Broken hearts club est un forum city basé sur l'amour où l'action se déroule à Brisbane, en Australie. BHC est un forum simple et sans prise de tête où le but est de se faire plaisir, de se détendre et de faire des rencontres.Chez nous, le respect de tous‧tes et la bienveillance font partie de nos valeurs, car il est important pour nous de faire de ce forum un endroit safe pour tous‧tes. N'hésitez pas un seul instant à contacter harlan myers, dora oliveira et scott reeves, vos admins, si vous avez la moindre question ou le moindre problème.
MEMBRE ☆ ordinary love we'll build our house in the trees
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pseudo : Salem
id card : Jack O'Connell + laserquest (avatar)
pronom irl : Elle
multicomptes : Nope
à contacter : Martin
présence : Présence
âge : 32 ans
statut civil : Ils s’embrassent quand Raph est sous la douche. Ils dorment ensemble quand il n'est pas là. Elle a dit "mon mec" en parlant de lui et s'il en a tiré de la joie et n'en reste pas moins éperdument amoureux de Jo, il a toujours du mal à se l'admettre et à définir leur relation avec LE mot qui conviendrait.
occupation : Cuisinier dans un Subway
adresse : 729, CBD, un appartement qu'il partage avec son meilleur ami. Un "chez lui" où le courrier n'arrive pas puisqu'il est toujours domicilié à la maison familiale.
infos rp : J'écris à la première personne. Mon rythme est assez rapide. Quant à la longueur, elle s'adapte à mon inspiration selon ce que mon partenaire m'aura offert. Ne prenez pas mal si j'écris moins que vous sur une réponse, la prochaine, peut-être que c'est moi qui vous inonderai.
disponibilités : Le moineau ¬ Did I say that I need you ? Did I say that I want you If I didn't, I'm a fool, you see, no one knows this more than me as I come clean.
en vrac : C’est un fou de lecture, de poésie et de cinéma. Il sème des papiers de bonbons à la menthe derrière lui partout où il va. Il en a plein les poches. C’est comme une marque de fabrique. Il n’est pas carnivore, il est carniste. Il lui faut de la viande à chaque repas. C'est un bon danseur qui adore ça. Féru de belle mécanique, il retape une vieille voiture, avec son meilleur ami dans son fauteuil roulant auprès de lui. Ensemble, ils refont alors l’histoire, il redessine le monde. Il joue au baseball depuis son plus jeune âge. Il ne croit pas en Dieu, mais il aurait aimé dans l’espoir que l’idée lui rende la vie plus facile. Il boit beaucoup. Fume beaucoup. Il dessine comme il respire.
J’ai d’abord tourné en rond autour du fauteuil, mon téléphone enfermé dans mon poing serré par un panel d’émotions difficiles à nommer. J’oscille entre cette rage et la tristesse, la colère d’avoir été pris pour un con et la tristesse d’être de nouveau abandonné. Je viens de perdre ma mère : j’aurais apprécié que le destin ou mon moineau ne m’épargnent. Mais, non. Au lieu de ça, je croule sous le flot de mes interrogations et sous cette certitude que c’était prévisible. Monroe m’avait prévenu. De cette histoire ne découlera de la peine et, pourtant, j’ai sauté à pieds joints dans cette relation qui ne présageait rien de bon. Qu’est-ce que j’imaginais ? Que quelques jours loin de nos responsabilités suggérait que Jo annulerait ses fiançailles ? Quelle idiot. Qu’elle me tombe toute crue dans les bras ne l’engageait en rien. Ne l’ai-je pas moi-même souligné avec la sincérité d’un pape célébrant un sacrement ? Que s’est-il donc passé pour que Josephine décide de se rendre à ce dîner entre familles concernées par son mariage ? Pourquoi ne pas les rompre ces putains de fiançailles ? Et comment suis-je supposé réagir et même répondre aux différents messages de mon bourreau ? Au plus j’y pense, au moins je trouve de réponses satisfaisantes. Alors, j’ai mis mon cerveau sur pause si ce n’est pour chercher un endroit où me réfugier. J’ai réfléchi auprès de qui je trouverai le réconfort dont j’ai besoin sans être forcé - à moins d’en ressentir moi-même le besoin - d’expliquer en long, en large et en travers pourquoi une chape de plomb a affaissé mes épaules. J’ai marché jusqu’à la maison de mon enfance le dos courbé, la tête basse et le regard fixé vers l’horizon. Je vois, mais je ne remarque rien des bruits alentour ou de l’agitation de Brisbane. Je demeure hermétique aux allées et venues dans la rame du métro. J’ai repris conscience de l’existence de mon corps une fois arrivé devant la porte de chez moi, du seul qui l’est réellement. Depuis combien de temps ai-je quitté les lieux au profit d’un appart dans lequel je n’ai jamais mis mon adresse ? En entrant sans m’annoncer - pour que faire ? - j’ai été frappé par le souvenir des funérailles de ma mère et je me suis demandé à quel moment je suis devenu tellement égoïste que questionner Mina sur son ressenti. Comment va-t-elle ? Comment vit-elle la perte de Mandy ? Peut-être que mon épreuve du jour est une occasion à saisir. Aussi ai-je hélé ma cadette depuis la cuisine. J’ai déjà le nez dans le frigo en quête d’une bière. ”Je suis pas sûr que laisser la porte ouverte soit super judicieux avec ton père qui doit rôder comme un mort de faim dans les parages.” Nul doute qu’il viendra lui taper de l’argent. Là encore, je m’inquiéterai de ce dont cet enfoiré est capable dès l’instant où la “petite” pointera le bout de son nez. ”Et comment ça se fait que le frigo est…?” Je n’ai pas eu le temps de finir parce qu’elle est apparue, la plus jeune. Elle s’est montrée, enfin, et j’ai détesté le regard qu’elle m’a lancé. ”Quoi ? Tu attendais quelqu’un ? Et, du coup, je dérange ? ” Probable. Néanmoins, je l'observe et j’en déduis par hypothèses que je me trompe. Elle est fâchée, c’est évident et quoique j’aime vivre dans le déni au point de réduire au silence mon intuition, je soupçonne que j’en prendrai bientôt pour grade.”Vas-y. Balance au lieu de me regarder comme ça. ”
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ANAPHORE
Mina Singh
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pronom irl : elle/they
âge : 30 ans
statut civil : célibataire, elle ne donne à personne l'opportunité de la blesser ou la décevoir
occupation : barmaid au Connor's pub, DJ (pense à elle pour la bar-mitsvah de ton cousin)
adresse : 242 south bank, la maison familiale désertée des oisillons, il n'y a plus qu'elle, les souvenirs de leur enfance et son père ivre mort sur le canapé par intermittence
en vrac : Mina, chouchou de la fratrie, voit sa vie bouleversée à 15 ans par la mort d'une de ses sœurs. • Délaissée par ses parents, elle sombre dans la drogue, devenant dealer pour survivre. • À 24 ans, Mina fuit en Indonésie pour échapper à ses dettes. • Elle se reconstruit à travers l'humanitaire, trouvant un nouveau but. • Elle est de retour à Brisbane depuis janvier 2024 • Mina assiste impuissante à la mort par overdose de sa mère, elle en veut à sa fratrie de l'avoir laissée seule avec elle.
La porte d'entrée s'ouvrit puis se referma. Mina perçut le claquement étouffé par les épais coussinets de son casque. Elle le souleva au-dessus d’une oreille, attentive, sourcil arqué. Bruits de pas dans le couloir, lourds, indélicats, assurés. Un soupir traversa ses lèvres, comme provenant droit du cœur. Quoi encore ? Forcée de quitter sa chambre et sa table de mixage, elle descendit les escaliers de la maison familiale, gardant le Bose autour du cou comme un familier. C’est le petit cul de Martin qu’il lui parut reconnaître tandis qu’il s’échappait vers la cuisine, faisant comme chez lui -parce que ça l’était toujours un peu. C’était un peu chez tout le monde, à vrai dire, et elle n’avait pas son mot à dire quant à ceux qui débarquaient sans prévenir, sans frapper, sans réaliser que c’était chez elle aussi -et avant tout, désormais. J’aurais dû changer la serrure, ou juste reprendre les clés, songeait-elle mélodiquement. ”Je suis pas sûr que laisser la porte ouverte soit super judicieux avec ton père qui doit rôder comme un mort de faim dans les parages.” En entendant sa voix depuis la cuisine, elle sentit une vague de colère monter en elle, mêlée à une tristesse diffuse qu'elle n'avait pas eu le temps d'examiner en détail. C’était devenu l’état d’esprit permanent lorsqu’elle était en présence d’un membre de sa famille depuis un certain temps, une soupe d’émotions indigeste qui lui faisait parfois regretter d’être rentrée à la maison. “C’est pas le seul visiblement,” souffla-t-elle pour elle-même tandis qu’elle traînait les pieds sur les dernières marches des escaliers, puis jusqu’à la cuisine. Mina aperçut Martin en train de fouiller dans le frigo. Le fouineur à cernes avait l’air d’un raton laveur égaré. Elle le fixait avec un mélange de surprise et d’agacement. Ses grands yeux verts, toujours si expressifs, reflétaient une mer de pensées tourbillonnantes. ”Et comment ça se fait que le frigo est…?” Absolument totalement littéralement vide ? Devine, petit génie. Ça a quelque chose à voir avec les horaires de nuit, l’écho assourdissant dans son compte en banque, et l’ensemble des pique-assiette qui s’invite sans jamais laisser un bifton en dédommagement. C’est le manque de sommeil, le manque de faim, le manque d’en avoir quelque chose à cirer aussi -traits de famille à en juger par l’allure de Marty. ”Quoi ? Tu attendais quelqu’un ? Et, du coup, je dérange ? ” Elle poussa un nouveau soupir, tentant de chasser la fatigue de ses muscles et la lassitude de son esprit. “Y’a rien.” Non, elle n’était pas d’humeur à la confrontation. Encore une fois, elle allait bouffer sa langue, mordre sa joue, s’auto-digérer dans l'indifférence générale. Bras croisés, elle couvrait son bide qui s’était tordu. ”Vas-y. Balance au lieu de me regarder comme ça.” Parfois, elle se demandait ce qu’il attendait d’elle. Lui, les autres. Ça débarquait sans prévenir et ils s’attendaient à quoi ? À ce qu’elle soit toujours à disposition, ça oui. “Arrête le complexe de persécution. T’as tes règles ou quoi ?” Son épaule quitta le cadre de la porte et son corps se traîna jusqu’à celle menant directement au garage. Elle ouvrit le battant, disparut une seconde, et revint avec un pack de bières. C’était bien la seule denrée dont elle n’était jamais en rade. Faudrait pas être celle qui refuse une 16 au paternel. "Marty, qu’est-ce que tu fais ici ?" demanda-t-elle, essayant de garder sa voix calme. Et elle saura sans doute le rester tant que la réponse n’avait rien à voir avec l’absence de bière chez lui, le menant à en choper une ici par paresse, comme si elle avait la thune d’assouvir la soif de tous les pélos trop sobres pour affronter leurs problèmes.
Martin Singh
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statut civil : Ils s’embrassent quand Raph est sous la douche. Ils dorment ensemble quand il n'est pas là. Elle a dit "mon mec" en parlant de lui et s'il en a tiré de la joie et n'en reste pas moins éperdument amoureux de Jo, il a toujours du mal à se l'admettre et à définir leur relation avec LE mot qui conviendrait.
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infos rp : J'écris à la première personne. Mon rythme est assez rapide. Quant à la longueur, elle s'adapte à mon inspiration selon ce que mon partenaire m'aura offert. Ne prenez pas mal si j'écris moins que vous sur une réponse, la prochaine, peut-être que c'est moi qui vous inonderai.
disponibilités : Le moineau ¬ Did I say that I need you ? Did I say that I want you If I didn't, I'm a fool, you see, no one knows this more than me as I come clean.
en vrac : C’est un fou de lecture, de poésie et de cinéma. Il sème des papiers de bonbons à la menthe derrière lui partout où il va. Il en a plein les poches. C’est comme une marque de fabrique. Il n’est pas carnivore, il est carniste. Il lui faut de la viande à chaque repas. C'est un bon danseur qui adore ça. Féru de belle mécanique, il retape une vieille voiture, avec son meilleur ami dans son fauteuil roulant auprès de lui. Ensemble, ils refont alors l’histoire, il redessine le monde. Il joue au baseball depuis son plus jeune âge. Il ne croit pas en Dieu, mais il aurait aimé dans l’espoir que l’idée lui rende la vie plus facile. Il boit beaucoup. Fume beaucoup. Il dessine comme il respire.
Il m’aura manqué d’un soupçon de bon sens auquel cas j’aurais fui cette maison comme la peste et, Mina, comme le choléra. Quel refuge pourraient–elles toutes les deux m’offrir ? La première est une scène de crime, le crime d’une égoïste inconsciente de ses limites. Outre son dévouement envers son père, Mandy respirait le chaos. Elle vivait avec lui, pour lui, sans se soucier du mal causé à des gamins qu’elle n’a pas épargné de la douleur d’être né. Seul un hypocrite nierait l’existence des blessures plus ou moins profondes de sa progéniture. De notre enfance nous en avons tous récoltés, des bleus au corps. Mais, dans sa mort, c’est l’âme de Mina qu’elle aura emporté. Elle était assise aux premières loges, la pauvre. Elle a assisté, impuissante, à la fin précoce de notre camée de mère. Et moi, je suis inquiet évidemment. Inquiet et égoïste. Je ne suis pas là pour m’enquérir de sa santé mentale et, en aurais-je conscience, que je me roulerais dans la honte tel un cochon dans la boue. Au lieu de ça, je patauge dans la mare de l’insconscience en me permettant un conseil. Tout avisé soit-il, il n’a pas sa place entre les murs, pas venat de ma part alors que je me suis barré et, qu’au retour de Mina, je n’ai pas envisagé rentrer auprès d’elle. C’est confort, chez Raph. L’appartement est grand : ma chambre a la taille de cette cuisine et je ne paie pas de loyer. Si je bosse, c’est pour assumer ma part pour garder cette baraque, celle où le silence est plus dense qu’un purée de pois. Ma cadette s’est montrée, pourtant. Il m’a semblé l’entendre ronchonner dans ses dents, mais sans certitude, j’ai préféré m’abstenir d’un “quoi ?” qui l’horripilera : son regard de biais suggère que je ne suis pas le bienvenu. Pour peu, j’aurais tourné les talons sans demander mon reste. Je n’aurais pas farfouillé dans le frigo en quête d’une bière pour rincer mon gosier du goût amer de la “trahison” de Jo. Sauf que je redoute mon reflet dans le miroir si je m’habillais de lâcheté. Alors, je reste là, le pied ferme avec mon égocentrisme sous le bras et résolu à trancher dans la chair à vif d’un problème supposé. Me serais-je pointé par bonté d’âme que l’accueil n’aurait pas été plus chaleureux. C’est affligeant. Dérangeant. De bonne foi, j’aurais fermé ma gueule. La provoquer qu’elle tire cette tronche-là équivaut à aimer les emmerdes. Or, je ne crains pas les conflits. Au contraire. Je peux fabriquer des prétextes quand, les nerfs à vif de colère, j’ai besoin d’en découdre à la faveur de mon orgueil. Je me fiche que ma victime soit ou non l’objet de mon émoi. J’enfile mes gants de boxe et je cherche la bagarre. Dommage. Mon absence d’altruisme n’était pas synonyme d’un “moment désagréable”. ”Menteuse.” ai-je donc rétorqué après avoir refermé le frigidaire, les mains vides : je suis rentré bredouille de ma pêche et ça ne m’élève pas au rang des éminences. ”Et, j’allais te poser la question justement. Je t’ai rien fait moi, tu es pas obligée d’être désagréable.” ai-je hurlé à travers la pièce quand il aurait été préférable de la suivre. Au moins aurais-je démontré que je ne suis pas son ennemi, que j’étais même de bonne composition. Non, je n’ai pas eu l’audace de bousculer ses habitudes juste pour une bière que j’aurais pu me payer dans n’importe quel magasin. Oui, j’aurais pu lui expliquer que je suis abattu par une solitude abjecte, celle qui a le don de ressusciter mes démons. Non je ne rebrousserai pas chemin parce que je n’assumerai pas qu’elle m’ait rejté. Oui, je l’ai remerciée, en attrapant une canette, de m’avoir finalement tendu la main. Mais, non, je ne m’aventurerai pas sur le sentier tracé par mes tourments. ”J’avais pas envie d’être seul.” ai-je rétorqué en chemin vers le divan. ”Et des points de chute, j’en ai un paquet. Sauf que c’est ici que j’avais envie d’être. ça te suffit comme explication ou il te faut la légende sous la photo.” J’ai dessiné un cerclé autour de mes traits fatigués. Mes cernes racontent mieux mes insomnies avec plus de verve que moi. De mon nez cassé elle déduira ce qui lui chant. ”Je savais pas qu’il fallait un passe-droit. File-le moi, que je le signe, puis viens t’asseoir. Tu es pas obligée de m’écouter.” Sous-entendu, tu es libre de parle si ton coeur te supplie de le purger.
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Mina Singh
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La tension dans la pièce était palpable. Mina ferma les yeux un instant, essayant de canaliser sa frustration. Les paroles de Martin résonnaient encore dans ses oreilles, les mots “menteuse” et “désagréable” flottant dans l’air près de ses flancs comme des dagues. Elle ouvrit les yeux et observa son frère, son regard perçant et calculateur. Martin, avec ses cernes marqués et son air abattu, semblait chercher refuge, mais Mina n'était pas sûre de pouvoir lui offrir ce qu'il cherchait. ”Menteuse.” Le mot la fit tiquer. Vraiment ? Elle serra les poings, ses ongles s’enfonçant dans la paume de ses mains. Elle ne mentait pas, elle omettait la vérité dans un énième élan de préservation de ce qu’ils osaient appeler une famille. ”Et, j’allais te poser la question justement. Je t’ai rien fait moi, tu es pas obligée d’être désagréable.” Quand je t’aurais craché un molard de compétition entre les deux yeux, là, tu pourras me trouver désagréable, pauvre con.
Elle le regarda s'emparer d'une canette de bière avec une résignation mélancolique. La bière était une maigre consolation, mais c’était tout ce qu’elle pouvait offrir pour l’instant. Les mots de Martin s’effaçaient de sa tête alors qu'il s'installait sur le divan. Ça ne valait pas la peine de relever. ”J’avais pas envie d’être seul. Et des points de chute, j’en ai un paquet. Sauf que c’est ici que j’avais envie d’être. [...] Je savais pas qu’il fallait un passe-droit. File-le moi, que je le signe, puis viens t’asseoir. Tu es pas obligée de m’écouter.” Mina soupira, son regard se durcissant. Elle se demanda un instant si elle devait vraiment se donner la peine de répondre. Mais elle savait que rester silencieuse ne ferait qu'empirer les choses. Elle s’approcha du divan, mais resta debout, les bras croisés, le regard fixe sur Martin. “C’est pour ça qu’on paye les factures après tout.” Pour qu’ils aient toujours un endroit où elle avec un toit au-dessus de la tête, comme dirait Moe.
Elle se laissa tomber dans un fauteuil, laissant les paroles de son frère s’imprégner en elle. “T’as envie d’être ici, très bien. Je veux bien t’écouter, mais je ne suis pas une éponge à problèmes. Alors, si tu veux parler, parle. Mais ne me traite pas de menteuse ou de désagréable parce que je galère à gérer ma propre merde.” Et que j’ai la décence de pas la jeter sur les épaules de tout le monde en couinant comme une gosse à qui on a volé son goûter. Elle le regarda droit dans les yeux, espérant qu’il comprendrait qu’elle n’était pas son ennemie, mais simplement une âme fatiguée. “Tu veux t’asseoir et parler ? D’accord. Mais laisse-moi aussi respirer, Martin. Parce que sinon, on va juste finir par se déchirer encore plus et j’ai la flemme de ramasser les morceaux.”
Martin Singh
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Jamais cette maison n’aura été aussi peu accueillante. Mina me dévisage de ses grands yeux, perçants, porteur d'agressivité et, en retour, je la détaille avec l’intérêt des ahuris. D’où lui vient-elle son aversion pour moi ? Ai-je rêvé ces soirées où nous nous allongions dans mon lit ou le sien, partageant des écouteurs et critiquant les artistes à la mode, rêvassant grâce à la musique d’antan sur un passé auquel nous n’appartenons pas, à cultiver la nostalgie du temps où n’étions pas nés ? Elle m’a coupé toute envie de partager mes déboires avec elle et, pour cause, je tire l’hâtive conclusion qu’elle s’en cogne, ma petite soeur. Le poids de la solitude m’a aussitôt écrasé et je me souviens m’être alors interrogé sur ce qui m’a poussé à prendre une bière et à m’avachir dans le divan comme un véritable invité. Lucide, j’aurai filé à l’anglaise. J’aurais cherché refuge auprès de Monroe, d’Ava ou Margaret. Peut-être me serais-je évité cet échange compliqué si je ne m’étais pas fié à mon instinct, à cette culpabilité brute de crêcher loin de mon adresse officielle. A l’inverse, nous aurions été deux à supporter les râles de notre mère agonisante. Chacun semble considérer que Mina est armée pour affronter ce trauma, si tant est qu’il en soit. Je lui concède cette hypothèse parce que je l’aurais mal vécu et, quoique nous soyons différents, j’imagine mal un enfant, qu’il soit colère ou déception, ne pas s'effondrer comme un château de cartes après ce qu’elle a traversé. Alors, pourquoi ne pas entamer la conversation par ce sujet épineux ? Pourquoi persister à me regarder le nombril comme si j’étais le centre du monde ? Le soleil autour duquel tous doivent tourner en orbite ? La réponse s’impose en évidence : je suis un putain de trouillard. Je déteste que l’on m’écarte de ma zone de confort et j’en ai honte désormais. Elle me plombe le moral. Pas Harker. Non. Cette impression de n’être jamais que le minable que j’étais destiné à devenir. Je m’efforce de ne pas me noyer dans le misérabilisme, mais je peine souvent à garder la tête hors de l’eau et ça me désole. ”Très bien. Mais je dis pas que tu es une menteuse à cause de ça.” Honnêteté serait d’admettre qu’elle a de la ressources et sans doute plus que moi. ”je le dis pas non plsu parce que je vois que tu vas pas bien, mais parce que je suis sûr que c’est le cas et que tu me casses les couilles à tout garder pour toi quand je te sers une occasion de vider ton sac.” me suis-je justifier, maladroit, parce qu’elle me déstabilise. Je crois que, de toutes mes soeurs, c’est celle que je déchiffre le plus mal. A moins que je n’essaie tout simplement plus. C’est possible, mais pourquoi ? Se pourrait-il que j’ai tout simplement d’essayer à cause de son départ ? Il était nécessaire, je n’en disconviens pas. Je suppose que je suis habité par du regret, celui qui me renvoie au visage mon inutilité. ”On peut les ramasser ensemble, si tu veux. Tu peux me dire comment tu te sens, déjà ? Et pas comment tu vas en me répondant ça va, vous faites toutes ça en ce moment et ça m’agace, mais à un point… tu as pas idée. On essaie ? ” Et, fort de cette proposition d'amnistie, j’ai levé ma canette dans sa direction, comme s’il s’agissait de trinquer pour saluer l’initiative ou l’encourager à s’ouvrir.
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en vrac : Mina, chouchou de la fratrie, voit sa vie bouleversée à 15 ans par la mort d'une de ses sœurs. • Délaissée par ses parents, elle sombre dans la drogue, devenant dealer pour survivre. • À 24 ans, Mina fuit en Indonésie pour échapper à ses dettes. • Elle se reconstruit à travers l'humanitaire, trouvant un nouveau but. • Elle est de retour à Brisbane depuis janvier 2024 • Mina assiste impuissante à la mort par overdose de sa mère, elle en veut à sa fratrie de l'avoir laissée seule avec elle.
Mina sentait la colère monter en elle, ses entrailles se tordant sous l'effet de l'irritation croissante. Martin, avec ses tentatives maladroites de jouer les grands frères compréhensifs, l'exaspérait plus qu'il ne l'apaisait. Elle serra les poings, ses ongles s'enfonçant de nouveau dans sa paume, cherchant à contenir l'explosion imminente. "Arrête ça, Martin," dit-elle, sa voix vibrante de colère contenue. "Arrête de faire comme si tu te souciais de ce que je ressens juste parce que tu vois que je suis saoulée. Tu crois vraiment que je ne vois pas à travers ton petit jeu ? T’es pas venu ici pour moi, t’es venu ici pour toi. Parce que t'avais besoin de quelqu'un pour te plaindre de ta vie merdique. Et maintenant, tu te dis que tu peux te rattraper en jouant les grands frères attentionnés. Mais c’est des foutaises." Il lui tendait pas une “occasion de vider son sac”, Marty avait seulement levé une pseudo-empathie comme bouclier par peur. Il allait sans doute l’écouter d’une oreille distraite, trop pressé de pouvoir reprendre la parole à son tour, et s’empresser de raconter l’histoire pour laquelle il était réellement venu ici à la seconde où elle aurait terminé. Elle était pas naïve, Mina, loin de là.
Elle se leva brusquement du fauteuil, ses mouvements brusques traduisant son agitation intérieure. Taper dans les sacs de frappe à la gym suffisait à peine à épuiser son envie de hurler pour plus d’une heure ou deux. Le reste du temps, la jeune femme était autant sous pression qu’une cocote minute sifflante. "Je suis fatiguée de tout ça, Martin. Moins j’en demande, mieux vous vous portez. Et toi, tu débarques ici sans prévenir, tu fouilles dans mon frigo, et tu oses me dire que je devrais vider mon sac alors que tu n’étais même pas venu pour ça au départ." Ses yeux lançaient des éclairs tandis qu'elle se tenait debout face à lui, son corps entier tendu par la frustration. "Alors excuse-moi si je n'ai pas envie de partager mes états d'âme avec toi juste parce que tu te sens seul et que tu as décidé de jouer les bons samaritains pour une fois." Et même pas pour les bonnes raisons. L’hypocrisie de son frère la débectait. Tu veux savoir comment je me sens ? Non, il ne voulait pas réellement entendre qu’elle se sentait épuisée. Épuisée par cette maison, épuisée par cette famille. Il ne voulait pas être celui à qui elle avouerait qu’elle avait le sentiment que tout le monde était bien content lorsqu’elle était à l’étranger, et que son retour ne leur donnait que l’impression d’être à nouveau alourdi d’une responsabilité supplémentaire dont ils se passaient volontiers.
Elle croisa les bras, détournant le regard, cherchant à calmer le flot de pensées et d'émotions qui menaçait de la submerger. La colère avait fait place à une tristesse amère, racine de tout ceci finalement, et Mina se sentait soudain vidée de toute énergie. "Si tu veux vraiment m’aider, alors arrête de faire semblant. Sois là pour moi pour de vrai, pas juste parce que ça fait meilleur genre quand t'as besoin de quelqu’un pour écouter tes problèmes. Viens pour moi." Elle regarda Martin, espérant que ses paroles perceraient enfin la carapace d'égoïsme et de confusion qui semblait l'envelopper. "Je ne veux pas de ta pitié, Martin. Je veux juste que tu sois honnête avec moi. C’est tout."
Martin Singh
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MEMBRE ☆ ordinary love we'll build our house in the trees
paper rings
messages : 1066
rps : 91
pseudo : Salem
id card : Jack O'Connell + laserquest (avatar)
pronom irl : Elle
multicomptes : Nope
à contacter : Martin
présence : Présence
âge : 32 ans
statut civil : Ils s’embrassent quand Raph est sous la douche. Ils dorment ensemble quand il n'est pas là. Elle a dit "mon mec" en parlant de lui et s'il en a tiré de la joie et n'en reste pas moins éperdument amoureux de Jo, il a toujours du mal à se l'admettre et à définir leur relation avec LE mot qui conviendrait.
occupation : Cuisinier dans un Subway
adresse : 729, CBD, un appartement qu'il partage avec son meilleur ami. Un "chez lui" où le courrier n'arrive pas puisqu'il est toujours domicilié à la maison familiale.
infos rp : J'écris à la première personne. Mon rythme est assez rapide. Quant à la longueur, elle s'adapte à mon inspiration selon ce que mon partenaire m'aura offert. Ne prenez pas mal si j'écris moins que vous sur une réponse, la prochaine, peut-être que c'est moi qui vous inonderai.
disponibilités : Le moineau ¬ Did I say that I need you ? Did I say that I want you If I didn't, I'm a fool, you see, no one knows this more than me as I come clean.
en vrac : C’est un fou de lecture, de poésie et de cinéma. Il sème des papiers de bonbons à la menthe derrière lui partout où il va. Il en a plein les poches. C’est comme une marque de fabrique. Il n’est pas carnivore, il est carniste. Il lui faut de la viande à chaque repas. C'est un bon danseur qui adore ça. Féru de belle mécanique, il retape une vieille voiture, avec son meilleur ami dans son fauteuil roulant auprès de lui. Ensemble, ils refont alors l’histoire, il redessine le monde. Il joue au baseball depuis son plus jeune âge. Il ne croit pas en Dieu, mais il aurait aimé dans l’espoir que l’idée lui rende la vie plus facile. Il boit beaucoup. Fume beaucoup. Il dessine comme il respire.
Sa colère est perceptible, incompréhensible et je l’observe avec les yeux ronds d’un poisson rouge. Pourquoi m’en veut-elle exactement ? Parce que je ne l’ai pas appelée après la morte de Mandy ? Parce qu’elle n’a pas non plus un texto bondé de bons sentiments ? Qu’aurais-je pu dire ou écrire ? Qu’à défaut d’avoir assisté à la scène, je souffre de cette perte ? Que je m’inquiète pour elle ? Si j’y ai pensé, la pudeur m’a arrêté, mais je suis là, aujourd’hui. Certes, au départ, mes intentions manquait de noblesse : j’avais l’intention de répandre mes frustrations au milieu de ce salon. Or, je me suis ravisé, non ? Je suis désormais prêt à l’écouter. Alors, pourquoi me rejette-t-elle ? N’ai-je pas le droit d’être imparfaite ? De commettre des erreurs ? Le plus important n’est-il pas de les corriger dès lors où nous sommes conscients de nous comporter comme un égocentrique ? Qu’a-t-elle donc fait des valeurs telles que l’indulgence et le pardon ? ”Je m’en soucie. J’ai pas arrêté de demander autour de moi de veiller sur toi. Alors, ouais, j’aurais dû le faire moi-même et peut-être que je l’ai pas fait parce que je suis un putain d’égoïste. Mais, ça ne justifie pas que tu me renvoies dans mes buts quand j’essaie de faire amende honorable. ” me suis-je justifié sans hargne. Mon humeur est morose : je regrette d’avoir été lâche quand ça ne me ressemble pas. Je déplore l’état de ma relation avec ma petite soeur quand nous étions si proches étant plus jeune. ”Qu’est-ce que ça peut bien foutre que je tente de me rattraper puisque je suis sincère. Quel intérêt j’aurais à me foutre de ta gueule ou à te manipuler ? Je n’ai pas de problème avec ma conscience.” J’assume mes conneries, mes mauvaises idées, les travers de ma personnalité. D’aucunes n’ont vocation à me rendre fier de moi et qu’importe jusqu’ici tant que j’avais ma famille pour m’accompagner dans son entièreté. Sauf qu’elle se disloque et, hébété, j’ai secoué la tête par la négative à plusieurs reprises. ”C’est toi qui décides de ne rien demander, mais pourquoi ?” Parce que je n’ai pas réussi à la sortir de ses problèmes de drogue ? ”Pourquoi tu me donnes l’impression que j’ai besoin d’avoir un passe-droit pour venir ici ? Et depuis quand les raisons sont si importantes ?” Devrais-je bientôt me pointer avec un panier rempli de pétales de roses rouges et les jeter sous ses pieds pour me servir d’une bière dans le frigo ? Peu à peu, la frustration s’emparant de moi, je réalise que je flirte désormais avec l’irritation. La brusquerie de ses gestes tandis qu’elle se lève du canapé, qu’elle me tance de ses reproches, c’est intenable parce qu’à mes yeux, c’est injuste. C’est insupportable parce que je ne mérite pas d’être déclaré coupable d’une crasse compassion. ”Tu sais quoi ? J’abandonne. Tu veux pas causer parce que ça suffit pas que je te supplie ? Très bien. Tais-toi. Je termine ma bière, puis j’irai voir ailleurs puisque je t’insupporte à ce point.” ai-je conclu, me demandant pourquoi je ne le quitte pas, ce putain de canapé, histoire de fuir avant que ça ne dégénère.
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