Broken hearts club est un forum city basé sur l'amour où l'action se déroule à Brisbane, en Australie. BHC est un forum simple et sans prise de tête où le but est de se faire plaisir, de se détendre et de faire des rencontres.Chez nous, le respect de tous‧tes et la bienveillance font partie de nos valeurs, car il est important pour nous de faire de ce forum un endroit safe pour tous‧tes. N'hésitez pas un seul instant à contacter harlan myers, dora oliveira et scott reeves, vos admins, si vous avez la moindre question ou le moindre problème.
MEMBRE ☆ newbie newest member of the broken hearts club
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messages : 704
rps : 90
pseudo : Bean
id card : eve hewson (wankyuniverse)
pronom irl : elle
âge : trente-six ans déjà. elle vieillit et craint que le temps lui manque pour fonder la famille dont elle rêve tant.
statut civil : abandonnée le jour de son mariage, affreux cliché qui l'a mise à terre. le temps a passé, elle recolle les morceaux peu à peu et commence à envisager l'avenir avec plus d'optimisme. plus qu'un.e partenaire, ce qu'elle veut c'est un enfant
occupation : infirmière en hôpital, elle travaille aux urgences
adresse : 553, south bank & west end, un appartement où elle vit seule, symbole d'un nouveau départ elle l'espère
intervention pnj : Oui
pronom perso : elle (she/her)
trigger : maltraitances sur les animaux, romantisation de relations toxiques ou avec une trop grosse différence d'âge, inceste, pédophilie
warning : maltraitances sur enfants et violences conjugales (dans le passé, ne devraient pas apparaitre en RP), fausse couche, addictions
infos rp : En général entre 500 et 1000 mots pour la longueur mais je m'adapte
Dialogues en français, mais possibilité de les faire en anglais si vous le souhaitez
J'ai tendance à ne pas voir les notifications alors n'hésitez pas à me MP
appartement de sorcha ✧ Samedi 31 août 2024, 20:00
L’hiver australien touche à sa fin. Sorcha a beau vivre sur ces terres depuis des années, c’est toujours aussi étrange pour elle d’appeler juillet et août l’hiver. Elle en a quand même profité pour prendre des vacances et à défaut de pouvoir se payer un aller-retour pour l’Ecosse, elle est restée en Australie faire un road trip et de la randonnée. Elle aurait pu inviter quelqu’un à l’accompagner, c’est vrai, mais ce voyage là elle avait besoin de le faire seule. De s’éloigner un peu, prendre du recul, réfléchir à sa vie et ce qu’elle veut maintenant. Les mois passant et la thérapie aidant, la blessure causée par son mariage manqué se referme peu à peu et pour la première fois depuis un an et demi, elle s’est mise à de nouveau envisager l’avenir. Mais admettre ce qu’elle veut vraiment, c’est ça le plus dur, parce que ça pourrait bien ne jamais se produire. Et ce qu’elle a toujours voulu, c’est une famille à elle. Elle imaginait ça sous forme d’un couple avec des enfants et elle a bien cru que c’est avec Noah que tout ça se ferait. Mais c’est pas arrivé, et aujourd’hui, même si elle commence à envisager de sortir de nouveau, d’aller à des rencards, elle se voit vraiment pas se remettre en couple de sitôt. Sans compter qu’il faudrait trouver la bonne personne, qui accepte d’avoir un enfant avec elle et relativement vite si possible. Autant dire chercher une aiguille dans une meule de foin.
Il a bien fallu admettre que cette famille dont elle rêvait, elle ne l’aura peut-être jamais. Mais le désir, il reste là. Ce désir d’enfant dont elle peut pas se débarrasser, quand bien même elle a essayé de se convaincre que c’est peut-être la société qui veut ça plutôt qu’elle. Son psy l’a mise en face de ses propres envies et elle a plus pu reculer. Elle sait qu’elle veut un enfant, et qu’elle a pas envie d’attendre indéfiniment que quelqu’un entre dans sa vie pour ça, de risquer de passer à côté de sa chance. Elle approche, doucement mais sûrement de la quarantaine et voit peu à peu la fenêtre se fermer. Elle sait qu’elle regrettera si elle essaie pas au moins, même si c’est pas vraiment ce qu’elle avait imaginé. Les choses sont différentes maintenant, il y a d’autres options. Elle aimait pas vraiment l’idée au début, mais au cours de l’été, depuis son anniversaire, elle y a pensé de plus en plus. Jusqu’à ce que ça devienne une évidence, quelque chose qu’elle doit au moins tenter.
Autour d’elle, elle en connait peu qui sont passées par là. Il y bien Yaël Saunders c’est vrai, mais elles se connaissent encore trop peu pour que l’infirmière soit à l’aise à l’idée d’aborder le sujet avec elle. Et puis, il y a Delilah. Sorcha s’est retenue à plusieurs reprises de prendre son téléphone pour lui demander. Elle sait à quel point son amie a souffert, elle a terriblement peur de retourner le couteau dans la plaie.
Alors, si elle l’a invitée ce soir, c’est pour une toute autre raison: d’abord parce qu’elles se sont pas vues depuis un moment (se croiser dans les couloirs de l’hôpital ne compte pas) et puis c’est la toute première fois que l’Ecossaise va l’inviter dans son nouvel appartement. Ca a pris du temps, mais elle voulait que la décoration soit bien avancée, que tout soit à son goût et cette fois elle a mis du coeur à l’ouvrage. Elle a absolument tout chiné avec soin et a repeint certaines pièces dont les murs étaient défraichis. Cet appartement là est plus ancien que le précédent, mais plus spacieux, au rez-de-chaussée d’une maison découpée en plusieurs logements, ce qui lui permet en plus d’avoir un bout de jardin. Elle s’y sent largement mieux malgré les fenêtres qui se coincent parfois, les portes qui grincent et les lattes de parquet qui craquent sous ses pas.
Comme l’occasion est particulière, elle a acheté du champagne, une petite folie, et a passé l’après-midi à cuisiner des lasagnes et à préparer des cupcakes. Elle s’affaire à terminer de ranger quand on sonne. D’un bond, elle se précipite pour ouvrir la porte d’entrée et serre immédiatement Delilah dans ses bras. « Je suis tellement contente de te voir, tu m’as manqué ! » Puis elle se recule et s’efface pour la laisser passer avant de fermer la porte. « T’as pas eu de mal à trouver ? » Bon faut dire qu’elle a vraiment pas déménagé loin.
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☽☽ i have never seen "volcanoes" but, when travellers tell how those old phlegmatic mountains usually so still bear within appalling ordnance, fire, and smoke, and gun, taking villages for breakfast, and appalling men
Delilah Winchester
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MEMBRE ☆ instant crush and we will never be alone again
âge : Si on s'en réfère à son acte de naissance, Delilah est née le 31 décembre 1984 à Nimbin. Elle vient donc de fêter ses 39 ans. Elle est lancée sur l'année de ses quarante-ans et cela l'effraie.
statut civil : Elle fréquente Arman depuis quelques mois. Ils n'ont toutefois pas (encore) mis de mot sur leur relation.
occupation : Bien qu'elle convoite depuis quelques semaines le poste de cheffe de service, Delilah se contente pour l'instant de son statut de psychiatre au sein du Royal Brisbane Hospital.
appartement de sorcha ✧ Samedi 31 août 2024, 20:00
Elle a dû parcourir les tréfonds d’internet et se creuser les méninges durant de nombreuses heures pour trouver une idée de cadeau originale. Lorsque ses recherches ont fini par l’amener sur les moules à Shortbread en forme de chardon – emblème national de l’Écosse –, Delilah a su qu’elle avait finalement trouvé la perle rare. Son achat a été commandé et, une dizaine de jours plus tard, celui-ci l’attendait dans sa boîte aux lettres. Un sourire mutin s’est greffé à ses lèvres, plus tôt dans la journée, lorsqu’elle a emballé le moule à gâteaux dans un papier cadeau bleuté, avant de demander pour la dixième fois au moins à Sorcha si elle était sûre qu’elle ne devait rien amener ce soir. Delilah a accepté le nouveau refus de son amie, heureuse, au fond d’elle, de ne pas à avoir à passer derrière les fourneaux. Bien que ses compétences en la matière s’améliorent depuis qu’elle fréquente Arman, elle est encore loin d’être un fin cordon bleu et doute qu’elle serait en capacité de faire, seule, quelque chose de mangeable.
Aussi, c’est uniquement avec son cadeau sous le bras que la psychiatre quitte Fortitude pour rejoindre South Bank & West End en début de soirée, non sans marquer un arrêt dans une confiserie. Son paquet de mini sucres d'orge aux fruits sous le bras, Delilah s'est remise en chemin en écoutant attentivement les indications dictées par son gps. La prudence étant de mise, elle préfère se garer sur la première place libre à quelques centaines de mètres de sa destination finale plutôt que de prendre le risque de devoir faire trois fois le tour du quartier.
- Ça m'a tout l'air d'être par-là, parle-t-elle à haute voix en regardant l'écran de son téléphone après être sortie de sa voiture et avoir récupéré ses affaires.
Le nouvel appartement de Delilah se trouve, a priori, dans une rue adjacente. Presque sûre de son coup, Delilah remonte la rue et tourne sur la première à gauche, pendant qu'elle paramètre son gps en mode "marche". L'itinéraire n'a rien de compliqué, pourtant, la psychiatre trouve le moyen de partir dans le mauvais sens. Son heure d'arrivée est repoussée et le symbole bleu qui la localise se replace sur sa nouvelle position. L'aveu est difficile à faire, mais Delilah a réussi à se tromper sur un trajet aussi simple que celui-ci. Les lèvres pincées et se sentant un peu bête, elle rebrousse chemin pour finalement emprunter la bonne direction. Lorsqu'enfin le numéro donné par Sorcha s'illustre devant ses yeux, elle se satisfait d'arriver à bon port, et sans retard. Ses pas la mènent jusqu'à la porte d'entrée et, bientôt, son amie lui ouvre. L'a-t-elle vue l'arpenter la rue dans un sens, puis dans l'autre, pour lui poser cette question ? Ou est-ce simplement parce qu'elle connaît l'absence de tout sens de l'orientation de son amie ? Delilah ne s'en formalise pas, accueille l'infirmière dans une étreinte chaleureuse, avant de la suivre à l'intérieur de l'appartement.
- Tu m'as manquée aussi ! répond-elle avec sincérité, avant de se détacher de la question qui fâche d'un bref haussement d'épaules. Je suis partie dans la mauvaise direction... admet-elle.
Sa confession est si tôt suivie d'un rire. Mieux vaut-il tourner cette situation à la dérision plutôt que d'en pleurer. Déjà les yeux de la psychiatre parcourent le nouveau lieu de vie de son amie. L'endroit est charmant, chaleureux. L'atmosphère qui s'en dégage est toute différente de son ancien appartement.
- C'est super, ici, note-t-elle à haute voix en suivant Sorcha jusqu'à l'espace cuisine. Tu t'y sens bien ? s'enquiert-elle en sortant de son sac le cadeau qu'elle a acheté pour son amie et qu'elle lui tend d'ores et déjà. Pour t'aider à renouer avec ce que tu aimes faire.
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( L o s e y o u r s e l f ) if you had one shot, one opportunity to seize everything you ever wanted, in one moment, would you capture it or just let it slip?
Sorcha Adair
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appartement de sorcha ✧ Samedi 31 août 2024, 20:00
Son sourire est radieux alors qu’elle accueille son amie sur le pas de la porte. Voilà un petit moment qu’elles ne se sont pas retrouvées comme ça, et puis elle est fière Sorcha de lui montrer enfin son nouveau chez elle. Delilah lui a manqué et il lui tarde qu’elle lui raconte ce qu’il s’est passé pour elle ces dernières semaines. Que son amie ait eu du mal à se repérer, ça l’étonne pas, le sens de l’orientation c’est pas son fort. « Maintenant tu sais où me trouver comme ça. »
Elle la laisse s’avancer et découvrir la manière dont elle a aménagé son intérieur. La petite entrée donne directement sur le vaste salon qu’elle a repeint dans des tons crème. Dans cette pièce, il y a l’oeuvre dont elle est la plus fière: la bibliothèque qui couvre un mur entier, qu’elle a construite elle même à coups de morceaux de meubles chinés, matériaux de récupérations et tutos sur Internet. Ca lui a pris un sacré bout de temps, tout n’est pas parfait mais ça tient debout et les défauts se voient plus vraiment maintenant que les étagères sont remplies de livres et de bibelots en tout genre.
« Oui, vraiment bien. Ca change tout d’avoir un intérieur qui me plait, au moins celui-là j’ai eu l’impression de l’avoir vraiment choisi. » Pas comme le dernier qu’elle avait dû prendre dans la précipitation, parce que rester dans la maison qu’elle avait partagée avec Noah, c’était devenu insoutenable. Elle s’en était voulue à un moment de ne pas s’être battue un peu plus pour la garder. Elle avait franchement eu l’impression d’être le dindon de la farce: abandonnée à l’autel, puis obligée de quitter sa maison dans la précipitation pour un appartement bien plus petit qu’elle n’aimait même pas et faire un déménagement qui avait creusé un trou dans son budget tandis que Noah n’avait même pas eu à se soucier de devoir se reloger ou d’engager la dépense que ça impliquait. Si elle pense toujours qu’il y aurait à redire à cette situation, elle est soulagée maintenant de ne pas être restée parmi les vestiges de leur relation. Tout ça, elle veut le mettre derrière elle et passer à autre chose maintenant.
Elle invite d’un geste Delilah à s’asseoir sur le canapé d’angle, couvert de plaids et de quelques coussins. C’est pas celui que Nelly lui a offert, non. Celui là, elle a été obligée de le revendre pour la rembourser, et de toute façon elle voulait rien garder d’elle après leur horrible dispute.
« C’est adorable il fallait pas ! » Flattée de l’intention, elle saisit le paquet et le défait du papier d’emballage pour découvrir le moule à gâteau en forme de chardon, emblème de son pays natal. Ses yeux s’élargissent sous l’effet de la surprise. « Merci ! Il est parfait, mais t’as dû te donner un mal fou pour trouver ça ! » C’est que c’est pas vraiment une forme commune parmi les moules à gâteau. Elle offre à son amie une étreinte brève pour la remercier.
« Installe-toi, je vais nous servir à boire. Du vin blanc ça te va ? » Elle se déplace pour passer derrière le bar qui sépare le salon de la cuisine. Elle dépose le moule dans un coin du plan de travail avant d’ouvrir le four pour réchauffer les lasagnes préparées un peu plus tôt. Puis elle sort deux verres à pieds d’un placard et la bouteille de vin du frigo. « J’ai pas eu le temps de cuisiner quelque chose pour l’apéritif, mais j’ai des pistaches et des biscuits salés si tu veux en attendant que ce soit prêt. » Elle a déjà préparé la table bien sûr, disposée dans le coin du salon qui lui sert de salle à manger.
« Alors, raconte-moi ! Qu’est-ce qui s’est passé pendant que j’étais en vacances ? Je veux tout savoir ! » qu’elle lance, le regard malicieux. Bien évidemment qu’elle demande pas vraiment de tout savoir, elle veut surtout des nouvelles de son amie, de ce qui se passe dans sa vie.
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Delilah Winchester
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appartement de sorcha ✧ Samedi 31 août 2024, 20:00
Il n’est pas difficile de comprendre que Sorcha ait ressenti le besoin de changer d’environnement. Après sa rupture amoureuse, pour le moins houleuse et douloureuse, l’infirmière avait loué un bien sans être trop regardante. L’appartement qu’elle occupait jusque-là était le reflet de cette vie éraflée et la précipitation qu’elle avait eue à trouver où se loger se ressentait. Sorcha ne s’était jamais réellement investie dans l’aménagement de son ancien chez-elle et avait probablement passé plus d’heures à pleurer entre les murs qui l’entouraient plutôt qu’à songer à la manière de les décorer. L’atmosphère qui se dégage de ce nouveau lieu de vie est toute différente : en un instant, l’on peut voir que Sorcha s’est réappropriée son espace personnel, qu’elle se crée ici de nouveaux repères et c’est sans nul doute ce qui procure cette impression de bien-être à toute nouvelle personne qui passe le pas de la porte. Sorcha a su faire de cet endroit son nouveau point de départ, plus heureux que le précédent, et tourné vers l’avenir. Bien que Delilah s’interdise de dire à haute voix cette analyse qui est la sienne, elle fait tout de même part de ses premières impressions. Si elle se sent elle-même bien ici alors, il y a de fortes chances pour qu’il en aille de même du côté de son amie. D’ailleurs, Sorcha ne tarde pas à le confirmer, ce qui fait naître un sourire sincèrement heureux sur les lèvres de la psychiatre. Ce sourire ne fait que se décupler lorsque l’infirmière ouvre le cadeau que Delilah lui a apporté.
- Avec internet, c'est plus facile pour trouver l'objet parfait. Mais je t’avoue que j’ai dû me creuser les méninges pour trouver l'idée ! fait-elle tout de même savoir en rendant son étreinte à son amie. Du blanc, c'est parfait.
Avalisant d’un signe de tête, Delilah finit par accepter l’invitation et part s’installer sur le canapé. Elle profite de ces quelques secondes de solitude pour envoyer un message à Arman afin de lui souhaiter une bonne soirée, tout en écoutant ce que son amie lui dit depuis la cuisine.
- Les pistaches, ce sera super, répond-elle en jetant un coup d’œil vers son amie, avant de ranger son téléphone pour la soirée. Tout, tout, tout savoir ? s’enquiert Delilah alors que Sorcha la rejoint avec leurs verres de vin et les fruits secs. Hum… ok. Un sourire malicieux prend possession de ses lèvres mais elle s’octroie tout de même une gorgée avant de rebondir sur le sujet qu’elle estime être le plus croustillant. Je te passe les potins de l’hôpital, je te les raconterai la semaine prochaine, en salle de pause. Dans les sujets plus intéressants… tu sais, Arman ?
La question est rhétorique. Sorcha a été parmi les premières à qui Delilah à parler d’Arman, et pour cause : c’est avec elle qu’elle s’est inscrite au date de la Saint-Valentin organisé par la ville. C’est donc indirectement grâce à elle que Delilah a fait la rencontre de l’artiste.
- J’ai l’impression qu’on passe à la vitesse supérieure, avoue-t-elle dans un sourire trop grand pour dissimuler son emballement. On se voit de plus en plus souvent et il est vraiment super. J’ai de plus en plus envie de lui laisser une vraie place dans ma vie.
Elle est enthousiaste, Delilah. Sans doute l’est-elle plus que Sorcha ne le sera ; son amie la connait, ce qui suppose qu’elle sait très bien que la psychiatre a parfois tendance à s’emballer trop vite et trop fort. Pourtant, rien n’y fait. À bientôt quarante ans, elle est incapable de faire preuve de prudence dans sa vie amoureuse.
- J’aurais tellement aimé que toi aussi tu trouves ton Valentin ou ta Valentine, ajoute-t-elle à l’attention de son amie, tout aussi bien pour rebondir sur sa vie amoureuse à elle que pour s’éviter la mise en garde prévisible de Sorcha.
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Sorcha Adair
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appartement de sorcha ✧ Samedi 31 août 2024, 20:00
Ca la touche, que Delilah ait fait ces efforts pour lui trouver le cadeau parfait. Cette amitié est précieuse pour Sorcha, et elle se rend compte maintenant qu’elle veut plus que d’éventuelles relations amoureuses futures prennent le pas là-dessus. Non pas que ça soit près d’arriver, mais quand même. Elle prépare les pistaches avec soin et les ramènent, ainsi que leurs verres de vin tandis que son amie aborde le sujet de cet homme qui semble lui causer des papillons dans le ventre depuis la Saint Valentin. La brune acquiesce d’un signe de tête avant d’aller s’asseoir sur le canapé près d’elle et de saisir son verre à pied tout en l’écoutant attentivement raconter. Ca la fait sourire de voir Delilah si heureuse et enthousiaste, et en même temps une pointe d’inquiétude vient s’insinuer. Elle connait la tendance de son amie à s’emballer trop fort, trop vite, pour des personnes qui parfois n’en valent pas la peine. Elle a aucune envie que celle-ci soit blessée, mais en même temps elle ne sait que trop bien qu’il ne servirait à rien de le lui dire. Elles se connaissent suffisamment pour que Delilah sache ce que Sorcha pense, et pour que Sorcha sache tout autant qu’exprimer ses inquiétudes à voix haute ne changerait pas grand chose. Son amie a besoin de vivre son expérience, et de toute manière depuis le fiasco de son mariage, l’infirmière se sent très mal placée pour conseiller qui que ce soit en la matière.
« Donc, vous êtes officiellement ensemble ? » Elle préfère poser ce genre de questions pour s’assurer qu’il soit un minimum impliqué. Ils se connaissent depuis des mois maintenant, se fréquentent apparemment régulièrement, alors l’écossaise ose espérer qu’il est capable de s’engager un minimum et qu’il est pas en train de donner de faux espoirs. « Et quand est-ce que tu me le présentes ? Ca fait des mois que tu m’en parles, je suis curieuse de le rencontrer ! » Le rencontrer oui, et s’assurer aussi que c’est quelqu’un de bien, autant que possible. Sorcha sait qu’elle aura un oeil extérieur sur la situation, peut-être plus critique que son amie qui a l’air sur son nuage.
Et en même temps, elle est heureuse, parce que ça faisait un petit bout de temps qu’elle avait pas vu Delilah comme ça. Elle mérite d’être heureuse, de trouver quelqu’un qui lui corresponde, surtout après ce qu’elle a pu traverser. Alors oui, la brune espère bien que cette fois-ci c’est le bon. En tout cas, s’il fait souffrir son amie, il aura affaire à elle !
Elle essaie vraiment de garder ses inquiétudes pour elle, même si ça la travaille quand même un peu. Mais la psychiatre a l’air de s’en rendre compte et glisse immédiatement sur un autre sujet. Elle sourit Sorcha, touchée par ces mots.
« C’est gentil, mais je crois que j’ai envie d’être seule pour l’instant. Je sais que je l’avais déjà dit, mais là je le pense vraiment. J’ai envie de me concentrer sur moi. » Et ce que ça implique, aussi. Elle boit une gorgée de son verre avant de le reposer. « Ces derniers mois j’ai beaucoup réfléchi à l’avenir, à ce que je veux vraiment. Je crois qu’il faut que j’accepte que tout ne se passera peut-être pas comme je l’aurais rêvé, mais il y a des choses auxquelles je ne pense pas pouvoir renoncer. » Un enfant. Une famille, même si celle-ci sera sans doute monoparentale. Elle voudrait le dire, mais soudain elle s’arrête, craignant de faire de la peine à Delilah.
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statut civil : Elle fréquente Arman depuis quelques mois. Ils n'ont toutefois pas (encore) mis de mot sur leur relation.
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appartement de sorcha ✧ Samedi 31 août 2024, 20:00
C’est un sentiment de bien-être qui envahit Delilah dès qu’elle pense à Arman. Comme si son cœur s’enrobait momentanément d’une délicate coque en chocolat. Chaque moment qu’ils partagent est à leur image : doux, amusant, et rempli de complicité. Ils n’ont pas encore pris le temps de discuter réellement de ce qu’ils sont, mais Delilah sent que cette conversation ne saurait tarder à arriver. Elle a besoin de savoir que l’artiste est sur la même longueur d’ondes qu’elle ; que lui aussi, il est bien, dans cette relation qu’ils bâtissent pas à pas. S’il n’est pas inquiétant qu’ils n’aient pas encore mis de mot sur ce qu’ils sont l’un pour l’autre, Delilah voit le compteur tourner dangereusement. Elle a conscience que, plus elle attendra, plus les choses se compliqueront. La possibilité qu’elle tombe amoureuse de plusieurs personnes à la fois existe. Elle l’a su il y a quelques années maintenant et, depuis, elle met un point d’honneur à en informer ses partenaires suffisamment tôt pour qu’ils puissent gérer la nouvelle à leur manière. Il devient donc pressant qu’elle évoque ce sujet avec Arman pour qu’il ne soit pas pris au dépourvu si le cœur de la psychiatre venait à s’intensifier pour quelqu’un d’autre que lui.
- Je ne sais pas. Oui ? Non ? Peut-être ! lâche-t-elle dans un rire, juste avant de boire une gorgée de son verre. Disons qu’on n’a pas vraiment mis de mot sur ce qu’on est. Il faut qu’on le fasse. On va le faire.
Elle lance cette affirmation plus pour elle-même que pour Sorcha. Toutefois, si les mots n’ont pas encore été mis sur ce qu’ils sont, c’est peut-être parce que la psychiatre craint de voir son bel amant prendre la poudre d’escampette. Elle ne pourrait pas lui en tenir rigueur ; elle serait la seule à blâmer d’avoir attendu aussi longtemps pour parler du polyamour.
- Franchement, s’il a toujours envie de me voir lorsqu’il saura réellement dans quoi il s’engage avec moi, je te le présenterais avec plaisir.
Rien n’est moins sûr. Sorcha connaît suffisamment son amie pour savoir à quoi elle fait allusion. Mais, sur ce sujet, personne d’autre que l’intéressé n’a la main. Delilah elle-même ne forcera jamais quelqu’un à être avec elle s’il ne peut pas accepter pleinement qui elle est. De nombreuses zones d’incertitudes planent donc encore autour de cette relation naissante et c’est aussi pour cela que, pour l’instant, la psychiatre n’a présenté Arman à personne. Ni à ses amis, ni à sa sœur, et encore moins à ses parents. L’avenir seul permettra de lever ces zones d’ombre.
Et c’est d’ailleurs d’avenir qu’il est question dans la suite de la discussion des deux amies, alors que Sorcha avoue avoir beaucoup réfléchi à ce qui l’attend après. Ce n’est pas une petite annonce ; cela atteste du chemin parcouru depuis son mariage échoué et un fin sourire naît sur les lèvres de Delilah. Un sourire qui s’estompe presque malgré elle lorsque Sorcha évoque ces choses auxquelles elle ne pense pas pouvoir renoncer. Elles partagent cette même envie de maternité et ont toutes deux une horloge biologique qui leur hurle que le temps passe. Elle sait que c’est de cette envie que son amie parle, même si elle ne l’a pas nommée. Il n’en faut pas davantage à la psychiatre pour sentir son cœur se serrer douloureusement alors qu’elle pense à ce qu’elle a perdu en se lançant seule dans le parcours de la PMA. Deux gorgées de vin viennent l’accompagner avant qu’elle n’attrape quelques pistaches, le temps pour elle de trouver la ressource suffisante pour répondre à son amie.
- Un bébé ? s’entend-elle demander alors que son pouls bourdonne soudainement dans ses tympans.
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Sorcha Adair
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infos rp : En général entre 500 et 1000 mots pour la longueur mais je m'adapte
Dialogues en français, mais possibilité de les faire en anglais si vous le souhaitez
J'ai tendance à ne pas voir les notifications alors n'hésitez pas à me MP
appartement de sorcha ✧ Samedi 31 août 2024, 20:00
C’est difficile de suggérer à son amie d’être raisonnable quand elle la voit sur son petit nuage. Delilah semble si heureuse, et s’il y a bien quelqu’un qui mérite de l’être, c’est elle. Elle a pas forcément eu beaucoup de chance en la matière, surtout récemment. Sorcha, elle sait que trop bien ce à quoi son amie fait référence, tout comme elle sait comment les gens peuvent réagir à la notion de polyamour. Elle, elle estime qu’il vaudrait mieux annoncer la couleur dès le départ pour éviter de s’emballer et d’être déçue par la suite, voire avoir le coeur brisé, surtout depuis ce que ça a donné, son coming out tardif à Nelly qui lui a fait beaucoup plus mal qu’elle aurait pu le prévoir. Mais elle est pas à la place de Delilah, elle peut pas lui dire quoi faire, surtout dans ces circonstances. Alors elle se contente de sourire et d’espérer que tout ira bien, même si elle est pas tranquille à l’idée de pas connaitre cet Arman et de pas pouvoir s’en faire une idée plus précise. « D’accord. En tout cas s’il a plus envie de te voir c’est un imbécile. »
Elle voudrait dire plus pour aider, mais elle sait qu’elle peut rien faire: les choses doivent suivre leur cours. C’est l’histoire de son amie, pas la sienne, elle peut juste être là et espérer que cet homme en vaille vraiment la peine.
En ce qui la concerne, il est clair que c’est pas demain la veille qu’elle se remettra en couple. Si elle se sent prête à faire des rencontres, elle se voit pas vraiment aller plus loin, surtout que c’est bien autre chose qu’elle a en tête. Un bébé. Une famille. Peut-être pas la famille dont elle avait rêvé, c’est sûr, mais une famille quand même. Delilah a vu juste, elle connait trop bien Sorcha pour se tromper là-dessus. La vérité c’est que plus le temps passe, plus l’envie grandit au point qu’elle en souffre. Croiser des mères avec leur poussette, leurs enfants, ça lui fait mal à chaque fois. Elle redoute le jour où une amie lui annoncera une grossesse, parce qu’elle est terrifiée à l’idée d’être plus jalouse qu’heureuse. Et quand elle voit certains enfants à l’hôpital, venir aux urgences, une voix perfide lui souffle à quel point c’est injuste que certains mauvais parents arrivent à avoir des enfants et elle non. Elle déteste ressentir tout ça, ne sachant que trop bien que ça vient pas du meilleur côté de sa personnalité. Mais elle y peut rien. C’est là, elle déteste ça, mais c’est là.
Ce qu’elle déteste encore plus, c’est la tête que fait Delilah. Elle aurait jamais dû aborder le sujet, elle sait à quel point c’est douloureux pour son amie et tout ce qu’elle a traversé. Mais ça sert à rien de mentir, ça se voit sur le visage de l’écossaise que la psychiatre a tapé dans le mille. « Oui. » Le malaise est tangible, si épais que la petite brune peu le sentir peser sur ses épaules. Alors elle secoue la tête, parce qu’elle veut pas que tout ça vienne entacher la soirée, elle a pas invité son amie pour lui faire de la peine. Elle reprend son sourire, autant qu’elle peut. « Excuse-moi, parlons d’autre chose ! Le repas doit être prêt d’ailleurs, et si on se mettait à table ? » Elle fait partie de ces personnes qui croient que de la bonne nourriture peut réconforter les coeurs. Elle se lève précipitamment pour passer de l’autre côté du bar et enfile des gants pour récupérer le plat à lasagnes dans le four.
« Tu veux encore du vin ? » Elle sort la bouteille du frigo et la place sur le bar pour que Delilah puisse la récupérer. Elle s’active, parce qu’elle s’en veut, parce qu’elle sait pas quoi faire d’autre et parce qu’elle a trop peur d’avoir remué des choses désagréable et gâché la soirée de son amie par la même occasion. Elle dépose le plat encore fumant au centre de la table. « J’ai essayé une nouvelle recette pour la sauce, j’espère vraiment que ça va te plaire ! »
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☽☽ i have never seen "volcanoes" but, when travellers tell how those old phlegmatic mountains usually so still bear within appalling ordnance, fire, and smoke, and gun, taking villages for breakfast, and appalling men
Delilah Winchester
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MEMBRE ☆ instant crush and we will never be alone again
âge : Si on s'en réfère à son acte de naissance, Delilah est née le 31 décembre 1984 à Nimbin. Elle vient donc de fêter ses 39 ans. Elle est lancée sur l'année de ses quarante-ans et cela l'effraie.
statut civil : Elle fréquente Arman depuis quelques mois. Ils n'ont toutefois pas (encore) mis de mot sur leur relation.
occupation : Bien qu'elle convoite depuis quelques semaines le poste de cheffe de service, Delilah se contente pour l'instant de son statut de psychiatre au sein du Royal Brisbane Hospital.
appartement de sorcha ✧ Samedi 31 août 2024, 20:00
C’est inévitable. Delilah est renvoyée à son parcours de PMA, aux nombreuses étapes qu’elle a dû franchir avant que l’inacceptable se produise et que son cœur ne se brise comme jamais auparavant. Elle sait que son amie à cette même volonté qu’elle de devenir mère, tout comme elle sait que cette envie de se lancer à son tour dans ce parcours l’habite. Le tragique de la situation veut que Delilah soit l’une des mieux placées pour conseiller, informer et accompagner Sorcha. Mais en aura-t-elle le courage ? Le simple fait d’être renvoyée à cette époque de sa vie la rend fébrile et cela suffit pour que la psychiatre ressente la solitude qui a été la sienne à cette époque. Certes, elle était entourée ; très bien entourée, même. Par ses amis, par sa famille, par un corps médical exceptionnel. Pourtant, Delilah ne s’est jamais sentie aussi seule que dans tous ces choix qu’elle a dû faire avec elle-même. Quel type de donneur ? Une levée d’anonymat ou non ? Et la piqure, dans le ventre ou dans les fesses ? Les souvenirs jaillissent de toute part, son pouls bourdonne dans ses tympans, et Delilah ne sait faire autrement que de fermer les yeux durant quelques longues secondes quand son amie lui confirme que, oui, elle parle bien d’un bébé.
Elle aurait dû se préparer à ce jour, Delilah. Elle savait que Sorcha se lancerait tôt ou tard, tout comme elle était au fait que cette conversation finirait par voir le jour. Elle ne pensait seulement pas que ce serait pour maintenant, pour ce soir. Mise ainsi devant le fait accompli, elle a bien du mal à masquer son trouble. Elle n’est pas douée pour cela de manière générale, de toute façon. Mais devant ses amis, c’est encore pire. Sorcha s’en rend compte dans l’instant et déjà change de sujet.
Interdite, la psychiatre observe son amie s’éloigner précipitamment pour aller servir le repas. C’est donc ça, l’amie que Delilah est ? Incapable d’être là pour ceux qu’elle aime ? Elle refuse cette vérité et s’octroie encore deux gorgées de vin supplémentaires pour accuser le coup. Sorcha s’est éloignée. Durant quelques secondes supplémentaires, Delilah se retrouve seule avec son destin - et son vin - entre les mains. Elle sait qu’elle seule peut changer le cours des choses et c’est pourquoi elle termine son verre avant de se lever. Les mains occupées par les verres qu’elle ramène sur la table où le couvert a été dressé, Delilah fait un crochet pour récupérer la bouteille sur le bar, puis ressert leurs verres. Elle ressent les minutes silencieuses s’écouler et semble attendre que le courage la saisisse enfin. Mais rien n’arrive jamais par le simple fruit du hasard. Delilah n’est pas sa mère ; elle ne croit pas qu’une quelconque force supérieure viendra lui mettre une petite tape dans le dos pour la pousser à aller de l’avant. Cette force-là, c’est en elle-même qu’elle doit la puiser. Elle ne veut pas que cette situation l’éloigne de Sorcha, ni que cette dernière se sente désormais mal à l’aise d’évoquer certains sujets avec elle. À quoi est-ce que cela rime, de s’empresser de la sorte à se mettre à table et de parler de la nouvelle recette de sa sauce, alors qu’un sujet de plus grande importance plane au-dessus de la tête ? Elle ne veut pas devenir de ces gens qui n’expriment pas leurs émotions, Delilah.
- Ça m’a l’air délicieux, souligne-t-elle tout de même par politesse en jetant un coup d’œil aux lasagnes.
Les bourdonnements dans ses oreilles s’éloignent, tout comme Sorcha qui s’apprête à retourner dans l’espace cuisine pour déposer ses maniques. C’est sa chance. Delilah effectue quelques pas en cette direction pour bloquer le passage à la brune et, dès celle-ci à sa hauteur, l’attire dans ses bras. Son menton prend rapidement place sur l’épaule de l’infirmière, alors que ses bras la serrent sans doute trop fort pour ne pas exprimer tout ce qu’elle ressent et, en premier lieu, l’importance que représente pour elle cette amitié.
- Je suis désolée, je n’aurais pas seulement dû m’isoler dans mon mutisme, présente-t-elle ses excuses avant de se reculer légèrement pour avoir Sorcha en visuel. Je ne veux pas qu’on ait cette amitié bizarre où l’on s’interdit certains sujets, ou nous ne pouvons pas pleinement compter l’une sur l’autre. Je suis là et je serai toujours là, y compris pour t’accompagner dans cette aventure, fait-elle savoir en ramenant ses mains sur chacun des bras de son amie pour l’obliger à la regarder. Je suis heureuse pour toi, vraiment, et je ne te souhaite que le meilleur.
Elle est l’expression même de la sincérité, Delilah. Elle s’empresse d’ailleurs d’offrir une nouvelle étreinte à son amie avant d’enfin la libérer pour rejoindre la table – et cette gorgée de vin qu’elle attend avec impatience. Désormais installée à sa place, elle s’affaire à servir leurs assiettes, bien décidée à mener cette conversation à son terme indépendamment des pincements qu’elle peut ressentir dans sa poitrine.
- Des choses auxquelles tu ne penses pas pouvoir renoncer, reprend-elle les mots de son amie. Tu en es où ? Tu as commencé les démarches ? demande-t-elle finalement.
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( L o s e y o u r s e l f ) if you had one shot, one opportunity to seize everything you ever wanted, in one moment, would you capture it or just let it slip?