@Delilah Winchester & @Vivian Winchester

tw : décès d'un proche.

La décoration a été choisie avec goût et les bougies parsemées à divers recoins de la table offrent une ambiance plus chaude et intimiste. Si on lui avait recommandé Dalton Catering pour concocter le repas de son mariage, Vivian ne s'était pas imaginée qu'elle serait aussi bien reçue que ce qu'on lui avait dit. Non seulement le repas de dégustation est organisé par étape, dans un ordre prédéfini à l'avance, mais le traiteur a également prévu de les plonger dans l'ambiance. Elle ne pensait pas qu'en sous-entendant les thématiques souhaitées pour son mariage, Vivian en retrouverait des clins d'œil sur sa table de dégustation. C'est un sourire émue qui s'est glissée sur ses lèvres quand elle a découvert le travail si bien fait du traiteur. Des petites décorations de bois trônent sur la table et ressemblent étrangement à ce que son défunt père faisait autrefois de ses propres mains. L'émotion la gagne alors elle se sent forcée à inspirer un grand coup pour ne pas pleurer. Ce n'est ni le lieu, ni l'endroit, pour se laisser aller à une vague de tristesse. Au contraire, elle devrait être heureuse de voir que son traiteur l'a écouté, là où Justin échoue quotidiennement.

Une main chaude et réconfortante se glisse dans la sienne et l'entraine jusqu'à la table ronde où elle est invitée à s'installer. Delilah. Elle a évidemment compris ce qu'il se tramait et l'aide à ne pas perdre pied maintenant. Grâce à sa sœur et à sa poigne réconfortante, Vivian reprend ses esprit et se dit même que son père serait fier d'elle, s'il était là... Il l'aurait probablement été, d'ailleurs, présent. Contrairement à Justin qui brille par son absence. Soi-disant par son travail, monsieur a annulé à la dernière minute sa venue. Par chance, il était déjà convenu qu'ils y aillent à trois, avec Delilah. Ainsi, Vivian n'est pas seule ce soir, à devoir déguster une multitude de plats en tout genre.

Forcément qu'elle a été en colère et qu'elle a raccroché au nez de son fiancé quand il lui a annoncé ne pas pouvoir venir. Il a le don de l'agacer, en ce moment. Il ne s'implique pas autant qu'elle le voudrait dans ce mariage, là où elle y met toute son énergie, toute sa vie. Parce que c'est ce qu'elle a toujours attendu Vivian, de pouvoir se marier. Ce jour-là doit être le plus beau de sa vie, car elle l'imagine depuis sa plus tendre enfance. Rien ne pourra le gâcher ; pas même la pensée en son fort intérieur que ce n'est pas au bon marié qu'elle va dire oui. Toutefois, ce n'est pas à ça qu'elle doit penser maintenant. Pas alors qu'elles se lancent avec Delilah dans la dégustation de deux entrées différentes : une végétarienne et une terre et mer. Pour les accompagner, deux types de vin sont proposés. Si Vivian tend volontiers son verre, Delilah pose sa main sur le sien, prétextant ne pas vouloir boire. Soit. Vivian ne s'en offusque pas, de toute façon, elle préférera choisir le vin avec Justin plus tard, quand le repas sera définitif.

La suite du repas se passe sans encombre et les sœurs discutent de tout et de rien, en donnant à chaque fois leur avis respectif sur ce qu'elles dégustent. Les rires tintent la pièce mais demeurent dissimulés pour les employés présents en cuisine par les musiques de jazz et de soul qui s'enchainent en fond sonore. La preuve une fois encore, que le traiteur a écouté toutes les attentions de Vivian vis-à-vis de son mariage.

Désormais arrivées au dessert, c'est un plateau de plusieurs mets sucrés qui arrivent devant elles, sur un immense plateau à roulettes. Vivian salive d'avance et tape d'excitation dans ses mains, telle une enfant. Ses yeux pétillent alors qu'elle observe chaque gâteau face à elle. Sa langue glisse sur sa lèvre inférieure alors qu'elle est en pleine réflexion. Elles ont beau s'être gavées entre tous ces plats, l'estomac de Vivian a encore de la place. Toujours, d'ailleurs. Rien ne l'arrête, jamais.

– Miaaaaam ! Par lequel, on commence ? Celui à la myrtille a l'air excellent mais il risque d'être sucré. Peut-être qu'il vaudrait mieux goûter celui au café ? Ou au chocolat et vanille ? réfléchit-elle à voix haute alors que son regard se pose sur son ainée qui est soudainement pâlotte. Bah Lula, tout va bien ? Tu n'as pas l'air dans ton assiette...

@Delilah Winchester & @Vivian Winchester

L’air frais qui remplit ses poumons à l’instant où elle quitte l’habitacle du véhicule pour faire face au bâtiment du traiteur est salvateur. Delilah avait l’impression de manquer d’air dans la voiture, presque de suffoquer. Ce sentiment l’accompagne de plus en plus fréquemment depuis quelques temps ; si elle parvient, jusque-là, à le masquer avec brio, la tâche s’avère désormais être de plus en plus compliquée. Par chance, elle donne le change lorsque le regard de sa sœur s’arrête sur elle mais qu’une sonnerie de téléphone s’interpose avant que toute question ne soit posée. Delilah n’a pas besoin d’entendre les paroles qui sont dites depuis l’autre bout du combiné à Vivian pour comprendre qu’il s’agit de Justin qui annule sa venue. Ne pensant pas à mal – et bien loin de se douter du tumulte traversé par les fiancés – la psychiatre croit en la version de son beau-frère qui explique être retenu au travail pour une urgence. Certes, le moment est plutôt mal choisi, mais Delilah reste convaincue que certaines situations méritent d’être traitées de manière exceptionnelle. De manière plus générale, elle ne prête aucune mauvaise volonté à Justin et préfère rappeler à sa sœur que les contre-temps existent mais que, dans tous les cas, elle est présente et l’aidera à effectuer les premiers choix.

Le sourire encourageant que lance Delilah à sa sœur permet aux deux femmes de rejoindre l’intérieur du bâtiment. Rapidement prises en charge, elles sont amenées dans la salle des dégustations où aucun détail n’a été laissé au hasard. Il est étrange, ce sentiment d’être soudainement amenée dans le livre de mariage concocté par Vivian tout au long de ces dernières années. Les professionnels ont pris en compte nombre de ses souhaits et des détails ont été inclus sur la table témoin, même à un stade si avancé des préparatifs. Sachant pertinemment que certains objets renvoient aux défunts parents de sa sœur, Delilah finit par prendre les devants en se saisissant de la main de Vivian pour la ramener au temps présent et à leur dégustation.

Ainsi, c’est à deux qu’elles profitent de la dégustation. Delilah apprécie ce moment privilégié et retire même une certaine satisfaction à n’être qu’en compagnie de sa sœur. Ce mariage, elle l’attend probablement autant que Vivian. Elles en ont passé, des heures, à se l’imaginer. Elles peuvent aujourd’hui le concrétiser et c’est comme si elles donnaient vie à l’un de leurs rêves d’adolescentes. À la différence d’autres étapes des préparatifs, cette fois-ci, Delilah est là et son avis est noté tout en haut de la page. Pas comme la fois où les amies de sa sœur ont décidé de lui faire la surprise d’aller essayer des robes de mariées sans penser à la convier elle. Un épisode qui reste, aujourd’hui encore, légèrement en travers de la gorge de la psychiatre.

Autre chose reste bloqué dans sa gorge. À mesure que la dégustation s’est poursuivie, les aliments sont passés de plus en plus difficilement. Delilah a même dû se faire violence pour terminer les plats de dégustation. Aurait-elle dû s’écouter et faire savoir à sa sœur qu’elle était barbouillée depuis le début de la journée ? Certainement pas. Dans un tel cas de figure, Vivian se serait retrouvé seule. Un tel scénario est bien impensable et c’est pourquoi Delilah se pare de son plus grand sourire – légèrement teinté de dégoût tout de même – quand le plateau de dessert leur est amené. Elle sait qu’elle ne peut plus rien avaler, au risque de tout régurgiter. Pourtant, Vivian - et son appétit sans faille - lorgne déjà sur les gâteaux. Myrtille, chocolat-vanille, crème au beurre, ganache, sucre… Les mots, associés à l’odeur des entremets qui viennent chatouiller ses narines ont raison des dernières barrières de volonté de Delilah dont le teint devient blême. Elle doit se faire violence pour réprimer cette envie de vomir qui l’assaillie et qui lui tord déjà le ventre. Évidemment, cela ne passe pas inaperçu et la plus jeune s’enquiert déjà de savoir si son aînée va bien.

- Très bien, lui certifie Delilah alors que la prononciation de ces deux simples mots lui coûte.

Mais c’en est trop. La découpe des gâteaux par le traiteur dégage des odeurs supplémentaires qui forcent Delilah à quitter la table à vive allure pour rejoindre les toilettes. La suite prévisible se poursuit et ce n'est qu'à l'issue de plusieurs minutes que Delilah se retrouve devant les lavabos des toilettes à se passer de l'eau sur le visage. Il ne lui reste plus qu'à expliquer que ce n'est pas le dîner qui lui a donné ces nausées. Mais a-t-elle seulement envie d'avoir cette discussion ce soir, alors que celle-ci risquerait de voler la vedette à Vivian et aux préparatifs de son mariage ?

@Delilah Winchester & @Vivian Winchester

tw : deuil, décès de proches.

Ça lui fait chaud au cœur, à Vivian, de savoir qu'elle pourra toujours compter sur Delilah. Non pas qu'elle en doutait avant. Sa sœur a toujours été un pilier vital de son existence. Depuis qu'elles se connaissent, Delilah la porte, l'écoute, la soutien sans faille. Leur relation est probablement la plus belle que Vivian n'ait jamais eu, en dehors de celle avec ses défunts parents. La vie lui a offert une seconde chance et l'occasion d'avoir encore une meilleure amie à ses côtés. Parce que c'est ce qu'elle est Lula. Non pas qu'elle ait pris la place de Michael et Celestýna, mais elle a su se rajouter et se placer sur le même piédestal. Depuis il n'existe pas un jour sans qu'elles ne se parlent, se racontent leurs mésaventures du jour, ou explique chaque détail de leur journée – Vivian a d'ailleurs tendance à conter à Delilah tout ce qu'elle a mangé aujourd'hui. C'est donc ça, l'amour entre sœurs ; à ne pas pouvoir se passer l'une de l'autre, et à toujours être présente qu'importe son propre état.

C'est justement sur ce dernier point que Vivian aurait dû s'attarder en arrivant chez le traiteur. Obnubilée par ses chamailleries avec Justin et la distance qui creuse de plus en plus un fossé entre eux, elle n'a rien vu du mal être de Lula. C'est égoïste, en parti. Mais ses propres tracas sont tellement omniprésents dans sa vie, dans son quotidien, qu'elle ne pense plus qu'à ça, qu'à eux. Qu'à son couple parfait qui se déchire, qu'à cette phobie du feu qui a repris place, et aussi qu'à Marlon qui lui a volé son cœur. Avant tout ça, quand elle allait bien Vivian et que son couple était à l'apogée de son bonheur, elle l'aurait vu. Elle aurait remarqué bien avant que quelque chose clochait chez sa sœur. Malgré les mots qui certifient le contraire, elle aurait réussi à percevoir le mal qui la ronge. Ce dont elle n'est plus capable de faire à ce jour ; perdant ainsi son titre de sœur parfaite. Le pilier s'effondre, s'émiette, sans qu'elle n'en prenne conscience. Si Delilah est toujours solide pour elle ; Vivian ne voit pas qu'elle ne l'est plus autant pour Lula.

Alors il aura fallu attendre la fin du diner pour qu'elle prenne conscience des choses. Le regard troublé de Delilah est enfin relevé par Vivian, ainsi que son teint blafard. L'avait-elle depuis le début du repas ? La question se pose réellement dans son esprit tandis que ses lèvres se pincent. Elle se sent tellement nulle à cet instant, parce qu'elle n'a rien remarqué chez Delilah. Elle n'a pas vu qu'elle allait mal. Mais est-ce vraiment le cas ? Allait-elle mal avant l'arrivé des desserts ? Ses sourcils se froncent alors que Lula assure que tout va bien. Menteuse. Elle l'entend à la voix de son ainée. Vivian est tellement troublée par ce retournement de situation qu'elle en oublie l'existence du traiteur à leurs côtés, en train de découper les gâteaux. Ses lèvres s'entrouvrent, prêtes à questionner Delilah, mais sa sœur ne lui laisse le temps de rien. Elle se lève précipitamment d'un bond et prend la fuite jusqu'aux toilettes, laissant Vivian complètement pantoise, figée sur son fauteuil en cuir.

Que vient-il de se passer ?
Pourquoi Lula vient-elle de prendre la fuite ainsi ?

Les pièces du puzzle essayent de s'assembler dans son esprit. Ses méninges fusent alors que le serveur l'interpelle pour savoir s'il doit les servir. Mais elle ne l'écoute pas Vivian, elle ne pense qu'à sa sœur. Elle se lève à son tour pour la rejoindre. D'un pas pressé, prête à venir en secours à Delilah, Vivian ouvre tout de même discrètement la porte qui lui permet d'accéder à l'espace d'eau, alors qu'au même instant, elle entend Delilah vomir aux toilettes. Une grimace se dessine sur ses lèvres, sans qu'elle ne soit répugnée pour autant. Bien décidée à laisser de l'intimité à son ainée, Vivian ressort finalement de là et attend sagement derrière la porte, ses méninges toujours en fusion. C'est alors qu'une idée de génie germe dans son esprit. Ça y'est ! Elle a compris ! Si elle avait été dans un cartoon, une ampoule se serait dessiné au-dessus de sa tête.

De là où elle se trouve, Vivian entend la chasse-d'eau être enclenchée, puis Delilah se laver les mains. Elle n'attend pas plus longtemps pour pénétrer à nouveau dans la pièce, refermant sagement la porte dans son dos. Un sourire niais, mais plus heureux que jamais, s'est figé sur ses lèvres depuis que sa prise de conscience a été faite dans son esprit. Elle a presque envie de pleurer d'émotion, Vivian, tant elle est heureusement pour Lula.

– Depuis quand ? demande-t-elle en observant Delilah se passer de l'eau sur le visage. Je suis étonnée que tu ne m'aies rien dit avant mais je suis tellement heureuse pour vous ! s'enthousiasme-t-elle en tapant à nouveau dans ses mains d'excitation, comme tout à l'heure à l'arrivée des gâteaux.

L'émotion perle réellement aux coins de ses yeux alors que son regard croise enfin celui de sa sœur. Elle a envie de se jeter dans ses bras et ne se fait d'ailleurs pas prier pour le faire, ne laissant pas le temps à Delilah de réagir. Elle la serre de toutes ses forces avant de réaliser que ce n'est peut-être pas une bonne idée, pour... Le bébé.

– Arman est heureux, j'espère ?! Va falloir que tu me le présentes maintenant, tu n'as plus le choix !

@Delilah Winchester & @Vivian Winchester

tw : mention de fausse couche

Ses mains trempées passent une première fois de l’eau sur son visage avant qu’elle ne relève son regard dans le miroir face à elle. Plusieurs secondes silencieuses s’écoulent au cours desquelles elle note son teint blême et les cernes désormais plus marquées sous ses yeux. Fait-elle à ce point peur à voir ou est-ce l’agressivité du néon qui met en avant ses défauts ? Il est certain que si elle rejoint la salle de réception dans cet état, Vivian ne manquera pas de lui demander ce qu’elle a. Sa sœur s’inquiétera et ne renoncera pas à son interrogatoire avant d’avoir obtenu une réponse précise à chacune de ses questions. Delilah, dont la sincérité est inscrite au cœur même de son ADN, ne pourra faire autrement que d’apporter les réponses tant attendues à sa sœur. Elle devra parler de son état d’esprit des derniers temps, du brouillon froissé qu’est actuellement sa vie. Et, la vérité, c’est qu’elle n’en a pas envie.

Parler de son mal-être reviendrait à évoquer sa fausse couche qui a fait s’envoler loin toute idée de devenir mère un jour. Elle n’est pas certaine d’en avoir la ressource suffisante, Delilah. D’autant qu’elle a déjà dû y faire face, quelques semaines plus tôt, lorsque le sujet a été évoqué avec Sorcha. Depuis, Delilah se questionne beaucoup trop et se perd dans un imaginaire qu’elle ne devrait pas s’autoriser. Si sa grossesse était arrivée à terme, son enfant fêterait actuellement son premier anniversaire. Elle l’aurait amené avec elle à cette dégustation et Vivian se serait perdue dans les sourires de son neveu ou de sa nièce, en réfléchissant à la tenue qu’il ou elle aurait pu porter pour le jour de son mariage. Cette blessure est encore à vive et le simple fait d’y penser lui fend suffisamment le cœur pour que la psychiatre n’ait aucune envie de le verbaliser.

Elle n’a pas envie de le faire. Elle en a d’autant moins envie que, si une conversation aussi triste que celle-ci venait s’insérer dans leur soirée, le moment qu’elle partage actuellement avec Vivian perdrait de sa superbe. Ce souvenir, elles l’auront encore lorsqu’elles seront deux vieilles dames qui tricotteront au coin du feu. Delilah ne veut pas qu’il soit entaché de tristesse et refuse que cette douleur s’enferme dans ses souvenirs les plus beaux.

Il n’appartient qu’à elle de reprendre possession de ses moyens – et de ses émotions – et c’est pourquoi elle inspire un grand coup avant de se passer une deuxième fois de l’eau sur le visage. Toujours à demi perdue dans ses pensées, elle tressaillit de surprise lorsque Vivian surgit dans son dos. Mais cette surprise n’est rien face à celle qui suit, alors que sa sœur lui demande depuis quand. L’incompréhension se niche sur le faciès de la plus âgée qui ferme le robinet et s’empresse d’attraper quelques feuilles de papier pour essuyer ses mains et son visage. Elle ne veut pas en parler, elle ne doit rien laisser paraître. Et, pour l’heure, c’est bien Vivian qu’elle essaie de comprendre avec ses questions ouvertes qui laissent place à toute interprétation.

A priori prise d’un certain engouement, le pompier ne tarde pas à renchérir. Elle fait savoir son étonnement et note son bonheur. Les sourcils de Delilah ont beau se froncer alors qu’elle voit venir le quiproquo, Vivian ne semble pas y prêter attention. Elle se laisse envahir par cette joie qui n’a pas lieu d’être et vient la serrer de toutes ses forces contre elles. Aussi bonne soit l’intention, cette étreinte est la matérialisation du coup de poignard que Vivian vient de planter dans le ventre de Delilah qui n’a pas voulu enfanter.

- Vi… s’impose enfin Delilah en faisant reculer Vivian et en se décalant elle-même pour jeter ses morceaux de papier à la poubelle. Je n’ai pas besoin de te présenter Arman, parce que je ne suis pas enceinte.

Ses mots claquent entre ses lèvres. Ils sont sévères, dits sur un ton sec. Delilah n’a aucunement envie de s’appesantir là-dessus, ni même de voir sa sœur pleurer à cause de son impair, alors que c’est elle, qui mériterait de fondre en larmes, à l’heure qu’il est. Elle ne tarde donc pas à contourner Vivian dans l’optique de quitter la première – et le plus rapidement possible – l’espace étriqué des toilettes où elle suffoque déjà.