TW : misogynie.
âge & naissance : Née ici même, à Brisbane, précisément le 28 mars 1990. Cela lui fait donc trente-deux ans - on pourrait dire que Neva, elle a la vie devant elle, qu'elle est encore jeune. Mais elle, elle le vit mal, en conflit avec son âge. L'impression que tout finit toujours par tourner au désastre. origines & nationalité : De nationalité australienne par sa naissance, Neva a toujours vécu dans le coin. Mais sa famille est venue s'installer en Australie seulement quelques années avant sa naissance. En effet, son père, afro-américain, et sa mère, anglaise et polonaise, se sont rencontrés à Boston, où ils se sont installés pendant quelques années, avant de s'envoler pour l'Australie. La raison : une belle opportunité professionnelle pour la mère de Geneva, scientifique de renom. finances et emploi : $$$$$, Geneva a fait des études en commerce et travaille désormais dans le domaine de la publicité. Aujourd'hui, elle est directrice artistique dans une agence de publicité - rêverait de nouvelles opportunités, d'une promotion pour devenir directrice de la création, peut-être, mais sa vie de famille l'a quelque peu détournée de ses ambitions. statut civil : Divorcée depuis un an et demi, soit depuis le moment où elle a claqué la porte - décidée à ne pas se laisser bouffer par les regrets. Elle n'était plus heureuse avec Jonah, Geneva, parce qu'il n'était plus jamais là. Ce jour-là, elle s'est sentie fière, elle s'est sentie libre - puis, peu à peu, elle s'est sentie coupable, elle s'est sentie horrible, en regardant son fils. Le mariage n'est pas tout à fait oublié, mais Neva, elle s'est déjà perdue dans d'autres bras. Dans des bras bien particuliers, dernièrement, d'ailleurs - elle a toutefois décidé d'arrêter. Et malgré tout, elle l'a toujours dans le crâne, Finn. orientation sexuelle : Elle est bisexuelle, point à la ligne ; cela fait bien longtemps qu'elle ne rend plus de comptes à personne sur sa sexualité. situation familiale : Geneva n'est autre que l'unique enfant des Gainsborough. Pas de frère, pas de sœur, et si elle l'a regretté, enfant, cela a donné lieu à un certain nombre d'avantages. Malgré tout, elle aurait adoré pouvoir éviter à son fils Leo, aujourd'hui âgé de trois ans, de se retrouver dans la même situation qu'elle. Toujours très en contact avec ses parents, elle en reste très proche malgré quelques différends, de temps à autre, particulièrement avec sa maman. signe astrologique : Elle est bélier, et d'après ses récentes recherches, cela ne lui colle pas trop mal. Plutôt enthousiaste, toujours sociable et débordant de créativité, elle semble incarner plutôt bien son signe. Enfin, elle a cru comprendre qu'un signe astrologique ne suffisait pas et qu'il faut analyser son thème astral - mais ses recherches ne l'ont pas encore conduite jusque-là. le pire tue-l'amour : l'absence, le vide, le silence. L'éloignement, qui éteint la passion, au lieu de l'entretenir. Non, le pire tue-l'amour, à ses yeux, c'est la routine. La paresse, la flemme, la fainéantise. Arrêter tout effort, en prenant l'autre pour acquis·e. un fantasme : sur les toits d'un immeuble, avec vue sur la ville illuminée, la nuit. Avec vue sur tout le monde, sans être vue elle-même. à Brisbane depuis : 2015, bien qu'elle en soit originaire. Elle est partie pendant plus de cinq ans, pour ses études puis son premier job, mais ses pas l'ont toujours ramenée là, à Brisbane, Neva. traits de caractère : sociable, créative, sarcastique, dynamique, lunatique, joyeuse, cultivée, jalouse, charmeuse, ouverte d'esprit, colérique, tolérante, distraite, bienveillante, angoissée, responsable, têtue. avatar : Laura Harrier (afro-américaine, anglaise, polonaise).

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romantisme (76%)	level de drague (70%)
engagement (50%)	passion (82%)
performance au lit (79%)	fidélité (81%)
nombre de cœurs brisés (43%)	recherche de l'amour (72%)

♡ qu'est-ce que le grand amour, selon ton personnage ?
Le grand amour, c'est celui qui rend heureux, celui qui paraît évident, mais surtout, celui qui ne fane jamais vraiment. Elle a déjà aimé, elle s'est même mariée, pourtant elle a été déçue, blessée - et malgré tout, elle continue de rêver à un certain idéal d'une relation stable, Neva. D'une relation dans laquelle elle s'épanouirait vraiment. Elle se dit que cela doit bien être possible, que cela peut bien arriver, que tous les mariages après tout ne finissent pas en divorces. Oui, malgré sa déception, elle continue d'y croire, sans courir après désespérément. Non, elle profite, Neva, en attendant. Elle s'amuse, se perd dans d'autres bras, mais elle se dit qu'ils ne sont qu'éphémères - un jour, elle trouvera l'homme ou la femme de sa vie, mais en attendant, il faut bien passer le temps. Et si ce n'est pas désagréable, pourquoi s'en priver ?

♡ quelle a été la plus grosse déception amoureuse de ton personnage ?
Sa plus grosse déception reste son mariage, fini en divorce. Au début de son histoire avec Jonah, tout était merveilleux - Neva rayonnait, perchée sur son petit nuage. Cela a duré quelques années, avant que leur couple ne se mette à battre de l'aile après la naissance de leur fils. Le tort est partagé : Jonah s'est consacré un peu trop à son travail, Neva sans doute un peu trop à leur enfant, si bien qu'ils n'ont plus vraiment trouvé de temps pour eux. Avec le temps, Neva s'est rendue compte qu'elle se sentait délaissée, oubliée, donc malheureuse. Elle est restée dans le déni, longtemps, même après le divorce qu'elle a elle-même demandé ; mais ce dernier lui a fait plus de mal qu'elle n'a bien voulu l'avouer. Difficile d'admettre l'échec d'une histoire de tant d'années, en laquelle on croyait. Difficile de voir leur famille s'effriter. Jonah, tout de même, elle l'a profondément aimé. A ce jour, il reste sa plus belle histoire, la plus passionnée. Mais c'est terminé et elle semble, enfin, réussir à tourner doucement la page. La tête et le cœur commençant à s'emplir de quelqu'un d'autre.

[ gainsborough ] Neva, elle est née à Brisbane, même si ses parents sont d'ailleurs. Les Gainsborough ont quitté les Etats-Unis quelques années avant sa naissance, madame ayant une opportunité qui ne se refusait pas, à Brisbane. Elle n'a pas manqué d'amour, Neva, mais sa mère, elle a toujours accordé beaucoup d'importance à son boulot, sa carrière. Parmi les premières femmes à revendiquer leur droit à cette dernière. Même enceinte jusqu'au cou, elle continuait à travailler, elle continuait à étudier, sa mère. Sa mère, c'est son grand modèle, à Neva. Geneva. Et sa mère, féministe engagée, elle l'a élevée pour être comme elle : une femme qui ne se laisse pas marcher sur les pieds, une femme qui reste justement une femme, avant d'être épouse ou mère. Elle lui a appris, encore, à ne dépendre de personne - surtout pas d'un homme. [ childhood ] L'enfance de Neva n'a pas été malheureuse. Pas tout à fait, pas tout le temps. Parfois, elle a souffert de l'absence de sa maman, que son père a tant bien que mal tenté de compenser. Fille unique des Gainsborough, elle aurait pourtant rêvé d'un frère ou d'une sœur. Mais elle s'est débrouillée, Neva. Elle a passé son enfance, notamment, la tête plongée dans les bouquins. L'imagination débordante, la tête toujours dans les nuages. Geneva, elle n'est pas une gamine des plus démonstratives, elle reste souvent dans son coin. Et avec le temps, elle ne sera pas beaucoup plus douée pour exprimer ses sentiments. C'est plus facile de les exprimer autrement, à travers des sourires, des regards ou bien l'art, par exemple. Car, très tôt, Geneva, elle excelle dans le dessin, puis dans la peinture. Surtout, ce qui la caractérise, c'est l'usage de la couleur. Non, au grand dam de sa mère, Neva n'aura jamais rien d'une scientifique. Très tôt, c'est sa créativité qui tire son épingle du jeu. [ neva ] A l'adolescence, Geneva déteste son prénom. Déteste surtout que son identité soit à rallonge. Geneva Gainsborough. Double G qui l'énerve, lui attire un certain nombre de moqueries, entre autres choses aussi. Alors, elle commence à plutôt se faire appeler Neva. Et finalement, cela restera, plus tard - tout le monde l'appellera avant tout comme cela. Il n'y a que ses proches, qui connaissent son véritable prénom. Que ceux qui comptent vraiment. [ first ] Neva tombe amoureuse pour la première fois à quinze ans. La gentille, la sage Neva s'éprend d'un garçon qui ne plaît pas vraiment à ses parents. C'est peut-être pour cela, au fond, qu'il lui plaît tant. Parce qu'ils sont différents. Parce qu'il incarne tout ce qu'elle ne sera jamais. Un temps, il l'entraîne vers une mauvaise pente, la pousse à sécher, à se détourner du droit demain. Les conséquences en seront douloureuses - en tout cas, Neva se prendra un certain nombre de remontrances de la part de sa mère, déçue de ses agissements. Finalement, Neva, après quelques mois d'histoire en cachette, elle se détournera de ce premier amour pour mener seule sa barque. Se rendant compte qu'au final, il ne l'intéresse pas tant que cela. Mais il fallait sans doute bien commencer quelque part. Plus tard, elle découvrira avec l'une de ses camarades, qu'elle aime aussi les filles, Neva. [ advertisting ] Elle ne sait plus tout à fait comment est-ce que cela a commencé. Mais les publicités l'obnubilaient. Neva, elle a toujours été captivée par la force, la créativité de certaines d'entre elles. Capable de s'extasier sur un slogan particulièrement intelligent, restant en tête des heures durant. Sur le choix des couleurs, la photo, l'angle, le message, ce genre de choses. Elle, cela la captive. L'aspect visuel, surtout. Elle continue de dessiner, à longueur de journée. Cela désespère parfois même sa mère. Mais elle sait qu'elle voudra faire quelque chose d'artistique, Neva. Elle sait qu'elle est faite pour cela. [ studies ] A l'heure de partir à l'université, Neva quitte Brisbane. Les disputes avec sa mère sont incessantes, elle reste proche de son père mais elle ressent le besoin de prendre l'air. Alors la brune s'envole pour Adélaïde, à la University of South Australia où elle débute un bachelor of digital media. Poursuit en master de communication et d'études de médias à la University of Western Australia à Perth. Elle y obtiendra son diplôme, haut la main. Embauchée rapidement dans une agence de communication où elle travaillera deux ans durant, en tant qu'assistante d'un directeur artistique. [ jonah ] C'est à Perth qu'elle rencontre Jonah. Mais au moment où elle prévoit de revenir à Brisbane, désireuse finalement de retrouver les siens. C'est qu'elle sent, aussi, ses parents au bord de la crise. Mais il y a cette relation naissante avec Jonah qu'elle n'a pas envie de gâcher, après quelques histoires sérieuses mais foireuses, avec des hommes, des femmes. Pourtant, après des mois de relation à distance, il viendra la rejoindre fin 2015 - beau sacrifice d'amour, quoique, puisqu'il y a à la clé une belle opportunité professionnelle qui tombe à pic. Neva, elle se réjouie, a l'impression que les planètes sont alignées, que c'est un signe de l'univers - le signe qu'ils sont faits pour être ensemble, que même les éléments se liguent pour les réunir tous les deux. Et en effet, à partir de là, Jonah et Neva, ils ne se quittent plus - et un beau jour de l'automne 2018, ils se marient. Elle délaisse le nom de Gainsborough et entrevoit un avenir radieux. [ agency ] A son retour à Brisbane, Neva, elle a cherché quelques temps un emploi, Neva. Puis elle a fini par trouver quelque chose dans une autre agence, où elle restera près de trois ans, en tant que directrice artistique cette fois. Mais au bout d'un moment, Neva, elle ressent un besoin de changement - alors elle saute sur une opportunité qui se présente, peu de temps après son mariage. Elle obtient un poste avec plus de responsabilités dans une grande agence de publicité, à Brisbane. C'est l'occasion de montrer ce qu'elle vaut, et la brune, elle se sent pleine d'ambition, pleine de rêves - l'envie, toujours, au fond, de ressembler à sa mère, son modèle, son inspiration. Finalement, elle se rend compte qu'elle lui ressemble plus qu'elle l'imaginait, Neva. Et elle se donne corps et âme, à son travail. Dans le fond, Jonah aussi - lui, il voyage beaucoup pour son travail. C'est peut-être pour cela que leur couple fonctionne : parce qu'ils sont deux bourreaux du travail, qui aiment malgré tout à se retrouver parfois. Alors oui, dans cette nouvelle boîte, elle a des rêves, de l'ambition, Neva. Des mois durant, elle se donne à fond, pour montrer ce qu'elle vaut - doit redoubler d'effort, dans un monde essentiellement masculin, où elle peine parfois à se faire entendre. Mais voilà. Un jour, alors qu'elle vient seulement de souffler sa première bougie dans l'entreprise, elle découvre qu'elle est enceinte. [ son ] C'était quelque chose dont Jonah et elle parlaient. Mais pas forcément pour tout de suite. Ou alors, c'est juste que c'est arrivé plus vite qu'elle ne l'imaginait, Neva. Mais, voilà : elle est tombée enceinte. Et ç'a été, tout de même, la plus belle aventure de sa vie. Elle se souvient encore de la première fois où elle a tenu son fils dans ses bras, Neva. C'était en février 2019, et ils l'ont appelé Leo. Et dès lors, elle a su, qu'il serait toute sa vie. Que, pour lui, elle ferait beaucoup de sacrifices. Avec, au fond, la peur de ne jamais être à la hauteur. [ motherhood ] Sa maternité a freiné sa carrière, comme cela arrive encore trop souvent aux femmes. D'abord, ç'a été par choix : Neva, elle a pris un long congé parental, pour rester auprès de son fils un peu plus longtemps que les 18 semaines rémunérées. Elle pouvait se le permettre : Jonah et elle avaient, tout de même, un bon train de vie. Mais il n'était pas souvent là, finalement, toujours ailleurs. Et à partir de là, cela a commencé à lui peser, à Neva. Elle s'est sentie trop souvent seule, trop seule, à prendre soin de leur fils. Et si c'était encore gérable quand elle était à la maison, cela l'est devenu un peu moins quand elle a repris le travail - avec l'espoir de retrouver ses rêves là où elle les avait laissés, de reprendre son ascension fulgurante comme si rien n'avait changé. Sauf que ce n'est pas comme cela que les choses fonctionnent. Oh, elle a retrouvé son job, Neva. Mais il fallait presque tout recommencer. Du monde était parti, du monde était arrivé. Elle s'est sentie perdue, dépaysée. L'impression de devoir refaire ses preuves, de ne pas être prise au sérieux parce qu'elle était mère, en plus d'être une femme. Elle s'est heurtée aux préjugés, à la misogynie. Elle a encaissé, sans rien dire. Mais elle a eu finalement l'impression que ses rêves étaient inaccessibles. Elle a voulu faire comme avant, se donner corps et âme, Neva. Mais Jonah avait plus de contraintes, moins de disponibilité. Sa carrière est naturellement passée avant la sienne. Trop souvent. [ divorce ] Elle a senti qu'ils s'éloignaient, Neva. Elle s'est surtout sentie délaissée. Plus de passion, plus d'efforts, plus d'envie de faire plaisir à l'autre, de le surprendre. Ils se sont englués dans une routine qu'elle a détesté. Qui ne lui convenait plus. Il y avait cela, et puis la frustration, vis-à-vis de sa propre carrière. Le poids de la charge mentale, le poids des absences de Jonah. Le poids de l'amour qui s'éteint, alors qu'il devrait brûler. Mais cela ne brûle plus, entre Jonah et Neva. Plus depuis longtemps. Peut-être même plus depuis la naissance de Leo. Peut-être. Le pire, c'est qu'elle a un instant parlé d'un deuxième bébé, certaine d'en vouloir un, se demandant si cela ne pourrait pas sauver leur mariage. Mais Jonah s'est montré peu enthousiaste. Et puis, cela ne changerait rien, il y a tout ce qui ne va pas. Mais Neva ne veut pas voir les choses en face. Ses amies essaient désespérément de lui ouvrir les yeux. Mais elle avait peut-être juste besoin de temps. Besoin de faire le deuil de leur relation. De trouver aussi le courage, de quitter Jonah. Le courage encore, d'affronter la culpabilité. Parce que lorsqu'elle est partie, son fils sous le bras, Neva, elle s'est sentie coupable. Elle a eu cette impression de baisser les bras trop vite, par fantaisie, par ennui. L'impression de flinguer leur famille. De ruiner la construction de Leo, de gâcher son avenir, de risquer de lui causer un certain mal-être quand il sera ado. Elle a trouvé tous les reproches du monde à se faire, Neva. Mais elle est partie quand même. Et ç'a peut-être été la meilleure décision de sa vie. Les mots de sa mère ont résonné dans sa tête : mieux vaut ne dépendre de personne, surtout pas d'un homme. [ live ] Elle s'est enfin mise à vivre. Après s'être oubliée, tant d'années. Le divorce a été prononcé fin 2020, et cela n'a pas été facile. Pas facile de devoir composer avec son ex pour la garde de Leo. Pas facile de se débrouiller seule encore plus souvent qu'avant. Pas facile encore, de laisser partir Leo, si jeune, pour les week-ends chez son père. Et en même temps, elle en a rapidement découvert les bons côtés. Les premières fois, Neva, elle déprimait - ses amies sont venues à sa rescousse, pour la sortir, lui changer les idées. Mais elle a réappris à vivre pour elle, Neva. Retrouvé le plaisir de sortir, de s'amuser, de profiter. De plaire, aussi. La première fois, ç'a été difficile. Mais c'est peut-être comme le vélo, cela ne s'oublie pas. Elle s'est mise à avoir quelques aventures, histoires d'un soir. Sans promesse, sans lendemain. Pas envie de s'enfermer dans quelque chose. Cela dure quelque temps. Puis elle sent qu'elle a besoin d'être un peu seule. Peut-être n'a-t-elle pas assez pris le temps de pleurer. Peut-être s'est-elle trop retenue. Pendant quelques mois, elle ne fréquente personne. Mais cela fait du bien, aussi. Aucune pression, aucune attente. Avec le temps, elle se retrouve à espérer pouvoir un jour retrouver l'amour. Le beau, le vrai. Celui qui fonctionnerait. Cela lui a demandé du temps, de pardonner l'amour, de se mettre à y croire à nouveau. Mais c'est vrai. L'espoir est là, toujours. [ finn ] Il est arrivé sur sa route par hasard. Elle sortait avec ses amies ce soir-là, Neva - Leo chez son père, elle avait la soirée et même tout le week-end devant elle. Pour profiter, pour s'amuser. Oublier ses frustrations, ses rêves professionnels quelque peu oubliés. Ce soir-là, alors, elle était allée au comptoir du bar pour recommander une tournée. Et puis, Finn est apparu, lui faisant tout de suite du rentre-dedans. Elle n'est pas restée insensible à son charme, Neva. Et puis, après tout, pourquoi pas ? Au début, elle ne savait pas vraiment qu'il était plus jeune qu'elle. Elle l'a compris plus tard. En tout cas, ils ont fini la nuit ensemble, ce soir-là. Puis ils se sont revus. Une fois, deux fois, plusieurs fois. Ce n'était pas sérieux, mais cela lui faisait du bien, à Neva. Elle avait l'impression d'oublier le quotidien. De s'oublier, elle. De s'amuser, de se sentir revivre. De se sentir même plus jeune - et ce, même si elle n'est pas bien vieille, au fond. Mais simplement, elle s'est sentie redevenir femme et cela ne lui était pas arrivé depuis longtemps. Elle a retrouvé le frisson de l'excitation, de l'aventure, de l'improvisation. Oui, ils se sont vus et même revus, Finn et Neva. Mais seulement quand elle voulait, seulement certains week-ends. Et puis, jamais chez elle. Parce que Finn aurait vu la chambre de son fils de trois ans, ses livres, ses jouets. Et peut-être qu'elle n'avait pas envie qu'il la voie comme une mère. Peur qu'il la voie différemment. Peur peut-être qu'il la trouve moins attirante. Peur de ne plus lui plaire, peur qu'il porte sur elle le même regard que Jonah. Qu'il cesse de la regarder définitivement, en fin de compte. Que la passion s'estompe. Elle n'a rien dit. Elle n'a pas parlé de Leo à Finn. Elle n'a pas parlé de Finn à quiconque. D'ailleurs, elle ne lui a même jamais dit son vrai prénom. Finn, c'est resté son secret, son aventure, sa folie, peut-être sa fantaisie. Son plaisir coupable. Mais elle savait que cela ne pourrait pas marcher, que ce n'était pas voué à durer. Peut-être s'est-elle sentie obligée de tout saboter avant de trop s'attacher. Avant que cela ne devienne trop compliqué à gérer.
Elle a décidé de tout arrêter avec Finn. De toute façon, leurs différences se sont imposées trop de fois, ont donné lieu à des incompréhensions. A ses yeux, il n'est plus qu'un gosse qui s'amuse juste un peu avec elle. Elle, elle a l'impression de se perdre, de ne plus être la même. De céder à un caprice, de chercher sa cure de jouvence. Elle se trouve ridicule. Et puis, au fond, elle rêve encore d'une jolie histoire. Qui la rendrait heureuse. D'un amour qui serait vrai, sincère. Et si Finn lui reste coincé dans la tête, elle se dit que ce n'est pas avec lui qu'elle aurait cela.
Ce n'est pas ce dont on a envie quand on a vingt-cinq ans.
C'est ce qu'elle a décidé, Neva, finalement.

[ en vrac ] n'a pas peint quoi que ce soit depuis une éternité. ● passe son temps à courir. ● espère toujours, au fond, avoir un jour un deuxième enfant, même si elle craint que ce ne soit définitivement pas compatible avec ses ambitions professionnelles. ● a un poisson rouge dont son fils est dingue, et un chat qui en est un peu trop dingue aussi, passant son temps à s'installer sur le couvercle de l'aquarium. ● commence à s'intéresser à l'astrologie. ● fait du jogging deux fois par semaine environ, et un peu de natation. ● faisait d'ailleurs partie de l'équipe de natation au lycée, était même plutôt douée. ● allergique aux acariens. ● déteste la pluie. ● craint de ressembler à sa mère, de faire un jour passer sans s'en rendre compte, son fils après sa carrière. ● possède un herbier qu'elle agrémente avec son fils, en ramassant des plantes durant leurs promenades. ● rêverait de se mettre au tennis, mais n'a définitivement pas assez de temps dans son emploi du temps. ● essaie d'aller boire un verre avec son groupe de copines au moins toutes les deux semaines. ● passionnée d'art contemporain. ● et de danse contemporaine. ● n'a jamais touché à une cigarette, ni à la drogue. ● a peur des clowns et du bruit des feux d'artifice.

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