chasing cars (maggie)
BROKEN HEARTS CLUB.
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 chasing cars (maggie)


Jem Cooper
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MEMBRE ☆ old wounds
you got a little more to prove
Jem Cooper
paper rings
messages : 34
rps : 3
pseudo : .
id card : taylor-johnson (twisty rain).
pronom irl : she/her.
multicomptes : aucun.
à contacter : jeminet.
présence : présente
chasing cars (maggie) F2b01abf8d48f9fbe5c46bc4d40114198335f024
âge : trente-cinq ans ; tragédie humaine éternelle. les grains du sablier ne remontent jamais la pente à l'inverse. la descente est alors inévitable. chaque année est un coup au coeur. une vie qu'il finit par ne la vivre qu'à moitié, les regrets l'étouffant. où est donc passé ce gamin un peu trop téméraire ? cette frimousse qui faisait craquer toutes les mères ? tout cela s'est évanoui depuis bien trop longtemps. la vie a déjà bien trop égratigné son myocarde.
statut civil : en instance de divorce ; fin douce amère. doux souvenirs qui s'enveniment des mots dits trop fort. l'alliance chute sur le sol sans que personne ne tente de la rattraper. le coeur s'enroule dans un orgueil parfois mal placé. un couple qui se déchire pour des broutilles. l'amour n'est plus, seul reste l'amertume de ce qui aurait pu rester si beau. une relation qui finit sur des notes un peu trop salées.
occupation : écrivain en perdition ; les mots lui manquent. la page reste blanche tandis que son esprit divague dans le néant. la traversée du désert est longue. les appels pour un nouveau roman se multiplient et le répondeur devient plein. le coeur se coince dans ces méandres miséreux. la feuille reste blanche alors que le coeur s'accélère. demain sera un jour meilleur. mais jamais les mots ne reviennent. les maux s'accumulent. seul le breuvage fou arrive à lui faire oublier tous ses tourments.
adresse : #156, paddington ; maison sur les hauteurs. habitation qui aurait du être l'antre de leurs rêves communs. pourtant n'est-elle qu'un des fantômes de ce qui aurait pu être. des fantômes qui n'ont jamais existé y règnent en maitre alors que les verres se brisent à l'intérieur. maison esseulée par ses propriétaires qui préfèrent s'éviter à tout prix.
intervention pnj : Oui
pronom perso : he/him.
trigger : aucun.
warning : décès, divorce.
infos rp : → français principalement.
→ dialogue possible en anglais.
→ min. 500 à l'inspiration.
→ une réponse/semaine env.

disponibilités : [2/3] disponible
maggie

présentation : présentation
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· Mar 6 Aoû - 11:45

( chasing cars. )
feat @margaret singh


Rayons du soleil s’écoulant par la seule ouverture entre ces deux rideaux bien épais qui commencent à réchauffer sa peau nue depuis maintenant quelques temps. Lumière chaleureuse qu’il observe dans un silence presque religieux mais qui n’arrive à atteindre la froideur de son âme. La maison est vide, sans qu’aucune présence ne vienne troubler le calme – a-t-il entendu sa femme quitter celle-ci quelques temps auparavant, tant mieux. Au moins pouvaient-ils s’épargner une énième dispute. Peut-être irait-il dormir chez un ami ce soir, pour éviter de la croiser à nouveau. Maison pourtant tant aimée mais devenue un moulin à vent où chacun espérait la traverser aussi vite que possible. Tête encore dans le brouillard qui ne semble vouloir lui donner un peu de répit. Le mal de crâne est toujours là, tapi dans l’ombre à l’enserrer à chaque minute. Sans doute ne partira-t-il jamais. La douleur s’est installée depuis quelques temps déjà et n’a-t-il plus l’espoir de la déranger. Il a appris à vivre avec. Première grande inspiration avant d’arriver enfin à se lever. Quelques trucs qui traînent à terre, il s’en fiche royalement, les contourne volontiers avant de s’arrêter devant son armoire. Ses mains farfouillent à peine pour en ressortir une tenue. Coeur au bord des lèvres qui aimerait juste se recoucher. Pourtant, son esprit refuse, trop occupé à répéter en boucle ces quelques syllabes. Margaret. Maggie. Réminiscence d’un passé lointain qui lui était revenu en pleine face le soir d’avant. Visite impromptue de sa mère et ces mots qui s’étaient voulus réconfortants avant qu’elle ne lui glisse ce prénom, le regard fort inquiet. Elle avait raison. Ils ne pouvaient décemment pas continuer ainsi. Le mur était déjà bien trop devant eux. Le bateau prenait l’eau depuis bien trop longtemps. Sans doute avait-il été trop fier pour s’en rendre compte. Elle était la seule personne qui pouvait le sortir de là. Ou du moins la seule de confiance. Il ne se voyait pas expliquer tout ça devant un inconnu, un qui pourrait le juger ou pire encore qui courrait à la première occasion à la première agence de presse proche. Alors, son prénom était resté dans un coin de sa tête. Mieux encore, il n’avait cessé de revenir sans cesse dans ses pensées. Devenu l’évidence presque quand ce matin il ouvrit difficilement les yeux. Il devait aller la voir.

Pieds qui n’arrêtent pas de s’agiter malgré lui. Qu’est-ce qu’il fout ici franchement. Plus les secondes avancent, plus son instinct le pousse à s’éloigner le plus loin de ce cabinet. Mais ses fesses restent visser sur la chaise de la salle d’attente que la secrétaire lui avait indiquée quelques dizaines de minutes plus tôt. L’horloge au mur ne semble vouloir faire son chemin et le narguerait presque de sa petite aiguille. Sa jambe ne cesse de trembler d’impatience. Ou d’appréhension. Situation qui devient concrète, qui le plonge un peu plus dans le merdier qu’était à présent sa vie. Ironie du sort quand il se rend compte que ça aurait du être leur dix ans de mariage cette année. Jamais le gamin de vingt-cinq ans qu’il avait été aurait pu croire tel déchéance. Tout était parti en lambeaux. Les rêves, le couple. Sa vie. Main qu’il finit par se passer dans les cheveux, geste instinctif quand l’anxiété s’empare de lui. Pensées noires qu’il tente de repousser un peu mais qui ne cessent de l’assaillir encore et encore. Un autre regard vers la porte close d’où, l’espérait-il, l’espoir surgirait à nouveau. Geste qui lui fait rencontrer celui de la secrétaire qui glisse parfois des œillades vers lui qu’il sent sur sa nuque. Quelques magazines qu’il remarque sur la petite table devant lui. Il comprend tout. C’était sa première sortie depuis bien longtemps. Ne s’était-il toujours pas habitué à tout ça. Sans doute ne le serait-il jamais. Peut-être aurait-il ouvert la bouche mais enfin la porte tant convoitée s’ouvre. Un grand gaillard en émerge alors qu’une petite blondinette le suit sur ses talons. Maggie. Évidemment. Tant d’années sans s’être vus pourtant elle n’avait pas changé. Crinière blonde et visage poupon. Même expression déterminée dans ses yeux alors que son visage dégageait cette douceur et fragilité à la fois. Une dualité qui l’avait toujours frappé. Elle n’avait pas changé s’il ne comptait pas les traces que les aventures de la vie avaient créées. Néanmoins sa démarche s’était affirmée, bien plus assurée qu’à l’époque. Elle était dans son élément Margaret, indéniablement. Observations à peine dérobées tant elle était concentrée sur son – sûrement – client et sa secrétaire. Possiblement une prise de rendez-vous ou quelques dernières indications, qui sait réellement. Enfin, l’homme quitte les locaux. Le champ était libre. « Maggie. » prononce-t-il en se levant, un pas vers elle. Celle-ci lui tournait encore le dos et vit-il alors la surprise se dessiner sur ses traits. Lui aussi était aussi étonné d’être à nouveau devant elle dans de telles circonstances – et encore ne le savait-elle pas encore. Effet étrange de prononcer son surnom alors que le lien entre eux s’était distendu depuis des années déjà. Pourtant, il l’avait senti nécessaire. Comme une habitude qui ne l’avait jamais réellement quitté en la voyant. « J’ai besoin de ton aide. » de toi. Mots implicites qui ne franchirent pas ses lèvres mais qui planèrent entre eux. Maggie était la personne qui lui fallait, il en était certain. Certes, était-elle une avocate qui commençait à se faire une petite réputation dans le milieu – lui avait dit sa mère – elle n’était surtout cette personne de confiance dont il avait tant besoin. Autour de lui, le monde s’écroulait. Elle était son seul point d’ancrage, ce phare d’espoir dans la tempête noire qu’il traversait. Une réminiscence du passé qui l’avait étrangement tenu un peu à flot jusqu’ici. Jusqu’à le faire sortir de sa routine assassine. « Est-ce qu’on peut se parler dans un endroit plus calme ? » finit-il par dire. Il arrivait comme un cheveu sur la soupe. Il en avait conscience. Il avait la désagréable sensation d’être ce chien jeté dans un jeu de quilles. Lui qui avait toujours été très à l’aise en société paraissait inconfortable face à cette secrétaire un peu trop intéressée par leur conversation. Question qui l’éloignerait des oreilles indiscrètes, une tendance paranoïaque qu’il avait développée malgré lui face à ces articles parus dans la presse. Des rumeurs infondées pour la plupart qui ne cessaient de le rendre fou. Revers de la médaille d’avoir épousé la fille d’une famille un peu trop connue. « Tu devrais jeter ces magazines, ce sont de véritables torchons. » ne peut-il s’empêcher d’ajouter, un geste du menton vers la pile sur la petite table. Peut-être qu’elle le jetterait surtout lui. Sûrement avait-elle d’autres rendez-vous bien plus importants. Pour qui se prenait-il de débarquer ainsi sans avoir prévenu personne après tant d’années ? Probablement que sa première impression était la bonne. Il aurait du partir dès que ça lui avait traversé l’esprit. C’était ridicule. D’autres avocats bien plus réputés seraient sûrement bien plus heureux de prendre son dossier en charge, avec un contact exécuté dans les règles de l’art. Il était ridicule. Un tantinet bien con. C’était bien trop récurrent ces derniers temps.
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Margaret Singh
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MEMBRE ☆ instant crush
and we will never be alone again
Margaret Singh
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messages : 124
rps : 27
pseudo : mollywobbles.
id card : nicola coughlan (andthesunrisesagain)
pronom irl : elle.
multicomptes : aucun.
à contacter : margaret singh
présence : présente.
chasing cars (maggie) B2da48b97dafd5d65d30bbee253a207d196dceb6
âge : trente-six ans qu'elle foule la terre australienne. elle ajoute une année au compteur tous les 4 juillet.
statut civil : célibataire. malchanceuse en amour, jamais assez bien pour personne, elle a enchaîné les mauvaises surprises et les désillusions. malgré tout, elle garde toujours l'espoir qu'un jour sa chance tourne.
occupation : avocate en droit de la famille, elle a monté son cabinet , singh & specter, avec Kasper il y a deux ans. l'affaire tourne bien, le cabinet commence à être reconnu auprès de leurs pairs.
adresse : appartement 270 à new farm dont elle est très fière. elle l'a aménagé à son goût et ne se voit pas déménager dans un futur proche. en plus, elle a veillé à avoir une chambre d'amis toujours prête à recevoir l'un de ses proches si besoin.
intervention pnj : Oui
pronom perso : elle.
trigger : aucun.
warning : harcèlement, grossophobie, pma.
infos rp : j'écris à la 2ème personne du singulier, entre 400 et 1500 mots en fonction du rp, de l'inspiration et du contexte. je rp en français mais peut faire les dialogues en anglais si nécessaire. je réponds régulièrement mais ne suis pas une lucky luke du rp.

disponibilités : singh familymartinbeniciomilesjemowencamiharperkasperheath

(10/5)

waiting list: sun ● sully ●

présentation : présentation
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· Jeu 8 Aoû - 18:30

( chasing cars. )
feat @Jem Cooper


Caleb laissa échapper quelques larmes. Les discussions avec l’avocat de sa femme avaient été longues et compliquées mais finalement, il avait eu ce qu’il désirait. Une garde partagée équitable contre une somme d’argent que tu considérais comme indécente mais que Caleb était prêt à débourser contre du temps avec ses filles et une procédure accélérée. Au fond de toi, tu aurais aimé ne rien donner à cette femme mais tu savais que ce n’était pas ton choix et Caleb était lui heureux de ce dénouement. C’était pour lui annoncer cette bonne nouvelle que tu l’avais fait venir à ton bureau et tu ne regrettais pas d’avoir fait l’annonce de vive voix. Voir le visage de tes clients s’éclairer, leur visage soulagé alors que tu ne côtoyais que le stress et l’anxitété jusqu’ici, c’était pour ça que tu faisais ce métier. Tu en avais profité pour lui donner les échéances des prochaines démarches. Tu pris ses disponibilités dans les prochains jours pour pouvoir organiser une rencontre avec sa future ex-femme et que les papiers soient signés au tribunal comme il fallait que cela se fasse. Le mariage avait toujours été une institution qui t’attirait mais quand tu voyais les souffrances que vivaient tes clients, tu ne pouvais t’empêcher de te dire que c’était sans doute une bonne chose que tu n’aies jamais eu l’occasion de sauter le pas. Avec ta chance dans ce domaine, cela n’aurait pu être qu’un désastre. Quand vous eûtes terminé, tu ramenais Caleb vers Sam pour qu’elle puisse prendre avec lui votre prochain rendez-vous qui finaliserait les choses. N’ayant pas de prochain rendez-vous de prévu, tu restais avec Caleb et Sam pour discuter jusqu’à ce que Caleb se dirige vers la sortie. Tu souris à toi-même, c’était une journée qui commençait bien.

Alors que tu te tournais vers Sam pour lui dire que tu repartais dans ton bureau, un mot te figea sur place. « Maggie. » Ici, il n’y avait que Kasper qui avait le droit de t’appeler ainsi et cette voix n’était clairement pas celle de ton associé. Cette voix, tu ne l’avais pas entendue depuis longtemps, ça tu en étais certaine. Et tu ne la voyais appartenir qu’à une seule personne. Mais ce n’était pas possible n’est-ce pas ? Alors tu te retournais et c’est stupéfaite que tu découvris : « Jem. » Tu pouvais sentir les yeux perçants de Sam dans ton dos qui ne manquait pas une miette du spectacle. Ton visage ne devait refléter que la surprise car tu n’avais pas vu Jem depuis la fête organisée par sa mère pour sa remise de son diplôme universitaire. Et le Jem que tu avais devant toi aujourd’hui était à des années lumières du Jem qui restait gravé dans tes souvenirs. Oh bien sûr, tu savais ce qu’il était devenu, sa mère était plus que fière de son parcours. D’abord ses études, ensuite son mariage et puis sa carrière d’écrivain. Ses livres trônaient dans ta bibliothèque mais ça, il n’avait pas besoin de le savoir. « J’ai besoin de ton aide. » S’il y avait des mots que tu n’avais jamais pensé entendre de la bouche du jeune homme, c’était ceux-là. C’était toi qu’il fallait aider, tout le temps. Toi qu’il fallait aider à décrocher une bourse, toi qu’il fallait aider quand on s’en prenait à elle. Pas Jem qui avait toujours réponse à tout et qui se sortait de toute situation grâce à son intelligence et son sourire charmeur. Tu donnerais beaucoup pour voir se sourire se dessiner sur les lèvres du jeune homme aujourd’hui mais cela n’arrivera pas. Ses yeux cernés, sa posture recroquevillée dont il ne semble pas se rendre compte en disent long. « Est-ce qu’on peut se parler dans un endroit plus calme ? » Tu te doutes de la raison de sa visite. Sa mère n’a pas caché ses inquiétudes lors de ta dernière visite. Elle n’est pas entrée dans les détails mais ce qui se dessinait dans l’avenir de Jem n’était autre qu’un divorce. « Bien sûr, suis-moi on va s’installer dans mon bureau. Tu veux boire quelque chose ? » Si la réponse était oui, Sam se chargera de vous préparer ça, elle sait déjà qu’elle peut t’amener un café, tu vas en avoir besoin. Alors que tu fais signe à Jem de te suivre, tu vois son regard se poser sur les magazines de la salle d’attente. A vraie dire, tu n’y prêtes jamais aucune attention mais l’air de dégoût sur son visage ne trompe pas. « Tu devrais jeter ces magazines, ce sont de véritables torchons. » Tu sais que ce n’est pas contre toi. Tu ne sais pas ce qu’ils ont imprimé, ces bêtises ne t’ont jamais intéressé mais tu n’as pas de mal à imaginer que vu la femme de Jem, ils s’en donnent à coeur joie. « Promis, je vais veiller à élever le niveau des publications dans ma salle d’attente. » Lui dis-tu le plus sérieusement du monde avant de lui dire : « Suis-moi. » Autant l’amener directement dans ton bureau, son regard fuyant face à celui appuyé de Sam, qui elle, adorait ces journaux ridicules en disait long. Heureusement, Sam était tenue à la confidentialité, elle travaillait dans des cabinets d’avocats depuis plusieurs années, elle connaissait les règles. « Vas-y, assieds-toi. » Lui dis-tu en lui designant la chaise de l’autre côté du bureau. Tu pris place en face de lui avant de lui dire : « Dis-moi comment je peux t’aider Jem. Tout ce qui est dit dans ce bureau n’en sortira jamais. Les murs sont insonnorisés et je suis tenue à une confidentialité que je ne mettrais jamais en danger. Que ce soit avec ta mère ou avec des journaux sans scrupule. » Tu voulais être claire dès le départ. Jem pouvait te faire confiance. Cela n’avait pas changé mais jusqu’ici il n’avait jamais eu besoin de quoi que ce soit. Tu ne savais pas s’il voulait des conseils, le nom d’un confrère, vider son sac ou alors autre chose mais tu prendras du retard sur tes dossiers si cela pouvait détendre les lignes de son visage et si tu pouvais faire appraître de petites traces du Jem que tu avais connu.
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statut civil : en instance de divorce ; fin douce amère. doux souvenirs qui s'enveniment des mots dits trop fort. l'alliance chute sur le sol sans que personne ne tente de la rattraper. le coeur s'enroule dans un orgueil parfois mal placé. un couple qui se déchire pour des broutilles. l'amour n'est plus, seul reste l'amertume de ce qui aurait pu rester si beau. une relation qui finit sur des notes un peu trop salées.
occupation : écrivain en perdition ; les mots lui manquent. la page reste blanche tandis que son esprit divague dans le néant. la traversée du désert est longue. les appels pour un nouveau roman se multiplient et le répondeur devient plein. le coeur se coince dans ces méandres miséreux. la feuille reste blanche alors que le coeur s'accélère. demain sera un jour meilleur. mais jamais les mots ne reviennent. les maux s'accumulent. seul le breuvage fou arrive à lui faire oublier tous ses tourments.
adresse : #156, paddington ; maison sur les hauteurs. habitation qui aurait du être l'antre de leurs rêves communs. pourtant n'est-elle qu'un des fantômes de ce qui aurait pu être. des fantômes qui n'ont jamais existé y règnent en maitre alors que les verres se brisent à l'intérieur. maison esseulée par ses propriétaires qui préfèrent s'éviter à tout prix.
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· Ven 9 Aoû - 0:44

( chasing cars. )
feat @margaret singh


Apparition presque divine. Faible lumière qui éclot alors enfin au bout du tunnel. Premier espoir qu’il ressent depuis maintenant des semaines. Serait-ce la fin d’une chute abyssale dont il attendait toujours l’atterrissage abrupte ? Petit bout de femme dans lequel il met tant d’espérance. Peut-être à tort. Peut-être ne devrait-il pas sentir dans son cœur ce soulagement que quelque chose commençait enfin à changer dans sa vie. Ces derniers mois ont été compliqués. Violente tempête qui s’était définitivement abattue sur son couple pour que jamais les vents calmes ne reviennent. Le noir s’était fait vite tout autour de lui. Comme un gouffre qui avait réussi à l’engloutir tout entier. Rien n’était moins facile de simplement se lever le matin durant toutes ces semaines, à cause des insomnies répétées qui jamais ne lui donnaient le repos nécessaire. Avoir réussi à avancer un pied devant l’autre ce matin était déjà un exploit en soi dont il se félicitait silencieusement. Ne fallait-il pas un premier pas ? N’était-il pas le plus dur à faire ? Difficile à dire quand il commençait à faire la liste de tout ce qu’il lui restait à faire – comme débloquer son écriture, ce qui n’était pas une mince affaire. Mais Maggie est un objectif atteint. Aller jusque dans son cabinet pour appeler à l’aide était déjà beaucoup. C’était inconsciemment sa première victoire – qu’il pourrait très bien fêter un verre en rentrant. Mauvaise idée, trop mauvaise habitude ces derniers temps. Alors, quand celle-ci ne le jette pas dehors face à ce rendez-vous totalement improvisé, c’est une autre victoire qui se dessine. Des petites pas minimes qui doucement l’emmèneraient enfin vers le bout du tunnel – l’espérait-il. La question de la jeune femme le désarme un peu. Il serait tenté de dire autre chose. Quelque chose qu’il n’arrive à limiter ces temps-ci. Bien trop facile de céder au breuvage fou. Ce n’est qu’un verre après tout, ça ne fait pas de mal. Sauf qu’ils finissent par s’enchaîner sans qu’il ne comprenne comment en était-il arrivé jusque là, à n’avoir souvenir de ces verres pris entre temps. Il ne serait pas si misérable devant Margaret. Jamais. « Un café. Bien noir. » préfère-t-il simplement répondre. C’est la seule autre chose qui le faisait tenir durant ces nuits chaotiques. Or noir qui faisait bouillonner assez ses veines pour quelques heures encore. Malheureusement, n’est-il jamais assez puissant pour remuer jusqu’à son esprit qui s’embrouillait un peu trop. Seul l’alcool arrivait à anesthésier la douleur constante qu’il ressentait. Cercle vicieux qui ne paraissait vouloir s’arrêter – ou peut-être ne voulait-il lui-même l’arrêter. Au moins, un café serait toujours une drogue sociétalement mieux acceptée et surtout appréciée du plus grand nombre sans qu’un regard insistant ne vienne le juger pour une tasse bue, de trop.

Il acquiesce simplement quand elle lui parle des magazines. Il n’en est pas sûr. Se moquait-elle de lui sur un ton sérieux ou avait-elle décidé d’alléger l’atmosphère par un trait d’humour subtil ? Il n’était pas assez bien réveillé pour choisir l’une des deux versions. Il préféra simplement acquiescer aux dires de la jeune femme. De toute façon, elle ne lui donna pas l’occasion d’en dire d’avantage car aussitôt s’était-elle engouffrée à nouveau dans son bureau. Il la suivit, tout de suite à nouveau frappé par l’assurance de la blonde. Il ne s’était pas trompé, Maggie était littéralement dans son élément. Il semblait bien loin le souvenir de l’adolescente timide et fragile qu’il avait toujours eu en tête. Son regard ne peut s’empêcher de faire le tour de la pièce. Sobre et moderne comme tout cabinet d’avocat qui se respectait. C’est du moins ainsi qu’il les aurait imaginés s’il avait du en décrire un dans l’un de ses fichus bouquins. Encore fallait-il qu’il puisse arriver à aligner deux mots sur le papier – chose qui n’était pas arrivée depuis lui paraissait-il une éternité. Un bureau qui sonnait presque trop impudique pour les conversations qui devaient s’y tenir. Probablement, était-ce le bal des mal aimés sur ce fauteuil. Si seulement les murs pouvaient parler, ils en auraient à dire un rayon de lamentations. Et pourtant, le voici lui-même à prendre place à ce même fauteuil qu’elle lui désigne. Son laïus sur la confidentialité ne le surprend même pas. Probablement que chaque avocat a un tel discours pour ses clients. Le secret professionnel et tout ce qui s’en suivait. Le blabla habituel présenté sur un plateau de bobards bien cuisinés. Pourtant, quelque chose en lui le poussait à la croire réellement. Non parce qu’il la connaissait – presque deux décennies sans un seul contact, il ne pouvait prétendre la connaître. Mais plutôt quelque chose dans sa voix et surtout son regard l’intimait à croire ces paroles. Seul le temps pourrait lui donner raison ou tort. Malheureusement, il n’avait pas vraiment ce temps.

Il ne peut s’empêcher de pencher la tête en l’écoutant. « Justement, ma mère ne t’a pas prévenue ? » lui demande-t-il, le visage interrogatif. Il n’aurait pas parié là dessus. Sa mère faisait partie de ces mères protectrices qui auraient pu retourner le monde pour aider leur marmaille et elle n’aurait pas hésité une seule seconde à contacter la jeune femme pour préparer le terrain si sa progéniture avait enfin décidé de sortir de sa grotte. Il était presque surpris que ça ne soit pas le cas. La confiance que sa génitrice mettait en lui sur sa capacité à régler ses propres problèmes était assez surprenante – cela faisait des mois qu’il ne fournissait plus d’efforts réels. « C’est elle qui m’a donné ton contact. » l’informe-t-il. Lors de l’une de ses visites impromptues. Un regard inquiet, des sourcils qui se froncent en voyant le mariage de son fils qui tombait en lambeaux autant que sa vie. Et ce nom qu’elle lui balança comme la solution à tous ses problèmes. Comme le remède à tous ces malheurs. Prenez un peu de Maggie et votre vie deviendra magique. Sa mère aurait été sûrement une très bonne publiciste dans les années 60. c’était si loin de la réalité. Et pourtant. Toutefois était-il quand même ici. Assis à ce bureau, face à cette femme qu’il ne connaissait plus. Sans doute faisait-il peu fière allure. Avec son visage fatigué, ses cernes qui indiquaient facilement son niveau de sommeil proche de zéro. Ou bien encore cette barbe qu’il avait fini par laisser pousser par lassitude. D’un geste anxieux, il passe sa main sur son visage. En vain. Rien n’effacera ces traits tirés. Vie de rêve qui part en fumée rien qu’à la vue de son piètre accoutrement. « Je ne vais pas tourner autour du pot plus longtemps. » finit-il par déclarer. Il glisse sa main dans la poche de son jean qu’il avait enfilé en vitesse. Il retire de celle-ci quelque chose qu’il finit par déposer devant eux sur le bois impeccable du bureau de la jeune femme. Petit anneau doré qu’il avait autrefois tant chéri. Bijou à présent solitaire qui avait fini dans un coin de placard après qu’il y ait balancé. Si son doigt avait été gêné dans les premiers temps, il avait fini par se faire à son absence. Comme c’était le cas pour lui-même et son mariage. « Je veux divorcer. » annonce-t-il de but en blanc sans prendre de pincettes. A quoi bon ? Maggie devait en voir plus d’un dans son bureau. Des histoires par milliers qui se succédaient sans réellement être originales. Toutes finissaient par se ressembler. L’amour n’était plus, il fallait à présent vivre chacun de son côté. Défaire le lien qu’on avait pensé éternel avec l’aide de quelques papiers et quelques démarches administratives. « L’amour dure trois ans parait-il. Au moins ai-je eu sept ans de sursis. Ça aurait fait dix ans en fin d’année. » Ironie qui le fait rire jaune. Mariage dont il se rappelait comme s’il s’était déroulé la veille. Union dans le sable sous le seul témoin de la mer et de quelques invités triés sur le volet. Petit comité qui avait seulement célébrer l’amour et la joie. Tout cela paraissait si loin à présent. Que des conneries pour endormir les plus rêveurs et tête en l’air. Il ne faisait plus partie de ceux-là. Le réveil avait été brutal mais il ne se ferait plus avoir. Naïf.

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occupation : avocate en droit de la famille, elle a monté son cabinet , singh & specter, avec Kasper il y a deux ans. l'affaire tourne bien, le cabinet commence à être reconnu auprès de leurs pairs.
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· Sam 10 Aoû - 15:48

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Quand sa mère t’avait demandé si elle pouvait donner ta carte à son fils, tu avais machinalement répondu oui. Cette femme, tu lui devais quasiment tout ce que tu avais aujourd’hui, il était hors de question de lui dire non. Cela avait semblé la rassurer et c’était tout ce qui comptait. Toi, tu avais été persuadée que jamais Jem ne passerait une tête dans ton cabinet. Non pas parce qu’il avait une rancune contre toi, vous n’aviez jamais été très proches mais tu avais senti une forme de respect de la part de l’adolescent que tu n’avais reçu que de peu d’autres personnes à l’époque. Si tu ne le voyais pas se tourner vers toi c’était parce qu’il avait aujourd’hui le réseau et les moyens de taper plus haut. Il pouvait se tourner vers les meilleurs avocats de la ville, ceux que la classe supérieure s’arrachait pour régler leurs problèmes aux multiples facettes. Jem, en temps qu’écrivain reconnu et médiatisé, n’était pas le profil type de ton cabinet. Alors le voir entre ces murs, c’était une première surprise. Il ne t’échappa pas que les rôles s’étaient renversés. Aujourd’hui, Jem venait frapper à ta porte, toi, l’avocate bien dans sa peau qui avait prouvé qu’elle pouvait y arriver. Ces murs, s’était avant tout ta réussite, la consécration d’un parcours fait d’obstacles multiples. C’était lui cette fois, qui avait besoin d’aide. Lui qui semblait porter le poids du monde sur ses épaules. Tu comprenais mieux le niveau d’inquiétude de sa mère, n’importe quelle mère aurait cherché à sortir son fils de là, encore plus quand il était son fils unique. « Un café. Bien noir. » Tu hoches la tête et la tournes vers Sam qui comprend vite le message et se dirige vers votre salle de pause où se trouve le nécessaire pour préparer les deux cafés. Quand il te fait une remarque sur la lecture proposée dans la salle d’attente, tu lui promets de t’y pencher plus tard. C’est quelque chose que tu avais laissé Sam gérer sans jamais penser que cela pourrait être un problème. En même temps, jamais tu n’avais envisagé avoir un client qui pouvait y figurer.

Maintenant qu’il était là, il fallait te ressaisir et essayer de lui apporter l’aide qu’il était venue chercher. Tu ne savais pas comment tu allais pouvoir l’aider pour l’instant mais tu ferais de ton mieux. Il était évident qu’il en avait besoin mais tu ne savais pas où il se situais pour l’instant. Tu l’invitas à te suivre dans ton bureau. Tu aimais à penser que l’endroit était chaleureux mais cela restait un bureau d’avocat. Parce que toi, comme tes clients, passiez pas mal de temps dans les fauteuils, tu avais investi pour t’assurer qu’ils soient confortables. Il fallait que les personnes qui entraient se sentent à l’aise de te confier, par moment, les détails les plus intimes de leur vie. Jem observait tout ce qui l’entourait alors que tu refermais la porte derrière toi. Il fallait bien commencer quelque part alors tu te lançais, tu laissais les mots glisser pour essayer de rassurer Jem. Tu étais son alliée, peu importe ce que cela voulait dire pour lui à cet instant précis. Quand tu mentionnais sa mère, cela sembla réveiller quelque chose en lui et il rétorqua : « Justement, ma mère ne t’a pas prévenue ? C’est elle qui m’a donné ton contact. »La réponse dépendait de ce qu’il entendait par prévenu. Oui, tu savais que sa mère lui avait donné ta carte mais tu ne savais pas s’il allait venir et tu ne savais pas pourquoi il était là. Cela semblait très clair à ses yeux vu qu’il ne le mentionna pas. Alors que tu ouvrais la bouche, des coups furent frappés à la porte et tu laissais Sam rentrer pour déposer vos cafés sur le bureau. « Merci Sam. » Lui dis-tu avant qu’elle ne quitte de nouveau la pièce. « Ta mère m’a demandé si elle pouvait te donner ma carte. La réponse était bien entendue oui et je me doutais qu’elle ne trainerait pas. Par contre, elle n’est pas entrée dans les détails préférant certainement ne rien divulguer si tu décidais de ne pas venir me voir. » A vraie dire, tu avais encore du mal à croire qu’il était devant toi. Ou alors c’était le fait que son visage ne rayonne plus comme il le faisait avant. Tu te souvenais de la lycéenne que tu avais été. Jem avait le pouvoir de rendre une journée moins pénible simplement en t’adressant un sourire ou parce que tu l’avais vu faire le pitre avec ses amis. Il avait rendu cette période un peu moins mauvaise qu’elle ne l’avait été, sans le savoir … Ce sont ces paroles qui te ramenèrent subitement à la réalité : « Je ne vais pas tourner autour du pot plus longtemps. » Tu attrapes le stylo qui était posé sur ton bureau pour prendre des notes. Le fait de les prendre de manière manuscrite donnait à ton interlocuteur l’impression d’être mieux écouté que lorsqu’il y avait un écran entre vous deux et ce bruit des touches du clavier qui était insupportable quand soudain ils s’arrêtaient de parler. Tu le regardais chercher quelque chose dans sa poche et tes sourcils se levèrent de surprise quand tu le vis déposer sur ton bureau ce qui ne pouvait être que son alliance. « Je veux divorcer. » Les mots sont froids, directs. Ce n’est pas la première fois que tu les entends mais c’est comme si à chaque fois, tu recevais un coup de poing dans le ventre. Il n’y avait aucune hésitation dans la voix de l’homme en face de toi. Malgré le fait qu’il n’était pas au mieux de sa forme, sa détermination ne trompait pas. « L’amour dure trois ans parait-il. Au moins ai-je eu sept ans de sursis. Ça aurait fait dix ans en fin d’année. » Son rire jaune te fit comprendre que sa détermination n’empêchait pas une blessure béante d’exister. Tu ignorais si c’était parce que Jem aimait encore sa femme ou s’il vivait cette situation et ce divorce à venir comme un échec personnel insurmontable ou si c’était les deux ou autre chose encore. Tu avais eu tous les scénarios en face de toi. « Je suis désolée. » Les mots sortirent tout seul. Ils étaient d’une banalité affligeante mais en même temps, il te paraissait comme évident que Jem était en plein deuil. Jem ne méritait pas de souffrir ainsi. Il ne l'avait pas mérité. Seul l'amour aurait dû exister dans son monde, rien d'autre. C'est ce que tu avais toujours pensé. « C’est une décision difficile à prendre mais tu as l’air décidé. » Manière pour toi de vérifier, en reformulant, que tu ne t’étais pas trompée. L’alliance trônait entre vous, brillante sur ton bureau de toute la beauté de ces bijoux qui représentaient un amour censé être éternel. Malgré ton métier, tu n’étais pas devenue cynique sur l’institution contrairement à ce que beaucoup croyaient. Il était temps pour toi de poser la question, de t’assurer que tu ne faisais pas fausse route. « Si je comprends bien, tu aimerais que ce soit moi qui te représente dans ce divorce n’est-ce pas ? » Cela te semblait complètement délirant. Oui, tu connaissais sa mère et oui, tu avais les compétences et tu te battrais pour qu’il obtienne ce qu’il désirait mais pourquoi toi ? Pourquoi toi quand des personnes bien plus reconnues courraient les rues de Brisbane ? « Si la réponse est oui, je vais devoir te poser quelques questions, pour bien comprendre ce qui nous attend. Mais avant, je … » Soudain, tu te sentais intimidée, gênée. C’était ridicule. Tu devrais être en train de sauter sur l’opportunité de représenter Jem. En dehors du fait que c’était une personne que tu estimais et qui méritait une représentation digne de ce nom, ce serait une opportunité en or pour le cabinet de se faire un nom si vous faisiez correctement les choses. « Je sais que tu as les moyens de t’offrir les meilleurs avocats de Brisbane Jem. N’importe qui serait ravi de te représenter. » L’ancienne Maggie refaisait surface. L’insécurité qui t’habitait auparavant, cette impression d’être un imposteur, encore et toujours. Jem n’avait jamais fait parti de tes cercles de connaissances. Seule sa mère vous reliait. Jem c’était la lumière qui côtoyait les sommets pendant que toi, tu profitais des quelques rayons qui filtraient par moment. « Je veux simplement que tu sois sûr, que tu n’aies pas de regrets. » Bien sûr que tu serais ravie de le représenter toi aussi mais tu ne voulais pas l'influencer. Trop gentille Maggie ? Oui, sans doute mais tu étais faite ainsi.
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Jem Cooper
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âge : trente-cinq ans ; tragédie humaine éternelle. les grains du sablier ne remontent jamais la pente à l'inverse. la descente est alors inévitable. chaque année est un coup au coeur. une vie qu'il finit par ne la vivre qu'à moitié, les regrets l'étouffant. où est donc passé ce gamin un peu trop téméraire ? cette frimousse qui faisait craquer toutes les mères ? tout cela s'est évanoui depuis bien trop longtemps. la vie a déjà bien trop égratigné son myocarde.
statut civil : en instance de divorce ; fin douce amère. doux souvenirs qui s'enveniment des mots dits trop fort. l'alliance chute sur le sol sans que personne ne tente de la rattraper. le coeur s'enroule dans un orgueil parfois mal placé. un couple qui se déchire pour des broutilles. l'amour n'est plus, seul reste l'amertume de ce qui aurait pu rester si beau. une relation qui finit sur des notes un peu trop salées.
occupation : écrivain en perdition ; les mots lui manquent. la page reste blanche tandis que son esprit divague dans le néant. la traversée du désert est longue. les appels pour un nouveau roman se multiplient et le répondeur devient plein. le coeur se coince dans ces méandres miséreux. la feuille reste blanche alors que le coeur s'accélère. demain sera un jour meilleur. mais jamais les mots ne reviennent. les maux s'accumulent. seul le breuvage fou arrive à lui faire oublier tous ses tourments.
adresse : #156, paddington ; maison sur les hauteurs. habitation qui aurait du être l'antre de leurs rêves communs. pourtant n'est-elle qu'un des fantômes de ce qui aurait pu être. des fantômes qui n'ont jamais existé y règnent en maitre alors que les verres se brisent à l'intérieur. maison esseulée par ses propriétaires qui préfèrent s'éviter à tout prix.
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→ dialogue possible en anglais.
→ min. 500 à l'inspiration.
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· Ven 30 Aoû - 10:45

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Cœur tambourinant alors que la pièce dégage une sérénité presque surprenante. Il n’était sûrement pas le premier à déballer ainsi ses propres blessures ici. L’épuration de ces salles d’avocat était presque un refuge étrangement. Une invitation à éclabousser les murs immaculés de ce sang qu’ils sentent couler de leurs myocardes. Il n’y avait plus d’espoir. Il l’avait compris bien trop tard quand l’amour était plus là depuis un moment. Le déni avait été plus fort jusqu’à ce que le réveil soit brutal. Une envie de fuite aurait pu le prendre, fuir tout cet échec qui n’avait été pourtant le rêve de toute sa vie. Raté. L’amertume avait déjà pris trop de place pour que la fuite soit une solution envisageable. La rancune avait été trop tenace pour que simplement partir règle tout. Cela aurait été même ridicule. Le problème devait être affronter de front, il devait être pris par les cornes sans jamais ne faiblir un instant. Et c’était cette impression qui se dégageait en lui. Cette constante sensation de se battre à chaque instant depuis qu’il avait entrepris cette décision. Alors, est-ce une première victoire que de s’asseoir dans le bureau de Maggie ? Celle d’un premier pas vers un avenir meilleur ? Peut-être. Son cœur n’avait de cesse de s’agiter, de cogner à l’en faire presque mal. Il l’ignore, tente de l’enterrer dans un coin de son corps pour l’oublier un temps. Ça marche un peu mais toujours revient-il à la charge. Ça le fatigue, le rend lasse de toute cette histoire.

Gorgée de café qui le détourne quelques secondes à peine de tout ça. Le breuvage brûle sur son passage mais la douleur est accueillie avec bienveillance alors que son esprit tente de s’abandonner totalement aux paroles de la jeune femme. Maggie connaît son travail. Chaque de ses phrases sont professionnelles et posées à la perfection. Combien de fois a-t-elle du jouer ce rôle ? Combien de fois a-t-elle du être ce dernier espoir pour d’autres ? Lumière au fond du tunnel qui guide les pauvres fous venue la voir. Elle insiste. A-t-elle eu vraiment des dingues qui sortaient en courant hurlant à qui voulait l’entendre qu’ils auraient changé d’avis ? Peu de chance. Il s’enfonce un peu plus dans le fauteuil où il s’est assis. Sans fléchir un instant, son regard s’accroche au sien. Les lueurs de détermination dansent dans ses iris – quelque chose qui s’anime enfin dans ses prunelles depuis bien longtemps. « Je le suis. » confirme-t-il. Mais quelque chose cloche. Son petit discours le fait tiquer. Peut-être même l’agace-t-il quelques secondes. Que pensait-elle dire ? Pensait-elle qu’elle n’avait été son premier choix que grâce à sa mère ? Pensait-elle que quelqu’un d’autre pourrait mieux faire le job qu’elle ? Si la décision de venir ici avait pris du temps, son nom avait été pourtant une évidence. Jamais il n’aurait été voir ailleurs – en souvenir d’une amitié autrefois solide ou du moins d’une confiance antérieure qu’il pensait toujours d’actualité.

Il soupire. « Décidément, t’as pas changé Mags. » Mags. Réminiscence de ce surnom dont il l’avait affublé lorsqu’il était arrivé ici. Vestige d’un passé commun qu’il ne put s’empêcher de faire revivre. Un sourire lasse se dessine sur ses lèvres. Sa tête tourne de droite à gauche. Il aurait du s’en douter. Et peut-être qu’au fond, la jeune femme avait raison. Toute autre personne aurait probablement eu un meilleur choix en déboursant bien plus. Toute autre aurait sûrement pris la meilleure pointure dans son domaine pour être représenté face aux requins que sa femme allait engager. Mais personne d’autres que lui ne savait que Maggie serait à la hauteur de tout ça. S’il ne l’avait côtoyé au cours de ces deux décennies presque, il avait souvent entendu les échos de ses exploits et de ses plaidoiries durant ses audiences par sa mère. Il ne comptait plus les compliments et la fierté dont cette dernière avait fait preuve à son égard. Margaret était la bonne. Il en était persuadé sans même devoir y réfléchir. « Toujours à proposer les autres avant toi. » remarque-t-il en haussant un sourcil. Elle n’avait pas arrêter. De se dévaluer face aux autres comme à l’époque du lycée. Mais l’eau avait coulé sous les ponts depuis et il était persuadé qu’était celle qu’il lui fallait – pas comme tous ces avocats flambants neufs qui ne seraient que des hypocrites aux sourires colgate. Sa simple apparition tout à l’heure lui avait donné la confirmation qu’il attendait – et ses dernières questions encore plus. Au moins saurait-elle lui dire les choses. « N’importe qui certes, mais je ne veux pas que cela s’ébruite. » continue-t-il en laissant son regard divaguer vers la fenêtre. Peut-être se trompe-t-il finalement. Peut-être que Maggie serait comme tous les autres. Mais, toujours persiste en lui cette sensation, cette impression d’avoir choisi la personne parfaite pour ce job. « Je sais qu’avec toi, ça restera entre ses quatre murs. » Si la jeune femme voyait son manque de notoriété comme un frein, le trentenaire voyait plutôt ça comme un avantage. Un petit cabinet serait bien moins embêté par le feux des projecteurs et peut-être même pourrait-il passer entre les radars – peu probable, mais c’était plus plausible qu’un gros cabinet dont toutes les affaires étaient rendues publiques dans les heures qui suivaient l’entrée dudit client dans les locaux. Au moins pourraient-ils espérer un peu de tranquillité avant que l’affaire ne soit rendue publique – le plus longtemps possible l’espérait-il. « Et l’on m’a dit que tu te défendais pas mal dans ton domaine. » Il finit par hausser les épaules. La liste d’arguments aurait pu être plus longue mais il pensait avoir assez déballé pour que Maggie accepte de le représenter. Peut-être serait-ce aussi une possibilité pour son petit cabinet de briller pour la première fois dans les médias – donnant donnant après tout ? Argument un peu stupide mais celui-ci l’aidait à ne pas se dire qu’elle le jetterait de suite dehors dès qu’il aurait fini son laïus. Tous deux savaient que le petit cabinet d’avocats commençait à se faire sa propre réputation. Sûrement que dans quelques années deviendrait-il incontournable pour les pauvres désespérés de l’amour – ce qu’il était aisément il pouvait bien se l’avouer à présent. Alors, jamais n’avait-il fait ce choix par défaut ou simplement car sa mère lui avait glissé. L’évidence avait sonné dès ce matin quand il avait ouvert difficilement les yeux.

« Pose-moi les questions que tu souhaites. » conclut-il alors en se redressant sur son siège. C’était réglé pour lui en quelques mots : Il la voulait elle et personne d’autres. Il s’était attendu à ça. A devoir déballer ce qu’il y avait de plus profond en lui – son mariage. Mais, n’avait-il pas le choix. Devait-elle être au courant des moindres détails pour pouvoir le défendre au mieux – y aurait déjà une défense ? Il ne savait comment sa future ex-femme prendrait les papiers. Mal mais consciente que l’issue ne pouvait être que celle-ci ? Ou bien continuerait-elle de se battre face au vent ? Rien n’était moins sûr. Si, fut un temps, il la connaissait par cœur et savait anticiper toutes ses réactions et désirs, ce n’était plus le cas depuis pas mal de temps. Ils n’étaient devenus que ces deux étrangers se croisant sous le même toit. Déprimant. « Bien que tu vas être déçue, c’est pas une histoire très originale ou très croustillante, j’en ai bien peur. » se sentit-il obligé de préciser. Remuer toute cette histoire lui faisait quelque chose. Il ne pouvait le nier. Sa jambe souffrant du syndrome sans repos, à battre la mesure sans qu’il ne s’en soit lui-même aperçu. Rien n’aurait prédit une telle fin. Un conte de fée où le prince a fini par demander le divorce et où l’amour n’était pas éternel. Promesses d’éternité dites à l’autel qui finissent par avoir un goût amer. Les livres étaient de bons bonimenteurs que la réalité brûlait avec cruauté. Comble pour un écrivain, lui qui avait tant écrit sur les relations humaines et l’amour en lui-même. Mais, toujours la réalité avait été plus créative pour le ramener à lui. « Il ne reste plus rien après dix ans. Fin de l’histoire, on tire les rideaux et merci madame monsieur. » Couperet tranchant sur ce qu’ils ont pu être. Sur ce qu’il a pu ressentir. Anneaux au sol qui tombent sans qu’aucun des deux n’ait pensé à les ramasser. L’histoire s’était finie d’elle-même, sans que les deux ne se comprennent réellement finalement – ou ont-ils changé en développant des buts dissociatifs sans même s’en rendre compte. Histoire banale de pas mal de couple qui se font et se défont au rythme des saisons. L’hiver a été bien rude pour beaucoup.

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Margaret Singh
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âge : trente-six ans qu'elle foule la terre australienne. elle ajoute une année au compteur tous les 4 juillet.
statut civil : célibataire. malchanceuse en amour, jamais assez bien pour personne, elle a enchaîné les mauvaises surprises et les désillusions. malgré tout, elle garde toujours l'espoir qu'un jour sa chance tourne.
occupation : avocate en droit de la famille, elle a monté son cabinet , singh & specter, avec Kasper il y a deux ans. l'affaire tourne bien, le cabinet commence à être reconnu auprès de leurs pairs.
adresse : appartement 270 à new farm dont elle est très fière. elle l'a aménagé à son goût et ne se voit pas déménager dans un futur proche. en plus, elle a veillé à avoir une chambre d'amis toujours prête à recevoir l'un de ses proches si besoin.
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infos rp : j'écris à la 2ème personne du singulier, entre 400 et 1500 mots en fonction du rp, de l'inspiration et du contexte. je rp en français mais peut faire les dialogues en anglais si nécessaire. je réponds régulièrement mais ne suis pas une lucky luke du rp.

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· Jeu 5 Sep - 9:31

( chasing cars. )
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Certains de tes confrères avaient décidé dès le début de leur carrière qu’ils ne traiteraient jamais les dossiers de leurs proches ou de leurs connaissances. Ils renvoyaient ces dossiers à un confrère qui fonctionnait comme eux, c’était un échange de bon procédé. Toi, tu avais toujours accueilli tes proches à bras ouverts. Parce que dans ces moments-là, c’était rassurant de confier son destin à quelqu’un en qui vous aviez confiance. Ta mission à toi était de t’assurer qu’ils avaient bien conscience que tu ne pouvais pas gagner à tous les coups et que tu n’étais pas leur super héroïne. Avec Jem, tu ne pouvais pas t’empêcher de t’assurer qu’il faisait bien un choix éclairé en te choisissant. Tu ne pouvais pas dire que vous étiez proches, plus maintenant mais le genre de sujets que tu traitais faisait qu’il fallait que la personne soit prête à s’ouvrir et à se confier. Quelque chose qu’il semblait avoir considéré quand il s’était décidé à divorcer. « Je le suis. » Bon, c’était déjà ça. Il était bien plus simple pour toi d’avoir des clients qui étaient décidés et voulaient faire avancer les choses plutôt que ceux qui hésitaient. Quand on prend la décision finale de mettre fin à un mariage, ce n’est jamais simple et cela est rarement sur un coup de tête. Il n’est pas difficile de voir que ton interlocuteur n’est pas du tout impressionné par ton petit discours lui laissant la possibilité de se lever et d’aller voir ailleurs. « Décidément, t’as pas changé Mags. » C’est la deuxième fois que ce surnom passe ces lèvres et tu frissonnes. Cela fait longtemps que tu ne l’as pas entendu sortir de sa bouche, trop longtemps. Et pourtant, il y avait quelque chose dans ton échange avec Jem qui te donnait l’impression que vous vous étiez quittés peu de temps auparavant. Non, derrière la carrière que tu as construite et derrière la réussite que tu affiches se cache toujours la jeune adolescente apeurée et peu sûre d’elle que tu étais. Face à ce fantôme du passé, elle ne pouvait que refaire son apparition. « Toujours à proposer les autres avant toi. » Tu ne peux répondre à son haussement de sourcil qu’avec un hochement de tête. Oui, tu n’avais pas changé sur ce point-là. Mais tu espérais que tu avais changé sur d’autres. La jeune lycéenne que tu étais n’était pas une personne dont tu étais fière. Apeurée, essayant de survivre plus que de vivre, c’était une période à laquelle tu n’aimais pas beaucoup penser. Ton interlocteur n’attendait pas de réponse car il continua et te confia au moins une des raisons qui l’avait conduit dans ce fauteuil. « N’importe qui certes, mais je ne veux pas que cela s’ébruite. Je sais qu’avec toi, ça restera entre ses quatre murs. » Il peut en effet en être assuré mais il aurait dû pouvoir en être assuré chez n’importe qui. Malheureusement, tu savais mieux que personne qu’il existait des avocats peu crupuleux. Tu ignorais ce qui s’était passé dans le mariage de Jem ou autour de sa séparation mais entre cette remarque et celle sur les magazines de ta salle d’attente, tu comprenais petit à petit le traumatisme que lui infligeait cette notoriété dont il n’avait peut-être pas voulu bénéficier. « Et l’on m’a dit que tu te défendais pas mal dans ton domaine. » Un sourire se dessine sur ton visage. Tes plaidoiries avaient peu de chance de finir dans le recueil des meilleures plaidories du siècle mais tu te débrouillais plutôt bien quand tu en arrivais là. Tu ne savais pas si Jem avait pris sa mère au mot ou s’il connaissait certains de tes anciens clients. Dans tous les cas tu prenais le compliment, ça au moins, ça avait changé. « Je me défends il parait. » Dis-tu avec un clin d’oeil avant d’ajouter : « Toutefois, j’espère que nous n’en arriverons pas là. Tous les divorces ne se concluent pas au tribunal. » C’était bon de le rappeler et cela rassurait certaines personnes. Il y avait beaucoup de médiation à faire avant d’en arriver là et si l’autre membre de l’union désirait que les choses se fassent à l’amiable, divorcer pouvait être plutôt simple. « Je te garantis que ce que l’on se dira restera entre nous. Ta confiance et ta sérennité pendant ce processus sont les seules choses qui m’importent. » Tu n’avais jamais cherché la gloire et cela n’allait pas commencer maintenant en vendant quelques détails croustillants du mariage d’une personnalité publique. Si tu apparaissais un jour dans les journaux, tu voulais que ce soit pour avoir bien fait ton travail.

« Pose-moi les questions que tu souhaites. » Il ne voulait pas perdre de temps Jem, tu lui en avais déjà fait perdre assez certainement. Tu te rendis compte que tu n’avais pas la moindre idée de comment il occupait ses journées, d’en quoi elles pouvaient consister. Il devait écrire probablement. Mais où ? A quel moment de la journée ? Sur quoi ? Ces questions, tu te les étais posées quand tu laisais ses livre. C’était à toi de poser les questions désormais mais pas les plus réjouissantes. « Bien que tu vas être déçue, c’est pas une histoire très originale ou très croustillante, j’en ai bien peur. » Il serait étonné de savoir à quel point la plupart des histoires que tu entendais ne l’étaient pas. Ce qui ne signifiait pas qu’elles faisaient moins mal aux personnes concernées. « Il ne reste plus rien après dix ans. Fin de l’histoire, on tire les rideaux et merci madame monsieur. » Le choix des mots n’est jamais anodin. Il y avait quelque chose de résigné dans le tom de ton interlocuteur mais aussi de l’incompréhension. Oui, ils en étaient arrivés là, à ce plus rien mais il semblait ne pas avoir mis le doigt sur ce qui n’avait pas fonctionné. Une chose était sûre, il n’était nullement blasé, cela ne servait qu’à lui permettre de cacher sa douleur alors tu allais devoir te montrer des plus prudentes. « Ce n’est pas parce que cela ne fonctionne plus aujourd’hui que tout est à jeter à la poubelle. » Lui fis-tu remarquer simplement parce que tu ne pourrais pas effacer ses souvenirs et qu’il était bien tombé amoureux de sa future ex-femme, il y avait eu une raison pour cela. Mais dans la douleur, c’était sans doute quelque chose qu’il avait du mal à voir. « Est-ce que vous avez parlé de l’idée de divorcer ? » Tu devais comprendre si la demande de Jem était unilatérale ou s’il y avait déjà eu des discussions et les papiers du divorce ne seraient pas une surprise. « La plupart des divorces que je traite aujourd’hui se font à l’amiable. La première étape est de signifier à ta femme que tu souhaites entrer dans une procédure de divorce. Une fois qu’elle a un avocat, nous nous rencontrerons tous plusieurs fois pour essayer de régler cela tranquillement. Toutefois, cela en fonctionne que si elle est prête à coopérer. » Pour le coup, tu ne connaissais pas du tout la femme de Jem. Tu avais bien son visage en tête mais tu ne la connaissais pas, tu n’avais jamais eu de raisons de la rencontrer. Tu espérais pour lui qu’elle serait dans le même état d’esprit qu’il l’était mais ton expérience t’avait appris à ne pas sous-estimer les gens. Certains désiraient se battre juste pour ça, pas pour ce qu’ils pouvaient récupérer. « Est-ce que tu pourras m’apporter ton contrat de mariage ? Cela me permettra de voir ce que vous aviez signé à l’époque. » C’était la partie la moins sexy d’un divorce. C’était beaucoup de petites lignes et de lecture de documents administratifs. « Tu tiens le coup ? » La question est sortie toute seule. Il y avait quelque chose dans son regard que tu ne reconnaissais pas. Toi, tu pouvais t’occuper de l’administratif, des papiers mais il y avait une partie psychologique et émotionnelle dans le divorce à ne pas sous-estimer.

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