moon and back (w/bailey)

tw : grossesse non désirée, tromperie.
La nouvelle a été comme un coup de massue.
Elle n’avait rien vu venir, Gisela. Était à des lieues de s’en douter, d’y songer. Pensait avoir des années pour y penser. Des années pour s’inquiéter de la maternité. Des années pour se demander ce qu’elle ferait, mais surtout, ce qu’elle voudrait. Oui, elle le croyait. Mais elle s’est fait avoir, la blonde. C'est un banal accident, qui lui est tombé dessus au mauvais moment. Au pire moment. Ce n’est pas juste qu’elle tombe enceinte trop jeune, alors qu’elle termine seulement ses études, n’a pas encore trouvé de travail pour la suite. Ce n’est pas juste qu’elle n’a pas d’appartement à elle, pas encore tout à fait les ressources nécessaires pour un enfant. Elle sait qu’elle ne serait pas seule. Ou peut-être bien que si. Parce que son principal problème, à Gisela, c’est qu’elle ne sait pas qui est le père. Ne sait pas, si c’est Adrian ou bien Eliseo. Parce qu’elle a merdé. Parce qu’elle n’a pas été si fidèle que cela, quand Adrian était encore à Espagne – tandis qu’elle était à Brisbane. Et maintenant, Eliseo le sait – pas Adrian. Pour la grossesse. Alors, qu’est-ce qu’elle va faire, hein, Gisela ? Elle, elle ne sait pas. Elle est dans le déni.
Mais elle sait qu’elle ne pourra pas le rester toute la vie.

Cela tourne en boucle dans sa tête, désormais. Elle n’arrive pas vraiment à penser à autre chose.
Mais aujourd’hui, elle doit retrouver Bailey, la blonde. Elle doit la rejoindre dans un salon de thé qu’elles apprécient beaucoup – un salon de thé qui propose aussi boissons chocolatées et café de qualité. Le tout, avec une belle pâtisserie pour les accompagner. Elle a besoin de cela, Gisela. D'une bonne pâtisserie en guise de réconfort, pour lui remonter le moral. Et puis, voir son amie sera peut-être l’occasion de se changer les idées. Elle est curieuse de connaître ses dernières nouvelles. Espère qu’elles sont bien heureuses qu’elle.

C'est le temps agréable pour boire une bonne boisson chaude, en plus. Même si l’hiver reste doux. Plus doux encore qu’en Espagne, et pourtant, elle sait qu’elle n’y était déjà pas à plaindre. À l’heure convenue avec Bailey, Gisela arrive en vue du fameux salon de thé. Pousse bientôt la porte, trouvant rapidement une table dans un coin, à l’écart du passage. Elle envoie un message à son amie pour lui indiquer sa position, et ne tarde pas à l’apercevoir. « Hey ! » Elle se lèvre, grand sourire aux lèvres, pour aller à sa rencontre. L'étreindre brièvement, sans s’attarder. Puis retourner vite s’installer. C'est que l’estomac crie presque famine, désormais. Presque, parce qu’évidemment, elle exagère. « Je bave depuis tout à l’heure sur les pâtisseries en vitrine. » fait-elle, sourire en coin, montrant du menton les pâtisseries qui trônent près du comptoir. « Tu vas bien ? » demande-t-elle alors à Bailey. Car, après tout, elles suivent des cursus différents et Gisela a commencé son stage de fin d’études, alors elles ne sont pas trop vues dernièrement.

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@Gisela Montejo

bailey peut compter sur les doigts d'une main le nombre de personnes à qui elle peut se confier sincèrement et librement. mais elle ne s'en plaint pas, car c'est son choix, après tout. elle est très sélective quant aux personnes à qui elle donne accès à son intimité. tendance naturelle ? réflexe qu'elle a développé avec le temps à force de se faire rejeter par ceux qu'elle aime ? difficile à dire, mais dans tous les cas, cela l'a poussée à se forger une carapace. elle arrive à voir du bon dans cette carapace, car cela l'aide à préserver son intégrité de toute intention malveillante.

une chose est sûre, parmi ces réelles amitiés qu'elle peut compter sur ses doigts figure gisela. à la base pote d'université, elle est devenue bien plus que cela avec le temps, car malgré qu'elles n'étudient pas dans le même cursus, les deux filles ont pris l'habitude de passer du temps ensemble hors-campus. justement aujourd'hui, c'est gisela qui a initié le rendez-vous. bailey est en route pour la rejoindre dans un de leur endroit préféré, pas trop loin de l'université. petit salon de thé qui offre variété de succulentes pâtisseries. cette petite séance de thérapie entre amies lui fera le plus grand bien. non seulement elle a hâte de voir ce que son amie a de nouveau à raconter, mais elle aussi a bien besoin de se vider le coeur. c'est qu'elle a vécu beaucoup d'émotions dans les dernières semaines, bailey.

vibration dans sa poche, signe qu'elle vient de recevoir un sms. un coup d'oeil rapide sur l'écran lui apprend que gisela est arrivée la première et qu'elle attend bailey à une table, près de la fenêtre, au fond du commerce. bailey entre, cherche rapidement son amie des yeux et la trouve après quelques secondes. « salut ma belle. je suis heureuse de te voir. » étreinte rapide avant de s'installer l'une en face de l'autre. bailey comprend que son amie crève de faim. ça tombe bien, bailey aussi, alors elles ne tarderont pas à commander. « tout est bon ici, c'est jamais facile de faire un choix. » surtout quand on a l'estomac vide. ça donne envie de commander tout ce qu'il y a sur le menu. quelques instant plus tard, une serveuse vient les voir pour prendre leur commande. comme si elle avait entendu leur conversation sur leur faim respective. bailey commande un cappucino et un beignet aux pommes. une fois que gisela a aussi passé sa commande, bailey peut prendre le temps de répondre à sa question. elle pousse un soupir, ne sachant pas trop par où commencer. « et bien des hauts et des bas, mais dans l’ensemble, ça va assez bien. et toi, tu t’en sors avec les cours et le stage ? »

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[ @Bailey Sawyer ]

tw : grossesse non désirée, tromperie, avortement.
Difficile de penser à autre chose, ces temps-ci. Difficile de se changer les idées. Il y a bien son boulot, qui occupe ses journées. Mais elle est distraite, Gisela. Pas aussi appliquée que d’habitude. Trop de choses en tête, trop de choses qui la tourmentent, lui prennent la tête. Trop de questions qui se posent, trop d’angoisses, d’appréhensions. Trop de situations compliquées à gérer. Eliseo, Adrian, cette grossesse qui lui est tombée sur le coin du nez. Plus que jamais, l’avenir lui semble incertain. Comme si elle n’en avait pas déjà assez, Gisela, avec la fin de ses études, la recherche prochaine d’un travail. Comme si elle n’était pas déjà en proie à une crise existentielle, avant tout cela. Maintenant, il faut que sa vie personnelle se complique. La faute à qui ? À elle, rien qu’à elle, et à ses conneries. Car, si elle n’avait pas merdé, si elle n’avait pas commencé à tromper Adrian, tout cela ne serait probablement jamais arrivé. Alors c’est juste sa faute. C'est cela, le plus terrible. N’avoir aucune excuse, devoir assumer, porter le poids de sa propre responsabilité. Ce n’est de la faute de personne d’autre. C'est juste elle la coupable, Gisela. Elle et rien qu’elle. Difficile à endosser.

Elle veut tout laisser de côté. Ne serait-ce que le temps d’un café. Est-ce qu’elle a le droit de boire cela ? Et pourquoi se pose-t-elle la question, elle qui tâche de nier le plus possible l’évidence ? De nier ce qui pousse dans son ventre ? Elle ne veut même pas le nommer. Refuse que cela devienne concret. De toute manière, elle n’entend pas le garder. Son choix est déjà fait. Non, ce n’est pas le moment d’y penser. Cela risquerait de lui couper l’appétit. Et justement, Bailey ne tarde pas à arriver. « Moi aussi. » C’est vrai, elle est heureuse de la voir. Bailey ne peut pas imaginer combien sa seule présence l’apaise, lui fait du bien, en ces temps compliqués. Elle ignore tout ce qu’elle vit ces derniers temps, car la blonde ne s’est pas encore trop étalée sur le sujet. Finalement, il n’y a bien qu’Eliseo, qui sache, et lui n’est évidemment pas le soutien dont elle aurait besoin. Désormais assise à nouveau à la table, elle avoue baver sur la vitrine depuis son arrivée. « Non, c’est même un enfer de choisir ! » exagère-t-elle, en riant doucement. Éternelle drama queen, surtout pour rire. Mais il faut bien se décider. Pour sa part, elle craque pour un cappuccino au lait d’amande et une part de gâteau au chocolat. La commande bientôt passée, Gisela peut alors s’enquérir de l’état, de l’humeur de son amie, lui demandant si tout va bien. Au soupir qui passe les lèvres de Bailey, elle peut comprendre que tout ne doit pas être rose – ce qu’elle ne tarde pas à lui confirmer. « Oh, j’espère que les bas ne sont pas trop graves. » grimace-t-elle alors. Dans le fond, elle pourrait répondre la même chose. Des hauts et des bas, surtout des bas. Mais elle essaie de rester positive. « C’est... chargé, et un peu fatigant. Mais passionnant. » Le plongeon dans le grand bain de la vie active. À moins qu’elle ne foute tout en l’air. C’est bien possible, après tout. « Et toi, les cours ? » s’enquiert-elle alors, tandis que le serveur apporte déjà leurs boissons chaudes.

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@Gisela Ackerman

à force de trop vouloir se protéger, il arrive souvent l'effet inverse et on se retrouve à se faire du mal à soi-même. s'isoler, n'avoir personne à qui se confier, être aux prises avec de vieux démons font partie des dommages collatéraux. qu'est-ce que bailey ne donnerait pas pour retourner en arrière... faire les choses autrement. heureusement, il existe une petite poignée de personnes dans l'entourage de bailey qui sont présentes pour la soutenir. en parlant de ça, elle savait que ce moment entre amies avec gisela lui ferait le plus grand bien. il y a bien cela de bon dans leur relation. les deux jeunes femmes y trouvent un réconfort. c'est ce qui les avait menées à faire perdurer cette relation au-delà du simple cadre académique. elles avaient toutes les deux de l'importance aux yeux de l'autre.

en arrivant au salon de thé, bailey est tout sourire en apercevant son amie. elle lui manifeste sa joie de la voir là. bailey apprécie ce côté qu'a gisela de souvent exagérer ses propos pour faire rire ou charmer son interlocuteur. la jeune sawyer laisse échapper un rire sincère quand son amie lui dit que c'est l'enfer de faire un choix. une fois leurs succulentes pâtisseries commandées, les amies se lancent enfin dans le vif du sujet. "bof.. rien de trop grave, non. mais ce sont toujours les mêmes bas, donc ça devient lourd avec le temps." difficile de faire comme si rien n'était dans ces circonstances. bien qu'elle ait de l'aide régulière, ses tracas ne disparaîtront pas du jour au lendemain. mais bon.. comme bailey ne veut pas miner l'ambiance avec ses problèmes, elle prend des nouvelles de la carrière de gisela qui lui dit que ça l'épuise. heureusement, elle semble y trouver un plaisir malgré tout. "tant mieux si tu aimes ça. tu bosses sur quoi en ce moment ? êtes-vous à préparer un gros événement par les temps qui courent ?" bailey a toujours eu un intérêt pour les accomplissements de son amie. l'étudiante prend une gorgée du cappucino que vient de lui apporter le serveur. elle se brûle la langue au passage dans son empressement et ne peut retenir une grimace. malgré qu'elle ait la langue douloureuse, elle poursuit la discussion en répondant à la question de gisela. "j'adore mes cours honnêtement, surtout les cours optionnels. je pense que je suis à la bonne place dans le domaine du droit." bailey n'étudiait pas en droit que pour faire plaisir à ses parents ou dans l'optique de faire perdurer le cabinet familial. elle aimait réellement ce domaine et s'y sentait à sa place. "je dois bientôt me mettre à la recherche d'un milieu de stage. j'ai hâte, c'est excitant." bailey était réjouie à l'idée de ces nouveaux défis qui l'attendaient.

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[ @Bailey Sawyer ]

tw : grossesse non désirée, tromperie, avortement.
Elle avait besoin de sortir, Gisela.
Parce qu’à l’appartement, elle étouffait. Parce qu’elle n’en peut plus, d’avoir Adrian sur le dos, de voir Eliseo l’éviter. Encore plus depuis que ce dernier sait la vérité. Qu’elle est enceinte, qu’elle ignore qui est le père. Maintenant, c’est sûr : il la déteste. Cette idée lui fait un peu plus mal au cœur, en plus du reste. Comme si elle avait besoin de cela. Mais elle l’a peut-être cherché, Gisela – c'est ce qu’elle se dit, en tout cas. Se considère fautive, se considère coupable. Et se sent terriblement seule, dans tout cela. Elle a des personnes auxquelles elle pourrait se confier, pourtant, la brune. Mais elle a besoin de temps pour digérer, pour intégrer. Pas très douée pour s’ouvrir. Et puis, c’est aussi qu’elle nie un maximum cette grossesse qui lui est tombée dessus. C'est comme si elle essayait, en n’en parlant jamais, de faire comme si elle n’existait pas. Évidemment, cela ne marche pas. Mais jusqu’à présent, elle s’est contentée de cela. N'en a certainement pas parlé à l’autre premier concerné : Adrian. Elle se dit qu’elle a besoin de temps, Gisela, mais elle ne pourra pas continuer éternellement comme cela. Alors oui, elle avait besoin de sortir, s’oxygéner, se changer les idées.

C'est le moment parfait pour retrouver Bailey. Pour aller boire un thé ou une boisson chaude, en dégustant une pâtisserie. En tout cas, Gisela, c’est ce qu’elle a prévu. Elle a déjà une faim de loup, rien qu’à l’imaginer – est-ce possible que ce soit les hormones qui commencent déjà à faire des leurs ? Elle ne veut pas se le demander. Elle réfléchit déjà trop au quotidien. Heureusement, les deux amies sont bientôt réunies. Il faut maintenant faire un choix, même si c’est difficile selon la brune. Elle s’inquiète un peu pour Bailey, à la mention des hauts et de bas qu’elle connaît en ce moment. À vrai dire, elle la comprend ; quoiqu’elle se trouve dans une situation différente, c’est un peu la même chose. « J’imagine, oui. Quand ça traîne, c’est jamais facile à encaisser. » souffle-t-elle, avec un sourire un peu triste sur les lèvres. Elle espère pouvoir au moins égayer son après-midi, de la même façon qu’elle tente elle-même de se changer les idées. Mais c’est toujours plus simple, quand on est entourée des bonnes personnes, selon Gisela. « Rien de très gros pour l’instant, non. Un événement d’entreprise pour une boîte dans la food, ça va quand même être chouette. » Elle est enthousiaste, Gisela, toujours quand il s’agit de son travail. Cela aussi, au moins, lui fait du bien, lui change les idées. Le serveur finit par leur apporter leur commande, à savoir leurs deux cappuccini, un beignet aux pommes et une part de gâteau au chocolat, sur laquelle Gisela se jette sans plus attendre. « C’est évident, ça te va bien. » Elle lui sourit, entre deux bouchées de son gâteau, avant d’attraper sa tasse pour en boire quelques gorgées. Elle écoute avec attention son amie lui parler avec enthousiasme du stage qu’elle va bientôt devoir chercher. « Tu m’étonnes, tu vas t’éclater. Tu sais où tu vas chercher ? T’as déjà vu des annonces un peu ? » Elle n’arrive toujours pas à croire que ce soit déjà derrière elle, Gisela. Elle a fini tout récemment, mais elle a l’impression qu’elle était encore hier à l’université.

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(sometimes, all I think about is you) usually, I put somethin' on TV so we never think about you and me. but today, I see our reflections clearly.

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@Gisela Ackerman

conversation et collation bien entamées, bailey se sent bien, l'esprit léger. elle apprécie le moment. s'étant brûlée la langue une première fois avec son cappucino, bailey l'a laissé refroidir un peu avant de se risquer à prendre une deuxième gorgée. elle est attentive à gisela qui la rassure, avec les bons mots, fidèle à son habitude. "non, ce n'est pas facile. honnêtement, ça me fait du bien de te voir." leurs rencontres faisaient toujours un grand bien à bailey. ça lui faisait l'effet d'une grande bouffée d'air qu'elle inhalait. cela arrivait trop peu souvent à son goût. mais rares se faisaient les gens qui la faisait se sentir aussi bien, détendue, apaisée. elle en arrivait presque à oublier ses malaises. il y a des personnes comme ça qui ont ce don d'apaiser les gens par leur simple présence. aucun mot n'est requis. souvent les mots sont superflus. les énergies ont plus d'effet positif.

puis, elle écoute gisela qui, à son tour, parle de son boulot et des projets qui l'occupent par les temps qui courent. "oui, même si ce ne sont pas nécessairement de très gros événements, je suis sûre que vous vous donnez à fond quand même. et ça vous fait connaître en même temps. en tout cas, moi c'est certain que si j'entends parler de quelqu'un ou d'une entreprise qui cherche à organiser un événement, je vous mets en contact."

parfois, bailey enviait son amie d'avoir terminé ses études universitaires. elle la trouvait chanceuse de ne plus avoir à ses soucier des examens ou des travaux à remettre, des notes qui ont un impact sur notre avenir.. quoique la "vie d'adulte" avait ses défis aussi. devoir faire sa place, performer au boulot, répondre aux attentes. c'est un peu ce que bailey allait découvrir à travers son stage. la transition entre la vie étudiante et la vie d'adulte. "et bien j'ai découvert le cabinet Hoston & Rise. je crois que je vais postuler. j'aimerais vraiment trouver un stage dans un gros cabinet d'avocats. du genre très réputé en ville. on dirait que j'ai besoin de défis.." c'était un objectif personnel qu'elle s'était donné et qu'elle souhaitait ardemment atteindre. "faire mon stage au cabinet familial, c'est le choix facile. mais c'est comme si j'ai envie de prouver à mes vieux que je suis capable de réussir, de m'accomplir sans leur aide. j'veux pas qu'ils me prennent pour acquis, tu vois ? j'veux qu'ils sachent que n'importe quel autre cabinet pourrait m'avoir dans son équipe." ah les grandes questions et réflexions d'une étudiante qui a le sort de son avenir entre les mains. tellement de chemins excitants s'offrent à elle.

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[ @Bailey Sawyer ]

tw : grossesse non désirée, tromperie, avortement.
Cela ne fait que quelques mois qu’elle a fini ses études, Gisela. Quelques mois qu’elle découvre vraiment le plaisir de subvenir à ses besoins, mais aussi toutes les angoisses que cela procure. Il y a des choses qu’elle n’avait indéniablement pas anticipées. Des pressions, inquiétudes, qu’elle n’avait pas imaginées. Des trucs différents de cette grossesse qui lui est tombée sur le coin du nez. Non, elle ne pensait pas particulièrement que ce serait cela, qui l’inquièterait, quand elle aurait officiellement quitté l’université. Et pourtant. Voilà ce à quoi elle pense nuit et jour, en ce moment, Gisela. Sans réussir à calmer ses angoisses, sans réussir à trouver comment régler tout ce problème, comment trouver ses solutions. Elle doit parler à Adrian. Pas certaine de pouvoir affronter à nouveau Eliseo. De toute façon, à quoi bon ? Cela ne l’avancera pas de savoir qui est le père. Elle n’a pas besoin de connaître cette information. A vrai dire, elle veut même en savoir le moins possible. Quelque part, sa décision est déjà prise. Mais cela la tourmente, cela lui prend la tête. Cela ne la laisse pas indemne. Alors elle aussi, cela lui fait du bien de voir Bailey. « Tout pareil. » Même si les tourments ne sont pas les mêmes. Même si les vécus sont différents. Même s’il n’est pas question de la même chose. De voir Bailey, cela lui met du baume – si c’est réciproque, alors c’est le cas plus encore.

Elle voudrait seulement avoir les mêmes préoccupations que toute personne de son âge. Que toute personne sortant d’études. S’inquiéter simplement de ce dont elle est capable, elle, encore junior, avec toute une expérience à bâtir encore. Profiter le reste du temps, sortir, faire la fête, s’amuser, faire des nuits blanches, vivre à fond, tout simplement. Elle essaie tout de même de se concentrer autant qu’elle le peut sur le travail, Gisela. « C’est gentil. De toute façon, je préfère autant commencer avec de petits événements et garder les gros pour quand j’aurai plus d’expérience… » Et puis, à l’heure actuelle, elle n’aurait dans tous les cas pas les épaules pour gérer cela. Alors cela lui convient très bien, à Gisela, ce qu’elle a maintenant. D’autant plus qu’elle a un nouveau sujet d’inquiétude auquel elle pense tout le temps et qui joue fortement sur sa concentration. Dans l’immédiat, ce fameux sujet d’inquiétude lui ouvre pourtant énormément l’appétit. Alors elle ne perd pas de temps pour attaquer sa part de gâteau, ainsi que son cappuccino. Le tout en interrogeant Bailey sur ses possibilités concernant son futur stage. « C’est toujours grisant, les défis… Et ça peut être une super expérience de bosser dans un cabinet comme celui-là. Si tu penses que c’est ce qui te plairait, tu devrais foncer. » tente-t-elle de l’encourager. C’est toujours plus simple d’être optimiste, enthousiaste, pour les autres. En tout cas, Gisela préfère se concentrer là-dessus pour oublier ses propres problèmes auxquels il va bien falloir trouver une solution. « Ouais, je vois. Et c’est tout à ton honneur de vouloir te débrouiller sans eux aussi. » Car elle pourrait choisir la facilité, c’est un fait. « Tu vas leur dire ? Que tu cherches ailleurs ? » lui demande-t-elle finalement, entre deux gorgées de cappuccino.

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moon and back (w/bailey)

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