Broken hearts club est un forum city basé sur l'amour où l'action se déroule à Brisbane, en Australie. BHC est un forum simple et sans prise de tête où le but est de se faire plaisir, de se détendre et de faire des rencontres.Chez nous, le respect de tous‧tes et la bienveillance font partie de nos valeurs, car il est important pour nous de faire de ce forum un endroit safe pour tous‧tes. N'hésitez pas un seul instant à contacter harlan myers, dora oliveira et scott reeves, vos admins, si vous avez la moindre question ou le moindre problème.
statut civil : célibataire depuis peu, quittée sans comprendre pourquoi tout ton monde s'effondre
occupation : couturière au moon's couture situé à new farm
adresse : #400, fortitude valley
intervention pnj : Oui
pronom perso : elle
warning : rupture, religion
infos rp : réponses courtes, autour de 500 mots. / dialogues en français. / écriture à la 2ème personne du singulier. / code dialogue : cc3333. / présente en fin de journée et le week-end.
Virevoltant dans la cuisine, téléphone sur l'oreille, tu remuais la grande casserole chauffant sur la cuisinière. C'était une belle journée où le froid n'était pas trop insistant, même plutôt réconfortant, oscillant entre le chaud et le froid, juste comme tu aimais. Tu aimais cet entre-deux réconfortant, qui marquait la fin d'une saison et le début d'une autre. C'étaient les seuls renouveaux de ta vie, alors tu en profitais pleinement, comme si tu sentais instinctivement que tu n'aurais jamais plus. "Adam, ça fait déjà plus d'un mois qu'on en discute, ce serait bien qu'on fasse les réservations, non ?" Tu l'entendis souffler à travers le téléphone. Qu'est-ce que cela pouvait bien signifier ? Que cette conversation n'avait que trop durée à ses yeux ? Que ce week-end en amoureux que vous parliez d'organiser depuis plusieurs mois déjà, une échappée belle loin de Brisbane et de votre quotidien, l'ennuyait déjà ? C'était ton idée, c'est vrai, il n'avait rien demandé. Attirée par une publicité à la télévision, tu avais fait mariner l'idée en toi avant de la soumettre à ta moitié. L'idée lui avait plu, dans les faits. Maintenant qu'il fallait passer à l'acte -pas qu'il le faille vraiment, mais tu le désirais plus que tout- tu le sentais plus réticent, trop occupé avec son travail, ses amis, sa vie. Et votre vie à deux, alors ? "Oui, bien sûr que je peux tout organiser. Ca me ferait plaisir." Avais-tu gagné une bataille, enfin ? Éteignant le feu de la cuisinière, tu calas le bas de ton dos contre le comptoir, tapotant le bout de tes doigts sur celui-ci, tenant toujours de l'autre main le téléphone. Adam parla encore quelques minutes. C'était décidé, tu t'occuperais de l'organisation du voyage. Il avait déjà choisi le week-end en question, celui qui l'arrangeait le plus, et déjà tu l'entendais parler en arrière-plan à ses amis on va partir avec Gracie, j'ai repéré un petit logement dans la région, je savais que ça lui ferait plaisir. Tu restas silencieuse. Il aimait bien clamer ses bonnes idées à qui voulait bien l'entendre, surtout celles qui ne venaient pas de lui. Cela te fit sourire. Au moins il était maintenant enthousiaste. Vivement ce week-end rien qu'entre vous.
"Gracie." La tête brune de ta petite soeur apparu. Tu lui fis un rapide geste pour lui signifier que tu avais Adam à l'autre bout du fil. Patiemment, elle attendit, roulant des yeux à deux-trois reprises. Tu fis comme si tu n'avais rien vu. Tu acquiesças auprès d'Adam pour conclure la conversation, et entre deux je t'aime échangés, il raccrocha. Le silence se fit. Bientôt, lui aussi pris fin quand Missy s'approcha. "Papa vient de m'appeler, ils ont oublié un des cadeaux pour tata. Je lui ramène, j'en ai pas pour longtemps. Jude est encore là, on a prévu de passer la soirée ensemble. Tu peux rester avec lui, qu'il ne se sente pas trop abandonné ?" Elle cria presque la dernière phrase, sûrement à l'attention de son ami, que tu entendis râler en retour d'une voix provenant du salon. Son regard était malicieux, comme souvent, et elle te remercia avant de s'éclipser, espérant être revenue assez rapidement. Tu n'avais pas prévu de t'éterniser ici, prête à repartir chez toi maintenant que le repas était préparé pour le lendemain. Mais Adam passant la soirée chez des amis, tu n'avais rien ni personne qui t'attendait chez toi. Autant grappiller le peu de temps en compagnie d'un autre être humain que tu pouvais, pas vrai ? Remettant ta queue-de-cheval en place, tu t'aventuras dans le séjour, bouteille de jus d'orange entre les mains.
Tu l'avais assez peu rencontré, Jude. Il était plus jeune que toi, et plus jeune que Missy aussi. Papa n'acceptant pas qu'un garçon puisse venir à la maison, sauf Adam, qu'il connaissait depuis longtemps -mais ça n'avait pas été gagné rapidement-, Missy avait profité de l'anniversaire de votre tante pour l'inviter. Ce secret te mettait mal à l'aise. Tu n'aimais pas mentir à tes parents, comme si les décevoir serait le plus grand affront que tu pourrais leur faire. D'un autre côté, ta relation avec Missy était en dent de scie depuis plusieurs années, et qu'elle puisse t'accorder sa confiance te touchait assez pour que tu décides, après beaucoup d'hésitation, à omettre le fait qu'un garçon avait osé poser pied chez les Moon pour la soirée. "Tu veux du jus ?" Aucunement douée pour démarrer les conversations, tu déposais deux verres sur la table basse, tenant toujours en main la bouteille, prêt à le servir à sa réponse. L'écran de la télévision était sur pause. "Oh, vous regardiez quoi ?" Impossible de reconnaître les images, mais ni le cinéma, ni les séries télévisées, faisaient partie de ton domaine de connaissance. "Notre tante n'habite pas très loin mais ils ont tendance à beaucoup parler, on va sûrement embarquer Missy dans une discussion sans fin, le temps qu'elle trouve comment s'en échapper." Sans que ce soit suspect, aurais-tu voulu ajouter, mais dans le doute, tu ne dis rien offrant simplement ton plus tendre sourire à l'ami de ta soeur. Pourquoi avais-tu cette sensation désagréable d'être mal à l'aise dans ta propre maison ?
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you gotta step into the daylight and let it go
Jude Ainsworth
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MEMBRE ☆ ordinary love we'll build our house in the trees
paper rings
messages : 256
rps : 43
pseudo : chris.
id card : dominic sessa (@elina ♡).
pronom irl : elle.
présence : présente.
âge : vingt ans à peine, déjà épuisé par le monde entier. ça commence bien.
statut civil : célibataire, dit à qui veut l'entendre que ça lui pèse, mais n'assume jamais le moindre rencard jusqu'au bout.
occupation : tout juste viré de son poste de livreur pour avoir ‘’involontairement’’ craché sur la pizza d’un habitué particulièrement désagréable (devant lui) (plus d’une fois) (en le regardant dans les yeux).
adresse : #09, south bank & west end, appartement qu'il partage avec rebekah, pour le meilleur et (surtout) le pire.
intervention pnj : Oui
pronom perso : il.
trigger : des sujets qui n'ont pas leur place sur un city (en principe), mais on en discute ensemble.
warning : incarcération, consommation de substances (médicaments), overdose d’un proche, décès parental, trouble anxieux, crises d'angoisse, humour noir.
infos rp : entre 800 et 1'500 mots, plus si je suis inspirée › je réponds, généralement, par ordre chronologique et j'essaie de ne pas dépasser 15 jours de délai › je privilégie les dialogues en français, mais je peux accepter l'anglais › dialogues en lightseagreen.
alba ☆ i wanna breathe your every breath, be the truth and be the myth through the days and through the nights, through the bitter life, oh, 'cause you're my life and you're my death.
en vrac : teenage wasteland (pré-liens) ☆ living in a doorway on telegraph road. what have you seen? what happened to you? what lead you this way? well it’s a complicated place, these hills, those millions who walk on through but, nowhere for you.
une lapine, hopps, qui est l'amour de sa vie (c'est triste) ☆ toujours une paire de boules quies dans la poche quand faut te faire comprendre que tu dois la fermer ☆ vierge, contrairement à son casier judiciaire (ah ah, qu'est-ce qu'on se marre) ☆ incarcéré pendant plusieurs mois, tente (péniblement) de se remettre sur le droit chemin ☆ derrière son air de petit con se cache surtout un gamin paumé qui s'est retrouvé dépassé par ses mauvaises décisions ☆ influençable et en quête d'attention, un mot doux et tu te le mets dans la poche ☆ des friendship bracelets qui trônent fièrement sur son poignet, un talent certain à la flûte de pan et grand amateur d'ateliers poterie, faut pas se fier aux apparences ☆ nerd passionné de maths & robotique, caresse l'idée d'une boutique etsy pour y vendre les gadgets orienté steampunk qu'il conçoit, se ravise en songeant qu'il doit être le seul à vouloir une lampe turtle rider (même si ça a de la gueule).
w/@gracie moon ☆☆☆ the city's cold and empty, no one's around to judge me, i can't see clearly when you're gone. i said, ooh, i'm blinded by the lights.
« Nope. » Missy soupire. « Hors de question. » Cette fois, elle roule des yeux. « Toujours pas. » Le dos de sa main vient frapper par réflexe l’avant-bras de Jude en guise de remontrance, alors qu’il hausse les épaules, pas particulièrement touché de causer l’irritation de son amie. "T’abuses, fais un effort, on a bientôt tout passé en revue !" Pour seule réponse, Jude soupire avant de se pencher pour mieux s’emparer de la télécommande, bousculant volontairement Missy dans une vaine tentative de se venger – il est persuadé que la peau de son avant-bras sera marquée dès demain, et il ne manquera pas de jouer à l’homme à moitié mort pour obtenir tous les privilèges qu’il désire – et que Missy ne lui accordera pas, bien sûr. De toute façon, à en croire le sourire amusé qu’il peine à réprimer au coin de ses lèvres en observant le regard faussement démoniaque que Missy lui lance pour mieux le mettre sous pression, il est évident que Jude ne s’offusque pas de la situation. Au contraire, il finit par abdiquer, passant en revue la section documentaire, à la recherche de celui qui saura occuper leur soirée. C’est le deal ; quand elle vient chez lui, ils optent pour un film à tendance abrutissant, et quand il vient en douce ici, la sélection se limite aux documentaires supposément instructifs. La jeune femme a mis un point d’honneur à l’éduquer sur des sujets de société auxquels il est, volontairement le plus souvent, passé à côté. Il râle toujours, balance les pires clichés qu’il connaisse sur le sujet du soir pour provoquer l’agacement de Missy et s’en amuser, mais il finit toujours par être absorbé par le programme choisi, pour mieux répéter les informations entendues dès le lendemain, croyant briller en société, ressemblant le plus souvent à un perroquet au vocabulaire limité.
« Bon, on a qu’à mettre celui avec la vache, là, elle a une bonne tête. » Sans surprise, Missy affiche de gros yeux, précisant aussitôt que : "Mais c’est pas un critère, ça !" Évidemment que non, aux yeux d’une Missy bien plus impliquée que lui sur de telles questions, qui pourrait sans doute rédiger une dissertation complète sur pourquoi ce documentaire-là et pas un autre, alors que Jude se contente d’être sans âme, cédant à la facilité d’un bon coup marketing – en l’occurrence, une jolie vignette d’illustration. Ayez des potes intellos, ça vous aide à relever votre niveau, qu’ils disent ; conneries, ses arguments sont toujours ceux d’un gamin de cinq ans. « Pour moi, si. Regarde comme elle est mignonne, j’ai presque pas envie de la bouffer, tu vois, le docu fait déjà son effet, c’est miraculeux. » Ou plutôt, il commence à être sur la bonne voie, même si la réflexion derrière l’argument est… quelque peu discutable, oui. Il se fout ouvertement de sa gueule, mais elle a l’habitude, Missy et finalement elle obtient toujours ce qu’elle veut avec lui, parce qu’il ne faut jamais plus de cinq minutes pour qu’il soit totalement plongé dans le truc. Alors, autant dire qu’il ne peut s’empêcher de râler quand elle lui demande de mettre en pause après à peine un quart d’heure, prétextant une urgence lorsque son téléphone sonne, disparaissant aussitôt dans le couloir, le laissant planté là. Et lorsque la voix de son amie lui parvient à nouveau, c’est pour le plonger en plein cauchemar : "Tu peux rester avec lui, qu'il ne se sente pas trop abandonné ?" - « Non, Missy ! » Il décolle du canapé aussi vite que possible, trébuchant contre la table basse à cause de la précipitation et se rattrapant au vol au mur, regrettant presque de ne pas se l’être pris en pleine figure, commotion en prime – ça aurait été une bonne échappatoire, ça.
Il n’a rien contre la sœur de son amie. Ou rien de raisonné, plutôt. Elle est gentille, Gracie, c’est juste qu’elle n’est pas le castor le plus utile au barrage, et que s’il devait la décrire, il serait bien embêté une fois le tour des qualités superficielles qu’on prête aux gens qu’on aime pas – à commencer par gentille, un adjectif qui s’applique autant à l’idiot du village qu’au bébé de la voisine qu’on a envie de bâillonner une nuit sur deux. Et en y réfléchissant, Jude ne saurait user d’un autre terme pour la décrire – du moins pour que ça reste politiquement correct. S’il n’était pas tenu par les conventions, la liste serait nettement plus longue : ennuyeuse, banale, inintéressante, chiante, plate, conventionnelle, … "Tu veux du jus ?" La voix de Gracie l’interrompt dans sa liste, et il pourrait même rajouter enfantine, à en croire la manière dont elle lui propose à boire. « Non, c’est bon. » Toutefois, en posant son regard sur ladite boisson, il se souvient de l’effet diurétique de certains jus et tient là un autre plan ; un cul sec et une envie de pisser plus tard, ils auront chacun la paix, merci bien. « Ouais non, en fait j’veux bien, merci. » Un instant, il hésite presque à changer d’avis une nouvelle fois en la voyant ainsi dépendre de sa réponse, sa bouteille en main et sa docilité exagérée, telle un androïde à son service. Il rajoute soumise à la liste. "Oh, vous regardiez quoi ?" - « Un documentaire sur l’impact écologique de l’élevage intensif. » Il pourrait lui dire le titre, aussi, oui, mais il se doute que ça ne lui évoquerait rien – elle est sans doute du genre à enchaîner les comédies romantiques. Oh, tiens, niaise, il avait pas pensé à celui-là. "Notre tante n'habite pas très loin mais ils ont tendance à beaucoup parler, on va sûrement embarquer Missy dans une discussion sans fin, le temps qu'elle trouve comment s'en échapper." - « Ouais, écoute, c’est gentil d’obéir à ta sœur, Gracie, mais j’ai pas besoin d’un chaperon, je suis un grand garçon et je peux survivre tout seul pendant dix minutes. » Le sourire bien travaillé de Gracie (fausse) contraste avec son air à lui, pas franchement aimable – mais pour sa défense, c’est sa resting bitch face habituelle. « J’compte pas salir votre tapis ni voler vos photos de famille, si c’est ce qui t’inquiète. » Il n’imagine pas Missy lui avoir parlé de ses petites activités annexes, mais il a l’habitude qu’on lui colle l’image du paumé aux mains pleines, et puis… il y a un truc presque drôle, provocateur surtout, à créer le malaise de Gracie, ce qui explique sans doute pourquoi il quitte la jeune femme du regard pour mieux observer le salon en détail.
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(why would you be loved?) why would you play it all on somethin' as hollow as trust? what if you gave it all, to find that it wasn't enough? what if under the gaze of all, you come short when the going gets rough?
Gracie Moon
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Tu regrettes presque, soudainement, de ne pas être allée aux réjouissances familiales. L'anniversaire de ta tante était l'occasion d'une grande fête, avec comme invités la famille Moon, les familles par alliances, les amis, les voisins et qui voudrait bien y aller. C'était toujours festif et coloré là-bas. Chaque anniversaire, fête, réussite, étaient une bonne raison de se réunir et de passer un bon moment ensemble. Tant que tu sentais bien que tu les voyais plus que de raison. Missy et toi aviez réussi à négocier pour ne pas venir pour cette fois, parce que vous vouliez rester ensemble. Vos parents, aveugles sur beaucoup de choses, avaient cependant bien remarqué que votre relation n'était pas au beau fixe. Ils avaient surtout remarqué que Missy commençait à un peu trop raisonner à l'Occidentale, comme ils le disaient, et à beaucoup -trop- les confronter sur n'importe quel sujet. Ils espéraient que cette soirée, rien que vous deux, permettrait que ta sagesse vienne un peu panser son besoin de rébellion. Ils ne te l'avaient jamais dit clairement, mais tu comprenais bien leurs regards et leurs sous-entendus. Et rien ne te fatiguait plus que de servir de médiatrice entre les membres de ta famille. Surtout que, t'avais pas envie de la changer, Missy. Ses comportements avaient tendance à t'exaspérer aussi, mais peut-être parce qu'elle savait toucher là où ça faisait mal. Si elle avait beaucoup moins de scrupules à vouloir t'améliorer, l'inverse n'était pas vrai. C'est comme toujours, avec résilience et douceur que tu avais donc couvert ton jeune soeur pour qu'elle passe une soirée avec un ami.
Et quel ami. Tu comprenais bien pourquoi ils s'étaient trouvés tous les deux. Au téléphone avec Adam, tu les entendais se chamailler comme des gamins dans le salon. C'était encore un peu des gamins, d'ailleurs, même si tu voyais bien qu'ils pensaient tout faire et comprendre mieux que les autres. Tu ne savais pas si c'est Missy qui avait influencé les manières de Jude ou l'inverse, mais dans tous les cas, cette amitié ne te plaisait guère. Mais qu'importait ton avis dans la vie de Missy, ou de n'importe qui, d'ailleurs ? Alors tu restais silencieuse, gardant ton avis pour toi-même, espérant que les autres puissent en faire un peu de même pour la bienséance plutôt que de vouloir toujours tout dévoiler. Lâchant le téléphone, ravie de ta conversation avec Adam -enfin un week-end rien que vous deux en amoureux-, Missy t'occupa rapidement en te demandant de rester un peu avec Jude, le temps qu'elle s'éclipse à l'anniversaire de votre tant. Mince. Toi qui voulais partir. C'était peut-être l'occasion d'enlever tes préjugés sur l'ami de ta soeur, après tout. En bonne grande soeur serviable, et hôte de maison bien élevée, tu t'étais donc dirigée dans l'antre effrayante du salon, une bouteille de jus en main. Après une hésitation, Jude accepta finalement. T'avais toujours eu une impression bizarre avec lui, qu'il t'appréciait guère, mais c'était sûrement plus dans ta tête qu'autre chose au final. Le servant, tu fis de même pour toi, t'asseyant sur le rebord du canapé, comme pour ne pas t'installer complètement, avoir un pied près de la sortie. Jude t'expliqua le reportage qu'ils étaient en train de regard. Tu n'avais jamais fait le rapprochement entre élevage intensif et impact écologique. C'était des grands mots, pour toi. Tu hochais cependant la tête, faisant mine d'être intéressée. "Mmh, ça a l'air instructif. Et important." Tu n'avais pas trouvé mieux à dire. Difficile de faire la conversation sur un sujet sur lequel tu n'étais pas renseignée. Ce n'était pas faute d'avoir essayé du côté de Missy, mais elle avait toujours besoin de parler de sujet important en prenant les autres avec un peu de hauteur ou en tournant la conversation en dispute. Tu oscillais donc entre pur respect pour elle et ses connaissances et indignation de la voir toujours s'exprimer comme ça. T'avais donc rapidement laissé tomber l'idée de comprendre son monde. Buvant une gorgée de jus, la remarque de Jude te piqua au vif. Ah voilà. Tu savais qu'il n'avait aucune envie d'être avec toi. "Je ne m'inquiète de rien, je ne voulais simplement pas que tu restes trop seul." Ah quoi bon discuter plus longtemps ? Il aurait toujours quelque chose de plus à répondre, de façon sarcastique ou non. Ces deux jeunes avaient tendance à penser que tu ne comprenais pas les situations, alors que tu ne voulais simplement pas y prendre part. Dans un mouvement, tu repris la bouteille et ton verre, pour quitter le salon. "J'ai des trucs à finir dans la cuisine, de toute façon." Et sans un mot de plus, tu retournas dans la cuisine, comme vaincue, le coeur serré et les larmes au bord des yeux. Il ne manquerait plus que ça, que tu te mettes à pleurer. Ta sensibilité avait des failles, et tu ne voulais pas montrer à Jude, qui restait un inconnu à tes yeux, que ses mots et son attitude avaient pu te blesser.
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Jude Ainsworth
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une lapine, hopps, qui est l'amour de sa vie (c'est triste) ☆ toujours une paire de boules quies dans la poche quand faut te faire comprendre que tu dois la fermer ☆ vierge, contrairement à son casier judiciaire (ah ah, qu'est-ce qu'on se marre) ☆ incarcéré pendant plusieurs mois, tente (péniblement) de se remettre sur le droit chemin ☆ derrière son air de petit con se cache surtout un gamin paumé qui s'est retrouvé dépassé par ses mauvaises décisions ☆ influençable et en quête d'attention, un mot doux et tu te le mets dans la poche ☆ des friendship bracelets qui trônent fièrement sur son poignet, un talent certain à la flûte de pan et grand amateur d'ateliers poterie, faut pas se fier aux apparences ☆ nerd passionné de maths & robotique, caresse l'idée d'une boutique etsy pour y vendre les gadgets orienté steampunk qu'il conçoit, se ravise en songeant qu'il doit être le seul à vouloir une lampe turtle rider (même si ça a de la gueule).
w/@gracie moon ☆☆☆ Pas franchement réputé pour ses bonnes manières, Jude est très mal placé pour reprocher ainsi celles de Missy lorsqu’elle l’abandonne entre les mains de sa sœur aînée. Dans un sens, l’intention est louable, mais aux yeux du jeune homme, cette rencontre forcée s’apparente à un avant-goût de l’enfer. Et il n’est pas (totalement) de mauvaise foi, Jude, il a bien conscience que, concrètement, il n’a aucune raison d’en vouloir à la jeune femme. En apparence, Gracie réunit tous les critères pour se faire apprécier ; mais c’est justement ça, qui le dérange. Son sourire parfait, ses anecdotes sans saveur, sa docilité cachée derrière sa serviabilité, sa constance dans son manque d’originalité, sa dévotion pour la routine, … toutes ces choses qui lui donnent l’impression que la présence de Gracie pourrait être échangée avec celle d’un grille-pain qu’il n’en serait que plus heureux ; dans les deux cas, ça fait du bruit, mais l’un est quand même plus utile que l’autre. Si l’ennui avait un visage, ce serait sans doute le sien, celui qui hurle à Jude « je suis si insipide que même l’eau plate a plus de personnalité ». Ou, en l’occurrence, le jus qu’elle lui propose et qu’il refuse dans un premier temps, avant de se raviser, soudainement piqué d’un élan cruel à se jouer d’elle. Ce n’est pas tant qu’il est sadique, Jude, c’est simplement que la personnalité de la jeune femme le fascine malgré lui (mais pas dans le bon sens du terme). Il est épaté d’une telle… ordinarité. Il n’a même pas l’impression que Gracie cache une face plus sombre, une qu’elle cacherait derrière une affligeante banalité dans une tentative de contrôle ; non, elle semble naturellement inintéressante, et loin d’être pris de pitié pour les raisons qui l’amènent à n’être qu’un paillasson pour les autres, il a surtout envie de la secouer pour la confronter au monde réel.
Sans surprise, le regard de Gracie est aussi vide que celui d’un poulet sous tranquillisant quand il évoque ce documentaire mis sur pause, et même sa réponse est d’une fadeur sans pareille. "Mmh, ça a l'air instructif. Et important." - « Considérant que genre 70% d’la déforestation en Amazonie en liée à l’élevage, qu’ça représente aussi environ 15% des gaz à effet de serre, que la demande toujours plus élevée des consommateurs amène à raser des surfaces forestières entières pour en faire des surfaces d’élevage, que les produits phytosanitaires polluent de ouf les sols et les cours d’eau, oui, je dirais que le sujet est important, Gracie. » Il rétorque avec son fin rictus d’emmerdeur plaqué sur les lèvres, ne pouvant s’empêcher de rajouter : « Mais c’est toujours bien de sourire devant un beau tableau, n’est-ce pas ? » Elle y verra sans doute une comparaison sarcastique avec l’aveuglement du monde sur cette question, il pointe surtout du doigt sa méditation intellectuelle si poussée. C’est fou comme le vide peut sembler rempli de sagesse, dis donc. "Je ne m'inquiète de rien, je ne voulais simplement pas que tu restes trop seul." - « J’peux t’faire signe quand j’commence à discuter avec les meubles, si tu veux ? » Quoiqu’ils auraient sans doute plus de conversation, mais c’est un détail qu’il arrive à garder pour lui, bon prince qu’il est, hautement respectueux de son amitié envers Missy (à défaut qu’il le soit à l’égard de sa sœur). À vrai dire, il n’est même pas persuadé que Missy lui en voudrait tant que ça à essayer de secouer son aînée, considérant qu’elle s’est si souvent plainte de ne pas y arriver par elle-même malgré de nombreux efforts. Il n’est pas sûr d’être plus doué dans le domaine (d’autant qu’il doit quand même reconnaître la persévérance de Gracie à essayer d’être l’ambassadrice de l’ennui), mais il a le mérite de ne pas avoir d’attaches, ce qui peut l’amener à frapper plus fortement. Et plus durement, certains diraient. Plus injustement, surtout. "J'ai des trucs à finir dans la cuisine, de toute façon." - « Ah, mais fallait commencer par ça, la cuisine, ça me parle, j’ai la dalle en plus. » Gracie s’est déjà échappée, mais il ne lui laisse aucun répit, ombre qui la suit jusqu’à sa zone de retranchement pour mieux saccager celle-ci. « Ça sent bon. » Un compliment, c’est bon, il l'a dans la poche, non ? « T’as préparé quoi ? Ça t’ennuie si je goûte ? » La demande n’est que pour la bonne forme, il s’en est évidemment donné l’autorisation en plongeant son doigt dans la casserole, avant de le porter à sa bouche et de l’ôter de celle-ci avec un bruit volontairement accentué. « Tu sais, à l’heure de la cuisine moléculaire, de la créativité et des expérimentations audacieuses c’est beau d’voir quelqu’un préparer des choses simples avec tant de soin. » Il rétorque, son regard dans le sien, ne jouant plus seulement de son sourire provocateur, mais également d’une différence de vingt centimètres de hauteur.
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Gracie Moon
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Si le monde pouvait un instant s'arrêter de tourner, tu souhaiterais que ça se produise maintenant. Missy partie, tu te retrouves seule avec son ami. Le sien, pas le tien. Tu n'aurais aucune obligation le concernant mais tu as malheureusement donné ta parole à ta soeur et tu tiens fermement à ne pas la décevoir. Relation en dent de scie, tu ne voudrais pas qu'elle puisse te reprocher une nouvelle gaffe de ta part, un abandon là où elle attendait plus de dévotion. Dans les faits, ce n'est pas demander grand-chose que de tenir compagnie à Jude, sauf que dans la réalité ça te serre le coeur et les tripes et ça risque de rapidement te démonter le cerveau. Il est bien trop espiègle, bien trop taquin, bien trop rapide en début de paroles pour toi. T'avais besoin d'un peu de douceur et de calme ce soir, qui est l'une des raisons que tu te trouves ici et non à l'anniversaire de ta tante. Sauf que le calme envisagé laisse sa place à un ouragan peu réjouissant. Tu le sens dès le début, que ça va être tendu entre vous. Tu ne laisses rien paraître, pas prête à vouloir passer pour la fille -trop- sensible déjà qu'il doit te prendre pour une cruche. Tu sens bien qu'il n'est pas foncièrement méchant, Jude, mais il est particulièrement agaçant et t'as l'impression qu'il est le seul à ne pas s'en rendre compte.
Hospitalité faite via un verre de jus et une conversation bateau sur l'émission qu'ils regardaient ensemble, tu subis quelques -longues- secondes un discours tire-larmes et moralisateur de Jude, gardant les yeux bien ouverts, surprise du débit de paroles et des informations soulignées. Comment fait-il pour retenir tout ça ? Dans un autre contexte -l'autre contexte étant qu'une autre personne que lui te dise tout ça- tu aurais été fortement impressionnée et prête à rebondir, à poser des questions, à essayer de creuser et de comprendre. Plus par bienséance de faire la conversation que par intérêt pour ces questions de climat et d'élevage. Mais comme c'est Jude, tu te contentes de hocher la tête d'un air passif. "Et bien, tu as dû en voir des documentaires de ce type. Ça ne m'étonne pas que Missy te compte parmi ses amis." Tu ne sais pas trop comment il doit le prendre, ce commentaire. Tu ne sais pas toi-même. C'est pas ton genre de balancer des vacheries, et t'es pas certaine que ça en soit vraiment une. Tu comprends juste de mieux en mieux pourquoi les deux se sont trouvés. Tu comprends aussi un peu mieux ce qu'elle a si longtemps cherché en toi sans jamais le trouver.
Maintenant que la situation semble plus claire : tu vas retourner dans la cuisine pendant que Jude reste au salon, tu te diriges vers le lieu sacré pour votre mère, afin d'y accueillir un semblant de paix. Mais l'ouragan revient. Tu ne pensais pas qu'il allait te suivre, certaine qu'il serait en meilleure compagnie avec lui-même. Peut-être que Missy avait raison de te le confier et que malgré les airs qu'il veut bien se donner, il ne supporte pas d'être trop seul ? Toi non plus, tu n'aimes pas tant ça. Peut-être que toute compagnie est bonne à prendre, au final. "Ah, euh- c'était pour que ma mère n'ait pas à cuisiner pour demain mais -" Il y va, il n'hésite pas. Tu te sens un peu agacée, comprenant finalement que ses questions n'en sont pas vraiment et qu'il fera comme bon lui semble malgré tes retours. "-mais oui tu peux goûter." Tu le tiens à le prononcer à haute-voix malgré tout, comme pour avoir encore un semblant de contrôle et d'autorité. La bonne blague. "C'est du tteokbokki, un plat coréen." Simple peut-être, mais délicieux et efficace qui ravit toujours les papilles de la famille Moon. Héritage important pour toi qu'est la cuisine coréenne. "Attention, c'est piquant par contre !" Trop piquant même, pour des palais qui n'ont pas l'habitude du piment. Ça te ferait presque sourire, qu'il se chauffe un peu trop la gorge.
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you gotta step into the daylight and let it go
Jude Ainsworth
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MEMBRE ☆ ordinary love we'll build our house in the trees
paper rings
messages : 256
rps : 43
pseudo : chris.
id card : dominic sessa (@elina ♡).
pronom irl : elle.
présence : présente.
âge : vingt ans à peine, déjà épuisé par le monde entier. ça commence bien.
statut civil : célibataire, dit à qui veut l'entendre que ça lui pèse, mais n'assume jamais le moindre rencard jusqu'au bout.
occupation : tout juste viré de son poste de livreur pour avoir ‘’involontairement’’ craché sur la pizza d’un habitué particulièrement désagréable (devant lui) (plus d’une fois) (en le regardant dans les yeux).
adresse : #09, south bank & west end, appartement qu'il partage avec rebekah, pour le meilleur et (surtout) le pire.
intervention pnj : Oui
pronom perso : il.
trigger : des sujets qui n'ont pas leur place sur un city (en principe), mais on en discute ensemble.
warning : incarcération, consommation de substances (médicaments), overdose d’un proche, décès parental, trouble anxieux, crises d'angoisse, humour noir.
infos rp : entre 800 et 1'500 mots, plus si je suis inspirée › je réponds, généralement, par ordre chronologique et j'essaie de ne pas dépasser 15 jours de délai › je privilégie les dialogues en français, mais je peux accepter l'anglais › dialogues en lightseagreen.
alba ☆ i wanna breathe your every breath, be the truth and be the myth through the days and through the nights, through the bitter life, oh, 'cause you're my life and you're my death.
en vrac : teenage wasteland (pré-liens) ☆ living in a doorway on telegraph road. what have you seen? what happened to you? what lead you this way? well it’s a complicated place, these hills, those millions who walk on through but, nowhere for you.
une lapine, hopps, qui est l'amour de sa vie (c'est triste) ☆ toujours une paire de boules quies dans la poche quand faut te faire comprendre que tu dois la fermer ☆ vierge, contrairement à son casier judiciaire (ah ah, qu'est-ce qu'on se marre) ☆ incarcéré pendant plusieurs mois, tente (péniblement) de se remettre sur le droit chemin ☆ derrière son air de petit con se cache surtout un gamin paumé qui s'est retrouvé dépassé par ses mauvaises décisions ☆ influençable et en quête d'attention, un mot doux et tu te le mets dans la poche ☆ des friendship bracelets qui trônent fièrement sur son poignet, un talent certain à la flûte de pan et grand amateur d'ateliers poterie, faut pas se fier aux apparences ☆ nerd passionné de maths & robotique, caresse l'idée d'une boutique etsy pour y vendre les gadgets orienté steampunk qu'il conçoit, se ravise en songeant qu'il doit être le seul à vouloir une lampe turtle rider (même si ça a de la gueule).
w/@gracie moon ☆☆☆ N’allez pas croire ; d’une certaine façon, elle l’impressionne, Gracie, plus que n’importe qui d’autre. La faute à une gentillesse naturelle qui se mêle à un don certain pour rendre chaque sujet aussi palpitant qu’un documentaire sur la création du sèche-linge, auquel s’ajoutent des conversations qui semblent avoir été préalablement approuvées par le comité de la banalité lui-même. Il y a quelque chose de fascinant à réaliser qu’une personne regroupant supposément toutes les qualités requises pour réussir en société en devient un maillon faible à travers une existence basée sur le retrait et le conformisme – et Jude en vient à se demander s’il admire sa capacité à être parfaitement ordinaire ou s’il doit fuir au plus vite pour préserver sa santé mentale. Il n’est pas totalement de mauvaise foi, il sait qu’il gagnerait à être un peu (un tout petit peu, à hauteur de 5 ou 6%, grand maximum) comme elle, de son côté elle gagnerait tout autant à s’affirmer un peu plus, Gracie (cette fois-ci à hauteur de 80-90%, il va sans dire). Gracie, surnommée (pas si) affectueusement le paillasson (parce que personne ne remarque son absence, mais tout le monde lui marche dessus en sa présence) qui, malgré elle, devient la cible d’un Jude qui prend un plaisir coupable à la pousser hors de ses retranchements, afin de tester ses limites. Sa tirade passionnée sur le document visionné avec Missy n’est pas seulement un beau discours (sincère), c’est surtout une façon d’observer la jeune femme, de la juger, de la pousser hors de sa zone de confort et d’évaluer à quel point il peut se permettre de percer sa carapace de tranquillité. "Et bien, tu as dû en voir des documentaires de ce type. Ça ne m'étonne pas que Missy te compte parmi ses amis." – « Et ça a l’air de t’étonner que j’puisse être assez intelligent pour m’y intéresser. » Il dit, fronçant les sourcils, affichant une moue parfaitement outrée avant de rapidement ajouter : « Ça m’fait très mal, ce que t’insinues là, Gracie. » Il ajoute, accentuant volontairement le trémolo dans sa voix – merci les groupes de soutien où il se prétend orphelin à vingt piges. « Et ça m’étonne que Missy soit ta sœur, mais j’imagine qu’c’est ce qui crée un bel équilibre, comme quoi, ‘y a des choses plus évidentes que d’autres. » Il rétorque, affichant son plus beau sourire pour que sa remarque ne soit pas perçue comme une pique – oh, bien sûr que ça en est une, et jamais il n’a compris qu’elles puissent être sœurs en étant ainsi opposées, malgré l’affection qui les unit. Mais il n’a qu’à mettre cela sur le compte des opposés qui forment un semblant de complémentarité, n’est-ce pas ?
Devenu l’ombre d’une Gracie qui fuit, Jude prend ses aises, autant dans la pièce que dans leur interaction, là où d’autres n’auraient jamais osé s’adresser ainsi à quelqu’un qu’ils connaissent à peine – mais ça ne l’a jamais arrêté jusqu’ici, et donc encore moins en considérant qu’il a un avis très tranché sur la jeune femme. Son doigt plongeant dans la casserole encore chaude préparée avec amour et désormais personnage à part entière du cauchemar qu’il inflige avec jubilation à Gracie, il peine à contenir son rictus quand sa voix d’hôtesse parfaite signale que : "Ah, euh- c'était pour que ma mère n'ait pas à cuisiner pour demain mais -" Tandis qu’il se délecte déjà de la spécialité, son index quittant sa bouche en un « plop » sonore pour lui signifier que sa réponse n’y change pas grand-chose, même si elle semble vouloir s’en donner l’impression : "-mais oui tu peux goûter." - « C’est gentil, t’es trop choute, Gracie. » Dit-il en léchant théâtralement son doigt une nouvelle fois, comme pour gratter les dernières bribes de sauce sur sa peau, instaurant volontairement un malaise sans la quitter du regard, dans une vaine tentative de la faire réagir, avant de s'approcher d'elle pour lui toucher le bout du nez avec ce même doigt, dans une façon d'illustrer ses propos précédents. Allons, allons, Gracie, y-a-t-il pire insulte que le fait d’être qualifiée de chou ? Surtout quand on a le quart de siècle, il n’y a sans doute rien de plus infantilisant. Une petite réaction miss Moon, une petite veine qui se réveille au milieu du front ? Un regard méchant qu’elle lui adresserait (aussi crédible que celui d’un chaton qui attend sa pâtée) ? Non, battons un record, peut-être même qu’elle peut ouvrir la bouche pour aligner quelques mots qui auraient la valeur d’une opinion, pour lui dire un truc comme « eh Jude j’suis pas trop trop d’accord là » ou « c’est pas très gentil d’être méchant, dis donc ». Mais non. Rien. Si ce n’est la présentation du plat en question : "C'est du tteokbokki, un plat coréen." - « Ouais c’très bon le tetrisbooké, en tout cas. » Hop, une petite insulte à la culture de sa famille au passage en éternuant le nom du plat, là, ça va vraiment la mettre en rogne, non ? Non. Sans doute parce qu’elle sait, mieux que lui, ce qui l’attend. "Attention, c'est piquant par contre !" En effet. Tout à coup, il la perçoit, cette sensation qu’un dragon s’est permis un barbecue sur sa langue, et la couleur de son visage doit peut-être s’approche de celle du plat, mais il en faut plus pour empêcher Jude de mener sa mission à bien ; chaque opportunité est saisie, et c’est le plus naturellement du monde qu’il hoche la tête pour confirmer les propos de Gracie : « ouais, t’es sûre que c’toi qui l’a fait ? » Non parce qu’elle peut pas avoir fait un truc aussi piquant alors qu’elle, elle en manque cruellement. Et s’il décide de s’éloigner de la casserole, ce n’est certainement pas pour prendre la porte, mais bien pour se servir dans le frigo, fouillant un instant le contenu avant de se saisir d’une brique de lait, dont il boit directement au goulot. Quand il a fini de calmer le Hadès qui lui sert de palais, il se retourne vers Gracie, la brique en main, à peine coupable. « Missy m’dit toujours de faire comme chez moi, alors euh, l’habitude. » J’ai fait comme chez moi, Gracie. Imagine le nombre de fois où j’ai fait ça, sans qu’aucun de vous ne s’en rendre compte (jamais – parce qu’il a un minimum d’éducation –, mais elle n’a pas à le savoir). « Y’a plus, désolé. » Il dit en secouant la brique, avant de la reposer sur le comptoir – faire comme chez lui s’arrête à vider le frigo et non pas à s’occuper des déchets. « On peut aller en acheter à la supérette au coin d’la rue si tu veux ? » Il conclut, plein de bonne volonté. Mais pas pour acheter la fameuse brique de lait, il va sans dire.
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(why would you be loved?) why would you play it all on somethin' as hollow as trust? what if you gave it all, to find that it wasn't enough? what if under the gaze of all, you come short when the going gets rough?
Gracie Moon
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MEMBRE ☆ old wounds you got a little more to prove
statut civil : célibataire depuis peu, quittée sans comprendre pourquoi tout ton monde s'effondre
occupation : couturière au moon's couture situé à new farm
adresse : #400, fortitude valley
intervention pnj : Oui
pronom perso : elle
warning : rupture, religion
infos rp : réponses courtes, autour de 500 mots. / dialogues en français. / écriture à la 2ème personne du singulier. / code dialogue : cc3333. / présente en fin de journée et le week-end.
Le temps est long, très long. Tu ne sais pas si c'est son long discours ou l'étrange animosité que tu ressens qui te donnent cette sensation. Mais tu le ressens. Pore par pore, comme si ses mots se répercutaient en une sensation physique. Désagréable qui plus est, ladite sensation. Tu vois bien que son attitude est -trop- taquine, mais ta patience est d'or. Tu as toujours eu l'habitude de passer au second plan, d'écouter plus que de parler, alors la situation ne te change pas. Ce qui te change, c'est que tu ne le connais pas tant que ça, Jude. Avec tes parents ou Adam tu te laisses faire sans trop rouspéter. Tu n'as pas la foi de te lancer dans de grands combats, tu ne saurais même pas par où commencer. Mais Jude a la capacité particulière de te faire te sentir mal à l'aise dans ta propre maison. Tu ne sais pas dire s'il s'en rend compte ou s'il en joue. Comme tu n'arrives pas à détecter si ta réflexion l'a réellement vexé. Il ne s'arrête plus, en tout cas, et cela te met d'autant plus mal à l'aise. "Oh non, ce n'est pas ce que je voulais dire." Par automatisme, tu réponds, te justifiant. Tu te demandes si tu aurais mieux fait de ne pas dire ? Tu ne le sauras jamais. Mais c'est désormais sa dernière réflexion en date qui t'interroge. Tu restes immobile un instant, le regardant pour essayer de capter dans son regard un signal qui te dirait qu'il fait exprès de te moquer de toi et qu'il vaut mieux ne pas rentrer dans son jeu. Mais tu le connais trop peu pour y détecter quoique ce soit. Alors, comme une défaite inavouée, tu le relances. "Qu'est-ce que tu veux dire par là ?" Tu aurais tout donné pour le dire avec plus de conviction, mais ta voix sort hésitante. Est-ce qu'il entend par là vos différences de caractères ? Est-ce que cela s'apparentait à une critique déguisée ?
Si la discussion avait pu se terminer en vous laissant chacun de votre côté, la situation aurait été moins tendue. Et encore une fois, tu peux la sentir, comme une troisième personne dans la pièce, mais tu n'as aucune idée de sa provenance. Quelle soirée étrange. Son compliment te dérange, sans pouvoir mettre de mots dessus. Décidément, cela semble être le pattern de la soirée : lui jouant avec les mots et les tournures de phrases, toi ne comprenant pas où il veut en venir et pourquoi tu te retrouves coincée dans cette situation. Tout ton corps se bloque quand son doigt touche ton nez. Si tu avais eu de meilleurs réflexes, tu aurais tapé dans sa main pour l'éloigner de ton visage. Non, tu ne l'aurais pas fait. "Je vais nettoyer, du coup." Hors de question que ta famille mange un repas où les mains de Jude ont trainé. Une heure de gâchée, à cause de lui. Tu voudrais souffler fortement pour exprimer ton mécontentement mais tu te contentes de débarrasser la casserole de l'endroit où elle était pour la déposer dans l'évier. Le nom mal prononcé -intentionnellement ?- du plat te fait hausser les épaules. Si tu n'avais pas l'habitude, tu l'aurais repris. Mais Adam aussi a eu tendance à mal prononcer le coréen au début de votre relation. Tu ne peux pas leur en vouloir. Tu sens que malgré tout ça, la seule récompense de la soirée arrive enfin. Son visage devient légèrement plus rosé et par ses raclements de gorge, tu comprends que le piment fait effet. Tu culpabilises de prendre un peu de plaisir à le voir dans cette situation. Heureusement, tu sais sourire intérieurement sans le reste du monde puisse le détecter dans ton visage. C'est bien l'un des avantages de savoir garder les choses pour toi. Mais déjà, la récompense s'envole alors qu'il se précipite vers le frigo -qu'il semble connaître- pour avaler directement à la bouteille du lait frais. Pour stopper le piquant, sûrement. Cette fois-ci tu caches assez mal le dégoût qui s'inscrit sur ton visage. A-t-il réellement bu à la bouteille comme s'il était chez lui. "Il faudra penser aux épices et au piment la prochaine fois que tu veux tester un plat qui n'est pas dans tes habitudes." Conseil d'amie. Pas vraiment. Tu prends la bouteille vide et la déposes dans une poubelle de tri. "Oui, allons-y maintenant avant que la nuit tombe." Un coup d'oeil dehors et tu te réjouis déjà peu de devoir encore supporter Jude. En même temps, tu es contente de sortir pour qu'il ne puisse pas faire plus de dégâts chez toi. Veste sur les épaules, tu attends -patiemment- qu'il te rejoigne avant de refermer la porte derrière-vous. "Tu comptes rester combien de temps à la maison ce soir ?" Comme pour savoir quand tu en seras débarrassée. Il te fait étrangement l'effet d'un caillou dans la chaussure.