TW : secte, violences psychologiques et corporels, léger contenu sexuel.  
âge & naissance : La trentaine tout juste atteinte, une nouvelle décennie sous le signe du changement ; sur son acte de naissance, est écrit noir sur blanc que le jeune homme est né le 27 février de l'année 1991 à Oxenhope dans le West Yorshire. Même s'il a en réalité poussé son premier cri au milieu d'une petite communauté isolée et auto-suffisante portant le doux nom de "Pleasance".
origines & nationalité : Jeune expatrié en Australie, il a foulé l'intégralité de sa vie sur le sol anglais et en détient donc la nationalité. Sa mère possède également des origines françaises dont il n'a finalement hérité que du prénom, très commun dans cette région du monde.
finances et emploi : $$, quelques maigres économies emportées dans sa petite valise, contenant à elle seule l'intégralité de sa vie ; pas grand chose en poche, si ce n'est sa motivation et ses capacités qui lui ont permis de décrocher un modeste boulot de mécanicien automobile dans un garage du quartier South Bank & West End de Brisbane.
statut civil : Solitude, douce solitude ; spectateur de ses propres sentiments sans jamais en être acteur, célibat est son plus fidèle allié. Le jeune homme a pourtant bien failli épouser une demoiselle, précieuse et tendre amie depuis l'enfance ; un mariage arrangé pour contenter des parents aux idées bien arrêtées. Mais celle-ci avait le coeur épris d'une autre âme aux courbes féminines. Courage pris à deux mains pour l'une des seules fois de sa vie, arrivés à l'autel ils ont décliné leur union, quitte à laisser s'abattre la foudre sur lui et seulement lui.
orientation sexuelle : La vérité est qu'il n'en sait strictement rien, puisque tout au long de sa vie, le myocarde confiné derrière d'épais barreaux n'a jamais eu l'occasion d'explorer la question ni même de la comprendre. Aux yeux de sa famille il ne pouvait pas être autre chose qu'hétérosexuel mais qui peut prévoir ce qu'il pourrait bien découvrir sur lui-même, à présent libéré de ses chaînes.
situation familiale : Situation familiale compliquée, pour ne pas dire chaotique. Lui et sa famille ont grandi dans une secte, ses parents faisant partie des membres les plus actifs de la communauté. Un père stricte, fermé d'esprit et peu expressif ; une mère manipulée, pantin ayant perdu de plus en plus de son humanité au fil des années. Deux soeurs et un frère, Blanche, Elise et Clovis qui sont nés avant lui et il a également une cadette, Flavie, de quelques années sa benjamine.

signe astrologique : Jeune poisson inexpérimenté, perdu dans l'immensité d'un océan. le pire tue-l'amour : Au vu de son passif, il lui semble impossible de pouvoir s'amouracher d'un fanatique. un fantasme : Faire l'amour pour la première fois serait déjà un bon début. à Brisbane depuis : Trois semaines seulement.

traits de caractère : Timide -- sensible -- réservé/introverti -- prudent -- de manière générale plutôt peureux/craintif -- mais peut aussi agir avec plus de courage lorsque c'est son instinct qui prend le dessus -- a peu confiance en lui et peu d'estime de lui-même -- effacé/intériorise beaucoup -- généreux -- serviable -- romantique -- assez pessimiste -- lunatique -- compréhensif -- curieux de tout -- de bonne foi -- discret -- secret, sombre -- volontaire/arrangeant -- plutôt mélancolique -- anxieux -- a dû mal à profiter pleinement de sa vie -- organisé --  persévérant/obstiné -- attachant -- honnête -- passionné -- doux/tendre, compréhensif, tolérant -- calme/apaisant -- solitaire -- taciturne -- patient -- résistant/résilient -- plutôt naïf/crédule et ingénu -- parfois dépendant/a dû mal à prendre des décisions seul -- très fidèle et loyal -- pudique.

avatar : Bryan Dechart (american).

(a way of life)
Pleasance, hameau de quelques maisons espacées sur plusieurs hectares, situé au cœur d'une dense forêt entre Oxenhope et Shackleton dans le West Yorshire. Ferme laissée à l'abandon pendant des années avant qu'un gourou et son cercle de fidèles ne viennent s'installer pour y construire leur petit havre de paix. Le temps que les terres soient fertiles, la nourriture manque souvent et les débuts sont alors difficiles. Sur papier, les mots d'ordre de la communauté sont l'entraide, la solidarité, renouer avec la nature et s'émanciper de la société contemporaine. Mais entre les sévices disproportionnés, les mesures extrêmes et les obligations douteuses, la réalité des choses est un peu plus compliquée qu'il n'y paraît. Et ce qui ne devait être qu'une communauté égalitaire se transforme bien rapidement en une autocratie où les plaisirs de la vie ne peuvent être offerts qu'à l'instigateur de ce petit empire. Pourtant la plupart des adeptes s'y conforment et y adhèrent, encensant leur maître, acceptant sans broncher tous les inconvénients ; allant même jusqu'à le considérer comme un dieu. Et c'est donc dans cet environnement particulier que vient au monde Arthur, le troisième enfant des Wright. Un enfant de plus, ne servant qu'à peupler le cloître malgré l'amour et la tendresse que lui porte tout de même sa mère. Son père lui, est bien moins démonstratif avec ses progénitures, peut-être encore moins avec son deuxième fils qu'avec les autres. Il le trouve maigrichon, blafard, "et il ne passera pas l'hiver" assure-t-il à sa femme. Mais Arthur survit bel et bien et se bat pour trouver sa place, même s'il colle toujours plus ou moins les bottes de sa génitrice.

(the rain against my window)

Clap, clip, clap,
Clap, clip, clap.

Le bruit de l'averse qui s'abat contre la fenêtre du dortoir des enfants est reposant, comme une douce mélodie à ses oreilles. Allongé, pieds s'agitant en l'air et ventre contre le parquet qui craque, il gribouille au crayon ce qui semble être une maison et des arbres sur l'une des pages d'un livre. Particulièrement concentré dans sa tâche, ses sourcils sont froncés et il se mord la langue. Il finit par admirer son œuvre avec fierté jusqu'à ce qu'on lui arrache le bouquin des mains. "Alors Tutur, encore en train de faire des conneries ?" Le concerné relève ses iris bleutés et s'assoit en tailleur, hochant négativement la tête. Mais il reste muet devant l'adolescent bien plus grand que lui, tandis que ce dernier arque un sourire particulièrement mesquin. "Pas sûr que ça plaise à Charles et à ton père de savoir que tu délabres les livres de la communauté." Un frisson désagréable parcourt l'échine du petit garçon et ses yeux deviennent humides à la simple évocation des deux hommes. Il ne comprend même pas ce qu'il a fait de mal mais sait déjà que les prochaines heures seront désagréables puisque son interlocuteur s'empresse de colporter l'étendu des dégâts à qui veut bien l'entendre. Arthur recevra une gifle du gourou, une autre de son paternel plus tard ; il sera privé de nourriture le soir-même et pleurera toutes les larmes de son corps des heures durant, s'endormant finalement, bercé par la pluie qui continue à tomber dehors, ses petits doigts sur sa joue boursouflée.  

(dark eyes)
Ses paupières s'ouvrent et des ombres planent au-dessus de lui, menaçantes, maléfiques. De grands yeux rouges et des griffes acérées et il ne peut pas fuir pourtant il essaye de bouger, il essaye de toutes ses forces mais rien n'y fait. Il reste là, figé, terrifié, ses pupilles outrageusement dilatées.

Est-ce la fin de sa brève vie ?
Va-t-il mourir cette nuit ?

Son cœur s'emballe dans sa poitrine et ses sens sont aux aguets. Il le sent battre fort, si fort que ses oreilles se mettent à siffler. Sa cage thoracique peine à se soulever tandis que ses poumons n'arrivent plus à emmagasiner suffisamment d'oxygène. L'une des créatures n'est plus qu'à quelques centimètres de son visage, elle s'appuie de tout son poids contre son torse et elle sourit, rictus exagérément grand. Pourquoi s'en prendre à lui, petit garçon sage et haut comme trois pommes, âgé seulement de quatre ans ? Il n'a jamais désobéi, Arthur, il est prêt à le jurer même si ses parents lui répètent sans cesse que ça n'est pas poli.

C'est promis, il ne s'est jamais aventuré dans la forêt qui entoure le village. D'autres enfants l'ont poussé à le faire mais il a rebroussé chemin au bout de quelques mètres. "T'es qu'une poule mouillée, Arthur !" Ont-ils dit moqueurs alors que lui courrait dans l'autre sens tout en pleurnichant jusqu'aux jupons de sa maman. Et depuis lors, il a peur que les monstres ne l'aient vu et suivi. Ceux dont on ne parle pas, ceux qui abritent les alentours et qui dévorent les déserteurs et les trop téméraires. Voilà ce qu'on raconte aux futures générations de Pleasance et ce dès leur plus jeune âge.

La peur, la crainte que sa vie puisse s'arrêter brutalement si l'on franchit le pas de trop,
Existe-t-il une meilleure façon de garder quelqu'un sous son contrôle ?

Tempérament naïf et trouillard, toutes ces histoires il y a cru dur comme fer Arthur, tellement qu'il en a fait des cauchemars jusqu'à ses onze ans ; tellement que les paralysies du sommeil furent nombreuses, cris strident raisonnant dans tout le dortoir lorsqu'il revenait enfin à lui.

(shining tears)
Malgré les traumatismes sous-jacents, ses souvenirs à propos de cette époque sont flous pour la plupart. Il faut dire qu'Arthur n'a que cinq ans lorsque Pleasance est finalement déchu, balancé aux autorités par un déserteur. Par ailleurs, la principale suspecte n'est autre que sa demi-sœur Blanche dont il ne se souvient qu'à peine du visage à ce moment-là. Quelques flashs subsistent de cette fameuse journée, l'affolement générale des adultes et leur nervosité palpable ; et Charles qui n'avait jamais eu l'air aussi fou et en colère qu'à ce moment-là, ses yeux délirants injectés de sang et ses traits déformés par la fureur de voir tout son petit monde s'écrouler. Quelques mois plus tard et après un procès haut en couleur, le gourou fut condamné à la prison ferme, tandis que le reste de la communauté dut retourner à la civilisation. La famille d'Arthur s'installe en 1997 à Oxenhope, non sans avoir quelques réticences à reprendre le cours de leur vie comme la plupart des autres membres de la secte. Au lieu de ça, les parents s'installent avec leurs enfants et quelques autres fidèles dans une ferme à la lisière de la ville, légèrement en retrait. Toujours réfractaire à la modernité et aux technologies en tout genre, la télévision, l'ordinateur et tous autres gadgets électroniques n'ont pas leur place au sein de la demeure. Les Wright continuent à vivre selon les principes de leur chef et se contentent du minimum pour notamment s'informer, communiquer, se déplacer, cultiver leurs potagers ou encore s'occuper de leurs bêtes.

(goodnight story)

"Il était une fois dans un royaume fort fort lointain, une belle princesse, prénommée Diana qui vivait enfermée dans une forteresse gardée par un gigantesque dragon cracheur de feu. Bien des années auparavant et afin de préserver la paix au sein du domaine, son père le Roi n'eût pas hésité à passer un pacte avec un vilain farfadet, ce dernier exauçant son voeu le plus cher, ne demandant qu'un simple paiement en échange : donner ce que sa Majesté possédait déjà mais en ignorait l'existence. Certain à ce moment-là d'avoir obtenu bien plus que ce que le lutin lui avait demandé, il accepta le marché. Seulement, qu'elle ne fut pas sa surprise de découvrir sa femme la Reine enceinte lors de son retour au château. C'est ainsi que la princesse fut emmurée dès son plus jeune âge dans la plus haute chambre de la plus haute tour, attendant le jour où un prince charmant serait assez aguerri et assez brave pour affronter l'horrible monstre qui la retenait prisonnière. Ses parents, désespérés, avaient mis en jeu une grosse partie de leur fortune, une somme plus que conséquente afin de motiver les hommes du royaume à tenter de sauver leur fille au périple de leur vie. Malheureusement aucun d'entre eux ne revint jamais vivant, jusqu'au jour où Arthur, un prince venu d'une contrée inconnue, surgit de l'ombre et trancha l'immense cou du dragon d'un coup d'épée lorsque celui-ci dormait profondément. Il libéra Diana et la ramena à sa famille après un voyage de plusieurs jours, parsemé d'embûches et de dangereuses créatures. Bien rapidement, on raconta partout dans le domaine le retour tant attendu de la princesse ainsi que l'épopée glorieuse du jeune homme. Ce dernier fut couronné de gloire mais refusa l'or promit par le Roi et la Reine. Tombé éperdument amoureux de la princesse, il ne demanda rien d'autre si ce n'est sa main et celle-ci accepta, lui offrant un délicat baiser. Et c'est ainsi qu'ils se marièrent et eurent beaucoup, beaucoup d'enfants."  

L'histoire touche à sa fin et il relève ses yeux clairs pour les ancrer dans ceux de sa tendre amie qui prend la parole. "J'aime toujours tellement tes histoires." Couchés tous les deux dans le petit lit du garçon, elle est perchée au-dessus de son épaule et regarde avec attention chaque illustrations, soigneusement dessinées aux feutres par son jeune interlocuteur. "Est-ce que pour mon anniversaire, tu pourras m'en écrire une où cette fois, c'est la princesse qui sauve le prince ?" Lui demande-t-elle ensuite, lueur pétillante dans le regard et large sourire au bout des lèvres. "Mais Diana, les princesses ne peuvent pas sauver les princes, c'est pas comme ça que ça marche." Toute trace de joie disparaît sur le joli minois de la fillette et elle fronce les sourcils, brusquement vexée. "Ah oui ? Et pourquoi pas, hein ?" Elle se redresse et le fixe avec insistance, croisant ses bras contre son buste. "Je sais pas moi, c'est mon père qui le dit. Les filles ont moins de force que les garçons, alors on a pas besoin d'être secouru par vous." La gamine lève les yeux au ciel et donne un coup de poing dans le triceps du bonhomme. "Aïe euh ! Mais pourquoi t'as fait ça ?" Dit-il en s'éloignant légèrement, se frottant le bras. "Bah alors, je croyais que j'avais pas de force ?" Puis elle commence à glousser, rire contagieux qui se propage jusqu'à l'autre gosse. "D'accord, t'as gagné. Je ferai ce que tu veux." Acquiesce-t-il, joues rosées et prunelles pleines de vie. La fillette se jette sur lui pour l'embrasser sur la joue et l'étreindre. "Merci, Arthur. T'es vraiment le meilleur ami du monde tout entier !" À ses mots, il sent le rouge lui monter à la tête et son coeur se gonfler d'une chaleur étrange et nouvelle, tellement agréable qu'il voudrait que celle-ci perdure pour toujours.

(something in the way) (TW : légers caractères sexuels) Son souffle chaud dans l'élégant cou de Diana, il pose ses doigts tremblants sur sa poitrine par-dessus la laine de sa robe. "C'est mal, on devrait pas faire ça." Dit-elle les yeux mi-clos. Il camoufle son prochain gémissement avec sa bouche tandis que sa main s'aventure enfin sous le tissu, caressant la peau nue et brûlante qu'il y trouve. "Arthur..." Murmure-t-elle dans son oreille alors qu'il gagne encore du terrain, le bout de ses phalanges éteignant son entre-jambe. La jeune fille révulse sa tête en arrière et soupire d'encouragement. "J'ai envie de toi, Didi..." Avoue-t-il le rouge aux joues, la gorge sèche et le palpitant pompant à tout rompre. Puis son corps se fond contre le sien, bassins qui se balancent doucement à travers les vêtements ; la découverte dans la maladresse, baisers bâclés sur les lèvres jusqu'à ce qu'elle s'éloigne soudainement, mettant fin à leur folie passionnelle. "Non, on peut pas." Affirme-t-elle, les cheveux en pagaille et le souffle court. Il se recoiffe et hoche la tête. "Ouais, tu... tu as raison." Puis il se lève de la botte de foin et quitte rapidement la grange pour rejoindre sa maison quelques mètres plus loin. Cela arriva quelques fois de plus mais jamais les deux adolescents de dix-sept ans n'ont cédé à la tentation d'aller plus loin ; les risques sont trop grands et si leurs familles respectives apprenaient que leurs enfants ont consommé avant le mariage et pour assouvir leurs simples désirs, jamais ils ne leur pardonneront cet affront.

(a sad minuet) "On peut pas." Dit-elle en pleurant. "On peut pas faire ça." Répète une énième fois, un sanglot s'étranglant dans sa gorge. Il la regarde, stoïque, ne sachant comment réagir. Leurs familles attendent dans l'autre pièce. Tout est prêt pour ce jour qui devrait être empli de joie. Ils n'ont que vingt ans mais tout est planifié depuis leur enfance, destinés l'un à l'autre par le bon vouloir de leurs parents. Pourtant Diana est inconsolable et lui reste planté là, impuissant à seulement quelques pas. "Je... Je suis amoureuse, mais pas de toi." Elle s'approche de lui et caresse doucement sa joue. "Je t'aime de tout mon coeur, Arthur. Et tu resteras toujours le meilleur ami du monde entier à mes yeux. Mais j'ai rencontré quelqu'un d'autre, une femme et je veux partir avec elle." Ses yeux sont brillants, de tristesse et d'espoir à la fois. Comment pourrait-il la retenir ? Comment pourrait-il résister ? Il n'a jamais pu lui dire non, pour quoi que ce soit. "Alors pars, dans ce cas." Son cœur se brise en disant ces mots ; parce que lui est amoureux et parce qu'elle est aussi sa seule véritable amie. Mais elle hoche doucement la tête et l'embrasse avant de fuir par la porte arrière, vêtue de sa jolie robe blanche brodée de sequins. Il ne la reverra plus jamais mais même encore aujourd'hui, il pense parfois à elle et espère toujours qu'elle aille bien et qu'elle est heureuse. Diana, sa douce Diana.

(a way of life II) La disparition de Diana a laissé un goût amer dans la bouche de tout le monde. Mais au moins, le jeune homme est épargné d'un second mariage pour le moment, puisque les autres filles de leurs voisins ne sont pour la plupart que des enfants. Alors plutôt que de penser penser à l'amour, il laboure les récoltes, s'occupe des animaux dans la petite ferme. Toujours entouré de ses frères et sœurs, il aide son père et celui de Diana à réparer leurs vieilles machines, bidouille les tracteurs et les voitures jusqu'à en comprendre parfaitement leur fonctionnement. Quand son géniteur ne se tue pas le dos à la tâche, il ne manque pas de rabaisser son plus jeune fils, le traitant d'incompétent et d'idiot. Toute la fratrie est mariée avec des enfants, sauf lui. Mais il n'est pas malheureux, Arthur, du moins il essaye de s'en convaincre ; peut-être aurait-il juste aimé faire des études supérieures après l'école mais il ne s'est jamais vraiment posé la question, tout simplement car il savait cette théorie totalement impossible. En effet, à ses dix-huit ans révolus il dut quitter immédiatement le lycée car ça n'était plus obligatoire pour lui d'y aller et ses parents l'ont alors gardé auprès d'eux pour les aider. Parfois, être scolarisé lui manque puisque cela lui offrait au moins la possibilité d'apprendre de nouvelles choses, de rencontrer de nouvelles personnes même si la plupart de ses camarades le trouvaient bizarre et se moquaient souvent de lui. Il a au moins appris les bases de la vie, même si sa conception du monde et du réel se retrouve souvent distordue par les croyances et les convictions de leur petit groupe.

(story is she left without a trace) Il y a ce vieux carton caché dans un coin du grenier. Arthur tombe dessus par hasard tandis qu'il fait un peu de rangement pour occuper son ennui latent. Curieux, il regarde dans une boite et trouve des vieilles photos déchirées et cornées par endroit. Sur l'une d'entre elles, une jeune qu'il ne reconnaît pas ; par réflexe il retourne l'image et voit écrit de la jolie plume calligraphique de sa mère "Blanche, 1989". Blanche, ce prénom résonne en lui comme un souvenir profondément enfoui, poussiéreux et presque oublié. Plusieurs autres clichés la montrent et il rejoint sa mère dans la cuisine pour les lui montrer. À cette vision son visage se durcit et elle lui arrache les photos des mains pour les jeter à la poubelle, les yeux plein de culpabilité. "Ne dis pas à ton père que tu as trouvé ça où il te le fera payer." Dit-elle d'une voix tremblante. "Mais c'est qui, Blanche ?" Demande-t-il en retour, ses yeux pleins de questions. "Ta demi-soeur, une sale traîtresse. Tout est de sa faute." Elle ne pipe pas un mot de plus et retourne à son ragoût. Discrètement, il récupère les clichés et les cache dans sa chambre sous son matelas. Dans la pénombre de certains soirs, éclairé par la faible lumière de sa lampe de chevet, il regarde à nouveau les photos, se demandant où se trouve son aînée. Une idée folle lui traverse l'esprit et il s'exécute le lendemain même, se rendant au cybercafé le plus proche pour se créer un compte Facebook, rejoindre un bon nombre de groupes d'entre-aide et poster une recherche concernant sa soeur.

"Bonjour tout le monde,
Ceci est une bouteille à la mer.
Sur ces quelques photographies, vous pouvez voir ma grand-sœur, Blanche. Des quelques souvenirs que j'en conserve, elle s'est évaporée dans la nature vers 1997. Nous habitions entre Oxenhope et Shackleton, dans le West Yorkshire en Angleterre, je n'avais encore que cinq ans à l'époque tandis qu'elle en avait 21.
Sûrement a-t-elle changé de nom, mais j'aimerais beaucoup la retrouver et renouer des liens avec elle.
J'ai conscience que cela revient à chercher une aiguille dans une botte de foin, mais aidez-moi à la retrouver, s'il vous plait. Si son visage vous dit quelque chose, n'hésitez pas à m'envoyer un message en privé.
Merci beaucoup d'avance à celles et ceux qui partageront ce post et qui prendront le temps de me lire.
Arthur Wright."

Il ne s'attend pas à un miracle, Arthur, pourtant l'impensable se produit. Son message devient viral et est relégué des centaines de milliers de fois en seulement quelques jours. Il fait le tour du monde et le jeune homme reçoit des fausses pistes mais aussi beaucoup de soutiens. Jusqu'au jour où une certaine Noomi lui parle de son ancienne professeure de sciences, Hazel Watson. Elle ressemble beaucoup aux clichés et tout concorde au niveau de l'âge . Son interlocutrice lui partage même des photos de classe et son cœur rate un battement. C'est elle, c'est certain. Elle vit à Brisbane dans le Queensland. Il lui faut quelques semaines pour se préparer à changer de continent, mais il est déterminé. "Je pars retrouver Blanche." Annonce-t-il de but en blanc à sa famille à la mi-mars 2022. Colère débordante, ils sont tous sous le choc ; sûrement n'aurait-il pas dû le leur dire. Mais la vérité est qu'il ne supporte plus ses parents, ni même sa famille toute entière. Blanche est partie, Diana aussi. Pourquoi resterait-il alors que personne ne semble vouloir de lui ici ? Peut-être que la vie est plus douce ailleurs. Qu'importe il ne réfléchit pas, rassemble ces maigres économies et s'envole pour l'autre bout du monde, direction l'Australie où il est hébergé par son informatrice, le palpitant battant à tout rompre à l'approche du moment fatidique.

(en vrac) Ses parents lui ont offert un vieil appareil photo lorsqu'il était adolescent et le jeune homme s'est depuis pris de passion pour cet art. -- Par ailleurs il dessine aussi très bien, ayant toujours apprécié cette activité depuis son plus jeune âge. -- Il lui arrive souvent de laisser des gamelles d'eau et de nourriture pour les chats errants du quartier où il vit, même s'il s'est récemment fait réprimander par le gardien de l'immeuble pour avoir appâté toutes les bêtes du coin. -- Il n'a jamais été habitué à consulter régulièrement les réseaux sociaux ou à regarder la télévision avant d'arriver en Australie. -- Il a une jolie plume et écrit dans des journaux intimes depuis pas mal d'année. -- Il a tendance à avoir des coups de coeur assez rapidement et ça dès qu'une personne est sympathique avec lui ou lui porte un peu d'attention. -- Toujours collé à sa mère lorsqu'il était plus jeune, il a pas mal appris à cuisiner en la regardant faire. -- À cause de ses parents il a développé une dépendance affective aux autres qu'il peine à correctement gérer. -- Il sait conduire tout type de voiture et de tracteurs. -- Il adore lire. -- Il rougit très facilement -- Il s'est mis à fumer en arrivant à Brisbane. -- Il a une très bonne descente.

rps en cours
roxane · hailey · charlie · hazel#2

rps terminés
nora · sahar · noomi · hazur#1 · noor

(f/m/nb) · amis
Arthur n'est pas sur Brisbane depuis longtemps, il ne connait donc pas encore grand monde et aurait bien besoin de quelques amis qui l'aideraient à s'ouvrir aux autres !  

(f/m/nb) · passioné(e) de dessin/photographie
si ton personnage est passionné de dessin ou de photographie, alors il pourrait très bien s'entendre avec Arthur qui s'intéresse beaucoup à ces deux arts !