— you belong with me, ✧

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ft. @Cole Barnes  studio de répet ♫

Merde. Merde. Merde. Un simple petit mot que tu ne cesses de répéter en boucle, un peu à voix haute, un peu trop dans ta tête. La raison de ce mot ? Tu es en retard et ça te ressemble pas. Vous avez perdu la notion du temps, un film, des bavardages et surtout, tu as oublié de mettre ton réveil. Et bien sûr, il fallait que la répétition soit de bonne heure aujourd’hui. Tu attrapes tes affaires en mode Speedy Gonzales, ne pas confondre avec les affaires d’Arthur, évidemment. Il ne faudrait pas que le futur roi t’en veuille de lui avoir pris ses doudous. « oh non » tu sens le regard d’Harlan sur toi. Tu as oublié un élément assez important : le studio de répétition est à l’autre bout de la ville. Tu n’y seras jamais à l’heure. Tu lui expliques vite fait ta situation et tu le vois sourire. Pourquoi est-ce qu’il se moque de toi ? Tu ne comprends pas. Tu as dit un truc ? Tournant sur toi-même pour comprendre ce qu’il l’amuse. Et rapidement il t’attire vers lui, te rassurant, t’embrassant et te disant surtout qu’il te dépose. Est-ce un rêve? Tu as l’impression par moment lorsque tu es avec lui. Tu as bien fait d’écouter Ula, d’aller de l’avant, même si tu as peur. Peur que tout s’arrête du jour au lendemain. Peur qu’on te retire tout ça. Ce petit bonheur que tu ne pensais pas qu’il arriverait un jour. Pourtant tu te sens bien avec lui, c’est tout nouveau et tu fais attention à tout. La peur qui t’habite toujours, même si tu tentes de la calmer. Tout en oubliant pas de profiter. Parce que c’est le plus important.

La voiture finit par se garer devant l’emplacement du studio, les gars sont là, dehors. Tu n’y prêtes pas attention. Ton regard se pose sur Harlan, ce dernier qui dépose un doux baiser sur tes lèvres. Tu pétilles. Tu rayonnes même et c’est ainsi que tu pars retrouver tes boys de toujours. Tu les salues, ils te charrient un peu, mais lui rien. Tu ne préfères pas y prêter attention, c’est rien. Tu déposes tes affaires dans un coin. « Désolée du retard, j’ai pas vu l’heure. » dis-tu en souriant et puis zut. Pour une fois que c’est toi qui es en retard. Prenant place derrière le piano, tu fais comprendre aux gars que c’est pour toi. La répétition peut commencer, tu reviens sur terre une fois que tes doigts touchent ton clavier. Tu rentres dans ta bulle. Tu retournes dans ton monde et plus rien ne compte, juste la musique. Juste vous. Le groupe et toi. Les minutes passent, ainsi que les heures. Et l’heure de la pause s’impose. Tu réajustes des fils au pied de ton piano. Ne regardant pas qui sort ou rentre, t’es encore dans ta bulle. C’est en te relevant que tu comprends qu’il ne reste plus que Cole et toi. Lui sur sa guitare et toi là. « alors cette chanson ? » que tu balances l’air de rien. Il est vrai que depuis ce moment chez toi.. eh bien tu n’as pas eu l’occasion de te retrouver seule avec lui. À tes yeux, ce n’est pas grave, tu tournes la page, mais il reste ton meilleur ami. Tu lui parles souvent, ça reste par message et y a les répétitions.  

Matinée répétition, aujourd’hui. Vous avez un concert bientôt et avec les nouvelles chansons composées, vous devez les répéter afin d’être au top le jour j. Ce n’est pas grand-chose, tu le sais, mais tu aimes que le groupe donne le meilleur de lui-même. Concert dans un bar, comme d’habitude, mais tu aimes ça, Cole. C’est plus intimiste, un peu moins sérieux, mais ça n’empêche que vous vous donnez toujours à cent pour cent afin de captiver le public pour qu’ils se souviennent de vous et que peut-être, ils vous écoutent. Tu veux toucher les gens Cole. Les captiver. Tu n’as pas la prétention de dire que vous êtes exceptionnels, loin de là. Des petits groupes comme vous, il y en a plein à Brisbane après tout. Tu sais que vous gagnez en notoriété, parce que ça fait déjà plusieurs années maintenant, que les Wildly Baron existent, grâce à Leo et toi.

Leo qui, d’ailleurs, n’est toujours pas arrivée. Vous êtes dehors avant d’entrer pour commencer les répétitions. Les discussions vont bon train, mais ton regard se pose constamment sur la route. Tu attrapes d’ailleurs ton téléphone afin d’être certain de ne pas avoir raté un message. Tu parcours votre conversation. Leo, elle a bien répondu qu’elle serait présente aujourd’hui. Tu demandes donc au reste du groupe s’ils ont des nouvelles, eux. Parce qu’en ce moment, elle est plus distante, Leo. Elle te parle moins. Tu le sens ailleurs, aussi, lors des répétitions. Elle est brève, dans vos discussions, lorsqu’il y en a. Tu sais quel sort avec ce gars, maintenant, Leo. Ça te fait bizarre, de la savoir en couple. Tu ressens comme un pincement au cœur, lorsque tu la vois sourire face à son téléphone alors qu’elle lui répond. Tu ne l’as jamais vraiment vue comme ça la rousse et tu ne sais pas vraiment dire si dans le fond, tu es content pour elle. Et alors que tu ranges ton téléphone dans ta poche, une voiture se gare devant le studio. Les garçons rigolent et sifflent en la voyant embrasser son petit ami. Toi, tu te contentes de regarder silencieusement la scène, les sourcils froncés. Tu ne réponds rien, à sa remarque et finalement, vous entrez dans le studio pour commencer les répétitions.

Les heures passent à une vitesse folle. Il est d’ailleurs temps de faire une pause. Ça ne peut pas vous faire de mal, car vous répétez sans relâche depuis plusieurs heures maintenant. Tu laisses échapper un soupir avant de retirer la sangle de ta guitare posée sur ton épaule pour aller déposer celle-ci sur son socle. Tu attrapes une bouteille d’eau avant d’en boire une grande gorgée. Tu ne fais pas attention aux aller et retour dans ton dos, car lorsque tu te retournes, il n’y a plus que Leo dans le studio. Leo qui d’ailleurs, prend la parole.

— Celle de la dernière fois ? Que tu demandes en refermant ta bouteille d’eau. — J’ai abandonné. J’essaye d’écrire sur autre chose suite à tes conseils. Tu souris délicatement. Car Leo ce jour-là, elle n’a pas eu totalement faux. Il faut que tu changes un peu de registre Cole. Que tu arrêtes de te servir de ton ancienne relation pour écrire des chansons.

— Et sinon… Ça a l’air de fonctionner avec… ce mec. Que tu dis en te raclant un peu la gorge, un peu mal à l’aise de lancer cette conversation, comme si les réponses que Leo va te fournir ne feront que retourner un couteau dans la plaie. Mais pourquoi, après tout ?

— you belong with me, ✧

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ft. @Cole Barnes  studio de répet ♫

Être en retard, ce n’est pas dans tes habitudes. Oh que non. Hélas, il faut une première fois à tout. Tu n’es pas parfaite, ça tu le sais. Après t’es fait chambrer par les gars, tu rejoins la salle de répétition. Parce que contrairement à ce qu’on pourrait croire, tu tiens à ce groupe, à eux. Ton retard, qui est le premier, ne veut rien dire, tu as vraiment oublié l’heure. La raison ? Lui. Toi ? Ce bonheur naissant, ce n’est pas dans tes habitudes d’être heureuse ou juste de penser à toi. En temps normal, tu penses aux gens qui t’entourent et surtout, tu es la bonne copine. Les gars ne t’ont jamais connu en couple, la raison. Il se trouve dans cette pièce, mais aussi parce que ce n’était pas assez sérieux. Pas comme là. Là tu sens que c’est différent, et tu as envie d’y croire, de donner une chance à Harlan. Après tout, pourquoi pas toi ? Pourquoi tu devrais toujours être l’épaule qui réconforte, écoute. Attention, tu le feras toujours, mais pour une fois tu as envie de penser à toi. Est-ce bien ? Tu ne sais pas. Tu n’y songes pas, pas pour l’instant du moins. Et puis tu songes aux mots d’Ula, penses à toi, tournes la page. Est-ce qu’il te remarquera un jour ? Tu n’y crois plus, tu n’espères plus… et cette réflexion t’a brisé. Aujourd’hui pourtant tu souris, tu croques la vie à pleines dents, mais ça, ça n’a jamais changé.

« J’essaye d’écrire sur autre chose suite à tes conseils. » ton sourire qui s’élargit, ça te fait du bien d’entendre ça. « tu vois que je suis de bons conseils. » petit clin d’œil. Tu rigoles, quoique ? Oui, tu estimes être de bon conseil et surtout il était temps qu’il change de cape. Tu as toujours cru en lui, c’est bien ça qui t’a plu. Sa passion, sa flamme intérieure, ses mots. Il est doué, tu le sais et tu n’es pas la seule à croire en lui. « alors qu’elle est ta nouvelle muse ? » lui demandes-tu l’air de rien. Attrapant ta gourde et buvant quelques gorgées. Une petite voix prie en silence pour qu’il prononce ton prénom, mais tu fais taire cette voix. Impossible. Et puis tu es bien dans ton couple leo, pourquoi songes-tu à ça ? À lui. Vous êtes que des amis, vous avez toujours été que des amis. Pourquoi ça changerait ? Tu secoues tes pensées et te concentres sur ce qu’il vient de dire. Sourcil qui se fronce doucement, pourquoi ? « euh oui.. tu sais qu’il a un prénom. » dis-tu en rigolant, petit coup de coude au passage. Il le sait. Tu as déjà parlé de lui. Tu as déjà prononcé son prénom, alors pourquoi? La petite voix te crie à la jalousie, mais sérieux Leo ? Cette voix n’a jamais eu raison. Tu te fais de fausse idée, il a juste pas capté, fait attention quand tu parlais. Ce qui te blesse un chouïa. « il est gentil avec moi et ça me fait du bien d’être plus que la simple copine. » tes yeux s’ouvrent un peu plus grand, tu baisses ton regard aussitôt. Leo ? Qu’est ce qui te prend. Pourquoi tu dis ça à voix haute. « pardon, oublie. Du coup tu me montres tes nouvelles compo ? » tu te racles la gorge et retournes derrière lui. Lui tournant un peu le dos, te sentant idiote, même s’il ne peut pas faire le lien. Ça ne veut rien dire ce que tu viens de dire. C’est juste un ressenti.. juste ce qu’il s’est toujours passé. L’éternel boucle. Ta main qui se pose sur ton front, tu as hésité à te gifler, mais on sait jamais. Peur du regard extérieur. Peur qu’il comprenne tout, même si ce n’est rien.. comme toujours.

Elle n’est toujours pas là Leo. Ce n’est pas dans ses habitudes. Tu ressens un léger pincement au cœur, prêt à lui envoyer un message afin de savoir si tout va bien. Mais rapidement, elle arrive. Avec lui. Celui qui fait partie de sa vie depuis quelques mois maintenant et dont elle t’a déjà parlé. Tu te souviens très bien d’ailleurs de son premier rendez-vous avec lui. Tu as débarqué chez elle et tu l’as aidée à choisir une tenue. Elle était belle, Leo, ce jour-là. Elle l’est tout le temps, en réalité. Tu es content pour elle, dans le fond. Elle semble heureuse, Leo. Tu le vois dans son sourire, dans sa façon d’agir dernièrement. Ça te fait même bizarre en fin de compte de la voir comme ça. De la remarquer un peu plus.
Comme si maintenant, tu la voyais réellement.
Comme si maintenant qu’elle n’est plus libre, tu ne le veux que pour toi.

Tu chantes. Tu joues. Vous recommencez plusieurs fois. Vous faites plusieurs chansons. Le temps file et tu lances l’idée de faire une pause non sans déplaire à tout le monde. Rapidement, il n’y a plus que toi et Leo dans la pièce. Tu bois une grande gorgée d’eau avant de répondre à sa question. Tu sais que pendant longtemps tu as utilisé ton ancienne relation pour écrire. Mais tu commençais à tourner en rond. Leo, elle t’a fait ouvrir les yeux. Tes mots sont beaux, tes textes profonds. Mais c’est tout le temps le même sujet, en fin de compte, que tu abordes. Alors ces derniers jours, tu as essayé autre chose.
— Bien sûr que tu l’es, je n’ai jamais dit le contraire. Tu plaisantes Cole.
Et puis tu arques un sourcil à sa question. Pourquoi directement parler de muse ? Tu n’as jamais mentionné la moindre fille, dans ta vie actuellement. Tu es seul, Cole. Tu reprends une gorgée d’eau avant de lui répondre — Toi voyons. Tu rigoles et la bousculant légèrement pour la taquiner. — Personne en particulier, j’essaye d’écrire sur autre chose que mes relations. Bien qu’elles soient inexistantes. Tu insistes sur ce point tout en haussant les épaules, déposant ta bouteille d’eau à côté de ta guitare.
Tu passes une main dans tes cheveux lorsque tu parles de lui. Le petit ami de Leo. Un mec que tu n’as jamais rencontré, finalement. Tu as juste vu quelques photos sur les réseaux et il y a quelque chose qui te dérange, chez lui. Mais tu ne sais pas l’expliquer. Voir des photos d’eux deux te fait ressentir quelque chose, alors tu évites d’aller sur Instagram, ces derniers temps.

— Aslan c’est ça ? Comme dans Narnia ? Tu ne peux t’empêcher de rigoler Cole, car tu sais que c’est loin d’être ça, son prénom. Harlan. Bien entendu que tu l’as retenu. T’as juste envie de la ta taquiner, la rousse.
Ton regard ne la quitte pas et ses mots te vont droit en plein cœur. — Ah parce que tu étais copine avec lui avant et tu avais déjà envie de plus ? Tu es bien curieux, Cole. Ne te doutant pas une seule seconde qu’il ne s’agit pas de lui, mais plutôt de toi. Mais la réaction de Leo, elle est étrange. Elle passe derrière toi. Prononce une nouvelle phrase en te demandant d’oublier ses mots. Tu ne comprends pas. Tu te retournes pour faire face à son dos, maintenant. Tu poses délicatement une main sur son épaule pour qu’elle se retourne. — Comment ça, oublie ? Ta voix est douce, Cole. — Tu as envie de me dire quelque chose ? Il n’est pas si gentil que ça ? T’es face à elle, proche d’elle. Tu peux sentir son parfum. — Je te montrerai ça une autre fois, dis-moi ce qui ne va pas. Tu aimerais prendre sa main, mais tu ne fais rien. Tu te contentes de plonger ton regard dans le sien, essayant tant bien que mal de déchiffrer ses pensées.

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