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tw: drogue, dépression, alcool, accident, décès.

Ça n'allait pas. C’était le genre de choses qu’il n’admettait pas, en principe, Hasan. Disait à tout le monde que tout allait bien, le tout accompagné de son plus beau sourire. Mais c’était plus compliqué que ça. Depuis la mort de sa mère, c’était une longue descente aux enfers et chaque fois, il y avait des éléments qui venaient s’ajouter au tableau, histoire d'accélérer la chute. L’accident, la mort de Mia, la prison. La trahison de Bart. Arlo, l’avortement. Il avait l’impression d’être arrivé au fond du trou maintenant. Arlo l’avait souvent aidé à garder le cap. Avant la mort de Mia, il avait même cru qu’il avait ses chances d’être heureux avec elle. Il avait commencé à s’imaginer tout un futur avec elle, une vie meilleure pleine de joie et de bonheur. Il avait assez rapidement remis les pieds sur terre, le brun. Il s’était quand même accroché à Arlo. Comme un désespéré, parce qu’elle représentait ce qu’il y avait de mieux dans sa vie. Elle lui donnait l’impression qu’il pouvait s’en sortir, qu’il pouvait aimer et être aimé. Mais maintenant c’était terminé. Il n’y avait plus d’Arlo dans sa vie et l’espoir s’était envolé avec elle. Tout ce qu’il lui restait, c’était la certitude d’avoir libéré la blonde d’un poids qu’elle ne méritait pas.

Mais elle lui manquait et il se détestait pour tout le mal qu’il avait pu lui faire. Pour l’avoir laissée tomber quand elle avait eu besoin de lui. Pour l’avoir trop de fois entraînée avec lui, profiter des bons moments avec elle, avant de disparaître pour sombrer. Ce n’était pas juste, ce qu’il lui avait fait, il en avait bien conscience. Elle était mieux sans lui, il avait voulu qu’elle arrête de s’accrocher. C’était une réussite, mais les mots de la blonde continuaient à résonner dans son esprit et à détruire ce qu’il restait de son cœur. En bon comédien qu’il était, il tâchait de faire bonne figure durant la journée, mais dès que la nuit tombait, il se retrouvait bien souvent seul et en proie à ses démons. Ça avait été le cas ce soir, enfermé dans sa suite, à l’hôtel. Il ne savait plus très bien ce qu’il avait fait, mais il ne se sentait pas très bien. Si bien qu’il avait fini par envoyer un message à son cousin, dont il ne se souvenait plus vraiment du contenu. Est-ce qu’il avait abusé sur la dose qu’il s’était injectée ? Ou juste qu’il avait acheté sa came à la mauvaise personne et ça manquait clairement de qualité. Il n’en savait rien, mais le fait était qu’il se sentait mal, bien plus mal que d’habitude. La chute après l’euphorie provoquée par la drogue était toujours un peu difficile, mais là c’était pire. Il avait tenté, tant bien que mal, de chercher autre chose, comme si foutre un peu plus de drogue dans son système allait l’aider, mais il ne savait même plus où il avait rangé sa drogue. Il ne calculait plus grand chose. Il avait vomit ses tripes dans les toilettes avant de se foutre sous la douche, avec l’espoir que ça change quelque chose. Peut-être que ça allait un peu mieux, au moment où il réussit à tirer sa carcasse de la douche, en entendant son cousin. Attrapant un peignoir pour ne pas se pointer à poil - même stone, il avait pensé à retirer ses fringues, pas question d'abîmer du prada. « Dex, qu’est-ce que tu fais là ? T’as pas l’air au top. » Il avait déjà oublié le message et c’était clairement l’hôpital se fichant de la charité. Il avança à travers la pièce, non sans manquer de tomber à plusieurs reprises avant de se laisser tomber sur le canapé dont les coussins avaient été retournés lors de ses recherches. « J’ai besoin d’un peu de vodka, je crois. T'en veux ? » Ou pas, clairement. Noyer un souci dans un autre, ça fonctionnait très bien, selon lui. Alors il tenta de quitter le canapé pour aller chercher une bouteille, mais le monde tournait autour de lui de façon assez violente, si bien qu’il retomba dans le canapé sans avoir fait le moindre pas. « Il fait chaud, tu peux ouvrir la fenêtre ? » Un peu d’air, ça ferait pas de mal. Probablement une idée pas trop pourrie - mieux que la vodka, de toute évidence.

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Il avait encore merdé, Hasan. Comme à son habitude, il s’était livré à de trop nombreux excès et il avait du mal à retrouver ses esprits. Il n’allait pas bien, le brun. C’était sans doute une évidence pour les personnes dont il était le plus proche. L’illusion ne prenait pas avec eux, il le savait bien, Hasan. Habituellement pourtant, il se contentait de nier l’évidence et de prétendre que tout allait bien dans le meilleur des mondes. Il n’avait aucune difficulté à minimiser ses problèmes, Hasan. Plus ça allait, plus il avait du mal à gérer son mal être, Hasan. Arlo avait été une ancre pour lui, pour l’empêcher de couler complètement. Il n’avait plus cette ancre, Hasan, alors il sombrait de plus en plus. Ce soir, il ne savait plus trop où il en était. Il avait du mal à se remettre les idées en place et il ne se sentait vraiment pas bien. Le message qu’il avait envoyé à son cousin, il en avait rapidement oublié l’existence. L’esprit trop embrumé par la drogue. La douche froide avait peut-être un peu aidé. Mais pas suffisamment pour qu’il se souvienne de ce qu’il avait pu envoyer. Alors forcément, voir débarquer son cousin l’avait quelque peu surpris.

Il avait réussi à bouger jusqu’au canapé, aimerait s’en extirper pour aller chercher une bouteille. Noyer la drogue dans l’alcool, de son point de vue, c’était une bonne idée. Il ne voyait pas le mal là-dedans. Ou ne voulait pas le voir, en tout cas. « J’vais pas sauter. » Il lâcha dans un léger soupir. Parfois, il se disait qu’il devrait le faire, sauter et mettre fin à tout ce qu’il pouvait ressentir. Mais s’il en avait vraiment eu la volonté, ça ferait sans doute un moment qu’il l’aurait fait. Il fallait croire qu’il continuait de s’accrocher, Hasan, même s’il ne savait clairement pas à quoi. « Je vais bien. » Minimiser son état, encore et toujours. Il allait bien, peut-être qu’un jour, à force de le répéter, ce serait vrai. Il jeta un regard à la bouteille d’eau que son cousin lui avait apportée, pour finalement la laisser tomber sur le canapé à côté de lui. Son estomac n’était pas prêt à recevoir quoi que ce soit. « De la mauvaise coke, apparemment. » Un truc coupé avec autre chose, sans doute. Il avait acheté ça à l’arrache à un type qu’il ne connaissait pas, erreur qu’il pourrait jurer de ne plus jamais commettre, mais ce serait un mensonge. Désespéré et avec le besoin de foutre quelque chose dans les narines, il pourrait facilement acheter cette même daube. « J’te dis que ça va, pas besoin de t’inquiéter. » Toujours le même mensonge, mais de toute façon, au point où il en était, il pouvait bien confier ses peines et ses maux, ça n’allait pas les faire disparaître. Les admettre était, de toute façon, toujours plus compliqué que de vivre dans le déni. « Si j’avais un anneau pouvant me faire disparaître, ça se saurait. » Au moins, il avait toujours ses références à la pop culture à disposition, il n’était pas complètement perdu. Pouvoir disparaître, ce serait pas une mauvaise chose. Il n’allait pas sauter par la fenêtre, c’était un fait, mais Dexter avait raison. Un jour, la drogue aurait raison de lui et ça ne ressemblait pas à un problème de son point de vue. « Quelque chose comme ça, ouais. » Il lâcha dans un soupir. « Pauvre con égoïste. » Il ajouta dans un léger rire, chargé d’ironie. Il ne pensait pas aux gens qui l'aimaient. Alors ceux-là, devaient le voir comme un égoïste. Mais est-ce que lui reprocher de ne plus supporter ses maux, ce n’était pas aussi égoïste ? Chacun son point de vue sur la situation sans doute. Mais aucun souci, il était doué de toute façon, pour se blâmer en toute circonstance, pas besoin que son cousin lui rappelle qu’il faisait du mal aux autres, il en avait parfaitement conscience. « Ouais, j’ai mangé. » Et tout vomi, alors il n’avait clairement pas envie d’avaler quoi que ce soit pour le moment. Il se sentait trop mal pour ça, et n’avait pas envie de finir à nouveau au-dessus des chiottes.

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Il sentait bien qu’y avait un truc qui ne tournait pas rond chez lui, Hasan. Il avait cette peine constante en lui, des idées noires dont il n’arrivait pas à se défaire. Parfois l’envie de juste rester au fond de son lit et attendre du reste du monde qu’on lui foute la paix. Il n’était pas né de la dernière pluie, il savait bien que la drogue ce n’était pas ce qu’il y avait de mieux pour la santé et c’était évident qu’il avait un peu trop tendance à en abuser. Pareil avec l’alcool. Parce que lui, tout ce qu’il voulait c’était oublier tout ce qui n’allait pas dans son quotidien. Oublier que son père le détestait et le forçait pourtant à bosser dans cet hôtel pourri. Oublier que sa mère n’était plus de ce monde. Oublier l’accident, oublier Mia. Oublier Bart aussi. Fidèle compagnon qui avait fini par l’abandonner sans même qu’il ne comprenne pourquoi. Oublier Arlo, puisqu’elle n’était maintenant plus qu’un énième échec dans sa vie. Pauvre fille à qui il avait déjà fait trop de mal. Celle qu’il n’avait eu de cesse de blesser ces derniers temps. Oublier qu’elle aurait pu le sauver, si seulement il restait encore quelque chose à sauver en lui.

Tout oublier, ça avait été le projet encore pour ce soir. Pas de fête cette fois. Juste lui dans sa chambre d’hôtel, mais les choses ne s’étaient pas passées comme prévues. Il avait commencé à se sentir affreusement mal et il fallait croire qu’il avait prévenu son cousin, puisqu’il était là, maintenant. Il aurait mieux fait de perdre son téléphone dans son coin, histoire de s’éviter ce genre de situation. Dexter, c’était le même combat qu’Arlo, dans le fond. Toujours à vouloir sauver ce qu’il ne pouvait pas sauver. Toujours à être déçu de ses interminables rechutes. Peut-être qu’une question de temps, avant qu’à l’image de son père, il se dise qu’il n’était qu’un bon à rien, qui n’arrivait même pas à prendre sa propre vie en mains. Est-ce que c’était ce qu’il attendait Hasan ? Peut-être. « Si elle est en or, je prends. » Il haussa les épaules. Il avait un rapport à la richesse dont il n’arrivait pas à se défaire non plus. Avoir de belles choses et un compte en banque bien rempli, ça pouvait peut-être compenser la pourriture qu’il portait en lui et dont il n’arrivait pas à se débarrasser. Cacher ce qui n’était pas présentable par de belles choses, ça il savait faire Hasan. Tant pis si ça le rendait superficiel, dans le fond, il n’était plus à un défait près. Il haussa les épaules en guise de réponse. Il pouvait bien croire ce qu’il voulait, Dexter. Et le voilà parti sur un speech sur ses histoires d’amour. Sobre, il serait du genre à être attentif et à soutenir ses proches, Hasan. Mais là, il avait juste du mal à comprendre ce que Kinsley venait faire là. « L’amour ça craint, c’est pas nouveau. » Il haussa les épaules. Il en savait quelque chose, Hasan, vu son échec avec Arlo. « Faut croire que les soeurs Mansfield, elles sont pas faites pour nous. » Arlo en tout cas, elle était clairement trop bien pour lui et ce n’était pas juste une excuse bidon balancée pour se dédouaner. C’était vrai. Il était une épave, un pauvre type. Elle était quelqu’un de bien, brillante, lumineuse, souriante. Trop bien pour lui, c’était certain. Personne ne méritait de finir avec un type comme lui. « J’ai toujours pas sauté par la fenêtre, hein. » Il répondit simplement, parce qu’il était toujours là, aux dernières nouvelles. Pas qu’il trouve que la vie était belle et valait la peine d’être vécue, clairement, mais il était toujours là. Alors pas la peine de lui faire un speech là-dessus. Pas non plus la peine de lui sortir un beau discours plein d’espoir, il venait de passer trop de temps à vomir, pas envie qu’on réveille sa nausée. Y avait rien qu’on puisse lui dire qui allait miraculeusement changer sa vie, de toute façon.

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Il y avait des moments comme ça où rien ne semblait aller. C’était le cas ce soir, il avait eu l’impression d’être au fond du trou Hasan et il ne savait jamais vraiment comment s’en sortir. Il avait tendance à chercher un moyen de faire taire ses maux temporairement, plutôt que de chercher à vraiment les annihiler. De toute façon, il avait fini par se persuader qu’ils ne disparaîtraient jamais vraiment, quoi qu’il fasse. Alors à quoi bon lutter, si, de toute façon, le combat était perdu d’avance ? Il avait essayé à une époque et franchement, le résultat n’était pas à la hauteur des efforts. Alors maintenant, il se contentait de se laisser couler et quand ça n’allait vraiment pas, il atténuait la douleur avec tout ce qui pouvait lui passer sous la main en se fichant bien des conséquences que ça pourrait avoir sur sa santé. Est-ce que ça pourrait être pire de toute façon ? Au point où il en était, il avait tendance à en douter, le brun. Pour ce soir, il aurait mieux fait de laisser son cousin en dehors de tout ça. Il ne savait plus trop pourquoi il lui avait écrit, ça commençait à être flou dans sa mémoire. Une chose était certaine, il aurait mieux fait de s’abstenir.

Mais maintenant Dexter était là. Il n’allait pas l’envoyer promener, même s’il n’avait pas spécialement envie de parler avec lui, ni avec qui que ce soit d’autre. Pas spécialement envie de parler d’Arlo non plus. Bien malgré elle, elle était l’un des principaux sujets de ses tourments. Il ne pouvait s’en vouloir qu’à lui-même, il était celui qui l’avait rejetée, et même s’il pensait toujours que c’était la meilleure chose à faire, il n’en restait pas moins blessé et malheureux. « J’ai mis un terme à notre relation. » Il répondit simplement à la question de Dexter. Un terme définitif, parce qu’il fallait que ça cesse ce truc entre eux. Elle semblait toujours trop à même de revenir vers lui Arlo, alors qu’il n’avait de cesse d’entrer dans sa vie, plus de disparaître, sans donner de nouvelles. C’était injuste pour elle, alors mieux valait partir une bonne fois pour toute. C’était ce qu’il avait fait et tant pis s’il en souffrait à présent. L’important c’était qu’Arlo, elle, elle allait pouvoir passer à autre chose. « Absolument pas, hors de question que j’aille trainer dans la boue et la merde. » Pas pour rien qu’il avait des chats, pas n’importe quels chats, deux grosses divas qui lui ressemblaient pas mal au final. Fallait bien faire la litière, mais c’était bien le max qu’il pouvait donner. Faire un élevage de chiens ou de lamas, non merci. « C’est sûr, ce serait une tragédie, ça. » Son visage, plus que le reste. A défaut d’être complètement pourri de l’intérieur, il ne s’en sortait pas trop mal sur le physique, c’était déjà ça. « Hm, si tu le dis. » Il répliqua suite à la remarque de son cousin, bien conscient que cette dernière était parfaitement ironique. Il comprenait dans le fond, y avait probablement rien de très joyeux dans les conversations qu’on pouvait entretenir avec lui. Surtout quand il était dans cet état. Il laissa échapper un soupir, alors que Dexter lui parlait de sa thérapie, encore un sujet qu’il n’avait pas spécialement envie d’aborder. « Ouais, j’y vais, de temps en temps. » Il haussa les épaules. Techniquement il n’avait pas mis un terme à cette thérapie, il ne prenait juste pas de nouveau rendez-vous. C’était juste un détail, non ? Ça faisait un bail qu’il n’y était pas allé quand même. C’était ennuyeux et encore un truc qui clairement ne réglait rien à ses problèmes. Pas envie de passer des heures à raconter sa vie à un inconnu, encore moins si ça ne réglait pas ses soucis.

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Il avait baissé les bras, Hasan. Rien n’allait dans sa vie et il n’avait plus le courage de se battre. A quoi bon ? A chaque fois qu’il essayait, il finissait par retomber au fond du trou. Chaque petite éclaircie qu’il voyait finissait par être recouverte. Au bout d’un moment, c’était juste épuisant de faire des efforts et de ne pas forcément se sentir mieux. Ça avait été plus simple avant la prison. Avant l’accident, il avait eu l’impression de trouver encore des choses auxquelles s’accrocher. Il y avait eu son histoire avec Arlo, évidemment, mais même sans ça, il avait eu l’impression de mieux s’en sortir. Il avait eu des rêves qu’il avait cru être capable de réaliser. Il avait été capable de s’imaginer un avenir dans lequel il ferait ce qu’il voudrait de sa vie et ça l’avait aidé à tenir le coup. Mais c’était fini maintenant. Il n’avait plus de rêves et préférait éviter de se projeter dans l’avenir, parce que tout ce qu’il y voyait, c’était la même vie monotone, dans laquelle il n’était pas heureux. Il était coincé, à devoir travailler pour son père et dans le fond, qu’est-ce qu’il pouvait faire d’autre à présent ? Il n’y avait rien qui le motivait à présent.

Maintenant, y avait même plus Arlo pour l’aider à garder un peu la tête hors de l’eau. Il avait rompu avec elle, une bonne fois pour toute. C’était mieux comme ça. Il ne voulait pas entraîner la blonde dans l’enfer qu’était sa vie. Il était persuadé qu’elle était mieux sans lui et qu’elle méritait de trouver quelqu’un avec qui les choses ne seraient pas aussi compliquées. Quelqu’un avec qui elle serait vraiment heureuse. Ce n’était pas le cas avec lui. Il était incapable de la rendre vraiment heureuse, pas avec tous les problèmes qu’il portrait avec lui. « Non, vraiment. » Il avait fait ce qui était nécessaire pour protéger Arlo. Ça le rendait malheureux, mais il restait certain que c’était mieux ainsi. De toute façon, il n’était pas en mesure d’entretenir ce genre de relation, Hasan. Alors c’était vraiment fini et peut-être que ça expliquait qu’il soit si mal à présent. Tant pis. Elle pouvait tourner la page à présent et c’était le plus important. « Pas question que j’me salisse. » Il répliqua, en haussant les épaules. Non, pas d’élevage de lama pour lui. « Ouais, partir pour aller à New-York, peut-être, pas au fin fond de la campagne Péruvienne. » Il n’avait rien contre le Pérou, mais quitte à choisir, il préférait une ville à la hauteur de ses folies et est-ce qu’il y avait bien que New-York pour ça ? Probablement pas. Si vraiment il devait quitter Brisbane, ce serait pour aller là-bas. « Ouais, ça veut dire ça, le gars est chiant et j’ai toujours mieux à faire que d’aller le voir. » Il trouvait toujours une bonne excuse pour ne pas y aller chez son psy. Parce qu’il avait complètement abandonné. Ça ne fonctionnait pas, de toute façon. Pas comme il le voudrait en tout cas. Pour lui, ce n’était qu’un échec de plus à ajouter à la liste. « Pourquoi Gollum ? Je cours pas après un anneau. » Il haussa les épaules. En plus, il était plus beau que Gollum. Pas difficile en même temps, vu la tronche du truc. « Tu fais ce que tu veux, mais je pourrais bien finir par m’endormir. » Il n’allait pas le chasser, mais il fallait bien admettre que le contre coup de ce qu’il avait pris était en train de se faire ressentir, alors il allait finir par tomber de fatigue. Ce qui n’était peut-être pas plus mal en soi, un peu de sommeil ne serait pas de refus.