It all ends in an explosion (Marlon)

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 It all ends in an explosion (Marlon)


Sorcha Adair
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Sorcha Adair
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pseudo : Bean
id card : eve hewson
pronom irl : elle
It all ends in an explosion (Marlon) Tpde
âge : trente-cinq ans déjà. elle vieillit et craint que le temps lui manque pour fonder la famille dont elle rêve tant.
statut civil : coeur brisé dont elle essaie de recoller les morceau. abandonnée le jour de son mariage, affreux cliché qui l'a mise à terre. avancer lui semble impossible, mais elle essaie pourtant.
occupation : infirmière en hôpital
adresse : 333, south bank & west end, un petit appartement où elle réapprend à vivre seule
intervention pnj : Oui
pronom perso : elle (she/her)
trigger : maltraitances sur les animaux, romantisation de relations toxiques ou avec une trop grosse différence d'âge, inceste, pédophilie
warning : maltraitances sur enfants et violences conjugales (dans le passé, ne devraient pas apparaitre en RP), fausse couche, addictions
infos rp : En général entre 500 et 1000 mots pour la longueur mais je m'adapte
Dialogues en français, mais possibilité de les faire en anglais si vous le souhaitez

disponibilités : plus de dispo pour le moment
présentation : présentation
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· Lun 19 Fév - 10:09

It all ends in an explosion

@Sorcha Adair & @Marlon O'Connor  


dimanche 18 février 2024 - 17h03‎

Tac tac tac tac

Cliquetis qui se répète à l’infini dans sa tête, de plus en plus fort.

Ca fait pas sens. Elle se met pas en colère Sorcha, jamais. Ou du moins, elle élève pas la voix. Elle préfère dialoguer. Hurler à s’en arracher les poumons, c’est contre-productif, au mieux. D’ailleurs, elle supporte pas les cris, la plupart de ses proches le savent. Ça l’angoisse, la paralyse, la fait redescendre dans des souvenirs pas beaux à voir.

Noah, elle peut pas lui en vouloir, elle lui a pas voulu, elle arrête pas de le dire. Il avait ses raisons pour faire ce qu’il a fait, de bonnes raisons. Et elle, elle avait largement sa part de tort dans toute cette histoire.

Tac tac tac tac

Alors la colère est née et a grandi sans jamais être vue, jamais être entendue, inlassablement ignorée, refoulée, la rongeant petit à petit sans même qu’elle s’en aperçoive. Parce qu’elle peut pas ressentir ça. Cette foudre, cette violence qu’elle a toujours voulu rejeter, justement parce que c’est ça qui la rapprocherait de ses géniteurs, qu’elle considère plus depuis longtemps comme des parents.

Il aura suffi de quelques messages. Une simple allusion, même pas claire et aussitôt démentie. Et soudain, le cliquetis s’accélère, avant que ça explose. D’un coup, elle voit rouge. Parce qu’après avoir été écrasée tout ce temps, la colère voit enfin la porte négligemment entrouverte qui va lui permettre de s’évader. Et Sorcha, il lui faut un coupable. Pas Noah, non. Accuser Noah, elle peut pas, elle y arrive pas. Mais il y en a un autre tout trouvé qui mérite amplement sa colère. Du moins, à cet instant précis, ça lui semble évident, alors qu’elle s’apprête à faire quelque chose qu’elle sera certainement amenée à amèrement regretter par la suite.

Son téléphone vibre sur la table, mais elle le regarde déjà plus, voit pas le nom de Nelly s’inscrire sur les messages envoyés. Le seul qu’elle voit, c’est Marlon, son visage, son regard alors qu’il l’a laissée arriver jusqu’à l’église sans prononcer le moindre mot. Il savait, il savait tout, il devait savoir c’est sûr et certain. Elle réfléchit plus, est plus capable de se raisonner, de réaliser que tout ça est terriblement injuste, absurde et qu’il lui faut prendre du recul sur la situation. C’est trop tard de toute façon, elle s’appartient plus vraiment. Elle réfléchit pas davantage quand elle prend ses clefs, enfile rapidement ses chaussures et sort de chez elle, sans papiers, sans argent, sans portable. Elle fonce Sorcha, fonce sans s’arrêter jusqu’à sa voiture avant de démarrer, pourtant clairement pas en état de conduire. Le trajet jusqu’à la caserne, c’est un tunnel très flou, semblable à un rêve éveillé dont elle ne parviendrait à discerner les contours. Elle est comme sous stupéfiants, plus vraiment en contact avec la réalité et c’est un miracle qu’elle arrive à bon port sans avoir un accident ni se faire arrêter.

Elle se gare brusquement et de manière plutôt approximative avant de sortir du véhicule et s’engouffrer dans ce lieu qu’elle a si souvent fréquenté pendant trois ans, associé de prêt à l’homme qu’elle aimait. La possibilité que celui qu’elle cherche soit tout simplement absent ne l’effleure même pas. Elle avise un petit groupe en pleine conversation, dont au moins un la reconnait. « Sorcha ? » La surprise teinte ses traits, et elle pourrait pas lui en vouloir. Elle est plus venue ici depuis plus d’un an maintenant. Et puis, voir celle qui était pour eux l’adorable compagne de Noah, qui leur amenait des pâtisseries et échangeait des blagues stupides avec eux débouler soudainement, visiblement animée par la fureur, ça doit faire bizarre, ça doit déconcerter. Mais elle explique rien, se soucie pas un instant de ce qu’ils pourraient penser. « Il est où Marlon ? » Elle reconnait même pas sa propre voix, cassante, qui tombe comme un couperet. Leurs mines stupéfaites suffisent même pas à lui faire prendre conscience qu’elle est en train de faire n’importe quoi, qu’elle doit avoir l’air complètement folle. On se contente de lui indiquer une direction d’un geste de la main et elle les quitte reprend son avancée.

La silhouette du pompier ne tarde pas à lui apparaitre, et avec elle redouble sa colère. Elle qui aurait jamais fait de mal à une mouche a soudain envie de le frapper, encore et encore, et ça lui importe peu qu’elle soit minuscule à côté, que la simple idée qu’elle pourrait avoir le dessus ou même lui faire mal est totalement ridicule. Elle fond sur lui, sans réaliser la scène qu’elle est sur le point de créer.

« SALAUD ! » Elle le pousse avec force, incapable de contrôler ses gestes ou ses paroles. « TU SAVAIS ! Tu savais ce qu’il allait faire et t’as rien dit ! T’es qu’un enfoiré !! » Elle le pousse à nouveau et ses yeux lancent des éclairs, tandis que les insultes pleuvent dans un mélange d’anglais et de gaélique.

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☽☽ i have never seen "volcanoes" but, when travellers tell how those old phlegmatic mountains usually so still bear within appalling ordnance, fire, and smoke, and gun, taking villages for breakfast, and appalling men

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Marlon O'Connor
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âge : il a fêté ses quarante deux ans le 26 juillet dernier.
statut civil : célibataire, même s'il est bien obligé de cocher la case divorcé sur les papiers officiels.
occupation : pompier, lieutenant plus précisément, rattaché à la caserne n° 12 de Brisbane
adresse : Une maison qu'il a retapée il y a quelques années au #012 Paddington.
intervention pnj : Oui
pronom perso : il/lui
trigger : à discuter ensemble
warning : relations familiales conflictuelles, décès d'un enfant, dépendance aux opioïdes
infos rp : ± 500/1000 mots ⋄ ≈ 10/15 jours ⋄ #b55c55
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· Sam 24 Fév - 3:55

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@Sorcha Adair & @Marlon O'Connor  


caserne de pompiers n° 12le 18 février 2024 › 17h05‎

Les prérogatives des lieutenants ne sont pas les mêmes que celles des pompiers ne disposant d’aucun grade. Leurs missions au sien de la caserne sont différentes ; les tâches les moins passionnantes sont souvent déléguées quand les vérifications plus pointues sont prioritairement données aux lieutenants. Si cette manière de faire convient parfaitement à Marlon qui dispose lui-même du titre de lieutenant, il n’en reste pas moins qu’il est un collègue toujours prêt à prêter main forte. Sans doute parce qu’il voit ses collègues comme de véritables camarades, des amis - une deuxième famille, même. En cette fin d’après-midi, c’est donc de bon cœur qu’il se propose de s’occuper des vérifications et du nettoyage du fourgon pompe-tonne quand l’ensemble de ses coéquipiers se plaint de la journée fatigante qu’ils viennent de passer et de la seule envie qu’ils ont de se reposer avant le prochain appel.

Seul dans le hangar, Marlon vérifie méticuleusement l’engin. Lances, tuyaux, raccords, extincteur, complétude des kits de sauvetage… Tout le matériel est passé au crible avant qu’il se saisisse d’une éponge et d’un torchon pour astiquer la carrosserie rouge. Il aime le travail soigné, Marlon, et cela se constate à travers ses gestes appliqués. Aucune trace n’est laissée et c’est bien un fourgon qui retrouve ses airs de jeunesse qu’il est en train de laisser derrière lui. Les gestes sont répétitifs, la tâche n’a rien de passionnante, mais cela laisse au moins tout loisir au O’Connor de se vider la tête. Avec ses écouteurs dans les oreilles - Wardruna jouant ses morceaux préférés - il a tout loisir de penser à ses prochains jours off à venir et à l’organisation de ceux-ci. Ses voisins lui ont apporté quelques objets à réparer ; il aimerait bien repartir une journée ou deux à la pêche, également. Toutefois, malgré ces instants de vie auxquels il pense, ses pensées finissent toujours et inlassablement par revenir sur les deux sujets qui les préoccupent ces derniers temps. Ces deux sujets qui concernent ses meilleurs amis. Noah et l’accident dont il vient d’être victime en exercice, alors qu’ils faisaient équipe ensemble. Vivian qui s’est fiancée avec Justin et qui a informé toute la caserne n°12 avant de lui annoncer à lui, son soi-disant meilleur ami. Il est inquiet. Il est blessé. Pourtant, il ne dit rien et continue de frotter la carrosserie du camion quand la musique s’arrête soudainement. Un coup d’œil à son téléphone délogé de sa poche lui permet de constater qu’il n'a plus de batterie et c’est d’un soupir las qu’il décide d’abandonner son smartphone et ses écouteurs dans la poche de son pantalon.

Le timing est mauvais. Marlon aurait préféré que la musique continue de jouer dans ses oreilles plutôt que d’assister à toute la scène qui suit. Alors qu’il retourne à son fourgon pour terminer sa mission, une silhouette familière fonce comme une furie sur lui. Marlon n’a pas même le temps de lui demander ce qu’il se passe que les premières insultes fusent et que Sorcha le pousse avec force. Ou tente de le pousser avec force, à tout le moins. La carrure, le mètre quatre-vingt-neuf de Marlon et cette capacité qu’il a acquise à l’armée de se préparer à tout – notamment au pire, à n’importe quel moment – ne le font pas bouger d’un centimètre. C’est probablement l’ex fiancée de son meilleur ami qui s’est fait mal dans cette histoire. Pourtant, animée par une rage qu’il ne lui connaît pas, elle ne grimace pas. Elle se laisse guider par cette colère, accusant Marlon de choses insensées.

- Tu te fous de moi ?!

Là où Marlon aurait d’ordinaire gardé son calme et tourné cette situation à la dérision, il n’y parvient aujourd’hui pas. Il ne le peut pas alors qu’il est à ce point préoccupé et blessé par les agissements récents de ses meilleurs amis. Alors, au lieu d’agir comme il l’aurait fait si les circonstances étaient différentes – c’est-à-dire en saluant Sorcha avant d’imiter avec brio sa voix pour lui faire dire ce qu’il aurait aimé qu’elle dise en lieu et place de cette entrée en matière désastreuse – il s’accorde sur sa partition et agit comme elle.

- Je suis qu’un enfoiré ? Va te faire foutre, Sorcha. Qu’est-ce que tu fous ici si je ne suis qu’un salaud, un enfoiré ? scande-t-il à son tour en laissant tomber au sol son chiffon et en serrant son poing sur lui-même.

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La musique d'une vie
Il n'avait pas l'impression de jouer. Il avançait à travers une nuit, respirait sa transparence fragile faite d'infinies facettes de glace, de feuilles, de vent. Il ne portait plus aucun mal en lui. Pas de crainte de ce qui allait arriver. Pas d'angoisse ou de remords. La nuit à travers laquelle il avançait disait et ce mal, et cette peur, et l'irrémédiable brisure du passé mais tout cela était déjà devenu musique et n'existait que par sa beauté.
- andreï makine


Dernière édition par Marlon O'Connor le Sam 9 Mar - 16:19, édité 2 fois
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· Dim 25 Fév - 10:56

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@Sorcha Adair & @Marlon O'Connor  


dimanche 18 février 2024 - 17h03‎

Ca veut rien dire tout ça. Il a rien fait, elle le sait au fond et de toute façon même si c’était le cas, quelle importance après tout ce temps ? Mais ces pensées rationnelles, elles font bien pâle figure en comparaison de la fureur qui l’anime. Elle doit avoir l’air complètement folle, vue de l’extérieur. Peut-être qu’elle est vraiment devenue folle, que ça y est, c’est trop, son esprit a rendu les armes, arrêté de lutter contre l’inévitable. Est-ce que ce serait si étonnant, après tout ce par quoi elle est passée ? Se faire planter devant l’autel, c’est un truc qui arrive que dans les films ou les séries, pas quelque chose qui peut se passer dans la vraie vie. Parce que c’est horrible, atroce, absurde, traumatisant. Qui ferait ça ? Qui serait subir ça à quelqu’un ?

Pourquoi il lui a fait ça, à elle ?

La colère a ça de bon qu’elle se rend même pas compte qu’elle s’est fait mal aux poignets en essayant de pousser Marlon. Son petit mètre cinquante-cinq, même enragé, est loin, très loin de faire le poids. Ca lui suffit pas pour s’arrêter et il est pas certain que quoique ce soit pourrait la calmer d’ailleurs. Il s’énerve  lui aussi et à raison. D’ailleurs, ça lui fout presque un choc à Sorcha, parce que jamais il lui a parlé de cette façon. Mais elle non plus remarque. Loin de la calmer, tout ça la fait sombrer dans la surenchère, alors qu’elle laisse échapper un rire sans joie et amer. « C’est ça, joue les victimes en plus ! » Elle aurait dû le savoir, qu’il allait faire semblant de rien, se draper derrière un masque offusqué. Ses yeux lancent des éclairs alors qu’elle pointe son index vers lui. « ARRÊTE ! Je sais tout ! Je sais que tu savais ! Il te l’a dit, pas vrai, qu’il viendrait pas au mariage ? Et toi t’as assisté à ça, sans rien dire, tu m’as laissée y aller ! »

Son esprit embrumé par une rancune trop longtemps contenue est devenu incapable de discerner le vrai du faux, ou même de réaliser qu’elle est loin de s’adresser au principal objet de sa colère. A l’instant où Nelly a mentionné son nom, c’était déjà trop tard. Il était le coupable idéal, le responsable tout trouvé à une situation tragique et impossible à gérer. Parce que c’est pas seulement son mariage qui est tombé en miettes, ni même sa relation de couple. C’est tout le reste en fait. Etait-elle une personne si horrible que ça pour qu’on lui fasse un truc pareil ? S’était-elle montrée si impossible, au point que personne avait réussi à lui parler ?

Elle s’engouffre dans un tunnel où elle doit de nouveau faire face aux visages de tout le monde, de ses proches et à la réalisation que son fiancé ne viendra pas, volontairement. Ca tourne en boucle dans sa tête, ça la rend complètement dingue et plus encore alors qu’elle sait (ou croit savoir) qu’elle a devant elle quelqu’un qui aurait pu la prévenir. Quelqu’un qui aurait pu lui éviter cet enfer, cette année d’horreur absolue. Elle a fait des progrès pourtant, tellement de progrès, même si elle le voit pas toujours. Et voilà quand une seconde, elle se retrouve ramenée des mois en arrière, et les sensations physiques qui vont avec.

Son coeur qui se serre dans sa poitrine tellement fort que ça fait mal.
Ses mains qui se mettent à trembler.
Sa respiration qui s’accélère, trop, trop vite, trop fort au point qu’elle commence à se sentir essoufflée.


Elle occulte tout ça pourtant, parce qu’elle est pas capable de le voir en fait. Les mots se précipitent dans sa gorge et sortent sans qu’elle puisse se retenir, sans qu’elle se rende compte qu’elle les adresse pas vraiment à la bonne personne. « Comment t’as pu faire ça ? Qui fait ça ? QUI ? Putain mais je te faisais confiance ! T’étais pas censé me faire un truc pareil, jamais ! » Elle sait qu’elle a ses torts, elle le sait, arrête pas de le répéter depuis le début, mais d’un coup ça suffit plus. Elle est même plus capable de voir qu’elle est injuste, qu’elle lâche tout sur quelqu’un qui a absolument rien demandé et est sans doute loin de porter la responsabilité qu’elle lui attribue. La blessure de la trahison qui pourtant s’était apaisée au cours des derniers mois se rouvre d’un coup, comme si tout ça avait eu lieu la veille.

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· Sam 9 Mar - 16:10

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@Sorcha Adair & @Marlon O'Connor  


caserne de pompiers n° 12le 18 février 2024 › 17h05‎

Il a déjà blessé des gens, Marlon. Jamais volontairement, certainement pas de gaité de cœur, mais ça lui est arrivé, même à l’âge adulte et une fois ses conneries d’adolescent derrière lui. Pourtant, là, son cerveau a beau fuser, il ne voit pas. Il ne saisit pas ce qu’il a fait qui a blessé Sorcha. Il s’est toujours montré courtois avec elle – amical, même. Il se souvient même avoir eu une attitude bienveillante à son égard le jour du mariage. Depuis, il ne l’a pas tellement vue. Il l’a aperçue une ou deux fois aux urgences de l’hôpital lorsqu’il y conduisait des patients et cela s’arrête là. Marlon n’a pas eu d’interaction récente avec l’infirmière. Il n’a pas non plus eu le moindre propos dénigrant à son égard. Il s’est contenté de la laisser poursuivre son bonhomme de chemin de son côté quand lui-même en a fait de même.

Alors, la haine soudaine de Sorcha à son égard, il ne la comprend pas. Au vu de son état d’esprit actuel et des propres préoccupations qu’il a pour ses meilleurs amis, il est vrai que Marlon ne fait pas preuve d’une quelconque patience. Il ne cherche pas davantage à être conciliant ou à se montrer compréhensif. Sorcha veut attaquer ? Il se défendra en retour. Il n’a strictement rien à se reprocher et n’aura pas le moindre scrupule à lui voler dans les ailes comme elle-même le fait avec lui.

- Mais ferme ta gueule, réplique-t-il quand il se fait traiter de victime.

Dans sa tête à lui, ça sonne comme si Sorcha l’insultait de mauviette. Son égo n’apprécie pas. D’ailleurs, de manière plus large, Marlon déteste ce qu’il se passe. Il n’est pas connu pour être un fin psychologue ; il a plutôt, au contraire, du mal à comprendre les réactions humaines. Pour autant, celle-ci lui semble particulièrement excessive et assurément mal fondée. Pour cet homme qui déteste l’injustice, être pris pour cible sans aucune raison valable a du mal à passer.

Elle sait tout. Mais elle sait tout quoi ? Elle sait qu’il savait. Mais elle sait qu’il savait quoi ? Le regard que Marlon fait peser sur elle est autant un regard de colère que d’incompréhension. A-t-il seulement envie de parler à une furie ? A une folle qui vient de péter les plombs ? Sort-elle de l’hôpital psy ? C’est ce qu’il commence à se dire, le pompier. Ce serait la seule raison plausible. Car même le complément d’information qui suit ne l’éclaire pas. Il ne comprend pas pourquoi elle croit soudainement, plus d’un an après les faits, qu’il était au courant que Noah ne viendrait pas au mariage alors qu’il n’en savait strictement rien. D’où sort-elle cette information ? Comment en est-elle venue à l’imaginer ?

Ce n’est pas la vérité. La vérité, c’est que Marlon ignorait que son meilleur ami laisserait sa fiancée seule devant l’autel. La seule confidence dans laquelle il était concernait les appréhensions de Noah. Des doutes, tout au plus. Mais jamais le pompier n’est allé jusqu’à imaginer que son ami ne viendrait pas. Ce n’est que face au constat de son retard qu’il a compris. Personne n’arrive en retard à son propre mariage, à moins de ne pas avoir envie d’y assister. Oui, ce n’est véritablement que lorsque l’aiguille de sa montre a atteint le l’heure pile que Marlon a su. Comment aurait-il pu en avertir Sorcha au préalable ?

Il n’a pas le temps de se défendre, Marlon, que la brune enchaîne. Comment a-t-il pu faire ça ? Qui fait ça ? Il n’était pas censé lui faire un truc pareil. Ce sont bien ces derniers mots qui captent le plus l’attention du quarantenaire. Son regard toujours ancré dans celui de la furie qui lui fait face, le tableau commence à mieux se dessiner autour de lui. Pour autant, aucune culpabilité ne naît en lui. Il n’a aucun tort dans cette histoire. Qu’importe, après tout, que Sorcha pense le contraire. Il ne lui doit rien.

- J’étais pas censé te faire un truc pareil ? Mais qu’est-ce que je te dois, Sorcha ? Vas-y, dis-moi ? Qu’est-ce que je te dois ? J’te dois strictement rien et j’serai toujours du côté de mon pote. Hurle ta haine si ça te chante, défoule-toi, j’m’en tape. Tu veux crier ? Tu veux frapper ? la provoque-t-il volontairement en haussant le ton. Allez, bats-toi, continue-t-il de la provoquer en avançant volontairement vers elle, le torse bombé et le corps prêt à se défendre.

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· Dim 31 Mar - 9:37

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dimanche 18 février 2024 - 17h03‎


TW: référence à des violences intra-familiales

Tout lui échappe à cet instant, à Sorcha. La frustration, la douleur, la colère refoulée. Elle a jamais été douée pour la colère, une émotion qu’elle a toujours vue comme teintée de violence, fureur aveugle imprégnée de larmes, de sang et de bleus. Cet héritage qu’elle porte malgré elle, qui s’est imprimé dans sa chair. Alors, l’infirmière est devenue celle qui s’énerve jamais, ou presque. Elle est capable de se défendre verbalement si besoin, capable de hausser le ton. Mais s’il y a un désaccord, elle préfère encore en discuter, désamorcer. Avec le temps, elle a réussi à s’en persuader, qu’elle est tout simplement pas du genre à sombrer dans la fureur. En fait, elle refoule tout, un mécanisme bien ancré qui jusqu’à présent a pas trop mal fonctionné, parce qu’elle trouvait d’autres moyens de compenser. Mais se faire abandonner à l’autel par l’homme qu’elle aimait plus que tout, ça c’est un truc que rien ne pouvait être assez fort pour apaiser. Ni les heures à courir, à pleurer, à manger du chocolat ou quoique ce soit d’autre.

Ca peut pas marcher. Ca peut pas suffire.

Et quand la colère est soudain sortie, elle a pas su gérer. Elle sait ni la canaliser, ni comprendre ce qui lui arrive. Elle croit pas vraiment au surnaturel, mais si elle y croyait elle dirait avoir l’impression d’être possédée par quelque chose, quelque chose de malveillant et qui n’est pas elle. Que Marlon rétorque, ça fait qu’empirer la situation, alimenter sa rage et plus encore alors qu’il lui demande de se taire. Parce qu’elle s’est déjà beaucoup trop tue, en fait. Seulement, elle se rend pas compte en cet instant qu’elle parle pas du tout à la bonne personne. Marlon au fond, il est responsable de rien. Même s’il avait été au courant, il a pas mis un couteau sous la gorge à Noah pour qu’il ne vienne pas au mariage. Son ex fiancé avait décidé ça tout seul. Et puis, si l’homme face à elle avait vraiment su, le lui avait dit, l’aurait-elle cru ? Ca non plus, ce n’était pas sûr.

Elle voit pas tout ça, évidemment. Ni qu’elle fait n’importe quoi, ni qu’elle doit avoir l’air complètement folle. De toute façon c’est trop, tard le mal est déjà fait. Alors elle lui crache au visage ce qu’elle croit être ses quatre vérités.

Il réagit, forcément. A sa place, elle aurait détesté qu’on vienne la provoquer de cette façon, plus d’un an après les faits. Elle aurait dû se remettre après un an, non ? Le sujet n’aurait pas dû être si sensible, si douloureux. Mais là, c’est comme une plaie qui se rouvre, béante, affreusement douloureuse. Blessure de trahison jamais vraiment refermée, qui n’a rien à voir avec l’homme face à elle mais tout à voir avec celui qui l’a abandonnée au pire moment, alors qu’elle lui faisait entièrement confiance pour ne jamais lui faire si mal.

Le pompier s’échauffe, avec raison, même si elle est incapable de le voir. Ce qu’elle voit, c’est qu’il nie pas et pour elle, c’est un aveu de culpabilité. Et ça, ça la rend complètement dingue. « Putain, mais tu te rends compte de ce que t’as fait ? Tu t’en fous, c’est ça, du mal que tu peux faire autour de toi ? »

Mais soudain, les choses changent. Parce qu’il l’invite à frapper. Et surtout, parce qu’il s’avance, beaucoup trop, bombant le torse, pour la provoquer. Il est grand, beaucoup trop grand. A cet instant, la pensée s’introduit, que s’il voulait, il pourrait la briser facilement. La tuer même. Et pourquoi elle pense un truc pareil, elle en a pas la moindre idée, parce que Marlon elle l’a jamais vu faire de mal à une mouche. Elle arrive pas à se défaire de ça et ses yeux bleus s’écarquillent, une peur panique remplaçant la colère alors qu’à la silhouette du pompier se superpose une autre, qu’elle a plus vue depuis près de trente ans.

Elle recule d’un soudainement, trébuche sur quelque chose posé derrière elle qu’elle n’avait pas vu, le geste trop brusque pour qu’elle parvienne à se rattraper. Elle tombe, la chute amortie par son bras gauche. C’est douloureux, mais ça a le mérite de la calmer, d’un coup.

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☽☽ i have never seen "volcanoes" but, when travellers tell how those old phlegmatic mountains usually so still bear within appalling ordnance, fire, and smoke, and gun, taking villages for breakfast, and appalling men

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Marlon O'Connor
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MEMBRE ☆ ordinary love
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Marlon O'Connor
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à contacter : Yaël Saunders
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âge : il a fêté ses quarante deux ans le 26 juillet dernier.
statut civil : célibataire, même s'il est bien obligé de cocher la case divorcé sur les papiers officiels.
occupation : pompier, lieutenant plus précisément, rattaché à la caserne n° 12 de Brisbane
adresse : Une maison qu'il a retapée il y a quelques années au #012 Paddington.
intervention pnj : Oui
pronom perso : il/lui
trigger : à discuter ensemble
warning : relations familiales conflictuelles, décès d'un enfant, dépendance aux opioïdes
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· Dim 14 Avr - 10:53

Stretch out your arms little boy

@Sorcha Adair & @Marlon O'Connor  


caserne de pompiers n° 12le 18 février 2024 › 17h05‎

TW : décès d’un enfant

Il est dans la provocation pure et dure, Marlon. Il agit instinctivement, avance vers Sorcha en bombant le torse et l’incite à le frapper. Peut-être que ça lui remettrait les idées en place, au pompier, si la brune levait la main sur lui. Un coup de poing dans le nez pour lui faire prendre conscience que, oui, sa meilleure amie est désormais fiancée et qu’il n’aura plus jamais l’occasion de lui avouer qu’il l’aime. Une bousculade en arrière pour le ramener trois jours plus tôt, au centre d’entraînement, et lui rappeler qu’il a failli à son obligation de veiller sur son meilleur ami, de garder Noah sain et sauf. Marlon n’aspire pas à avoir une vie parfaite, non. Mais il souhaite à tout le moins être dans la moyenne du bonheur et, surtout, voir ses proches épanouis. À l’heure actuelle, il est bien loin d’atteindre cet idéal qu’il s’est fixé.

Même si tout est confus pour lui actuellement, il ne songe à aucun moment à entrer dans le jeu de Sorcha ou à jeter le discrédit sur Noah. Quand bien même il aurait été au courant que ce dernier ne se présenterait pas à son propre mariage, même s’il avait eu le plan précis d’où Noah se rendrait après avoir pris la fuite, Marlon n’aurait rien dit. À personne. Il serait resté muet comme une carpe, même sous la pression, même sous la menace. La réalité, c’est qu’il n’en savait rien, le quarantenaire. Il était juste au fait des doutes que ressentait son ami quelques temps avant le grand jour. À aucun moment il ne l’a orienté dans sa prise de décision ou aidé dans sa fuite. Tout au contraire, Marlon a plutôt fait preuve de sagesse sur ce coup-ci en essayant de rassurer Noah. Il n’y est pas parvenu, de toute évidence, mais au moins a-t-il essayé.

Se prendre des reproches au visage aujourd’hui, plus d’un an après les faits et alors-même qu’il était encore en période de convalescence au moment de la cérémonie qui n’a pu se tenir, est pour le moins déroutant. La véhémence de Sorcha, ses attaques directes, ses accusations sans fondement sont autant de choses qui font perdre à Marlon son sang-froid. Plus encore alors que cette scène se déroule à la caserne, près des oreilles curieuses de ses collègues. Les scènes, il n’a jamais vraiment aimé ça ; et, pourtant, il préférerait que les pompiers se mettent à parler du coup qu’il s’est reçu au visage par une femme plutôt que les discussions soient à nouveau alimentées par le mariage avorté de Noah. Son ami n’a pas besoin de cela ; même s’il est actuellement en arrêt de travail, Marlon préfère ne pas ramener Noah à cette période de sa vie. Moins encore par sa faute, parce qu’il n’a pas su contenir une Sorcha en furie.

L’air assuré, le corps préparé à recevoir des coups, le lieutenant poursuit sa progression en direction de Sorcha. Il anticipe déjà le coup qui va tomber d’une seconde à l’autre et qu’il n’esquivera pas. Si ça peut soulager la brune, qu’il en soit ainsi. Même si, comme il vient de le dire précédemment à haute voix, il ne lui doit rien. Ce qu’elle ne semble pas comprendre, l’infirmière, puisqu’elle renchérit encore, lui demandant s’il se rend compte de ce qu’il a fait, s’il se fout du mal qui peut faire autour de lui.

- Ça m’empêche pas de dormir, si c’est c’que tu veux entendre.

Et c’est vrai. La fin de cette histoire, aussi triste soit-elle, ne l’empêche pas de dormir. Parce qu’on est face à de la tristesse, à de l’humiliation, a de la honte probablement aussi, mais pas face à une tragédie. Marlon est devenu comme hermétique à toutes ces souffrances qu’il juge bien insignifiantes maintenant qu’il a perdu l’un des siens. Maintenant que son neveu Bran est mort alors qu’il n’avait que quatre ans.

Il n’a pas le temps de penser à ses propres souffrances, Marlon. Il constate rapidement le regard de Sorcha changer ; passer de la colère à la peur. La vraie peur. Celle qui prend au trippe, qui fait cesser les respirations et qui pourrait faire s’ébouler des immeubles. Ça le terrifie aussi : l’idée d’être celui que l’on regarde ainsi, que l’on craint de la sorte, est effrayante. Mais il a beau cesser immédiatement son cirque, c’est déjà trop tard. Sorcha tombe en arrière, de manière assez brusque, et c’est son bras qui amortit maladroitement le choc. Le déclic est immédiat et déjà Marlon redevient celui que tout le monde connaît ; cet homme gentil et soucieux de ceux qui croisent son chemin.

- Aïe, réagit-il dans une grimace en avançant prudemment vers la jeune femme et en s’accroupissant à sa hauteur avec cette même prévoyance. Tu permets que je regarde ?

Il n’a pas d’autre choix que de demander l’autorisation. Le regard paniqué que Sorcha lui a lancé plus tôt est inscrit au fer rouge dans sa mémoire. Il n’a pas envie d’être à nouveau regardé de la sorte ; certainement pas alors qu’il n’a jamais voulu blesser qui que ce soit et que son but premier était de protéger son meilleur ami.

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La musique d'une vie
Il n'avait pas l'impression de jouer. Il avançait à travers une nuit, respirait sa transparence fragile faite d'infinies facettes de glace, de feuilles, de vent. Il ne portait plus aucun mal en lui. Pas de crainte de ce qui allait arriver. Pas d'angoisse ou de remords. La nuit à travers laquelle il avançait disait et ce mal, et cette peur, et l'irrémédiable brisure du passé mais tout cela était déjà devenu musique et n'existait que par sa beauté.
- andreï makine
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