@stella olson & @ari rider
Gérer un enfant, c'était déjà beaucoup de travail. Beaucoup de soucis, de stress, d'inquiétudes. Gérer un enfant et un chiot, c'était un cran au-dessus. Ces derniers jours, Ari s'était souvent maudit de ne pas savoir résister aux yeux doux de sa fille. A peine cinq ans et demi mais elle savait parfaitement user du charme qu'elle avait sur lui, parfois. Et depuis qu'elle avait vu plusieurs fois des chiots un peu trop mignons au parc où Ari l'emmenait parfois jouer après l'école, Joy n'avait eu plus que cette idée en tête. Un chiot, s'il te plait papa. Ari avait misé sur le fait que cette lubie lui passerait. Les enfants, ça passait vite d'une passion à une autre, non ? Pas Joy. Ou du moins, pas sur ce coup-là. Elle lui en avait parlé tous les jours pendant des semaines. Et peu à peu, Ari s'était laissé séduire par l'idée. Pourtant sur le papier, c'était une très mauvaise idée. Un chiot en appartement alors qu'ils prenaient toujours leurs marques dans cette nouvelle vie à deux, dans une nouvelle ville pour Joy. Pourtant, il avait flanché. Et bien sûr, élever un chiot n'était pas de tout repos. L'inverse, même. Ari s'était rajouté du travail. Quel génie, vraiment.

Ce soir, le garçon passait un cran au-dessus dans la difficulté. Un enfant, un chiot et... Un deuxième enfant. Ari n'avait pas pu refuser l'appel à l'aide de Stella. Manifestement, elle était en galère et il comprenait ça, être en galère. Par chance, lui pouvait compter sur l'aide des grands-parents maternels de Joy lorsqu'il vivait encore à Sydney, et désormais sur l'aide de sa mère et de sa sœur, ravies de faire la connaissance de Joy. Il n'imaginait pas l'angoisse que ce serait de devoir se passer de leur soutien. Et peut-être justement que Stella n'avait pas le soutien de grand monde. Il ne la connaissait que depuis quelques semaines, depuis son retour ici, et le courant était bien passé entre eux. Il pensait avoir compris qu'elle était maman célibataire, tout comme lui était papa célibataire, bien que le sujet n'ait pas réellement été abordé dans les détails. Joy et le fils de Stella, Billie, avaient le même âge et allaient à la même école. C'était la première année de Joy dans cette nouvelle école et Ari appréhendait un peu l'adaptation de sa fille. Il était alors content de savoir qu'elle avait déjà des amis, dont Billie faisait partie. Et c'était un bonus que lui-même s'entende bien avec la maman de Billie, avec laquelle il avait pour l'instant un très bon feeling. Ari n'avait donc pas hésité longtemps à accepter de récupérer Billie ce soir en même temps que Joy, et de le garder quelques heures, le temps que Stella se libère, puisqu'elle lui avait indiqué être bloquée au travail. Malgré tout, il était un peu nerveux lorsqu'il se présenta à la sortie de l'école. Deux enfants et un chiot. Un peu stressant. Comme prévu, les deux amis furent ravis de savoir qu'ils allaient passer un peu de temps en plus ensemble, en cette fin d'après midi. Le petit groupe, composé d'Ari, de Billie, de Joy et du chiot, Rio, rejoignit l'appartement du jeune homme à pied, après un trajet qu'Ari passa en mode hypervigilance, insistant pour que tout le monde se tienne la main et le suive de près. Heureusement, la laisse de Rio n'était pas très longue. C'était le plus désobéissant de tous, ce chiot. Arrivés enfin en lieu sûr, les deux enfants se précipitèrent dans la chambre de Joy, une histoire de jouet à montrer, quelque chose du style. Bon, a priori ils allaient s'occuper seuls, pour l'instant. Détachant la laisse de Rio, Ari le regarda ensuite s'éloigner vers la chambre de Joy, manifestement intrigué par l'invité du soir. Ouvrant le frigo pour se servir un verre d'eau, le garçon envoya rapidement un message à Stella pour la prévenir. J'ai bien récupéré Billie et Joy. Tout va bien, passe quand tu veux. Simple et efficace. Verre d'eau à la main, il alla jeter un oeil dans la chambre. Les deux enfants étaient assis à côté de la maison de poupée de Joy. Rio couché juste à côté d'eux. Il esquissa un petit sourire en coin devant cette scène plutôt mignonne. Bon, tout allait bien. Après avoir regagné le salon, il s'assit dans le canapé. Et aussitôt, il sentit une odeur suspecte. Une odeur qu'il ne connaissait que trop bien depuis les dernières semaines. Il glissa une main sous ses jambes et sa peur fut confirmée. Rio avait uriné sur le canapé.

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Tu cours dans tous les sens, comme toujours. Entre les urgences à l'hôpital et les horaires de folie, il devient parfois difficile de jongler avec ta vie de mère célibataire et de petite amie dévouée. Aujourd'hui, une énième urgence de dernière minute t'a fait prendre du retard pour aller chercher Billie, à l'école. Tu te presses dans les couloirs de l'hôpital, l'esprit embrouillé par la journée éprouvante que tu viens de passer. Un cas critique t'a retenue plus longtemps que prévu. Tu te sens coupable, épuisée et totalement dépassée. Tu te hâtes vers la sortie, après avoir solliciter l’aide d’Ari pour qu’il récupère Billie. Un autre papa d’élève que tu connais depuis peu et qui a gentiment accepté de te prêter main-forte. Tu te maudis pour en être arrivée à devoir compter sur la générosité des autres pour gérer ta propre vie. Mais tu n'as pas eu d'autre choix que de prendre l’aide là où elle se présente. Tous les deux, vous n'êtes pas comme les autres parents que vous croisez à l'école. Vous formez un duo un peu bancal, face aux difficultés pour jongler avec vos responsabilités parentales. Tu sais que lorsque tu te sens dépassée, tu peux compter sur lui. Il y a d’ailleurs quelque chose de réconfortant dans le fait de savoir que tu n'es pas seule dans cette galère. Là où la perfection parentale est souvent glorifiée, tu trouves refuge dans votre imperfection partagée. Et t’es plutôt reconnaissante qu'il soit là pour te dépanner, même si ça te rappelle cruellement ta propre solitude. Le défi est peut-être encore plus ardu pour lui, surtout compte tenu des circonstances. Bien que tu n'aies pas tous les détails sur son histoire personnelle, tu imagines à quel point ça ne doit pas être facile de se retrouver du jour au lendemain avec la charge de l'éducation d'un enfant. Tu observes le jeune homme avec un mélange d'admiration et de perplexité. Il a est gentil, mais clairement naïf devant Joy, sa fille. Prendre un chien alors qu'il est déjà submergé par Joy, c'est de la  folie. Mais qui es-tu pour le juger ? Et en même temps, il y a quelque chose de touchant dans la façon dont il cherche désespérément à combler tous ses désirs, même au prix de sa propre tranquillité d'esprit. Il fait de son mieux et ça force l’admiration. Tu jettes un coup d’œil au message qu’il vient de t’envoyer alors que tu te précipites vers l’arrêt de ton bus pour ne pas le rater. Une fois à l’abribus tu réponds : Merci Ari, je passe nous prendre un truc pour le dîner. J’espère que vous aimez manger mexicain ? Option sûre, compte tenu des allergies alimentaires de ton fils et puis tu connais un excellent restaurant pas loin de l’adresse qu’il t’a envoyé. D’ordinaire, lorsque vous vous rencontrez, c’est dans les parcs aux alentours où les enfants peuvent jouer librement mais vu l’heure tardive, ce sera directement dans son appartement que tu le rejoindras. A peine arrives-tu devant la porte que tu l'entends râler et pester chez lui. Ton cœur rate un battement, redoutant que ce ne soit à cause de Billie. C'est un gentil garçon, mais parfois il peut se laisser emporter par ses émotions. Tu toques finalement, espérant que tout soit en ordre de l'autre côté.

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Alors qu'il vérifiait que les deux enfants n'étaient pas en train de retourner la chambre de Joy en jouant, le portable d'Ari vibra, l'informant de l'arrivée d'un nouveau message. Un rapide coup d'oeil dans la chambre lui confirma que Billie et Joy jouait calmement et il regarda son téléphone pour y lire le message, envoyé par Stella. Elle passait prendre quelque chose pour le diner. Parfait. Une soirée agréable se profilait au final. L'occasion de faire un peu plus connaissance avec la jeune maman et de laisser leurs deux rejetons sociabiliser en dehors de l'école. C'est parfait, merci ! Juste pas trop épicé pour Joy si possible. A tout à l'heure. Il envoya la réponse et se dirigea vers le salon avant de s'avachir dans le canapé. Verre d'eau à la main, il se redressa aussitôt. Cette odeur... Une main glissée sous ses jambes lui confirma sa crainte. Pipi sur le canapé. Probablement une des pires conneries que Rio pouvait lui faire ce soir, dans une collection pourtant bien fournie en choix. C'était de loin une des plus chiantes à gérer, le canapé n'étant pas simple à nettoyer et l'odeur ayant une fâcheuse tendance à rester incrustée, des jours durant. Secouant la tête d'un air désespéré, il déposa le verre d'eau sur la table basse devant lui et se releva. Bon, déjà son pantalon était bon pour la machine à laver. Et il allait devoir frotter le tissu du canapé, le plus vite possible. Bordel et Stella qui allait arriver d'ici quelques minutes. Il sentit un énervement certain l'envahir. "Put..... Purée !" Beau rattrapage, après tout il y avait deux enfants dans la chambre d'à côté, il ne manquerait plus que Billie accueille sa mère en criant des jurons à tout va car il les avait entendu de la bouche d'Ari. Rio était toujours avec les enfants et heureusement pour lui, songea le garçon. Il devait se douter qu'il valait mieux se planquer. Ari se dirigea vers la cuisine. Malheureusement, cet incident pipi n'était pas le premier pour Rio et pour le canapé. Quelques recherches Google dans les semaines précédentes avaient donc mené le jeune homme à faire l'acquisition de divers produits ménagers tels que du bicarbonate de soude et du vinaigre blanc, les deux étant censés aider à faire disparaitre les tâches d'urines. Mouais. Le brun sortit un paquet de bicarbonate du placard et se saisit d'une éponge imbibée d'eau avant de retourner sur les lieux du crime. Il commença par frotter la tache avec l'éponge, cherchant à... A quoi en fait ? Essuyer ? Diluer l'urine ? Pfffff. Il frottait et grommelait en même temps diverses malédictions envers ce fichu chiot qu'il adorait pourtant de tout son cœur, au fond. Juste pas là, à l'instant t. Se redressant après avoir frotté plusieurs minutes, il versa sur son canapé le bicarbonate, recouvrant la tâche. Bon, maintenant fallait laisser agir. Pas de canapé pour la soirée. Il contempla le chantier, secouant encore la tête d'un air exaspéré. Des petits bruits de pas sur le carrelage l'informèrent que le coupable venait de le rejoindre. Il se retourna pour regarder le chiot, sourcils froncés. "Te voilà, toi !" Rio le regardait avec des yeux manifestement coupables. Il n'était pas bête. Le garçon le fusilla du regard et haussa un peu le ton. "C'est pas bien Rio, le canapé c'est pas fait pour ça hein !" Ari se sentait particulièrement stupide en cet instant. "C'est pas bien", wouah, tu parles d'un sermon. Il soupira. On toqua à la porte. Merde, Stella. Il en avait presque oublié tout ça, Ari. Et il réalisa d'ailleurs qu'il n'avait pas encore pris le temps de se changer. Son pantalon devenait toujours sentir l'urine. Merveilleux. Il posa sur la table basse le paquet de bicarbonate et l'éponge avant d'aller ouvrir la porte. "Hey ! Ça va ?" Il s'écarta pour la laisser entrer. Depuis là où elle se tenait, le carnage du canapé était clairement visible. Ari tirait une tête très embarrassée et se passa une main dans les cheveux. Pas la meilleure idée de sa vie après avoir frotté du pipi. "Je suis vraiment désolé, Rio a fait pipi sur le canapé, j'étais en train de nettoyer, fais pas attention..." Le coupable accourut d'ailleurs pour faire la fête à la jeune femme. Pas timide pour un sou. "Les enfants sont dans la chambre..." Il ne termina pas sa phrase, toujours extrêmement gêné. "Pffff vraiment désolé, c'est le chantier mais... Tout va bien." tenta-t-il tout de même d'affirmer.

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C’est noté ! Le plus spicy pour Joy. Plaisantes-tu, tandis que tu quittes déjà le restaurant pour aller chez le new daddy. Tu remercies Dieu de l’avoir mis sur ton chemin. Au moins avec lui tu n’as pas l’impression d’être imparfaite. Et peut-être même que c’est tout l’inverse. Il caresse ton ego, il ne fait pas semblant d’être quelqu’un d’autre. Il est authentique, avec ses qualités et ses défauts exposés au grand jour. Tu l’aimes bien et il te dépanne quand t’es en galère. Il met une plombe à ouvrir la porte, au point où tu imagines le pire. Puis finalement, tu l'entends crier de l'autre côté de la porte. Alors qu'il t'ouvre enfin, tu viens caresser le museau de la petite bête dans les bras. T'as tout entendu et ça te fait doucement sourire. Ton sourire s'élargit encore plus lorsque tes yeux se posent sur son pantalon. Tu étouffes un petit rire, ne pouvant résister à l'envie de taquiner gentiment. « Je crois que papa a besoin d’aller se changer ! » plaisantes-tu, ta voix teintée de malice. Puis, sans attendre de réponse, tu viens récupérer le chien de ses bras et d’un ton tout aussi gaga que celui que t’emprunte quand tu t’adresses à un enfant tu murmures à l'adorable boule de poils dans tes bras : « Oh la la, mais qu'est ce que tu as fait encore? Tu as vraiment donné du fil à retordre à ton pauvre maître, hein ? » Billie rêve d’avoir un chien à la maison depuis que Joy lui en parle et tu pourrais bien craquer si ta vie n’était pas aussi difficile. Tu laisses finalement la bête filer, te débarasses de tes sacs et de manteau à l’entrée alors que tu portes ton regard sur le pauvre Ari. « T’inquiétes. » dis-tu lorsqu’il s’excuse. Tu n’es pas mieux et s’il voyait l’état de ton ancien chez toi, peut être qu’il se sentirait moins gêné. Et puis lui au moins a un vrai toit à offrir à son enfant. Si tu n’avais pas tes amis et ton petit ami, surement que vous dormiriez encore dans ta voiture comme vous l’avez fait par le passé. « Respire, ça va aller. Je suis là. » dis-tu en plaisantant alors que tu l’attrapes par les épaules pour le réconforter. « Comment je peux t’aider ? Tu vas te changer pendant que j’éponge le pipi ? » Et puis si les enfants sont dans la chambre à jouer c’est qu’il a au moins réussi à gérer la partie la plus compliquée de sa mission.

@stella olson & @ari rider
C'était une catastrophe. Non, ça aurait pu être pire. Non ? Si. L'essentiel, c'était que Billie et Joy soient sereinement en train de jouer dans la chambre. Le reste, c'était du bonus. Au fond de lui, Ari savait bien que Stella n'était pas quelqu'un qui risquait de le juger. Il avait bien cru comprendre que la maman naviguait elle aussi à travers sa dose de galères. Il espérait donc qu'elle ne lui reprocherait pas le bordel qu'elle s'apprêtait à découvrir lorsqu'il ouvrit la porte presque essoufflé après avoir frotté le canapé, le pantalon taché de pipi, et un chiot bien trop excité dans les pattes. Elle souriait. Ouf. Pas énervée. Pas d'air de jugement sur son visage. Juste un sourire... Moqueur ? Arf, elle avait remarqué le pipi sur son pantalon immédiatement. Ari eut un sourire gêné. Vraiment, quelle honte. "Désolé..." dit-il, un air vaguement mortifié. Il observa Stella s'adresser à Rio, bien trop heureux de rencontrer une nouvelle tête, bien sûr. Il s'écarta pour laisser la jeune femme pénétrer dans les lieux, expliquant la situation et s'excusant une nouvelle fois. Les enfants étaient tranquillement en train de jouer, c'était le plus important. Respire, ça va aller. Je suis là. Ari rigola de manière plus sincère. "Surtout ne laisse pas Billie te convaincre de prendre un chiot, conseil d'ami." dit-il d'un ton un peu plus détendu. "Non ne t'en fait pas, j'ai déjà nettoyé, faut laisser poser le bicarbonate, enfin... D'après Google." expliqua-t-il avec un air un peu dubitatif. Il reposa dans la cuisine les produits ménagers. "Je vais me changer si ça te va, je reviens. Les enfants sont dans la chambre de Joy, dernière porte à gauche au fond du couloir. Tu peux te prendre quelque chose à boire dans le frigo si tu veux !" dit-il en commençant à partir dans sa propre chambre. Il se saisit d'un pantalon beige propre avant de partir s'enfermer dans la salle de bain. Un coup sous la douche ne pouvait pas faire de mal. Il fit aussi rapidement que possible et ressortit retrouver Stella, un pantalon immaculé enfilé.

@Stella Rosales & @ari rider
Tu franchis le seuil de l'appartement, un peu curieuse et amusée par la situation. Les râles étouffés que tu avais perçus derrière la porte t'ont intriguée, mais tu n'étais pas loin de te douter de ce qui se passait de l'autre côté. Tu jettes un regard sur l'ampleur du chaos qui régne dans le salon et tu ne peux t'empêcher de retenir un sourire amusé. Tu observes Ari l'air dépassé, qui tente désespérément de nettoyer le désordre laissé par le vilain chien. Tu te mords la lèvre inférieure pour retenir un rire en le voyant tenter désespérément de nettoyer son pantalon, tandis que le chien semble trouver la situation tout à fait divertissante, gambadant joyeusement autour de lui. « Ça m’a tout l’air en tout cas d’être la soirée de tous les imprévus » lances-tu avec un sourire taquin. Alors qu'Ari se précipite vers sa chambre pour se changer, tu occupes ton temps à servir le diner. Au fond, tu ne peux t'empêcher d’avoir de l’affection pour ce jeune homme, toujours prêt à faire de son mieux pour sa fille. Ça te rappelle quelqu’un. Et tu ne peux t'empêcher de te sentir étrangement connectée à lui. Il y a comme un écho dans tes propres incertitudes et maladresse. D'un geste automatique, tu fouilles dans les placards à la recherche de plats où poser les garnitures.  Pas de chichi, tout le monde doit mourir de faim. Tu déballes les repas que tu as apporté avec toi et la montagne de sacs plastique remplis de délices mexicains. Ton estomac gronde déjà alors que tu te mets à l’ouvrage, bien décidée à nourrir cette petite troupe affamée. Tu te sens un peu comme à la maison, en train de préparer le repas comme tu le ferais pour Billie et toi. Rio est de la partie, bien décidé à te prêter main forte, il sautille joyeusement autour de toi. Malgré ses facéties, tu gardes le cap, concentrée sur ta tâche. Tu remets quelques plats au micro-ondes, veillant à ce que tout soit prêt en même temps. Et ce n’est qu’une fois que tout est prêt que tu lui glisses discrètement un petit morceau de viande comme récompense au chien. Un sourire de satisfaction triomphe sur tes lèvres alors qu'Ari réapparaît déjà, frais et dispos après s'être changé. « J'ai fait comme j'ai pu... » dis-tu, un sourire malicieux étirant tes lèvres tandis que tu viens contempler le résultat de tes efforts. Les couverts sont dépareillés et disposés un peu de manière désinvolte sur la table mais le rendu n'est pas mal du tout, tu en conviens. Ça donnerait presque un effet mi-travaillé, mi-négligé, totalement en accord avec l'ambiance décontractée de cette soirée. « Billie ! Joy ! À table… »

@stella rosales & @ari rider
Une douche imprévue, mais assurément nécessaire, plus tard, Ari émergea de la salle de bain, un pantalon propre enfilé et toute trace de pipi éliminée de son corps. Non mais vraiment, quelle honte quand même. Ce n'était pas la première bêtise de Rio, loin de là. Mais Ari aurait espéré s'en sortir un peu mieux ce soir de tous les soirs. Ce n'était pas souvent qu'il recevait des invités autres que sa mère ou sa sœur depuis son retour en ville et il n'avait pas envie de donner une mauvaise image à Stella. Certes, elle avait l'air d'avoir beaucoup de choses à gérer de son côté, lui ayant demandé de récupérer Billie ce soir un peu au dernier moment. Peut-être qu'elle galérait souvent, elle aussi. Ari ne comprenait que trop bien. Il compatissait grandement. Pourtant, il était un peu réticent à l'idée de montrer à Stella à quel point lui aussi galérait. C'était stupide. Un mélange de fierté mal placée, de honte concernant ses capacités paternelles et probablement un désir de se faire apprécier de la jeune maman. Il l'aimait bien. Il avait envie que ce soit réciproque. Ses yeux se posèrent sur la table dressée par la brune. Une odeur délicieuse flottait dans l'air. Un sourire sincère se dessina sur son visage. "C'est parfait." dit-il simplement avant que Stella appelle les enfants.

Le repas se déroula à merveille, Billie et Joy racontant leur journée aux deux parents plus que ravis d'écouter le moindre détail insignifiant. Ce qui avait commencé de manière catastrophique se transformait en une charmante soirée et lorsque toutes les assiettes furent vides et les estomacs remplis, Ari avait presque oublié son canapé toujours recouvert de bicarbonate de soude et son pantalon trempé d'urine. Les couverts à peine déposés, les enfants négocièrent la permission de retourner jouer quelques instants supplémentaires avec des yeux dignes de ceux que Rio affichait après une bêtise particulièrement grosse. Le garçon se tourna vers Stella pour avoir son avis sur la question. "Juste le temps que je range un peu ? Je veux pas vous retenir si vous êtes fatigués." dit-il. Il rassembla les assiettes, les couverts et commença à remplir le lave-vaisselle. "Tu veux un café d'ailleurs ? Ou un thé ? Ou une tisane ?" Il redressa la tête vers la jeune maman avant de continuer à ranger. "J'espère que ce n'était rien de trop grave, ce qui t'a retenu au boulot ?" Ari espérait aussi n'être pas trop intrusif, en posant cette question. Mais il était curieux de savoir ce qui avait pu pousser Stella à lui demander de récupérer Billie.