TW : deuil, violence, arme à feu
âge & naissance : 32 ans – née le 26 octobre 1991 à Seattle, USA. Un père absent, une mère qui a toujours fait ce qu’elle pouvait. Andrea ne peut en rien les blâmer, ils ont toujours agi dans son meilleur intérêt. Les détails de sa venue au monde sont, paraît-il, folkoriques. Elle n’a jamais cherché à savoir en quoi cela dit. origines & nationalité : [Mexique] La chance sourit aux audacieux. Fernando Ortega Perez a quitté son pays natal afin de provoquer ce que la vie refusait de lui offrir. Armé de son charisme et de sa verve, il a posé les pieds à Seattle avec l’intime conviction qu’il ne reviendrait plus parmi les siens. Et à juste titre. Après des années de galères en tout genre, il finit par rencontrer son futur associé et à construire une entreprise florissante dans l’import/export. C’est via cet associé et désormais meilleur ami qu’il rencontre Judy, sa future femme. [Australie] Mariage, bébé, maison – et pas forcément dans cet ordre. Enceinte après à peine quelques mois, Judy envisage de s’installer définitivement à Seattle lorsqu’elle y met Andrea au monde. Mais c’était sans compter l’intervention de sa cadette, Martha, qui accouche à peine quelques mois plus tard, elle aussi. La différence entre elles ? Sa sœur n’a que quinze ans, et pas franchement la maturité pour s’occuper d’un gosse. Judy connaît sa situation et la perspective de la laisser seule face à cette épreuve la pousse à demander à Fernando de faire ce qu’elle aurait été prête à faire pour lui : tout quitter. Il accepte et c’est ainsi que la famille débarque à Brisbane. [Origines européennes et irlandaises] A en croire ses parents, nombres d’origines sont inscrites dans son ADN et qui sait, peut-être un jour fera-t-elle ce fameux test pour en connaître tous les détails – personne n’y croit. finances et emploi : $$$$$, elle gagne suffisamment bien sa vie pour ne pas avoir à s’en plaindre. Andrea n’a pas le goût du luxe et tant qu’elle peut s’offrir une bière ou un restaurant de temps en temps, elle ne demande rien de plus. Elle n’a ni le temps – ni l’envie – d’avoir une vie sociale chronophage. Son travail est pour ainsi dire toute sa vie et ça lui convient très bien comme ça. Travailler dans les forces de l’ordre n’a jamais été un rêve et n’avait d’ailleurs jamais effleuré son esprit, jusqu’au drame. Une belle déception pour son père qui espérait la voir devenir médecin – ou tout autre profession pouvant lui accorder cet espèce de statut social qu’il a passé sa vie à tenter d’obtenir. statut civil : célibataire et peu désireuse de modifier cet aspect de sa vie. orientation sexuelle : hétérosexuelle, bien qu’ouverte à d’autres expériences.  situation familiale : enfant unique, même si elle considère la fratrie Myers comme des frères et sœurs.  signe astrologique : scorpion ascendant bélier. le pire tue-l'amour : s’il n’y en avait qu’un seul ; pour commencer, le manque de modestie. Rien de pire qu’un type qui étale sa science ou son curriculum vitae comme s’il s’agissait de l’argument ultime en matière de choix relationnel (spoiler alert : non.) – (second spoiler alert : ce sont souvent les pires au lit.). On ajoutera à la liste (non-exhaustive) ; le manque d’hygiène, les menteurs invétérés et ceux dont le second degré semble être en option.  un fantasme : elle espère secrètement retomber amoureuse un jour, avec autant d’intensité que la première – et dernière - fois que son palpitant s’est emballé pour quelqu’un. Mais c’est un fantasme ancré dans les méandres du déni dans lequel elle évolue depuis des années, parce que c’est plus facile ainsi. à Brisbane depuis : La jeune femme est arrivée à Brisbane alors qu’elle n’avait que quelques mois. Elle est née à Seattle mais à ses yeux, elle est une australienne pure souche. traits de caractère : Hyperactive et dynamique - elle ne tient pas en place et ne supporte pas n’avoir rien à faire. C’est d’ailleurs un aspect parfois épuisant de sa personnalité. Charismatique, elle impose facilement sa volonté sans pour autant réaliser que sa force de persuasion provient parfois plus de son magnétisme que de son discours si bien argumenté. Obstinée, elle ne lâchera jamais l’affaire si elle pense avoir raison (ce qui arrive assez souvent, d’autant plus qu’elle éprouve beaucoup de difficulté à admettre ses torts.) Extrêmement sensible, elle cache cet aspect de sa personnalité depuis toujours, persuadée qu’il s’agit d’une tare plus que d’une force. Élevée par un père incapable de valider le moindre sentiment, elle a passé sa vie à taire ce qu’elle ressentait jusqu’à devenir cet être incapable de contrôler ses émotions ou même de parvenir à les comprendre. Comme système de défense, Andréa a tendance à avoir des réactions disproportionnées ou à se voiler dans une indifférence visible face aux autres. Avec son entourage, elle se montre généreuse, mais s'attend à recevoir de la même façon car l’équité a toute son importance dans ses relations, quelles qu’elles soient. Entière, emportée, impatiente, la brune ne fait jamais rien dans la demi-mesure et a toujours tendance à foncer tête baissée. Spontanée, elle sait aller vers les autres avec une certaine aisance, armée de son éternel sens de l’humour – parfois (souvent) empreint d’ironie. Addict à l’adrénaline, elle travaille le plus souvent dans l’urgence et n’a pas peur des situations complexes ou lourdes. Sur le terrain, elle sera toujours la première à courir en direction du danger. Indépendante, franche et directe, ses relations peuvent vite devenir tendues – surtout dans le milieu professionnel. Difficile pour elle d’accepter la critique, surtout lorsqu’elle a l’impression d’avoir donné tout ce qu’elle avait. Susceptible, elle prendra toujours la moindre remarque à titre personnel, incapable de faire la part des choses. Andrea demeure une jeune femme très naturelle et sans prise de tête; sans artifices, elle se fiche de ce qu'on peut penser d'elle. Garçon manqué depuis toujours, elle s'est toujours sentie beaucoup plus proches des hommes que des femmes, ce qui se ressent d'ailleurs dans la plupart de ses amitiés. Elle exècre l'hypocrisie et le mensonge et est même incapable d'y prétendre puisque la moindre émotion se lit sur son visage. D’un point de vue relationnel, son parcours affectif est un assemblage de relations complexes empreintes de conflits, de tensions, de jalousie mais aussi de réconciliations et de séparations. En un mot : la passion. C’est à travers elle que la jeune femme se sent en vie et elle ne pourra jamais considérer une relation de couple avec quelqu’un sans cet ingrédient clé – bien que ça ne fasse guère partie de ses priorités. avatar : Lindsey Morgan (origines mexicaines, françaises et irlandaises).

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romantisme (30%)	level de drague (22%)
engagement (15%)	passion (95%)
performance au lit (92%)	fidélité (68%)
nombre de cœurs brisés (93%)	recherche de l'amour (8%)

♡ qu'est-ce que le grand amour, selon ton personnage ? est-il à sa recherche actuellement ?
L’ancienne Andrea aurait décrit le grand amour comme tel : un frisson inexpliqué à chaque effleurement, une alchimie entre deux êtres qui mettrait presque mal à l’aise n’importe qui à proximité, une compréhension de l’autre au-delà des mots, une confiance absolue et réciproque. Elle le sait, parce qu’elle l’a connu cet amour, ce sentiment inébranlable qui remet en perspective tout ce qu’on aurait pu éprouver jusque-là. Mais elle a également connu le triste revers de la médaille, ce vide abyssal qui prend place dans votre poitrine, ce trou béant, à la hauteur de l’amour qu’on ressentait pour l’autre. Ce n’est pas une rupture qui a provoqué la fin de cette histoire, non. Elle se souvient des cris, de la lutte et du coup de feu qui a anéanti le futur qu’elle voyait déjà comme une réalité. Elle se souvient des regards empreints de pitié, des mots qui manquent. Elle se souvient de la douleur en affrontant chaque nouvelle journée sans lui, consciente qu’il ne reviendrait pas. Elle se souvient du procès, du vice de procédure et de la libération de son meurtrier. Elle se souvient de la lueur amusée qui dansait dans ses yeux à sa libération, exempt de la moindre once de culpabilité. Elle se souvient également de cette promesse qu’elle s’est faite, celle de tout faire pour éviter à qui que ce soit de ressentir ce qu’elle a ressenti ce jour-là, et tous ceux qui ont suivi. Alors non, elle ne le poursuit plus ce grand amour auquel chaque être humain prétend. Elle l’a connu, dans toute sa beauté et à présent, elle sait que ce n’est plus pour elle. Car personne n’arrivera jamais à sa cheville. Elle se contente des plaisirs charnels qui sont plus que satisfaisants à ses yeux.

♡ quelle a été la plus grosse déception amoureuse de ton personnage ?
On ne peut pas vraiment parler de déception lorsque l’histoire a pris fin sans préavis, pas vrai ? On ne parle pas d’une rupture douloureuse, de trahison ou même d’histoire toxique. Andrea ne s’est jamais remise de la mort d’Aaron, mais elle a appris à vivre avec – à sa manière. A-t-elle côtoyé d’autres hommes après ça ? Bien entendu. A entendre son entourage, cela faisait partie du processus de guérison. La brune ne compte plus le nombre de fois où on lui a promis que ça irait, qu’elle retrouverait quelqu’un, que le temps effacerait sa peine. Elle a écouté, sans jamais y croire. Et une dizaine d’années plus tard, nous y voilà : son travail est devenu sa raison d’être, comme si arrêter tous ces criminels parviendrait un jour à apaiser le sentiment de culpabilité qui la ronge encore à l’heure actuelle. Comme si ça pourrait changer quelque chose à la fatalité. Comme si. Une infime partie d’elle se sent bien seule parfois et probablement que, même si elle ne l’avouera jamais, elle espère un jour ressentir à nouveau ce qu’elle a un jour éprouvé pour lui. Cet adolescent qu’elle a connu au lycée, qu’elle a vu grandir et évoluer pour devenir l’homme qu’elle aimait. Cet homme qui l’avait demandée en mariage le soir même de sa disparition. Cette fameuse nuit où un avenir radieux avait été tracé pour ensuite s’obscurcir à tout jamais.  

 Septembre 2013: 21h17-  The years spent runnin' parallel to everything that might of been

“Aaron.” Ma voix tremble à peu près autant que la main que je lui tends, incapable d’en croire mes yeux. J’imagine déjà la voix de nos parents s’élever, arguant que nous sommes trop jeunes, que nous avons encore tellement de choses à vivre. Ce qu’ils ne comprennent pas, c’est qu’on sait. Et cette évidence se matérialise à présent avec cette bague qui brille à mon index, aussi humble que nos moyens à l’heure actuelle, mais est-ce que j’en ai quelque chose à faire ? Il aurait aussi bien pu y enrouler un bout de ficelle que ça aurait été tout aussi représentatif à mes yeux. « Je t’aime. » Il souffle, avant de passer une main devant ses yeux légèrement rougis par l’émotion – par les allergies, se serait-il empressé de rectifier si j’avais eu le malheur de le lui faire remarquer avec mon éternel sourire en coin. A cet instant, je pense que je n’ai jamais connu un tel bonheur, une telle confiance en l’avenir. Ses doigts se resserrent contre les miens tandis que ses lèvres s’emparent des miennes, sous les applaudissements des quelques clients ayant assisté à la scène. Je jette un dernier regard à ma main alors que nous quittons le restaurant, celui de notre premier rendez-vous et de tous ces moments qui ont marqué notre histoire depuis lors ; les réussites, les annonces, les disputes et les réconciliations. Un lieu déjà marqué par tant de souvenirs, le seul que nous pouvions nous offrir à l’époque de notre rencontre et où nous continuons de nous rendre par attachement à une tradition qui s’est inscrite d’elle-même.

Septembre 2013: 23h43-  I know that you're gonna fly somewhere brighter on the other side

Je ne saurais dire ce que j’ai senti en premier ; la violence du coup ou la sensation du canon froid entre le creux de mes omoplates. Je l’ignore, car tout ce que je parviens à faire, c’est poser mes yeux sur Aaron dont le regard se rempli de terreur. « Je t’ai dit de me donner ton sac. » Une voix inconnue me hurle dessus, mais tout s’embrouille dans mon esprit. Que se passe-t-il au juste ? Je me mords la lèvre en réalisant doucement ; le raccourci habituel qu’on emprunte pour rentrer chez nous à pied, juste pour profiter un peu plus d’une promenade à deux. La ruelle sombre que j’ai déjà qualifiée à plusieurs reprises de « digne d’un film d’horreur » à chaque fois qu’on y passait, une crainte toujours balayée par le rire rassurant de l’homme qui partage ma vie. La silhouette difficilement identifiable qui me menace d’une arme, qui en veut au peu de choses de valeurs qu’on trimballe avec nous. Deux jeunes amoureux entrant à peine dans la vingtaine, des rêves plein la tête et bien peu de moyens pour les réaliser. « Andrea. »  La voix d’Aaron me sort de ma torpeur alors qu’un nouveau grondement menaçant sort de la bouche de notre assaillant, toujours dans l’attente que je m’exécute. « Ton sac, donne-lui. »  Sa voix est calme, maîtrisée, comme s’il essayait de pallier ma propre panique. Ses mains sont en l’air, mais je remarque qu’il s’est déjà avancé vers nous. Non, ne fais rien. A cet instant, j’aimerais maîtriser ses pensées, ses gestes, l’empêcher de faire ce qu’il prévoit – parce que je le connais par cœur. Je réfrène mon envie de hurler, craignant d’empirer la situation. Alors je m’exécute lentement, bien trop consciente de cette arme bien trop proche pointée sur moi, sur nous. « Et cette bague aussi, tu vas me la donner. » Lance-t-il en apercevant le bijou à mon doigt alors qu’il m’arrache le sac des mains. « Je… Non, pas ça, pitié. » Le reste se passe vite, bien trop vite. L’agresseur qui se jette sur moi pour me la prendre de force, Aaron qui s’interpose, ma tête qui heurte le sol alors que je tombe par terre, un rapport de force que j’ai du mal à percevoir et finalement, la déflagration. Le visage d’Aaron qui fracasse le sol à son tour, un filet de sang coulant le long de ses lèvres. Tout l’amour que je peux lire dans son regard avant que ce dernier ne s’éteigne à jamais.  

Décembre 2014: 10h42-  Injustice I'll repay, leave them out for dead.

Libéré. Vice de procédure. Rien à faire. Désolés. » Les mots se répètent dans mon esprit, se mélangent entre eux pour mieux revenir, sous une autre forme, avec d’autres voix. Mais je refuse de l’entendre, de croire qu’une chose pareille puisse arriver ; qu’un meurtrier se retrouve à marcher libre dans la rue comme s’il ne s’était jamais rien passé. Je fais tourner mon alliance autour de mon doigt, le regard vide, insensible à la présence de mes proches qui essaient de me réconforter. Je quitte le tribunal sans prononcer la moindre parole, sans observer qui que ce soit. De nouveaux sentiments s’emparent de moi, embrasant la coquille vide qui se traîne depuis plus d’un an, davantage par instinct de survie que par réelle envie. Celui de la colère, de la haine et de l’injustice. Plus jamais.

Aujourd’hui. - Nothing compares to the emptiness we both share.

« Bien joué, Perez. » J’accorde un clin d’œil à mes collègues tandis que je termine de menotter l’enfoiré qu’on a enfin fini par choper après des mois de recherches. Un de plus. J’aimerais dire qu’à chaque nouvelle arrestation, mon cœur s’apaise mais c’est tout l’inverse. Je regrette encore de ne pas avoir été plus forte cette nuit-là, de ne pas avoir obtempéré en donnant cette foutue bague qui n’était, finalement, qu’un symbole de ce qu’on n’aurait jamais pu nous enlever. Ou du moins jusqu’à ce que la mort nous sépare. Je réfrène ces pensées et m’éloigne doucement de la scène pour me rapprocher d’un autre collègue, m’apprêtant à faire ce que je fais de mieux pour oublier, l’espace d’un instant. « Je passe chez toi ce soir. » Je ne lui pose pas la question et je pars déjà sans attendre la réponse, parce que je la connais déjà – c’est toujours la même.    

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