TW : homophobie.
âge & naissance : [ 30 avril 1988, La Havane ] Sa vie n'a pas toujours été en Australie. Non, à vrai dire, elle a commencé bien loin d'ici. Née au milieu du printemps, à Cuba, il y a trente-cinq ans de cela. origines & nationalité : [ cubano-espagnole ] Née à Cuba, Marga en a hérité la nationalité, autant que les origines. Les del Río y sont installés depuis des générations. Elle a des origines espagnoles, aussi. Les années passées sur le territoire australien lui ont permis d'être naturalisée australienne, bien avant son mariage et même sa maternité. finances et emploi : [ $$$$$, présentatrice d'un late show ] Elle a commencé tout en bas. Des études en journalisme, des rêves plein la tête, des étoiles plein les yeux - stagiaire qui voulait plus, et plus grand, et mieux que faire les cafés pour une bande d'abrutis misogynes. Elle se rêvait grande journaliste, se rêvait sur le devant de la scène, se rêvait puissante. Sa carrière, c'est son bébé - celui qui passe avant le vrai, lui a-t-on souvent reproché. Au fil des années, elle a gravi les échelons et s'est fait un nom. S'est fait remarquer, avec son sacré caractère, son ambition, sa force, son charme aussi. Elle voudrait ne tout devoir qu'à son intelligence et son propre mérite, Marga. Mais elle s'est battue pour se faire un place dans un monde d'hommes, et aujourd'hui, elle présente l'un des late shows les plus suivis d'Australie. statut civil : [ séparée, officiellement mariée ] Des mois qu'ils ont mis un terme à leur histoire. Des mois que le divorce se profile, sans que les papiers ne pointent le bout de leur nez. Aucun ne veut céder. Car il y a trop d'enjeux dans cette histoire, et chacun le sait. Il faut être prêt pour la bataille, parce que ce divorce-là, il fera des dégâts. Elle le sait, Marga. Cela l'a poussée à tout compliquer dans sa dernière histoire. Celle qui la rendait heureuse, pour la première fois depuis longtemps. Celle qu'elle a eu l'impression d'attendre toute sa vie durant, dans le fond. Célibataire, alors. orientation sexuelle : [ bisexuelle ] Sans compte à rendre à qui que ce soit. situation familiale : [ petite fille chérie ] Aînée des del Río, couverte mais pas trop, l'indépendance dans le sang depuis l'enfance. Après elle, il y a un frère et une sœur plus jeunes. Marga a aussi fondé sa propre famille avec Reece, son mari depuis quatre ans. Ensemble, ils ont eu leur petite fille Valentina, âgée de trois ans et demi. signe astrologique : [ taureau ☉ | capricorne ↑ | balance ☾ | gémeaux ♀ ] Paraîtrait qu'elle est entêtée, solide comme un roc, que sa carapace n'est pas facile à briser pour qu'on accède à la vraie Marga, pour qu'on se fasse une place dans son cœur, qu'on obtienne sa confiance. Son ambition, parfois assimilée à de la froideur, cache une sincère passion pour ce qu'elle entreprend, pour son travail. Bien obligée d'être un roc dans son travail, elle cache toutefois une douceur évidente et un charisme qui fait toujours son effet. le pire tue-l'amour : [ le timing ] Celui qui se met entre vous et l'amour de votre vie, celui qui fait que ce n'est pas le bon moment, que quand cela l'est pour l'un, cela ne l'est plus pour l'autre. Celui qui fait que vous revenez vers votre premier amour quand il est marié, qu'il se retrouve célibataire quand vous êtes enceinte et fiancée. Celui qui complique encore tout quand, au moment où plus rien ne semble vous empêcher d'être ensemble, la vie s'en mêle, encore. un fantasme : [ l'aventure ] Partir en pleine nature, dans une cabane dans les hauteurs, ou bien sur une île, sans personne, loin de la civilisation. Pourquoi pas même dans l'herbe, après un pique-nique en toute intimité. à Brisbane depuis : [ 1991 ] Quand sa famille a quitté Cuba pour s'installer ici, en Australie. Depuis, elle n'en est plus jamais partie. De Cuba, elle ne se souvient plus grand-chose aujourd'hui. traits de caractère : patiente, ambitieuse, charismatique, travailleuse, affectueuse, maniaque, dynamique, réaliste, souriante, pointilleuse, fiable, indomptable, joviale, rigoureuse, à l'écoute, colérique, altruiste, obstinée, assurée, carriériste, minutieuse. avatar : [ Ana de Armas ] cubano-espagnole.

del Río Elle est née dans une famille a priori sans drame. Elle a eu une enfance même relativement calme. Heureuse. Elle n'a manqué de rien, Marga. Elle n'a jamais été à plaindre. De Cuba, elle ne se souvient pas tant que cela, en tout cas. Elle n'avait que trois ans quand ils l'ont quittée, trois ans quand les siens ont décidé de commencer une nouvelle vie à Brisbane. Les del Río avaient les moyens du voyage, les moyens de se payer une vie ailleurs. Pouvait se payer le luxe de recommencer à zéro ailleurs, de se dire que plus rien ne les retenait à Cuba. Pourtant, elle a encore de la famille là-bas, Marga.
Ce dont elle se rappelle, à présent, c'est tous les souvenirs qu'elle y a tissés, chaque fois qu'elle y est retournée. C'est la mer, le mambo, le rhum, le baseball, les après-midis à la plage avec ses cousins et les bons repas de ses grands-parents.

Australia Sa vie, elle est là. En Australie, à Brisbane. Parfois, elle se dit que c'est triste, Marga. Elle aimerait mieux se rappeler Cuba. Elle aimerait pouvoir se souvenir de sa vie là-bas. Et puis, y retourner, parfois. Mais elle a trois ans quand les del Río débarquent à Brisbane. L'âge peut-être encore idéal pour s'adapter à un nouveau pays - elle l'admet, Marga, cela a sans doute été plus simple pour elle, que pour ses propres parents. Son frère et sa sœur, eux, n'ont pas connu la vie à Cuba. N'ont pas connu alors les difficultés d'adaptation. Marga, elle ne s'en est trop mal sortie, arrivée en deuxième année d'école pré-élementaire. Elle ne parlait pas anglais, mais c'était encore cet âge où les enfants arrivent à se comprendre, même sans les mots. Alors Marga trouvera sa place, tout doucement. Et en grandissant, ce sera plus encore le cas. Marga, depuis l'enfance comme un soleil rayonnant, dont on aime rester à proximité.

literature Elle a une fibre littéraire indéniable, Marga. Le nez toujours plongé dans les bouquins, dès qu'elle apprend à lire. Des bouquins qu'on ne lui arrache pas, dans lesquels elle se perd peut-être un peu trop, parfois. A l'école, elle se débrouille pas trop mal. Des bonnes notes en général, toujours un peu plus en littérature et en langues étrangères. Une soif d'apprendre, universelle. Et des amis, plein d'amis, toujours bien entourée. Marga, c'est la gentille popular girl, à la différence qu'elle ne fait pas partie des cheerleaders - plutôt du journal du lycée - et ne cherche pas à tout prix à sortir avec le garçon le plus populaire et convoité. Elle ne cherche pas forcément un garçon, d'ailleurs, mais cette réalisation viendra plus tard - et avec elle, le coming out. Celui qui manquera de soutien, parmi les siens, mais qui finira par être accepté. Enfin, elle croit.

Syed Et puis, un jour, il y a Syed. C'était il y a vingt ans déjà, et elle s'en souvient comme au premier jour, Marga. Il est son premier amour, son premier tout. Il a ce sourire, et puis cette façon de la faire rire. Cette façon de la regarder. Ils sont différents, jusque dans leurs centres d'intérêt - pourtant, ils se plaisent, se complètent, et puis finalement, même, s'aiment. Il est la douceur, il est l'amour, il est son tout, et du haut de ses quinze ans, elle croit que cela durera toute la vie, Marga. Aveuglée par sa naïveté, ou par l'amour, à cet âge-là peut-être excessif, pas encore désabusé. Et tant pis si elle a l'impression que ses parents ne l'aiment pas, et tant pis même si ses amis ne l'acceptent pas. Elle, elle s'en fiche, Marga, et elle croit que cela suffira. Et puis, malgré tout, c'est la vie qui s'en mêle, parce qu'il ne suffit pas toujours de s'aimer. Syed aura bientôt fini le lycée, lui, et s'aimer à distance leur fera sans doute plus de mal que de bien. L'histoire s'achève là, alors - pas vraiment par envie, ce n'est juste pas le bon timing.

C'est la première fois qu'ils se croisent.
La première fois qu'ils se ratent.

Et peut-être est-ce la meilleure chose à faire.
Mais cela lui brise le cœur pour la première fois, à Marga.

college (tw : mention d'homophobie) Elle part à son tour.
Parce qu'il faut bien commencer quelque part. Pour Marga, ce sera le journalisme. Pas à Brisbane, mais à Sydney. Besoin de s'éloigner, besoin de s'aérer. Besoin de prendre ses distances avec ses parents qui ont mal réagi à la présentation de sa nouvelle petite amie. Ils disent qu'ils comprennent, ils disent qu'ils acceptent, mais ils disent qu'ils ont besoin de temps. Marga, elle ne comprend pas vraiment. Elle ne comprend pas comment on peut avoir besoin de temps pour accepter son enfant. Elle se dit que si elle est mère, elle, un jour, elle fera tout différemment. Et puis, elle a l'impression qu'une femme, Syed ou qui que ce soit, ce sera toujours pareil : ils jugeront toujours ce qu'elle fait, qui elle aime, qui elle choisit.

En attendant, alors que les disputes battent leur plein, elle prend ses distances pour ses études - cela ne lui fait pas de mal. A Sydney, c'est une autre vie qui commence. Une vie qu'ils n'approuvent, soi disant qu'elle aurait pu faire bien mieux que cela. Le journalisme, hm, vraiment ? C'est ce qui la fait vibrer, pourtant. Cela sonne même comme une évidence. Et puis, elle a de l'ambition, elle peut même être féroce. Elle passe cinq années loin de Brisbane, alors, avant d'y revenir finalement pour son stage de fin d'études. Puis, pour y débuter sa carrière, y reprendre sa vie.

Barbara Au début, il y a Barbara. Barbara, c'est un autre amour de Marga. Elle ne sait pas si c'est le grand, à ce moment-là, parce qu'elle ne se pose pas la question, Marga. Cela ne la turlupine pas. En milieu de vingtaine, elle ne veut pas se prendre la tête. Papillonne. Il y a bien eu quelques histoires sérieuses, depuis de déceptions amoureuses, depuis Syed. Les années ont passé, elle a évolué, grandi, mûri. Et puis, oui, un jour, il y a Barbara. Une histoire qui lui fait du bien. Qui lui apporte un peu de légèreté, celle qu'elle recherche aveuglément, Marga. Ses parents l'acceptent même mieux qu'elle ne l'imaginait. Ce n'est pas encore parfait, il y a du chemin à parcourir, mais il y a du mieux.
Puis les choses se terminent, avec Barbara. Comme cela.
La faute à la carrière naissante, trop prenante, de Marga.

ABC Brisbane Elle réalise un premier grand rêve, quand elle est embauchée à ABC Brisbane. Cette grande chaîne qui lui met des étoiles dans les yeux, depuis qu'elle est gosse. Elle entre, en bas de l'échelle. En stage de fin d'études, d'abord - celui-là même qui l'a fait revenir en ville. On voudrait la garder, à son issue - mais on voudrait quelqu'un parte, pas envie de s'embêter à créer un nouveau poste. Alors elle est partie voguer ailleurs, Marga. Elle a eu quelques courtes expériences ailleurs. Puis on la rappelle. On a pensé à elle. On a une place, pour elle. Et en plus, elle passera à l'antenne. Une chronique à animer, pour commencer. Elle pourra aller quelques fois sur le terrain. Une opportunité en or, et tant pis si à l'écran, on ne la voit que cinq minutes. C'est cinq minutes, en effet, au début. Puis cela devient dix. Puis vingt. Au fil des années, elle gagne en temps d'antenne, à mesure qu'elle gagne en popularité. On l'apprécie, Marga. On aime bien son sourire, on aime bien ce qu'elle raconte. Et puis, elle ne se laisse pas faire, même à l'écran. Et puis, surtout, elle a de l'ambition. Envie de toujours plus, envie d'aller plus loin. Et toujours des millions de rêves. Elle a trente ans à peine, quand elle devient la présentatrice de sa propre émission. Emission diffusée dans l'après-midi, destinée surtout aux mères au foyer. Puis, lentement, on la déplacera vers la soirée. A 18 heures, d'abord. Puis à une heure clé : juste après dîner. Créneau de grande visibilité. Grande fierté. Et tant pis pour tous ceux qui la critiquent. Ce n'est pas un monde facile, la télévision. Elle doit jouer des coudes, Marga, elle doit surtout se faire sa place en tant que femme, parmi tous ces hommes. Ceux qui la méprisent, ceux qu'elle hait, ceux qui lui font de l'ombre, ceux qui veulent la faire tomber. Ceux qui sont jaloux, de la voir mieux qu'eux exceller.

Reece Avant Reece, il y a Syed.
Syed recroisé par hasard, Syed recroisé des années plus tard. Celui lui a fait quelque chose, de le revoir. Cela a réveillé peut-être la nostalgie. Cela a fait battre son cœur plus intensément. C'est peut-être bête - ils ne s'étaient pas vus depuis un moment. Mais elle n'a pas pu rêver bien longtemps. Bien vite ramenée à la réalité, en découvrant son alliance. Syed était marié, évidemment. Ils avaient chacun refait leur vie, depuis le temps. Elle également. Mais l'infime espoir a été balayé rapidement. C'est la vie, pourtant. Mais elle ne s'était pas attendue, Marga, à ressentir tant de déception. L'impression qu'il y avait un truc, encore.

Alors, ensuite, il y a Reece.
Reece, c'est cet acteur dont on commençait à parler. Nouvelle petite étoile montante du cinéma, que Marga a rencontré, interviewé, puis recroisé, plusieurs fois. Facile, à force de côtoyer les mêmes personnes, à faire partie du même monde. Les choses sont allées assez naturellement, entre eux. Il y a eu un feeling évident, impossible à nier. Sans doute qu'il est arrivé pile au bon moment dans sa vie, Reece - dans un moment où elle se sentait seule, un peu nostalgique. Tout allait bien au travail, tout ne pouvait même pas mieux aller - mais sur le plan sentimental, c'était différent. Ils ont commencé à se fréquenter, alors. A se revoir, encore et encore. A officialiser leur relation des mois plus tard, désireux de garder leur vie privée, le plus longtemps possible. Et ce, même si, bien avant qu'ils n'en parlent, on le racontait déjà dans les tabloïds.
Et un jour, Reece lui demande de l'épouser.
Et elle tombe enceinte, encore fiancée.

Valentina Il y a encore Syed.
Des années plus tard. Quand elle s'apprête à épouser Reece ; quand elle est enceinte.
Elle recroise Syed, plusieurs fois. Elle sent toujours ce truc entre eux, Marga. Ce truc qui plane dans l'air. C'est peut-être la nostalgie ; ce sont peut-être des regrets. S'il n'y avait pas Reece. Si Syed avait été libre quand elle l'était. Si tout était différent. Si l'on pouvait recommencer encore à zéro. Cela la bouffe, Marga. Cela la travaille. Il ne se passe rien de trop, avec Syed. Ils discutent, boivent des cafés ensemble, c'est tout à fait platonique. Jusqu'au baiser qui les fait déraper. Marga, paniquée, doit expliquer qu'elle est fiancée. Avoue entre deux larmes qu'elle est enceinte. Deux mois. Cela ne se voit pas, cela ne se sait pas ; elle n'en parle pas. Mais elle va avoir un bébé avec Reece. Elle va se marier, avec Reece. Alors c'est lui, qu'elle choisit. Parce que c'est le choix de la raison. Parce qu'il faut penser à leur famille à venir. Alors elle choisit, Marga. Elle choisit, même si cela fait mal. Même s'il y a des regrets qui restent dans son cœur. Mais que pouvait-elle faire d'autre ? Elle a pensé à son futur enfant.

Sept mois plus tard, elle donne naissance à Valentina.
Un petit bout de bébé. Et tout de suite, elle comprend que pour elle, elle fera toujours tout, Marga.

late show Elle reprend vite le chemin du plateau télé. Trop vite aux yeux de certains, qui n'ont pourtant pas leur mot à dire. Mais elle a l'habitude, Marga. Parce qu'elle est une femme, on la juge deux fois plus, et deux fois plus vite. Elle est jugée des hommes qui ne la trouvent pas à la hauteur. Elle est jugée des femmes qui la trouvent mère indigne, parce qu'elle donne de l'importance à sa carrière. Elle aurait voulu pouvoir tout concilier, tous ses rêves, Marga. Mais elle n'arrive pas à être forte partout. Et si elle peut être féroce au travail - parce qu'il le faut bien, face à tous ce hommes -, elle perd plus facilement toute confiance en elle, quand il s'agit de ses qualités de mère. Tous les ragots qu'on peut lire sur elle dans les magazines people n'aident pas. Mais, au moins, au niveau de sa carrière, tout va bien. Elle s'est fait nombre d'amis, nombre d'alliés, à ABC Brisbane. Comme Harlan. Harlan, reporter de guerre avec lequel elle s'entend bien. Harlan, qu'elle admire par ailleurs, pour se mettre ainsi en danger sur le terrain. Harlan, qui a tout son respect - sans doute réciproque.

Quelques mois à peine après la naissance de Valentine, elle touche du doigt son rêve, Marga : on lui propose un late show. Celui pour lequel elle se bat, depuis des mois, des années même, Marga. On lui fait confiance, on lui donne sa chance - et presque, carte blanche. Mais voilà. Elle a de grosses journées, bien chargées. Elle n'est pas toujours là pour coucher sa fille. Quand elle rentre, elle est sans doute déjà endormie. De quoi la shamer plus encore, Marga. Pour avoir prétendument choisi sa réussite, avoir été égoïste en sacrifiant sa famille.

On ne comprend pas ce que Reece Cullen lui trouve.
On dit qu'un jour ou l'autre, c'est sûr : il la trompera, ou la larguera.
Peut-être les deux, à la fois.

divorce La flamme finit par vaciller. Entre Reece et Marga, les choses ont changé. Peut-être que leurs ambitions respectives se sont mises entre eux. Ou leurs carrières trop prenantes. Ce serait bien que l'un puisse s'occuper de Valentina. Mais ce ne sera pas Marga. Elle ne veut pas renoncer à sa carrière. Ne voit pas pourquoi ce serait à elle de le faire. Elle sent pourtant que c'est ce que Reece espère. Il n'est plus tel qu'elle l'a connu, aimé - peut-être que le succès lui monte à la tête, qui sait. Pourtant, c'est lui qui la trouve trop absente. Lui qui se voit comme le père parfait, qui fait passer Valentina en premier. Leur mariage perd de son équilibre, les disputes s'enchaînent et ils s'éloignent. Elle ne sait pas s'il y a quelqu'un d'autre, Marga. Mais, dans un élan de maturité et de responsabilité, ils arrivent à décider ensemble de se séparer. Pour l'heure, mieux vaut ne pas l'ébruiter. Alors le couple part vivre chacun de son côté, se partage la garde de Valentina. Mais cela ne tardera pas à se savoir, ils le savent bien. Le mot divorce a été prononcé, pas encore initié. Peut-être parce qu'ils savent que cela va être forcément compliqué, dès que les choses seront lancées. Il y aura trop à perdre, ou à gagner - à commencer par la garde de Valentina. Parce qu'elle sait qu'elle part avec un handicap, Marga. Sait aussi que l'opinion publique s'est fait son avis sur elle. C'est toujours elle qui est passée pour la mauvaise mère. C'est toujours Reece qui est passé pour le père parfait. C'est toujours les pères que l'on félicite, parce qu'ils sont là ; alors que les femmes, on ne leur dit rien.
Et elle le sait, Marga. Le divorce sera compliqué.
Cela pourrait prendre de trop grandes proportions.
Elle n'est pas encore prête à se lancer.

second chance Et puis, il y a Syed. Encore. C'est le bon moment, cette fois.
Au début, elle y croit, Marga. Elle ne s'est pas jetée dans ses bras, dès sa séparation. Elle ne l'a pas recontacté, dès lors qu'elle est allée emménager ailleurs. C'est juste encore et toujours, la même histoire de timing. Elle est retombée sur lui, ou il est retombé sur elle. Par hasard - mais le hasard peut avoir du bon. A nouveau libre, elle n'a pas résisté, sur le coup, Marga. Elle divorcerait bientôt de toute façon, elle ne faisait rien de mal. Ils ont commencé à se voir, alors, Syed et elle. A se fréquenter, à être ensemble, vingt ans plus tard. Cela lui fait du bien, cela lui remet des papillons dans le ventre, cela la rend heureuse. Elle le sait, au fond : elle est trop joyeuse pour quelqu'un qui se sépare tout juste, même si tout le monde ne le sait pas vraiment. Elle ne veut pas l'ébruiter, alors. Autant sa séparation, que sa nouvelle relation. C'est son jardin secret, elle veut garder pour elle sa vie privée - d'autant plus que Syed, de son côté, a gagné une petite notoriété dans le domaine de l'e-sport. Elle n'a pas très envie que l'on découvre leur idylle, surtout pas envie qu'on se fasse de fausses idées. Qu'elle aurait trompé Reece avec lui. Parce que ce n'est pas le cas. Mais dans un monde où les femmes sont si souvent diabolisées, où elle a si souvent été jugée, Marga, elle s'attend à passer encore pour la méchante. L'épouse pas à la hauteur, la mère indigne. La mère frivole qui délaisse sa fille pour un nouvel amour. Personne ne comprendrait. Et puis, avec le divorce, elle doit se préparer à être forte. Elle a pris une avocate onéreuse en prévision, Marga. Parce que ce sera dur, parce que ce sera douloureux. Parce qu'on la jugera pour tout et n'importe quoi. Peut-être même pour Syed. Pour ce qu'il fait de sa vie. Pour la garde de son fils, qu'il a lui-même perdu. Pour tout, n'importe quoi.
Alors, finalement, sa belle histoire, elle tombe à l'eau. Une histoire de mauvais timing, encore. Passé les premières semaines d'insouciance, Marga ne semble pas assumer cette histoire, vouloir toujours se cacher, avoir honte, être mal à l'aise. Syed le vit mal. Alors tout s'arrête.
Et même si cela fait atrocement mal, elle essaie de se dire que c'est pour le mieux, Marga.

Et tant pis pour son cœur, encore brisé.
Et pour les regrets, qui n'ont pas fini d'exister.
Elle commence à être habituée.

en vrac elle a appris le flamenco et la timba, pour renouer avec ses origines espagnoles et cubaines. Elle les pratique encore aujourd'hui, appréciant beaucoup la danse. ● elle met beaucoup (beaucoup) de musique cubaine chez elle - du mambo au guajira, en passant par le jazz afro-cubain. Elle trouve cela joyeux, entraînant, et puis, Marga, elle entend tout cela depuis qu'elle est gosse, depuis toujours, chez elle. ● elle n'est pas beaucoup en contact avec les del Río depuis quelques années, surtout parce qu'ils sont éloignés, parce qu'ils ont leur vie chacun de leur côté. ● elle déteste le chocolat au lait. ● elle n'a pas d'allergie particulière. ● créative, elle fait de l'aquarelle et s'essaie doucement à la nature morte. ● elle pratique la méditation. ● elle dévore les romans policiers. ● elle apprécie de boire, de temps à autre, un verre de Havana Club, un rhum cubain. ● de religion catholique, elle n'est pas pratiquante. ● Sa petite famille et elle ont adopté deux chats - Marga les a emportés avec elle lors de sa séparation. ● elle a entrepris de s'occuper du jardin de leur ancienne maison, mais elle n'a pas la main verte. ● essaie d'élever sa fille dans le respect et la bienveillance, dans le dialogue, sans cris et agressivité quelconque. Compliqué de montrer l'exemple, cependant, quand la moindre interaction avec son futur ex-mari l'irrite systématiquement.

rps en cours
words are dead / @Miles Abrahall
nothing to say / @Fred Perry
titre du rp / @"pseudo du joueur"

rps terminés
only got myself to blame / @Syed Graves (1)
titre du rp / @"pseudo du joueur"
titre du rp / @"pseudo du joueur"

(f) · groupe d'amies.
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(f/m) · exs.
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