- Hey Jude, don't be afraid -
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2 Mars 2024 · (o u t f i t) · Pyjama sur le dos, profitant pleinement de son jour de repos, il est en train de jouer avec les deux chiens dans le jardin de sa petite-amie lorsque celle-ci vient le voir, téléphone en main. Elle lui demande si cela ne le dérange pas que le fils de sa meilleure amie passe l’après-midi avec eux. Le musicien se montre bien évidemment arrangeant à cette perspective, s’empressant d’aller prendre une douche et de se changer pour accueillir les Hawkins une vingtaine de minutes plus tard. Leon connaît Daphne et avait déjà entendu parler de Jude mais c’est la première fois qu’ils se rencontrent en chair et en os. Le garçon n’a pas l’air d’être particulièrement enthousiaste d’être ici, son petit sac Spider-man sur le dos et sa switch entre ses bras. C’est à peine s’il marmonne un “bonjour” à l’intention de ses hôtes mais la policière avait prévenu le couple que l’enfant risquait d’être un peu fermé avec eux. Il faut dire que le pauvre écolier vit un drame familial plutôt compliqué à gérer pour son âge. Le guitariste ne fait donc aucune réflexion, restant souriant et proposant au garçon d’installer sa console sur la télévision dans le salon, ce que le concerné accepte.

Daphne part rapidement travailler et à peine se retrouvent-ils tous les trois que l’enfant se dirige vers la cuisine, interpellant la Watson avec de grands yeux de chien battus. “Je peux avoir des gâteaux s’il te plait, Hazel ?” Le grand brun les rejoint, posant ses mains à plat sur l’ilôt central. Il envoie un petit regard à la fois complice et taquin à l’enfant, sourire aux lèvres tout en arborant une posture dramatique, ses doigts se posant sur son propre buste. “Haaan, je rêve ou tu cherches à dérober mes réserves de sucrerie ?” Les sourcils de Jude se froncent et il prend un air plus désinvolte. “J’étais là avant toi, d’abord.” Un rire franc sort de la bouche de l’homme ; c’est qu’il a du répondant, ce petit. “C’est vrai, tu marques un point. Alors, on pourrait peut-être partager, non ? Qu'en dis-tu ?” Le visage de l’écolier se détend ; il semble considérer intensément la proposition du musicien puis finit par acquiescer doucement. “Oui, pourquoi pas.” Leon se tourne ensuite vers sa dulcinée, à qui il adresse un clin d'œil, suivi d’un rictus espiègle. “Nous avons donc un accord.” Il tend une main amicale au jeune Hawkins et ce dernier la lui serre en gloussant. Le garçon se tourne ensuite vers la meilleure amie de sa mère, le visage plus lumineux qu’il y a encore quelques minutes. “Est-ce que vous avez des cookies ?” L’Álvarez en profite pour s'éclipser, retournant vers la grande pièce de vie de la demeure ; s’asseyant sur le canapé puis attrapant sa guitare sur laquelle il se met à gratter quelques accords.  

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2 Mars 2024 · (o u t f i t) · Si le grand brun n’avait initialement pas du tout envisagé que la journée prendrait ce tournant, ça n’est pas désagréable pour autant ; Jude est arrivé chez l’enseignante un peu ronchon, mais l’homme sent qu’il n’est pas non plus réfractaire à s’ouvrir davantage aux deux adultes qui l'accueillent pour l’après-midi. Il a bien conscience que le garçon traverse une passe difficile, tout comme il sait que voir ses deux parents se séparer n’est jamais facile à vivre pour un enfant. Sa propre fille avait à peu près le même âge que le jeune Hawkins-Saunders lorsque leur petite famille a éclaté en morceau, après tout. Il espère cependant pour le bien de Jude que ses mères sauront garder une certaine cordialité si elles venaient à réellement divorcer ; chose que lui-même n’a pas pu envisager avec Twyla, hostilités qui ont fini par étioler un peu plus les liens fragiles qui les unissaient tous les trois.

Quoi qu’il en soit, le guitariste retourne sur le canapé et commence à gratter quelques accords sur son instrument de musique ; une nouvelle mélodie et quelques paroles de chanson lui trottent dans la tête depuis plusieurs semaines et il s’efforce de les poser sur papier pour ne pas oublier. Il attrape donc un stylo et inscrit les notes sur la partition pratiquement vierge ; c’est à ce moment-là que Jude se poste juste devant l’homme, cookie et verre de lait en main, s’extasiant devant la guitare posée sur les cuisses de l’homme. Il lui demande confirmation qu’il en joue, ajoutant que “c’est trop bien” et le sourire du concerné s’élargit lorsque leurs prunelles s’accrochent. “Ouais. Toi aussi ?” Le petit garçon hoche négativement la tête, finissant d’avaler son gâteau et de boire sa boisson avant de poser le verre sur la table basse.

L’homme voit bien à sa posture et à son expression faciale qu’il n’ose pas demander quelque chose ; alors au bout d’une ou deux secondes supplémentaires, il rouvre la bouche. “Tu veux essayer ?” Le visage du petit blond s’illumine et il acquiesce vivement. “C’est vrai, je peux ??” Rire s’extirpe des lippes de l’Alvarez. “Bien sûr, tant que tu m’fous pas du chocolat partout dessus.” Jude lève les yeux au ciel à la remarque de son interlocuteur ; s’essuyant grossièrement les doigts sur son t-shirt. Leon en profite pour se décaler sur le large sofa, tapotant la place à côté de lui. “Viens-là.” L’enfant s'exécute dans la seconde et une fois bien installé, l’homme lui pose la guitare sur les jambes, attrapant doucement ses mains pour les placer correctement sur l’instrument. “Tu mets tes doigts comme ça et…” Le garçon se laisse guider, observant très attentivement ce que son homologue plus âgé est en train de lui faire faire. “L’autre main comme ça.” Puis lorsque l’homme fait glisser ses petites pognes sur les cordes, la magie opère finalement et un son parfaitement harmonieux raisonne depuis le caisson de vibration de l’objet musical.

Jude semble lui-même surpris d’avoir réussi à produire une telle tonalité, ses grands yeux s’élargissant et sa bouche formant un “O” stupéfait ; suivi d’un ricanement insouciant. “Tu vois ? C’est pas très compliqué, en fait.” Jude hoche une nouvelle fois la tête à ses paroles, visage à la fois fier et radieux. Il redresse ses iris en direction de la femme qui les a rejoint entre temps, arborant toujours un rictus enthousiaste dans ses traits. “T’as vu ça Tata Hazel ?” Et comme pour prouver que ça n’était pas un coup de chance, reproduit exactement le même accord, tout comme le grand brun vient de le lui apprendre. “C’est bien, hein ?”

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