TW : Dépendances, alcool/drogue, cure de désintoxication.

OUTFIT -- _ Donc, tu vois, c'est pour toutes ces raisons qu'il vaut mieux qu'on s'éloigne. Vraiment, cette fois. Il sera mieux avec elle. C'est mieux pour lui.. Quant à moi.. Et bien, j'me laisse couler. Elle parle de Jonty, évidemment. De cette histoire à laquelle ils ont mis fin. Des jours qu'ils ne se sont pas parlés. _ C'est son anniversaire, aujourd'hui. Qu'elle souffle dans un murmure. Elle a pensé à lui toute la journée. Elle n'a pas réussi à s'en empêcher. _ J'lui ai envoyé un message, mais il n'a pas répondu. C'est sûrement mieux comme ça. Après tout, un rien pourrait mettre à mal leurs résolutions. Elle en est consciente, Charlie. Et elle avait mis un temps fou avant de prendre son courage à deux mains pour lui envoyer ce message. Elle hausse doucement les épaules et vient terminer sa pinte de bière. Elle vient lécher ses lèvres humides et fait claquer le verre sur le comptoir. _ On décale ? Tu pourrais peut-être me montrer ton nouvel appartement ? Un sourire et elle vient prendre sa veste qui reposait sur le dossier du tabouret. Elle met déjà une cigarette à sa bouche tandis qu'elle se dirige vers le parking pour rejoindre la voiture de Marty -- ou plutôt, celle de sa soeur aînée qu'il emprunte régulièrement ces derniers temps. D'ailleurs, n'a-t-elle pas vu la blonde a plusieurs reprises avec un bébé et au pub ? Bizarre. _ Au fait, c'est quoi l'histoire avec Monroe ? Elle habite ici ? Elle n'a pas osé poser la question à Taron. Après tout, ça ne la regarde pas. Seulement, elle est étonnée de voir la jeune mère sortir de l'appartement de son boss alors qu'elle est censée être fiancée. Etrange. Une fois dehors, elle allume sa cigarette et son regard cherche le véhicule. Jusqu'à ce que ses pupilles soient attirées par Eugenia. Elle plisse les yeux tandis qu'elle recrache la fumée de la cancéreuse. _ Gin ? Qu'est-ce que tu fais là ? ça va ? La question se pose parce qu'elles ne se sont pas vues depuis des lustres. Oh, il semble que leur relation se soit légèrement améliorée. Disons qu'elles ne s'évitent plus autant qu'avant. Mais on n'est loin de leur lien originel. Ce lien qui a fait d'elles deux soeurs. Deux âme-soeurs, même. Oh, évidemment, Charlie s'inquiète de savoir pourquoi sa soeur est là. Elle s'inquiète qu'une nouvelle catastrophe se soit produit. Et elle est loin d'imaginer la réelle raison de cette réunion. Elle arrive à sa hauteur et remarque qu'elle est juste à côté de la voiture de Monroe. Est-ce qu'elle suspecte quelque chose ? Non, pas le moins du monde. Charlie est naïve, surtout lorsqu'il s'agit des deux personnes à qui elle a le plus confiance sur Terre.
 

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Face à Charlie, je ne me demande pas quand l'inévitable jalousie de Jo me pivera de mon amie puisque, pour la garder, pour ne surtout pas la blesser, je cèderai forcément à son caprice. non. Je m'inquiète du terme envisageable à notre amitié à cause de ce que Gin et moi avons préparé. L'envoyer en cure de désintoxication, sans son consentement, ne m'aidera pas à remporter tous les suffrages. Je ne suis pas con : elle nous détestera pour cette ingérence. Elle n'est pas prête à saisir que nous agissons pour son bien et, dans le fond, je la comprendrai sa colère. L'enfer est pavé ed bonnes intentions et, culpabilisant par la faute des miennes, je me garde de tout commentaire désobligeant à propos de ses relations. j'écoute les détails, hoche la tête et me contente d'enfoncer quelques clous.”Tu es sûre qeu tu mises sur le bon cheval en entretenant ta relation avec Ryle ?” En résumé, je déclame presque par habitude le même refrain."Et, Jonty, laisse-lui un peu le temps. Il veut avancer, il se sent coupable je suppose. Il te répondra... même si je lui déconseillerais si j'étais son pote. Tu dois respecter son choix.” Et moi ? Est-ce que je m'applique mes propres conseils ? Je ne peux pas faire beaucoup plus : je suis angoissé et l'émotion s'amplifie plus encore dès lors qu'elle me propose de bouger. Je l'espérais, évidemment. ça m'arrange aussi. Je peux taire le prétexte inventé plus tôt pour la traîner dans ce centre privé où elle sera coupée du monde. C'est aussi plus confortable que partager les confidences de ma soeur, quoique j'avoue au minimum ce que je sais et ce que j'en pense. ”Allez, oui, on se casse. Et, je sais pas grand-chose et je ne veux pas savoir. Elle vit là et je ne comprends pas. Je sais pourquoi, mais ce que je veux dire, c'est qu'Aaron aurait dû être fichu à la porte. non ? Dans un univers plus juste,...” Il devrait être en prison, mais je ne peux l'avancer : ça suppose dévoiler une histoire qui n'est pas la mienne et je m'y refuse. ”Enfin, c'est pas bien grave. Je vais aller te montrer l'appart, oui.” Faux. Jo me tuerait et j'ai d'autres projets. Nous ne dépassons pas le trottoir que Chaplin a déjà reperé a soeur à côté de la voiture de la mienne et, moi, je suis resté comme un con devant sa surprise. Peut-être vaut-il mieux que je me taise. Qui mieux qu'Eugenia, qui la connaît depuis toujours, pour décider s'il convient de cracher la vérité de suite ou dans la voiture.