vendredi 3 mai

Ils profitent d'une des rares soirées sèches et ensoleillées de la semaine, l'automne ayant frappé la ville depuis quelques semaines. Le plancher est encore un peu humide des pluies du début de semaine et l'atmosphère est fraîche. Deux grandes tables pliantes ont été sorti de la remise, on a lancé par dessus des nappes pour cacher les graffitis lancés sur le bois par quinze ans de copropriété et des chaises et des bancs dépareillés sont rassemblés autour. Deux barbecues à braise réchauffent l'atmosphère rafraîchie. Certains sont attablés pour préparer les salades. Ils ont pris quelques tomates du potager partagé et Luther a donné le feu vert pour cueillir les derniers fruits qui poussaient sur son précieux figuier, celui qui grimpe sur le mur de l'atelier de Callie. Prunelle de ses yeux.

Luther, lui, cédant à un cliché bien commun, s'amuse comme un petit fou devant les barbecues. Il est passé chez le boucher et a préparé des marinades pour la viande en rentrant du travail. Il retourne consciencieusement sur le premier barbecue toutes sortes de viandes, tandis que sur le deuxième, ils ont mis des légumes et des produits vegans à griller. Un gobelet de kombucha à portée de main, il a décidé que ce soir il ne boirai pas d'alcool vu qu'il a vidé quelques verres de vin et de bière la veille et cela lui a rappelé qu'un Lulu un poil alcoolisé devient également un poil trop bavard. Après il se met à répéter toutes les petites histoires de ses proches à qui veut bien les écouter. Il tiendra sa langue ce soir. Tout en retournant des brochettes de légumes et de fruits, il tend sa main libre derrière lui pour attraper son verre, mais manque le gobelet et donne un coup dedans. Le kombucha tombe du tabouret et se répand par terre au pied d'une infortunée voisine, à moins que ce ne soit un de leur plus un. Il se retourne et se répand en excuse “ Oh non, je suis désolé !”.

@Callie Bergman @Ruth Aslan @Rose Brooks @Juno Adler @Raven Butler et leurs invités si jamais ?
tour de jeux de 2 semaines, n'importe qui peut se ramener ou inviter des gens extérieurs à l'immeuble (ou quitter) le rp en cours de route si besoin

vendredi 3 mai

L’alarme de ton téléphone sonne depuis une bonne minute, t’indiquant qu’il est l’heure de partir. Tu n’es pas prête à partir pourtant. Tu es en train de sortir tes cookies au chocolat tout juste cuits du four. Tu dois également te changer. Autant dire que tu risques – encore – d’être en retard à la soirée organisée ce soir. Tes voisin.e.s sont habitué.e.s. Iels seraient plus surpris.e.s de te voir ponctuelle. Tu sais que personne ne t’en tiendra rigueur. Chacun.e accepte les autres tels qu’iels sont dans l’immeuble. Tu tiens tout de même à faire de ton mieux. La plaque posée sur ton plan de travail, tu cours dans ton appartement en quête de ton portable. Le son te guide jusqu’à ta chambre. Un sourire amusé se dessine sur tes lèvres en l’apercevant sur ta table de nuit, le chargeur branché. Pour une fois que tu as été prévoyante, s’il ne pleut pas demain, ce sera un miracle. Ce serait bien en soi, la pluie est suffisamment tombée ces derniers jours. Puis s’il est chargé, il n’est pas forcément certain que tu penses à le prendre malgré tout. Quitte à être dans ta chambre tu en profite pour te changer. Tu troques ton tablier et ta robe orangée aux reflets jaune citron à bretelles descendant jusqu’à tes genoux pour une robe rose à pois blancs agrémentée de pétales de fleurs à manches longues dont le pan caresse tes chevilles. Une tenue plus adaptée pour affronter la fraîcheur automnale nocturne. Tu anticipes le fait que le diner finisse tard. Plus que la durée du repas, tu connais vos prédispositions à bavarder. Habillée, tu retournes dans ta cuisine. Tes biscuits refroidis, tu les mets délicatement dans boite hermétique. Comme ça, en cas de chute, ils ne seront pas bons à jeter. Tes chaussures de villes noires enfilées, tu quittes ton domicile pour rejoindre le toit-terrasse. Est-il besoin de préciser que ton smartphone est sur tes draps au moment où tu gravis les marches ? Arrivée sur place, tu es étonnée de voir aussi peu de monde. A tous les coups, tu t’es trompée dans le réglage de ton alarme. Tu reconnais Luther proche des barbecues. Tu t’approches de sa position dans son dos pour lui faire une surprise. A sa hauteur, sur le point de mettre tes mains sur ses yeux en demandant Devine qui c’est ?, il se retourne brusquement. Sa boisson en fait les frais et son gobelet finit à tes pieds. Tes souliers sont désormais tachés. Cela n’a pas de quoi effacé le sourire dessiné sur tes lèvres. « Pour une fois que c’est pas moi qui renverse un verre. » Tu glousses.  Tu es coutumière du fait. Tu es la reine de l’étourderie. « C’est pas grave, t’en fais pas. » Pour le prouver, tu t’empresses de venir déposer une bise sur sa joue droite avant de jeter un œil aux brochettes de légumes sur le grill et de les pointer du doigt. « Ça a l’air bon ce que tu prépares. C’est quoi ? Je peux goûter ? » Ta gourmandise n’est jamais en retard, Rose.

@Callie Bergman @Ruth Aslan @Luther Kealoha @Juno Adler @Raven Butler

Tandis que le soleil finit d'embrasser les façades grises des immeubles aux alentours et que ses derniers rayons illuminent encore le toit-terrasse, tu fais ton entrée, bras dessus dessous avec Nils. Ton visage s'illumine d'un sourire crispé alors que tu scrutes d’un coup d’œil rapide les visages familiers autour de vous. Le défi est de taille et l’exercice est difficile. Tu n’as jamais été doué en relation humaine. Le simple fait de devoir parler à des gens ravivent quelques angoisses chez toi. Luther est l'instigateur de cette soirée et il a plus qu’insisté sur l’importance de ta présence, trouvant une solution à chacun de tes prétextes. Malgré tes réticences, tu t'es retrouvé à accepter son invitation. C'est ainsi que te voilà, au milieu de tes voisins, dans une jolie robe noire bien trop élégante pour l’événement. Dans un réflexe presque instinctif, tu t'accroches au bras de ton petit-ami. Ton estomac se noue dans un étau de nervosité, dans ton esprit tu es persuadée que tout le monde te déteste ou va te détester. Syndrome du persécuté qui refait parfois surface. Il faut dire que tu n’as jamais brillé par ta sympathie en tant que voisine. Jusqu’ici, tu t'en fichais pas mal, persuadée que tu n’aurais jamais à te mélanger à ton voisinage. Après tout, dans les immeubles standards, les voisins se croisent à peine et leurs interactions se limitent à des échanges de politesse forcée dans l’ascenseur. Mais il semblerait que tu aies atterri dans le seul immeuble où cette règle est en option et tous ont décidé d’être amis. Tu respires profondément comme pour te donner du courage, puis tu t’approches de Lulu, fait signe de la tête à Rose pour la saluer « Miam, ça sent bon. Je peux aider ? » proposes-tu spontanément, persuadée que si tu t’occupes un peu tu n’auras pas trop à faire des efforts d’intégration. « Au fait, je te présente Nils. » tu te penches légérement vers Nils, articulant à voix basse : « C’est Lu’, capote sans latex. » La remarque échappe à tes lèvres avant même que tu n'aies le temps de peser le pour et le contre et puis t’enchaine, pointant de la tête Simon et interrogeant ton voisin : « C’est qui ? Je ne l’ai jamais vu dans le coin... »

Elle finit de préparer les pâtisseries suédoises qu’elle a promis de faire. C’est l’héritage de son père, c’est lui qui lui a appris à les cuisiner et maintenant, elle connait les recettes par cœur. Son Jordgubbstårta est réussi et tient bien. D’ailleurs, un peu de crème reste sur un de ses doigts et en voyant son portable s’allumer, elle récupère la crème sur sa peau. Beaucoup trop bon ! Les petits kanelbullars sont dans leur boîte. Elle enfile ses sabots à talons dans lesquelles elle est si bien devant. Elle est vêtue simplement, une combinaison en jean. L’automne s’installe et les températures sont quelque peu moins chaudes. Le message de Simon annonce qu’il est arrivé... visiblement pas à son appartement, donc elle en déduit qu’il est déjà en haut. Elle prend le tupperware sous son bras, son téléphone dans la poche arrière de sa combi puis avec le gâteau à la fraise et à la crème.

Callie ne tarde pas à rejoindre ceux qui sont déjà, un petit sourire aux lèvres, elle galère un peu avec ses bras chargés de sucreries. « - Je veux bien un peu d’aide ! » annonce-t-elle avant même de dire bonjour à ses voisins et les plus un des voisins. Ses yeux bleus balayent l’environnement, elle connait la plupart des gens si ce n’est l’homme qui se tient avec Ruth, elle ne croit pas l’avoir déjà croisé.

Les gâteaux parviennent à bon port, un soupire de soulagement et un sourire directement vers Simon. Son cœur chargé d’émotions de le voir là, de s’afficher à ses côtés. Une fois les mains libérées, elle avance vers lui, lui vole un léger baiser pour le saluer. « - Salut toi » chuchote-t-elle. Un petit regard complice avant de se tourner vers les personnes déjà présentes. « - Bonjour, bonjour ! J’vous ai préparé quelques pâtisseries suédoises, un Jordgubbstårta, un espèce de fraisier à la crème et dans la boîte ce sont des kanelbuballers, enfin des petits roulés à la cannelle » Elle place ses mains dans ses poches et continue, un petit coup d’œil vers Simon. « - Et pour ceux qui ne le connaissent pas, je ne vous présente Simon... mon compagnon, certains l’auront peut-être croisé, et non ce n’est pas le plombier » Ses iris fient celles de Luther, prévoyant un peu la plaisanterie que son meilleur ami pourrait lancer.

Nils a accepté l’invitation. Qui est-il pour refuser un barbecue ? Il adore cela. Mieux, c’est presque le pro à sa colocation, alors quand sa petite amie lui a proposé de l’accompagner à celui de sa copropriété il n’a pas hésité. Il n’a fait que croiser rapidement les voisins de Ruth, tous ont plutôt l’air amical, mais voilà que ce moment pourra permettre de véritablement se présenter. A force de voir roder le suédois, ils doivent se douter qu’il fréquente une personne dans le bâtiment. Et ce soir, c’est l’occasion de faire les présentations. Ce ne sont pas les premières officielles qu’ils effectuent mais c’est vrai qu’il trouve toujours ça un peu con. Se présenter, dire qu’il est le copain d’une des voisines... c’est un peu redondant, il aime bien que les choses soient naturelles mais forcé de constater que c’est l’étape à passer lorsqu’un couple naît.

Il n’est ni en retard, si en avance. Il a prévu une tenue plutôt décontractée, un pack de bière entre les mains, il passe cherche Ruth avant que les deux ne montent sur le fameux toit terrasse. Ils avancent faire un grand cheveux qui s’occupe du barbecue et il est vrai que l’odeur est alléchante. Nils pose son pack de bières là où déjà il y a des boissons. Ruth ne tarde pas à le présenter. Il tend poliment la main, un sourire poli sur les lèvres, un signe de tête. Pas le temps d’ajouter davantage que Ruth ajoute un petite commentaire pour pourrait mettre mal à l’aise n’importe qui. Un petit rire s’échappe d’entre ses lèvres, certes il aurait tout de même préféré avoir ce commentaire plus discrètement mais cela est fait. « - Ravi de l’apprendre et ravi de te rencontrer, Luther » rit-il un peu ce qui fait ressortir son accent suédois. Un nouvel individu (Simon) fait son entrée et il semble intriguer sa petite amie. Il attend lui aussi la réponse mais il semblerait que les choses avancent dans les réponses, une nouvelle voisine se pointe les mains chargées. Il reconnait là des pâtisseries suédoises, ce qui l’amuse quelque peu. « - Et bien tu vas pouvoir goûter des spécialités de chez moi sans nul doute mieux cuisiner que moi... » En tout cas l’inconnu semble être avec la possible suédoise vu le petit baiser et puis finalement les présentations. « - Je crois que tu as ta réponse » Il ouvre une bière. « - Quelqu’un en veut une pendant que j’y suis ? » Propose-t-il à la volée ?

Citation :

Tu passes au barbecue de l'immeuble, hein ?

Message envoyé à ta colocataire, Juno, dans l'attente nerveuse d'une réponse de sa part. Tu as brusquement peur qu'elle ait oublié. Installée depuis quelques mois seulement dans cet immeuble à la cohabitation atypique, tu te rends  soudainement compte que les semaines sont passées à une vitesse folle : entre la recherche de l'atelier, l'installation là-bas et ici, tes tentatives de réconciliation avec ta famille et ton nouveau et inattendu couple avec Dora. S'ajoute à tout cela la redécouverte de Brisbane, d'être dans une ville pour de bon, de redéfinir les contours de ta vie et de ton futur. Tout cela cumulé, tu te rends alors compte que tu n'as que très peu eu l'occasion d'échanger avec tes voisins et voisines. Toujours rayonnante et charmante en les croisant, tu n'as cependant pas encore eu l'occasion de les croiser plus longtemps qu'une conversation au détour d'un couloir. Juno, c'est donc ta bouée pour ne pas couler ce soir.

Ton naturel a toujours été extraverti, tourné vers les autres et sans peur de l'inconnu. Le fait est que tes dix dernières années à être nomade t'ont permises de ne pas avoir peur des autres, de nouer des liens éphémères ou de voir que ça ne marche pas. Tu n'allais pas rester longtemps au même endroit. Mais maintenant, c'est différent, terrifiant. Tous ces voisins, tu allais les recroiser, tu allais vivre à côté d'eux. Il fallait donc que tu fasses bonne impression, et le stress de ne pas accomplir cette tâche t'envahit. Toujours pas de réponse de Juno et l'heure tourne. Nourriture dans la main, prête à partir depuis dix minutes, à tourner en rond en entendant dans le couloir commun des éclats de voix et des personnes défiler et monter pour rejoindre le barbecue. Ton regard croise celui du miroir du couloir, et tu t'étonnes du reflet si peu dynamique et confiant que tu donnes. Léger souffle, tu fermes les yeux et décolles de l'appartement, prête à rencontrer tout le monde et laisser la magie de la rencontre opérer. Tu montes les marches qui te mènent au toit et une fois arrivée dehors, tu vois une belle foule déjà arrivée. Sourire sur un visage radieux, un peu crispé mais peu visible pour qui ne te connaît pas, tu avances calmement, plat en main. "Bonjour, bonjour !" Tu dis de façon globale à qui veut bien croiser ton regard. T'avançant vers la table où se dresse déjà plusieurs gourmandises, tu manques de trébucher et ne retiens à temps que la moitié du pain surprise maison que tu avais passé plus d'une heure à préparer. "C'est pas vrai ..." Tu râles, posant le plat et t'agenouillant pour ramasser la nourriture tombée au sol.

Il a pas le temps de rattraper son gobelet qu'il vient arroser les souliers de la plus excentrique de ses voisines. Il reconnaît les mèches roses aux premiers coups d'oeil et gratifie la jeune femme d'un sourire désolé pour ses chaussures “ Salut Rose, désolé vraiment. Tu me diras si elles sont fichues et que je te dois quelque chose ! ” un nouveau regard sur les souliers et il ajoute “ Ou si tu passes chez le cordonnier, j’t’rembourserai ! ” au moment où il s'apprête à répondre à sa dernière question, il voit la porte de la terrasse s'ouvrir et il est pris d'une hésitation entre accueillir Simon qui a l'air bien seul dans son coin et répondre à Rose. Il finit par opter pour cette option “ Brochettes de légumes, et oui bien sûr, sers toi ! Tu as apporté tes cookies non ? J'ai senti une odeur de chocolat en prenant les escaliers après le travail. ”. Il pivote ensuite légèrement vers Simon avec l'intention de lui faire un signe de la main pour lui dire de s'approcher, mais le temps qu'il s'adresse à Rose, c'est Ruth qui a fait son apparition, accompagné d'un grand blond, et sa voisine récalcitrante se dirige droit vers lui. Il lui aurait bien indiqué des trucs à faire pour aider, mais il s'interrompt d'abord pour saluer le-dit Nils, avant de piquer un fard en entendant le commentaire que la présentatrice fait à son égard. Il ouvre des yeux surpris et septiques sur la pertinence de la présentation mais comme il ne tient pas non plus à s’apesentir sur l'information, il répond aux politesse d'usage de Nils, puis profite de l’interrogation de Ruth à propos de Simon pour lui répondre “ C'est Simon, le copain de Callie”. Le scoop s’évente bien vite quand la dite Callie fait son apparition et qu'elle introduit son nouveau compagnon à tout le monde. D'ailleurs il profite de l'arrivée du couple pour enfin saluer d'ingénieur du son, ravi de le revoir ici, avant d'accepter l'offre de Nils et de prendre une bière en lui demandant “ Des spécialités de chez toi ? Tu es suédois aussi Nils ?” demande-t-il tout en retournant les côtes marinées sur le grill. Comme d'autres, il suit du regard l'arrivée de Raven et retient son souffle en voyant le pain surprise glissé en avant. Il échappe un “Oh non” suivi immédiatement d'un “ Tu veux de l'aide, Taven ?” en écorchant par erreur le prénom de cette voisine récemment installée qu'il n'a pas eu beaucoup l'occasion de croiser.

vendredi 3 mai

Luther te fait sourire à s’inquiéter pour tes chaussures. Tu reconnais bien là sa bienveillance en toute circonstance. Il n’y a rien de dramatique. Elles ont simplement gagné une séance de nettoyage plus tôt que prévue. « Ça te coûtera une brochette de légumes pour la peine ! » Tu glousses. Tu te sers de sa réponse pour formuler ton dédommagement. Dédommagement qui est illusoire. Il va de soi que tu lui demandes rien. Même si tes souliers étaient bons à jeter suite à cet incident, tu ne lui aurais rien demandé hormis de continuer de profiter de la soirée. Tu hoches positivement la tête à sa remarque. « Tu as du nez ! », dis-tu en gloussant et en venant tapoter de ton index le bout de son nez. Ou pas, le chocolat est une odeur facilement identifiable et courante en provenance de ton appartement. Puis c’est ton habitude de rapporter des cookies à vos repas communautaires. Même sans avoir senti le parfum, il pouvait faire cette annonce sans risque. L’arrivée de Ruth met fin à votre échange. Tu la salues poliment ainsi que le grand blond qui l’accompagne, leur offrant un de tes larges sourires en prime. Tu repères un inconnu isolé. Intriguée, tu es tentée d’aller à sa rencontre. Ne souhaitant pas y aller les mains vides, tu saisis deux brochettes. T’avançant vers le brun, Callie fait son apparition. Ses bras déchargés, elle éclaire ta – vos – lanternes sur l’identité de cet homme. Tu ne te sens plus de l’approcher. Non pas que cela le savoir en couple avec ma quarantenaire te dérange, tu crains juste de les déranger. Ta gourmandise t’incite également à garder tes distances afin de te régaler des deux brochettes. Délicieuses, tu les avales l’une à la suite de l’autre sans pause. Tu vas même jusqu’à lécher chacun de tes doigts un à un pour te délecter des résidus. Ton péché te pousse à retourner près des barbecues. Tu es plus forte que la tentation, sait qu’il faut satisfaire tout le monde. Incorrigible, s’en suit un débat interne où tu donnes l’impression de te parler à toi-même avec tes lèvres remuantes. Cette discussion prend fin à l’entrée en piste fulgurante de Raven. Après des salutations générales, voilà son plat préparé par terre, fichue. Si Luther s’interroge sur son besoin d’aide, toi tu es directement dans l’action, filant t’agenouiller à ses côté, à ramasser les dégâts au sol. Et comme ton âme d’enfant est toujours éveillée, tu ne peux t’empêcher de poser un morceau récolté sur celui de ta cadette pour lancer un jeu. « La première qui fait tomber la colonne a un gage. », lui annonces-tu tes lippes remontées jusqu’à tes oreilles. Dans ces circonstances, il est probable qu’elle ne veille pas jouer. Tu ne lui en voudrais pas. Plus que t’amuser, tu cherches surtout à la faire sourire malgré sa déception de voir ses heures de travail passionnées étalées sous ses yeux.

@Callie Bergman @Ruth Aslan @Luther Kealoha @Juno Adler @Raven Butler @Nils Källström @Simon Gallagher

Les arrivées continuent de se faire petit à petit sur le toit-terrasse, chacun apportant sa spécialité pour enrichir la soirée. Déterminée à faire bonne impression malgré tes maladresses habituelles, tu collectionnes déjà les première erreurs. Ta première blague douteuse sur la capote laisse Luther mal à l'aise, bien que Nils lâche un petit rire de solidarité et vient lui serrer amicalement la main. C’est alors que Luther te répond sur l’identité du brun :  Simon est le petit ami de Callie . Callie ? Callie la daronne de Tobias ? C'est a ce moment qu’elle fait son apparition, tandis que de ton côté tu tentes d’assembler toutes les infos et que tu joues déjà les pique-assiettes. Il faut dire que tu n’as pas très bien mangé aujourd’hui, trop de boulot. Tu laisses échapper un « oh...waw, ok ! » mi-gêné mi-choqué laché au moment où Callie et Simon s'embrassent, baiser qui confirment donc qu’ils sont bel et bien ensemble. C’est vers Nils que tes yeux se tournent, à la recherche d’un regard complice que tu ne trouves pas. Personne sauf toi n’a l’air surpris par leur différence d’âge, la conversation dérive rapidement vers les origines suédoises de Nils et la spécialité suédoise préparée par Callie. Cependant, ton esprit cogites sur autre chose. Tu n'es pas du genre à laisser une information aussi cruciale passer inaperçue. Ton côté journaliste ou fouineuse, au choix. Si jusque-là, tu t’étais contenté d’écarquillé les yeux pour montrer ta surprise de voir Callie avec un petit jeunot. Tu te tournes directement vers Simon et, le tutoyant sans cérémonie, lâches : « Mais du coup, t'as quel âge ? Tu fais un peu jeune... même pour moi. » Un petit rire vilain suit tes paroles avant que tu ne réalises ta bourde est encore plus gênante. Ce qui t’oblige à te reprendre rapidement, tu te tournes vers Simon et Callie, essayant de minimiser ta remarque : « Je plaisante, désolé, c'est juste que j'ai pas l'habitude... Tobias est au courant ? »  Tobias, l'ado de Callie, ton seul véritable ami dans la résidence. Tu l'as souvent surpris se réfugiant sur le toit et par la force des choses, il est devenu ton confident lorsque tu  montes te griller une clope tout en profitant de la magnifique vue du toit-terrasse. Tu sais que si quelqu'un peut comprendre tes maladresses et tes moments de faiblesse, c'est bien lui.

Elle n’a pas tellement le temps de réaliser qu’elle rencontre quasiment un concitoyen suédois que la réplique de Ruth, l’une des voisines de Callie, fuse comme un éclair. La peintre se fixe, son corps se raidit dans les bras de Simon, va-t-il le sentir ? Il faudrait vouloir être aveugle pour ne pas le remarquer. N’est-ce pas le genre de commentaires stupides qu’elle craignait ? Et pourquoi cela l’atteint autant ? Et cette question à la fin, Tobias est-il au courant ? De quoi se mêle-t-elle. L’ambiance festive devient lourde pour Callie, à deux doigts de partir pour aller se cacher. Elle n’a jamais aimé attirer l’attention. Le cœur de l’artiste bat un peu trop fort, signe qu’elle a pris le commentaire trop à cœur, elle sait qu’elle ne devrait pas. Luther ne lui a-t-il pas assez soufflé ? Pourtant, c’est le cas, elle ne parvient pas se détacher des mots et c’est d’ailleurs Simon qui répond en premier. Cela lui permet de reprendre de la contenance, de s’apaiser avant de répondre avec une pique un peu trop forte. « - Jalouse peut être Ruth ? » Elle tente de garder le ton un peu léger et plaisantin de Simon mais forcée de constater qu’elle n’y parvient pas. « - Quant à Tobias, comme l’a dit Simon, on le fera en temps et en heures, mais je ne crois pas que cela te regarde » Un petit sourire distant pour ponctuer la conversation. Elle finit d’installer les pâtisseries et comme l’autre suédois de la journée semble être le compagnon de ladite Ruth, elle réplique dans la langue nordique : « - Lycka Till*, et j’espère que mes pâtisseries seront à la hauteur ! » Un bon courage que sa partenaire ne comprendra pas mais c’est bien le but, la mettre aussi mal à l’aise qu’elle l’a fait avec Callie. Un regard vers Simon, un sourire tendre pour lui montrer que ça va, d’ailleurs elle attrape une bière pour en boire une gorgée et venir se caler contre Simon pour aussi le rassurer et qu’il ne passe pas ce moment mal à l’aise.


italique* : bon courage en suédois

Les bières sont offertes à qui veut. Nils se permet de boire une gorgée de la sienne. Il note alors les spécialités d’une des voisines, constamment qu’il ne sera pas le seul suédois de la journée. C’est une surprise mais elle est plutôt agréable cette surprise. C’est donc Luther qui note les similitudes d’origines. Un petit signe de tête en sa direction. « - Ja, Sir ! » Répond-t-il en suédois pour démontrer la chose. Il aime parler sa langue natale, évidemment. La suite est un peu plus... maladroite ? Ruth qui s’intéresse à un convive en demandant de qui il s’agit... les présentations de celui-ci avec une autre voisine qui semble quelque peu plus âgée... et le commentaire de sa petite amie. Il manque d’avaler sa gorgée de travers aux commentaires de Ruth. Il n’a pas le temps de répliquer que les réponses de l’autre côté arrivent elles-aussi. Et c’était assez prévisible... ce n’est pas très bien interprété. Les quelques mots en suédois amusent Nils, un bon courage qu’il prend un peu à la légère. Il connait le caractère tranché de celle qu’il aime et dans cette franchise extrême, il y a parfois de la maladresse. Il attrape Ruth pour la tirer un peu contre lui pour tenter de la faire passer à autre chose. « - Ma chérie, ce sont des choses qui ne se disent pas » Il lui murmure à l’oreille. « - Ce n’est pas très... sympathique » Il regarde le couple et tente de rattraper la maladresse de Ruth en levant sa bière. « - Plein de bonheur ! » Lance-t-il avec une certaine maladresse aussi mais qu’il espère passera mieux que les mots de sa petite amie. Le but n’étant pas de plomber l’ambiance.

{outfit}Ton pouce presse une nouvelle fois le bouton d’appel sur la fiche contact de Rose et tandis que tu pousses la porte de l’immeuble où résident décidément beaucoup trop de personnes chères à ton coeur, les sonneries résonnent à travers ton haut parleur jusqu’à ce que la voix fluette de ta meilleure amie ne t’invite, pour la dixième fois au moins, à lui laisser un message après le bip sonore. Tu n’es pas spécialement surprise, ni même inquiète de ne pas obtenir de réponse de sa part. D'une part parce que ça lui ressemble bien d’être trop concentrée sur une nouvelle création pour faire attention à son cellulaire, voir même de l’avoir oublié quelque part, à l’atelier ou ailleurs, d'autre part, parce que tu ne l'as absolument pas prévenue de tes intentions. Avec un sourire, et tout en lançant un nouvel appel, tu montes les escaliers jusqu’à son appartement où tu trouves porte close. Là encore, après avoir frappé plusieurs fois, tu n’obtiens pas de réponse. Tu t'apprêtes à abandonner et regagner tes pénates, un peu déçue de ne pas pouvoir passer la soirée en compagnie de la styliste quand du bruit provenant du toit terrasse te fait lever le nez vers les étages supérieurs. Bien décidée à tenter le tout pour le tout, tu grimpes à nouveau les escaliers dans l’espoir de trouver ta meilleure amie dans l’espace partagé où tu l’as rencontré pour la première fois il y a un peu plus de trois ans désormais. Arrivée au deuxième étage, tu marques un arrêt hésitant sur le pallier, à quelques pas de la porte de Luther. Tu es tentée d’aller y frapper, saisir l’occasion et l’excuse toute trouvée pour le voir et partager avec lui la bouteille de cocktail sans alcool que tu as sorti clandestinement du bar de la Chimère pour en faire profiter Rose, puis tu secoues la tête en poursuivant ton chemin jusqu’au dernier étage où tu passes la tête par la porte pour jeter un oeil vers l’extérieur où la quasi-totalité de l’immeuble se trouve visiblement réuni. “Euh… Bonsoir… Je… Je cherchais Rose?” Tu bafouilles timidement en refermant la porte derrière toi tout en parcourant le petit groupe de personnes dispersé sur la terrasse où tu aperçois enfin Rose, à ton grand soulagement. “ Désolée, j’ai essayé de t’appeler mais tu répondais pas… J’espère que je n’interromps rien…Sinon je peux repasser une autre fois...” Tu ajoutes, avec un petit sourire contrit à l’attention de tout le monde. Salut, tu souffles silencieusement à l’attention de Luther quand tu croises brièvement son regard.


@Rose Brooks   @Callie Bergman @Ruth Aslan @Luther Kealoha @Juno Adler @Raven Butler @Nils Källström @Simon Gallagher

Tout se passait bien, croyait-il. Puisque Rose se porte volontaire pour aider Raven avec son pain surprise, il reste là, tranquillement, petit pépère qui se satisfait de retourner ses brochettes et de siroter sa bière. Cette douce soirée automnale roule comme sur des patins jusqu’à ce que Ruth ne fasse preuve de son légendaire manque de tact. Il manque de s’étouffer avec sa gorgée de bière en entendant le premier commentaire et se détourne légèrement pour toussoter dans son coude. Mais de quoi j’me mèle est sa première pensée, dirigé directement vers sa voisine du dessous, suivi presque immédiatement d’un ça va pas arranger nos affaires ça à la pensée des insécurités de Calliope sur le sujet. Ruth aurait probablement pu s’arrêter là, mais bon, elle a du mal à retenir sa langue. Toujours détourné, Luther ouvre de grands yeux un instant en entendant le nom de son filleul sortir de la bouche de la présentatrice télé. Oh, boy. Puis il prend un inspiration et finit par se tourner à nouveau vers eux tandis que les réponses et les répliques fusent d’un côté et de l’autre, jusqu’à ce que le fameux Nils leur sorte des voeux de bonheur comme si il félicitait des jeunes mariés. Il regarde cette scène avec un recul de spectateur, l’impression qu’une collision au ralenti se déroule sous ses yeux. Ca serait aussi maladroit de venir à la rescousse du couple que de remonter les bretelles de Ruth, donc il reste juste planté comme un piqué entre les deux couples. La tête d’Elliot qui pointe le bout de son nez finit par détourner son attention. Ses yeux expriment une légère surprise pendant qu’il répond à sa salutation d’un mouvement de main. Que diable fait-elle là ? Décidément, ils se sont à peine croisés pendant des mois, et puis d’un coup ils tombent l’un sur l’autre tous les dix jours. Il la suit du regard alors qu’elle va à la rencontre de Rose et Raven, puis reporte son attention sur Callie. Il dévisage un instant sa meilleure amie, cherchant à deviner si ça va malgré les petites saillies de leur voisine, se creusant la tête pour trouver une manière de détourner la conversation. Mais rien de fulgurant ne lui vient donc il finit par reporter son attention sur le barbecue en disposant sur des assiettes de services la viande et les légumes avant de lancer un “ A table ! ” claironnant. Il tente d’amorcer un petit mouvement de foule vers les tables de picnic et puis en passant près des trois jeunes femmes, il demande à son ex “ Tu manges avec nous , Elliot ?”.

vendredi 3 mai

A vous deux, vous êtes d’une efficacité redoutable. Il ne vous faut guère longtemps pour ramasser tous les morceaux par terre. Tu as même été jusqu’à chercher quelques bouts qui ont été projeté sous une table dans leur chute. Avec ta taille, ce n’a pas été facile. D’ailleurs, tu t’es cognée la tête, mais tu peux mettre cela sur le coup de ton étourderie. Tu t’es relevée trop tôt. Le pain surprise n’a plus sa belle apparence d’origine. Ce qui ne l’empêche pas de titiller ta gourmandise. Tu pioches dans le plat un morceau rescapé de l’accident. « C’est super bon ! » La sincérité se lit sur son sourire. Tu ne lui dis pas cela pour lui faire plaisir. Tu n’es pas ce genre de femme de toute façon. Puis tu ne sais pas mentir. Même si ton nez ne s’allonge pas en cas de mensonge, tu es immédiatement repérable. Tentée de repiocher, tu te retiens. Il faut en laisser pour les autres. Surtout que la portion a été réduite par la force des choses. L’entrée du toit-terrasse se trouvant dans ton dos, tu ne remarques pas tout de suite l’arrivée d’Elliot. Ton sourire s’élargit en apercevant la silhouette de ta meilleure amie. « J’étais occupée dans la réalisation de cookies c’est pour ça et puis… » Tu fouilles dans tes poches pour t’assurer de l’évidence. « …j’ai oublié mon téléphone en partant. » Tu glousses. Tu es coutumière du fait. La brune est au courant de cette manie. Elle ne s’inquiète plus de te voir répondre à ses messages trois jours après. Et encore, tu as fait des efforts depuis que tu as retrouvé Nana. Tu es plus souvent à scruter ton portable, en quête d’un message de sa part. Parfois juste à regarder son profil, à admirer sa photo. « Oh ben non, tu interromps rien. On a organisé un barbecue entre voisins pour fêter l’arrivée de l’automne. Tu peux te joindre à nous. Je suis certaine que ça ne dérangera personne. » Il y a largement assez à manger pour une personne de plus. Au pire, malgré ton glouton estomac, tu es disposée à partager ta part avec elle pour qu’elle reste. Lorsqu’elle détourne son regard vers Luther, tes lippes s’étirent d’amusement. Est-ce vraiment toi qu’elle venait voir ? Le doute est permis tant les ex sont de plus en plus proches ces derniers temps. « Bien sûr ! » Tu te permets de répondre à sa place. Hors de question qu’elle s’échappe. Tu as un plan derrière la tête. Tu observes le professeur débarrasser ses bras et s’installer. Par la suite, tu saisis le bras de la blogueuse culinaire. Tu vous entraines vers la table et la fais s’asseoir à côté du brun tandis que tu prends places à ses côtés.

@Callie Bergman @Ruth Aslan @Luther Kealoha @Juno Adler @Raven Butler @Nils Källström @Simon Gallagher @Elliot Vance

Les arrivées continuent à se faire petit à petit sur le toit-terrasse, chacun apportant sa spécialité culinaire pour enrichir la soirée. Déterminée à faire bonne impression malgré tes maladresses habituelles, tu collectionnes déjà les erreurs. Tu ressens la tension dans l'air et tu te rends compte que ta franchise ne te vaut pas beaucoup d'amis. Pour ne pas plomber l'ambiance, tu essayes de faire passer ton commentaire pour une blague. Nils, à tes côtés, essaie de te tirer hors de ce bourbier social, mais c’est déjà trop tard. Tu as la sensation que déjà les visages autour de toi se ferment et tu te sens presqu’isolée. Lorsque Callie te répond d'une voix piquante masqué faussement d’humour à propos de ta jalousie, tu comprends que tes mots ont touché une corde sensible. Tu t'efforces de sourire, mais tu sens bien que le mal est fait. Luther, en arrière-plan, se détourne légèrement, et tu devines que ton commentaire l'a pris de court. Tu perçois son mouvement comme une tentative de se distancer du malaise, et tu te sens encore plus seule. Tu es bien consciente que cette soirée, qui devait être une occasion de t'intégrer, est en train de virer au cauchemar. Tu te forces à sourire, à continuer la conversation comme si de rien n’était, mais tout te semble faux, forcé. Heureusement, l'attention se détourne vers une nouvelle arrivée, une autre personne que tu n'as jamais vue. Ta sauveuse. À table ! crie Luther. Une excellente idée, et tu es ravie que l'attention se reporte sur autre chose. Toujours collée à Nils, tu lui chuchotes : « Rassure-moi, Lycka till n'est pas un gros mot suédois » Tu butes sur la réplique que Callie a lancé à ton petit ami en suédois, visiblement pour te blesser à son tour. Même si tu as feint l'indifférence, cela t'a plutôt énervée. Et ses pâtisseries suédoises… Tu aurais tout aussi bien pu ramener des baklavas de chez toi pour rivaliser. Tu tentes de chasser ton malaise par une plaisanterie que tu lui sursurre au creux de l’oreille « Ou sinon, on peut tout aussi bien se faufiler discrètement à l'appart, et je pourrais moi aussi te Licka till… » ajoutes-tu d'un ton coquin, ne sachant absolument pas ce que ce mot signifie mais comme une tentative désespérée de fuir au plus vite cet endroit où tu ne trouves plus ta place.

Tu inspires un bon coup, pas prête à baisser les bras au premier dégât venu. Très peu habituée aux situations sociales où tu vas devoir fréquenter les personnes sur un temps long, la chute de ton plat est un parfait parallèle des émotions que tu ressens. Comme lui, t'aurais bien envie de t'effondrer et de disparaître. Toi qui aimes normalement tant les rencontres et tisser des liens, aussi éphémère soient-ils. A croire que tout est plus effrayant à Brisbane, dans ta ville de naissance. Tu lances un regard chaleureux aux deux voisins venus t'aider dans le ramassage du pain surprise. "C'est gentil merci, je ne suis pas si maladroite habituellement." La situation te fait déjà rire, le moment de gêne est déjà passé. Heureusement. Le coeur qui s'est emballé commence à ralentir et les voix des conversations voisines te rassurent pour la suite du repas. "C'est Raven d'ailleurs, avec un R, mais bel essai." Tu lances à Luther, l'occasion parfaite pour te présenter en bonne et due forme, autrement que dans un couloir entre deux scènes de vie. Rose t'accompagne dans le ramassage du repas et déjà vous vous relevez pour déposer sur la table ce qui a pu être sauvé. Le reste partira malheureusement à la poubelle. Tu ris face à sa réflexion, la regardant avec malice. "Figure-toi que je suis très joueuse, ne me lance pas !" Ce côté aventurier qui brille en toi se réveille alors. Ta nature audacieuse portera peut-être finalement ses fruits en cette occasion nouvelle. Et rien de mieux que de montrer qui tu es pour créer de nouveaux liens. Tu espères en tout cas. Tu frottes tes genoux pour faire partir la saleté qui s'y était mise et te rapproche de la table où se trouvent toutes les merveilles pour prendre une bouteille de bière. L'alcool aussi, ça te permettra de trouver la situation moins critique.

Il rougit vaguement d’embarras quand sa nouvelle voisine lui informe que c’est Raven avec un R et pas un T. Mais en réalité c’est surtout la diversion rêvée pour s’extirper de la situation encore plus gênante qui se joue sous ses yeux, Ruth et Callie qui font voler des plumes. Sans faire tout un fromage, son plateau dans les mains, en passant à côté d’elles, il s’excuse auprès de Raven “ Désolée, Raven, je vais retenir pour la prochaine fois. ” avant de partir d’un rire léger, et de renchérir  “ Mais, tu fais bien de me reprendre, y a quelques années une de mes collègues a pas osé me dire sur le coup que j’avais pas compris son prénom et j’ai passé deux semaines à la ménommer … elle osait plus me dire que je m’étais trompé parce qu’elle était embarrassé de pas avoir osé me le dire tout de suite. ” raconte-t-il tout en rejoignant la table. Il a à peine le temps de se débarrasser de ses plateaux de victuailles que la tornade Rose Brooks passe dans le coin et qu’il se retrouve assis à côté d’Elliot. Ma foi, il s’en accommode sans problème, même si devant tant de témoins il garde poliment ses distances. Il finit par jeter un œil curieux à la bouteille de cocktail sans alcool qu’elle a ramené. Il ne veut pas faire son ronchon bobo qui se prend trop au sérieux mais il doit avouer qu’il déchiffre l’étiquette d’un air circonspect. Comme d’habitude on lit sur son visage comme dans un livre ouvert et il est en mode “ Ha bon ? un pre-mixed ? ” Veuillez, pardonnez monsieur-je-bois-plus-trop-d’alcool-mais-j’ai-eu-ma-passade-mixologie-dans-ma-jeunesse. Il finit par reposer la bouteille et en oubliant sa volonté de rester sobre ce soir parce qu’il a déjà bu la veille, il finit par rejoindre Raven dans son choix de prendre une bière et s’ouvre également une bouteille tout en invitant l’artiste à s’asseoir à ses côtés, il reste une place libre à sa droite. Avec une curiosité bienveillante, il lui demande “ Alors, tu te plais dans ton appartement ? Tu as réussi à croiser et rencontrer un peu tout le monde dans l’immeuble ? ”. Il tourne légèrement la tête pour jeter un œil et une légère grimace au petit quatuor que forme les deux suédois et leurs partenaires respectifs. C'est peut-être pas le soir idéal pour faire connaissance avec Ruth ou Callie, mais bon ...

Tu secoues la tête, amusée alors que Rose te confirme qu’elle a oublié son portable chez elle. Ca ne t’étonne pas le moins du monde. “Pourquoi ça ne m’étonne pas?”, tu lui demande avec un air malicieux. Soulagée de ne pas déranger, tu passes définitivement le pas de la porte pour rejoindre tout ce petit monde. Tu ne prends pas vraiment la peine de te présenter formellement à tous les voisins, persuadée que les choses se feront naturellement au cours de la soirée. Tu te contente de suivre Rose qui prend les devants pour confirmer ton intention de rester. Tu lui adresses brièvement un regard faussement réprobateur, mais tu te laisses guider de bonne guerre jusqu’à la table où elle te fait asseoir près de Luther. A choisir, tu aurais sûrement opté pour une place un peu plus éloignée de ton ex,ne serait-ce que pour ne pas passer pour l’ex désespérée -que tu es un peu au fond…-, mais Rose n’est pas particulièrement connue pour sa discrétion, et encore moins pour sa subtilité, et maintenant que tu es installée, il te semble que te relever rendrait les choses encore plus gênantes qu’elles ne le sont déjà, alors tu te contente de rester assise là, entre deux des personnes que tu aimes le plus au monde. Du mouvement sur ta droite te fait tourner la tête vers Luther. Tu l’observes jauger du regard ta maigre participation à ce qui semble être un vrai petit festin et alors que sa réaction t’arrache un sourire amusé, tu prends soin de te détourner vers Rose. Après tout, c’est pour elle que tu es là ce soir. “Ca me rappelle la première fois qu’on s’est vues, tu te souviens?”, tu l’interroges alors que les souvenirs de votre première rencontre te reviennent en mémoire. C’était un repas collectif, un peu comme ce soir. Certaines têtes ont changé, mais dans l’idée, c’est presque comme si vous  aviez remonté le temps, trois ans et demi plus tôt. “Nana doit venir?”, tu lui demandes finalement en lui donnant un petit coup de coude complice. Après tout, aucune raison qu’elle soit la seule à jouer les entremetteuses ce soir, si?

vendredi 3 mai

Tu te contentes de rétorquer un tirage de langue enfantin à Elliot à sa remarque. Il est inutile de formuler une réponse orale. Elle te connait trop bien pour ne pas être étonnée de ton étourderie. Elle l’aurait été si tu avais pris ton téléphone. Mais c’est si rare que c’était un coup à attirer la pluie pour marquer l’instant. Il aurait dommage d’avoir une météo humide pour partager un barbecue. D’un côté, cela aurait certainement permis de décaler la soirée chez l’un d’entre vous. Probablement chez Luther. Elle aurait été encore plus proche du professeur. Ma foi, rien ne dit qu’elle ne le sera pas plus tard. Le repas terminé, quand chacun rentrera chez soi, la brune aura peut-être le droit de l’accompagner à son appartement pour un after ? En attendant, l’heure de manger est arrivée. Et malgré ta dégustation de brochettes de légume précédent, tu as faim. A en voir le monde s’installer autour de la table, tu n’es pas la seule. Ce moment te rappelle tes repas de famille avec tes frères et tes parents. Un moment convivial plaisant si tu en occultes les légers accros entre les couples présents. Manger permettra d’apaiser les tensions. Ça fonctionne toujours – du moins pour toi. L’interrogation de ta meilleure amie te fait sourire. Tu hoches positivement la tête. « Comme si c’était hier ! » Et pourtant, tu n’es pas réputée pour avoir une bonne mémoire, Rose. Cette rencontre fait partie des évènements marquants de ta vie, de ceux qui sont gravés dans ton esprit à vie, qui sont même en partie dans ton cœur. Tu te penches vers son oreille, lui murmures. « D’ailleurs, vas-y molo sur le vin. Je tiens pas à ce que tu refinisses dans mes toilettes à vomir et à dormir sur mon canapé. » Elle avait trop forcée sur l’alcool ce jour-là, piégée par les cocktails sucrés traitres. Tu ne lui en as pas tenu rigueur. Au contraire, le lendemain matin, tu étais à ses petits soins pour la remettre d’aplomb, lui effacer sa gueule de bois. Tu ne pensais pas que tes attentions seraient le début de votre amitié. Comme quoi la vie est pleine de surprises. Comme avec Nana qu’elle évoque. Tu n’aurais jamais imaginée cette histoire avec elle. La beauté de Melbourne, la mocheté de tes démons, et vos retrouvailles et ce que vous êtes en train de reconstruire. « J’espère. Je l’ai invitée, mais elle ne savait pas si elle allait pouvoir venir. » Elle avait déjà des choses de prévues. Elle t’a promis de faire de son mieux. Tu aimerais la voir. Maintenant, ce serait exposer votre relation à tes voisin.e.s. Une relation ambigüe même si pour toi elle est limpide : tu l’aimes.

@Callie Bergman @Ruth Aslan @Luther Kealoha @Raven Butler @Nils Källström @Simon Gallagher @Elliot Vance @Nana Hepburn