaisement certes artificiel, mais surtout efficace. Ils ne comprennent pas à quel point il a besoin de ça, à quel point il ne peut pas laisser sa vie redevenir comme avant, quand chaque crise vidait sa jauge d’énergie et d’estime de lui-même, à ne pas réussir à les contrer. « c’est toujours comme ça la première nuit --- tu vas t’y habituer à tout ce bordel --- » Mais comment ? Comment peut-il accepter qu’à même pas 20 ans, il a l’impression de prendre perpét’ malgré sa peine allégée ? Sa sœur le regardera toujours avec ce même air de déception, ses amis avec le même dédain. Et lui, il n’osera même plus croiser son regard dans un miroir en comprenant à quel point il a perdu la maîtrise de son existence, et, surtout, à quel point il n’a aucune idée de la façon de corriger cela. « hé ! » Jacob frappe dans ses mains et Jude ferme les yeux par réflexe, ne s’autorisant pas à les rouvrir avant quelques minutes qui paraissent durer une éternité, celles qui lui permettent, à défaut d’être calmé, de ne plus avoir la sensation de mourir. « Co-comment ? » Il finit par bégayer sans pour autant bouger de sa position, les yeux toujours en direction du plafond, les mains toujours agrippées à ses draps bien qu’il relâche doucement leur pression. Il n’a pas l’énergie ni la disposition pour de grands discours et il espère que Jacob s'en contentera « On s'habitue ? » Il parvient à ajouter dans un soupir. Comment on s’habitue à tout ce bordel ? Est-ce seulement possible ?


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· Jeu 5 Sep - 4:12


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Mars 2023 – Flashback
tw. contexte : milieu carcéral. mention de racisme.
la patience de l’irlandais a des limites.
il ne supporte pas les junkies. ça lui rappelle des mauvais souvenirs, l’extérieur alors il croit reconnaître les symptômes des premières nuits sans la dose fatale dans le comportement de son nouveau compagnon de cellule. il croit reconnaître le manque et il en a déjà ras le cul car il sait ce que cela signifie : des emmerdes, un paquet d’emmerdes. les sourcils se froncent. il frappe dans ses mains pour obtenir son attention et essayer de le faire sortir de sa torpeur mais au lieu de cela, il semblerait que son compagnon se renferme sur lui-même. coby roule sur le côté pour l’observer et finit par se redresser, s’asseoir même pour le fixer. « co-comment ? » coby fronce les sourcils, et soudain il aperçoit la terreur dans le comportement de ce bonhomme. « on s’habitue ? » son caïd de compagnon de cellule vient de se prendre la réalité en pleine gueule. Il connait. Il reconnaît. Il avait vécu la même chose lors de ses premières nuits … les cicatrices sur ses poignets étaient la preuve qu’il n’était pas parvenu à s’habituer … il secoue la tête, le regard se baisse légèrement, la voix se calme et se fait plus reposée.

« on y finit toujours par s’habituer --- c’est dans notre nature de s’habituer --- ça prend du temps, on y laisse quelques plumes mais on finit par s’y faire --- je te le promets », il promets car il sait. « essaie de te trouver deux, trois types avec qui passer les temps de groupe, trouve-toi un boulot en prison, crée-toi une routine --- et accroche-toi à cette putain de routine --- », il acquiesce d’un signe de tête à ses propres paroles. « j’bosse à la bibliothèque, y’a pas trop de débiles là-bas, du moins ils sont moins nombreux qu’à la laverie ou à la cuisine --- » il soupire. « tu t’es pris combien ? » combien d’années, de mois, de jours, d’heures a-t-il devant lui ?

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