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Sinead's Mom's house (Fortitude) ⋄ Dimanche 28 janvier 2024 › 15h
Si c'est de bon cœur que Marlon a aidé Sinead dans son déménagement de la veille, il ne l'a pour autant pas fait de gaité de cœur. Plus que le fait d'apprendre la séparation de son amie, c’est de savoir que celle-ci n’était plus heureuse en ménage qui l'a attristé. Pour être un habitué des relations amoureuses qui se terminent, le pompier sait parfaitement ce que cela implique, de devoir trouver son nouvel équilibre et de n'avoir aucun autre allié que le temps pour faire le deuil d'une relation qui n'a pas fonctionné.
Fidèle à lui-même, le quarantenaire s'est tout de même montré positif et a assuré à Sinead que ça allait aller. Peut-être lui a-t-il aussi un peu menti en lui disant que Brody l’attendait pour l’aider dans l’agencement du camion. Mais au moins est-il parvenu à rester seul dans la maison pour renouer avec ses vieux démons. Sans aller jusqu'à faire les mêmes conneries que quand il était gamin, Marlon a tout de même pris un malin plaisir à enlever une dizaine de lattes du sommier du lit de l'ancien couple qu'Ugo a vocation conserver. Ou avait vocation à conserver, plutôt. Le confort risque de ne plus être de mise et la sensation de s'allonger dans des crevasses devrait le pousser à programmer l'achat rapide d'un nouveau sommier. Car, poussant sa connerie jusqu'au bout, Marlon a jeté les lattes à l'arrière de son pick-up avec la ferme intention de les ramener chez lui afin que personne ne les retrouve jamais. Le soir, il a une nouvelle fois ri seul de son absurdité en déchargeant les morceaux de bois, avant d'écrire à Sinead qu'il viendrait à nouveau l'aider le lendemain.
Promesse tenue, Marlon est arrivé chez la mère de Sinead pour l'heure du déjeuner. Un bouquet de fleurs dans une main, le dessert dans l'autre, il a partagé avec plaisir ce moment de convivialité. À plusieurs reprises durant le repas, il a cru déceler le commencement d'un sourire sur les lèvres de Sinead. Cela a sans aucun doute été la plus belle réussite de sa journée. Le café avalé et la table débarrassée, Oksana s'est absentée pour mettre les jumeaux à la sieste et se reposer dans le même temps. Les deux amis, désormais seuls, en ont profité pour poursuivre la mission débutée la veille et ont investi le salon pour ouvrir les cartons de la blonde.
Les voilà, depuis une trentaine de minutes, à se saisir des effets personnels de Sinead pour leur trouver une place. Les allées-venues entre les différentes pièces vont bon train, jusqu'au moment où un carton avec de la vaisselle est ouvert.
- Et lui, on le déballe ? s'enquit Marlon.
Alors qu'une réponse positive lui est apportée, le pompier s'empare dudit carton pour le porter jusqu'à la cuisine. Chacun d'un côté du plan de travail, Marlon ne se prive pas pour s'asseoir sur la table, à côté du carton, et passer un à un les objets à la blonde. Le nouvel objet qu'il déballe attire plus particulièrement son attention. Une tasse - un vase ? - informe ; sans doute une poterie fait main par un enfant ou une personne qui n'a vraiment aucun sens artistique, ni dextérité.
- Euh... C'est quoi ce machin ? demande-t-il, perplexe, en observant l'objet sous toutes ces coutures, avant de le tendre à Sinead.
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La musique d'une vie
Il n'avait pas l'impression de jouer. Il avançait à travers une nuit, respirait sa transparence fragile faite d'infinies facettes de glace, de feuilles, de vent. Il ne portait plus aucun mal en lui. Pas de crainte de ce qui allait arriver. Pas d'angoisse ou de remords. La nuit à travers laquelle il avançait disait et ce mal, et cette peur, et l'irrémédiable brisure du passé mais tout cela était déjà devenu musique et n'existait que par sa beauté.