Broken hearts club est un forum city basé sur l'amour où l'action se déroule à Brisbane, en Australie. BHC est un forum simple et sans prise de tête où le but est de se faire plaisir, de se détendre et de faire des rencontres.Chez nous, le respect de tous‧tes et la bienveillance font partie de nos valeurs, car il est important pour nous de faire de ce forum un endroit safe pour tous‧tes. N'hésitez pas un seul instant à contacter harlan myers, dora oliveira et scott reeves, vos admins, si vous avez la moindre question ou le moindre problème.
MEMBRE ☆ ordinary love we'll build our house in the trees
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messages : 266
rps : 43
pseudo : chris.
id card : dominic sessa (@elina ♡).
pronom irl : elle.
présence : présente.
âge : vingt ans à peine, déjà épuisé par le monde entier. ça commence bien.
statut civil : célibataire, dit à qui veut l'entendre que ça lui pèse, mais n'assume jamais le moindre rencard jusqu'au bout.
occupation : tout juste viré de son poste de livreur pour avoir ‘’involontairement’’ craché sur la pizza d’un habitué particulièrement désagréable (devant lui) (plus d’une fois) (en le regardant dans les yeux).
adresse : #09, south bank & west end, appartement qu'il partage avec rebekah & noor, pour le meilleur et (surtout) le pire.
intervention pnj : Oui
pronom perso : il.
trigger : des sujets qui n'ont pas leur place sur un city (en principe), mais on en discute ensemble.
warning : incarcération, consommation de substances (médicaments), overdose d’un proche, décès parental, trouble anxieux, crises d'angoisse, humour noir.
infos rp : entre 800 et 1'500 mots, plus si je suis inspirée › je réponds, généralement, par ordre chronologique et j'essaie de ne pas dépasser 15 jours de délai › je privilégie les dialogues en français, mais je peux accepter l'anglais › dialogues en lightseagreen.
alba ☆ i wanna breathe your every breath, be the truth and be the myth through the days and through the nights, through the bitter life, oh, 'cause you're my life and you're my death.
en vrac : teenage wasteland (pré-liens) ☆ living in a doorway on telegraph road. what have you seen? what happened to you? what lead you this way? well it’s a complicated place, these hills, those millions who walk on through but, nowhere for you.
une lapine, hopps, qui est l'amour de sa vie (c'est triste) ☆ toujours une paire de boules quies dans la poche quand faut te faire comprendre que tu dois la fermer ☆ vierge, contrairement à son casier judiciaire (ah ah, qu'est-ce qu'on se marre) ☆ incarcéré pendant plusieurs mois, tente (péniblement) de se remettre sur le droit chemin ☆ derrière son air de petit con se cache surtout un gamin paumé qui s'est retrouvé dépassé par ses mauvaises décisions ☆ influençable et en quête d'attention, un mot doux et tu te le mets dans la poche ☆ des friendship bracelets qui trônent fièrement sur son poignet, un talent certain à la flûte de pan et grand amateur d'ateliers poterie, faut pas se fier aux apparences ☆ nerd passionné de maths & robotique, caresse l'idée d'une boutique etsy pour y vendre les gadgets orienté steampunk qu'il conçoit, se ravise en songeant qu'il doit être le seul à vouloir une lampe turtle rider (même si ça a de la gueule).
w/@Luther Kealoha☆☆☆ i would've stayed on my knees and i damn sure never would've danced with the devil at nineteen, and the god's honest truth is that the pain was heaven and now that i'm grown, i'm scared of ghosts, memories feel like weapons.
S’il connaît bientôt par cœur la quasi-totalité des cafés du quartier, ce n’est pas parce qu’il a toujours vécu à Brisbane et a eu de nombreuses occasions de les découvrir. C’est parce qu’il a passé des heures à écumer TripAdvisor pour affiner sa sélection ; et ainsi s’assurer que son choix final sera susceptible de convenir à Luther. Ou du moins, de le convaincre du message qu’il tente de lui faire passer. Lequel, exactement, Jude n’en sait pas grand-chose ; mais quelque part au milieu du bordel dans sa tête, il y a sans doute un désir d’approbation. Il avait d’abord misé sur une brasserie ; parce que les gens se réunissent souvent autour d’une bonne bière, n’est-ce pas ? C’est convivial, c’est toujours apprécié, c’est efficace. Mais ils ne sont pas amis avec Luther, et en vue des addictions qu’il se traîne, il pourrait tout autant se présenter à son agent de probation avec 2g/l que l’effet serait le même. Alors il s’est ravisé et à défaut de se rincer le gosier, ils peuvent toujours se remplir l'estomac. Les pâtisseries sont nombreuses dans le coin ; mais Jude s’est à nouveau ravisé, toujours pour cause d’addiction – au sucre cette fois, bien plus normalisée. Entre un lamington et des équations, son choix est vite fait et il va à celui qui comble son estomac plus que celui qui nourrit son cerveau, soit. Et puis, finalement, il s’est arrêté sur l’idée d’un café. C’est bien un café ; suffit d’en prendre un populaire où la queue s’allonge devant le comptoir et de s’échapper pour passer commande afin de s’assurer quelques minutes de répit en cas de malaise. Reste encore à trouver le bon, celui qui est noté au minimum 4.5/5, qui a de la gueule afin de ne pas donner l’impression que Jude se fiche de sa présence, qui a une carte qui serait susceptible de convenir à Luther. Le Merlo Coffee remplit les critères. Oui, c’est bien, comme idée. Non, il ne devrait pas réfléchir tout le temps à tous les scénarios possibles. Pas étonnant qu’il ait eu la main lourde sur les anxiolytiques dans l’espoir de calmer un cerveau qui fume constamment, tiens.
« Oh, hé, Luther ! » Il l’interpelle machinalement, large sourire aux lèvres, bras fièrement tendu en l’air alors que sa main s’agite pour attirer l’attention de l’impressionnant gaillard. Une fraction de seconde suffit à Jude pour comprendre le ridicule de la situation, et sa gaieté s’évapore aussi vite qu’elle n’est arrivée, son sourire disparaît tandis que son coude retrouve sa place sur la table. Son anxiété, elle, s’immisce à nouveau au sein de son esprit, l’amenant à se questionner sur l’attitude à adopter. « Euh, m’sieurKealoha. » Il se corrige, penaud, en laissant échapper un soupir pour lui-même. C’était simple – bien plus simple –, quand il était enfermé entre quatre murs ; tout était rigide, réglementé, la marche à suivre parfaitement explicite, lui assurant une forme de sécurité qu’il ne retrouve plus depuis sa sortie, où la liberté est acquise, mais loin d’être comprise. Un instant, Jude s’en veut d’avoir demandé à Luther de continuer le tutorat à l’extérieur de cette foutue prison ; leurs rôles et leurs interactions étaient particulièrement bien définis quelques mois plus tôt. Aujourd’hui, Jude en vient à s’interroger quant à la possibilité de lui offrir le café pour la peine, et à quel point cette idée paraît déplacée, gênante ou improbable (au choix). Le lieu, d’ailleurs, parlons-en ; aurait-il dû opter pour quelque chose de plus formel ? Une bibliothèque, par exemple ? Une salle de classe dans l’école où travaille Luther ? Non, ça, ça aurait été vraiment bizarre. Et puis, d’ailleurs, a-t-il seulement le droit d’échanger quelques autres mots que ceux qui touchent les mathématiques en lui demandant par exemple comment se sont passé les dernières épreuves de ses élèves ? Pire encore, est-ce qu’il peut souligner le fait qu’il est heureux de le voir ? Non, non, non, ferme-la, abruti. Non, parle, dis quelque chose, ça devient gênant, il est devant toi, maintenant. « Ils ont du café. » Oui, venant d’un café, justement, c’est un bon début. Dis quelque chose d’intelligent, plutôt. « J’ai pris mon manuel ! » Il s’exclame, tapotant du bout des doigts la couverture cartonnée du lourd livre. Bon, prétendre être intelligent, ça marche aussi, on va dire. Et puis, tandis que sa respiration s’accélère et qu’il tente de maîtriser une crise d’angoisse qui est loin d’être la bienvenue, les pièces du puzzle s’assemblent et il le comprend, enfin, le message qu’il veut renvoyer au professeur. Regardez, je gère (rien du tout).
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(why would you be loved?) why would you play it all on somethin' as hollow as trust? what if you gave it all, to find that it wasn't enough? what if under the gaze of all, you come short when the going gets rough?
Luther Kealoha
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présence : Présente
âge : Fêtera ses 45 ans le 15 novembre 2025.
statut civil : 404 not found.
Work in progress.
Stay tuned.
Comme dirait fb, c'est compliqué.
occupation : Professeur de mathématique à temps plein, instructeur de surf et d'escalade à temps perdu
adresse : Un appartement dont il est propriétaire dans une ancienne usine réhabilitée de West End. Situé à quelques minutes de son travail et de son potager partagé, c'est pas faramineusement grand, mais il l'a entièrement rénové à son gout, c'est son cocon.
intervention pnj : Oui
pronom perso : Il
trigger : Pas de gifs issus de films d'horreur svp
infos rp : 400/500 mots, possiblement plus mais pas automatique ; amatrice de dialogues indirects
Il a eu la petite surprise de recevoir un courriel sur son adresse professionnelle qui ne provenait ni de collègues, ni du rectorat, ni de parents d’élèves furieux. Enfin, de qui se moque-t-il. Il reçoit rarement des courriels furieux de quiconque. Il a plus l’habitude des mères fraîchement célibataires qui tentent leur chance que des parents qui demandent des explications pour être honnête. En voyant le nom du destinataire s’afficher il s’est souvenu qu’il avait effectivement donné cette adresse à un de ces anciens élèves d’infortune. Quelques mois de silence depuis que Jude est sorti de détention et Luther souhaite sincèrement que sa réinsertion dans la vie civile se soit bien passée. Il avoue que le jeune homme lui était un peu sorti de la tête depuis qu’il ne le croise plus chaque lundi après-midi, mais c’est avec un intérêt sincère qu’il a cliqué sur l’objet et qu’il a lu la missive très sérieuse et un poil ampoulée de l’adolescent. Il a donc découvert le courriel un mardi matin, vers huit heures, quand il se perche généralement au comptoir de la cuisine et consulte sa boîte de messagerie en attendant que sa chérie soit prête à partir elle aussi. Le ton presque cérémonial l’a bien fait sourire et il a suffisamment poussé pour qu’Elliot l’interroge sur ce qui le faisait rire. Il a répondu évasivement en parlant d’un ancien élève qui demande des cours particuliers sans préciser que c’était un ancien détenu de ses cours pénitentiaires. Il a répondu en quelques lignes succinctes qu’il serait ravi et que la date et l’heure lui convient et qu’ils se retrouveraient là-bas. Un ton bien plus décontracté et une missive beaucoup plus brève que celle de Jude, il lui a laissé son numéro de téléphone perso cette fois-ci, en lui recommandant de lui envoyer par sms l’adresse qu’il aurait choisi. Le courriel a été envoyé à la va-vite avant de fermer l’ordinateur et de se mettre en route pour le travail.
Le jour J, il se pointe donc sans pression au café Merlo, ses lunettes posées sur le bout de son nez après une bonne journée de travail. Vu la popularité de cette chaîne de café, il ne le repère pas immédiatement et il finit par tourner la tête en entendant son prénom scandé entre les tables rondes du café branché. Un sourire vient immédiatement illuminer son visage solaire et il se fraie un chemin jusqu’à la table de Jude et se met à rire en entendant son élève se reprendre et l’appeler par son nom de famille “ Ha, tu peux m’appeler Luther, va. ”. Il entend des Monsieur Kealoha a longueur de journée et même une fois rentré chez lui avec sa copine qui a son kink de l’appeler professeur quand ça lui chante. Donc il ne recule pas devant un petit Luther de temps en temps. Il tire la chaise face à lui et s’y assoit “ Ça fait plaisir de te voir Jude, comment ça se passe depuis ta sortie ? ” demande-t-il avec légèreté alors qu’il est encore en train de poser sa sacoche de travail à ses pieds. Il cale ses grandes jambes sous la table et constate que ça va c’est pas trop mal comme agencement, puis il relève les yeux en les fixant sur son rendez-vous. Il a à nouveau envie de rire en constatant que le garçon face à lui est franchement nerveux, mais il se retient. Il se retient même de répondre oui, c’est bien le concept d’un café quand Jude lui dit qu’il y a du café ici. A la place, il se redresse et jette un coup d’oeil par dessus son épaule à la carte et renchérit “ Ha oui, je vais aller en prendre un d’ailleurs, tu veux quoi ? ” Il a même pas idée que l’adolescent - pardonnez le mais il le considère probablement encore comme tel - puisse juste imaginer qu’il va pouvoir lui offrir un café. Certainement pas. Aux yeux de Luther, c’est lui qui paiera les cafés, pour eux deux, puisque qu’il a un revenu fixe confortable et qu’il ne sait même pas si le gamin face à lui a trouvé un job. Si il laisse de temps en temps à sa nièce de dix sept ans le plaisir de se prendre pour une adulte en offrant une glace à son oncle avec son argent de poche, il irait pas pousser le bouchon plus loin que ça. Il hoche la tête en avisant le manuel scolaire “Parfait” , mais il se lève d’abord pour aller chercher des consommations et il lui demande si il veut manger quelque chose aussi.
Jude Ainsworth
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une lapine, hopps, qui est l'amour de sa vie (c'est triste) ☆ toujours une paire de boules quies dans la poche quand faut te faire comprendre que tu dois la fermer ☆ vierge, contrairement à son casier judiciaire (ah ah, qu'est-ce qu'on se marre) ☆ incarcéré pendant plusieurs mois, tente (péniblement) de se remettre sur le droit chemin ☆ derrière son air de petit con se cache surtout un gamin paumé qui s'est retrouvé dépassé par ses mauvaises décisions ☆ influençable et en quête d'attention, un mot doux et tu te le mets dans la poche ☆ des friendship bracelets qui trônent fièrement sur son poignet, un talent certain à la flûte de pan et grand amateur d'ateliers poterie, faut pas se fier aux apparences ☆ nerd passionné de maths & robotique, caresse l'idée d'une boutique etsy pour y vendre les gadgets orienté steampunk qu'il conçoit, se ravise en songeant qu'il doit être le seul à vouloir une lampe turtle rider (même si ça a de la gueule).
w/@luther kealoha ☆☆☆ Le sourire qu’il affiche à la vue de Luther laisse très vite place à une inquiétude qu’il peine à maîtriser, traduisant de l’ambivalence que Jude ressent au quotidien depuis sa libération. Il s’impatientait de tourner la page sur ces nombreux mois passés en cellule, espérant retrouver sa vie là où il l’avait laissée ; il a toutefois rapidement été confronté à la réalité des choses, et à quel point il a l’impression de ne plus trouver sa place. Il n’a jamais vraiment cru qu’il en possédait une dans ce monde avant tout cela, mais il en est encore moins convaincu aujourd’hui, alors que même ses proches semblent s’éloigner ; et que là où ils avancent en cochant une par une les cases d’une vie stable et valorisée, Jude n’a même pas encore réussi à dresser la liste des étapes qu’il doit franchir pour y parvenir à son tour. Il y a quelque chose d’inconnu à tout cela, qui l’amène à reconsidérer la forme de sécurité que représentait la prison, un cadre bien établi et clair qui avait au moins le mérite de lui poser des limites. Aujourd’hui, les barrières ont été levées et les limites semblent impossibles à dessiner sans se jouer de tous les extrêmes, ceux-là même dont il doit désormais se tenir éloigné. Alors oui, il y a quelque chose de perturbant à retrouver ainsi le professeur, entre le soulagement de s’accrocher à quelque chose qui lui assurait une forme de stabilité, et la honte ressentie alors qu’il le renvoie inévitablement à cette étiquette qui lui colle à la peau, dont il n’est pourtant pas pressé de se débarrasser. L’attitude nonchalante de Luther a au moins le mérite de ne pas l’intimider plus que nécessaire, même si ça n’aide pas à faire disparaître le malaise de Jude. « Très bien… Luther. » Il confirme avec un léger sourire, signe qu’il va faire l’effort, bien qu’il ne soit pas à l’abri d’une méprise de temps à autre. On ne change pas de vieilles habitudes aussi facilement.
Il aurait souhaité que ces retrouvailles se passent différemment, qu’il soit suffisamment réinséré dans cette société qui l’a tenu à part pour se vanter de ses progrès et avancées ; pourtant le seul constat est qu’il a cette foutue impression de faire du sur-place et aucune certitude quant à ce qu’il est capable d’atteindre. Alors la question de Luther a le don de le laisser interdit quelques instants – inutile de mentir, mais autant ne pas être parfaitement honnête. Il élude volontairement les premiers mots du professeur ; il se doute que c’est une formule d’usage et non pas un élan sincère. « Hm, j’ai trouvé du taf et une coloc, alors pas trop mal, j’imagine. » Il rétorque avec un air pincé sur le visage ; autant mettre en avant du concret. Il a trouvé de quoi occuper ses journées et un endroit où passer ses nuits, le commun des mortels interprète cela comme un semblant de réussite, alors autant le mettre en avant – peu importe s’il ne partage pas ce ressenti. « Et de votre côté, comment ça se passe ? » La question est volontairement ouverte pour lui laisser le soin de croire qu’il s’intéresse aux cours qu’il donne en prison, à une tentative de prise de nouvelles de ses anciens camarades d’infortune, ou une curiosité d’ordre plus personnel ; finalement tout ce qui lui permet de détourner le sujet lui convient. Lui aussi, aimerait bien poser certaines questions à Luther, mais il y a encore cette figure d’autorité qu’il représente qui l’en empêche. Ce n’est pourtant rien de bien personnel, non, mais dans le fond, il a simplement envie d’avoir une conversation avec quelqu’un qui le connaît, qui sait les épreuves traversées au cours de la dernière année, et qui ne quittera pas cette table en courant. Ça lui manque, de pouvoir parler librement, d’être lui-même. Il se donnait certes un rôle en prison, mais il était déjà plus proche de la réalité que celui qu’il joue depuis sa sortie. « Euh, rien, j’ai déjà bu un café, j’vais attendre un peu avant le deuxième. » Il ment alors que Luther envisage de payer les consommations, chose que Jude n’avait pas prévu et qui le met mal à l’aise ; il ne se sent pas de négocier alors il se contente de refuser à sa manière. Et quand le professeur insiste jusqu’à lui demander s’il désire manger quelque chose, il opte pour une réponse qui ne le vexera pas en prétendant changer d’avis et en quémandant un verre d’eau. Il observe la silhouette impressionnante de Luther s’éloigner, s’occupe en tournant les pages de son manuel sans y prêter vraiment attention et il laisse quelques secondes de répit à ce dernier avant de relancer les hostilités. « Je me disais, peut-être qu’on peut se mettre d’accord sur un tarif ? » Il questionne, avant de rapidement reprendre : « enfin, j’compte pas négocier vos prix, juste, comme on est plus dans un cadre… éducatif… ? Mais plutôt volontaire, bah faut pas hésiter à me dire combien je vous dois, quoi. » Ça l’aidera à faire ses comptes – et à statuer sur l’amabilité qui devra être la sienne durant ses futures livraisons pour s’assurer de pourboires lui permettant de s’offrir les services de Luther. S’ils ont brièvement discuté de la poursuite des cours à l’extérieur peu avant sa sortie, ils n’ont pas statué sur tous les détails et celui-ci lui semble le plus important de tous.
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Luther Kealoha
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Son intérêt pour le quotidien de son élève est autant un réflexe poli qu’une vraie sollicitude curieuse. Il s’est vaguement attaché à ce jeune homme à peine sorti de l’adolescence. Un peu mais pas trop, parce que y en a tellement de monde dans la vie de Luther que c’est compliqué de suivre la cadence parfois. Mais comme il est là et que Jude est son unique centre d’attention à cet instant précis, il demande quelques précisions. “ Oui ? Tu as trouvé quoi comme job, alors ?”. La réplique suivante de son élève lui dire un sourire amusé et il a juste la délicatesse de ne pas pouffer en entendant la question maladroite. Et lui, comment ça se passe de son côté ? Bien, assurément. Certes, le travail est devenu assez routinier depuis qu’il a pris un poste titulaire il y a un an, mais il a ces petites activités on-the-side pour pimenter le quotidien. Le club de surf de temps en temps. L’encadrement de sortie d’escalades pendant les vacances. D’ailleurs, il a terminé les vacances d’hiver il y a peine une dizaine de jours, début juillet. Il en a profité pour faire une randonnée de plusieurs jours avec quelques adhérents. C’est pas la pire manière d’arrondir les fins de mois. Et puis, il y a aussi sa vie sentimentale, florissante. Il est back-on-track avec son ex et ça se passe divinement bien. C’est probablement le truc le plus palpitant qui se passe pour lui en ce moment, car le reste est routinier, habituel. Mais il a conscience que Jude ne s’attend pas à un déballage de sa vie privée donc il se contente d’un souriant et solaire “ Oh très bien. Merci. Rien de spécial, tu sais, j’suis à un âge où la vie devient assez routinière. ” avoue-t-il avec un rire amusé avant de se préoccuper de ce qu’il va boire. Un café, au lait, avec quelques généreuses cuillères de sucre car il a une petite dent sucrée. Comme Jude décline son offre avant de changer d’avis et de demander un verre d’eau, ilhôche la tête et s’excuse quelques minutes. A son retour, il dépose son latte et son grilled cheese sur la table, ainsi que le verre d’eau, et s'excuse avec un sourire de lui mettre un délicieux sandwich au fromage fondant sous le nez. Il se justifie en marmonnant une faim de loup et heu, besoin de manger souvent. C’est assez miraculeux qu’il ai réussi à tout tenir avec seulement deux mains mais ça a fonctionné. Il coupe le sandwich en deux avec soin en écoutant d’une oreille distraite Jude, il finit par relever le nez, un air un peu surpris sur le visage. Son tarif ? Quel tarif ? “ Oh.” Il s’entendait que ces rendez-vous seraient bénévoles, il n’a pas du tout réfléchi à un tarif à appliquer. L’idée le mets mal à l’aise et il s’en sort avec un bobard un peu ridicule “ Ha mais non, tu vas pas me payer. T’sais, je suis professeur, déontologiquement j’peux pas vraiment faire payer mes services à des élèves, tu vois. ” C’est pas tout à fait vrai, il n'a aucun scrupule à moyenner ses services quand il participe à des projets universitaires. Mais un lycéen, certainement pas. Il se demande même si il pourrait pas s’attirer des ennuis à faire ça. Avec désinvolture il hausse les épaules et conclut “ Non, vraiment. C’est bénévole … Tu n’as pas l’intention de me faire travailler quinze heures par semaine de toute façon. ” plaisante-t-il. Pour être honnête, il n’aurait pas quinze heures par semaine à consacrer à une nouvelle activité de toute façon. Son emploi du temps est déjà beaucoup trop occupé et il n’est pas sur que sa copine verrait d’un bon oeil le fait qu’il prenne un engagement supplémentaire, auprès d’une autre personne qu’elle.
Jude Ainsworth
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une lapine, hopps, qui est l'amour de sa vie (c'est triste) ☆ toujours une paire de boules quies dans la poche quand faut te faire comprendre que tu dois la fermer ☆ vierge, contrairement à son casier judiciaire (ah ah, qu'est-ce qu'on se marre) ☆ incarcéré pendant plusieurs mois, tente (péniblement) de se remettre sur le droit chemin ☆ derrière son air de petit con se cache surtout un gamin paumé qui s'est retrouvé dépassé par ses mauvaises décisions ☆ influençable et en quête d'attention, un mot doux et tu te le mets dans la poche ☆ des friendship bracelets qui trônent fièrement sur son poignet, un talent certain à la flûte de pan et grand amateur d'ateliers poterie, faut pas se fier aux apparences ☆ nerd passionné de maths & robotique, caresse l'idée d'une boutique etsy pour y vendre les gadgets orienté steampunk qu'il conçoit, se ravise en songeant qu'il doit être le seul à vouloir une lampe turtle rider (même si ça a de la gueule).
w/@luther kealoha ☆☆☆ Coincé dans sa cellule, Jude s’était interdit de se projeter dans l’avenir, conscient que l’inconnu que celui-ci représentait se voulait plus susceptible de l’effrayer que d’être source de motivation. La seule chose dont il était certain, c’est qu’il ne voulait pas que son emprisonnement se rappelle à lui au moment de sa sortie, croyant naïvement que cette expérience pourrait être laissée de côté sans s’immiscer dans son quotidien. Il s’est évidemment trompé et son séjour en prison semble être la seule chose qui le définit, désormais, et si Jude pointe du doigt une société qui n’accepte pas le moindre écart, la réalité est différente : c’est lui qui n’arrive pas à laisser ce vécu derrière lui, parce qu’il se surprend, parfois, à la regretter. Bien sûr, l’espace restreint et la vie en communauté, autant que le contexte de manière plus générale, ne lui manquent pas. Mais la façon dont chaque chose était décidée à sa place, les ordres qu’il se contentait de suivre sans les discuter, les relations pour lesquelles il n’avait aucun effort à fournir, les habitudes qui sécurisaient son quotidien, ça lui manque terriblement alors que Jude n’a pas l’impression d’avoir retrouvé sa place dans ce monde dont il a été tenu à l’écart. C’est un sentiment qu’il n’ose partager, en grande partie parce qu’il a conscience que sa situation est agréable en comparaison à certains codétenus, mais il ne peut s’empêcher de se sentir mis à l’écart, et que la durée de sa peine n’aurait rien changé à cette impression.
C’est la raison pour laquelle il s’est enfin décidé à recontacter son tuteur, et si lui demander ses coordonnées n’était qu’une sympathie d’usage et un intérêt peu assumé pour la discipline, cela est désormais presque vital qu’il retrouve un semblant de ce qu’était sa vie en prison, quand, paradoxalement, il se sentait en sécurité alors même qu’il vivait avec la peur au ventre. Il s’était persuadé que tout ceci appartiendrait au passé ; mais aujourd’hui Jude a besoin d’en faire encore un peu son présent et Luther n’a sans doute pas conscience de la gratitude qui est la sienne. Mais il ne peut que se contenter de ces cours familiers plutôt que de s’épancher sur tous les doutes qui l’habitent, auxquels il n’a pas encore trouvé de formules qui sauraient les résoudre. Luther n’a peut-être pas le pouvoir de le renvoyer en prison comme la justice saurait le faire s’il ne respecte pas sa conditionnelle, mais il reste un représentant, même partiel, de ce milieu et c’est la raison pour laquelle Jude vend une situation qui est plus belle qu’elle ne l’est réellement. « Euh. Livreur. » À cet énoncé, il baisse la tête, alourdit par la honte de ne pas mieux s’en sortir, avant qu’il ne se sente obligé de préciser : « Mais c’est bien, ça paie le loyer en attendant de trouver autre chose et de savoir ce que je veux faire, surtout. Je me laisse le temps de la réflexion, voyez. » Il dit, relevant les yeux pour afficher un sourire peu convaincu. Ce sont les autres qui réfléchissent à sa place sur ce point ; et en vue du nombre de réponses négatives, il a bien conscience qu’il prendra surtout ce qu’on lui proposera, là où on voudra bien de lui. Les rêves ambitieux d’un job plaisant à défaut d’une carrière réussie appartiennent eux aussi au passé alors, à défaut, il se nourrit du succès des autres, laissant sa question volontairement vague pour que Luther se sente libre d’y répondre comme il le souhaite – toute réponse serait une forme de baume au cœur aux yeux de Jude, de se dire que d’autres ont plus de chance. « Quoi, déjà ? Dites pas ça, ça me déprime pour l’avenir. » Il souligne avec un léger rire, avant de réaliser que cette familiarité est peut-être déplacée. Il ne sait pas exactement comment il doit se comporter avec Luther ; une part de lui estime qu’il ne doit rien changer et se calquer sur les cours qu’il suivait en prison, une autre a envie de tenter – péniblement – de casser cette rigidité dans laquelle il s’enferme.
Mais le cadre est encore bien présent alors qu’il se refuse à se faire inviter, quémandant un verre d’eau pour ne pas paraître trop ingrat. Luther, lui, peut au moins se vanter de participer à l’économie locale avec ses choix qu’il dispose sur la table, devant le regard soudainement affamé d’un Jude qui soupire discrètement. Ouais, la vie est belle, livreur c’est merveilleux et en plus ça gagne tellement que j’ai pas à réfléchir si je peux me goinfrer avec un sandwich au fromage hors de prix, gé-ni-al. De toute façon, la question ne se pose plus ; s’il veut payer les cours de Luther, il y aura des sacrifices à faire. Il a regardé un peu sur internet le prix qu’il pourrait demander, inutile de dire que ça l’a fait loucher et qu’il compte quand même un peu sur sa charité en souvenir du bon vieux temps (ah, quel bon vieux temps, n’est-ce pas) même s’il ne l’assumera pas. Luther refuse et Jude n’est pas surpris, il a déjà anticipé un discours à rendre jaloux n’importe quel coach de vie pour le convaincre de négocier ce qui lui est dû. Sauf que l’argument du professeur le fait flancher. Il n’avait pas pensé à l’aspect éthique de la chose – sûrement parce que ce n’est pas un mot qui appartient à son vocabulaire, rappelons qu’il s’est retrouvé en taule parce qu’il falsifiait des documents, alors son sens de l’éthique, hein… « Euh, bah c’était un peu mon intention, vous savez les journées sont longues depuis ma sortie. » Il baisse un peu le ton sur ce dernier mot, comme si on pouvait l’entendre, comme s’il anticipait des jugements qui n’ont pas lieu d’être. « Et puis pour me remettre à niveau, faudrait au moins ça. » Il reste persuadé que le niveau qu’il pouvait avoir en prison n’a rien à voir avec celui des lycéens, il a une image idéalisée de ce diplôme qu’il n’a pas obtenu et reste convaincu qu’il n’y aurait pas eu accès, même s’il avait poursuivi ses études. « Ok non, je-je plaisante. Enfin, pas pour le niveau, mais pour les quinze heures par semaine, hein. » Jude, première règle : quand on doit expliquer une plaisanterie, c’est que l’effet tombe à plat ; la gêne est encore palpable. « J’veux pas jouer au forceur dans votre agenda, même si c’est une fois tous les six mois, j’suis preneur. » Ça lui donnera l’impression de ne pas être totalement à côté de la plaque à défaut d’avoir un bon diplôme. « Mais vous êtes sûr, hein ? Parce que j’voudrais pas abuser de votre temps sans contrepartie. Et pour la question déontologique, bon, bah vous savez que moi, ces questions-là elles me concernent pas vu mon cas-. » Casier. Il s’arrête ; la table d’à côté est trop proche, la blague trop anxiogène. En d’autres termes ; il pourrait le payer et se la fermer pour ne pas mettre à mal la carrière de Luther – mais ce sont là de vieux réflexes dont il devrait se passer. Les manigances, les mensonges, toutes ces choses qui ne vont pas vraiment dans la direction d’une sortie réussie comme il l’a prétendu quelques instants plus tôt. « Euh, bref. On commence par quoi ? Ils apprennent quoi, les vrais étudiants ? » Il mime les guillemets même s’il n’en pense pas moins ; lui se contente de quelques cours pour garder contenance, il n’est qu’un imposteur, dans le fond.
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(why would you be loved?) why would you play it all on somethin' as hollow as trust? what if you gave it all, to find that it wasn't enough? what if under the gaze of all, you come short when the going gets rough?
Luther Kealoha
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MEMBRE ☆ ordinary love we'll build our house in the trees
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pseudo : La Fauvette
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Comme dirait fb, c'est compliqué.
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adresse : Un appartement dont il est propriétaire dans une ancienne usine réhabilitée de West End. Situé à quelques minutes de son travail et de son potager partagé, c'est pas faramineusement grand, mais il l'a entièrement rénové à son gout, c'est son cocon.
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@Jude Ainsworth Il sourit en entendant que Jude avait l’intention de le payer et il rétorque avec douceur. “C’est bien d’en avoir eu l’intention. C’est honnête. Cela étant dit, rien ne me fera changer d’avis sur la question, donc bon … on peut débattre d’un tarif mais sache d’avance que c’est inutile.” finit-il d’affirmer avec un petit rire. “Quand je suis fixé sur une idée, j’en déroge pas facilement. Il parait que c’est un trait familial. ” avoue-t-il avec un haussement d’épaule désinvolte. Jude n’a pas exactement précisé quel type de livreur il était, mais Luther doute que ce soit un boulot UPS bien payé avec véhicule fourni par la compagnie. Il se rend compte qu’il ne sait même pas si le gamin a le permis de conduire en réalité. Donc, il suppose qu’il s’agit probablement d’un job de livreur Uber Eats à vélo probablement. Il a acquiescé en entendant Jude affirmer que ça lui permettait de payer son loyer mais il présuppose que c’est loin de permettre de s’offrir beaucoup d’extra au-delà. Il s’en voudrait de faire payer le jeune homme trente dollars pour une heure de cours de math, alors qu’il pourrait aussi bien utiliser une somme moindre pour aller au cinéma ou sortir avec des amis. Cela étant dit, il trouve encourageant de voir le jeune homme prendre le temps de réfléchir sur son avenir en se donnant les moyens de gagner sa vie légalement.
En entendant parler de remise à niveau, Luther lève le nez de son grilled cheese et interroge Jude. “ Mh, en parlant de remise à niveau. A quel niveau veux-tu te remettre exactement ? Quel est le but ? ” Il se rend compte alors que plutôt que d'acquiescer poliment quand Jude a indiqué qu’il se donnait le temps de réfléchir à ce qu’il voulait faire plus tard, il aurait probablement dû l'interroger là dessus. “ Tu dis prendre le temps de réfléchir à ton avenir, et c’est une très bonne chose ; mais du coup, on en est où pour l’instant ? ” Pendant que Jude lui répond, il croque dans son sandwich, et entre deux bouchées il reprend. “ Est-ce que quelqu’un t’a expliqué le parcours à entreprendre si tu voulais intégrer une université ou un institut d’enseignements techniques ? ” Il imagine qu’il y doit bien y avoir quelques conseillers d’orientation qui accompagnent les personnes incarcérées quand elles sont en prison, mais il réalise qu’il ne s’est jamais trop posé la question.
Il sourit et balaie d’une main les inquiétudes de Jude avec un nouveau rire léger. Il a la risette facile Luther. “ Oh t’inquiètes pas de mon agenda. Il est toujours trop rempli, anyway, mais je finis par trouver de la place. Va savoir.” avoue-t-il avec un haussement d’épaule. “ Enfin, je pense qu’il vaudrait mieux tabler sur une fois par quinzaine. Plus risque d’être un peu serré pour moi, mais se voir toutes les six semaines, je ne pense pas qu’on avance grand chose. Ou qu’on rattrape un niveau. Les lycéens ont en moyenne trois à six heures de mathématiques par semaine tu sais, ça ne s’invente pas.” sourit-il. “ Non, j’imagine, à la quinzaine avec des exercices et un peu de travail maison entre chaque session, cela peut avancer à quelque chose.”. A nouveau il balaie les inquiétudes de Jude qui lui demande si il est certain de ne pas vouloir se faire payer, avant de hausser un sourcil et de faire une moue avec sa bouche en entendant que la déontologie ne concerne pas son nouvel étudiant car il possède un casier. Si on joue sur les mots, le jeune homme n’a pas tort puisqu’il parle de déontologie, que le terme s’applique à des professions et que posséder un casier n’en ai certainement pas une. Mais Luther le contredit tout de même “ Ha, l’éthique ça concerne tout le monde. Probablement même un peu plus … enfin. ” Il n’a pas trop envie de le dire à voix haute, mais il présuppose que la société se montrera un peu moins indulgente envers une personne possédant un casier. Et puis, il a envie de dire à Jude de se donner les moyens de réussir, de ne pas retomber dans les travers qui ont pu le mener en milieu carcéral, quels qu’ils soient. Mais là encore, il ne se permet pas la leçon de morale. Il se contente de sourire quand le jeune homme fait soudainement preuve d’enthousiasme pour savoir par où il doit commencer. Le professeur de math botte en touche, un peu désolé pour son élève. “ Hé bien … Il faut surtout que toi tu me dises ce que tu veux tirer de ces cours tu sais. Notre plan de cours ne serait pas tout à fait le même si tu voulais passer ton QCE dans un an ou si tu souhaitais commencer une formation d’ébénisterie demain.” Il ne sait pas pourquoi il prend en exemple l’ébénisterie à ce moment-là, probablement parce qu’il sait que les personnes qui travaillent le bois font usage des mathématiques régulièrement. Il ajoute “Il faudra qu’on se mette d’accord sur un lieu de rencontre aussi, on s’étale vite entre les manuels, les feuilles, les calculatrices, les ordinateurs et je ne te parle même pas des instruments.” Leur petite table de café circulaire est déjà bien encombrée de leurs consommations et du manuel que Jude a apporté. “ Une bibliothèque peut faire l’affaire. ”