TW : racisme, homophobie
âge & naissance : Elle a vu le jour il y a trente-huit ans, dans une clinique privée de Téhéran. Elle réalise aujourd’hui qu’elle n’a pas vu passer sa jeunesse, soumise trop jeune à de lourdes responsabilités. Les mèches blanches dans sa chevelure ébène trahissent une vie de stress et de fatigue. origines & nationalité : Ce qui était autrefois sa nationalité n’est plus qu’une origine. L'Iran est dans son cœur et dans ses veines, elle a toutefois renoncé à sa première nation Zahra. Détentrice de la nationalité australienne depuis ses vingt-deux ans, lourde décision qui lui pèse encore parfois sur le cœur. Elle a choisi les papiers australiens pour rendre sa vie ici plus simple. finances et emploi : $$$$$, Les Hatem ont investi dans une épicerie dès leur arrivée à Brisbane, un achat qui semblait une aubaine aux yeux de son père. Malgré les vols, le divorce des parents et les galères habituelles d’un commerce, l’épicerie est toujours là. Bien que son père en soit le gérant officiel, c’est Zahra qui s’en occupe au quotidien. Elle a appris seule à tenir la barque, gérer les stocks, faire les comptes, s’occuper des employés. Il y a trois mois, elle s’est inscrite à des cours du soir de sciences politiques, une envie qui l’anime depuis de longues années déjà. Elle y a mis une bonne partie de ses faibles économies et y consacre ce qui lui reste d’énergie après le travail, mais elle ne regrette pas son choix. statut civil : Elle n’a pratiquement connu que le célibat Zahra, incapable de s’investir dans une relation durable, incapble de se donner à quelqu’un entièrement et de se laisser l’occasion de vivre une vraie histoire. orientation sexuelle : Homosexuelle plus ou moins assumée. Elle l'a presque toujours su, comme une évidence. Pourtant ce n'est pas quelque chose de facile à assumer quand on vient d'une famille musulmane pratiquante. Son père ne s’en doute pas le moins du monde et espère toujours qu’elle deviendra un jour une mère de famille rangée aux côtés d’un mari convenable. situation familiale : Fille ainée de parents divorcés, une honte pour sa famille et une séparation qui a valu à son père de perdre sa joie de vivre. Quand leur mère a refait sa vie avec à un australien, c’est Zahra qui s’est occupée de ses deux sœurs pour soutenir un père dépassé et combler le vide laissé par sa mère. signe astrologique : Née en septembre, Zahra est du signe Vierge qui retranscrit bien la dualité et la sagesse qui la définissent. le pire tue-l'amour : Probablement trop de choses, le manque de respect, de tolérance, l’absence d’hygiène. Elle ne se laisse pas facilement aller Zahra. un fantasme : Aussi ridicule que celui puisse sonner, elle rêve simplement de pouvoir profiter d’un moment de tendresse après l’amour, sans être rongée par la honte que sa sexualité apporterait à son père. Une étreinte chaude et des caresses qu’elle se refuse pour le moment. à Brisbane depuis : 1990, quelques jours à peine après avoir soufflé sa cinquième bougie. traits de caractère : Altruiste, malgré un manque évident de moyens financiers, elle est toujours la première à aider les autres. Il lui arrive souvent de participer à des maraudes et de donner ses invendus à des associations. Ambitieuse, elle se rêve un grand avenir dans la politique, de changer l’opinion général, d’enterrer le racisme et les violences, d’agir pour le bien de l’environnement. Brave et combative quand il s’agit des autres, de défendre ceux qu’elle aime, ce en quoi elle croit. Trop lâche lorsqu’il s’agit de se battre pour elle. Consciencieuse et débrouillarde, elle n’aime pas faire les choses à moitié et s’investit toujours pleinement quand elle s’engage. Elle n’a pas peur de se donner les moyens d’atteindre ses objectifs. Aussi tolérante que critique, une ironie souvent soulignée par ses proches. Elle prône l’amour des autres mais ne peut s’empêcher de juger un peu trop hâtivement quand cela ne correspond pas à ses valeurs. Indépendante à l’extrême, elle refuse la moindre aide même lorsqu’elle est à bout. Impulsive malgré son calme général. Elle ne peut s’empêcher de sortir de ses gonds lorsque son orgueil est touché, qu’on s’en prend à ses proches ou qu’elle vit ce qui lui semble être une injustice. Maniaque, elle tente de canaliser sa nervosité dans un besoin compulsif de propre et d’organisation. Pudique, et sur la réserve en dehors de ses proches, seuls bénéficiaires d’une tendresse bien dissimulée. Elle n’est pas réellement du genre à se confier facilement et à parler de sa vie privée, Zahra. Elle est la meilleure pour écouter et conseiller, mais toujours la dernière à appliquer ses préceptes. Un esprit têtu qu’on ne lui retirera jamais. avatar : Golshifteh Farahani (Iranienne).

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romantisme (35%)	level de drague (20%)
engagement (0%)	passion (80%)
performance au lit (75%)	fidélité (100%)
nombre de cœurs brisés (60%)	recherche de l'amour (50%)

♡ qu'est-ce que le grand amour, selon ton personnage ? est-il à sa recherche actuellement ?
C’est une question qu’elle se pose souvent dans les mauvaises passes, Zahra. Est-ce qu’il existe vraiment ? Qu’est-ce qu’il possède de plus que tous les amours de passage ? Est-il voué à résister à toutes les épreuves de la vie ? Une chose est sûre, c’est qu’elle ne l’a jamais connu. Elle ne fait qu’espérer silencieusement que la vie accepte de mettre une telle utopie sur son chemin, qu’elle lui offre un jour la possibilité d’accepter de se donner entièrement à une autre personne. Elle sait pourtant qu’il ne s’agit pas que d’une question de destin et que pour mettre toutes les chances de son côté, il faut commencer par accepter qui elle est. Qui voudrait de quelqu’un comme elle ? Une utopie, voilà ce que c’est le grand amour.  

♡ quelle a été la plus grosse déception amoureuse de ton personnage ?
Elle, sans hésiter. La seule qui a su pénétrer sa carapace et qui a été capable de voir un bout de son cœur. Oh ce qu’elle l’a aimée, si belle, si forte, si drôle. Dire qu’elle imaginait faire sa vie avec elle est peut-être un bien grand mot, parce qu’elles étaient probablement trop jeunes pour se projeter. Mais elle aurait souhaité que leur histoire dure plus longtemps. Elle ne peut blâmer personne d’autre qu’elle Zahra, qu’elle et sa peur. Il lui arrive de repenser à la déception dans son regard, à son besoin de comprendre, de l’aider. Elle a refusé sa main tendue et a préféré se terrer dans sa cachette. Une cachette qu’elle n’a toujours pas quittée malgré les années.

(IRAN) La peau dorée, les iris qui brillent par leur noirceur et la chevelure ébène de Zahra trahissent ses origines. Enfant de l’orient dont elle n’a foulé les terres que les cinq premières années de sa vie, elle garde de son pays une langue maternelle qu’elle continue d’utiliser en famille et une culture difficile à abandonner. Ils sont arrivés il y a plus de trente ans les Hatem, pourtant on continue parfois de les regarder comme des étrangers à Brisbane. Arabes, musulmans, terroristes. Elle a appris à se moquer des insultes, à laisser couler le racisme. Elle sait ce qu’elle vaut Zahra, et ses origines elle les porte avec fierté. Une assurance qu’elle a appris de ses parents, et surtout de son père. S’il n’est devenu ici qu’un simple épicier, il n’oubliera jamais qui il était là-bas. Un homme honnête, un dentiste, un homme aisé qui a renoncé à tout pour le bien de sa famille. Unique enfant Hatem a être née en Iran, elle a longtemps été soumise par l'État australien, forcée de réclamer régulièrement son autorisation de rester sur le territoire. Le saint graal tant désiré, elle l’a finalement obtenu à ses vingt-deux ans en renonçant à sa nationalité iranienne par la même occasion. Elle a accepté d’être australienne parce qu’il le fallait, mais elle n’oublie pas d’où elle vient pour autant. Il lui est impossible de ne pas continuer à s’intéresser à son pays et d’en suivre l’actualité, souvent avec le cœur lourd face à l’horreur qui y règne. (RELIGION)  L’islam est partout chez les Hatem. Dès l’entrée de la maison on est protégé par une main de Fatma aux couleurs chaudes, le livre sacré du Coran a bercé l’enfance des filles, on apprend à aimer et à respecter Dieu. On prie, on obéit, on ne pêche surtout pas. L’islam est partout en apparence, mais absent dans les cœurs. Elle ne croit en rien de très précis Zahra. La religion la dépasse, l’effraie presque. Sous les yeux autoritaires de son père, elle se montre docile, mais dehors il ne reste rien. C’est cette religion et ses principes qui ont créé le fossé entre le patriarche et ses enfants. C’est cette religion qui l’interdit d’être elle, qui l’empêche d’aimer qui elle veut. Pourtant, elle ne peut nier retrouver un confort inexplicable dans leurs traditions, une paix intérieure et une chaleur qu’elle ne retrouve nulle part ailleurs.  (FAMILLE) Avoir trois filles, ça a été la plus grande tristesse du père Hatem qui espérait tant transmettre à un fils. Malgré tout, il les a aimées et élevées avec tout l’amour dont il était capable. C’était une famille soudée, guidée par le rêve occidental quand ils sont arrivés, puis les choses se sont dégradées. Personne n’a rien vu venir quand leur mère leur a annoncé le divorce. Un affront pour le patriarche, un blasphème pour une religion qui ne cautionne que le malheur et la violence pour un tel acte. Il a toujours fait que l’aimer, pourtant il n’a rien pu faire quand elle est tombée amoureuse d’un collègue de travail. Un australien. La plus petite n’était âgée que de cinq ans quand sa mère a déménagé. L’Australie est devenue nation du péché, source du malheur qui s’accablait sur eux. Ce départ a eu le mérite de rapprocher Zahra et sa cadette, forcées de s’unir pour le bien de la benjamine. Si les filles n’ont pas vu leur mère pendant quelque temps, elles ont fini par renouer contact. Il n’a jamais été question de garde partagée, de rester trop longtemps le weekend ou pendant les vacances. Son nouveau mari ne voulait pas des filles d’un précédent mariage. Elle ne la porte pas réellement dans son cœur Zahra, et n’accepte que de la voir pour ses sœurs et ne pas entièrement perdre le contact avec celle qui l’a mise au monde.  (RESPONSABILITÉS) Avec le départ de la mère, Zahra elle a bien été obligée de prendre les choses en mains, parce que s’occuper du foyer n’est pas le rôle d’un homme. Gamine de seize ans qui aurait dû se soucier d’amourettes futiles et de sa vie d’adolescente, elle s’est retrouvée responsable de la maison parce qu’il le fallait. Elle a appris au jour le jour, tâches ménagères, s’occuper de sa benjamine encore trop jeune, puis aider son père à l’épicerie après l’école et le week-end pour éviter qu’il ne coule la course de revenus de la famille. Elle a toujours été une petite mature Zahra, mais le départ de sa mère a bien accentué les choses, trop tôt, trop vite. (ÉTUDES) Élève modèle depuis toujours, Zahra a constamment brillé par son excellence à l’école. Premier rang, devoirs complets et dans les temps, comportement poli et discipliné. A l’opposé d’un foyer bercé d’idéaux dépassés, elle aimait le savoir qu’on lui délivrait, la liberté de penser qu’on lui offrait. Malheureusement elle n’a pas pu aller bien loin Zahra, par manque d’argent, par manque de temps. Il n’y aurait eu personne d’autre pour faire tourner l’épicerie, s’occuper de leur père et garantir l’avenir de leur famille. Alors elle a renoncé à ses idéaux, pour eux.
(AMOUR ET SEXUALITÉ) Elle se souvient encore de la douceur de ses lèvres, du parfum qui se dégageait de ses cheveux, de son rire cristallin. Elle a été la première fille qu’elle a aimé, celle qui a confirmé une impression viscérale. Elles n’avaient que dix-sept ans, elles étaient innocentes et maladroites, mais elles s’aimaient sincèrement. Pourtant quand elle repense à elle, ses souvenirs heureux sont gâchés par la honte. Elles étaient cachées dans une petite ruelle à s’embrasser quand ils sont arrivés. Trois grands gars, à peine plus âgés qu’elles. Elle entend encore leurs insultes, leur dégoût, les moqueries. Elle voit encore la peur dans le regard de sa petite amie quand ils l’ont prise par le bras pour l’embrasser et lui prouver que les hommes étaient mieux pour elle. Elle a essayé de les arrêter, de se défendre, mais quand ils ont parlé de son père, de l’épicerie, c’est son monde qui s’est effondré. Ils ont menacé de tout raconter au patriarche si les gamines allaient se plaindre à qui que ce soit. Alors elle s’est tut Zahra, même quand sa petite amie a cherché son soutien face à la police. Elle a préféré se taire, pire, mentir. Après elle, il n’y a jamais eu que des courbes féminines dans sa vie, aucun doute n’a plus jamais été envisagé. Mais Zahra elle n’en parle toujours pas. Elle craint plus que tout la réaction de son père, encore trop aveuglé par ses croyances religieuses et culturelles. (POLITIQUE) Elle en a eu des raisons de contourner la loi, de s’emporter, de céder à la facilité, mais jamais elle n’a flanché. Zahra, elle croit dur comme fer en la justice, à l’importance des lois. Elle juge facilement les voyous mais ne condamne personne. Elle veut s’en sortir mais veut le faire bien. Ce sont ses convictions qui l’ont poussée à s’intéresser à la politique. Sur les conseils de sa sœur, elle s’est inscrite à des cours du soir il y a quelques mois. Elle y apprend les sciences politiques, quelques notions de droit et récupère un retard évident. Son objectif est de trouver sa place dans ce milieu et de faire bouger les choses. (IN-DÉPENDANCE) Elle a beau avoir trente-huit ans Zahra, elle passe toujours le plus clair de son temps dans la maison familiale, avec son père et sa petite sœur. Son appartement, un grand studio dépourvu de décoration, ne lui sert qu’à dormir et se laver. Il y a un truc en elle qui la retient, qui l’accroche à cette vie, à cette épicerie dans laquelle elle donne tout, pour rien. Elle subit des vols réguliers, tente de rattraper les erreurs de son père et de combler les dettes qu’il a creusées par son manque d’attention. Elle pourrait envoyer tout en l’air et se concentrer sur sa vie, parce qu’elle en a les moyens, mais elle n’y arrive pas. Elle aime sa famille et elle est bourrée d’honneur et de principes. Alors forcément Zahra, elle est un brin frustrée de ne pas pouvoir s’épanouir réellement. Sexualité cachée, responsabilités forcées. Il y a un bien un jour où elle va craquer. (VRAC) Elle n’est jamais allée chez le coiffeur. Petite, sa mère s’occupait de lui couper les cheveux. Aujourd’hui elle le fait seule ou demande de l’aide à sa cadette. // Souvent peu maquillée et habillée de la façon la plus basique possible, elle aimerait prendre plus de temps pour elle et se faire belle, mais ce n’est pas en passant ses journées dans l’épicerie et ses soirées à travailler qu’elle en a l’occasion. // Elle a tendance à se mettre à parler arabe lorsqu’elle est énervée ou angoissée. // Elle garde de sa mère un don pour la cuisine. // Elle n’a jamais remis les pieds en Iran, mais aimerait pouvoir y retourner malgré les tensions politiques qui y règnent.  // Elle s’est remise à fumer depuis qu’elle prend des cours, la nicotine l’aide à calmer la nervosité et la fatigue croissantes. Reprise qu’elle cache à tout le monde. Sans que son père ne le sache, elle boit également plutôt régulièrement. Une mauvaise habitude dont elle essaie de se débarrasser. // Elle porte une grande attention au parti des verts, qu’elle aimerait rejoindre quand elle sera prête.

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