TW : relation mère/fille toxique, accident de voiture, décès, deuil, mutisme sélectif, parents absents, anxiété, précarité.
âge & naissance : vingt-trois ans, 20.07.2000, wellington (nouvelle-zélande) -- enfant de l'été, née au beau milieu de la nuit, sur les terres néo-zélandaises. déjà plus de vingt années à son compteur, la vie qui suit son cours alors que l'avenir a un côté toujours plus effrayant et incertain. origines & nationalité : néo-zélandaise, australienne -- néo-zélandaise de naissance, elle avait un réel attachement pour son pays natal. l'australie n'était pas un si gros dépaysement pour elle, mais ça restait un changement important dont elle se serait bien passé. finances et emploi : $$$$$/$$$$$, étudiante en médecine, professeur de soutien, vendeuse en supérette à mi-temps -- des journées presque trop courtes pour elle, qui se débat régulièrement avec son compte en banque sans rien en laisser paraître. boursière, certes, mais cela ne suffit pas vraiment. sa mère ne prenant pas la peine de lui venir en aide, judith se débrouille par elle-même, sourire aux lèvres comme si tout était simple. longues journées de cours ponctuées de quelques séances de soutien aux élèves en difficulté, de son université ou pas d'ailleurs. des soirées qu'elle passe très souvent derrière la caisse du metro food store non loin de chez elle, avant de rentrer pour s'atteler aux devoirs qui lui restent. des études intéressantes, sans doute, mais qui ne sont pas ce qu'elle aurait voulu faire. choisies dans le but de changer les choses avec sa mère, échec total dans lequel elle reste pourtant enfermée car au final, elle ne voit pas où pourrait la mener ce qu'elle voudrait vraiment faire. aucune de ses multiples passions ne semblent aussi fructueuses que le métier de médecin pourrait l'être. alors la littérature, la peinture, la photographie, tout ces plaisirs ne restent que de simples passe-temps anecdotiques. statut civil : célibataire -- cœur sensible, âme romantique et fleur bleue bercée par les romans qu'elle dévore, mais elle n'a jamais connu la moindre véritable histoire. orientation sexuelle : hétérosexuelle -- regard qui ne virevolte avec intérêt que vers les garçons. situation familiale : mère distante, père inconnu, frère envolé -- une vie de famille compliquée. un père absent du portrait, malgré lui, une mère difficile, un peu toxique, un petit frère perdu depuis déjà bien des années, après l'accident que sa mère a toujours préféré blâmer sur sa fille. le mot famille n'a plus vraiment de sens pour judith. signe astrologique : cancer -- élément de l'eau dans lequel judith se reconnaît sans mal. le pire tue-l'amour : l'infidélité -- judith n'a connu ni l'amour ni la tromperie, mais elle l'a trop vu autour d'elle. une erreur éliminatoire pour la jeune femme, trop honnête, trop sincère, pour accepter qu'un jour on se joue ainsi d'elle. un fantasme : l'amour -- connaître toutes ces sensations, les papillons dans le ventre, la découverte d'un autre être, le contact de deux corps. inconnu total pour elle qui ne le connaît que par des mots écrits par d'autres. à Brisbane depuis : deux-mil-quinze -- elle n'avait même pas quinze ans, en pleine adolescence, en plein milieu de l'année, jetée au lycée comme dans une fosse aux lions, avec son mutisme comme principale cible. traits de caractère : rayonnante, souriante, calme, douce, appliquée et sérieuse, à l'écoute, attentive, bonne conseillère, agréable, respectueuse, curieuse mais mesurée, généreuse, passionnée, ouverte d'esprit, juste, affiche une confiance tranquille et courtoise, intéressée, médiatrice, très attachée à ses proches, sincère qui sait doser ses marques d'affection avec ceux dont elle est vraiment proche, expressive auprès de quelques rares personnes, naturelle et simple, sans le moindre jugement même quand les apparences semblent évidentes, maniaque incapable d'avoir un environnement rangé, discrète, facilement effacée, très secrète, manque en vérité énormément de confiance en elle, un peu naïve et idéaliste parfois, très sensible, muette sur tout ce qui la concerne, nie ce qui la blesse, cherche toujours à faire comme si tout allait bien, petit côté inaccessible par tout ce qu'elle dissimule, émotive qui peut avoir du mal à contrôler ses émotions, reste attachée même à ce qui lui fait mal, ne peut s'empêcher de se bercer d'espoirs vains, du genre indécise, terriblement anxieuse, se met énormément de pression, n'a jamais l'impression de faire assez et assez bien. avatar : ruby pedersen (néo-zélandaise).

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romantisme (90%)	level de drague (25%)
engagement (100%)	passion (85%)
performance au lit (60%)	fidélité (100%)
nombre de cœurs brisés (5%)	recherche de l'amour (50%)

♡ qu'est-ce que le grand amour, selon ton personnage ? est-il à sa recherche actuellement ?
pour elle, le grand amour, c'est cet amour idéalisé, romancé. celui presque un peu trop beau pour un jour devenir vrai. celui des livres, des poèmes, des histoires inventées qui n'ont rien de réel. le grand amour vit essentiellement dans son imagination, dans ses rêves, dans ce monde agréable dans lequel elle glisse dès qu'elle tourne les pages d'un roman. elle n'est pas certaine de pouvoir le trouver un jour, cet amour si exaltant. avec une mère célibataire comme seul parent, qui n'a jamais vraiment comblé d'attention sa fille aînée, judith ne se fait pas d'illusions. l'amour, elle le voudrait vraiment, elle en a même un peu besoin, mais elle ne le recherche pas tout à fait, se disant qu'il ne ressemblera sans doute jamais à ce qu'elle espérerait.

♡ quelle a été la plus grosse déception amoureuse de ton personnage ?
l'amour qui la fuit, ou bien est-ce juste l'impression qu'elle a. inconnus, tous ces jolis sentiments sur lesquels elle s'extasie pourtant si souvent. elle aurait aimé pouvoir le connaître rien qu'une seule fois, même au risque d'en souffrir. une fois, une seule, juste pour vraiment savoir ce que ça fait. déception qui s'agrandit un peu plus chaque année, quand elle voit qu'une fois encore, elle n'est visiblement pas assez pour l'obtenir, cet amour qui la fait rêver.

(ASTRID POLLOCK) elle n'avait que seize ans quand elle a fugué, astrid. elle traversa la nouvelle-zélande, laissa ses parents derrière elle et ne se retourna jamais. elle avait toujours été particulière, astrid pollock. dans son propre monde un peu idéaliste où elle n'était jamais conquise par ce que lui offrait sa famille. elle voulait la richesse, la célébrité, elle voulait une grande maison, elle voulait un enfant. elle ne supportait pas qu'on lui dise qu'elle était trop jeune, trop idiote, trop naïve. elle ne supportait pas l'inquiétude sur le visage de ses parents, l'incompréhension dans sa famille quand elle parlait de devenir une star - en quoi, personne ne savait. elle fuyait les rendez-vous chez son psychologue, astrid, elle n'en avait pas besoin après tout. si savoir ce qu'on voulait dans la vie était un défaut, elle était bien contente de l'assumer. alors elle fit sa valise, et elle partit, au beau milieu de la nuit, pas un regard en arrière, pas un seul regret - de ce qu'elle affirmait. forcée de se contenter de petits jobs peu glorieux, d'un minuscule appartement miteux, elle se disait bientôt, bientôt, bientôt, astrid, mais bientôt tardait à venir, parce que trop occupée à devoir travailler pour manger et payer ses factures, elle n'avait guère de temps à donner à sa poursuite du succès. puis un jour astrid rencontra jude. jude, il était australien, venu passer des vacances tardives en nouvelle-zélande, venu profiter de sa jeunesse. ils partagèrent leurs draps plusieurs fois, sans grandes intentions de poursuivre une quelconque relation, simplement pour s'amuser. lorsque jude repartit vers son pays et sa vie sans vraiment plus penser à astrid pollock après ça, il n'imaginait pas que la jeune femme se félicitait d'avoir réalisé son premier rêve : tomber enceinte.

(MOTHER) elle n'était pas très responsable, astrid. elle ne pensait pas à ce que cela voulait vraiment dire, d'être mère. ne se posait pas vraiment la question de comment elle allait pouvoir s'occuper d'un bébé avec une vie comme la sienne. elle rêvait juste d'un petit garçon qui serait le sien, qui deviendrait grand, beau, fort, qui ferait tout pour sa maman ; elle rêvait comme une enfant, astrid, insouciante, alors que bébé grandissait dans son ventre. elle n'avait pas prévu que les choses ne se passeraient pas vraiment comme elle l'idéalisait. qu'elle se sentirait malade, seule, qu'elle regretterait, surtout en apprenant que le bébé était en réalité une fille. astrid, elle comprit son erreur un peu trop tard, sans possible retour en arrière. les neuf mois s'écoulèrent et elle fut bien obligée de donner naissance à sa fille, de recevoir le rôle de mère, peu importait qu'elle n'en veuille plus du tout. judith était née, nommée après son père, dont elle ne saurait jamais vraiment rien de plus. aucun nom de famille comme piste de recherche, parce qu'elle portait celui de sa mère et que de toute façon, astrid, elle n'en parlait jamais, de son père. judith, avec une mère aussi jeune, un peu inconsciente comme l'était astrid, elle n'eut pas une enfance très rose. astrid n'avait pas vraiment l'étoffe d'une bonne mère, n'était pas assez responsable et mature pour ça, et vivait encore trop dans ses désillusions pour se montrer maternelle avec sa fille. judith, elle n'était jamais vraiment assez tout. jamais assez bonne à l'école malgré ses excellents résultats, jamais assez investie dans ses corvées à la maison, jamais assez reconnaissante de ce que sa mère faisait pour elle. c'était ce que astrid lui disait, inlassablement, sans jamais s'attarder sur ce que judith réussissait vraiment. à chaque fois qu'elle posait les yeux sur sa fille, elle voyait son propre échec, la vie décevante qu'elle menait, tous ses rêves envolaient, tout ça à cause de ce bébé qui n'était pas ce qu'elle aurait aimé. judith manquait de soutien, d'encouragement, d'amour tout simplement, parce que ce n'était pas des choses qu'astrid pouvait lui offrir quand elle n'aimait pas sa fille.

(LEON) judith avait sept ans quand sa mère rencontra un homme. elle le voyait parfois chez elles, ou bien ne voyait pas sa mère rentrer un soir et savait alors qu'elle passait la nuit chez lui. judith avait huit ans quand leon vit le jour, petit garçon qu'astrid avait tant espéré des années auparavant. le père ? il avait disparu sans un mot lorsqu'il avait appris la grossesse. mais astrid s'en fichait : elle avait enfin eu le fils dont elle avait tant rêvé. leon, c'était un bambin adorable. calme, rayonnant, toujours un sourire à offrir, un regard pétillant. un vrai rayon de soleil dans la vie de judith qui trouvait en son petit frère une plus jolie raison de vivre. fils adoré par sa mère, judith ne se plaignait jamais de cette différence de traitement. elle devenait assez mature pour comprendre que sa mère n'aurait jamais vraiment le rôle de mère pour elle, et elle commençait à l'accepter un peu mieux au fil des années où leon grandissait, la suivait dès qu'il pouvait à travers l'appartement, devenait un véritable pilier dans son quotidien. depuis leon, judith avait su se reconstruire un peu, laisser de côté tout ce qui était plus difficile, tout ce qui était plus noir dans sa vie, pour ne se concentrer que sur le positif. oublier, presque nier le reste, toujours faire comme si tout allait bien. déjà une grande lectrice avant l'arrivée de son frère, dès qu'elle avait su lire, désormais, elle dévorait les histoires, s'y plongeait avec délice, y trouvant d'autres sources de rêves et de sourires. elle n'en possédait que quelques uns, des livres. quelques bouquins qu'on lui avait donné, qu'elle relisait régulièrement. les autres, elle les empruntait à la bibliothèque, sans en dire un mot à astrid, astrid qui la guettait toujours du coin de l'œil malgré tout, qui ne supportait pas de se dire que sa fille puisse être plus heureuse qu'elle. leon était venu comme un ange dans sa vie, mais astrid, malgré tout, elle se sentait un peu misérable. en dehors de leon, sa vie n'était pas ce dont elle avait rêvé.

('TIL DEATH) août 2015. judith avait quinze ans, leon n'en avait pas encore sept. l'autre voiture heurta la portière arrière. astrid n'eut que quelques égratignures, judith un choc assez important à la tête. leon ne rouvrit pas les yeux. c'était un simple accident ; le responsable était dévasté, ses freins avaient lâché. astrid fit son deuil par la colère, qu'elle lâcha tout entière sur sa fille. c'était de sa faute à elle, si elle n'avait pas déconcentré astrid, si elle avait été plus attentive... judith ne dit jamais rien face à ses accusations. ne dit jamais rien de ce qu'elle avait vu ce jour-là. ne dit jamais rien de sa souffrance, de sa tristesse. judith ne dit plus rien pendant un très long moment. on expliqua à astrid que c'était ce qu'on appelait un mutisme sélectif et plus précisément ici, un mutisme traumatique. on lui parla de moyens d'améliorer les choses, d'aider judith à reprendre la parole. et astrid secoua la tête, parce que sa fille voulait juste de l'attention et rien d'autre. les médecins se montrèrent plus insistants, parlèrent d'appeler les services sociaux et astrid fit leurs valises et décida qu'elle ne voulait plus rester ici, là où tout lui rappeler leon. en quelques jours, elles avaient déserté la nouvelle-zélande et se retrouvaient à brisbane.

(D&D) après deux semaines un peu bancales, à vivre dans un pauvre hôtel, à chercher un job, un logement, à grignoter sur les petites économies d'astrid qui avait tout compliqué en prenant cette décision hâtive, les choses s'améliorèrent - à peu près. elles se retrouvèrent dans un appartement, guère mieux que le précédent et astrid se trouva un travail, guère mieux que tout ceux qu'elle avait déjà eus. judith fut inscrite au lycée et débarqua en plein milieu de l'année, larguée par sa mère qui l'évitait autant que judith l'évitait également. déjà que leur relation n'avait jamais été ce qu'on pourrait imaginer d'une relation mère/fille, le décès de leon avait été le coup de grâce. judith débarqua alors dans un lycée où elle ne connaissait personne, où elle aurait préféré ne pas être, au milieu d'une foule qui la scrutait et la jugeait pour chaque morceau de sa personnalité. on chuchotait surtout sur son silence, ses lèvres scellées qui laissaient rarement échapper quelques mots. il y avait aussi ce genre de filles ou garçons un peu populaires qui trouvaient qu'une fille à l'apparence timide et qui passait son temps la tête dans les livres ça n'avait rien de cool et tout pour être moquée. puis un midi qu'elle passait à nouveau seule, c'est là qu'ils se sont joints à elle, eliseo, juni et l'autre membre du petit club qu'ils avaient formé ensemble, pour se retrouver à plusieurs quand visiblement ils étaient plutôt du genre à se retrouver seuls face aux autres. il lui a fallu un peu de temps, mais au final pas tant que ça, pour s'intégrer officiellement. pour ouvrir un peu sa carapace, pour redevenir peu à peu celle qu'elle était avant de perdre leon. pour leur offrir quelques mots de plus, pour au final voir en eux un vrai groupe d'ami.es comme elle n'en avait jamais eu. elle n'y connaissait rien, à ce jeu auquel ils l'initièrent. mais ça devint pour elle une nouvelle porte de sortie, quelque chose d'à vrai dire complémentaire à ses lectures, comme une histoire dans laquelle elle prenait vraiment part, qu'elle créait aussi à sa façon. guerrière dans le jeu, guerrière dans la vraie vie un peu aussi. une part secrète d'elle-même qu'elle ne révéla jamais vraiment, gardant auprès d'eux cette face souriante et rayonnante qu'elle ne voulait pas briser, qu'elle avait besoin de préserver. elle ne leur parla jamais vraiment de tous les détails de sa vie, de son passé en nouvelle-zélande, de ce quotidien difficile avec une mère qu'elle n'appelait jamais mère. elle se contenta de mentionner des relations juste un peu compliquées, sans jamais vraiment s'étaler. pas par manque de confiance, mais tout simplement parce que son groupe, c'était un petit monde à part. une parenthèse de douceur et de moments tous positifs, qu'elle ne souhaitait pas ternir par la vérité. elle avait besoin de ces moments intacts, comme un rappel qu'elle pouvait aussi protéger le bon de sa vie. elle avait beau être secrète, cela ne changeait pas le fait que pour elle, ces ami.es qui étaient entré.es dans sa vie avaient changé beaucoup de choses. lui avaient rendu les rayons de soleil que son frère avait emportés. l'avaient aidée à repartir de l'avant.

(I'M FINE) judith, elle avait beau savoir que sa mère et elle, c'était et ce serait toujours une relation bien trop compliquée pour en obtenir quoi que ce soit, elle ne pouvait pas s'empêcher d'espérer. de se débattre pour tenter d'arracher quelque chose, un sourire, un regard fier, une vraie conversation. elle avait envie d'avoir une mère, pour voir un peu ce que ça faisait, elle qui n'avait déjà jamais eu de père, sujet toujours évité par astrid. elle voulait que sa mère la regarde et la voit vraiment comme sa fille, comme quelqu'un capable de réussir. c'était cet espoir qui la poussa à choisir des études de médecine - c'était autre chose que la célébrité dont astrid avait toujours rêvé, mais c'était au moins la promesse d'un futur moins miséreux. cela ne changea à vrai dire rien du tout et tout ce que judith obtint, ce fut d'entendre sa mère affirmer qu'avec sa bourse, judith pouvait désormais se débrouiller et aller faire sa propre vie ailleurs. la jeune femme enterra ses espoirs sans rien dire, rassembla ses affaires et quitta l'appartement de sa mère dès qu'elle eut dégoté le sien. elle n'en souffla mot à personne et laissa les ponts entre elle et sa mère complètement s'effondre. sa mère n'était désormais plus rien d'autre que juste astrid. les choses étaient loin d'être simples pour judith. étudiante, elle peinait à maintenir à flots ses finances malgré sa bourse. très vite, elle fut bien contrainte de trouver de quoi gagner un peu d'argent, offrant rapidement ses services en tant que professeur de soutien, pour tout âge et tout niveau, excellente élève qu'elle était. les weekend et certains soirs, elle se débrouillait pour se trouver quelques jobs de babysitter qui lui permettaient, malgré les horaires parfois tardifs, d'avancer dans ses devoirs et de continuer de briller dans ses études comme si son quotidien n'était pas devenu étouffant. rien ne paraissait à l'extérieur si ce n'était ses sourires et sa douceur habituelle. elle trouvait toujours le moyen de retrouver ses ami.es pour des parties de d&d, escapade bienvenue pour oublier ses nuits un peu trop courtes, et les repas qu'elle sautait parfois, juste pour faire des économies. forcée de grandir bien plus vite, comme ça avait toujours été le cas pour elle ; se sentant parfois un peu seule face à son futur incertain, maintenant qu'elle ne savait même plus où vivait sa mère ni ce qu'elle faisait. elle se sentait épuisée et noyée par sa vie, une vie qui n'avait rien d'agréable, pour le peu de moments qu'elle s'offrait à elle-même. puis elle se dit que, vivre sans sa mère, c'était le moment d'essayer ce qu'elle n'avait jamais pu essayer quand elle l'aurait voulu. se débrouillant toujours pour dénicher tout le matériel d'occasion à des prix bien plus bas, elle se lança d'abord dans la peinture, puis la photographie, découvrant qu'elle y prenait autant plaisir que lorsqu'elle lisait et qu'en plus, elle était plutôt bonne. son emploi du temps n'en était pas moins chargé - bien au contraire, maintenant qu'elle voulait offrir du temps à des choses qui lui plaisaient. mais peu à peu, elle trouva un certain rythme. un peu éreintant parfois, parce qu'elle ne pouvait juste pas se passer de ses petits jobs, elle qui avait toujours tout juste de quoi finir le mois, et qui n'avait jamais vraiment de sous à mettre de côté pour construire ses économies. mais au moins, elle essayait de ne pas complètement s'oublier au passage, se forçant toujours à offrir des moments à ses toiles, ses bouquins ou son appareil photo.

(VRAC) complètement maniaque pour tout ce qui touche à ses cours -- son loft n'est jamais vraiment rangé : des toiles et du matériel de peinture se trouvent un peu partout, ses livres s'entassent sur différents meubles, quand ce ne sont pas des plantes qui viennent occuper l'espace. néanmoins, judith trouve le tout très vivant et rassurant -- elle n'achète que quand elle en a vraiment besoin, et presque tout d'occasion pour économiser : livres, peintures, toiles, vêtements, chaussures... -- elle a du coup un style plutôt vintage -- elle boit pas mal de thé -- elle est végétarienne -- elle est encore régulièrement contrainte de sauter des repas -- elle parle rarement d'elle-même -- depuis qu'elle vit seule, les deux seules grosses dépenses qu'elle s'est autorisée sont les deux tatouages qu'elle a fait faire : une citation écrite finement tout en bas de son dos ("i read like the ink from the book is oxygen and i'm gasping for breath") et leon écrit au niveau de sa poitrine, non loin de son cœur -- ses nuits sont souvent courtes et il lui arrive régulièrement de faire des insomnies -- elle se déplace presque toujours à pieds, ou bien par le métro, elle est terrifiée à l'idée de monter dans une voiture et ne prend le bus qu'en cas de véritable nécessité -- elle adore observer la nature et c'est pour ça qu'elle a un certain nombre de plantes chez elle -- elle peint principalement des paysages, ou bien des portraits assez rapprochés ; pour ce qui est de ses photos, elles sont toutes des portraits pris dans la rue -- elle rêve d'avoir un chien ou un chat -- elle a réussi à garder quelques photos de son petit frère.

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