# Heartburn (w/wes)
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 # Heartburn (w/wes)


Billie Butler
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Billie Butler
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pronom irl : Elle/she
multicomptes : Ruth Aslan (M. Pamuk) + Stella Rosales (B. Vargas) + Juliet Chapman (Tessa Thompson) + Noor Winstead (C. Nadir)
à contacter : Stella Rosales
présence : PRÉSENTE
# Heartburn (w/wes) 6659ee77d7d0274722f80432259d0648c1f85aec
âge : à seulement (vingt-six ans) son existence consumée laisse entrevoir un ciel déchiré par les erreurs du temps.
statut civil : Solitaire, son cœur vide danse seul dans les ombres de ses addictions, incapable d'aimer et de se laisser emporter par les flots de l'affection. Le (célibat) comme seul allié.
occupation : Elle encaisse les billets, les rêves des autres, alors que ses propres aspirations de danseuse étoile restent en suspens, inassouvies, attendant leur moment sur la scène de sa vie. Elle est guichetière au Palace James St Cinemas
adresse : #88 South Bank et West end, en colocation avec Wes.
intervention pnj : Oui
pronom perso : Elle/she
trigger : violence, cruauté animale, inceste
warning : addiction, FIV, divorce, relations toxique
infos rp : Écriture : 2ème personne
Longueur : ~ 600/800 mots
Temps de réponse : Variable selon l’inspi - no pression.

disponibilités : adonis :: wes³ :: jalen :: les butlers
en vrac : # Heartburn (w/wes) 5b124290b76ff11f2d8933f710c41906ab286d95
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· Mer 4 Sep - 20:44

Heartburn

@Wes Edison & @Billie Butler
Ces deux derniers mois avaient bouleversé bien des choses. Ce qui devait n’être qu’une absence temporaire s'était transformée en une distance remplie de silences et d'incertitudes. La mission de Wes en Ukraine - censée durer un mois - s’était prolongée et rallongeant avec les doutes et les craintes de la jolie blonde. Ces deux mois l’avaient usées et vidées. Depuis son départ, tout avait changé, à commencer par elle. Elle se sentait épuisée. Pas seulement par sa journée qui s’étirait à l’infini. Elle avait beau essayer de se convaincre que son départ ne l’affectait pas plus que ça, à l'intérieur c'était un autre combat. Un combat que tout le monde ignorait mais qui ne faisait que croître en intensité. Alors qu’elle rentrait plus tôt du travail, elle avait vu sa valise posée dans le salon et son cœur a fait un bond dans sa poitrine. Un instant, elle eut l’impression de suffoquer. Wes était revenu. Cette valise, son odeur, cette présence dans l'air, tout indiquait qu'il était là, quelque part. Bien que soulagée de le savoir ici, elle lui en voulait toujours d’être parti et ne voulait pas le voir. Pas tout de suite en tout cas. Alors elle avait fait demi-tour, refermé doucement la porte derrière elle, et était repartie errant quelques heures dehors toute seule. Elle n’était pas prête. Pas maintenant, pas après tout ce qu’elle avait traversé. Ces derniers jours avaient été un enfer, et pas seulement à cause de lui. Elle avait appris pour son père presque par hasard en tombant sur une échographie qu’il allait avoir un autre enfant avec une inconnue. Un véritable coup de massue. Jalen avait toujours été là pour elle et l’avait soutenue à travers toutes ses galères, allait devenir de nouveau père. Et elle, dans tout ça, qu’allait-elle devenir quand il sera trop occupé avec ce bébé? Rien que le souvenir de cette découverte faisait monter la bile dans sa gorge avec le sentiment que son monde effondrait. L’angoisse et l’envie de tout laisser tomber étaient revenus en force. Elle avait lutté chaque jour contre ses tentations de replonger. Mais il y avait cette petite voix qui lui soufflait que tout serait plus simple si elle s'abandonnait enfin à la noirceur de ses anciennes addictions. Elle n'en pouvait plus et ignorait par quel miracle elle tenait encore. À peine certes, mais elle tenait.

La nuit était tombée depuis un moment quand elle s’était finalement décidée à rentrer. Si elle avait pu, c’est chez Jalen qu’elle se serait cachée pour l’éviter quelques temps. Kai avait ses propres problèmes pour qu’elle ne veuille pas l’embêter. Et quant à ses relations avec Raven, elles commençaient à peine à s’améliorer. Alors la seule option qui lui restait c’était revenir chez elle. Enfin, chez eux avec Wes. Elle espérait que le cameraman serait déjà couché et qu'elle n'aurait pas à le voir. Elle ne savait pas comment affronter ce qu'ils avaient laissé en suspens, ce baiser, ce moment qui aurait pu tout changer, et qui au final, n’avait mené à rien du tout. Il était parti, et elle s’était sentie abandonnée, une fois de plus. Comme si tout ce qui s’était passé n’avait aucune importance pour lui. Et ce silence, ces deux mois sans nouvelles, ou si peu, avaient érodé ce qu'il restait de ses espoirs. Elle était en colère contre lui, blessée surtout. Elle s’en voulait d’avoir espéré, d’avoir imaginé et dans ses tourments elle préférait battre en retrait. Doucement elle tourna la clé dans la serrure, priant tous les Dieux et Saints pour ne pas le croiser. Elle pénétra dans l’appartement, le souffle court, guettant le moindre bruit. Tout semblait silencieux. Peut-être dormait-il déjà… Tant mieux. Elle n’était pas prête à voir son visage. Et s'il avait changé ? s'il portait de nouvelles traces de l’Ukraine. Elle avança prudemment, retenant sa respiration à chaque pas. La lumière était éteinte dans le salon, mais elle ne se risqua pas à l’allumer. Elle se contenta de se diriger vers sa chambre où elle pourrait enfin respirer à petit pas. Mais alors qu’elle atteignait presque la porte, un bruit la fit sursauter. Un léger froissement ou un souffle…et lorsqu’elle leva les yeux, elle vit qu’il était là. Elle se figea : « Oh… t’es encore réveillé ? » Sa voix trahissait les émotions qu'elle essayait de contenir. « J’espère que ce n’est pas à cause de moi… » elle sentait son cœur battre à tout rompre dans sa poitrine. Elle se tenait là, immobile, paralysée par cette peur de devoir l’affronter. Ses bras tombèrent le long de son corps et ses poings se serrèrent. Elle baissa la tête incapable de le regarder en face. Elle détestait cette nouvelle distance entre eux. Elle ne savait pas comment l’effacer, ni même si elle voulait vraiment le faire car elle lui en voulait toujours. Beaucoup…



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Wes Edison
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âge : ( trente-quatre ans ) -- l'âge n'a pas d'importance. il a vécu plus de choses dans sa vie que d'autres personnes bien plus âgées. et pourtant, il embrasse cet esprit d'éternel adolescent, qui n'a pas été épargné par la vie.
statut civil : ( officiellement célibataire ) -- l'amour ça fait mal. ca brûle et ça broie le coeur. il est en miette, ce coeur qu'il n'a jamais reconstruit. armé de sa carapace il préfère jouer et se délecter de relations sans véritables engagements. c'est le résumé de celle qu'il vit actuellement, dans les bras de la douce derya, qui n'a eu de cesse de pardonner ses frasques et mensonges.
occupation : ( JRI - journaliste reporter d'images ) -- communément appelé caméraman, il arpente le monde et plus particulièrement les zones de danger et de guerre auprès de son binôme de toujours, harlan, pour la chaîne de télévision australienne, abc brisbane. passionné par son métier, il n'a pourtant pas été épargné par des images traumatisantes qui restent gravées dans un esprit plus totalement sain.
intervention pnj : Je ne sais pas encore
pronom perso : il/he
trigger : viol et agression sexuelle, maltraitance animale, cannibalisme, pédophilie ...
warning : guerre, prise d'otage, tromperie, mensonge
disponibilités : disponible -- alma ; ruth#2 ;

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· Jeu 5 Sep - 9:47

Heartburn

@Billie Butler & @Wes Edison


TW : guerre

Son retour sur les terres australiennes était brutal, particulièrement déconcertant. Les bruits des bombardements et les cris d’enfants blessés continuaient de résonner dans un esprit déjà torturé par de multiples traumatismes. Les traces de cette mission étaient visibles. Quelques égratignures sur le visage, sur le corps et surtout, une épaule immobilisée, enveloppée dans une écharpe médicale. A la fin de la durée initiale de son déplacement, son coéquipier et lui avaient été victimes d’un incident qui avait failli leur coûter la vie, alors qu’ils filmaient ces enfants dans cet hôpital de fortune. Un bombardement, un sifflement, de l’épaisse fumée noire et puis plus rien. Wes n’a que peu de souvenir de cet évènement. Un de plus dans sa longue liste. Il s’est réveillé sur un lit d’hôpital en Pologne. Personne n’était là pour l’accueillir outre son partenaire, dans un sale état également. Sa tête lui faisait horriblement mal. Il avait averti sa famille de cet évènement. Il avait hésité à en faire de même pour Billie, sa colocataire. Puis il s’était ravisé, ne l’informant que de l’extension de sa mission, sans en dire plus. Elle n’avait pas besoin de savoir. Après tout, elle avait gardé le silence depuis son départ et ne semblait pas avoir quelconque intérêt pour lui et l’état dans lequel il pouvait être. Il reste des semaines sur ce lit d’hôpital. Des semaines reposantes, qui lui avaient permis de se régénérer de ses blessures. Il était dans un sale état et son retour à Brisbane devait se faire sans que l’ensemble de son entourage s’en inquiète. Il n’avait pas envie de se justifier. C’était trop dur. Il avait envie de mettre de côté cette nouvelle expérience, comme il le faisait avec toutes. Parce qu’il était trop difficile de les ressasser au quotidien et qu’il en relevait de sa survie mentale. Pourtant, il continuait inlassablement à repartir en mission, tel un drogué en manque de sa dose d’héroïne… Il avait retrouvé sa sœur et sa mère, qu’il avait serré dans ses bras, comme s’il les retrouvait après des mois. Comme s’il avait failli perdre la vie. Il avait rempli une tonne de paperasse pour son travail et avait retrouvé le chemin de son appartement. Il aurait aimé y trouver Billie, mais elle semblait avoir mieux à faire. Bien sûr, il avait gardé la tête haute. Il avait feint l’indifférence quant au fond, il était blessé de la voir en colère, préférant rejoindre un autre homme plutôt que de le retrouver après deux mois d’absence. Sa colère échappait au journaliste, qui n’avait voulu que la protéger d’un quotidien qu’elle n’était pas prête à assumer. Il l’avait vu dans son regard avant son départ. Elle n’avait pas la force nécessaire. Et il préférait qu’elle le déteste plutôt qu’elle meure d’inquiétude. Avec difficulté, il avait rejoint sa chambre, vidé comme il avait pu sa valise et s’était déchargé d’une partie de ses maux sous une douche brûlante. L’heure tardive le faisait s’interroger sur un retour possible de Billie. Il se surprenait à la regarder en permanence. Sa montre. Jusqu’à tomber de fatigue. Sur le divan. Il ne sait pas vraiment combien de temps il a dormi, mais son sommeil est agité. Comme ils le sont tous à son retour sur les terres australiennes. C’est un bruit de porte qui le sort de ce sommeil si peu profond. Billie. Il fronce les sourcils alors que ses yeux s’ouvrent difficilement. Il entend du bruit, alors que le salon est plongé dans le noir. Même la télévision s’était éteinte. Cela devait faire un moment qu’il dormait… La nuit bien avancée, c’est maintenant qu’elle rentrait. Il se redresse avec difficulté, la douleur de son bras le rappelant à l’ordre immédiatement. Il grimace et ronchonne avant de se lever du canapé encore habillé. « Oh… t’es encore réveillé ? » Extirpé d’un sommeil, il fronce les sourcils, encore captif des bras de morphée. Il laisse juste échapper un petit son, pour lui signifier qu’il était bien réveillé, même si ce n’était pas flagrant. « J’espère que ce n’est pas à cause de moi… » Il secoue doucement la tête. « Non, je me suis endormi là. Je pensais que tu rentrerais avant… » grommèle-t-il laissant à penser qu’il l’attendait. Ce qui était finalement le cas, sans qu’il n’ait envie de l’avouer. Malgré les mots durs qu’ils s’étaient échangés par message, Wes l’attendait. « Tu étais où ? Il est tard. » Lui dit-il en regardant sa montre, qui lui confirma une heure bien avancée de la nuit. Puis il se souvint. « Ah, avec ton copain… » Il lève les yeux au ciel avant de se diriger vers la cuisine, passant à côté d’elle sans un regard. L’agacement lié à cet homme qu’il ne connaissait guère était palpable. Il ouvrit à l’aide de son bras valide, un placard. Puis un autre. Avant de soupirer bruyamment. « Il n’y a rien à manger ici. » Wes était de ceux qui pouvait manger absolument n’importe quoi n’importe quand, et cette contrariété l’agaçait. Absolument tout l’agaçait…

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· Jeu 5 Sep - 21:28

Heartburn

@Wes Edison & @Billie Butler
Le temps s'était arrêté. Billie avait tout fait pour éviter ce face-à-face avec Wes. Mais la réalité l’avait rattrapée, comme toujours. Elle se sentait à la fois soulagée et accablée de le voir là, debout, à quelques pas d’elle. Un mélange étrange de désir, de colère, et de douleur l’envahissait et venait lui rappeler tout ce qu’elle avait tenté de mettre de côté ces deux derniers mois. Elle resta plantée là. Cette confrontation, elle l'avait redoutée, mais maintenant qu'elle était en plein dedans, elle la frustration bouillir en elle, là où la colère s’était peu à peu dissiper. Elle avait cru pouvoir l'éviter en rentrant tard, pensant le trouver endormi ou absent. Mais au lieu de ça, il avait choisi de s’endormir sur le sofa. Comme elle l’avait pensé, il avait changé. Elle le voyait, même dans la pénombre. Sa silhouette semblait plus amaigri, plus fatiguée et en s’approchant elle remarqua sa mine plus marqué. Son bras immobilisé en disait long sur ce qu'il avait traversé. Une vague de panique s'empara d'elle. Pourquoi ne lui avait-il rien dit ? Qu'est-ce qui s'était passé exactement ? Elle inspira profondément. « Ton bras... » Elle n’avait jamais été douée pour gérer ce genre de situations, encore moins avec lui. Pourtant, une partie d'elle se sentait terriblement coupable de ne pas avoir été là pour lui-même si elle n'aurait pas pu faire grand-chose. « Pourquoi tu ne m’as rien dit ? » Elle l’observa sans bouger, son cœur battant à tout rompre, incapable de savoir quoi dire ou quoi faire. Du coin de l’œil, elle le regarda se diriger vers la cuisine, l’ignorant au passage. Il se plaignait de l’absence de nourriture, comme si c’était là leur plus gros problème. C’était toujours la même chose avec lui. Il se cachait derrière son masque de nonchalance, comme si rien ne l’atteignait vraiment. Cette distance qu'il imposait et cette froideur dans ses mots lui faisait mal. Trop mal. « Je… » Elle fit un pas en avant pour essayer de capter son regard. Elle se racla la gorge pour attirer son attention : « Il y a quelque chose que tu dois savoir… J’ai des problèmes avec la drogue. » Elle serra les poings, les ongles s'enfonçant dans la paume de ses mains. « J’ai déjà perdu tellement à cause de ça. » Elle s'interrompit, se mordant la lèvre pour ne pas laisser se laisser submerger : «  Et m'inquiéter pour toi et pour ce que tu traverses peut-être là-bas… C’était trop. C’était déjà compliqué pour moi de continuer à résister alors que parfois j’ai juste envie de tout faire valser. » un rire amer s’échappe de sa bouche, incapable de lui cacher plus longtemps sa déception :  « Je ne voulais pas accepter de te voir te détruire... tout ça pendant que je me bats encore contre moi-même.» Elle sentit une boule se former dans sa gorge. « Wes, tu me plais beaucoup… mais je ne peux pas être avec un type qui va encore plus mal que moi. Comment pourrait-on s’en sortir si tu ne te donnes même pas le temps de guérir de ton ancien traumatisme que tu vas déjà en chercher un nouveau ? » La vérité était là, crue et brutale, entre eux. Le silence s'imposa de nouveau, alors que ses pupilles venaient chercher les siennes : « Et si ça peut te rassurer, ce n’était pas un copain mais une copine que j'étais. Je voulais juste que tu sois jaloux. » avoua t-elle.


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· Jeu 5 Sep - 22:48

Heartburn

@Billie Butler & @Wes Edison


TW : guerre

La confusion gouvernait dans l’esprit du caméraman. Elle le gouvernait depuis bien longtemps maintenant, depuis sa libération en réalité. Depuis qu’il n’était plus aux mains de ceux qui avaient créé en lui, de si nombreux traumatismes. Traumatismes qu’il avait à cœur de refouler, de ne pas affronter. Parce que c’est ce que faisait la plupart des journalistes de guerre. Tous refoulaient ces images qu’ils capturaient pour informer le grand public. Tous tentaient de les oublier, parce qu’on comptait sur eux. On comptait inlassablement sur eux pour vivre le pire, pour assister à ces atrocités sans nom à leur place, pour leur rapporter la vérité. La vérité de ces conflits armés où l’omerta régnait bien souvent. Wes n’était qu’un parmi tant d’autres. Mais il avait exactement la même philosophie. Missionné pour capturer ces moments violents, pour faire le tri entre ce qui était exploitable ou non, tout en assistant à des scènes que personne ne souhaiterait voir. Une carapace s’était formée. Mais elle se fissurait, à mesure que le temps passait. Il n’était plus aussi hermétique à la souffrance humaine qu’il avait été. Il n’y arrivait plus. Et pourtant, il continuait. Continuait inlassablement à faire ce qu’on attendait de lui. A parcourir le monde pour revenir dans cet état désastreux. Deux mois avaient suffi. Suffit pour l’épuiser, pour l’amaigrir et pour le blesser. Physiquement et moralement. Pourtant, là-bas, alors que des enfants innocents mourraient sous les bombardements, quelque chose l’avait aidé à tenir. La retrouver. Malgré lui, elle s’était immiscée dans sa tête. Malgré lui, elle s’était installée, confortablement. Elle et son sourire espiègle, elle et son air renfrogné, elle et son rire d’enfant. Elle et ses yeux océan… Il n’avait cessé de les voir, ses yeux… Quand il savait au fond de lui, qu’il ne devait pas. Il l’avait compris, la veille de son départ. Mais une partie de lui continuait à se languir de leurs retrouvailles. C’était idiot. Idiot parce qu’il n’adviendrait rien de cette relation. Parce qu’ils étaient tous deux trop dysfonctionnels pour parvenir à s’unir. Qu’ils enfouissaient tant de choses, sans les affronter…. Ils étaient trop blessés pour pouvoir s’aimer… Et pourtant. Pourtant, il est heureux de la retrouver. Un instant, il hésite à la prendre dans ses bras, avant d’arborer cette attitude froide et distante. Celle du journaliste qui n’affrontait pas ses démons. « Ton bras... » ça recommençait. Son inquiétude. Il détestait ça. Cela le ramenait à cette lourde vérité… Inlassablement. Il reste silencieux. L’évidence se trouvait devant ses yeux.  « Pourquoi tu ne m’as rien dit ? » La vérité était qu’il n’avait rien dit à personne, outre sa mère et sa sœur, qui n’avaient eu de cesse de s’inquiéter. Il ne voulait pas que Billie en face autant. D’autant plus qu’elle ne pouvait gérer cette inquiétude… « Je te l’ai dit. Enfin, je t’ai dit que ça durerait plus longtemps. Mais ça n’a pas d’importance. » Il fuit. Il fuit jusqu’à la cuisine pour panser son envie débordante de dévorer tout ce qu’il trouvait. C’est souvent ce qu’il faisait lorsqu’il était contrarié. « Je… » Il ne lui prête pas immédiatement attention, bien trop occupé à fouiller dans les placards. Ce n’est que lorsqu’elle se racle la gorge et s’avance vers lui qu’il pose son regard sur elle, l’interrogeant. « Il y a quelque chose que tu dois savoir… J’ai des problèmes avec la drogue. » Il fronce légèrement les sourcils. Tout prenait un sens. Il l’avait vu dans son regard dès leur première conversation. Il avait vu la souffrance, la fragilité et une certaine fêlure que seules les personnes souffrant de traumatismes pouvaient comprendre. Il n’avait pour autant pas pensé à la drogue, mais cela faisait sens. Pourtant il reste mutique, la laissant s’exprimer. Elle semblait en avoir besoin. « J’ai déjà perdu tellement à cause de ça. » Il ne comprend pas vraiment où elle souhaite en venir. Il l’interroge du regard, cherchant à analyser le moindre de ses mots, le moindre de ses gestes. S’ouvrir à lui semblait être une souffrance.  « Et m'inquiéter pour toi et pour ce que tu traverses peut-être là-bas… C’était trop. C’était déjà compliqué pour moi de continuer à résister alors que parfois j’ai juste envie de tout faire valser. » Ses mots le brisent. Parce qu’elle verbalise ce qu’il avait compris la veille de son départ… C’était trop pour elle. « Tu n’as pas à t’inquiéter pour moi Billie. Tout va bien. » Il se ment à lui-même, pour essayer d’adoucir la souffrance de la jolie blonde. C’était si douloureux pour lui d’affronter cette réalité toute tracée. « Je ne voulais pas accepter de te voir te détruire... tout ça pendant que je me bats encore contre moi-même. » Ces mots le piquent. Parce qu’ils reflètent une cruelle vérité. Vérité qu’il n’est pas prêt à assumer à voix haute. Il ne se détruisait pas. Du moins, il n’acceptait pas que qui que ce soit l’affirme, pensant comprendre ce qu’il traversait. « Wes, tu me plais beaucoup… mais je ne peux pas être avec un type qui va encore plus mal que moi. Comment pourrait-on s’en sortir si tu ne te donnes même pas le temps de guérir de ton ancien traumatisme que tu vas déjà en chercher un nouveau ? » Il serre les dents. Il n’y arrive pas. Il n’arrive pas à y faire face. A assumer la cruelle réalité. Celle que tout le monde savait sans pour autant oser l’affirmer. Il est blessé. Blessé qu’elle appuie à l’endroit exact de ses traumatismes pour justifier cet échec. « Je vais très bien. Mais, c’est toi qui a raison Billie. On n’a pas d’avenir tous les deux. Ensemble. Tu ne peux pas gérer mon quotidien et je ne veux pas être responsable d’une quelconque rechute. Je ne veux pas que tu souffres à cause de moi. On devrait donc en rester là. C’est mieux comme ça. » Il ne pense pas vraiment ce qu’il avance. Enfin. Il est convaincu qu’elle n’a pas la force nécessaire pour affronter son quotidien, d’autant plus maintenant qu’elle lui avait avoué son passif d’addiction. Mais il refusait toujours d’admettre qu’il avait un problème… Un véritable et indéniable problème. Presque aussi déchirant que le sien.  « Ça n’aurait pas marché de toute façon. » La nonchalance revenait. Masque toujours présent sur ce visage blessé par la vie. « Et si ça peut te rassurer, ce n’était pas un copain mais une copine que j'étais. Je voulais juste que tu sois jaloux. » Au fond de lui, un sentiment de légèreté. Il n’est pas mécontent de le savoir. Mais il ne montre rien. Absolument rien. Bien au contraire. Son visage est fermé. Il vaque à ses occupations comme si finalement, toute cette conversation était d’une banalité sans nom. « Tu fais bien ce que tu veux Billie, je ne suis personne pour te dire quoi que se soit... » La distance s’était créée entre eux. Une distance qu’il n’avait pas voulu, mais qu’il se devait d’imposer. Pour ne pas la blesser plus qu’il ne l’avait déjà fait. Pour la préserver d’une vie trop tourmentée pour elle et pour camoufler tous ses regrets….

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· Lun 9 Sep - 13:57

Heartburn

@Wes Edison & @Billie Butler
Les mots de Wes résonnaient comme un coup de poignard dans son cœur déjà meurtri. Elle était là, debout, immobile, les émotions qui menaçaient de l’emporter dans un mélange de colère, de tristesse et de désespoir. Les paroles de Wes était à la fois tranchantes et définitives, la blessaient plus qu’elle ne l’aurait imaginé. La froideur de sa déclaration et sa volonté de mettre fin à tout, la fit s’effondrer intérieurement. Il écrabouillait ses derniers espoirs sans le savoir. Il restait impassible. Et c’était probablement ça le pire. Qu’il ne tente même pas de lui prouver qu’elle avait tort. Elle serra les poings, ses ongles s’enfonçant dans la peau, comme pour contenir l’émotion qui menaçait de tout emporter. Comment pouvait-il effacer tout cela avec une telle facilité ? Comment osait-il, après ce qu’elle venait de lui révéler. C’était tout ce que ça lui faisait ? Il n'y avait aucune réaction, aucune émotion visible sur son visage. Juste cette distance glaciale qui la laissait désemparée. « Ça, c’est parce que c’est toi qui as décidé que ça ne marcherait pas dès le départ… » Sa voix était cassante. Elle s’accrocha à cette colère qui bouillonnait en elle alimentait par la frustration de n’avoir eu aucune chance avec lui. Cependant, elle refusait de céder au désespoir. Elle voulait rester forte. Alors que dans le fond, elle avait la sensations que toutes ses forces était entrain de la quitter, comme si cette discussion la vidait peu à peu de son énergie. Elle inspira profondément, luttant contre les larmes qui montaient, sa gorge serrée par l’amertume. « Ta lâcheté me dégoute… » Elle s’arrêta, serrant les dents. Elle ne savait pas ce qu’elle attendait de lui, de cette discussion. Ou peut être que si. Peut être que dans le fond elle aurait espérer qu’il la retienne, qu’il lui dise qu’il regrettait ou n'importe quoi, qui prouverait qu'il n'était pas aussi indifférent qu'il le prétendait. Mais il n'y avait rien de cela. Rien d'autre que ce mur de froideur qu'il avait dressé entre eux. « Et ne me dis pas que c’est mieux comme ça quand on sait tous les deux qu’il n’y a rien de noble dans tes paroles… tout ce que tu cherches c’est te donner bonne conscience.» Puis, sans lui donner la peine de lui répondre. Elle tourna les talons, fuyant avant que ses dernières barrières ne s’effondrent complètement. Il fallait qu’elle s’éloigne avant que tout ne s’écroule.


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Hypnotized by your destiny
-- Constantly, boy you played through my mind like a symphony. There's no way to describe what you do to me, you just do to me, what you do And it feels like I've been rescued.
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# Heartburn (w/wes)

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