I can buy myself flowers. | Ruth.

I can buy myself flowers.

Ruth&Adela.

Elle venait de passer la nuit aux côtés de Nils. Comme souvent. Même si ça faisait longtemps qu'ils n'avaient pas fait de soirée pyjama ensemble. Plusieurs mois à vrai dire. Un petit rituel qui s'était instauré. Mais la veille au soir, Adela avait réclamé la présence de son frère. Elle avait le coeur lourd. Pesant quant à la situation de Serena. La veille, Ade avait eu besoin d'une pause. Un moment juste pour elle. Et elle savait que Nils saurait la distraire de ses tourments. Son frère avait toujours été son rayon de soleil. Son espoir dans l'ombre. Sa lumière. Les Källström avaient un lien inconditionnel. Les uns et les autres s'étaient toujours soutenus. Quoi qu'il se passait. Adela serait capable de tout lâcher pour rejoindre un membre de sa famille qui en avait besoin. Après avoir parlé pendant une grande partie de la nuit, Adela s'était endormie dans le lit de Nils. Elle avait passé un t-shirt de son frère aîné et après quelques chamailleries concernant le fait de ne pas voler la place ni le bout de couette de l'autre, la soirée s'était achevée dans les bras de Morphée.

Quand elle se réveilla, Nils avait disparu. Sûrement déjà partie au travail. Adela n'avait pas besoin de se rendre à la prison aujourd'hui donc elle avait lézardé un moment dans le lit de son frère avant de finalement se lever. La maison était déserte. Valentina et Megan devaient être partie, elles aussi. Alors Adela en profita pour rester quelques temps supplémentaire dans la villa. Après tout, il n'y avait rien de mal à ça. Elle commença à prendre son petit-déjeuner tout en mettant un peu de musique. Finalement, prolonger son séjour chez Nils lui permettrait peut-être de continuer à repousser ses problèmes du quotidien.

Adela sursauta lorsqu'elle entendit la sonnette de la porte d'entrée. Elle ne s'attendait sûrement pas à une visite. Evidemment, puisqu'elle n'était pas chez elle. Elle baissa le son de la musique pour se diriger vers la porte. Il devait sûrement s'agir du facteur ou de la livraison d'un colis. Enfin, rien de bien important. _ Oui ? Elle ouvrit la porte sur une brune -qui soit dit en passant, n'avait rien d'une livreuse. Elle la détailla quelques secondes. _ Bonjour ? Dit-elle alors que la brune restait là ne rien dire. Elles se détaillaient sans oser en dire plus. Peut-être que la tenue quasi indécente d'Adela perturbait l'inconnue. Même si la blonde n'en avait rien à faire au vu du peu de pudeur qu'elle avait. _ Je peux faire quelque chose pour vous ?

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(Should've stayed, were there signs, I ignored ? Can I help you, not to hurt, anymore ? We saw brilliance, when the world, was asleep There are things that we can have, but can't keep)

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@Ruth Aslan & @Adela Källström
Le matin éclairait en douceur les rues de Brisbane, dissolvant les ombres de la nuit pour laisser place à un ravissant soleil. Les mains chargées de babioles pour préparer un bon brunch, tu te diriges vers la maison de Nils. Non pas que ce soit dans tes habitudes de préparer ce genre de surprises, mais tu t’étais souvenue que ses colocataires avaient tous disparu pour la semaine et tu en avais naïvement conclu que tu pouvais débarquer chez lui à n’importe quelle heure de la journée pour l’honorer de ta présence. Et ça pour un honneur, s’en est un, parce que tout le monde ne peut pas prétendre recevoir un petit déjeuner surprise de Ruth Aslan. Pour l’occasion, tu as profité des premières viennoiseries de ton pâtissier français préféré pour lui faire la surprise. Croissants, pains au chocolat (ou chocolatines pour ne vexer personne), brioches dorées à souhait, tout y est. Et parce que tu voulais te montrer raisonnable, tu a fait le chemin à pied, histoire surtout de brûler quelques calories en prévision de ce que tu allais bientôt consommer. La maison se dressait devant toi, une petite bâtisse au charme rustique nichée au cœur d'un quartier calme et beaucoup trop cher pour ton petit copain. Son seul moyen de pouvoir y vivre, c’était le partage de loyer, et ce n’était pas forcément le truc qui t’arrangeait le plus. Toi, les colocations, tu as toujours vu ça d’un mauvais œil, et encore plus après la trentaine. Franchement, à son âge, il pourrait se trouver un appartement pour lui tout seul. Pourquoi s’entêter à vivre avec des coloc’ ? Tu espérais qu'il prenne enfin son indépendance, qu'il cesse de partager son espace avec des inconnus et, pourquoi pas, à long terme qu'il vienne vivre chez toi. La moitié de ses affaires envahissent déjà tes placards et témoignent de sa présence presque constante. Mais de l'autre, c’est vrai que c’est peut-être encore un peu tôt. Vous venez à peine de franchir certains caps importants dans votre relation, tu ne voudrais pas brûler les étapes. Mais là n’est pas la question. Aujourd’hui c’est toi qui va profiter de ton espace. Pour une fois, c’est toi qui parfumeras son oreiller de ton odeur. Une inversion des rôles qui te plait bien, une occasion de marquer également ton territoire, de lui montrer que toi aussi tu pouvais créer des moments magiques dans son univers.

Lorsque tu arrives les volets en bois sont encore fermés. Quel dormeur ! Tu sonnes à la porte avec enthousiasme, l'excitation te faisant sourire d'avance à l'idée de lui faire la surprise. Tu imagines déjà son visage s’illuminer en te voyant. Mais quand la porte s’ouvre, ton sourire se fige sur tes lèvres, remplacé par ta propre surprise. Et pas des moindres, et pas des bonnes. Là, dans l'encadrement de la porte, se tient une jolie blonde, vêtue d'un t-shirt qui t’es familier. Ton cœur manque un battement alors que tes yeux s’attardent sur le vêtement en question. Ton esprit s'emballe comme à son habitude. L’enfoiré. Comment as-tu pu être aussi naïve ? Tu te vois déjà faire une scène digne des plus grandes tragédies. Sa question te frappe comme un seau d'eau froide et te ramène sur terre. Tu te rends compte que tu es toujours plantée là, les bras chargés de viennoiseries, probablement l'air complètement perdue et décontenancée. Puis, après avoir mis quelques secondes à analyser tout ça, la colère prend le pas. Tu sens ton sang bouillir : « Faire quelque chose? » répètes-tu sur un ton mauvais : « Bien sûr, tu pourrais commencer par rendre ce t-shirt par exemple et dégager de la maison de mon petit ami ! » Tu avances d'un pas pour entrer, le regard brûlant de rage, et puis il es où Nils ? Se cache-t-il ? « Je ne sais pas si t’es au courant mais je suis Ruth, la petite amie de Nils. » dis-tu, le ton plus acéré.

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Ruth&Adela.

Elle s'était toujours sentie comme chez elle, ici. Enfin, comme un peu près partout où on l'invitait, il faut bien l'avouer. Alors, elle n'avait pas besoin d'une permission pour rester à profiter de la villa pendant quelques heures supplémentaires. Personne n'y verrait d'inconvénients. Et surtout, personne n'allait le savoir. De toute façon, les colocataires de Nils étaients absents pour la semaine. Et Nils pour la journée. Et même s'il devait rentrer plus tôt, Adela était certaine qu'il n'allait pas être déçu de la voir encore là. Elle était sur le point d'effectuer un énième pas de danse tout en croquant dans sa tartine au beurre quand la sonnette retentit. La blonde arrêta son geste et déposa la tranche de pain de mie sur son assiette pour finalement aller ouvrir la porte d'entrée.

Une brune était plantée là. Son regard changea lorsqu'elle vit Adela. Probablement pas la personne qu'elle s'attendait à voir. Quelques minutes de silence s'écoulèrent sans qu'aucune des deux femmes ne parlent. Adela brisa finalement le silence. Qui était-ce ? Sûrement pas une voisine. L'amie d'un des colocataires de Nils ? Peut-être. En tout cas, la brune mit un moment avec de sortir de sa ... torpeur ? Pas sûr que la mot soit juste. En tout cas, Adela vit la colère monter aux joues de la brune lorsqu'elle celle-ci ouvrit la bouche. _ Faire quelque chose? Bien sûr, tu pourrais commencer par rendre ce t-shirt par exemple et dégager de la maison de mon petit ami ! Et bien voilà, Adela avait sa réponse. Etait donc devant elle la petite-amie de Nils. Elle se poussa légèrement pour laisser entrer la brune dans la villa. Le ton était acéré et le regard glacial. Probablement que si elle avait pu, Ruth aurait pu tuer Adela avec la simple force de son regard. Parfait, elles allaient s'éclater. Adela en était sûre. _ Je ne sais pas si t’es au courant mais je suis Ruth, la petite amie de Nils. Adela referma tranquillement la porte derrière Ruth. Bien sûr, elle avait retenu son prénom quand Nils lui avait parlé d'elle. C'était d'ailleurs il y a peu de temps. Le bougre avait enfin lâché le morceau sur ce nouveau bonheur qui l'envahissait. _ Ah, c'est donc toi. Adela étira doucement ses lippes pour sourire à la blonde. _ Désolée pour le t-shirt mais je n'avais rien à me mettre sur le dos pour la nuit. Ajouta-t-elle alors qu'elle s'éloignait à nouveau vers la cuisine. Finalement, la matinée allait être plus amusante que prévu. Pourquoi ? Parce qu'elle rencontrait sa belle-soeur et parce qu'au vu du probable léger quiproquo qui pointait son nez, Adela allait s'en délecter. Quelle garce. _ Nils est partit tôt ce matin, je dormais encore. Mais on peut éventuellement partagé tout ça. J'ai fais des toasts et du café. Un air angélique sur le visage. Totalement innocente -- ou pas. La blonde prit une tasse dans un des placards et servit du café à Ruth. Est-ce qu'elle comptait se présenter ? Non, pas maintenant. Pas alors qu'elle s'amusait à détourner la vérité pour poursuivre son petit jeu. Ruth était donc jalouse ?

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