high infidelity, put on your records and regret me
@Charlène Nightingale & @Owen Beckinsale

Mon retour à Brisbane me donnait une sensation étrange. Même si j'étais né ici, que j'avais grandis et passé une bonne partie de ma vie ici, en cet instant je me sentais comme un étranger. Je savais pourquoi j'étais revenu, mais finalement je ne savais pas pourquoi j'étais parti. Tout était mélangé dans mon esprit et c'était difficile pour moi de tout remettre en ordre. J'étais complètement perdu et j'avais espoir que le retour aux sources me permette de me reconstruire, de reprendre ma vie où je l'avais arrêté en quittant la ville quelques années plus tôt. J'avais conscience que rien ne serait facile, ni même que ce que je voulais pourrait véritablement arriver un jour. N'importe quoi, c'est ce que j'avais fais. Mentir, ça avait été fatal à cette relation adultère que j'entretenais avec Charlène. Pourtant, c'était dans cette relation que je me sentais le mieux que dans mon mariage. Charlène, elle était exceptionnelle, brillante, solaire, je l'aimais comme un fou et malgré notre rupture et mon départ, elle n'était jamais sorti de ma tête ni de mon cœur, je l'aimais toujours, peut-être même encore plus. Je n'avais jamais été heureux dans mon mariage, d'autant plus qu'il avait été arrangé et que je n'avais pas eu mon mot à dire. Forcément, j'avais nourrit longtemps l'espoir que je puisse un jour avoir des sentiments pour la femme que j'avais épousé, mais je n'avais jamais eu plus que de l'affection pour elle. Le véritable amour, je l'avais trouvé auprès de Charlène, et j'avais tout gâché.


Cette impression de redécouvrir la ville, qui avait tout de même pas mal changé en plusieurs années, était tout de même agréable. Cela me donnait aussi l'impression de repartir à zéro, dans un nouvel endroit, que je connaissais pourtant très bien. Si j'avais fais quelques sauts à Brisbane durant mon absence, c'était juste pour voir quelques matchs de rugby alors je n'avais pas eu le temps de faire du tourisme. Puis, mon ex-femme n'aimait pas spécialement que je vienne ici, et je n'avais jamais su pourquoi. Enfin, ça c'était jusqu'à ce que je découvre son mensonge, ce qu'elle m'avait caché durant des années. J'avais découvert la fameuse lettre que Charlène m'avait envoyé, et qui ne m'était jamais arrivée puisque mon ex l'avait intercepté et caché pour que je ne la trouve jamais. Suite à quoi elle m'avait demandé de quitter la ville, parce qu'elle avait appris pour mon infidélité et que nous pourrions recoller les morceaux seulement si nous quittions la ville. Je n'avais pas envie de partir, mais Charlène avait mis fin à notre relation et je n'avais plus aucune nouvelle, alors je n'avais plus véritablement de raison de rester en ville. Bien que je n'aimais pas mon épouse, je ne me voyais pas rester à Brisbane, au risque de finir par croiser Charlène aux côtés d'un autre, qui ne serait pas marié, lui. Ce que je ne savais pas en quittant la ville, c'était que j'allais être papa. Charlène était enceinte et portant dans son ventre un bébé, mon plus grand rêve que d'avoir un enfant, et mon ex m'en avait littéralement privé, et ça je ne pouvais pas le pardonner. Cet enfant, c'était véritablement la raison de mon retour à Brisbane, même si forcément en plus d'avoir l'espoir de pouvoir occuper mon rôle de père avec cet enfant, j'avais forcément l'espoir de retrouver Charlène. Mais concrètement, je savais qu'il serait extrêmement compliqué de lui faire avaler le coup de la lettre cachée. Pourtant, c'était la réalité.


Après une petite balade dans la ville, j'avais un petit creux. Et en bon gourmand que j'étais, il était évident que je voulais me caler avec une petite pâtisserie quelconque. J'avais envie de tester de nouvelles choses, de découvrir potentiellement des boutiques ouvertes récemment et que je ne connaissais donc pas. Je sortais alors mon téléphone et fis une recherche dans le secteur avant de finalement tomber sur « Le bon choix » qui avait de très bons avis, alors je décidais de m'y rendre puisque je n'étais pas très loin. Une fois sur place, je scrutais un moment la vitrine avant de finalement me décider à entrer. Une fois à l'intérieur, je regardais un peu plus en détails ce qui était proposé avant de relever la tête pour jeter un petit coup d’œil dans la salle afin de voir un peu ce que les gens prenaient pour m'orienter dans mon choix. Finalement, ce ne fut pas sur ce que les gens avaient dans leurs assiettes qui m'interpella, mais un visage plus que familier. Mon cœur se serra, ma respiration se coupa, je me sentais terriblement mal. Forcément, je me doutais bien que je finirais par la croiser quelque part, tôt ou tard, mais je n'avais pas imagine ce que j'aurais pu ressentir à ce moment-là. La serveuse m'interpella, pour me demander ce que je voulais. En réalité, je n'avais plus très faim mais j'optais tout de même pour un cookie. J'allais m'apprêter à quitter la boutique et faire comme si de rien n'était. Alors comme ça, j'allais fuir, encore une fois, alors que je ne voulais qu'une chose depuis si longtemps : la revoir. Je me disais qu'elle ne m'avait pas vu, et qu'elle n'en saurait rien, ce qui me laisserait le temps de remettre mes idées en place avant de la confronter. Je me risquais à un petit regard vers elle, et sa fille. Mais je fus de nouveau figé sur place quand nos regards se croisèrent. Je ne pouvais plus la quitter des yeux, elle était toujours aussi belle, mais à son expression je ne savais pas ce que je devais faire, si je devais aller vers elle ou si je devais m'en aller. Tout bêtement, je me contentais dans un premier temps d'esquisser un petit sourire crispé. J'étais heureux de la voir, mais je ne pouvais pas réellement exprimer ce bonheur, d'autant plus que finalement j'étais plutôt malheureux d'avoir perdu l'amour de ma vie et de ne pas avoir été là pour assurer mon rôle de père, ce rôle dont j'avais toujours rêvé et que mon ex-femme ne pouvait pas réaliser. Je restais debout, face à Charlène ne quittant pas son regard. J'étais comme un idiot, complètement immobile, ne sachant pas ce que j'étais censé faire.
 

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Si nos regards s'étaient quittés, je n'avais pas pour autant cessé de la regarder. Elle était toujours aussi belle, si ce n'était encore plus. Elle s'adressait à sa fille, je dirais même notre fille, mais je venais seulement de l'apprendre et pour ça je n'avais pas occupée la place qui me revenait auprès de cette enfant. Peu après, elle se levait puis se dirigeait vers moi. Honnêtement, je n'aurais pas cru qu'elle serait venue jusqu'à moi. J'aurais plutôt parié sur le fait qu'elle m'aurait tout simplement ignoré et qu'elle aurait pris la fuite sans même m'adresser un mot, et probablement aurait elle eu raison. Forcément, je n'étais pas prêt à la confrontation. D'ailleurs, je ne savais absolument pas comment j'allais m'y prendre pour lui parler. Si j'avais pensé que ce moment arriverait plus tard, ça allait arriver maintenant, et j'allais devoir assurer si j'espérais pouvoir avoir de nouveau une place dans sa vie, s'il y avait une place à prendre évidemment... Les années étaient passées et je ne doutais pas un seul instant que Charlène ait pu refaire sa vie avec un autre homme, pas marié lui. Evidemment que cela ne me plairait pas et me ferait même du mal, mais avais-je quelque chose à dire ? Absolument pas, je devrais simplement me taire et subir ce qui serait un supplice pour moi. Après tout, je l'avais bien mérité. Rien de tout cela ne serait arrivé si j'avais été sincère avec elle dès le début en lui avouant franchement que j'étais marié. Soit elle aurait mis fin à notre relation avant même que cette dernière n'ait commencé, ou peut-être que de le savoir aurait changé la donne. Mais j'optais tout de même pour la première option. Alors, égoïstement, même si notre rupture avait été un réel coup dur pour moi, et j'encaissais encore le coup aujourd'hui, je ne regrettais pas vraiment de lui avoir menti et d'avoir pu vivre cette relation avec elle, la plus belle relation que j'ai pu avoir et je n'avais aucun doute sur le fait qu'elle serait à jamais la plus belle de toute ma vie. « Salut. » m'avait-elle dit d'une façon ni bonne ni mauvaise, mais de sa part je trouvais tout de même cela assez froid. En même temps  je ne pouvais pas m'attendre à ce qu'elle me saute dans les bras et qu'elle soit toute heureuse de me voir, c'était évident. « Salut Charlène... » parvins-je à dire d'une voix à peine audible. Mais entendre le son de sa voix eu un effet sur moi auquel je ne songeais même pas. Un frisson me parcouru le corps et aussi surprenant cela soit-il, ce fut aussi agréable qu'inattendu. J'avais clairement envie de la prendre dans mes bras, de l'embrasser, mais j'avais aussi pleinement conscience que ce n'était pas une bonne idée. Alors, je mettrais mon envie de côté et j'écouterais ma raison en laissant mon cœur de côté afin de ne pas faire de bêtise. Loin de moi l'idée de la brusquer et de la perdre encore une fois. Si elle était venue à moi pour me parler aujourd'hui, si je commettais la moindre erreur, ce serait certainement fatal. « Je ne sais pas ce que tu attends après toutes ces années, mais saches que je me suis débrouillée à merveille. On s'en sort plus que bien, elle et moi. » J'eu forcément un pincement au cœur aux propos qu'elle tint ensuite. Elle s'était débrouillée seule, et à merveille en plus, pour ça je n'en doutais pas une seconde, mais simplement je comprenais encore un peu plus que je n'avais pas été là et je sentais ses mots comme un reproche, tout à fait justifié. J'étais quelque peu partagé, dans un sens heureux de savoir que tout allait bien pour elles, mais d'un autre forcément j'étais triste de ne pas avoir assisté à tout ce qu'elles avaient vécu, ni d'avoir vu ma fille grandir. Mais ce que Charlène ne savait pas c'est que sa lettre n'était pas arrivée jusqu'à moi, du moins pas quand elle l'avait envoyé. Je soupirais doucement avant de prendre une inspiration. « Je suis heureux pour vous. » répondis-je d'un air bien plus triste que je ne l'aurais voulu, car je ne voulais pas montrer mes émotions, ce n'était pas quelque chose dont j'avais l'habitude de me mettre à découvert de la sorte et je n'aimais pas ça. Cependant, c'était plus fort que moi, je ne contrôlais pas. « Tu sais, ce n'est pas ce que tu crois. Je voudrais tout t'expliquer Charlène... » finis-je par lui dire en me disant qu'elle allait sûrement me dire que c'était totalement ce qu'elle croyait, que je n'étais qu'un lâche de n'avoir jamais répondu à sa lettre et surtout d'avoir pris la fuite après lui avoir menti. Peut-être que je me trompais, seul l'avenir me le dirait.
 

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D'avoir dû renoncer à Charlène, ça avait été la pire des choses pour moi. Quand elle avait appris que j'étais marié, elle avait mis un terme à notre histoire, et aussi difficile que ça avait pu être pour moi, je ne pouvais pas lui en vouloir. Forcément je m'en voulais terriblement de lui avoir menti, j'avais conscience que j'aurais dû lui dire la vérité. Pour elle, j'aurais très certainement quitté ma femme, et ce peu importe ce que ma famille aurait pu dire ou penser. J'aimais Charlène depuis le premier jour, et mon amour pour ne s'était pas estompé avec les années, bien au contraire. Et avec ce que je venais d'apprends, je devais bien croire que je l'aimais encore plus. Elle avait eu un enfant, notre enfant, et ça mon ex-femme me l'avait caché en interceptant la lettre de Charlène et en nous faisant quitter la ville. J'avais perdu Charlène, mon ex-femme avait découvert mon infidélité, alors je ne voyais plus nécessairement de raison de rester à Brisbane. Pourtant, j'avais tout quitté en partant et j'avais perdu tout mes repères. J'avais laissé mon ami d'enfance, à qui je disais tout et ne plus le voir aussi souvent qu'avant n'avait pas été facile pour moi, mais j'avais dû faire avec. Durant toutes ces années, il ne s'était pas passé un jour sans que je ne pense à Charlène. Cette femme, elle hantait mes pensées jour et nuit, je n'avais rêvé que d'une chose, c'était d'être avec elle. En quittant la ville, en partant loin d'elle, je m'étais dis que peut-être je parviendrais à l'oublier, peut-être que je saurais trouver quelque chose de bien dans mon mariage, que je serais capable de développer des sentiments pour cette femme que j'avais épousé de force, mais rien de tout cela n'était arrivé. Bien au contraire, c'était plutôt tout l'inverse qui s'était passé. Charlène, j'y pensais tous les jours, mon ex-femme, je n'avais eu que de l'affection pour elle, jusqu'à avoir du dégout et de la haine pour m'avoir caché cette lettre dans laquelle Charlène, à mes yeux la femme de ma vie, me disait qu'elle attendait notre enfant.



Revenir à Brisbane n'était pas simple pour moi, car j'avais la sensation d'avoir perdu huit années de ma vie en quittant cette ville. Malheureusement ce qui était fait ne pourrait pas être changé, alors j'allais devoir composer avec. Je savais que Charlène était toujours en ville, parce que j'avais regardé, à de trop nombreuses reprises, son compte Instagram sur lequel je pouvais voir des photos d'elle, et de notre fille, chose que j'ignorais il y avait encore de ça quelques semaines. Je ne pensais pas que je la croiserais en ville aussi rapidement, et pourtant à cet instant précis, je me trouvais désormais face à elle. Je ne me sentais pas du tout à l'aise, car forcément elle devait m'en vouloir. Déjà pour lui avoir menti sur le fait que j'étais marié, mais aussi pour n'avoir jamais daigné répondre à sa lettre. Je l'aurais fais, volontiers, si j'avais reçu cette lettre, sauf que ça elle ne le savait pas que la lettre ne m'était jamais parvenue. Il allait falloir que je lui explique, mais je n'avais aucune idée de si elle allait me croire ou non. J'espérais que oui, tout de même, car outre le fait de lui avoir menti sur ma situation matrimoniale, j'avais toujours été entièrement sincère avec elle, et mes sentiments pour elle étaient réels, je ne lui avais pas menti à ce sujet c'était une certitude. Forcément, elle voulait des explications, mais était-elle prête à entendre ce que j'avais à lui dire ? Je n'en savais rien, mais j'allais très vite le savoir. « J'ai énormément du mal à te croire. Ce genre de phrase n'annonce généralement rien de bon. » Elle n'avait pas tort. En général, quand on disait cela, l'explication finissait toujours par être ce que la personne croyait à la base, même si on avait voulu prétendre le contraire. Mais pour le coup, ce n'était vraiment pas ce qu'elle croyait. A ses yeux, j'avais juste été un lâche qui n'avait jamais répondu. La réalité était toute autre. « Je sais ce que tu penses Charlène... » répondis-je simplement, parce que je ne pouvais qu'imaginer ce qu'elle pensait, mais j'espérais que je pourrais lui faire changer d'avis sur moi. Je n'étais pas ce lâche qu'elle pensait que j'étais, jamais  je n'aurais pu lui faire une chose pareille. « Mais si ce n'est pas ce que je crois, tu as intérêt à avoir une très bonne excuse. En béton armé même. » Je hochais doucement la tête, restant pour le moment silencieux, la laissant terminer ce qu'elle avait à dire. « Et pas du genre "ce n'est pas ce que tu crois" quand j'ai appris que tu étais paris et que tu m'as menti. Je n'hésiterais pas à protéger ma fille et à m'en aller si je juge que c'est nécessaire. » Visiblement, elle avait terminé de me dire ce qu'elle avait à dire, pour le moment du moins. « Je comprends très bien, et c'est tout à ton honneur que de la protéger, et je crois que tu fais ça très bien. » commençais-je par dire, cherchant le courage de lui annoncer la suite. Je prenais une grande inspiration, en me disant qu'une fois que ce serait dit, je n'aurais plus qu'à attendre sa réaction. « Charlène, je suis terriblement désolé de n'avoir jamais répondu à ta lettre... Mais si je ne l'ai pas fais, ce n'est pas que je n'ai pas voulu le faire. Simplement, cette lettre ne m'est jamais parvenu. Mon ex-femme l'a intercepté avant que je puisse la voir, et je n'ai découvert son existence qu'il y a peu de temps... d'où mon retour à Brisbane. » avouais-je en toute sincérité avant de pousser un petit soupir de soulagement, je lui avais enfin dit. Maintenant, je voulais savoir si elle me croyait, et l'attente était insoutenable. Je l'aimais si fort, que j'espérais bien qu'elle me croirait et qu'elle ne s'imaginerait pas que j'ai pu lui faire ça, ne pas lui répondre, volontairement. Pourtant, c'était sans aucun doute ce qu'elle avait pensé de moi pendant toutes ces années, et pour ça, j'en voudrais toute ma vie à mon ex-femme, et surtout de m'avoir privé de mon enfant, alors que mon vœu le plus cher était de devenir papa.
 

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Si je n'avais pas trouvé cette lettre, que mon ex-femme m'avait caché, probablement que je ne serais jamais revenu m'installer à Brisbane. Simplement, parce que j'avais eu la sensation de quitter cette ville, où j'étais né, où j'avais grandit, de la pire des manières, en laissant derrière moi la véritable femme de ma vie, et pas celle que j'avais épousé et que j'avais suivi à sa demande. Forcément, ce départ serait un de mes plus grands regrets, car si j'étais resté, peut-être que j'aurais pu apprendre bien plus tôt la grossesse de Charlène, mais forcément en ne voyant jamais cette lettre et en quittant la ville, j'avais peu de chance de l'apprendre, si ce n'était même aucune... Évidemment, j'en voulais terriblement à mon ex-femme de ce secret, et jamais je ne pourrais lui pardonner un tel mensonge, ce n'était pas pour rien que j'avais demandé le divorce. Déjà, je n'avais jamais eu de sentiment pour elle, parce que c'était un mariage arrangé, mais j'avais tenté de faire des efforts, mais en sachant déjà qu'elle ne pouvait pas assouvir mon rêve de devenir père, malgré tous mes efforts, je n'avais pas su l'aimer, et encore moins en apprenant qu'elle m'avait caché la pire des choses pour moi. Il était évident que désormais, avec ce que je savais, je ne pouvais plus rester loin de la ville, c'était pourquoi j'étais revenu, simplement parce que, si je le pouvais, j'aimerais prendre la place que j'étais censé occuper auprès de Charlène, mais surtout auprès de sa fille, ma fille, notre fille... J'avais déjà perdu tellement de temps. J'avais peur que Charlène refuse mon retour, que la petite n'ait clairement pas besoin de moi, son simple géniteur finalement, puisqu'elle avait su faire sans père jusqu'à maintenant. J'étais effrayé, mais je n'avais pas l'intention de me défiler, j'allais devoir me confronter à mes peurs. Finalement, ce fut de manière quelque peu inattendu puisque nous étions tombé nez à nez dans cette pâtisserie. Après tout, je n'avais au moins pas le temps de réfléchir ou de pense, juste à vivre le moment présent et croiser les doigts pour qu'elle ne m'en mette pas une au milieu de tout ce monde et que l'on puisse se parler calmement. Je savais à quel point elle m'en voulait, je lui avais menti en ne lui disant pas que j'étais un homme marié, mais j'espérais vraiment que malgré tout ça, et les années qui étaient passées, je pourrais recoller les morceaux, j'en avais vraiment envie, je n'avais absolument aucun doute sur le fait que Charlène était la femme de ma vie. Toutefois, je n'avais aucune certitude sur le fait que ce sentiment que j'avais puisse être réciproque. En effet, après toute ces années, de l'eau avait coulé sous les ponts et sans doute était-elle passée à autre chose. Mais dans tous les cas, si elle me laissait l'approcher, cela ne changerait pas mon envie de me rapprocher de ma fille, je voulais la découvrir, apprendre à la connaître, la voir grandir, et être présent pour elle, comme doit l'être un père.


Charlène était très protectrice, je n'en avais jamais douté. « C'est mon rôle. Elle est ce que j'ai de plus cher et de plus précieux, je la protègerais corps et âme s'il le fallait, sans l'ombre d'une hésitation. » Et ce qu'elle venait de dire ne le confirma qu'un peu plus encore. D'ailleurs, sans que je ne puisse vraiment me l'expliquer, ce qu'elle venait de dire me fit sourire. Simplement parce qu'au fond de moi j'étais heureux de savoir que ma fille avait hérité de la meilleure mère qui puisse être pour elle. Douce, attentionnée, protectrice, et je n'en dirais pas plus car la liste serait bien trop longue. « Je n'en doute pas une seconde. » me contentais-je simplement de répondre pour ne pas la laisser sans réponse même si en réalité ce qu'elle venait de dire ne nécessitait pas forcément que je dise quoi que ce soit. Enfin, je finissais par lui dire la vérité, au sujet de cette lettre que je n'avais pas vu jusqu'à peu. Je me sentais tellement mal que je ne pouvais même pas décrire comment je me sentais. Je m'en voulais de ne pas avoir été là pour ma fille, même si je n'étais pas responsable de mon absence puisqu'on m'avait caché le seul élément qui m'aurait permis de savoir que j'allais devenir papa. Cependant, je m'en voulais quand même de tout ce temps perdu. « Elle sait tout alors... ? J'imagine qu'elle a dû la lire, si j'y avais posé toute ma haine et ma rancoeur je suppose qu'elle t'aurais laissé la lire. » La gorge serrée, je me contentais de hocher la tête en guise de réponse. On peut croire ou penser que les hommes ne pleurent jamais ou ne doivent pas pleurer, mais ça peut arriver, et ça arrive, et c'est totalement ok, il n'y aucun mal à ça. D'ailleurs, j'avais pleuré un long moment après la lecture de cette fameuse lettre, et y songer encore me fit monter les larmes aux yeux. J'inspirais un grand coup pour reprendre mes esprits et me contenir, ce n'était ni le lieu ni le moment de me mettre à pleurer, même si j'étais à la fois ému et triste de tout ce qu'il se passait, car si j'avais su avant, tout cela ne serait pas en train de se passer. « Si tu es revenu, c'est pour Emmy alors ? Ce n'est pas un hasard ? » Emmy, elle lui avait choisi un si joli prénom, j'étais déjà totalement amoureux de ma fille, même si je ne la connaissais pas et même si je ne savais pas si Charlène me laisserait l'approcher. « Emmy, tu lui as donné un prénom si merveilleux... Oui, je suis revenu pour elle, et pour toi... Clairement sans cette lettre je ne serais probablement jamais revenu m'installer ici, c'était trop douloureux pour moi. » répondis-je sincèrement. Je préférais être franc et ne pas chercher à inventer je ne savais trop quoi. De toute façon, c'était fait et je ne pourrais rien changer, alors je n'avais aucune raison de mentir, et je ne voulais plus lui mentir, ça m'avait tellement coûté, je l'avais perdu, elle, Charlène, la femme de ma vie, et par la même occasion j'avais en quelque sorte perdu ma fille, mais je comptais bien me rattraper désormais. « Tu as appris l'existence de la lettre il y a combien de temps ? » Je n'avais pas à réfléchir longtemps pour lui répondre. « Quinze jours tout au plus, le temps de m'organiser pour revenir à Brisbane, trouver un logement en catastrophe. Je ne pouvais pas attendre des mois pour débarquer, j'ai déjà perdu trop de temps...» Clairement, je n'avais pas attendu, et avec ce mensonge de mon ex-femme que j'avais pris comme une trahison, je ne voulais pas rester une minute de plus auprès d'elle alors ça m'arrangeait très bien de devoir partir rapidement. Je voyais bien Charlène jeter des regards à Emmy, et je trouvais cela absolument adorable. Il y avait vraiment quelque chose de fort entre ces deux-là. « Emmy a des devoirs à faire... Tu veux m'accompagner jusqu'à mon appartement ? On pourra continuer d'en discuter là bas si tu le souhaites. » J'étais totalement surpris par la proposition de Charlène, parce que je ne m'y attendais absolument pas. Forcément, j'espérais qu'elle me permettrait de passer du temps avec Emmy, mais je n'aurais pas cru qu'elle me proposerait là tout de suite de venir jusqu'à chez elle pour que l'on puisse discuter plus au calme et pendant ce temps-là, la petite fille pourra faire ses devoirs. Il me fallut un petit moment pour me ressaisir et me décider à lui répondre plutôt que de rester planter là comme un piquet à ne rien dire. « Je... » ne savais pas quoi dire... « Avec plaisir... » me contentais-je de dire, parce que c'était ce que je ressentais et que je ne voyais rien à dire de plus.  
 

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Jusqu'à aujourd'hui, j'avais eu tendance à me voiler un peu la face, mais concrètement, ces dernières années loin de Brisbane, de Charlène, et de ma fille, avaient été un véritable gâchis. J'avais simplement perdu mon temps à croire que je pouvais rester dans cette relation toxique qu'était mon mariage. En réalité, je n'arrivais pas à m'expliquer pourquoi j'étais resté aussi longtemps avec cette femme pour laquelle je n'avais jamais rien eu de plus que de l'affection, du moins jusqu'à découvrir son mensonge, car aujourd'hui je ne ressentais que de la haine et de la colère envers elle. Comment avait-elle pu me priver de mon rêve d'être père, qu'elle n'était pas capable de réaliser, en ayant été au courant que j'allais le devenir par la fameuse lettre que Charlène m'avait écrite. J'avais fais une erreur en mentant à Charlène sur le fait que j'étais marié, mais ma plus grosse erreur avait été de quitter la ville, et de la quitter elle, alors que je l'aimais comme un fou, sur mes sentiments je n'avais jamais menti, et je l'aimais d'ailleurs toujours aujourd'hui, peut-être même encore plus que lorsque j'étais parti. Elle était la femme de ma vie, c'était elle et aucune autre, j'en étais absolument persuadé. Je savais que je ne pouvais pas revenir en arrière et changer les choses, j'avais perdu du temps, beaucoup trop de temps, mais j'avais un petit espoir de pouvoir tenter de rattraper le temps perdu, ou au moins ne plus en perdre. C'était ce que je voulais, ce que j'espérais, mais je n'avais aucune idée de ce qu'elle voulait elle. Forcément, je nourrissais l'espoir qu'elle désirait la même chose et que l'on pourrait reprendre notre histoire où on l'avait laissé, même si les choses étaient bien différentes aujourd'hui, mais pour le moment le plus important pour moi c'était de pouvoir être présent pour ma fille, en espérant qu'il ne serait pas trop tard et que j'avais pas été remplacé par un autre.


La raison première de mon retour à Brisbane, forcément c'était Emmy, ma fille, mais pas que. Cette petite fille, elle avait une mère, et cette femme je l'aimais profondément, passionnément, et ce depuis le jour où mon regard avait croisé le sien pour la première fois. Je ne savais pas expliquer comment cela était possible, mais c'était la vérité. Maintenant que la procédure de divorce était lancée, on pouvait dire que j'étais un coeur à prendre, mais en réalité mon coeur n'était pas libre, et j'avais bien conscience que je ne serais capable de ne le donner à aucune femme qu'à Charlène. Lors de mon arrivée  Brisbane, je m'étais fais la promesse que je préférais rester seul plutôt que d'être avec une autre qu'elle. Je ne voulais qu'elle, et aucune autre. Car malgré mon mensonge sur le fait que j'étais marié à l'époque, je savais qu'elle était mon âme soeur. Alors forcément, je lui avais dis que j'étais revenu pour notre fille, mais j'étais aussi revenue pour elle et visiblement elle semblait surprise de cette révélation. « Pour moi ? Comment ça ? » J'esquissais un petit sourire à sa question, quelque peu intimidé, car je ne savais pas si je devais lui dire cash ce que je ressentais toujours pour elle, ou si je devais y aller en douceur. Mais c'était finalement quelque chose de vraiment difficile que de garder ses sentiments pour soi, surtout quand ils sont aussi forts. J'inspirais finalement un grand coup avant de me lancer. « Ecoute Charlène, je suis toujours amoureux de toi...fou amoureux même, et je n'ai jamais cessé de t'aimer ni de penser à toi... » avouais-je finalement en détournant un peu le regard parce que j'avais peur de sa réaction, je redoutais de me prendre un rateau ici en plein milieu de cette pâtisserie. Mon regard se portait alors sur Emmy un peu plus loin, elle était si jolie, elle ressemblait tant à sa mère. Je ne la connaissais pas encore que je l'aimais déjà, bien que mon coeur avait commencé à battre pour cet enfant dès lors que j'avais appris que j'étais papa en découvrant la lettre de Charlène. « Ah oui, tu t'es vraiment précipité dès que tu as su... Tu n'as pas perdu de temps. » En effet, j'avais fait au plus vite pour débarquer à Brisbane. « C'est vrai oui, mais j'ai déjà perdu trop de temps, je ne voulais pas en perdre plus... » répondis-je le coeur lourd. Je ne voyais pas quoi dire de plus, j'étais simplement sincère et honnête, ce que j'aurais du être en lui avouant directement à l'époque que j'étais marié pour qu'elle ne finisse pas par le découvrir. Mais égoïstement, je ne regrettais pas dans le sens ou peut-être qu'elle aurait refuser cette relation avec moi si elle avait su, mais d'un autre côté, j'aurais potentiellement eu le courage de divorcer pour donner une chance à mon histoire avec Charlène. Je n'aurais jamais de réponse à cette question car je ne pouvais pas revenir en arrière pour changer les choses. Je devais composer avec ce qui était arrivé et faire au mieux désormais. « Il faudra que tu me laisses un peu le temps pour trouver la meilleure façon de lui annoncer la nouvelle. Elle demande après toi mais ne s'y attend pas pour autant... J'avais jamais imaginé ce scénario mais on lui dira dès qu'on aura trouver la façon de lui dire. Je ne t'empêcherais pas pour autant d'apprendre à la connaître. » A ses propos, je hochais simplement la tête en premier lieu afin d'assimiler ce qu'elle m'avait dit. Puis finalement, je comprenais totalement sa demande et j'étais prêt à attendre le temps qu'il faudrait pour qu'elle lui dise la vérité, car évidemment il n'était pas question de brusquer la petite fille. En attendant, il n'était pas exclu que je puisse apprendre à la connaître à la découvrir, alors c'était idéal pour moi, je ne pouvais pas rêver mieux. « Je te laisserais le temps qu'il faudra, tu la connais mieux que personne pour savoir ce qui est le mieux pour elle, je te fais entièrement confiance. Et je ne pouvais pas espérer une meilleure mère pour mon enfant... » finis-je par lui dire en attendant ensuite qu'elle aille chercher Emmy afin que l'on aille chez elles, puisque j'avais accepté volontiers l'invitation, forcément je ne pouvais pas refuser de passer un moment avec ma fille, et donc avec Charlène aussi.

J'avais patienté un instant avant qu'elles ne finissent par arriver vers moi. Et la petite fille vint alors se présenter. Je connaissais déjà son nom mais je me sentais étrangement ému que de l'apprendre de sa propre bouche. Etant donné ma taille par rapport à la petite fille, même si elle était tout de même grande, je m'accroupis à sa hauteur pour lui répondre. « Bonjour Emmy, c'est un très joli prénom que tu as là. Je suis enchanté de faire ta connaissance. Moi c'est Owen, mais j'imagine que ta maman te l'as déjà dit. » dis-je en esquissant un petit sourire. Puis rapidement je me relevais, parce que je sentais que je n'étais plus tellement en mesure de gérer mes émotions. Les larmes me montaient aux yeux et il ne fallait clairement pas que je me mette à pleurer devant Emmy, elle ne comprendrait pas et cela ferait désordre. Puis, Charlène risquait de m'en vouloir et je n'avais aucunement envie de cela. J'inspirais un grand coup pour reprendre mes esprits puis je tournais la tête vers Charlène. « Je vous suis... » annonçais-je alors que nous quittions les lieux, tous les trois, pour rejoindre leur domicile. C'était une sensation très étrange pour moi que de me retrouver là, en compagnie de Charlène et Emmy, comme une famille, et forcément j'avais espoir qu'un jour on puisse se présenter comme tel.
 

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@Charlène Nightingale & @Owen Beckinsale

En réalité, je ne savais pas comment j'avais trouvé le courage de lui dire que je l'aimais toujours, comme un fou, comme ça, de but en blanc. Mais c'était sorti et je ne pouvais plus revenir en arrière. Après tout, avais-je envie de revenir en arrière ? Oui, pour une seule chose, celle de ne jamais lui mentir et de pas passer ces dernières années sans elle, je voudrais revenir en arrière simplement pour ne jamais la perdre. « Je n'ai pas pu t'oublier non plus. Et c'est difficile de pas penser à toi quand je retrouves certaines mimiques que tu pouvais faire et qu'elle reproduit sans même le savoir. Ou encore les traits physiques qu'elle a hérité de toi... » Je ne pu m'empêcher d'avoir ce petit rictus qui se dessinait sur mes lèvres alors que j'écoutais ce qu'elle me disait. Forcément, cela me faisait terriblement plaisir de savoir qu'elle ne m'avait pas oublié, mais aussi que force était de constater que visiblement ma fille me ressemblait, et si je tentais de ne pas sauter de joie histoire de ne pas passer pour un fou, dans le fond j'étais absolument fou de joie. « Tu n'imagines pas à quel point ce que tu viens de dire me fait plaisir... » avouais-je timidement en sentant les larmes me monter aux yeux, alors j'inspirais un grand coup pour reprendre mes esprits.

Forcément, dès que j'avais su que j'étais père, j'avais fais au plus vite pour débarquer à Brisbane, parce que j'estimais que j'avais déjà perdu bien assez de temps. Et puis même si je n'étais pas responsable du fait que cette lettre n'était jamais arrivé jusqu'à moi quand elle l'aurait dû, je m'en voulais que Charlène ait traversé sa grossesse toute seule, et qu'elle ait certainement été obligée d'élever notre fille seule, alors que j'aurais dû être là pour elles. « Ce n'est pas de ta faute si tu as perdu du temps, sans cette lettre tu ne pouvais pas savoir. Surtout que mes SMS n'ont jamais obtenu de réponses. Peut-être as-tu changé de numéro, ou peut-être que ta femme... ton ex-femme l'a bloqué ? Je n'en sais rien. » Je fronçais les sourcils à sa remarque. Parce que je n'avais pas changé de numéro, mais je ne m'étais absolument jamais demandé pourquoi je n'avais pas de nouvelles de Charlène. Elle m'avait clairement jeté en apprenant que j'étais marié, et à raison, car je lui avais menti, donc forcément que je ne m'attendais pas à ce qu'elle me recontacte. De mon côté, par respect pour elle et pour la décision qu'elle avait prise de mettre fin à notre relation, je n'avais pas osé la contacter. Puis après tout ça, j'avais quitté la ville. Mais visiblement, en plus de la lettre, Charlène avait tenté de me joindre par message, et forcément je n'avais rien reçu, sans aucun doute parce que mon ex-femme avait bloqué le numéro. « Mais quelle garce... » sifflais-je en sentant la colère m'envahir. Mais je tentais de me reprendre, car malheureusement je ne pourrais pas changer les choses. Puis je prenais rapidement mon téléphone et je jetais un coup d'oeil dans les numéros bloqués et force était de constater que celui de Charlène en faisait partie, ce qui me fit soupirer. Directement je débloquais le numéro, car évidemment je n'étais pas à l'origine de cette manipulation. « Oui, elle avait bloqué ton numéro. Je suis sincèrement désolé Charlène. Si seulement je n'avais jamais épousé cette femme, sans doute que l'on serait toujours ensemble aujourd'hui, à vivre la plus belle histoire d'amour qui soit...» finis-je par dire en rangeant mon téléphone dans ma poche.

Même si j'étais revenu en vite au plus vite, j'avais conscience que je ne pouvais pas débarquer dans la vie d'une petite fille de manière brutale, et c'était tout naturellement que je comprenais la demande de Charlène de lui laisser du temps. Je me rendais parfaitement compte que cela risquait d'être un choc pour Emmy d'apprendre que j'étais son père. Et surtout, je n'avais aucune idée des raisons que j'allais lui donner pour expliquer mon absence toutes ces années, elle était bien trop jeune pour qu'on lui dise clairement que mon ex-femme était la reine des garces. Pour ces « petits » détails, je pourrais aisément en discuter avec Charlène à mon avis. « Ça me touche tu sais ? Je compte lui annoncer bientôt, je te rassure. Et je n'ai pas pour intention de t'empêcher de la voir, ni même de t'installer dans sa vie petit à petit. Je me dis qu'une fois qu'elle apprendra un peu à te connaître, ce sera sûrement plus facile pour elle de se faire à l'idée. » Instinctivement, et en espérant qu'elle n'allait pas me repousser, je posais ma main délicatement sur son épaule en lui souriant. « Aucune pression Charlène, on ira à ton rythme. Et sache que j'ai entièrement confiance en toi pour savoir ce qui est le mieux pour Emmy. » répondis-je d'un ton rassurant, parce que je ne voulais pas que mon retour la stresse elle ou même Emmy, tout ce que je voulais c'était pouvoir trouver ma place auprès d'Emmy et peut-être même retrouver celle auprès de Charlène. Il faudrait du temps, mais j'étais prêt à attendre autant que nécessaire.

J'étais heureux d'apprendre que mon prénom n'était pas inconnu à la petite fille. Je n'avais aucune idée de ce qu'elle savait à mon sujet, mais qu'elle connaisse déjà mon nom était pour moi énorme, alors je m'en contentais grandement. Alors que l'on s'apprêtait à quitter les lieux, Emmy pris la main de sa mère, ce qui était tout à fait normal, mais je fus parcouru d'un frisson alors que je sentais sa petite main chaude se glissant dans la mienne. C'était un contact auquel je ne m'attendais pas, et je me sentais le plus heureux. J'étais resté silencieux, me contentant de profiter de ce moment que je trouvais juste magique. « C'est pas forcément le grand luxe, je préfère te le dire mais on a aménagé l'intérieur pour s'y sentir comme chez nous. » m'avait-elle avoué alors que nous étions arrivés à destination. « Le principal c'est que vous soyez bien. J'espère que je pourrais vous aider à évoluer dans un environnement plus propice au développement d'Emmy. » répondis-je simplement en sous-entendant que forcément une maison avec jardin serait forcément mieux, et je ne doutais pas que c'était ce que Charlène aimerait offrir à notre fille, mais il était évident que mère célibataire ce n'était pas toujours simple. Mais désormais j'étais là, et il était hors de question que je ne les aide pas. Je laissais Charlène s'occuper de demander à Emmy de faire ses devoirs, et j'étais totalement surpris de voir que la petite fille ne bronchait pas et filait aussitôt à ses devoirs. « Emmy est une chouette petite fille. Charlène tu as fait un travail absolument fabuleux avec elle. Merci de t'être si bien occupée d'elle... » Et ce que je venais de lui dire, je le pensais sincèrement.
 

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