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Sujet: crumbs of everyday life (theo) | Theodore Korb
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| Rechercher dans: late night thoughts Sujet: crumbs of everyday life (theo) Jeu 7 Mar - 13:38 | — w/ Sierra OliveiraI. Septembre — Gris de ferGris, tout est gris.
Le ciel disperse sur la ville une pluie fine et insolente, qui frôle ses cheveux et la laine de son pull pour y laisser une pellicule humide. Les perles minuscules touchent le tissu sans y pénétrer, gouttent jusqu'aux dalles du balcon à ses pieds. Grises, aussi. Il en avait dévisagé la couleur terne pendant de longues minutes, comme si celle-ci avait eu la moindre chance de lui apporter une réponse, un indice pour démêler les pensées tortueuses qui envahissaient son esprit. Le téléphone coincé entre les doigts, la fiche de contact ouverte et le numéro en évidence, il n'a pas encore trouvé le courage d’appuyer sur l’icône de l’appel ; alors il est resté là, coincé dans une immobilité stupide, à attendre le moindre signal qui lui donnerait l'impulsion pour laisser son pouce bouger. Pour laisser les sonneries résonner contre son tympan jusqu’à ce que peut-être, elle décroche. Il l’entendrait alors prononcer son nom, et sûrement que tout, depuis le grain de sa voix jusqu'à sa façon de détacher les syllabes de son prénom, lui donnerait envie de s'arracher le cœur avec les ongles. Et puis, il faudrait alors qu'il réponde, qu'il s'agrippe à toute sa raison pour éviter d'oublier la raison pour laquelle il l’appelait, et ne pas tomber dans le gouffre d'une tentation trop simpliste – celle qui aurait consisté à être heureux, simplement heureux d’entendre sa voix. Parce qu'il le serait, qu'il penserait l'être pendant au moins quelques secondes. En tout cas jusqu'à ce qu'il se rappelle tout ce qu'il s'était passé, la justification au fait qu'il ait décidé jusqu’à présent de s’en tenir à l’écart. De composer péniblement avec son absence, en attendant qu’elle lui donne signe de vie. Il se trouvait alors là, un peu imbécile, à ne plus quoi faire de cette rancœur qu'il ressentait à son égard, à ne plus quoi faire de l'insupportable solitude qui le pesait depuis qu'elle l’avait éloigné d’elle. Parce que Sierra, ça faisait quinze ans qu’il avait pris l’habitude de penser à elle à chaque jour de sa vie ; d’écrire des notes mentales pour se rappeler de lui parler d’un truc, de sourire en solitaire en étant témoin d’un détail, qui aurait pu lui plaire. De se dire qu’elle aurait dit ci ou ça, d’imaginer sa réaction à chaque situation ; car même sans être à ses côtés, Sierra était toujours là. C’était ce qui rendait l’absence si difficile à supporter – l’habitude qu’il avait prise, de la garder toujours dans un coin de sa tête. Par une tentative maladroite de sagesse, il avait tâché de s'accommoder de cette distance qu’elle avait instaurée ; mais cette patience amère ne trouvait sa condition que dans la promesse qu'elle puisse prendre fin d'un moment à l'autre – même s'il doutait davantage chaque jour qu’elle ait décidé un jour de réapparaître. Démuni, il n'avait trouvé qu'à attendre.
Elle avait simplement omis de le prévenir que la distance exercée n'avait désormais plus rien de péremptoire, que l'histoire entre eux s'était finie.
Que d’eux, il ne restait que des amis, ou amants gris.
Le nez face à la rambarde métallique du petit balcon, il tourne le métal de la bague à son index, à intervalles réguliers – puis finit par inspirer longuement. L'œil se colle au ciel, n'y trouve qu'une couleur ferrailleuse, celle des jours de pluie. D’un geste, il éteint son téléphone, le range dans sa poche. Il n’appellera pas aujourd’hui ; pas demain non plus. Il évitera de penser encore à le faire, s’accoutumera tôt ou tard à la présence sur son cœur de cette couleur gris de fer. II. Octobre — Jaune Göttingen
Chaque année, elle repeignait l'une des pièces de son appartement de Göttingen. C'était un rituel, une façon de changer de vie régulièrement, de ne jamais se lasser des espaces qu'elle arpentait au quotidien. Elle n'avait jamais sollicité l'aide d'un seul peintre pour ça – il connaissait son avis tranché sur le sujet. Elle préférait monter seule au sommet des escabeaux, et tendre le bras pour atteindre la hauteur que sa taille moyenne lui autorisait, tâcher ses vêtements et ses mains. Cette fois, la pièce de séjour était d'un jaune terreux, entre le bouton d'or et la terre de sienne. Elle disait que c'était ce qui s'accordait le mieux avec son canapé, et les soies chinoises qu'elle y étendait : il ne l'avait pas détrompée. De toute façon, il se serait bien gardé de contredire les goûts marqués de sa grand-mère, connaissant l'orgueil qui était le sien sur le sujet.
Hilde était une femme qui était ce qu'elle était grâce à son argent. Elle disait souvent que si elle avait été moins riche, et que son mari n'avait pas eu le bon goût de mourir aussi tôt, elle n'aurait pas pu avoir la vie qu'elle avait. Qu'elle n'aurait pas pu vivre seule dans ce grand appartement sans qu'on ne parle d'elle comme d'une vieille fille perdue, ou que les esprits rétrogrades ne la cataloguent comme la putain du troisième étage. Elle est la veuve, die Witwe, comme ils l'appellent dans le coin ; elle en a fait une sorte de titre de noblesse, un surnom aristocratique du même genre que si on l'avait dite comtesse. Dix piges, qu'elle fait mine de pleurer un mari qu'elle n'a jamais aimé ; mais elle est assez intelligente pour savoir que ce deuil, c'est son ticket pour la tranquillité, celui qui lui donne droit au respect des madonnes, des saintes canonisées. C'est la raison pour laquelle les commerçants la saluent, et inclinent la tête lorsqu'elle vient acheter des mandarines : parce que là-bas, les hommes se disent qu'une femme sans mari est éplorée et courageuse, qu'elle ne peut exister sans leur généreux soutien. Ils ne se risqueraient pas à songer qu'elle puissent être heureuse ; et puis ça force le respect, d'avoir la mort perchée sur le dos.
Ce qu'il préfère, c'est lorsqu'elle parle de tous ces voisins obtus, avec la légèreté cinglante de celles qui sont conscientes de les abuser depuis des années. Elle les appelle dummkopfs, mais elle le fait avec tendresse, comme on parle des esprits trop simples, dont on apprécie malgré tout la gentillesse désintéressée. Hilde raconte ses histoires de voisinage comme si celles-ci avaient mérité d'être couchées sur les carnets des grands écrivains ; avec ce mélange élégant d'orgueil et d'humour, agitant les mains pour mimer les caquètements des inopportuns. Il pourrait l'écouter des heures lorsqu'elle parle, lorsqu'elle pèle des clémentines du bout des doigts et qu'elle en jette les épluchures par dessus le balcon, pour nourrir les pigeons : elle collectionne les anecdotes comme les cigarettes – peu importe que les comtesses ne devraient pas fumer. Les veuves, elles, font bien ce qu'elles veulent. Une leçon d'impertinence, et de liberté.
Mais si Hilde est douée pour parler, elle l'est peut-être encore plus pour écouter. Son péché mignon, c'est de l'entendre parler de ses amours à lui, de ses tendresses gamines, de ses maladresses enfantines. Elle ne se prive jamais pour s'en moquer, mais sous la verve tranchante de son honnêteté, Theo a remarqué que ses conseils étaient toujours sensés. Lorsqu'il a évoqué Sierra, elle a eu un drôle de sourire ; un peu comme si elle s'était doutée depuis tout ce temps, depuis la toute première fois où il lui en a parlé, que ça finirait par arriver. Alors c'est lui qu'elle appelle Dummkopf, avec cette tendresse piquante dont elle avait l'habitude de peindre chacun de ses mots. Mais elle ne lui dit surtout pas ce qu'elle pense au fond ; qu'il peut prétendre ce qu'il veut, douter pour une éternité, cette fille, il ne la lâchera pas de sitôt.
Car elle sait aussi ce que c'est, d'avoir l'amour perché sur le dos.
III. Novembre — Noir amer
Il avait jeté les notes mentales, cessé de sourire en solitaire, de songer à ce qu’elle aurait dit ou ce qui aurait pu lui plaire. Il avait cessé de déverrouiller son téléphone en pensant l’appeler, puis de le ranger, de se tordre le cou au milieu de la rue pour suivre des yeux une silhouette qu’il pensait avoir reconnu. Cessé d’être déçu en comprenant que ce n’était pas elle, qu’elle n’était pas revenue. Il avait cessé de croire qu’il sortirait un jour de la salle d’attente dans laquelle il s’était lui-même placé, et simplement fini par s’en éclipser ; le quotidien s’est reconstruit au prix de l’absence, remodelé selon de nouvelles règles. Ne pas s’attarder trop longtemps le long des plages, éviter de guetter les châteaux de sable. Jeter cet album de Joy Division, rester loin des massifs de pivoines. Supprimer tout ce qui pouvait lui faire songer de près ou de loin à elle ; cesser de brandir l’attente comme une tutelle. Et puis il y avait eu une sonnerie, dans les dernières heures de l’après-midi. Trois fois rien, ce devait être un colis. Mais quelque chose se brise en lui, lorsqu’il ouvre la porte et qu’il la découvre là, Sierra. Lorsqu’il croise le noir-amer de son regard ; et quand il se rappelle de respirer, c’est déjà trop tard. Il s’est déjà rappelé. Non, il a déjà oublié pourquoi il lui en voulait. Parce qu’en une seconde, c’est le poids de ces derniers mois qui s’envole ; la bête perchée sur le dos, celle de l’absence et du manque mêlés, de la présence effacée, du quotidien affadi, des pensées raturées. La bête qui grignotait son ventre jour par jour, qui se carapate à l’instant même où il la voit. Il avait dû rester sans voix. C’était juste avant que la rancoeur ne se manifeste de nouveau, que lui revienne le souvenir qu’elle était la seule responsable, de tout ce qu’il gardait perché sur le dos. — T’as un sacré culot de te pointer là. Il n’avait trouvé à dire que ça. Et il avait bien vu le désarroi dans ses yeux, l’amer noir se fendre en deux ; façon Moïse. Le long de ses bras, un long frisson se hérisse. Elle avait ouvert la bouche, et brusquement, il s’était rendu compte qu’il ne supporterait pas d’entendre sa voix. Qu’il risquerait de craquer, de se fendre en deux lui aussi ; et c’est exactement ce que le souffle échappé de ses lèvres a provoqué. Il l’a fusillé. — Attends, s’il te plaît. — Non. » Négation immédiate et brusque, avant même que ne s’éteigne son dernier mot. Il n’aurait pas supporté un son de plus. « J’attends plus, Sierra. Et quelque chose avait dû se briser dans sa voix à lui, en prononçant son prénom. Parce qu’il a dû se ménager un instant infime de pause, le temps de déglutir, d’en maîtriser les tremblements. — J’ai tout fait pour toi, tout lâché pour te suivre en italie, et tu m’as renvoyé chez moi comme une merde, Qu’il reprend, le ton amer. Et les yeux se détachent des siens pour papillonner autre part : parce qu’ils ne peuvent plus soutenir l’expression fendue de son regard. « J’ai assez donné. Les phalanges se tendent, sur le rebord de la porte. Il voudrait avoir le courage de la refermer, sans lui laisser le loisir de répondre, de protester, de tenter de lui expliquer pourquoi elle l’avait laissé. Parce qu’il refuse de croire qu’une absence comme celle-ci puisse trouver la moindre explication, puisse s’habiller de mots et de noms. En deux mois, il n’en avait trouvé aucun de juste, aucun qui ne trahisse pas d’une façon ou d’une autre le vide qu’elle avait laissé : alors ces justifications là, il ne peut pas la laisser les prononcer. — Je… Qu’elle tente – et immédiatement, il l’interrompt. — Et crois pas que j’ai pas vu la date. C’est ton anniversaire de mariage dans deux jours. C’est pour ça que t’es revenue, non ? Pour pas rater ça. Lui n’avait pas oublié de se rappeler quel jour on était. Il n’aurait pas pu : parce qu’il y a presqu’un an, il avait vu ses certitudes à propos d’elle s’écrouler – ce déni solide, construit depuis presque quinze années. Date maudite, anniversaire redouté : parce que ce jour-là, il savait qu’il ne pourrait faire autrement que d’y songer. Et il se dit que ça ne peut être un hasard, qu’elle choisisse ce moment précis pour revenir ; que l’approche de la croix sur le calendrier avait dû être un déclic, le rappel de l’engagement pris un jour pour celui qu’elle avait épousé. Qu’ainsi était né le regret d’être loin, de la séparation trop hâtive. De l’écart dont il s’était fait acteur, et dont elle venait certainement se justifier. C’était rien toi et moi, pas vrai ?— Va donc retrouver ton cher mari, s’il veut encore de toi, Qu’il achève finalement en un souffle aigre. Et t’avise pas de revenir ici. Peut-être qu’il aurait pu s’abstenir, en voyant cette lueur brillante, au fond de ses yeux. Autrefois, il n’aurait jamais trouvé acceptable d’être de ceux qui auraient pu la faire pleurer ; mais cette fois, la chose lui était égale. Ou plutôt, le risque à prendre n’était pas suffisant pour qu’il s’empêche d’exprimer sa rancoeur à son égard, et son refus de la revoir sonner chez lui. Peu importe à quel point sa gorge ait pu se serrer en prononçant ces mots-ci, peu importe à quel point il s’en soit voulu, qu’il ait pu sentir son cœur s’écraser contre ses côtes lorsqu’il a refermé la porte, chassant son visage défait de sa vision. Il n’était plus question de chagrin, ni même de cœur brisé, ou de culpabilité : seulement d’abandon, d’un abandon si étouffant qu’il se trouvait incapable d’oublier ce qu’il avait ressenti lorsqu’elle lui en avait imposé le poids. Il n’avait plus qu’une seule certitude : il ne voulait plus jamais ressentir ce que c’était lorsqu’elle le laissait, Sierra. Au dos de cette porte close, Theo s’appuie. Ses yeux se sont fermés, peut-être pour essayer d’en annuler l’humidité, d’en repousser les sanglots, pendus au bout des lèvres. Pour chasser tous les rêves, les images qui le lacèrent. Tous ces songes d’un noir-amer. | Sujet: indigo nights (haydar) | Haydar Emre
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| Rechercher dans: this is the beginning Sujet: indigo nights (haydar) Mer 7 Fév - 11:13 | | Sujet: (theo) leftovers anthem | Theodore Korb
Réponses: 10 Vues: 351
| Rechercher dans: follow you Sujet: (theo) leftovers anthem Lun 25 Sep - 22:57 | theodore korb (il) TW : infidélité, accident grave, addiction médicamenteuse.âge & naissance : vingt-huit années soufflées aux premières aurores de mai ; le temps qu’il voit filer entre ses doigts crispés, qui délite les cœurs plus qu’il ne les répare. Les espoirs se blessent, s’écorchent – et le cynisme repart avec la plus large part. origines & nationalité : La première décennie vécue à Berlin, du côté des étendues vertes de Templehof ; l’ Allemagne natale du paternel est cependant vite quittée pour la patrie maternelle. Une Australie rejointe en pleine enfance, des milliers de kilomètres parcourus en un cil et une nouvelle vie à adopter, à laquelle s’adapter. Difficile. Accent germanique rude moqué pendant des années, pour finalement disparaitre sous la contrainte des pressions adolescentes : repérer les origines européennes est désormais difficile, tant il parvient à imiter le dialecte australien à la perfection. finances et emploi : Pour briller dans la cellule familiale, il aurait fallu suivre les traces de ses géniteurs et de son aîné ; des études de médecine que l’on aurait aimé le voir entamer, au vu de ses facilités scolaires. Mais les doigts fourmillent, implorent de se mettre au service de l’imaginaire, s’épanouissent tant au contact du crayon qu’il commet la plus grande des rebellions : se dire illustrateur, étudier les arts graphiques pour plus tard rapprocher ceux-ci des corps. C’est bientôt la peau qui devient sa fibre préférée, chair sur laquelle il trace les lignes volubiles que son esprit se plaît à imaginer. Depuis quelques temps, c’est à The Studio qu’il tatoue, récoltant un pécule à peine suffisant pour vivre correctement. statut civil : Célibataire par intermittence, sans cesse tour à tour propulsé et déçu des amourettes déchues. Quelques passions trop fulgurantes pour être retenues, l’amour comme une religion prônée avec plus ou moins d’assiduité selon les saisons ; romantisme piégeur qui cache la constance d’un attachement trop profond, sur lequel il se refuse à mettre un nom. Et surtout pas le sien à elle. orientation sexuelle : Bisexualité conscientisée sur le tard, hommes et femmes en proie aux mêmes étreintes, aux mêmes espoirs que le temps flétrit. Corps comme fleurs au soleil qu’un rien fane, le temps de les voir devenir profanes, suppliant d’y trouver un jour une exception. situation familiale : Les rapports complexes des parties qui peinent à se comprendre, aux considérations trop éloignées pour encore y trouver des connivences. On continue à organiser des repas de famille pour la forme, mais le cœur n’y est plus et les lèvres se cousent de crainte d’en dire trop – ou pas assez. Dans ce ballets de cœurs lassés, sans doute que les liens ont fini par être délaissés. signe astrologique : Taurus. le pire tue-l'amour : Les égoïsmes majeurs des conversations prises en otage, les orgueils qui se devinent avec trop d’évidence et dévorent la moindre particule de ce que les autres pourraient y distiller. un fantasme : Le noir des prunelles qu’il s’acharne et s’échine à prétendre amies, auquel il cédera pour une nuit. De cendres. À minuit, alors que quinze ans d’amitié se font froidement descendre ; car il est dit que les fantasmes de l’esprit ne sont pas faits pour être réalisés, et se doivent absolument de rester niés. à Brisbane depuis : Arrivé à ses dix ans, ville quittée le temps d’une année d’échange pour le vieux continent – puis retrouvée. Parfois délaissée pour des résidences dans d’autres salons, lors de ces dernières années ; volonté de voyager, ou peut-être aussi de l’éviter. traits de caractère : Déchet mâchouillé d’une bourgeoisie abandonnée, il a compris sans doute trop tôt qu’il ne se conformerait jamais vraiment a ce qu’ils attendaient. Une fois digérée, la sensation d’isolement devient une arme, une rare forme d’élégance de sa part : l’indécence appuie toutes ses mises sur ce charme noir, brode le cynisme provocateur dont il a fait sa spécialité, sur chacune des paroles qu’il fait virevolter • Sans cesse partagé entre l’écoute de sa propre sensibilité, l’âme poète dont les astres l’ont affublé, et le réalisme moribond auquel son éducation l’a condamné. • Prudence trop grande face aux relations qu’il tisse, et qu’il craint sans cesse de voir se gâcher ou s’étioler ; par crainte, il a souvent pris l’habitude fâcheuse d’abandonner les autres de peur qu’ils ne finissent par le faire. avatar : Noah Saavedra (autrichien) open your heart (un) Incapable d'offrir à ses plantes vertes une vie longue et fastueuse, il commet souvent l'erreur de trop les arroser, lui apprenant au passage une leçon essentielle : que trop aimer risque parfois de tuer. (deux) Une certaine inclinaison pour les bijoux qu'il porte aux doigts, bagues chéries avec attention, qu'il n'ôte que lorsqu'on l'y force. (trois) L'écriture manuscrite illisible, sortes de pattes de mouches que même un médecin peinerait à déchiffrer. Question de génétique, certainement : il n'y a qu'à voir celles de ses parents. (quatre) Double langage parlé couramment, passe avec facilité de l'anglais à l'allemand ; il tentera vaguement à l'adolescence de conquérir des cœurs en récitant des vers de Rilke, sans grand succès. Il leur préfèrera plus tard les verres de vin. (cinq) Inconditionnel de Led Zeppelin, Babe I'm gonna leave you est jusqu'alors la seule chanson capable de lui tirer des larmes sans condition. (six) Dix-huit tatouages au compteur, dont sept de lui-même – et deux vaguement ratés, ses premiers essais. L'encre noire pour coudre les souvenirs au corps, puisque le cœur parait si enclin à oublier. (sept) Corner les pages des bouquins pour marquer l'endroit où il s'est arrêté : à ce motif, il est plus que sage de ne jamais lui en prêter, sous peine de les retrouver défigurés et pliés. (huit) Une mauvaise cicatrice à la mâchoire, souvenir aigu d'un accident de voiture pendant la petite vingtaine ; depuis, il n'a plus jamais pris le volant après la moindre goutte d'alcool. (neuf) Les analgésiques restent nécessaires, même après tant de temps : plus autant qu'avant, mais la boîte stagne toujours au fond de la poche, au cas où l'épaule se mettrait à hurler. Petite honte inavouée, addiction à demi-mesurée. (dix) Un carnet toujours à portée de main, pour en tracer les lignes que forme l'esprit : consommés sans modération, les recueils de papier s'alignent sur une étagère pleine à craquer chez lui.chronologie 3 mai 1995 / naissance de Theo à Berlin, quatre ans après son ainé Max. 2005 / déménagement en Australie, à Brisbane d’où sa mère était originaire ; ses deux géniteurs, cancérologues de profession, s’y voient proposer une bourse de recherches. novembre 2007 / rencontre avec Sierra, au détour d’une plage. Elle devient la confidente, l’autre doigt de la main, sa première vraie amie sur le continent australien. Il jure de ne jamais s’en séparer.
2014 / entame des études de beaux-arts, au grand dam de ses parents qui acceptent cependant de financer celles-ci malgré leur manque de conviction. Theo a de plus en plus de mal à faire fi de leur jugement et leur manque d’approbation. 2016 / effectue un échange universitaire à l’UdK de Berlin, où il reste un an : il découvre la vie nocturne du vieux continent, en profite avec parfois un peu trop de zèle. Il reçoit également sa première machine à tatouer, et apprend quelques bases auprès de tatoueur.euses berlinois.es. 2018 / rentre à Brisbane, où il vit de petits jobs tout en tatouant sur le côté. Retrouve Sierra, et même si chacun a évolué de son côté, leur lien n’a jamais été si soudé – fort de l’éloignement qui n’a rien gâché. juin 2020 / un accident de voiture, après avoir pris le volant légèrement soul. Il s’en sort avec beaucoup de chance, mais son épaule disloquée a des difficultés à se remettre correctement. Les douleurs sont intenses, il les fait taire avec des anti-douleurs. 2021 / les antalgiques deviennent addiction, il peine à s’en passer mais n’en touche mot à personne, sans doute un peu honteux. Son humeur s’en fait parfois ressentir, plus taciturne ou acariâtre qu’à l’habitude : Sierra et lui s’éloignent peu à peu. 15 avril 2021 / apprend sur Instagram les fiançailles de Sierra et Julian. Une pique est lancée, il ne voit pas la nouvelle d’un bon œil, ce qu’elle lui reproche immédiatement. Theo n’insiste pas. mars 2022 / se fait suivre médicalement pour sa dépendance aux anti-douleurs : peu à peu, il réussit à diminuer les doses prises, sans cependant réussir tout à fait à arrêter. juillet 2022 / après une dispute violente avec Jules, Sierra lui demande de l’accompagner en Sardaigne pour une compétition. Theo accepte, parce que c’est elle. Parce qu’il ne lui dit jamais non. Parce que peut-être qu’il espère quelque chose, au fond. 20 août 2022 / Sierra et lui ont passé la nuit ensemble – la première fois, la seule aussi. Elle lui demande de partir au matin, rongée par la culpabilité. Theo est blessé, mordu, déçu. Mais il part, parce qu’il n’a plus envie de se battre, ni de donner. Juste de s’éloigner pour se réparer. 10 novembre 2022 / Sierra se présente à sa porte un jour sans prévenir. Des mois qu’il n’a aucune nouvelle : heurté par la sensation d’avoir été utilisé, il refuse de lui parler, de lui donner la moindre chance de s’expliquer. Il ne veut plus. Il désire, mais c’est pas suffisant. Peut-être même qu’il aime, mais c’est plus la peine, maintenant. 2023 / sa petite notoriété grandissante dans le monde du tatouage lui donne l’opportunité d’effectuer plusieurs résidences dans des salons de Sydney, Melbourne, ou chez d’anciennes connaissances Berlinoises. Voyager l’arrange : il n’a plus tant envie de trainer à Brisbane, a besoin d’air. Son tour, cette fois.
répertoire des rps rps en cours ghost in the machine / @Juniper Kane take me to church (#3) / @Sierra Oliveira
rps terminés lilac wine (#1) / @Sierra Oliveira draw your swords (#2) / @Sierra Oliveira
rps abandonnés chained loves / Jules Adkins meet me in the hallway / Reuben Dupuis gimme shelter / Jaime Weisberg
liens recherchés (f/m/nb) · upon your skin des client.es du salon de tatouage, certain.es qu'il peut tatouer depuis des années ; theo aime prendre du temps avec elleux, mettre en forme les idées avec lesquelles iels viennent le voir. Il peut en résulter des petites complicités, des accointances régulières, tout est libre.
(f/m) · exs il a le cœur girouette, et le cœur comme une peau qui marque ; les histoires comme des bleus, des ecchymoses gravées sur l'épiderme sans faire souffrir, mais qui se rappellent sans cesse à elles-mêmes. Elles ont toutes compté, il a cru à toutes : mais elles se sont toujours terminées. Peut-être parce que sa manière d'aimer est capitale, désespérée, brûlante : et qu'à cet égard, la flamme finir toujours par s'étouffer.
(f/m/nb) · type de lien. description du lien recherché ici. description du lien recherché ici. description du lien recherché ici. description du lien recherché ici. description du lien recherché ici. description du lien recherché ici. description du lien recherché ici. description du lien recherché ici. description du lien recherché ici. description du lien recherché ici. description du lien recherché ici. description du lien recherché ici. description du lien recherché ici. description du lien recherché ici. description du lien recherché ici.
| Sujet: benson & ruben (ben²) | Benson Bancroft
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| Rechercher dans: new message Sujet: benson & ruben (ben²) Ven 1 Sep - 9:00 | joyeux anniversaire, ben #2 ! oublie pas de payer ta tournée à la coloc | Sujet: (nyra) kiss me goodbye again. | Nyra Chatterjee
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| Rechercher dans: new message Sujet: benson & ruben (ben²) Mar 21 Fév - 21:31 | J'ai deux questions pour toi Ben #2 qui n'est pas à la maison quand on a besoin de lui. 1) Tu as déjà fait des séjours à la ferme ? 2) Y a des quarantenaires célibataires là où tu travailles ? J'imagine un endroit plein de vieux ce qui me pousse à penser que oui. | Sujet: (finn) we'll be shining like we're gold. | Finn Callahan
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| Rechercher dans: follow you Sujet: (finn) we'll be shining like we're gold. Lun 18 Juil - 19:29 | | Sujet: (Jill) Come on and play ! | Jill Cadbury
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| Rechercher dans: follow you Sujet: (Jill) Come on and play ! Lun 14 Fév - 20:17 | | | |
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