TW : abandon, fausse couche
   âge & naissance : le quart de siècle est atteint. l'année supplémentaire se profile à l'horizon. et avec, cette sensation qu'elle ne parviendra jamais vraiment à sortir la tête de l'eau. accablée par le poids de l'âge. des années qui défilent. et par ce passé bien trop pesant. le regard brûlant s'est animé pour la première fois un doux jour de printemps, les beaux jours d'été approchant. une naissance le 18 juin 1997. ses premiers cris ont fait retentir l'hôpital de budapest, en hongrie. origines & nationalité : elle ne sait pas grand chose sur ses géniteurs. elle ne sait pas vraiment qui ils sont. n'a pas vraiment d'informations sur qui ils sont. d'où ils viennent. d'eux, penny ne sait rien. elle sait juste qu'elle est née sur le sol hongrois alors elle en est très vite venue à la conclusion qu'elle devait avoir des origines hongroises. elle n'a jamais cherché à savoir. elle aurait sans doute pu faire un de ces tests salivaires. de ceux qui viennent vous rappeler, des semaines après, que hé vous êtes 5% allemandes. 18% espagnole. et qu'un de vos cousins a aussi fait le test. c'est le genre de chose qui n'a jamais vraiment attiré penny. pour bien des raisons. l'une d'elles étant qu'elle ne voulait pas blesser ses parents adoptifs. la principale étant surtout qu'elle ne voulait avoir aucune information concernant ses parents biologiques. gamine ayant grandi avec une plaie béante qu'elle n'a jamais vraiment su résorbé. se contentant de foutre un ridicule pansement sur une blessure bien trop profonde. alors une fois que l'adoption a été officialisée, pennylane a fièrement arboré son passeport canadien et cette nationalité nouvellement acquise. depuis, elle dégaine fièrement son passeport à la sécurité aéroportuaire. les origines sont reniées. le passé, en apparence, dissipé. se sentant canadienne avant tout. finances et emploi : $$$$$, penny a tout connu. ne rien avoir. tout posséder. après son adoption, elle a connu l'aisance familière. un bon dîner sur la table le soir. une école privée la semaine. des vêtements dont le prix dépassait les trois chiffres. des voyages à droite à gauche. le luxe. avant que tout ne s'effondre. un jour, la carte de crédit ne passe pas. ne passe plus. la même chose le lendemain. et les jours qui suivent. la carte est déclinée. et la banque finit tout simplement par la couper sous ses yeux quand elle vient se plaindre de la situation. ce sont aussi les huissiers qui débarquent. et viennent les déposséder. c'est cette impression de ne plus rien avoir. d'avoir tout perdu. penny se retrouve là. perdue. à la case départ. la famille se casse la gueule. chacun s'éloigne. et penny tente de tenir sa famille à bout de bras. elle enchaîne les petits boulots au canada. tente le tout pour le tout. vendeuse dans un 7-eleven. employée polyvalente au domac du coin. préparatrice de commandes pour starbucks. femme de ménage dans une école. vendeuse chez un dépanneur. elle enchaîne les petits jobs. les heures. s'éreinte à la tâche pour remplir les assiettes pendant que sa famille vole en éclats. et y'a quelques mois. elle fait ses valises. prend la direction de brisbane. avec l'espoir de s'en sortir et de pouvoir suffisamment aider sa famille. sur place, elle commence à travailler comme femme de chambre dans un des hôtels les plus luxueux de la ville, détenu par les pravesh. et les petits vols commencent. les larcins. des effets personnels qui disparaissent et se retrouvent mystérieusement dans le chariot puis dans les poches de penny. et s'en échappent presqu'aussitôt pour quelques billets. et elle intègre le coyote ugly, comme barmaid et serveuse. elle passe derrière le comptoir. bat des cils. bouge ses lèvres. fait l'intéressée. en échange d'un plus gros pourboire. il n'a pas fallu longtemps à penny pour comprendre les ficelles du métier. statut civil : vie sentimentale compliquée. agitée. à ce jeu, penny a encore une fois joué avec le diable. frôlant des doigts sa noirceur et sa malice. l'imitant. elle est en couple depuis quelques mois. avec un mec bien. gentil. le genre de gars qu'on présente à sa famille. gendre idéal. mec parfait. concerné par le taff qu'elle exerce. conscient des risques qu'elle prend. et pourtant depuis quelques semaines, il y a ce gars, croisé alors qu'elle quittait une chambre d'hôtel. il l'a prise pour une cliente fortunée de l'hôtel. engagé la conversation. chaos. et destruction. il est venu foutre un coup de pied dans sa vie. penny a commencé à avaler ses belles paroles. ses doux rêves. né dans une famille riche, il pourrait lui offrir monts et merveilles. et la possibilité d'aider sa famille. de retrouver son statut. mais les lippes de penny ne s'ouvrent que pour sortir des mensonges. nouvelle identité est créée. elle redevient la pennylane aidée du canada. celle qui a tout. elle lui ment sans arrêt. avec l'infime espoir que rien ne sera jamais découvert. secret bien gardé. orientation sexuelle : après des années à ne fréquenter que des hommes, penny a découvert qu'elle s'intéressait plus au caractère d'une personne. qu'à son apparence physique. penny est pansexuelle. plus intéressée par l'âme d'une personne que par son image. situation familiale : gamine qu'en a vu défilé des parents potentiels. toujours en quête de l'enfant parfait. d'une bambine intimidée aux grands yeux, elle est devenue une enfant pleine d'espoir. l'espoir qu'on finisse par la chérir, elle aussi, alors qu'elle voyait ses copains partir les uns après les autres dans de bonnes familles. foyer aimant qu'elle enviait. elle a fini par être adoptée. première enfant d'une famille canadienne ayant du mal à avoir des enfants mais avec un trop plein d'amour. penny a été la première. avant que deux autres ne suivent. une sœur. un frère. tous trois viennent de pays différents et ont dû se faire aux accents des uns des autres. et ils ont fini par développer leur propre méthode de communication. histoire de garder secret quelques mystères pour leurs parents. signe astrologique : drôle de coïncidence que d'être gémeaux quand elles étaient deux à la naissance. le pire tue-l'amour : leonardo di caprio. sans doute parce qu'elle vient d'avoir 25 ans et a dépassé l'âge nécessaire pour être une de ses conquêtes. rageuse. un fantasme : l'inattendu. la nouveauté. faire quelque chose qu'elle n'a jamais fait avant. là où elle ne l'a jamais fait avant. le sentiment d'adrénaline kicking in. rushin' in. le palpitant qui bat pour un peu d'excitation. et puis ça rallume la flamme quand elle est sur le point de s'éteindre. ça l'entretient. et captive penny. à Brisbane depuis : elle est descendue de l'avion il y a presqu'un an. avec son accent canadien. son français approximatif. et une simple valise. penny a atterri avec l'espoir que personne ne saurait rien d'elle et qu'elle pourrait être quelqu'un d'autre. bien loin de celle qu'elle avait été au canada. traits de caractère : un visage d'ange. pour une âme bien plus sombre. derrière ses traits angéliques, se cachent une jeune femme manipulatrice. une jeune femme si entachée par la vie qu'elle a appris à se protéger. s'emmurant dans une carapace. gamine fragile et docile, penny a grandi, changé. la vie faisant des ravages. grandissant dans la douleur. évoluant dans l'amour et la fortune. changeant sans le sou. aujourd'hui, penny fait ce qu'elle peut pour s'en sortir. se rabaisse aux pires bassesses. en vient à voler autrui. se faire passer pour une autre. parce qu'elle ne veut pas redevenir cette gamine sans espoir et sans avenir de l'orphelinat que l'on ne choisissait pas pour agrandir sa famille. les cils battants pour un billet de plus. elle cherche à se protéger avant tout. et à protéger sa famille. les portant à bout de bras même quand un océan les sépare. un brin lunatique. elle va leur dire un jour qu'ils sont tout pour elle. et les ghoster ensuite quand ça ne va pas. quand elle n'veut pas. battante de l'ombre. penny, c'est le démon au visage d'ange. symbole de destruction et de chaos. une peur presque phobique de l'engagement. d'un trop plein d'intérêt. son intérêt avant celui des autres. c'est cette lueur dans le regard qui vous fait vous interroger. et vous pousse à la fréquenter. c'est cet air de poupon, cette fragilité qui vous donne envie de la protéger. quand elle n'est là que pour foutre un coup de pied dans la fourmilière qu'est votre vie. penny, c'est l'espoir d'un lendemain meilleur. tout en étant problématique. gamine détruite et brisée. à l'action égoïste. au sourire malin. à l'esprit espiègle. vaste supercherie. le mensonge dans un écrin de velours. la démone au visage d'ange chaos. avatar : barbara palvin (hongroises).

   

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romantisme (80%)	level de drague (95%)
engagement (40%)	passion (50%)
performance au lit (90%)	fidélité (60%)
nombre de cœurs brisés (80%)	recherche de l'amour (15%)

   ♡ qu'est-ce que le grand amour, selon ton personnage ? est-il à sa recherche actuellement ?
   bien des fois brisée, bien des fois à terre, penny croit à l'amour. pas nécessairement avec un grand a mais celui qui remplit l'âme. le lit. le placard. et le frigo. celui qui vient réveiller quelque chose en vous. celui qui vous change. celui qui vient détruire tout ce en quoi vous pouviez croire. pas le genre de prince charmant sur son étalon blanc. mais du genre à embrasser votre chaos. pennylane a cru le connaître une fois. elle a cru vivre cette belle histoire qu'elle avait lu dans les contes de fées de son enfance. avant de se rendre compte que sa vie amoureuse ressemblait plus à une chanson de rupture de taylor swift et à une remise en question sur une chanson de selena gomez. elle ne s'en moque pas. ne le cherche pas avidement. et pourtant, depuis quelques semaines maintenant, elle croit l'avoir trouvé. dans les bras d'un autre que son copain actuel. gars fortuné. gars qui ne connaît rien de son chaos. ne connaît rien de son passé. que ce qu'elle lui a raconté au détour d'un verre. d'un dîner dans un grand restaurant. elle se fait déjà des films. se voit sortie de la misère. une histoire à la vivian dans pretty woman. les doigts croisés que le rêve ne soit pas brisé.

   ♡ quelle a été la plus grosse déception amoureuse de ton personnage ?
   " ce n'est pas toi. c'est moi. " la porte qui se referme sur de telles paroles. les espoirs qui s'envolent. les bras qui en tombent. et le coeur qu'elle a l'impression d'entendre se briser. ça arrive une fois. puis deux. et ainsi de suite. chaque fois, ça fait le même effet. le même poing qui vient cogner son visage. c'est pas qu'ils sont pas compatible, c'est que les standards ont été abaissés pour fréquenter penny. elle est toujours la première chose à laquelle la personne pense, mais c'est aussi le seul choix qu'il reste à la fin de la journée. c'est pourtant la première fois que cela a fait le plus de mal. quand il est parti. et a claqué la porte. parce que penny n'avait plus un sou. parce qu'elle était dépossédée de tous ses biens. à ce moment-là, pennylane a eu le plus mal en entendant cette phrase. en se rendant compte que seul le porte-monnaie comptait dans une relation. ou tout du moins, est-ce l'impression qui perdure depuis des années. depuis qu'il a claqué la porte. la laissant là. les jambes tremblantes. le coeur à l'arrêt. premier pas vers le chaos. destruction programmée.

   ( the loneliest ) les yeux s'ouvrent. aveuglée par une lumière bien trop forte dirigée dans la direction de ce petit être qui vient tout juste de rejoindre ce monde. les yeux ont du mal à rester ouverts. la lumière est trop dense. le bruit, bien trop présent. bambine inconsciente de ce qu'il est en train de se jouer autour d'elle. n'ayant aucun souvenir plus tard de sa venue au monde. aniko. prénom de naissance. couché sur un certificat sans nom de famille. née sous x. d'une mère qui n'a pas voulu d'elle. d'un père qui n'a pas assumé. aniko a grandi en ignorant tout. en se faisant des idées. pourquoi elle avait été laissée là, à l'hôpital. grandissant en couveuse, le temps qu'un orphelinat de la ville puisse la prendre en charge. grandissant dans le ressentiment. gamine pas vraiment gâtée par la vie. dès les premières minutes, elle avait déjà perdu. pas d'espoir. ignorant tout des secrets entourant sa naissance. de ses géniteurs, elle ne sait rien. connaît simplement le prénom qu'on a bien pu lui attribuer après ses premiers cris. mais elle ignore qui le lui à donner. une mère aimante en manque d'argent. une droguée qui ne pouvait assumer. un couple dépassé. ou bien une infirmière bien trop gentille pour laisser cette enfant démarrer dans la vie sans une identité propre. dès sa naissance, aniko était vouée à la destruction et à l'échec. à voir son monde un jour voler en éclat. ( i'll be good ) premières années de sa vie passées dans un orphelinat. les semaines défilent. et les biberons. les mois défilent. et les premiers pas. les années défilent. et les premiers mots. les premières chutes. sans qu'elle ait l'impression qu'un jour sera sa chance. son moment. elle en a vu des enfants défiler. des familles arriver. et repartir. bambins souvent choisis en premiers. tandis qu'elle restait là, avec ses grands yeux bleus. ses tresses d'enfant modèle. et ses tentatives désespérées d'être une bonne petite. tâche de chocolat sur sa jolie robe. cheveux en bataille. les années défilées. à jouer la gamine parfaite. la gamine qu'on aurait voulu voir rejoindre sa famille. lui faire une petite place. ou tout du moins, le croyait-elle. mais le temps a passé. huit années. huit longues années. à vieillir. à voir les autres partir. et s'effacer dans un coin. à voir les enfants autour d'elle, être adopté les uns après les autres. et elle, restait. devenir plus vieille. trop âgée pour des couples préférant des bébés. donner le biberon. voir grandir. sentir que l'on démarre du mauvais pied. se sentir déjà dépassée avant même d'avoir commencé. et finir par baisser les bras. se dire que demain sera sans doute un nouveau jour. ( girl in the mirror ) huit ans. toujours des tresses. toujours la même robe. elle entend son nom. voit un couple se tenir droit devant elle. elle les regarde de ses grands yeux bleus. son air de poupée. son air angélique. elle leur sourit. tente de baragouiner quelques mots, sans y arriver. ils ne se comprennent pas. elle parle un hongrois imparfait. ils parlent un anglais canadien impressionnant. un français sans défaut. elle les regarde. pendant que les adultes conversent. sa nounou la toise d'un regard protecteur. bien vite, les valises sont faites. et aniko n'a pas vraiment le temps de se retourner pour un dernier au revoir. elle voit l'orphelinat s'éloigner depuis la fenêtre du taxi. et serre entre ses mains sa peluche. un passeport à son nom dans la main de sa mère. celle qui vient de lui donner une chance. couple riche d'après ce qu'elle a compris. mais elle n'en a que faire de leurs moyens financiers. elle voulait simplement de l'amour. une famille. la sienne. à elle. son passeport. qui indique une nouvelle identité. un enfant venu combler un couple n'ayant pas pu avoir d'enfant mais avec un amour inconditionnel à donner. elle quitte le sol hongrois. le sol européen. pour le canada. pour des hivers rudes. et des étés en enfer. pennylane. tremblay. de nationalité canadienne. partant s'installer à montréal. l'espoir qui renaît. ( promise ) aniko. pennylane. première enfant adoptée par un couple qu'elle trouve merveilleux. les années passées à l'orphelinat semblent bien loin derrière. pourtant, quand deux autres enfants viennent compléter la jolie famille, ce sont les traumatismes qui se réouvrent. ce sont les plaies béantes qui s'agrandissent. avec cette peur qu'on l'oublie. qu'on la laisse derrière. plaie qu'on vient suturer ensuite quand penny rentre à la maison avec tout le monde. les parents tremblay ont toujours fait en sorte que chaque enfant soit impliqué dans le processus d'adoption de l'enfant suivant. que chacun accepte que la famille s'agrandisse. mais il est des traumatismes que l'on ne peut venir résoudre. simplement cachés sous un tapis mal placés. mais quand penny dirige ses grands yeux bleus vers son petit frère et sa petite soeur, elle ne voit qu'une famille. pas le même sang. mais sa définition d'une famille. des personnes qui vivent ensemble et s'aiment. rien ne pourrait venir gâcher ce bonheur. ( crashen ) penny s'épanouit au sein d'une famille avec les moyens. aisés. les voyages s'enchaînent. les écoles privées aussi. les meilleures du pays. elle commence son cursus dans une école internationale. où elle parle anglais et français. puis la famille déménagé à ottawa. et enfin à toronto. dans son malheur, la gamine a eu de la chance. n'a pas vraiment à se plaindre. d'une cuillère en plastique, elle passe à une cuillère en argent. des comptes remplis. ses parents. des nouveaux riches. fortune acquise à la suite de bons placements. d'investissements intéressants. ils détiennent une compagnie plutôt connue au canada. et l'ado grandit en obtenant ce qu'elle désire. d'une vie où tout lui manquait, elle se retrouve dans l'opulence. dans la démesure. les enfants du couple, tous issus de pays différents, grandissent en ne manquant de rien. jusqu'à ce que tout s'effondre. qu'il ne reste plus rien. la clé est laissée dans la serrure de la compagnie. les comptes en banque sont vidés.  l'appartement mis sous scellé.  quand on devient riche tout d'un coup, on a la folie des grandeurs. on voit grand. oubliant parfois d'où l'on vient. on veut flamber. on veut paraître grand. fort. puissant. jusqu'à ce que tout s'effondre. la chute a été brutale. le monde des tremblay s'est envolé en fumée. ne laissant que cendre et désarroi. d'une vie de luxure, il ne reste que des photos. des souvenirs. et la peur. la peur d'un avenir où chacun serait jugé. rabaissé. pour ne plus rien avoir. pour être dépossédé. alors la famille part, au beau milieu de la nuit. quittant toronto. ils partent s'installer dans un petit trois pièce à vancouver. et c'est la chute libre. ( not in love ) adolescente, penny découvre l'amour. pour la première fois. le tout premier. celui qui vous bouleverse et vous transperce. celui que l'on espère voir durer toujours. celui où l'on a pourtant bien conscience que cela va s'arrêter un jour. la douleur que l'on n'a pas envisagé. et encore moins cette sensation que d'avoir tout perdu. la relation aura duré trois ans. des 17 ans de la jeune femme à ses 20 ans. un amour auquel elle a cru. elle s'est imaginée avoir encore un peu de chance. un peu de poussière de fée sur des ailes brisées maintes et maintes fois. plusieurs fois, penny a fait le mur pour le retrouver. et se donner à lui. marionnette sous ses doigts. pantin sous ses lèvres. penny a aimé. intensément. passionnément. profondément. elle a vu en cette histoire une échappatoire. une reconstruction. elle a cru en ce gars et en ses belles paroles. avant que tout ne soit gâché. avant qu'elle ne perde tout. et qu'il ne lui reste plus rien. qu'elle ne soit plus intéressante. et qu'il la laisse. sur un quai de gare. cliché absolu. "ce n'est pas toi, c'est moi". elle a regardé le train partir. ses larmes se faisant complice avec la pluie. vieux cliché de rupture cinématographique. le cœur piétiné. ( glowing in the dark ) penny a eu le temps de commencer un cycle en médecine. le premier cycle. avant que la famille ne perde tout. elle a eu le temps d'étudier pendant deux ans. de montrer toute l'étendue de son intellect. et de sa soif de connaissances. de son goût pour l'apprentissage. avant qu'un tsunami ne s'abatte sur la famille tremblay. cette impression de ne plus rien avoir. d'avoir tout perdu. penny se retrouve là. perdue. à la case départ. pendant des années, penny tente de survivre à québec. enchaînant les petits boulots. essayant de protéger sa famille comme elle le peut. la soutenant à bout de bras dans un petit appartement miteux. de leur palace, de cette grande maison avec un nombre de pièces infinies, ils sont passés à tout l'opposé. sa mère a sombré dans l'alcool. son père essaye de jouer les maigres pièces qu'il parvient à récolter. vole en secret un peu d'argent que penny a gagné. pour tout perdre. pennylane enchaîne les boulots les plus ingrats les uns que les autres mais elle se retrousse les manches. parce qu'il faut bien quelqu'un pour faire le taff. elle se fait à la noirceur du monde dans lequel elle évolue désormais. laisse la pénombre l'envelopper de ses bras. ne fait qu'un avec elle. penny a bien grandi. sait tirer les ficelles quand il le faut. la nuit devient son alliée. le noir devient son essentiel. elle passe des nuits dehors. son nom de famille n'est plus qu'un lointain passé. sa famille a été détruite. brisée. mais elle veut protéger les plus jeunes. alors elle se donne. et passe des heures à travailler. en oublie parfois de dormir afin qu'ils aient quelque chose sur la table au petit-déjeuner. et puissent poursuivre leurs rêves quand elle  dû abandonner les siens. parce que dans cette histoire, tous les trois sont innocents. une innocence que pennylane a perdu en endossant le rôle de cheffe de famille. les ailes arrachées en plein vol. ( abcdefu ) les années passent. des années à endurer. penny semble revivre. elle vient de rencontrer quelqu'un. pas le gars parfait. mais il est gentil. et elle l'apprécie bien. a du mal à appeler ça de l'amour mais c'est un début de quelque chose. ils se retrouvent en cachette le soir dans son appartement à lui. il lui ouvre ses bras. ses draps aussi. elle passe ici un nombre incalculable de soirées. loin des siens. près d'un futur qu'elle entrevoit à peine. elle pourrait s'y faire. finir par l'aimer. l'aimer vraiment. ils n'en sont encore qu'aux prémisses de leur histoire quand elle se trimballe avec un bâtonnet et un signe "+" dessus. elle est euphorique. désespérée. extatique. brisée. incapable de survenir à ses propres besoins, comment pourrait-elle supporter une bouche de plus ? elle a à peine plus de 23 ans, en parle avec sa soeur. pense à le garder. mais accepte plus d'heures au taff. elle enchaîne les missions. et l'ambiance se dégrade à la maison. elle tient à bout de bras une mère intoxiquée à l'alcool et un père joueur. parieur. après trois mois, elle se réveille au milieu de draps humides. ensanglantés. et ça ne fait qu'un tour. mise à terre. K.O. après des années à endurer et supporter à bout de bras, penny vend ses affaires. les dernières qu'il lui restait. et s'envole pour l'australie. brisbane, où elle emménage il y a un an. son nom est connu au canada. mais en australie, cela semble bien plus calme. on ne l'interpelle pas à chaque fois qu'on l'entend. elle n'est qu'une ombre dans la rue. qu'une personne de plus dans la masse. mais cela n'aide pas non plus à trouver un emploi. ( let's fall in love for the night ) quelques mois. qu'elle est dans une relation. le type est bien. gentil. elle a même commencé à laisser quelques affaires chez lui. tout s'est fait très vite. une rencontre dans un bar. un premier date. et le premier coup de fil. le second date. et les choses se sont enchaînées. elle a cru pousser sa chance. a eu l'impression de sortir enfin la tête de l'eau. elle a commencé à passer ses soirées avec lui. et ses nuits. disparaissant au petit matin. avant qu'il ne lui demande de rester. pour un soir. pour le petit-déj. il l'a choyé. a fait les choses bien. il a pris soin d'elle. et lui a fait la remarque sur son taff. lui a conseillé d'arrêter. qu'il l'aiderait à trouver autre chose. qu'elle valait mieux que ça. le gendre idéal qu'elle aurait sans aucun doute présenter à ses parents dans d'autres conditions. parce qu'il est parfait. peut-être trop parfait pour une pennylane imparfaite. parce qu'il est trop bien pour une penny chaotique. l'ange et le fou. ( démons ) brisbane. fraîchement installée. penny y enchaîne les jobs. sans trouver. celui qui lui plaît. celui qui rapporte. parce que c'est avant tout ce qu'elle cherche. à sortir la fratrie de la misère. à sauver sa mère de l'alcool. à remettre son père sur pied. à ce qu'il arrête de jouer. un bon fond peut-être au final mais malgré tout, à la place des pupilles, l'impression d'avoir le symbole du dollar australien. le bruit du tchic tchic du casino en boucles. des pièces qui tombent. en rêver même la nuit. et y'a quelques mois, trouvé. un boulot de femme de chambre dans un hôtel de luxe. ce monde qui l'a adopté. qu'elle a adopté. elle n'est plus qu'une ombre contre les murs. qu'un fantôme. envoyant un peu d'argent à sa famille. volant certains clients. enfilant leurs bijoux alors qu'elle nettoie la chambre. se glissant dans leurs vêtements. dans leur peau. comme un serpent. changer. cohabiter. passant ses nuits au coyote ugly. à séduire. et arnaquer. à charmer. et envoûter. de ses beaux yeux bleus. de ses jolies courbes. de ses lippes. plaire. plaire pour quelques billets de plus. écouter. ou faire semblant. accepter un rencard qu'elle n'honorera jamais. et venir s'allonger auprès de son copain, après avoir passé la soirée à servir des gars qui n'avaient d'yeux que pour elle. pensées obscènes qui ont dû leur traverser l'esprit tout au long de la soirée. penny n'a plus rien. n'est plus rien. démon. ( him & i ) elle l'a rencontré alors qu'elle sortait de la chambre d'une cliente, dans une tenue bien loin de laisser entendre qu'elle venait de nettoyer la chambre. il lui a souri. et ses lippes se sont étirées pour lui répondre. une main s'est glissée dans ses cheveux. pour repousser une mèche. la tête s'est légèrement baissée alors qu'elle battait des cils. ils ont discuté. échangé. il l'a invité au bar de l'hôtel. au restaurant. puis à un autre. il a payé l'addition. à chaque fois. mais a aussi cru qu'elle avait les moyens quoiqu'il arrive. le gentleman ne se doutant pas une seconde du tsunami fonçant droit sur lui. plongé dans les yeux bleus d'une poupée manipulatrice. il l'a fait entrer dans un monde qu'elle avait oublié. lui a fait découvrir brisbane depuis la fenêtre de la suite la plus luxueuse de l'hôtel. en pleine nuit. les lumières de la ville pour seul témoin de leur passion. ce gars. le gars du hall. il a réveillé en penny un truc. il lui a un peu fait tourner la tête. un peu fait chavirer le coeur.

   

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