i have nothing (ruth)
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 i have nothing (ruth)


Wes Edison
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MEMBRE ☆ old wounds
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Wes Edison
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messages : 150
rps : 18
pseudo : mayflower
id card : richard deiss (lumossolemstuff)
pronom irl : elle/she
présence : présente
i have nothing (ruth) 2d19e113a132bbb01a8c1ef53b503cf9c7e23d19
âge : ( trente-quatre ans ) -- l'âge n'a pas d'importance. il a vécu plus de choses dans sa vie que d'autres personnes bien plus âgées. et pourtant, il embrasse cet esprit d'éternel adolescent, qui n'a pas été épargné par la vie.
statut civil : ( officiellement célibataire ) -- l'amour ça fait mal. ca brûle et ça broie le coeur. il est en miette, ce coeur qu'il n'a jamais reconstruit. armé de sa carapace il préfère jouer et se délecter de relations sans véritables engagements. c'est le résumé de celle qu'il vit actuellement, dans les bras de la douce derya, qui n'a eu de cesse de pardonner ses frasques et mensonges.
occupation : ( JRI - journaliste reporter d'images ) -- communément appelé caméraman, il arpente le monde et plus particulièrement les zones de danger et de guerre auprès de son binôme de toujours, harlan, pour la chaîne de télévision australienne, abc brisbane. passionné par son métier, il n'a pourtant pas été épargné par des images traumatisantes qui restent gravées dans un esprit plus totalement sain.
intervention pnj : Je ne sais pas encore
pronom perso : il/he
trigger : viol et agression sexuelle, maltraitance animale, cannibalisme, pédophilie ...
warning : guerre, prise d'otage, tromperie, mensonge
disponibilités : disponible -- alma ; ruth#2 ;

rps archivés -- billie#1 ; ruth ; derya ; billie#2 ; billie#3;

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· Lun 15 Juil - 16:27

i have nothing

@Ruth Aslan & @Wes Edison
Dans la pénombre d’une soirée déjà bien avancée, Wes laisse échapper un long et profond soupire puis attrape, pour la énième fois ce soir, son verre. D’une traite, il en avale la totalité de son contenu, avant de se resservir de manière automatique. Il ne grimace presque plus lorsque ce breuvage alcoolisé glisse le long de sa gorge. Elle est anesthésiée par la quantité qu’il a ingurgité. Les yeux rivés sur son téléphone, il fait glisser son doigt pour passer l’ensemble des photographies, des clichés représentant celle qu’il avait un jour aimé et qui lui avait laissé le cœur en miettes. Bien sûr, de l’eau avait coulé sous les ponts. Ils s’étaient blessés, encore et encore, s’étaient criés dessus avant de se jurer de ne plus jamais se revoir. C’était mieux ainsi. Ruth Aslan et Wes Edison n’avaient aujourd’hui plus rien en commun. Ni l’amour, ni l’attachement, ni même de la tendresse d’avoir vécu ce qu’ils avaient traversé ensemble. Ils n’étaient plus que des inconnus l’un pour l’autre. C’était en tout cas le sentiment qu’il avait en regardant ces clichés postés par la jeune femme sur son compte Instagram. Elle semblait heureuse Ruth. Elle semblait épanouie et pleine de vie dans ce nouveau quotidien. Alors pourquoi ? Pourquoi lui n’arrivait-il pas à en faire autant ? Pourquoi restait-il coincé dans le passé ? Ses sentiments pour Ruth s’étaient atténués, amoindris. Ils avaient pour ainsi dire disparus. Mais à la place, était né un sentiment profond de jalousie. Jalousie de ne pas être capable d’affronter la vie comme elle le faisait, de tourner la page sur ce qu’ils avaient vécu et d’avancer. Lui n’arrivait pas à avancer. Ses cauchemars ne l’avaient pas quitté. Peut-être parce qu’il était celui qui, la plupart du temps avait encaissé les coups et les menaces de leurs ravisseurs. Peut-être. Peut-être parce qu’il s’était plié en quatre pour préserver au maximum Ruth de toutes ces horreurs. Par amour. Peut-être. N’en demeurait qu’elle, elle semblait vivre sa meilleure vie pendant que lui continuait inlassablement à être brisé, captif de ceux qui avaient failli lui prendre la vie. Bousillé par ce passif, il accumulait les échecs. Il s’était longtemps accroché à une Derya qui valait bien mieux que ses tourments avant de se résoudre à lui rendre sa liberté. Il s’isolait doucement de sa famille et de ses amis, et commençaient à boire parfois jusque tard le soir, seul, pour ne pas trop penser. Wes était, doucement mais surement, en train de sombrer, tout en gardant le sourire. Un sourire de façade que beaucoup prenait pour acquis. Personne ne se doutait de ce qu’il vivait intérieurement. Parce qu’il n’en parlait pas. Parce qu’il gardait tout pour lui et ne s’imaginait guère en parler à qui que ce soit. A qui pourrait-il en parler finalement ? A personne. Il n’avait personne. Plus personne. Bloqué sur une photographie de Ruth, affichant un sourire si sincère, il soupire avant de s’énerver, de s’agacer seul contre cette photo ridicule. Il avale un autre verre. Encore. Puis se lève, épris d’une nouvelle idée. Une très mauvaise idée qui lui semblait pourtant être la meilleure sous l’effet de l’alcool. Quelques minutes plus tard il se retrouve devant la porte d’entrée de Ruth Aslan, tambourinant sur celle-ci comme si sa visite était des plus urgentes. Elle ne l’était pas. Elle n’aurait d’ailleurs pas dû exister s’il n’était pas dans un état second, gouverné par le trop plein d’alcool qu’il avait ingurgité. Lorsqu’elle ouvre la porte, il prend immédiatement la parole, se tenant difficilement contre l’entrebâillement de la porte. « Comment c’est possible de sourire comme ça avec autant de sincérité ? » Il lève son téléphone vers elle, laissant apparaitre cette photographie qu’elle avait posté sur le réseau social et sur laquelle il était resté figé pendant des heures. Si cette première intervention témoigne d’une certaine agressivité, le ton change très rapidement. « Comment est-ce que tu fais Ruth ? » Son regard crie actuellement la sincérité, la détresse, la déroute évidente … « Comment est-ce que tu arrives à faire comme si tout allait bien ? » Le sérieux de la question de Wes transperce la jeune femme, qui devait surement être à des années lumières d’imaginer une visite pareille à cette heure, ni même d’un état aussi désastreux de celui qui avait un jour été son partenaire…

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Ruth Aslan
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and we will never be alone again
Ruth Aslan
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âge : trente-quatre ans. un âge parmi d'autres. Ruth a cessé de compter le jour de son trentième anniversaire. À quoi bon ? Le compteur ne cesse de tourner et quelques cheveux blancs se sont installés doucement sur son crâne.
statut civil : En couple avec Nils. L'amour reste complexe, mais elle l'aborde avec réalisme cette fois-ci. Prête à s'ouvrir à ce petit oiseau suédois, mais elle reste prudente.
occupation : Présentatrice d'un talk-show En pause de son rôle de journaliste reporter, elle lance "Spill the tea", son talk-show live de société et divertissement autour d'un thé et quelques chroniqueurs. Un virage audacieux de son ancien métier trop sérieux.


adresse : Appart' niché dans une ancienne usine réhabilitée à West End. Malgré les apparences, elle s'y plait.
intervention pnj : Oui
pronom perso : Elle/she
trigger : violence, cruauté animale, inceste
warning : prise d'otage, terrorisme, violence, captivité, tromperie, dépression post-partum, fausse-couche, rupture
disponibilités : Adela :: Emery² :: Wes² :: Luther :: Deacon :: Derya :: Nils⁵

en vrac :
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Workalcoholic ; turque jusqu’au bout des ongles ; parle couramment l’anglais et le turc ; a de bonnes notions d’arabe ; a connu la captivité durant plusieurs mois ; n’a pas sa langue dans sa poche, quitte à être parfois méchante ; aime la mode ; joue du piano ; fume en cachette pour se détendre ; a parfois l’impression d’errer sur terre ; ambitieuse ; capable de courir en talons ; joue de la guitare ; imbattable au scrabble ; a remporté plusieurs médailles de concours de dictée au collége ; posséde la légion d'honneur ; porte toujours de faux ongles ; bricole le dimanche ; piétre jardinier ; adore les potins ; voyager ; passe sa vie sur les réseaux sociaux ; coupe ses cheveux blancs pour ne pas les assumer ; n’a plus son permis mais conduit parfois sans; n’est pas douée pour la cuisine et adore manger à l’extérieur ; Mcdo ; mâche tout le temps du chewing-gum pour garder l’haleine fraîche ; a toujours sur elle son trousseau de maquillage… au cas où ; voue un culte à l'équipe de rugby australienne : les Wallabies ;

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· Mer 31 Juil - 23:30

i have nothing

@Ruth Aslan & @Wes Edison
La nuit s'était installée doucement, enveloppant la ville dans son somptueux pyjama bleus nuit parsemés d’étoile. Allongée dans son lit, Ruth se laissait doucement glisser dans un sommeil bien mérité. La journée avait été longue et difficile et l’arrivée du bébé réveillait quelques vieux traumatismes. Ses angoisses, bien que présentes, étaient tenues à distance par la joie contagieuse de Nils. Mais dans son esprit, une tempête silencieuse grondait. Les souvenirs flous de ce qu'elle cherchait à taire étaient toujours là, présents, prêts à ressurgir à la moindre faiblesse. Le monde extérieur continuait de tourner, loin de sa bataille intérieure. Tout cela revenait parfois la hanter dans des moments où elle ne s’y attendait pas. Elle avait appris à transformer sa souffrance en silence. Elle tentait de reconstruire sa vie devenant une experte dans l'art de faire semblant. Les sourires figés, les messages optimistes, tout cela faisait partie d'un mécanisme de survie soigneusement élaboré. Elle s’était persuadé que si elle pouvait feindre la joie avec suffisamment de conviction, cette joie finirait par s’ancrer dans son âme. Mais à l’intérieur, c’était une autre histoire. Son cœur battait parfois en décalé avec l’image qu’elle s’efforçait de projeter. Ses rêves étaient peuplés de fragments de son passé, d’épisode qu’elle cherchait à oublier. La route restait longue et parsemée d'embûches.

Des coups violents frappés à la porte la tirèrent brutalement de son sommeil. Qui pouvait bien venir la déranger à cette heure ? Nils n’était pas là pour la soirée, il avait les clefs, et elle n’attendait pas de visiteurs – encore moins à cette heure. Elle se leva prudemment, attrapa son peignoir de chambre qu'elle enfila rapidement avant de se diriger vers la porte. Lorsqu'elle ouvrit la porte, elle découvrit Wes titubant et visiblement éméché. Son apparence négligé et son regard perdu témoignaient de son état désastreux. « Wes ? » Elle n’eut pas le temps de l’interroger sur sa venue qu’il lui coupa la parole. Il peinait à formuler des propos cohérents et lui tend son téléphone. Comment en étaient-ils arrivés là. Fut une époque où son monde tournait autour de lui. Mais leur retour à la vie normale, loin des horreurs de la captivité, avait lentement creusé un fossé entre eux. Elle s’était sauvée en renonçant à lui. Non pas par manque d’amour, mais parce qu’elle savait qu’elle devait prioriser sa propre guérison au détriment de leur relation. Et puis la fracture s’était amplifiée lorsqu’il s’était engagé auprès de Derya. En plus de brisé le lien entre deux sœurs, il avait mis un point final à leur histoire la diluant dans un triste nuage de rancunes et de déceptions. La douleur de la trahison avait laissé place à de l’amertume à chaque fois que ce nom revenait à ses oreilles. Ils s’étaient infligé mutuellement tant de mal qui étaient difficiles à pardonner et à oublier.

Pourtant, le voir dans cet état ravivait en elle un peu de compassion. La détresse qu'il dégageait était cruelle. Elle pouvait la ressentir malgré toute la colère et le mépris qu’elle lui portait. « Ne reste pas là comme ça ! Entre…» lui ordonne-t-elle, fermant aussitôt la porte sur eux pour éviter que la scéne devienne publique. Une fois à l’intérieur, elle se mit devant lui, bras croisés sur sa poitrine, silencieuse. Son regard était à la fois dur et inquiet. Elle tentait de trouver le juste milieu entre l’empathie et la distance. « Je vais t’appeler un taxi, tu veux de l’eau ? » Sans même lui laisser le temps de répondre, elle disparut brièvement de la pièce principale, se dirigeant vers la cuisine avec hâte comme pour remettre un peu d’ordre dans ses pensées. Tout ceci n’avait aucun sens. Il ne pouvait pas réapparaître dans sa vie quand ça lui chantait. Chaque fois qu’elle croyait avoir tourné la page, Wes faisait irruption, remettant tout en doute et tout en péril. Seulement cette fois, elle avait quelqu’un qu’elle aimait et elle attendait un enfant de lui. Il n’avait pas le droit de venir perturber ce qu'elle s'efforçait de bâtir. C’était comme si chacune de ses apparitions étaient destinée à tester la stabilité qu’elle cherchait à atteindre. Elle revint avec un verre d'eau, s’apprêtant à commander un taxi pour lui : « Tu crois que c’est facile pour moi ? Tu le trouves sincère toi ce sourire ? » il ne pouvait pas se laisser duper, pas lui et pas après ce qu’elle l’avait laissé voir d’elle. Wes pouvait au moins avoir la prétention de dire qu’il la connaissait mieux que n’importe qui.  « Tu ne t’es pas dit que derrière se cachaient des heures de lutte, des jours où je me demande si je vais réussir moi aussi à avancer. » elle soupire de nouveau, s’approche de la fenêtre pour jeter un coup d’œil à la rue déserte. « Et bien non, ce n’est pas facile de prétendre que tout va bien quand on se sent déchirée de l’intérieur. Je suis hantée par le passé moi aussi…  mais ce n'est pas une excuse!» Elle marqua une pause, le regard fixé sur le caméraman. Elle passa doucement la main sur son ventre trahissant l’espoir fragile qu'elle avait pour l’avenir. Elle laissa échapper un soupir profond : « Je m'efforces de survivre…»


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statut civil : ( officiellement célibataire ) -- l'amour ça fait mal. ca brûle et ça broie le coeur. il est en miette, ce coeur qu'il n'a jamais reconstruit. armé de sa carapace il préfère jouer et se délecter de relations sans véritables engagements. c'est le résumé de celle qu'il vit actuellement, dans les bras de la douce derya, qui n'a eu de cesse de pardonner ses frasques et mensonges.
occupation : ( JRI - journaliste reporter d'images ) -- communément appelé caméraman, il arpente le monde et plus particulièrement les zones de danger et de guerre auprès de son binôme de toujours, harlan, pour la chaîne de télévision australienne, abc brisbane. passionné par son métier, il n'a pourtant pas été épargné par des images traumatisantes qui restent gravées dans un esprit plus totalement sain.
intervention pnj : Je ne sais pas encore
pronom perso : il/he
trigger : viol et agression sexuelle, maltraitance animale, cannibalisme, pédophilie ...
warning : guerre, prise d'otage, tromperie, mensonge
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· Lun 9 Sep - 17:01

i have nothing

@Ruth Aslan & @Wes Edison
Dévoré par ces images. Inlassables images. Cruelles images. Il les revoit chaque nuit et ressent cette même douleur à chaque fois. Son estomac se tort et les traits de son visage se resserrent chaque fois qu’il rejoint les bras de Morphée. Hanté. Hanté par cette souffrance qu’il a accumulée, hanté par cette douleur qu’il a ressentie, hanté par ces interrogations. Pourquoi n’arrivait-il pas, depuis sa libération, à reprendre une vie normale ? A avancer ? A faire table rase du passé et à se focaliser sur l’avenir ? Il avait beau feindre l’indifférence, se plonger corps et âme dans son travail, toutes les nuits, l’histoire se répétait. Et toutes les nuits, il se maudissait d’être aussi faible, d’être à la merci de cette tragique expérience, quand d’autre, parvenait à vivre, à sourire et à avancer. Bloqué. Captif de ses démons, il nageait sur place dans un océan de traumatismes. Le bon sens aurait été d’en parler. De s’ouvrir à quelqu’un pour guérir. Mais cela aussi, il n’y parvenait pas. Alors, il se surprenait à boire pour oublier. Parfois. Lorsqu’il se retrouvait seul dans son appartement. Boire lui faisait du bien, sur l’instant. Cela lui permettait de mettre de côté ses souffrances et de se focaliser sur l’instant présent. Lui qui n’avait jamais été un grand buveur, outre lors de festivités, il sombrait doucement mais surement, dans une nouvelle forme de destruction. Wes s’autodétruisait derrière ce sourire de façade et ce comportement constamment nonchalant. Il pensait berner la terre entière quand certains commençaient à le découvrir tel qu’il était aujourd’hui, un être traumatisé, prisonnier de démons dont il ne parvenait à se défaire. Le bon sens aurait été de prendre le chemin de la thérapie. Mais il n’était pas prêt à faire face à tout cela et à reconnaître qu’il plongeait, sombrait dans ses problèmes. Il n’avait selon lui aucun problème. Tout était parfaitement sous contrôle. Cela crevait les yeux. Là, bercé par les effluves d’alcool, devant la porte de celle avec qui il était censé avoir coupé les ponts. Pourquoi son esprit le ramenait constamment ici ? Parce qu’elle avait vécu la même chose que lui ? Parce qu’elle avait été la seule femme dont il soit réellement tombé amoureux ? Il l’ignorait, mais il était là, à une heure avancée de la soirée, la dérangeant dans un quotidien apaisé retrouvé. La dérangeant dans une vie dont il ne faisait plus partie. Il peut lire, dans regard de la jolie brune, la surprise. Qui ne l’aurait guère été ? De voir un ancien collègue complètement éméché sur pas de sa porte à une heure pareille. « Wes ? » Il hoche la tête. C’était bien lui. Il embraie rapidement sur l’objet de toutes ses attentions, la voix tremblotante par les méfaits de l’alcool. Il l’inonde de ses accusations calomnieuses, cherchant à connaître son secret. Le secret de ce sourire éclatant d’un bonheur jalousé. « Ne reste pas là comme ça ! Entre… » Il s’exécute. Non sans mal, continuant de l’interroger du regard, à la recherche de réponses. Il ne tient pas compte de la dureté de ses iris, ni même du fait qu’elle devait probablement le haïr pour tout ce qu’il avait pu lui faire, tout comme lui, lui vouait une certaine haine pour avoir brisé son cœur devenu froid. « Je vais t’appeler un taxi, tu veux de l’eau ? » Elle tourne les talons avant même qu’il ait eu le temps de répondre. Mais il crie assez fort pour qu’elle puisse l’entendre à l’autre bout de l’appartement. « Je n’ai pas besoin que tu m’appelles un taxi, je sais très bien marcher tout seul et j’aimerais que tu répondes à ma question. » Il s’assoie, sur le bord du divan. Rester debout commençait à être difficile et sa tête tournait. Lorsqu’elle revient, elle semble enfin apte à lui offrir un semblant de réponse. « Tu crois que c’est facile pour moi ? Tu le trouves sincère toi ce sourire ? » Il hausse les épaules. « Plutôt oui. » Puis son regard se baisse vers cette photo qu’il contemple pendant de très longues secondes, silencieux. Il cherche à savoir, à comprendre si finalement ce sourire reflétait la sincérité qu’il pensait voir. « Tu ne t’es pas dit que derrière se cachaient des heures de lutte, des jours où je me demande si je vais réussir moi aussi à avancer. » Il relève la tête, l’œil beigné d’une spontanéité déconcertante. Il plonge son regard dans le sien, tentant d’y déceler quelque chose. La vérité était qu’il n’y avait pas songé. Pas une seule seconde, aveuglé par cette jalousie qui l’inondait. Il n’avait pas songé que ce sourire puisse être une façade et avoir été précédé d’un véritable travail sur elle-même. « Et bien non, ce n’est pas facile de prétendre que tout va bien quand on se sent déchirée de l’intérieur. Je suis hantée par le passé moi aussi… Mais ce n'est pas une excuse ! » Il la suit du regard sans bouger, alors que son cerveau analyse comme il le peut chacune de ses paroles. Alors elle souffrait elle aussi ? Alors elle aussi tentait de donner le change, d’aller de l’avant, tout en luttant contre des démons du passé ? « Je m'efforces de survivre… » Ne notant pas ses gestes inhabituels, il se concentre sur ses paroles. Sur ce qu’il doit comprendre de la situation. « Comment est-ce que tu fais ? Pour essayer de survivre ? » Sincérité déconcertante, il cherche de l’aide sans pour autant le lui réclamer. L’alcool ou la cruelle douleur qui l’inondait, il ne savait pas bien ce qui le poussait à lui demander ce soutien. Parce qu’il devait être la dernière personne à qui elle voudrait actuellement tendre la main. « Comment est-ce qu’on fait pour se sortir de tout ça Ruth ? » L’interrogeant du regard, il ne sait plus comment faire, pour se réveiller chaque matin et continuer sa vie, comme si tout ceci n’était qu’une mauvaise expérience à mettre derrière lui. « Je dois retourner sur le terrain … Je ne sais pas si j’en ai la force… » Il baisse les yeux. Il n’avait jamais été aussi sincère avec qui que ce soit sur ce qu’il pouvait ressentir. Il n’y avait plus de barrières, plutôt de faux-semblants. Il n’avait personne à épater, elle le détestait déjà. « Je n’y arrive plus Ruth. Je n’arrive pas à avancer… » L’alcool ou le traumatisme. L’alcool ou la sincérité. L’alcool ou le désarroi, ses yeux brillaient de douleur. Brillaient d’un mal-être évident. « Aide moi, s’il te plait… » lui souffle-t-il finalement alors que sa vue devient trouble et qu’il capte de nouveau son regard de ses pupilles transperçantes.

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