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Broken hearts club est un forum city basé sur l'amour où l'action se déroule à Brisbane, en Australie. BHC est un forum simple et sans prise de tête où le but est de se faire plaisir, de se détendre et de faire des rencontres.Chez nous, le respect de tous‧tes et la bienveillance font partie de nos valeurs, car il est important pour nous de faire de ce forum un endroit safe pour tous‧tes. N'hésitez pas un seul instant à contacter harlan myers, dora oliveira et scott reeves, vos admins, si vous avez la moindre question ou le moindre problème.
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Livia Castillo
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Livia Castillo
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pronom irl : Elle.
multicomptes : Jules de Sario (Hailee Steinfeld).
à contacter : Ce compte ou Jules de Sario, comme tu préfères ❤️
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âge : Vingt-huit ans, née le 7 mai 1995.
statut civil : Célibataire et pleinement satisfaite de cette situation qui lui permet de papillonner quand elle en a envie. Tomber amoureuse et se faire briser le cœur, elle a assez donné, Livia ; désormais, c'est à son bien-être qu'elle a décidé de penser.
occupation : Animatrice de la libre antenne nocturne de la branche radio d'ABC Brisbane, c'est sa voix qui vous accompagne dans vos insomnies et qui vous offre des conseils pour votre vie sentimentale qu'elle-même n'applique absolument pas de son côté.
adresse : Un loft au numéro 87, en plein cœur du quartier de South Bank & West End. Il est beaucoup trop grand pour une seule personne alors, depuis peu, Kaleb et Lenny l'ont rejoint, bousculant ses habitudes – pour le meilleur.
intervention pnj : Oui
pronom perso : Elle.
trigger : Violences animales, psychophobie, violences sur les personnes âgées.
warning : Mentions d'alcool, de tabac et de relations sans engagement, deuil/décès, maladie (cancer), problèmes familiaux.
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(nombre de mots) entre 500 et 1200, mais je m'adapte.
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· Dim 17 Sep - 23:57

these open wounds ain't healing

@Livia Castillo & @Arman DeLeon

Elle n'est pas saoule, Livia. Elle a un peu bu, bien sûr, parce qu'elle n'a jamais réellement su faire la fête sans accepter les verres d'alcool qu'on lui propose, ou sans offrir de sa poche les magnums de champagne lorsqu'il s'agit d'occasions particulièrement festives, pour faire plaisir à ses amis. Pour autant, et à la différence de la soirée catastrophique d'il y a quelques jours où elle a été secourue par Ike, la brune est parfaitement lucide, ce soir-là. Si lucide que, lorsqu'elle a senti la fatigue s'imposer à elle par vagues et à plusieurs reprises, elle a pris la décision de rentrer, sans repousser ses limites. Toujours peu décidée à investir dans une voiture – encore faudrait-il qu'elle commence par passer son permis mais, ça, c'est une autre histoire –, Livia a fait appel à un chauffeur qui, par chance, est déjà sur place, dans un parking souterrain non loin du bar dans lequel elle se trouve. Il vient de déposer quelqu'un, et il est prêt à l'attendre à l'intérieur, pour ne pas l'obliger à patienter seule dans la rue à une heure aussi tardive. Après un rapide au revoir à ses amis qui continuent de faire la fête comme si demain n'existait pas, la brune s'engouffre à l'extérieur et, à peine une centaine de mètres plus loin, elle est arrivée au point de rendez-vous.

Livia n'est pas saoule, donc, mais elle est épuisée, et elle a hâte de retrouver le confort de son loft et la compagnie de Puchi. Est-ce sa hâte, qui lui fait manquer la feuille soigneusement scotchée sur la porte du couloir qui mène au parking, ou bien est-ce le destin ? Peu importe la réponse, les faits sont là : elle ne lit pas l'avertissement à propos de la porte qu'il ne faut pas claquer entièrement au risque de se retrouver coincé, sauf si l'on dispose des clés de la résidence dans laquelle se trouve le parking, ce qui n'est évidemment pas le cas de Livia. Oui, si elle avait pris la peine de lire l'affiche, il ne fait nul doute qu'elle aurait compris qu'en plus de sa malchance première, la porte qui mène au parking allait également être verrouillée car, encore une fois, ce n'est pas le bon couloir, Livia. Celui-ci est réservé aux habitants mais, bien entendu, elle n'en a encore aucune idée lorsque la première porte claque derrière elle tandis qu'elle s'avance vers la seconde, sans une once d'hésitation, vraiment.

La brune essaye de tourner la poignée une fois, deux fois, trois fois ; mais rien ne bouge. Avec une moue dubitative, elle tente en vain de tirer, forcer, faire bouger la serrure qu'elle pense bloquée, bref, s'évertue à ouvrir la porte mais, de toute évidence, sa chance l'a totalement quitté, ce soir. Sentant son cœur commencer à accélérer quelque peu, Livia rebrousse chemin, tente d'ouvrir la première porte, mais échoue de nouveau. Légèrement paniquée désormais, elle tape de toutes ses forces contre la paroi métallique, appelle à l'aide, crie, regrette instantanément la tenue de soirée qu'elle porte et qui ne lui tiendra certainement pas assez chaud si elle doit passer la nuit ici, ayant pour seule compagnie les murs froids et gris du couloir. Quelques minutes plus tard, les paumes de la main rouges à force de se défouler sur les deux portes qui n'ont pas bougé d'un pouce, Livia bat en retraite et se laisse glisser le long d'un mur, les yeux clos. Elle essaye en vain de calmer la panique qui commence à la gagner, tandis qu'elle s'évertue à s'auto-persuader qu'elle n'est pas claustrophobe, absolument pas, et que quelqu'un va bien finir par venir ouvrir cette fichue porte. Elle ne peut pas être la seule à n'avoir pas lu ce panneau, quand même ?

Elle n'est pas la seule, non. Après une quinzaine de minutes qui lui paraissent une éternité, et alors que les lumières automatiques se sont éteintes depuis longtemps, elle entend la première porte du couloir s'ouvrir, et la lumière réapparaît soudainement. « Attendez, il faut – » La fin de la phrase meure sur ses lèvres, tandis que le bruit si caractéristique d'une porte qui se claque de nouveau résonne douloureusement à ses oreilles. Elle entend des pas s'approcher, et son regard accroche un visage qu'elle aurait pu reconnaître entre des millions, tant elle s'est brûlée les rétines à force de l'admirer sous toutes ses coutures, il fut un temps. Arman. Elle n'est même pas surprise de le voir ici, Livia. Si l'univers voulait la punir pour toutes ces fois où elle a mal agi, il est certain qu'il n'aurait pas pu s'y prendre autrement. « Hey. » C'est tout ce qu'elle parvient à laisser échapper, après des années de silence entrecoupés de messages polis restés sans réponse d'un côté comme de l'autre lors des anniversaires et des fêtes de fin d'année. « Je sais pas comment t'annoncer ça, mais... on est bloqués. » Elle désigne la sortie d'un vague geste de la main, visiblement gênée de se retrouver face au brun. « T’as du réseau, cari– Arman ? » Elle se rattrape in extremis, horrifiée à l'idée que l'ancien surnom du brun puisse avoir risqué de passer la barrière de ses lèvres après pourtant des années à ne pas l'avoir prononcé. Pitié, qu'il n'ait pas entendu, elle supplie intérieurement. Pitié.


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· Mar 19 Sep - 0:28


these open wounds ain't healing + @Livia Castillo

La soirée avait si bien commencé. Vraiment, une soirée romantique comme je n’en avais plus eu depuis longtemps. Il est vrai que je n’avais pas eu le coup de foudre que j’attendais, mais il était doux. Gentil… Et si patient. Daniel. Le diner avait si bien commencé. Un repas particulièrement savoureux dans ce bistronomique de la quatorzième avenue. Un jeune français qui avait réussi à conquérir les palets australiens, voilà le résumé de cet établissement et la façon dont mon concubin me l’avait vendu. Le cadre était tout ce qu’il y a d’élégant, j’avais l’impression même, l’espace d’un instant, d’être à Paris. Ce Paris fait uniquement de romance, de cuisine et d’un ciel noir, scène de théâtre pour la tour Eiffel. Une vision bien utopiste de la chose, j’en étais conscient, mais n’avais-je plus le droit de rêver à cette douceur exclusive à ce genre de relation ?

Notre expérience culinaire n’avait peut-être pas rempli totalement nos estomacs, mais nos yeux étaient inondés d’étoiles. Entre le cadre et sa compagnie, je devais admettre que l’idée de passer le rester de la nuit avec me tentait. L’envie était tout aussi réciproque : il me proposa un dernier verre, chez lui. J’allais faire de même, mais son excitation —et dans tous les sens du terme ! — était bien plus vive que la mienne. Oui, j’avais envie de passer du temps avec lui mais… Mais je ne savais pas. Troublé. Réfléchissant, pendant tout le trajet par un je-ne-savais-quoi qui m’empêchait de profiter cette balade en amoureux. Alors, je jouais la comédie, ne cherchant guère à être vexant.

La nuit avait si bien commencé. Ce dernier verre, non. C’est après un nouvel échange de baiser, bien plus sauvage, que je comprenais ce que je voulais. Daniel me plaisait, mais je ne voulais pas de coït. Pas ce soir. De la douceur, et de la tendresse, voilà ce que je désirais. Je sentais bien sa déception, mais tel un bon homme, il accepta. J’étais donc là, ma tête sur ses cuisses chaudes, regardant un vieux film. Il caressait mes boucles brunes tandis que je faisais de même avec sa main libre. J’étais bien mais la frustration que j’avais provoqué avait manifestement brisé quelque chose. Une dissonance provoquant un gout amer en bouche qui me penait. Je voyais bien dans son regard qu’il n’avait pas eu ce qu’il voulait. Dans le fond, je me sentais coupable. Je n’avais pas à le ressentir, et je le savais, mais c’était le cas. Décevoir et se décevoir, ça fait toujours mal.

Dès que les paupières de mon prince d’une nuit se fermèrent, j’allais m’éclipser. Un dernier baiser sur son front, un mot maladroit sur sa table de salon, et me voilà parti. Je ne me comprenais pas, et à peine avais-je claqué sa porte avec un grand soin que mon cerveau se perdait dans une multitude de réflexion. Encore, et toujours. Comme il savait que trop bien le faire. J’étais épuisé sur tout les points et je n’avais qu’une seule envie, dormir. C’est donc avec une précipitation pleinement visible que je cherchais une sortie à ce building labyrinthique. Bordel, où était cette sortie que je pleure en paix ?! Mon uber allait me prendre dans le parking souterrain.

Je passais une première porte sans lire le petit message collé avec maladresse. La porte se claquait en fond et une voix faible vint à mes oreilles.  Je retirai mes écouteurs sans fils et il n’était pas difficile de voir que mes yeux étaient rougis par de vives émotions internes. La voix féminine résonnait à nouveau dans cette pièce faite de béton. Une voix bien trop unique et douce pour ne pas être reconnue. Merde, ça, c’était clairement un tour de poignard déjà bien planté dans son cœur.

—Castillo, bonsoir… Murmurai-je pour la saluer avec une froideur à peine dissimulée derrière une politesse qui sonnait fausse.

Tout ceci tournait au ridicule, mais la cerise sur le gâteau, c’étaient ses derniers mots. L’alcool n’allait pas m’aider à faire preuve de diplomatie, alors l’entendre énoncer un surnom tel un démon que l’on invoque me fit frissonner… Et pas de plaisir, bien au contraire.

Livia fut une —si ce n’est la seule— des personnes à m’avoir brisé le cœur. En temps normal, c’est quelque chose que je fais seul. Être un idiot du village dans ses relations intimes, c’est ma spécialité mais avec Livia… C’était tout l’inverse. J’étais prêt à tout pour cette charmante dame. Cette décharge électrique qui, pour moi, était le signe de sentiments forts, je l’avais eu. Foudroyé en plein cœur à l’instant même où nous avions échangé quelques mots, ce soir-là, trois ans plutôt. Avec le recul, je pouvais dire que notre relation allait bien. Trop bien. Et que le problème venait peut-être-là. J’avais toujours pensé que j’en avais fait trop. Trop de romantisme, de contacts physiques, d’attentions. Que je l’avais effrayée… Et que, par conséquence, tout était ma faute. Mais malgré ma part d’erreurs, je ne pouvais m’empêcher d’être en colère contre elle. Et comme j’estimais ceci illégitime, je préférais me couver d’un masque de diplomatie. Une fausse douceur, n’envoyant que des messages de temps à autre, pour lui souhaiter le meilleure dans sa vie.

Cariño… grommelais-je avant de pouffer de rire nerveusement, plus pour moi que pour elle. Non, je n’ai rien… Et toi ? Je vais essayer d’appeler mon… Enfin bref, sur un mal attendu, ça pourrait marcher.

Et sans en dire plus, je tentais d’appeler Daniel. Mais, vu tout l’alcool qu’il avait bu, difficile pour lui d’entendre son téléphone, sans parler de la télé… Ni même du fait qu’avant tout ça, il faudrait encore que je parvienne à avoir du réseau. Et clairement, ce n’était pas près d’arriver. J’étais nerveux. Fatigué. Cette soirée avait pourtant si bien commencé…

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peinture à l’eau.
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· Dim 24 Sep - 16:37

these open wounds ain't healing

@Livia Castillo & @Arman DeLeon

C'est un peu vexant, d'entendre le rire moqueur d'Arman alors qu'elle a tenté de prendre la parole comme si de rien n'était, comme si un passif particulièrement douloureux ne les reliait pas contre leur gré. Bien sûr, elle ne s'était pas réellement attendue à une réaction enjouée de sa part, parce que cela faisait bien longtemps que le brun n'avait pas été capable de lui décrocher autre chose qu'un sourire poli, parfois un hochement de tête lorsqu'elle était particulièrement chanceuse. Mais la froideur avec laquelle il l'avait salué, ça, c'était encore inédit. Ou, du moins, pas assez régulier pour que Livia s'y soit encore pleinement habituée. A bien y réfléchir, elle préférait cependant largement ce genre de rancœur physiquement exprimée, plutôt que les larmes et la détresse qui s'étaient emparées de lui quelques années plus tôt, lorsque Livia lui avait fait part de sa décision mûrement réfléchie de mettre un terme à leur relation. C'était probablement la première fois de sa vie que la brune avait eu la sensation désagréable d'exercer un droit de vie ou de mort sur le bonheur de quelqu'un d'autre et, même si l'eau avait coulé sous les ponts depuis, l'expérience continuait de la traumatiser aujourd'hui encore. Elle ne s'était jamais pardonné le mal qu'elle avait fait à Arman, Livia. N'avait jamais accepté les complications créées par sa seule main, les mensonges et les mots plus hauts que l'autre, les maux et les blessures. Pour autant, regrettait-elle sa décision ? C'était difficile à dire. Sous bien des aspects, le brun lui manquait. Sa présence rassurante, sa capacité innée à la faire se sentir spéciale, comme au sommet d'une montagne particulièrement difficile à atteindre, comme s'il y avait quelque chose en elle qu'il ne parvenait pas à retrouver ailleurs. Mais à l'époque, Livia était trop jeune, trop naïve, peut-être trop fragile. L'amour d'Arman avait été étouffant, anxiogène, beaucoup trop pur et sincère pour qu'elle ne se sente capable d'en mériter ne serait-ce qu'un tiers. Elle avait pris peur, Livia. Avait préféré battre en retraite plutôt que de prendre le risque de lui faire plus de mal encore, dissimulant au passage les véritables raisons qui l'avaient poussé à le quitter. Oui, à bien y réfléchir, la brune préférait de loin qu'Arman la déteste, plutôt qu'il ne prenne conscience des sentiments naissants qui avaient un jour commencé à fleurir dans son cœur, et qu'elle avait fait en sorte de faire taire avant qu'ils ne finissent par prendre trop de place. Parce qu'elle n'aurait jamais été à la hauteur, Livia. Elle le savait. Alors c'était plus simple comme ça, au fond. Plus logique de passer pour la méchante, une reine des neiges incapable de s'attacher à qui que ce soit assez sincèrement pour créer une relation durable. Si cette image faussée permettait à Arman de faire son deuil plus rapidement et sereinement, alors Livia était prête à endosser ce rôle sans sourciller. Il méritait bien ça, après tout.

Elle détourne rapidement son regard de la silhouette de son ex, concentrée sur son téléphone qui tentait désespérément de capter un semblant de réseau. Mais au bout de quelques minutes de bataille, la brune avait rendu les armes, résignée. Visiblement, ça ne servait à rien d'insister et, de toute manière, elle n'avait bientôt plus de batterie. Si salut il devait y avoir ce soir, il ne viendrait probablement pas d'une quelconque forme de technologie. « De toute évidence, non, si je t'ai posé la question... » Elle souffle à son tour dans un murmure, pleinement consciente que le sarcasme ne va probablement pas contribuer à faire de ce couloir humide et impersonnel un endroit rempli de bonnes ondes. Pour sa défense, Arman n'est visiblement pas dans une démarche d'enterrer la hache de guerre, ni d'adresser l'éléphant dans la pièce. Elle relève doucement le regard vers lui, l'observe tenter de passer un coup de fil, croisant presque les doigts pour que l'essai se transforme en victoire. Malheureusement pour Livia, les astres ne sont pas décidés à s'aligner en sa faveur, ce soir-là. Il lui suffit d'un seul coup d'œil vers Arman, ses traits tirés et son expression frustrée, pour comprendre que lui non plus, n'a pas réussi à joindre qui que ce soit. Leur manque de chance serait presque drôle, si ça n'en était pas navrant. « Tu sais, tu peux prononcer le mot date devant moi, hein. Je te connais suffisamment pour savoir que la manière dont tu es habillé ce soir est loin d'être innocente. » Elle hausse les épaules, désignant d'un vague signe de la main le débardeur moulant du brun qui, Livia doit le reconnaître, le sied à merveille.

Le silence se fait. Ils ont l'air un peu maladroits, chacun dans leur coin, affairés à tenter de trouver une solution au piège qui venait de se refermer sur eux sans prévenir, tout en s'astreignant à ne pas s'observer, à ne pas se parler, à ne pas se frôler. Rien ne les rapproche vraiment, à cet instant précis, et ils n'ont visiblement pour seul point commun que l'air non recyclé qu'ils respirent. Qu'elle respire difficilement, l'animatrice. Bien qu'elle soit tentée de conserver une certaine contenance, l'idée d'être enfermée dans un espace clos et si petit que ce couloir commence à accélérer les battements de son cœur de façon notoire. « Elle était comment, ta soirée ? » Livia avait fini par craquer. Elle n'a jamais supporté le silence, la brune, et encore moins lorsqu'il est aussi épais et à couper au couteau. L'animatrice a besoin de se changer les idées, d'attirer son attention sur autre chose que les néons clignotants et l'odeur de renfermé qui les entoure. Livia ne veut pas penser aux prochaines heures à venir en imaginant qu'elles seront à la fois longues et silencieuses. « Je sais, ça me regarde pas, mais vu qu'on est probablement bloqués ici ensemble pour les quatre prochaines heures, autant discuter, sinon on va vite tourner en rond. Métaphoriquement parlant, bien sûr : y a même pas la place pour tourner en rond, ici. » Livia laisse échapper un léger rire. La tentative d'humour pour détendre l'atmosphère lourde et tendue n'est peut-être pas très fine, mais elle a au moins le mérite d'exister.


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· Lun 25 Sep - 21:39


these open wounds ain't healing + @Livia Castillo

Au vu de la configuration des prochaines heures, j’en venais à regretter d’avoir quitter l’appartement de Daniel. L’avoir endormi sur mes bras, dans un appartement trop grand pour deux même avec un étrange sentiment de mal-être, ce n’était peut-être pas le pire des scénarios. Et non, il fallait que je m’écoute, que je fuis avant de finir dans ses draps… Pour me retrouver avec mon ex —l’unique et l’incroyable Livia ! — enfermés dans une pièce lugubre et bétonnée. Le plus ironique dans tout ça, c’était le surnom que sa langue avait fourché avec une discrétion quelque peu… Discutable. Le ton de la soirée était donné, et j’allais passer une nuit d’enfer, ou presque. Où est le cube des lamentations quand on en a besoin ?

Mon rire, bien que certes moqueur, s’avérait être surtout une montée imprévue d’angoisse, saupoudré d’une pincé d’anxiété. Je n’étais pas claustrophobe —dans mes souvenirs, c’était elle qui l’était dans le couple— mais bien mal à l’aise d’être avec Livia. Je n’avais pas besoin de ça. Pas ce soir. Ni demain… Ni jamais. Et pourtant une infime partie de moi, presque sous la forme de ma mère, ne pouvait pas s’empêcher de dire « mon fils, si c’est arrivé, il y a une raison à cela et une leçon à en tirer, cesse donc d’être têtu, on dirait ton père ! ». Et je sais que cette voix —ou bien devrais-je dire ma conscience— avait raison. La colère n’apportera jamais rien de positif, pas plus que la rancune. Cependant, son sarcasme avait de quoi m’exaspérer. Je me contentais d’un regard noir, avant de me concentrer sur mon téléphone. Le plus important n’était pas de la fustiger —bien que l’envie était faiblement quelque part— mais de trouver un moyen de communication pour mettre un terme à cette vile situation.

Toutes ses réflexions m’avaient presque fait oublier l’absence totale de réponses au bout du fils. Après une dernière tentative, l’ultime échec.

—Bon… Concluais-je en fourrant mon appareil dans une poche.

Je m’adossais contre le mur en me laissant tomber. Je soupirai lourdement aussi, n’était clairement pas à l’aise avec ce qu’il se passait. Livia qui me regardait, le calme, la légère brise rendant ma tenue inconfortable… Bref, j’étais déjà bien épuisé par tout ça. Et la remarque de la jeune femme n’arrangeait absolument rien à ma nervosité. Un nouveau rire nerveux m’échappa avant de me tourner vers elle.

—Oh, ah oui, tu me connais ? Première nouvelle de la soirée. Bravo Livia. Je suis impressionné que tu puisses déceler les activités de ma vie privée en te basant uniquement sur mes choix vestimentaires.

Elle voulait être sarcastique tout à l’heure ? A mon tour. Pendant le silence qui nous entourait, je me laissai tomber sur les fesses, me caressant de temps en temps les bras. J’avais froids, mais je ne voulais plus dire un seul mot. J’étais en colère comme j’avais honte de mon comportement. Je n’aimais pas quand autant de choses négatives émanaient de moi. Le vin du dîner n’aidant pas… Je préférais me taire. Je n’avais même pas la motivation de trainer sur mon téléphone et de toute façon sans internet, ça ne servait à rien. Les bras croisés sur mes genoux, la tête dessus, j’observai le mur, en espérant que les minutes passent plus vite que dans mes souvenirs.

Ce silence fut brisé par une première intervention de mon interlocutrice. Pas de réponse. Je ne bougeais pas, je n’avais pas envie de parler, ni de bouger. Mon cerveau repensait à toutes les magnifiques choses que j’avais vécu avec Livia. La conclusion brutale et tragique. Je ne pleurais pas, mais l’envie était là. Et même ça, ça m’étonnait.

Deuxième tentative de sa part. Aucune réponse de ma part. J’étais figé, à un rien de fusionner avec le béton. Je n’avais rien à dire. Je n’avais plus rien à lui dire. Je sais que de l’extérieur, je ressemblais à un gros gamin qui boudait, mais je cherchais désespérément de me protéger car j’étais pris sur le fait accompli : cette histoire m’avait fait énormément souffert et que les cicatrices n’étaient probablement pas aussi faites que je le pensais. Mais ce silence était pesant. Si lourd. Même son rire ne parvenait pas à résonner assez pour oublier la tristesse sonore des lieux.

—Il s’appelle Daniel, disais-je sans pour autant bouger. C’est un mec sympa. Pas l’histoire d’une vie, en tout cas de la mienne mais un mec bien. Il comprend que j’ai besoin de temps. Il est prof, en fac de biologie c’est sexy, je trouve.

Je me retournai vers elle, les yeux rougis par une envie de pleurer, difficile de lutter, mais je tenais bon.

—Et la tienne, tu as fait la fête avec des amis ? Tu sens un peu l’alcool.

Ma dernière phrase n’était et ne sonnait pas comme un reproche. Au contraire, ma voix était relativement douce. Pour continuer la comparaison, je ressemblais à ce gosse qui ose enfin parler après avoir boudé. Un pas vers Livia, timide, mais un pas tout de même vers l’avant.

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pronom irl : Elle.
multicomptes : Jules de Sario (Hailee Steinfeld).
à contacter : Ce compte ou Jules de Sario, comme tu préfères ❤️
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âge : Vingt-huit ans, née le 7 mai 1995.
statut civil : Célibataire et pleinement satisfaite de cette situation qui lui permet de papillonner quand elle en a envie. Tomber amoureuse et se faire briser le cœur, elle a assez donné, Livia ; désormais, c'est à son bien-être qu'elle a décidé de penser.
occupation : Animatrice de la libre antenne nocturne de la branche radio d'ABC Brisbane, c'est sa voix qui vous accompagne dans vos insomnies et qui vous offre des conseils pour votre vie sentimentale qu'elle-même n'applique absolument pas de son côté.
adresse : Un loft au numéro 87, en plein cœur du quartier de South Bank & West End. Il est beaucoup trop grand pour une seule personne alors, depuis peu, Kaleb et Lenny l'ont rejoint, bousculant ses habitudes – pour le meilleur.
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trigger : Violences animales, psychophobie, violences sur les personnes âgées.
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· Lun 20 Nov - 0:58

these open wounds ain't healing

@Livia Castillo & @Arman DeLeon

Bien sûr, il n'apprécie que très peu le ton empli de sarcasme avec lequel Livia s'adresse à lui. Et bien sûr, il s'empresse de lui répondre avec toute la colère que la brune sent enfouie tout au fond de lui depuis si longtemps, loin à côté des remords et des reproches qu'il n'a probablement jamais jugé bon de lui exprimer à voix haute. Rien d'étonnant à ça, et Livia ne peut même pas lui en vouloir : la brune a bel et bien cherché à provoquer une réaction, peu importe laquelle. Tout sauf ce silence pesant. « C’est pas de ma faute si t’es prévisible. » Elle réplique du tac au tac, sans pour autant sous-entendre qu’il s’agisse d’une mauvaise chose, ni même d’un reproche. Ils se sont habillés ensemble tellement de fois par le passé, riant à gorge déployée tandis qu’ils tentaient tant bien que mal de s’accorder le mieux possible vestimentairement parlant, désireux de briller à chacune des soirées auxquelles ils étaient invités, s’étonnant toujours autant des choix de tenues parfois hasardeux de l’autre, là où ils n’auraient probablement jamais eu l’idée de les porter. Non, ce n’était définitivement pas la faute d’Arman, si Livia le connaissait sur le bout de doigts. Mais ce n’était pas non plus sa faute à elle, si ces souvenirs demeuraient gravés derrière ses paupières à chaque fois qu’elle fermait les yeux et qu’elle y pensait un peu trop. « Mais si ça peut te rassurer, c’est pas que ça. Y aussi ton choix de parfum, tes cheveux en bataille et ton sourire satisfait. » Elle ajoute avec une insolence non dissimulée, consciente qu’il ne s’agit sûrement pas du meilleur moyen de se réconcilier avec le brun. Il a pourtant l'air désireux de donner le change, Arman, puisqu'il s'ouvre progressivement à Livia, se confiant à elle avec ce qu'elle perçoit comme étant de la sincérité certaine. Elle l'écoute avec attention, clignant doucement des yeux, concentrée sur ce que son langage corporel parvient à exprimer au-delà des mots. Un "mais" indicible, à peine chuchoté et pourtant bien perceptible. On l'a déjà dit, après tout : elle le connaît par cœur, Livia. « Pourquoi t'as l'air si triste, si c'était aussi bien ? » Les yeux rougis du brun ne mentent pas, pas plus que le léger tremblement dans sa voix accompagné de son regard fuyant. Livia est inquiète, bien sûr, mais elle sait pertinemment qu'elle a perdu ce rôle de protectrice à la minute où sa décision de rompre avec Arman a dépassé la barrière de ses lèvres.

La remarque de l'artiste lui arrache un léger sourire en coin et, si Livia avait été debout, il ne fait nul doute qu'elle aurait mimé une révérence exagérée, comme si elle s'adressait à un membre important de la cour royale d'Angleterre elle-même. « Pardonnez-moi de vous importuner avec mon odeur d’alcool, Sir DeLeon. Souhaitez-vous que je m’éloigne de quelques pas, pour être certaine de ne pas vous déranger outre mesure ? » Livia avait répondu un peu rapidement, un peu amèrement, probablement pas de manière assez réfléchie. Elle sait bien qu’Arman ne pensait pas à mal en lui faisant une telle remarque, mais elle ne pouvait pas s’empêcher d’être sur la défensive pour tout ce qui le concernait de près ou de loin. C’était probablement puérile et, au fond, la brune détestait du plus profond de son âme ce qu’ils étaient devenus ; pour autant, elle n’était pas certaine que la situation soit destinée à changer de si tôt. « On a fêté l’anniversaire de Jeremiah, tu l’as déjà rencontré plusieurs fois. Grand comme ça, cheveux blonds, yeux bleus très clairs ? » De sa main droite, Livia mime la taille d’un individu qui la dépasserait de deux bonnes têtes. Leur ami en commun en question faisait partie du groupe depuis des années, mais son métier l’empêchait d’être aussi souvent à Brisbane qu’il l’aurait souhaité. Pour autant, il réussissait à se libérer pour toutes les grandes occasions, du nouvel an aux anniversaires de chacun, ce qui expliquait qu’il était impossible qu’il soit passé inaperçu aux yeux d’Arman. Malheureusement, Livia savait très bien à quel point son ex manquait cruellement de mémoire lorsqu’il s’agissait de mettre un nom sur un visage. « Je crois que ça lui ferait plaisir, si vous alliez boire un verre à l’occasion. Il m’a demandé comment tu allais. » La brune s’était exprimée d’un ton placide, comme s’il était tout à fait normal que l’on continue encore aujourd’hui à lui demander des nouvelles d’Arman, des mois après leur séparation. A force, Livia avait fini par s’y habituer, consciente que beaucoup avaient été déçus d’assister à la fin de ce qu’ils avaient longtemps considéré, pour la plupart, comme un couple modèle. Ils avaient été heureux ensemble, c’était certain. Peut-être un peu trop. Peut-être de la mauvaise manière. « C’était cool, mais… je sais pas trop. » Elle hausse légèrement les épaules, vient récupérer un élastique qui traîne quelque part dans son sac, attache ses longs cheveux bruns en un chignon flou sur le haut de son crâne. Livia se sent soudainement très fatiguée, et ne rêve plus que d’une chose : fusionner avec son lit jusqu’au lendemain. « Je me suis fait larguer, il y a quelques jours. » La brune s’était exprimée avec un ton toujours aussi monocorde, comme si elle évoquait simplement la pluie et le beau temps. Au fond d’elle, elle ne sait pas très bien pourquoi elle a cru nécessaire d’avouer une telle chose à Arman, alors même qu’elle n’avait pas eu le cœur à en parler à quiconque, hormis à sa famille et à ses meilleurs amis. Peut-être espérait-elle que le brun se réjouisse de la situation, qu’il lui crache en plein visage que c’était mérité, vu le mal qu’elle lui avait fait à l’époque. Peut-être était-ce une manière désespérée de montrer à son ex que le karma avait fini par la rattraper, elle aussi, et qu’il n’était plus nécessaire pour lui de se sentir le seul et l'unique à avoir eu un jour le cœur brisé. « Depuis, ça sonne un peu faux à chaque fois que j’essaye de faire la fête. » Elle se passe une main sur le visage, reporte finalement son regard sur la silhouette d’Arman qui n’a pas quitté sa place depuis le début de leur infortune, comme s’il risquait de se brûler en l’approchant de trop près. Ses yeux s’accrochent au sien tandis que Livia tente d’y lire un signe, n’importe lequel, un indice qui lui prouverait qu’ils sont encore capables de demeurer dans la même pièce pendant suffisamment longtemps sans chercher systématiquement à prendre le dessus sur l’autre. « T'es très beau ce soir, Arman. J'espère que Daniel te mérite. » Elle laisse échapper dans un souffle, consciente d'outrepasser une limite qui n'est plus la sienne depuis bien longtemps. Mais foutu pour foutu, elle se dit. Foutu pour foutu, ils n'ont plus vraiment grand chose à perdre.


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· Ven 22 Déc - 22:39


these open wounds ain't healing + @Livia Castillo

Le scénario improbable. Probablement un de mes enfers personnels, je n’avais pas d’autre explication. J’ai chuté dans les escaliers, brisant ma nuque et comme j’avais volé les bonbons de ma sœur quand j’avais six ans, j’étais bon pour souffrir pour l’éternité… Ou alors l’alcool commençait à me faire avoir des pensées bien étranges. Je penchais pour la seconde option, sentant que ma tête vacillait bien trop pour une créature d’outre-tombe. Une pensée presque hors-série, qui passait par là, alors que je regardais Livia, devant moi, me répondre avec une arrogance que je détestais.

Nul doute que, quand j’étais éperdument amoureux d’elle, je pouvais passer outre, me disant que là n’était que son unique défaut, mais les choses ont changé. Livia et moi, ce n’est plus qu’une longue histoire poussiéreuse, bonne à être raconté quand on me demandera de parler de mes ex les plus… Mémorables. En bien ou en mal ? L’alcool ne me parvenait pas à trouver cette réponse. Une autre réponse, tout aussi peu démonstrative arriva. Pourquoi avais-je envie de pleurer ? Mon regard plongé dans celui de la jeune femme sonnait comme un défi : « tu veux savoir, alors devine. » Mais à vrai dire, moi-même, je l’ignorais. J’avais envie de pleurer, c’était comme ça. Peut-être parce que Daniel n’était pas ce que je cherchais et que la nuit où je m’en rendis compte, l’Univers trouva ça marrant de m’enfermer dans la même pièce que la seule ex que j’étais prête à épouser ? Peut-être que oui… Peut-être que n… Ah non, oui, c’était pour ça. Mais je n’avais pas envie de le dire. Alors, en guise de réplique, j’haussais les épaules dans un mouvement fatigué.

Car je savais pertinemment que si j’ouvrais une valve devant elle, c’était une tempête tropicale qui viendrait à s’abattre sur elle. Une colère oui, mais surtout une profonde tristesse qui, encore à cet instant, m’affectait bien plus que je ne le pensais. Livia, je pensais faire ma vie avec elle. Et non, j’étais là, à imaginer mon plan cul, prof de biologie en train de ronfler dans son canapé à douze-mille dollars. Je soupirais face à cette réponse sèche. Elle me fatiguait. Je cherchais à faire un effort. Discuter, échange, pour ne pas laisser un silence de mort dans la pièce, mais il semblerait que mes propos étaient de trop.

—Si t’es pas cynique à chacune de tes réponses tu meurs ou ça se passe comment ? répondais-je sur le même ton qu’elle.

En temps d’avant, ça aurait été de bonne guerre, mais là, je n’avais pas les armes pour supporter ça avec un sourire franc. Je détournais donc le regard, ce mur en béton allait me faire une meilleure compagnie que cette peste. Finalement, elle continua de répondre, attirant mon attention. Jérémiah ? Le nom me disait quelque chose, mais le visage associé était particulièrement flou —et ça, en étant sobre, alors imaginez avec mon vin en intraveineuse toute la soirée l’image mentale que j’avais.

—Je crois… je sais plus, j’irai voir sur Insta, murmurai-je cette fois d’un ton plat comme un électrocardiogramme d’un cadavre.

Cependant, le fait qu’il demande comment j’allais m’intriguait. Je tourne d’un quart sur mes fesses, faisant maintenant face à Livia, toujours assis, continuant à me frotter les bras contre ce foutu froid.

—Et… Tu as su répondre à la question ?

Question rhétorique qui ne méritait pas de réponse. Nous le savions. Elle n’avait plus ce rôle privilégié où elle pouvait parler de moi, et inversement. Et c’était mieux ainsi. Un court silence s’installa après ma question, même si mon regard ne lâchait pas le sien, même quand il plongeait dans son sac pour attacher ses cheveux… Une chevelure magnifique. Ça, ça n’avait pas changé. Livia était une femme sublime, oui, mais ses cheveux était bien ce que je trouvais le plus hypnotisant chez elle. Et voir ce simple chignon décalé me rappelait des souvenirs interdits. Merde, ce n’était pas le moment de remuer le couteau dans une plaie anormalement trop fraiche.

—ça fait mal… Je sais, avouais-je avec une empathie qui m’étonnait moi-même. Je suis désolé pour toi, Livia.

Et dans le fond, je l’étais vraiment. J’aurai voulu, j’aurai dû être mauvais et cracher ma colère à cet instant. Mais à la place, j’avais un sale retour de ma propre douleur. Celle de notre dernière soirée. De cette conclusion bien trop violente. Je me souviendrai toujours de son visage, de la terreur dans son iris et de l’effondrement dans ma poitrine. Une blague, voilà ce à quoi j’ai pensé, les premières secondes. Une blague de très mauvais gout mais une plaisanterie qui allait cesser ainsi que nos vies allaient prendre leur chemin habituel. Mais non. A la place, j’avais compris que tout était sérieux. Chaque mot qui quittait ses lèvres pulpeuses étaient des armes léthales.

—Je comprends…

Je ne savais pas quoi dire d’autre sans prendre le risque de moi-même pleurer. Merde, quelle soirée de merde, j’en avais ras-le-bol. Mais le pire était à venir. Je luttais déjà pour garder la face et… Pourquoi fallait-il qu’elle me complimente ?

—Tu… Tu ne peux pas dire ça Livia, non, non, non, soufflais-je avec une voix dès plus tremblante. Tu peux venir me dire ça, pas comme ça, pas du tout.

Mais mains tremblaient, et les premières goutes avaient déjà atteint mes joues. Je me levais d’un bon, la colère avait le contrôle, la peine, elle ordonnait. L'alcool, fais chier.

—Tu ne peux pas me dire que tu t’aies fait larguer et que tu me trouves très beau dans le même laps de temps… Qu’est-ce qu’il te prend ? Tu voulais quoi, que je craque ? Bah voilà, c’est chose faite ! Tu m’as bousillé, et tu t’amuses à le faire encore. T’y gagnes quoi, hein Livia, à jouer comme ça avec le cœur des gens ? Que ça soit volontaire ou non, je m’en fous, mais tu ne veux pas apprendre à réfléchir avant de parler ? Et te dire que tes mots peuvent ET entraîneront des conséquences sur ton entourage ?

J’étais rouge de colère et d’alcool. Je prenais mes distances avec Livia, je ne voulais pas qu’elle m’approche. Je n’arrivais pas à retenir mes larmes, c’était trop tard pour ça.

—Je ne sais pas si tu te rends compte, Livia, que j’étais prêt à te donner tout ce que j’avais. Que je voulais que tu deviennes ma compagne pour toujours. Bah ouais, spoiler alerte, j’allais te demander en mariage. Et toi, du jour au lendemain, tu dis « oh bah non ». Ok, très bien, c’est ton choix. Mais pourquoi ? Et ça, je ne l’ai jamais su. Et tu viens avec tes grands sabots aujourd’hui, avec ton innocence de vipère me dire « oh, je me suis fait larguer, et puis t’es très beau, oh et mes amis me demandent toujours comment tu vas, oh et ce soir, t’es vraiment charmant, ça se voit que tu es parti roucouler ce soir ». Ouais, c’est ça. J’essaye de refaire ma vie depuis que tu m’as jeté comme une merde, ouais j’essaye d’aller de l’avant mais…

J’eus un fou rire, très clairement jaune. Encore une fois, l’alcool n’aidait pas pour un sou.

—Merci de me rappeler qu’en plus de l’échec de notre relation, j’ai aussi échoué à t’oublier. Merci Livia, un plaisir de te voir dans ce putain de parking.

J’applaudissais un instant avant de planquer mon visage entre mes doigts. Je devais calmer ma tristesse. Mon état était le même ce triste soir.

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· Mer 31 Jan - 0:45

these open wounds ain't healing

@Livia Castillo & @Arman DeLeon

La remarque d'Arman lui arrache un rire sans joie. Elle n'est pas bête, Livia : elle sait très bien qu'elle donne facilement l'impression – faussée – de prendre les autres de haut, connaît par cœur sa tendance quasiment innée à recourir au sarcasme lorsqu'elle sent que tous les autres moyens de communication lui échappent. Elle n'en est pas toujours fière, l'animatrice, mais avec le temps, elle a appris à faire avec et à accepter ses défauts. A bien des égards néanmoins, la réaction d'Arman la surprenait. Il avait partagé sa vie pendant un peu plus d'un an, l'avait côtoyé dans toutes les situations et, par conséquent, la connaissait peut-être mieux que certains membres de sa propre famille. Pourquoi s'offusquait-il de son cynisme ? N'était-il pas censé comprendre qu'il s'agissait de son moyen de défense dans une situation qu'elle sentait échapper à son contrôle ? Le regard qu'il posait sur elle était brûlant. Quelques mois en arrière, Livia aurait probablement pu y lire du désir : désormais, ce n'était plus que de la haine. « Je lui ai pas menti. J'ai expliqué qu'on était pas vraiment en speaking terms mais qu'aux dernières nouvelles, ça avait l'air d'aller. » De la haine, ou autre chose. Observer Arman à cet instant précis, c'était comme assister à une pièce de théâtre dont la fin serait déjà connue de tous. Livia sent avant de voir, comprend avant de prendre conscience. Elle connaît suffisamment le brun pour prédire la suite des événements : depuis le début de leur rencontre malchanceuse, elle sait pertinemment que, sans le vouloir, elle a mis ses nerfs à rude épreuve. Il est comme un lion en cage, Arman ; l'alcool qui coule visiblement dans ses veines n'aide pas, et elle voit sa colère gonfler progressivement, sans qu'elle ne puisse enclencher aucun processus pour arrêter ce qu'elle a probablement déclenché sans le vouloir.  

Alors elle n'est pas surprise, quand il explose.

Avec le recul, à tête reposée dans la tiédeur de son lit, Livia songera qu'elle l'avait bien cherché, au fond. Elle était là, la réaction qu'elle s'était attendue à obtenir de la part d'Arman à la minute même où elle avait pris la décision de rompre avec lui quelques mois en arrière. Allait-il enfin comprendre, qu'il méritait bien mieux que de continuer à chasser des chimères ? Que le bonheur l'attendait probablement quelque part, loin de la brune et de ses incertitudes, loin de ses failles qui l'empêchaient d'accueillir l'idée d'une relation saine ? Il fallait à tout prix qu'Arman la déteste. Parce que sans ça, il ne serait jamais en mesure de passer à autre chose. Et sans ça, Livia continuerait à s'inquiéter pour lui, même si elle n'en avait plus le droit. Jusqu'à aujourd'hui, la brune n'en avait pas eu grand chose à faire, de passer pour la méchante de l'histoire. C'était même préférable, qu'Arman en vienne à la détester, qu'elle devienne à ses yeux la pire garce que la terre n'ait jamais porté.

Alors pourquoi est-ce que ça fait si mal ?

Livia ne le coupe pas une seule fois. Elle se contente d'encaisser les piques, la rancœur, l'amertume, les regrets et les remords. Pas une seule fois, elle ne détache ses yeux du visage d'Arman. La mention d'un mariage menace de la faire vaciller pendant quelques secondes, mais la brune tient bon. Depuis combien de temps garde-t-il toute cette colère au fond de ses entrailles ? Probablement depuis bien trop longtemps, à en juger par sa voix qui finit par se briser, avant de se transformer en légers sanglots. « Si t'as des trucs à me reprocher, fais au moins l'effort de me regarder dans les yeux. » Sans qu'elle n'en prenne réellement conscience, Livia s'était relevée doucement, et avait franchi pas à pas les quelques mètres qui la séparaient encore d'Arman. Délicatement, ses mains assurées étaient venues retirer celles tremblantes du visage du brun, les serrant doucement mais sûrement dans les siennes, désireuse de s'assurer qu'elles ne finiraient pas par refaire le trajet en sens inverse pour retrouver leur position initiale. Bien sûr, son ancien petit ami a le regard fuyant : Livia est probablement la dernière personne sur laquelle il a envie de poser ses yeux ce soir. C'est compréhensible et, si les choses n'avaient pas dégénéré comme elles le faisaient à ce moment précis, jamais la brune ne l'aurait obligé à supporter autre chose qu'une présence physique mais discrète. « Tu veux la vérité  ? Je vais te la donner, mais faudra pas venir te plaindre après. Y a rien dans cette histoire qui va t'apporter de la tranquillité d'esprit, crois-moi. Je sais de quoi je parle. » Et pour cause. Des mois qu'elle s'efforce de ne pas penser à la manière dont les choses se sont terminées entre eux, par sa propre faute. Elle a trop peur des remords, la brune. « Notre relation a pas été un échec, Arman. C'est moi qui l'ai saboté. » Elle lâche placidement, haussant vaguement les épaules, comme s'il s'agissait d'une évidence à laquelle il lui semblait presque étrange, que le jeune homme n'y ait jamais pensé de lui-même. « Je sentais que je tombais amoureuse de toi, et j'ai eu peur. Voilà. C'est rien de glorieux, y a pas de grand secret d'Etat ni quoique ce soit qui sorte de l'ordinaire. C'est même très cliché, si tu veux mon avis. » Livia n'avait jamais aimé les clichés et les étiquettes, pourtant. C'était presque drôle, de constater à quel point elle en était subitement devenue un sans le vouloir. Mais la situation ne se prêtait pas à rire autrement qu'avec amertume. « Je vais être honnête, Arman. J'ai longtemps regretté ma décision, parce que je savais bien au fond de moi que t'étais capable de m'apporter tout ce dont j'avais besoin, mais que je ne voulais pas m'avouer. Mais tu avais le cœur brisé, et c'était trop tard pour faire marche arrière. Alors, à la place, j'ai fait tout ce qui était en mon pouvoir pour que tu me détestes. Et, visiblement, ça a marché. Je pensais vraiment que tu allais te servir de cette haine pour passer à autre chose. » Elle avait pourtant espéré de toutes ses forces, Livia. Pourquoi Arman n'avait-il toujours pas tourné la page, malgré toutes les opportunités qu'elle continuait à percevoir en lui ?

Le silence qui suit se fait plus pensant, encore. Dans cette atmosphère à couper au couteau, Livia se demande vaguement comment les choses pourraient être pires, maintenant. Mais elle n'ose pas trop y penser, la brune : elle a peur, parce que le soulagement qu'elle pensait obtenir en avouant toute la vérité à Arman, elle ne le ressent pas. Et c'est terrifiant. « Voilà. Elle est là, la réponse à ton "pourquoi ?". J'avais des sentiments pour toi, et c'était trop difficile pour moi de les assumer. Satisfait ? » Un seul regard à Arman suffit pour que la culpabilité l'avale toute entière. Elle a la sensation de le noyer sous les reproches alors qu'en réalité, il n'y que contre elle-même, qu'elle se sent en colère. Le voir aussi triste, aussi désespéré, a le don de lui briser le cœur. Livia aimerait faire quelque chose pour le rassurer. Elle a une furieuse envie de le serrer contre elle, mais elle sait qu'il ne s'agit plus de sa place, à cet instant précis. Alors la brune se contente de rester là, le visage si proche de celui d'Arman qu'elle perçoit parfaitement ses pupilles dilatées sous l'effet de la colère, son souffle saccadé par l'effort colossal de lui avoir craché autant de choses au visage en si peu de temps. Ses mains retiennent toujours les siennes, sagement positionnées le long de son corps. « Quand je te vois comme ça, moi, j'arrive pas à être désolée qu'il m'ait quitté. C'est un juste retour de bâton, non ? Il fallait bien que ça m'arrive un jour, tu crois pas ? » Merde. C'est à son tour, d'avoir les yeux brillants. Ses paupières la brûlent soudainement, et Livia déteste se sentir si vulnérable. Elle ne sait même pas si elle pleure vraiment de tristesse, au fond. De colère, peut-être ? Mais contre qui, contre quoi ? Elle se sent soudainement si fatiguée de fuir, la brune. Pourquoi fallait-il que ce soit Arman, qui ait fini par la rattraper ?


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pseudo : Paperghost
id card : Taylor Zakhar Perez | avatar: day.light | gif: maya-hawke
pronom irl : Elle
multicomptes : Joshua Lorenzi, Faye Warren.
à contacter : Joshua Lorenzi.
présence : Présente et disponible !
(arman) these open wounds ain't healing 0c3f766adf3f3bde0e959fb4686a4eda1a336c5b
âge : 32 automnes au compteur.
statut civil : Célibataire, beaucoup de questions hantent son esprit. Et quand celles-ci sont trop nombreuses, il dessine, crée, compose ce qu'il ressent.
occupation : Artiste plasticien, il est surtout un illustrateur excentrique dans la petite maison d'édition qu'est Jolie Plume.
adresse : 241 Fortune Valley, dans une colocation qu'il aime beaucoup.
intervention pnj : Oui
pronom perso : Il.
trigger : Non consentement, la mer, abysses et créatures aquatiques.
disponibilités : Full pour le moment, mais on peut en discuter en mp (Sauf si t'as mon pl, j'avoue... T'auras toujours une petite place, en plus de celle dans mon coeur.)
en vrac : En vrac, vrac, vrac.
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· Dim 18 Fév - 16:41


these open wounds ain't healing + @Livia Castillo

J’avais implosé, mais à cet instant, je ne doutais pas que le pire allait arriver. Je maudissais quiconque dans cet Univers avait provoqué cette rencontre. Je ne voulais pas être ici, pas plus que de me dévoiler et admettre ce que j’avais ressenti à la suite de cette séparation. J’ai aimé Livia d’un amour qu’on ressent peut-être qu’une fois ou deux dans sa vie. Tout le monde autour de nous la savait. Dans un couple, il y a toujours une personne qui aime le plus et très vite, on m’avait prévenu : c’était moi. Ce à quoi je répondais « et alors ? Aimer plus qu’on ne m’aime ne me pose pas de problème tant qu’on est dans une relation saine ». J’ai cru l’avoir été. Avec ferveur, je l’ai cru. Etais-je devenu naïf avec les sentiments ? C’était un fait que ma mère n’avait guère de retenir à me rappeler. Une vérité douloureuse, toutefois une leçon de vie dont je manquais cruellement. On ne pourrait plus mon tromper ainsi deux fois. Du moins, je le pensais… Jusqu’à ce soir. Deux fois, et par la même personne. Qu’avais-je mérité pour cela ?

Je tentais de contenir tant bien que mal ce flux d’émotion et de larmes, en vain. Mais mains n’étaient pas plus efficace qu’un barrage grandement fissuré face à un tsunami motivé par la colère de Poséidon. Sa première remarque avait l’effet d’une bombe. Choqué, je ne disais rien, car si un seul mot sortait de mes lèvres, sa pauvre mère allait être une victime collatérale de ma colère. Comment ça, Livia osait me donner un ordre ? La regarder dans les yeux, alors qu’elle me dégoutait à un niveau rarement atteint ? Je la poignardais d’un regard noir, toujours sous le choc. Son insolence était désespérante et pire que je ne le pensais. Me prendre les mains pour les serrer ? Je cherchais, sans grande réussite à me défaire de ce geste, mais ce simple contact me brisa un peu plus.

J’aurai pu la pousser, j’aurai dû la bousculer pour me défaire ce geste… Mais j’étais paralysé par ma peine. Quand elle commençait à déblatérer ses explications, je ne pouvais m’empêcher de la regarder, un rire jaune pendu à mes lèvres. Des foutaises, des conneries. Voilà ce que c’était. Véridique ou pas, ça n’avait pas d’importance —plus en tout cas— alors pourquoi mentir avec une explication tirée par les cheveux ? Il y avait tellement de choses qui se bousculaient dans mon esprit —et l’alcool n’était clairement de mon côté— que je me mis à rire à moitié. Nerveusement, sans l’ombre d’un doute, mais la situation me dépassait tellement qu’il s’agissait de la seule façon pour mon organisme de réagir sans y perdre ma santé mentale. Jusq’au bout, Livia parvenait à me détruire, volontairement ou non et ça me rendait dingue. Lors de ce long silence, je me revoyais, les premiers soirs, sur le canapé familial, à en discuter avec les De Léon. Qu’avais-je mal fait ? Pourquoi ce revirement de situation ? J’avais merdé, il n'y avait pas d’autres possibilité et mes parents avaient beau prétendre le contraire, je n’y croyais pas. Des semaines. Voilà ce que cette séparation m’a demandé pour espérer ne serait-ce que de sortir de chez moi. J’avais l’impression qu’une partie de moi m’avait été arraché à vif. Sans prévention, sans douceur, ma laissant baigner dans un lac de douleur. Et à cet instant, j’avais l’impression de me noyer dans ce même endroit onirique.

Je ne disais rien, continuant à l’écouter. A ce stade, difficile de dire si je dégageais plus de haine, de colère ou de tristesse —mais probablement un savoureux mélange des trois.

—T’as fini, c’est bon ? Soufflais-je après un moment, pas touché par ses larmes que je considérais de crocodile.

Un long soupir, je finissais par me mordre la lèvre supérieure pour contenir ce même rire de dégoût. Un tour de poignet et j’étais libéré de ses mains. Ce contact physique me rendait dingue, entre autres. Il fallait que je fasse quelques pas, pour remettre mes idées en place, tout en ricanant de nervosité. C’était plus fort que moi, et probablement un peu flippant, mais à ce stade, j’en avais rien à faire.

—Donc là, dans le plus grand des calmes, tu m’expliques être partie parce que… Tu m’aimais ? Tu viens vraiment de me sortir la disquette du « Le problème c’est pas toi, c’est moi ? » Est-ce que tu te rends compte du ridicule que c’est ? Et d’à quel point c’est… Humiliant.

J’arrêtais mes pas, afin de poser à nouveau mon regard assassin sur mon ex. Le dos de ma main chassa une nouvelle floppé de larmes avant de reprendre ma réponse.

—Sur toutes les raisons du monde, c’est celle-ci que tu me proposes ? Ok. Admettons que tu sois sincère, mais tu comprendras qu’à ce stade de un, je peux douter et de deux, on s’en fout c’est le passé… Mais j’ai tout de même une question pour toi, Livia. Si tu craignais autant l’amour, d’une relation ou même d’engagement, pourquoi tu as continué à vivre quelque chose ? Pourquoi tu n’es pas partie avant que tout ne devienne aussi sérieux ?

Nouveau soupir, je tentais de contenir mon ton sur une tonalité neutre, mais si, à ce stade, ça s’annonçait compliqué.

—Je repense à toutes ses conversations nocturnes, après qu’on avait baisé comme des dingues ou je te demandais si tu étais heureuse, si tu sentais bien avec moi, si je faisais bien les choses, et tu mentais ? Pourquoi avoir menti ? Pour me protéger ? Par peur, pourquoi ? Parce que ce qui est fait, est fait, Livia. Mais tu peux pas te mentir à toi-même plus longtemps.

Un rire nerveux m’échappait à nouveau, avant de rouler ma langue dans ma bouche, pour me contenir. Le doigt pointé vers elle, mes mots ne parvenaient pas à sortir tout de suite.

—Comment veux-tu avancer dans ta propre vie si tu n’es pas capable de t’écouter ? Que tu ne veuilles pas telle ou telle relation est une chose, ça s’entend et ça se respecte surtout, Livia. Le problème est pas là. Le souci, c’est que dans tes mensonges ou devrait-on dire « ta capacité à cacher la vérité pour x ou y raisons » tu entraines des gens dans ton malheur. C’est toxique et dangereux autant pour toi que pour les autres. T’es pas comme ça. Je te connais, enfin, je crois… Assez pour penser que t’es pas du genre à vouloir faire le mal volontairement autour de toi, mais si tu continues à refuser de t’écouter, à prendre le temps de savoir ce que tu veux dans ta vie, tu continueras à faire du mal à plein de gens. Et eux méritent pas ça. Peut-être que c’est pour ça que ton gars est parti. Il a du flairer le problème et il s’est cassé avant d’être pris dans son propre piège sentimentaux. C’est malheureux. J’aimerai te dire « chech » mais j’y arrive pas. Parce que t’en souffres et parce que ça me prouve que t’as pas changé, t’es toujours aussi…. Bête que le soir où tu m’as largué avec tes prétextes bidons.

Etrangement, ma colère avait baissée, comme une pression devenue moindre. Mes traits étaient moins tendus, et j’avais presque une sorte d’inquiétude pour mon interlocutrice. J’avais l’impression de comprendre mieux certaines choses, et derrière tout ça, pour moi, il y avait des desseins plus tristes, et bien plus profond qu’une simple séparation. Etais-je bercé d’illusion ? De biais de confirmation ? Peut-être. Mais là, j’avais désormais aussi mal pour elle.

—Faut qu’t’apprennes à être honnête avec toi-même, sifflais-je en m'approchant. Tu feras toujours moins de dégât en l’étant plutôt qu’en berçant tout le monde d’illusion, toi y compris. C’est ok et ça sera toujours ok de dire « non », « j’arrête », « je ne veux pas de ça » plutôt que de subir, dire oui par politesse et attendre d’imploser. Parce que ne me raconte pas de connerie de « tu as commencé à m’aimer et j’ai eu peur ». C’est faux, quand on aime, on a peur mais on arrive à passer le cas pour l’autre. Si c’était pas ton cas, y avait quelque chose d’autre et j’m’en fous, mais faut que t’arrête d’essayer de te convaincre avec tes propres mensonges parce que personne ne va te croire. Tu vas finir seule, et je ne te le souhaite pas. Reprends toi Livia, c’est n’importe quoi.

Et au vu de sa réaction je fis l'impensable, la prendre dans mes bras. J'étais rude des mes mots, mais j'espérais, à cet instant, que les entendre lui ferai du bien dans un avenir proche. J'étais sincère quand je lui disais qu'elle méritait d'être heureuse, sans l'ombre d'un doute.

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peinture à l’eau.
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