look at her now -- w/ruth

Broken hearts club est un forum city basé sur l'amour où l'action se déroule à Brisbane, en Australie. BHC est un forum simple et sans prise de tête où le but est de se faire plaisir, de se détendre et de faire des rencontres.Chez nous, le respect de tous‧tes et la bienveillance font partie de nos valeurs, car il est important pour nous de faire de ce forum un endroit safe pour tous‧tes. N'hésitez pas un seul instant à contacter harlan myers, dora oliveira et scott reeves, vos admins, si vous avez la moindre question ou le moindre problème.
les rps libres
aucun rp libre
tcs en cours
valentine's day
-21%
Le deal à ne pas rater :
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, Collection Botanique
39.59 € 49.99 €
Voir le deal

  look at her now -- w/ruth


Wes Edison
----------------------------------
MEMBRE ☆ old wounds
you got a little more to prove
Wes Edison
paper rings
messages : 68
rps : 7
pseudo : mayflower
id card : richard deiss (pretty nympheas)
pronom irl : elle/she
présence : présente
 look at her now -- w/ruth 2d19e113a132bbb01a8c1ef53b503cf9c7e23d19
âge : ( trente-quatre ans ) -- l'âge n'a pas d'importance. il a vécu plus de choses dans sa vie que d'autres personnes bien plus âgées. et pourtant, il embrasse cet esprit d'éternel adolescent, qui n'a pas été épargné par la vie.
statut civil : ( officiellement célibataire ) -- l'amour ça fait mal. ca brûle et ça broie le coeur. il est en miette, ce coeur qu'il n'a jamais reconstruit. armé de sa carapace il préfère jouer et se délecter de relations sans véritables engagements. c'est le résumé de celle qu'il vit actuellement, dans les bras de la douce derya, qui n'a eu de cesse de pardonner ses frasques et mensonges.
occupation : ( JRI - journaliste reporter d'images ) -- communément appelé caméraman, il arpente le monde et plus particulièrement les zones de danger et de guerre auprès de son binôme de toujours, harlan, pour la chaîne de télévision australienne, abc brisbane. passionné par son métier, il n'a pourtant pas été épargné par des images traumatisantes qui restent gravées dans un esprit plus totalement sain.
intervention pnj : Je ne sais pas encore
pronom perso : il/he
trigger : viol et agression sexuelle, maltraitance animale, cannibalisme, pédophilie ...
warning : guerre, prise d'otage, tromperie, mensonge
disponibilités : disponible -- billie ; ruth ; derya ; meera
présentation : présentation
fiche de liens : fiche de liens
blank space

· Ven 23 Fév - 17:31

look at her now

@Ruth Aslan & @Wes Edison
Une journée ordinaire. Une journée normale sans accroc. Un quotidien apaisé. Tout au moins en apparence. Les blessures et les démons avaient été camouflés. Le temps avait pansé ses plaies et le calme était revenu. Mais les traumas ne s’oubliaient guère. Wes le savait. Il était la meilleure personne pour en attester d’ailleurs. Bourré de traumatismes qu’il refoulait en permanence, il avait encore une fois tout enfui, fourrant sous le tapis les cendres de tous ses problèmes. Il était ainsi Wes. Il refoulait sa peine et laissait le temps faire le reste. Il laissait le temps apaiser ses souffrances et ses erreurs. De l’eau avait dorénavant coulé sous les ponts. Une phrase qui avait tout son sens. Dont il se persuadait chaque jour un peu plus pour ne pas être à la merci de ce qu’il avait, malgré lui, pu vivre ou des erreurs de son passé. C’est sa façon d’appréhender la souffrance et de laisser derrière lui le mal qu’il avait pu faire. Il n’était normalement pas de ce genre, mais il avait dû se rendre à l’évidence. Il avait fait souffrir certaines personnes, et il avait fait son possible pour se rattraper. Du moins, en partie. Secouant la tête pour évacuer ce genre de pensée un peu trop profondes pour une journée aussi agréable, il pénètre dans l’ascenseur, le visage rivé sur son téléphone. Un nouveau tournage était en préparation. Il avait rendez-vous au sixième étage de la chaîne pour boucler toute l’organisation. Il y a du monde dans cet ascenseur. Il ne fait pas vraiment attention. Même si, en mettant un pied dans cet habitacle, ses sens se sont activés d’un parfum familier. Il ne s’y attarde guère. Après tout, les parfums à la mode étaient utilisés par de nombreuses personnes. De nombreuses femmes en l’espèce… Il se replonge dans son téléphone, envoie quelques messages à Harlan, s’excusant pour son retard. Car oui, Wes était toujours en retard. Harlan le savait pertinemment. Après tout, cela faisait des années qu’ils travaillaient ensemble. Les étages défilent et les personnes descendent au fur et à mesure. Jusqu’à ce qu’il ne se retrouve plus qu’avec elle. Avec ce parfum connu. Parce qu’il avait besoin de mettre un visage sur ce parfum qui le ramenait vers un passé si peu lointain, il relève la tête. Il ne fait pas plus attention que cela et baisse à nouveau les yeux vers son téléphone avant que son cerveau ne percute qui il venait de voir. Fantôme du passé. Témoin, victime et bourreau. Elle était là. Ruth Aslan. Les battements de son cœur s’accélèrent immédiatement. Il n’était pas prêt. Pas prêt à lui faire face. Pas aujourd’hui. Pas maintenant. Merde. S’il reste impassible en extérieur, intérieurement, il panique. Que pouvait-il lui dire ? Que faisait-elle là ? Après tout ce qui s’était passé entre eux. Après toutes ces souffrances. Après cette fuite. Il regarde à droite puis à gauche. Personne. Il ne dit rien. Il ne sait pas quoi lui dire en réalité. Que pouvait-il lui dire ? Le silence pesant règne dans cet espace qui parait tout à coup bien trop exiguë. Il pose son regard sur l’affichage électronique qui lui indique l’étage où ils se trouvent. Et comme si le sort se jouait d’eux, il s’éteint. Tout se bloque. L’ascenseur ne monte plus. Immobilisé. Coincé. Quelle vaine. « Ce n’est pas vrai … » lâche-t-il naturellement, soufflant exaspéré. Le sort s’acharnait, ou bien lui offrait la possibilité de faire son mea culpa. Il plonge son visage dans son téléphone, pour prévenir Harlan. « Et bien sûr, il n’y a pas de réseau. » Il serre les dents. Il ignorait jusqu’à présent le contact visuel avec Ruth. C’était beaucoup trop dur. Mais maintenant qu’il se retrouvait coincé ici, sans le moindre réseau, il allait devoir s’y accorder. Il appuie sur le bouton affecté aux urgences et blocages. Puis son regard croise enfin celui de la jolie turque. « Et bien, on dirait bien que le sort ne veut pas que l’on sorte définitivement de la vie de l’un et de l’autre. » Il hausse les épaules, se sentant presque idiot d’avoir prononcé une telle phrase. C’était idiot. Il grimace en fuyant de nouveau son regard, espérant que le silence reviendrait jusqu’à ce qu’ils ne soient libérés. Encore…

Revenir en haut Aller en bas
Ruth Aslan
----------------------------------
MEMBRE ☆ instant crush
and we will never be alone again
Ruth Aslan
paper rings
messages : 651
rps : 64
pseudo : earithralia ✺
id card : M. Pamuk + awonaa // Crackship&Crap/gif+tumblr
pronom irl : Elle/She
multicomptes : Stella Rosales (B. Vargas) & Juliet Chapman (Tessa Thompson) & Billie Butler (E. Exposito)
à contacter : Stella Rosales
présence : PRÉSENTE
 look at her now -- w/ruth 4f2db54e3ef6edff44d5f48beea9c7071c5e5008
âge : trente-quatre ans. un âge parmi d'autres. Ruth a cessé de compter le jour de son trentième anniversaire. À quoi bon ? Le compteur ne cesse de tourner et quelques cheveux blancs se sont installés doucement sur son crâne.
statut civil : En couple avec Nils. L'amour reste complexe, mais elle l'aborde avec réalisme cette fois-ci. Prête à s'ouvrir à ce petit oiseau suédois, mais elle reste prudente.
occupation : Présentatrice d'un talk-show En pause de son rôle de journaliste reporter, elle lance "Spill the tea", son talk-show live de société et divertissement autour d'un thé et quelques chroniqueurs. Un virage audacieux de son ancien métier trop sérieux.


adresse : Appart' niché dans une ancienne usine réhabilitée à West End. Malgré les apparences, elle s'y plait.
intervention pnj : Oui
pronom perso : Elle/she
trigger : violence, cruauté animale, inceste
warning : prise d'otage, terrorisme, violence, captivité, tromperie, dépression post-partum, fausse-couche, rupture
disponibilités : SUJETS EN COURS --
Luther :: Wes :: Nils #3 :: best neighbors
SMS --
Nils :: Marga :: Emery :: Keith :: Luther ::

en vrac :
 look at her now -- w/ruth 29e616679d9d6668df657bc4da9785d49bb7061d

Workalcoholic ; turque jusqu’au bout des ongles ; parle couramment l’anglais et le turc ; a de bonnes notions d’arabe ; a connu la captivité durant plusieurs mois ; n’a pas sa langue dans sa poche, quitte à être parfois méchante ; aime la mode ; joue du piano ; fume en cachette pour se détendre ; a parfois l’impression d’errer sur terre ; ambitieuse ; capable de courir en talons ; joue de la guitare ; imbattable au scrabble ; a remporté plusieurs médailles de concours de dictée au collége ; posséde la légion d'honneur ; porte toujours de faux ongles ; bricole le dimanche ; piétre jardinier ; adore les potins ; voyager ; passe sa vie sur les réseaux sociaux ; coupe ses cheveux blancs pour ne pas les assumer ; n’a plus son permis mais conduit parfois sans; n’est pas douée pour la cuisine et adore manger à l’extérieur ; Mcdo ; mâche tout le temps du chewing-gum pour garder l’haleine fraîche ; a toujours sur elle son trousseau de maquillage… au cas où ; voue un culte à l'équipe de rugby australienne : les Wallabies ;

présentation : présentation
fiche de liens : fiche de liens
instagram : instagram
blank space

· Jeu 29 Fév - 17:44

look at her now

@Ruth Aslan & @Wes Edison

Tu te tiens là, immobile, devant la tour imposante, les mains serrées autour de ton sac. Ton cœur bat à toute allure. Le building se dresse devant toi, imposant et intimidant, une masse de béton et de verre qui semble défier le ciel lui-même. Combien de jeunes journalistes rêveraient de marcher dans tes pas, de laisser eux aussi leur empreinte dans le monde. Pourtant toi, malgré cette admiration extérieure, tu ne peux t'empêcher de ressentir une profonde réticence devant cet endroit. Ce n'est pas un rêve, c'est plutôt un cauchemar qui se matérialise de nouveau. Tu ne voulais pas revenir ici, les souvenirs qu'il évoque sont trop douloureux mais pas le choix, la rencontre avec ton ancien patron est inévitable et nécessaire. Tu respires profondément, rassemblant ton courage pour entrer. Tu avances d'un pas ferme, le regard dissimulé derrière de grosses lunettes de soleil opaques, faisant fi des regards curieux ou intrigués qui se posent sur toi. Ta posture est droite, rigide et ton allure plutôt austère, c’est calculé. Pour l’occasion tu as préféré mettre une combinaison impeccablement ajustée, le rendez-vous est sérieux. Tu n'es plus la même personne, tu as changé. Cet endroit t’a connu à tes débuts. Tu as traversé tant d’épreuves depuis, appris tes leçons, pansée tes cicatrices et la nouvelle version de toi se veut plus avisée et résiliante. Tu as perdu ta naïveté, aujourd’hui t’es devenue plus prudente, plus pragmatique aussi. Les rires spontanés ont cédé la place à un sourire mesuré, les rêves débordants d'optimisme sont plus tempérés. Tu n’es plus la Ruth Aslan qu’ABC a connu et tu te prépares à lancer ta carrière ailleurs, pour une chaîne concurrente. La rencontre ne dure pas longtemps, moins que ce que tu croyais et ça t’arrange. Elle s’est bien passé dans l’essentiel et c’est toujours un plaisir pour toi de discuter avec ce grand monsieur. Néanmoins t’es joyeuse de t’en aller vite. Tu ne voudrais pas prendre le risque de le croiser, lui, Wes. Il y a une sorte de fébrilité dans ta démarche lorsque tu prends l’ascenseur. Quarante étages ça fait beaucoup à descendre à pieds. Au fond de l’ascenseur tu prends place, les yeux rivés sur ton écran. Alors que l'ascenseur poursuit sa descente, il s'arrête à plusieurs étages en cours de route. À chaque arrêt, les portes s'ouvrent pour laisser entrer de nouveaux passagers puis se ferment dans un bruit sourd. Tu baisses la tête instinctivement, cherchant à te faire discrète au milieu de cette foule mouvante. Tes yeux évitent les regards des autres, se fixant plutôt sur l’écran de ton téléphone. Candy Crush occupe ton esprit. Peu à peu les passagers se font moins nombreux. Et puis plut qu’une ombre. Tu sens sa présence mais tu gardes les yeux fixés sur ton téléphone pour ne pas céder à la tentation de la curiosité. Et soudain un bruit métallique assourdissant résonne suivi d'un brusque arrêt de l’ascenseur. Ton cœur s'emballe dans ta poitrine, la panique parcourt ton corps et s'infiltre dans ton esprit. Instinctivement, tu lèves les yeux, tes pupilles dilatées cherchant une explication à cet incident. Et c'est alors que tu le vois, face à toi, Wes. La panique te submerge de nouveau, plus intense que jamais. Une seconde crise de panique te saisit, faisant battre ton cœur encore plus fort. La claustrophobie monte en toi. Tes jambes flageolent devant cette découverte. Tu te précipites sur la barre de l'ascenseur, t'accrochant à elle avec fermeté. Sa voix résonne emplie de frustration tandis qu'il peste contre la situation. Des centaines de pensées peuplent ton esprit sans que tu réussisses à formuler la moindre phrase. Ta bouche s’ouvre et se referme, incapable d’en sortir le moindre son. Il y a beaucoup de choses que tu voudrais lui dire, des reproches, des regrets, des questions à lui poser. Mais en même temps… Il commence à appuyer frénétiquement sur tous les boutons de l'ascenseur, comme s'il espérait pouvoir forcer la machine à remarcher. Tu le regardes faire, impuissante, tandis que la pression monte, les nerfs à vif. Dans un élan d'exaspération, tu lui hurle dessus : « Putain mais tu vas arrêter ! » L'explosion de colère est soudaine, alimentée par des torrents d'émotions qui bouillonnent en toi. Tu te surprends toi-même par l'intensité de ta voix, par la fermeté de tes paroles. Les mots ont jailli sans que tu ne puisses les retenir. « Tu vois bien qu’il est bloqué ! » t’essaye de maîtriser ta voix cette fois et prendre le dessus sur tes émotions qui menacent de t’engouffrer. Tu soupires, vous êtes coincés… là tout les deux. « Putain de sort ! » jures-tu à nouveau beaucoup plus calme cette fois. C'est comme si le destin prenait un malin plaisir à vous mettre face à face, encore et encore et encore. Un soupir d'exaspération s’échappe de tes lèvres et se transforme en un pouffe de rire aussitôt refoulé. Un rire amer, teinté d'une légère folie alors que tu t’assois par terre. Tu ris, non pas parce que c'est drôle, mais parce que c'est tellement absurde que tu ne peux pas t'empêcher de réagir comme ça.

Revenir en haut Aller en bas
Wes Edison
----------------------------------
MEMBRE ☆ old wounds
you got a little more to prove
Wes Edison
paper rings
messages : 68
rps : 7
pseudo : mayflower
id card : richard deiss (pretty nympheas)
pronom irl : elle/she
présence : présente
 look at her now -- w/ruth 2d19e113a132bbb01a8c1ef53b503cf9c7e23d19
âge : ( trente-quatre ans ) -- l'âge n'a pas d'importance. il a vécu plus de choses dans sa vie que d'autres personnes bien plus âgées. et pourtant, il embrasse cet esprit d'éternel adolescent, qui n'a pas été épargné par la vie.
statut civil : ( officiellement célibataire ) -- l'amour ça fait mal. ca brûle et ça broie le coeur. il est en miette, ce coeur qu'il n'a jamais reconstruit. armé de sa carapace il préfère jouer et se délecter de relations sans véritables engagements. c'est le résumé de celle qu'il vit actuellement, dans les bras de la douce derya, qui n'a eu de cesse de pardonner ses frasques et mensonges.
occupation : ( JRI - journaliste reporter d'images ) -- communément appelé caméraman, il arpente le monde et plus particulièrement les zones de danger et de guerre auprès de son binôme de toujours, harlan, pour la chaîne de télévision australienne, abc brisbane. passionné par son métier, il n'a pourtant pas été épargné par des images traumatisantes qui restent gravées dans un esprit plus totalement sain.
intervention pnj : Je ne sais pas encore
pronom perso : il/he
trigger : viol et agression sexuelle, maltraitance animale, cannibalisme, pédophilie ...
warning : guerre, prise d'otage, tromperie, mensonge
disponibilités : disponible -- billie ; ruth ; derya ; meera
présentation : présentation
fiche de liens : fiche de liens
blank space

· Dim 14 Avr - 16:38

look at her now

@Ruth Aslan & @Wes Edison
II ne s’était pas attendu à la voir là. Elle. Ruth Aslan. Celle qui a si longtemps joué de son cœur. Il fut un temps, il était celui qui brisait les cœurs. Ruth avait quelque part personnifié le karma à son encontre. Elle lui avait rendu la monnaie de sa pièce, le laissant meurtri, rongé par une peine qui avait fait de lui un autre homme. La colère avait pris le dessus et un jeu dangereux, toxique et particulièrement malsain était né. C’était à celui qui ferait le plus de mal à l’autre. Wes avait joué son meilleur coup, lorsque la relation qu’il entretenait avec Derya était parvenue aux oreilles de la douce Ruth. Il avait bien joué. Mais le boomerang avait fait son travail. Ça avait été si dur à encaisser. Cette grossesse. Avec cet idiot dont le nom lui échappait dorénavant. Il l’avait pourtant jalousé à s’en limer les dents. C’était si violent. Si destructeur, parce que malgré toute la méchanceté dont il avait pu faire preuve, il n’avait jamais cessé de l’aimer. Du moins, jusqu’à cette nouvelle. L’explosion avait eu lieu. Une bombe nucléaire s’était immiscée dans son cœur, dans son corps. Et puis plus rien. Vidé il avait fui, laissant les cendres d’une relation avortée derrière lui. Quitter la ville, quitter les drames et la rancœur. Il avait pansé ses plaies et avait guéri loin de tout cela. Il s’était reconstruit petit à petit et son cœur s’était libéré de cet amour qu’il éprouvait pour Ruth. Pourtant. Pourtant, tel un tsunami, elle l’avait frappé. Là, dans cet ascenseur. Tout lui revenait en plein visage. Gifle violente. Son cœur s’emballe. Ils sont coincés là, ramenés des mois en arrière. Il l’avait oublié. Elle n’avait plus d’emprise sur lui. Pourquoi l’angoisse venait-elle le paralyser alors ? Parce qu’il n’était pas encore prêt à lui faire face ? Ou peut-être parce qu’il entretenait aujourd’hui encore, une relation secrète et interdite avec celle qui avait créé un certain chaos. Tout s’entrechoque actuellement dans l’esprit du journaliste. Que faisait-elle là ? Pourquoi était-elle là ? Pourquoi fallait-il qu’elle soit à cet instant précis, au moment même où l’ascenseur décidait de faire des siennes, seule avec lui. Putain de Karma. Dieu se jouait de lui. Vaste supercherie ou moyen de faire éclater une vérité qu’il n’assumait guère, il ignorait quel été ce coup du sort, mais il allait devoir l’affronter. Il avait affronté bien pire dans sa vie. Alors pourquoi son cœur battait si fort ? Lorsqu’il croise son regard, il voit bien qu’elle n’est pas ravie de le voir, qu’elle n’a pas envie d’être là, seule à ses côtés, fantôme d’un passé qu’elle préfèrerait probablement oublier. Sentiment partagé. Elle s’accroche même à la barre de l’ascenseur, probablement chamboulée par la panique. Le silence s’installe même entre eux. Seuls les mots râleurs de Wes s’entendent dans cet habitacle alors que l’agacement lui fait faire n’importe quoi. Il appuie frénétiquement à plusieurs reprises sur les boutons de l’ascenseur. Il sait que c’est inutile, mais il n’a pas envie d’être là. Elle a décidé d’opter pour la stratégie du silence, de l’ignorance. Jusqu’à ce que … « Putain mais tu vas arrêter ! » Il est étonné. II s’arrête et fronce les sourcils en se tournant vers elle. Il est surpris de ses cris, du ton qu’elle emploie avec lui, presque ramené des années en arrière lorsqu’il se faisait gronder par sa mère. Il arque un sourcil, mais pour qui se prenait elle ? « Pardon ? » Si Wes avait songé un instant que leurs échanges seraient rythmés par le silence ou plus ou moins cordiaux, il comprit rapidement qu’il se trompait lourdement. « Tu vois bien qu’il est bloqué ! » Elle l’agaçait déjà. Comme elle l’avait toujours agacé en réalité. Même lorsqu’ils parvenaient à s’entendre, il fut un temps, Wes et Ruth n’étaient jamais parvenus à ne pas se chamailler. « Oui merci, je ne suis pas aveugle. Mais je n’ai pas envie de rester ici avec toi donc, je fais ce que je peux. » Le ton qu’il emploie est acerbe, plein de rancœur et d’énervement. Exactement comme elle s’adresse à lui, actuellement. « Putain de sort ! » Il ne pouvait la contredire là-dessus. Il hausse les épaules, soupirant tout comme le faisait. Le sort se jouait d’eux. C’était une certitude. Le silence revient. Il n’a pas grand-chose à dire. Ni même à faire. Il se laisse tomber contre par paroi de l’ascenseur, ne croisant guère son regard, ne s’occupant pas d’elle, regardant son téléphone à la recherche d’une barre de réseau désespérée. Mais il l’entend rire. Derechef, il est surpris par son comportement. Décidément Ruth Aslan parvenait toujours à le surprendre. « Qu’est-ce qu’il y a de drôle ? » Il n’y avait rien de drôle. Absolument pas. Elle s’assoie par terre, alors qu’il la regarde faire sans pour autant la suivre. L’ascenseur est étroit et pourtant, ils sont à l’opposé l’un de l’autre. L’un debout, l’autre assis. Comme pour préserver une distance de sécurité. Il la regarde de haut. « Et puis qu’est-ce que tu fais ici ? Je croyais que tu avais démissionné ? » C’était en tout cas les bruits de couloir qui se répandaient ici et qui quelque part, l’avaient fait revenir au bureau en toute sérénité.

Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
----------------------------------
paper rings
blank space

·

Revenir en haut Aller en bas
look at her now -- w/ruth

BROKEN HEARTS CLUB. :: 

brisbane, australie

 :: 

south bank & west end