words are dead (marga)

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 words are dead (marga)


Miles Abrahall
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MEMBRE ☆ old wounds
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Miles Abrahall
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messages : 31
rps : 11
pseudo : eigengrau.
id card : max irons © lionheart (av) jokeperaltawrites (gif)
pronom irl : elle/she
multicomptes : theo (n.saavedra), kleo (a. bratt), haydar (b. kuzum)
à contacter : theo.
présence : présente.
words are dead (marga) Q0ld
âge : trente-cinq années écoulées depuis le coup de départ d’une course qu’il mène à cœur perdu, sans jamais sembler se soucier d’où se situera la ligne d’arrivée – et certainement pas plus intéressé que ça par l’idée de s’économiser.
statut civil : éclopé d’un divorce sanglant dont il s’est fait l’instigateur — tueur de vœux, assassin de leur bonheur. Des années à la vénérer, à croire avec imbécilité qu’il saurait la mériter, se libérer de l’ascendant imposteur. Raté.
occupation : courtier, manipule la bourse pour en tirer des sommes indécentes qui le convainquent qu’il a réussi à être davantage que ce que ses origines et le destin avaient prévu de faire de lui. L’argent comme seule dope ; les lignes de chiffres plus belles que celles de coke.
adresse : loft de paddington, tout juste assez immense pour en souligner sa solitude implacable.
intervention pnj : Non
pronom perso : il.
trigger : injection de drogues, romantisation des relations toxiques, age gap 15+, grooming, agressions sexuelles, violences conjugales.
warning : classisme intériorisé, addiction aux jeux, mentions de fausse couche, infidélité.
infos rp : • 600-1600 mots en général, en fonction du type de rp
• dialogues en français uniquement
• troisième personne du singulier
• temps de réponse fluctuant (la plupart du temps sous deux semaines)

disponibilités : 3/3 — plus de nouveaux jeux.
en vrac :
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gin
abigail
marga

présentation : présentation
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· Ven 2 Fév - 18:39

words are dead

Words are very unnecessary
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tw : language grossier, mention de trafic financiers et de classisme.

Il n'avait jamais aimé perdre la face. Davantage encore il y a quelques années, lorsque l'image de golden boy était encore fraiche, construite patiemment auprès des tous les requins de la société, peaufinée chez les petits lords et les grands bourgeois, lustrée auprès de ceux qui considéraient la thune comme une acquisition définitive. Il n'avait jamais aimé lorsque son statut se trouvait corné, rayé par les remarques acerbes de celles et ceux qui trouvaient à s'en mêler ; fierté trop grande, d'un gamin élevé dans la crasse et qui avait eu l'audace d'un goût pour les diamants. Il avait fait de sa position un orgueil inflexible, le signe ostensible d'une réussite dont lui même se congratulait chaque jour. L'arrogant. Et à ce titre, il lui était impossible de pardonner aux individus qui requestionnaient celui-ci.
De manière générale, Miles arrivait à s'en défendre facilement. Il maitrisait assez bien le verbe pour réussir à retourner pas mal de situations, de mêler l'inflexibilité à la provocation. Ce devait être son accent ; les types avec un accent anglais pouvaient dire le truc le plus infâme, qu'il resterait toujours quelqu'un pour trouver qu'il avait des airs du prince Charles. Et il l'avait parfaitement compris, depuis un bail, mêlant l'agressivité à l'évitement avec une adresse qui donnait envie de lui coller des baffes. En général, ses détracteurs ne se risquaient pas à s'engager trop loin dans la moindre rixe avec lui, en constatant sa capacité de montrer les crocs tout en souriant. Ils avaient peur de passer pour des cons ; et les choses avaient toujours bien fonctionné comme ça.

Enfin, y'avait bien eu une fois. Un incident, disons, un accident. C'était y'a quelques années, et comme le connard arrogant qu'il était, Miles avait accepté de répondre à une interview d'une journaliste, concernant la mise en examen de sa boite de courtage, dans l'envergure d'un plus grand scandale financier. Rien n'avait été prouvé en terme d'implication, les meilleurs avocats de Londres étaient sur le coup ; alors forcément qu'il était pas bien inquiet, parce qu'il en avait vu d'autres. Ils en avaient tous vu d'autres, parce que les magouilles chez eux, c'était une putain de banalité. À leur niveau d’ascension, dans le petit monde de la finance, ils savaient pertinemment que la seule chose qu'ils pouvaient craindre viendrait de l'un d'entre eux – un couteau dans le dos, un deal frauduleux, un coup de pute à l'ancienne, qui leur ferait tout perdre. Jamais d'en bas. En bas, y'avait les magistrats, les juges, les inspecteurs de la finances, toute cette fourmilière d'individus terriblement normaux qui leur donnait l'impression de courir derrière un TGV. Mais il avait oublié les journalistes, qui évoluaient sur une autre échelle de valeur ; eux s'en foutaient des procédures, des bordels administratifs, des vices dans la loi avec lesquels leurs avocats jouaient. Il suffisait qu'ils prononcent un mot en direct – vrai ou non – pour semer un bordel monstre. Et c'était exactement ce que Marga avait fait.
Il se rappelle qu'il était arrivé à l'interview confiant, sans doute un peu trop, avec son sourire de petite merde complaisante. Je répondrai à toutes tes questions, j'ai rien à cacher, parce qu'il s'attendait à des questions faciles, à une journaliste de quartier qui n'avait pas perdu son temps à bosser son dossier, à en lire les petites lignes pour le coincer. Marga n'était pas de celles-là : elle avait passé l'heure à le coincer, à le mettre en difficulté, tant et si bien que pour l'une des premières fois depuis un bail, Miles s'était senti parfaitement imbécile. Sorti de ses gonds une fois les caméras tournées, pour siffler contre sa prétendue agressivité, ses questions trop ciblées.
La vérité, c'est qu'elle avait juste été douée : et lorsque cette qualité se manifestait contre lui, Miles était à l'époque incapable de la supporter.

Alors forcément, il aurait pas pu oublier son visage, ancré trop durablement dans sa mémoire. Depuis, de l'eau avait coulé sous les ponts : il observait cet épisode avec recul, et le peu de sagesse que le temps lui avait offert. Reconnaissait même volontiers que celui-ci lui avait servi, et appris à se méfier des journalistes – et de sa propre arrogance. Raison pour laquelle il a presque été positivement surpris lorsqu'il l'a vu entrer dans le bar, ce soir-là, puis s'installer au comptoir. Sorte de fantôme du passé, d'une époque révolue qui lui paraissait remonter à des dizaines d'années. Beaucoup de trucs avaient changé, depuis : l'idée lui a filé le bourdon. Et avec du recul, il était presque curieux de savoir ce qu'elle devenait, après tout ce temps.
Sans doute est-ce la raison première pour laquelle il s'est levé de sa table, se saisissant de son verre pour rejoindre sa fine silhouette au comptoir ; et sans doute ne l'avait-elle pas reconnu – il n'aurait pas pu lui en tenir rigueur.

Est-ce que le propriétaire est poursuivi pour une affaire judiciaire juteuse, ou tu es seulement là pour boire un verre ? Enonce t-il alors d'un ton tranquille, glissant un demi-regard vers son profil. Un sourire se niche au pli de ses lèvres. « Je pourrais te l'offrir. Pour m'excuser d'une ou deux insultes pas tout à fait méritées, y'a quelques années.

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Marga del Río
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pronom irl : elle.
multicomptes : dora & co.
présence : présente.
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âge : trente-cinq ans.
statut civil : séparée de son mari, même si cela reste plus ou moins secret.
occupation : présentatrice d'un late show sur ABC Brisbane.
adresse : kangaroo point, maison 812.
intervention pnj : Oui
pronom perso : elle.
trigger : inceste, cruauté animale, violences sexuelles, maltraitance, automutilations, descriptions contenant du sang, age gap +15 ans.
warning : en cours.
disponibilités : dispo (1/5).

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· Dim 18 Fév - 21:14

words are dead,, @Miles Abrahall

On dirait peut-être qu’elle a tout pour être heureuse.
L’émission qui fait un carton. Le mari parfait, en rendraient jaloux plus d’un. Une fille adorable qui, peut-être, marchera sur ses pas. Une jolie petite famille dont elle peut être fière, Marga. Mais une jolie petite famille qui part en morceaux. Une jolie petite famille qui pourrait ne pas tenir le coup. Les papiers du divorce ne devraient plus tarder – la décision a, tout du moins, été finalement verbalisée. Reste à savoir comment la suite va se dérouler, comment Reece et elle vont s’en sortir. Mais surtout, reste à savoir ce qu’il va advenir de Valentina dans tout cela. Elle ne sait pas pourquoi, Marga, mais elle ne le sent pas ; et puis, peut-être aussi qu’elle ne veut pas partager sa fille. Ils se débrouillent pourtant, jusque-là – partageant la garde en attendant d’officialiser les choses. Mais elle craint que Reece ne veuille plus, jusqu’à une garde exclusive. Une garde exclusive qu’il obtiendrait si facilement, peut-être, si l’on s’en tient déjà à l’opinion publique, celle-là même qui s’est déjà fait son propre avis sur elle. La mauvaise mère. La carriériste, l’ambitieuse, qui pense à son boulot avant de s’occuper de son enfant. Aux yeux de la même opinion publique, évidemment, Reece a l’air d’un ange – du père idéal, qui répond toujours présent, toujours agréable, charismatique, souriant. Comme tant d’autres femmes avant elle, Marga aura certainement au même jugement de la part de personnes qui ne la connaissent pas vraiment.

On dirait qu’elle a tout pour être heureuse.
Mais tout part en vrille, ces derniers temps. Ce n’est pas juste Reece, la famille qu’ils ont construite. C’est aussi Syed. C’est aussi qu’elle a l’impression de tout faire de travers, en ce moment. Pas vraiment le temps de s’investir comme elle le voudrait dans une nouvelle histoire d’amour, alors qu’elle a tant de choses à gérer, tant d’épreuves encore qui se préparent, qu’il faudra affronter. C’était trop tôt pour Syed, elle le sait. Mais elle avait l’impression que c’était maintenant ou jamais, après l’avoir trop souvent raté. Encore une histoire de mauvais timing. Maintenant, elle a sûrement gâché sa chance pour de bon, s’apprête à essuyer un divorce qui sera sans doute fatigant, et pourrait même perdre la garde de sa fille, dans le pire des cas. Alors, tout part en vrille. Le moral n’est pas trop là – même si elle continue de sourire, Marga. Même si elle continue de jouer le même rôle, quand elle présente son émission. Pour faire comme si tout allait bien, comme si tout ne s’écroulait pas.

Mais ce soir, elle a besoin d’un verre. Pas envie de se retrouver seule à déprimer chez elle. Elle a besoin de se changer les idées, de changer d’air aussi. Alors, voilà : elle en arrive à ce bar, où elle est déjà allée, quelques fois. Se fiche des conséquences, des possibilités d’être reconnue – Syed pourrait trouver cela contradictoire, ironique. Tant pis. Elle ne peut pas passer son temps à fuir, elle espère seulement qu’elle pourra rester tranquille. Passer un bon moment, boire son verre, et puis rentrer tranquillement dans sa nouvelle maison – en évitant de chercher du coin de l’œil son ex, devenu ironiquement nouveau voisin. Elle s’approche du comptoir pour commander, Marga, quand elle ne tarde pas à entendre une voix. Une voix qu’elle a déjà entendue, mais qu’elle ne pourrait pas reconnaître, là, comme cela, sans la silhouette qui l’accompagne. Mais bientôt, elle l’aperçoit, Miles Abrahall, personnage qu’elle n’a pas recroisé depuis des années. Pour autant, il l’a tout de même marquée ; elle ne peut décemment pas l’avoir oublié. Elle pourrait s’attendre à des piques venimeuses – et dire adieu à la tranquillité recherchée –, pourtant, les mots ne sont pas vraiment teintés d’amertume. Il y a bien un peu d’humour, ou même d’ironie, mais rien qui ne trahisse réellement une rancœur persistante. Alors, contre toute attente, un léger rire s’échappe des lèvres de Marga. C’est, on peut le dire, une rencontre des plus inattendues. « Je vois que ma réputation me colle à ma peau. » plaisante-t-elle en retour. Ce n’est pas ce à quoi elle s’attendait, mais elle doit l’avouer : ce n’est pas aussi désagréable qu’elle aurait pu l’imaginer, des années plus tôt, si elle s’était imaginé recroiser Miles Abrahall. Disons qu’elle ne s’en était pas fait un ami. « Incroyable mais vrai, il m’arrive quelques fois d’avoir juste envie de boire un verre. » Ou d’en avoir besoin, mais depuis le temps, Marga a appris à prêter une attention scrupuleuse aux mots qu’elle emploie. La surprise n’en finit pas, quand Miles lui propose de lui offrir un verre, pour s’excuser de l’échange houleux qui avait suivi leur interview. Marga n’y était pas allée de main morte. « Vraiment ? Mais qu’avez-vous fait de Miles Abrahall ? » Elle s’autorise cette boutade. Cela se voit qu’elle ne cherche pas à le provoquer, qu’elle n’est pas hostile. A dire vrai, ces derniers temps, elle a bien d’autres chats à fouetter. « Mais ce sera avec plaisir, merci. Je prendrais bien un Gin Fizz. » Elle ne perd pas de temps, son choix est fait. Maintenant, elle est curieuse de voir si Miles est désormais plus sympathique. Peut-être même, si de ses fautes, il s’est repenti.
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Miles Abrahall
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· Sam 23 Mar - 10:50

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tw : mention de trafic financiers et de classisme.

Il n'avait pas poussé l'exercice de la rédemption jusqu'à chercher à acquérir le pardon de celles et ceux qu'il avait un jour pu blesser, placer dans une situation difficile, ou même ruiner. Ni des traders trop naïfs pour piger qu'il était en train de les rouler, ni des investisseurs qui n'avaient pas étudié les milliers de pages de chiffres d'assez près pour comprendre que le deal était dégueulasse, et qu'il serait le seul à y gagner. Encore moins celui des particuliers, des individus anonymes qui se trouvaient en bout de chaine, et qui finiraient certainement par voir leurs économies s'envoler à cause de leurs placements. Il lui était arrivé de regretter ; de temps en temps, lorsque l'exercice de son propre cynisme prenait une pause, une respiration, qu'il parvenait – par un petit miracle ordonné par d'autres évènements sans doute peu liés – à prendre un recul salvateur sur les choses. À changer son échelle de valeur. Dans ces courts moments, Miles se disait qu'il aurait peut-être pu faire autrement. Aller à l'encontre de la machine capitaliste, s'engager dans une résistance contre-nature envers les mécanismes fous qui les encourageaient à courir après l'argent, à écraser empathie, humanisme et bons sentiments. Peut-être qu'il l'aurait pu, oui ; mais s'il avait été assez honnête, sans doute aurait-il reconnu avoir commencer l'exercice de son métier à un âge trop jeune pour y prétendre. Les jeunes requins qui se précipitaient aux portes de la bourse de Londres pour s'y faire une place se fichaient bien d'être malléables, de se faire modeler à l'image terrible de ce qu'on voulait qu'ils soient – impitoyables. D'autant plus dans sa position à lui, sans cesse poursuivi par le besoin de faire oublier son statut de petit arriviste des classes défavorisées. Qu'on lui propose d'en faire un clone de ce qu'ils étaient tous, ce n'était pas une inquiétude : c'était un honneur, une opportunité.

Alors il y avait quelque chose de presqu'ironique, dans le fait de le voir instiller des excuses à l'égard d'une journaliste qui, admettons-le en bonne et due forme, n'était sans doute pas celle à qui il avait fait le plus de tort. Ce n'était pas étonnant de la voir perplexe à ce sujet ; de la voir faire mine de douter de son identité – montrant d'ailleurs au passage qu'elle n'avait pas oublié celle-ci au fil des années – et questionner avec un certain cynisme sur ce qui avait pu lui arriver pour qu'il en vienne à un tel pas de côté. Miles aurait pu répondre à cette question, évidemment ; mais il était peut-être un peu tôt dans la soirée pour le faire – surtout avec la demie-inconnue qu'elle était. Il s'est alors contenté d'accueillir la plaisanterie de bonne grâce, laissant le pli de ses lèvres se froisser en un sourire conciliant. D'autant qu'il s'était préparé à l'éventualité qu'elle refuse sa proposition, et qu'elle n'affirme ne rien vouloir avoir à faire avec lui : ça aurait été de bonne guerre, et il ne s'en serait certainement pas montré froissé. Mais il s'est félicité de cette acceptation de trêve – quand bien même leur vieille rixe ait pu atteindre cent fois sa propre date de péremption – tirant le tabouret haut qui la jouxtait pour s'y installer.

Miles Abrahall... Répète t-il d'un ton songeur, redressant vaguement le bras pour appeler le barman un peu plus loin. « Certains seraient tentés de dire qu'il n'a plus le même panache depuis quelques temps. Qu'il a plus rien du jeune premier qu'il était, qu'il constitue même plus vraiment un danger.

La moquerie auto-dirigée glisse entre ses lèvres avec une facilité étrange, teintée d'ironie. Sorte de simplicité à réciter ce qu'il avait déjà entendu à son sujet, depuis qu'il avait fait vœu de quitter les sphères les plus hautes – et les plus pourries – de la finance. Au yeux de ses comparses, c'était un aveu de faiblesse : rien d'autre.

Un gin fizz et un martini, Enonce t-il machinalement à l'employé venu prendre leur commande, détournant par la suite le menton vers la journaliste pour détailler son visage d'un coup d'œil succinct. « Ce qui n'est pas ton cas à toi, si ce que j'ai entendu à ton sujet était vrai. Je suppose que les félicitations sont de mise.

Tapotant des doigts sur le comptoir de bois massif, il a esquissé un mince sourire – sorte de plaisanterie à sa propre encontre, dont il semblait être le seul à saisir le véritable sens.

Je t'ai jamais remerciée, pour ce qui s'était passé, Fait-il alors en lui jetant un coup d'œil. Avant ça, j'étais trop stupide pour me méfier des journalistes et comprendre le pouvoir que vous avez. C'est une belle leçon, que tu m'as donnée, tu sais.

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· Dim 31 Mar - 13:26

words are dead,, @Miles Abrahall

Certains diraient qu’elle ne vit que pour sa carrière. C’est peut-être vrai.
Les haters préciseraient même, qu’elle passe avant son rôle de mère.
Que son acteur de mari – pauvre de lui – est le seul véritablement présent pour leur fille.
C’est peut-être vrai ; c’est peut-être faux. Mais cela ne concerne que Marga et les siens. Pourtant, certains se croient légitimes juges de ses choix, de son existence. De tirer des conclusions – souvent hâtives – de ce qu’elle laisse entrevoir de sa vie. Beaucoup ne cherchent pas à faire preuve d’empathie, à essayer de comprendre certains de ses actes ou de ses paroles. Beaucoup n’ont pas envie d’essayer de la comprendre, non plus. C’est plus facile de lui dresser un portrait peu reluisant : de la mère indigne qui délaisse son enfant, retournée bien trop vite à leur goût travailler, après son accouchement. Une femme puissante, c’est terrible – cela fixe des complexes à nombre de gens. Aux hommes machistes qui ont du mal à concevoir qu’une femme puisse réussir, parfois même mieux qu’eux. Aux femmes matrixées par une société tout aussi macho, patriarcale, qui aime monter les femmes les unes contre les autres. Et puis, il y a ceux qui se laissent duper par l’image de gendre idéal de son époux, Reece Cullen. Pourquoi n’a-t-elle pas pris son nom à la télévision, d’ailleurs.
Et toutes ces inepties, ces conneries qu’elle peut entendre ou lire.

Bref.
La carrière de Marga prend beaucoup de place dans sa vie : c’est un fait.
Et elle n’a pas toujours réussi parfaitement à faire composer sa vie personnelle avec sa vie professionnelle. Combien de fois n’a-t-elle pas culpabilisé, à manquer le coucher de sa fille ? A ne pas pouvoir accompagner Reece à un événement où, assurément, elle brillerait par son absence ? Et tant d’autres choses encore. Mais jamais elle n’a pu faire un break dans sa carrière, même pas vraiment durant sa grossesse. Elle a travaillé aussi longtemps qu’elle a pu et on lui a reproché d’avoir repris trop vite. Mais cela ne regarde qu’elle. Cela ne veut pas dire que cela jamais ne l’affecte.

A dire vrai, sa carrière n’est pas facile, pour bien des raisons.
Pour les spectateurs, l’opinion publique. Mais aussi pour les gens qu’elle rencontre, invite, parfois cuisine. A une époque, Miles Abrahall a fait partie de ceux-là. C’était bien avant qu’elle ne lance son propre late show sur ABC Brisbane, quand elle était presque journaliste lambda. Mais bien sûr, elle se souvient de lui, Marga. Alors elle ne peut qu’être surprise en le reconnaissant, là, ce soir. Pire : en l’entendant ironiser, non sans un sourire pas vraiment provocateur, avant d’avouer qu’il pourrait lui offrir un verre pour s’excuser d’insultes lâchées autrefois à son égard. Il n’en faut pas plus à Marga pour être prise de court, mais elle n’en laisse rien paraître. Préfère la plaisanterie, le temps de jauger si Miles Abrahall a effectivement pu changer. Elle accepte sans peine le verre suggéré. Et observe. Miles, avec cet air songeur, qui fait signe à un serveur. La suite intrigue la brune plus encore. « Même plus un danger ? Mais qu’est-ce qui s’est passé ? » Elle le dit sur le ton d’humour, pour cacher la curiosité. Il ne s’agit cependant pas qu’un traquenard, elle n’a pas en tête un sujet qu’elle pourrait aborder dans son émission – aujourd’hui, elle ne parle plus vraiment de la même chose. Non, c’est de la curiosité simple, sincère, personnelle. Bientôt, Miles passe commande au serveur, ajoutant un martini à sa demande – sans aucun doute pour lui. Puis il en revient à elle. Semble avoir entendu parler de son émission, ou du moins de cette carrière qui fait parler d’elle, de ces échelons gravis. « Oh, tu sais, les points de vue là-dessus divergent. Mais je te remercie. » Si elle ironise au début, les remerciements sont sincères – quoiqu’elle reste étonnée, intriguée. Elle finit par s’asseoir sur l’un des tabourets du comptoir, puisqu’elle se tenait encore debout jusque-là. L’emplacement n’est pas désagréable, d’autant plus qu’en cette saison estivale, les manteaux sont restés au placard – pas de quoi gêner en posant la question de l’endroit où les glisser. Marga concentre à nouveau son attention sur Miles, toujours plus surprise par les mots qui sortent de sa bouche. « Remerciée ? » ne peut-elle s’empêcher de répéter, interloquée. Elle lâche un rire, à la suite. On dirait bien qu’il a changé, Miles, en effet. Peut-être pris en maturité. Ou bien est-ce la chute, qui l’a fait prendre conscience des réalités ? « J’arrive pas à croire que tu dises ça. » Elle n’est pas dans la provocation, pour autant. Non, elle s’interroge, elle est toujours plus curieuse, simplement. « Ravie d’avoir pu aider, si on peut dire ça comme ça. » Elle laisse échapper un nouveau rire. « Merci de ne pas t’être laissé faire, non plus. Tu as appris à la jeune journaliste et un peu novice que j’étais, que tout le monde n’est pas toujours gentil. Ou malléable. » Et quelque part, elle a adoré cela. Que ce ne soit pas simple. Mais si elle avait cru admettre une chose pareille à Miles Abrahall, non, décidément, elle ne l’aurait pas cru, Marga.
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