Le feu de forêt à causé des dégâts. A cause ce dernier, un grand nombre de personne afflue dans les urgences de l'hôpital. C'est blindé de monde, le personnel soignant court partout et ne sait plus où donner de la tête. C'est la panique. Vous vous retrouvez coincé·es dans la salle d'attente (@Matthew Hurley, @Wolfgang Ellenrieder et @Carla Bolton, tombées sur une @Hera Weaver blessée à cause des événements en ville, l'ont emmenée aux urgences), en compagnie d'autres personnes (@Kit Buckley, @Adeline Mullins, sont là pour leur genou et leur lupus, qui se réveillent au mauvais moment). Certain·es commencent à perdre patience, à s'énerver sur la pauvre fille de l'accueil, alors qu'elle n'y est pour rien. Comme si s'agacer allait faire passer les choses plus vite. Certain·es patient·es vous passent devant le nez, parce que leur cas est jugé plus grave par les médecins. Les heures défilent et vous êtes toujours coincé·es dans cette maudite salle d'attente.

Deux heures plus tôt, l'Inspecteur Hurley a été exceptionnellement appelé en renfort en tant qu'officier de police afin d'assurer la sécurité dans un des quartiers les plus touchés par les incendies. Là où les coupures d'électricité ont eu lieu en première, et où les personnes ont commencé à se déchaîner dans les rues. Il a fait son possible pour éviter les cohues, rétablir l'ordre et la sécurité, mais la vue offerte par la rue principale a chamboulé plus d'un civil. Sous ses yeux, une femme (@Hera Weaver) a été percutée par une voiture en voulant en sauver une autre (@Carla Bolton). Des accidents se sont ensuite enchaînés. Matt a à peine eu le temps de reléver la plaque d'immatriculation du chauffard qui a immédiatement pris la fuite. Il l'a dicte dans sa radio dans l'espoir que le type soit interpellé. Quant à ses collègues, ils sont allés voir d'autres victimes des accidents qui se sont enchaînés derrières. Tandis que Matt réussi à interpeller un passant (@Wolfgang Ellenrieder) pour lui venir en aide afin qu'il établisse l'état de santé de Carla. Premiers gestes de secours effectués, Matt appelle le standard d'urgence qui le prévient : il y aura un délai d'attente trop important pour que des secours soient envoyés sur les lieux de l'accident.. Il ne réfléchit pas Matt quand il propose à l'inconnu (Wolfgang) de l'aider à installer Hera à l'arrière de sa voiture de fonction, en position allongée, pendant que Wolfgang gardera un œil sur elle. Et Carla à l'avant, qui semble bien moins blessée, pour que Matt lui-même la surveille. Sirènes enclenchées, Matt conduit à travers la ville les deux blessés et l'inconnu jusqu'à l'hôpital. Il essaye de rester calme, pour ne faire paniquer personne, même s'il regarde plusieurs fois dans le rétroviseur pour prendre note de l'état de Hera. En voiture, ils peuvent encore mieux voir les incendies qui n'ont de cesse de s'amplifier dans les bois au-dessus de la ville, mais Matt essaye de ne pas les regarder. Histoire de ne pas s'enclencher du stress inutile.

Les voilà arrivés aux urgences depuis plus d'une heure et demi déjà. Tout le monde s'active, les soignants courent à gauche à droite. Mais personne ne vient les voir. Le flic s'agace, observe Wolfgang puis les deux victimes qu'ils gardent toutes deux à l'œil. Il ne devrait pas être là mais Matt s'autorise à rester auprès des victimes qu'il a conduit jusque là. De toute façon, tant qu'elles ne seront pas prise en charge, il restera. Il tourne en rond, passe de Hera simplement installée sur un brancard par les soignants, à Carla assise sur une chaise. ça va ? leur demande-t-il toutes les deux minutes, bien trop prévoyant, trop inquiet. Mais personne ne vient les voir. Aucune blouse blanche. Alors ça l'agace Matt. Lui qui est si calme d'ordinaire, finit par laisser son impatience prendre le dessus.

- Bordel mais qu'est-ce qu'ils fabriquent ?! Je veux bien croire qu'ils sont surchargés mais merde, c'est un accident de la voie publique !! cri l'Inspecteur de Police à destination des blouses blanches avant d'observer la salle d'attente autour de lui. Il ne reconnait personne. Tant mieux.

Il fait les cent pas, alors qu'une infirmière vient enfin voir Hera. Juste pour lui prendre la tension artérielle... Sérieusement ?

- C'est tout ? Et elle ?! demande le flic impatient en faisant allusion à Carla toujours assise sur sa chaise, qui attend toujours d'être vue par un soignant.

topic commun

Toi qui te plaignais de la monotonie de ta vie, du manque d’action, de l’ennui, te voilà servie. Allongée sur le bitume, sous la chaleur écrasante, le bruit et l’agitation autour de toi te paraissent bien lointains. Comment t’en es arrivée là ? En jouant les héroïnes, comme une andouille. Chaleur insensée, incendies, coupures de courant, et injonction à quitter les habitations pour se rendre vers des endroits plus sûrs, la recette pour un bordel innommable dans les rues. Tu ne te souviens même plus exactement pourquoi tu étais en ville, mais un tel bordel, t’en avais jamais vu.

Et parmi tous ces gens, un inconscient qui, soit dans la panique, soit dans son jenairienàfoutre, fait rugir le moteur sans aucun égard pour les piétons autour. Entre autre, une jeune femme qui s’engage sur le passage piéton, juste devant toi, au moment au l’automobiliste déboule à toute vitesse. Réflexe de génie ou stupidité absolue, tu l’attrapes, sans doute par ses vêtements, pour la tirer en arrière. Réussite totale. Pour elle. Parce que toi, dans le mouvement, tu t’avances, et lorsque le véhicule arrive à votre hauteur, c’est toi qu’il percute.

Voilà comme ça tu t’es retrouvée par terre, consciente mais un peu dans le flou, et surtout un peu perdue. T’essayes de bouger, mais chacun de tes mouvements te fait souffrir. Au moins tu sens tous tes membres. Tu ne comprends pas trop ce qu’il se passe autour de toi, mais tu sens des mains te toucher, des voix te parler. T’y réponds autant que tu peux, avant de sentir qu’on essaye de te déplacer. De nombreux grognements de douleur, et un voyage en voiture plus tard, t’es sur un brancard aux urgences.

Et t’attends. Le brouillard dans ta tête a eu le temps de se dissiper un peu, laissant place à une migraine peu agréable. Ton bras gauche te fait souffrir le martyr dès que tu bouges les doigts, tu sens une brûlure dans le côté quand tu respires, et tu n’essayes même plus de bouger ton genou droit. Un des hommes (@Matthew Hurley) qui t’ont amené ici vient régulièrement s’assurer de ton état, ce que tu trouves à la fois fort aimable de sa part, et un peu agaçant à la longue.

Tu l’entends râler, aussi, après les soignants qui, tu dois l’admettre, ne semblent pas très réactifs. Peut-être sont-ils débordés, mais tu commences à avoir hâte qu’on s’occupe de toi. Une infirmière passe prendre ta tension, puis repart sans un mot, remplacé rapidement par une jeune femme (@Carla Bolton), celle que tu as tiré en arrière un peu plus tôt, et qui vient s’excuser. “C’est pas de votre faute, voyons.” C’est pas elle qui était au volant. Ta voix est un peu rauque, et t’as un peu de mal à tourner la tête pour la regarder. T’y parviens cependant, du moins suffisamment pour la voir baisser la tête d’un air inquiet. “Tout va bien ?”

Le feu. Sournois, dévastateur, incontrôlable. Tout comme le lupus, cette maladie qui donne l'impression d'être maitrisée, pour mieux s'embraser plus tard. Le lupus a la faculté sournoise d'offrir des périodes de rémission. Deux mois, c'était ce qui avait fallu à Addie, pour qu'elle retrouve de l'espoir. Deux mois de vie ordinaire, deux mois durant lesquels ses différents médicaments avaient été profondément enfouis au fond de l'armoire à pharmacie.

Et là, le brasier. Alors que les températures grimpent en flèches, et que les habitants de Brisbane abandonnent les manches longues et pantalons, Adeline se couvre. Pire, elle frissonne. Au bout de trois jours de fièvre, sa réserve d'antalgiques a complètement fondue, la laissant démunie quand les douleurs font leur apparition. Son médecin l'avait prévenue. Lorsque le lupus se manifeste après une période de rémission, il se peut que les symptômes s'aggravent. Elle ne saurait plus dire où elle a mal, tant son corps entier semble irradier, la laissant dans un état semi comateux, alors qu'elle suit péniblement les nouvelles accablantes de la ville. Quand ses reins deviennent si douloureux qu'elle peine à rester consciente, et que ses poumons se mettent à bruler, comme les arbres de la forêt qui partent en fumée, rendant son souffle anarchique, trouver un médecin devient primordial. Vital, même.

Après plusieurs appels infructueux, la secrétaire de son médecin daigne enfin lui répondre. La situation de la ville est critique, son médecin ne peut la prendre en charge maintenant, et en cas d'urgence, il faut qu'elle se présente aux urgences, justement. La logique voudrait qu'elle appelle son frère, ou même Brody, n'importe qui ferait l'affaire pour la conduire à l'hôpital, mais au lieu de cela, elle laisse trainer. Personne n'est au courant, personne ne doit savoir. Alors elle attend. Elle attend jusqu'à ce que le courant ne saute, alors qu'elle avale la dernière moitié de comprimé qu'elle trouve encore au fond d'un tiroir de sa salle de bain.
Péniblement, elle quitte son appartement. Il lui faut presque dix minutes pour atteindre la rue, où elle parvient à attraper à un taxi, par elle ne sait quel miracle. Les antalgiques commencent à faire effet alors qu'elle franchi les portes des urgences, dénotant au milieu des autres patients avec son pantalon de survêtement épais, et son pull à capuche. D'ailleurs, elle tire sur les manches lorsqu'on lui dit de prendre place dans la salle d'attente, et qu'elle se roule en boule sur une chaise.

Il lui semble avoir somnolé pendant un moment, la tête posée sur ses genoux, puisqu'au moment où elle rouvre les yeux, elle découvre le chaos de la salle d'attente, subitement pleine. Les antalgiques n'ont plus aucun effet, et ses mains tremblantes se serrent sur son pull, comme pour éloigner le tissu, pour mieux respirer. Cherchant à se distraire pour oublier la douleur, elle observe les autres patients, dont elle n'a qu'une vision très floue. Au bout de la salle, il lui semble reconnaitre un visage encadré de cheveux blonds (@Carla Bolton), sans plus être capable d'y mettre un nom, et ce, même s'il s'agit de son amie. Et alors qu'elle cherche, y voyant là une distraction parfaite, elle se sent partir. Sa tête tourne, et la douleur la fait un peu plus se recroqueviller. Consciente qu'en perdant connaissance, elle risquerait de basculer de sa chaise, c'est un regard paniqué qu'elle laisse divaguer dans la salle, avant de se laisser simplement glisser au sol, adossée contre le mur. Là au moins, elle ne risque pas de se casser le nez en tombant.  

La femme qui s'est faite percutée a l'air agacé par les nombreux passages de Matthew vers elle. Passages que les soignants devraient réaliser, mais sont trop occupés à gérer les arrivées massives aux urgences pour commencer à examiner l'accidentée. Pourtant la femme (@Hera Weaver) a quand même été renversée par une voiture ! Qui sait si elle n'est pas en train de faire une hémorragie abdominale ? Cérébrale même ? Pourquoi tout le monde s'en FOUT ?! Le flic tourne en rond. S'agace. S'énerve contre les soignants qui passent à côté d'eux sans examiner les deux blondes. Il a envie de partir, mais sait que s'il se tire, il abandonnera deux civils que l'hôpital public abandonne déjà. Alors il reste. L'Inspecteur cesse ses passages de l'une à l'autre et reste essentiellement auprès de la plus jeune. Celle qui lui dit de se calmer (@Carla Bolton). Elle a raison. D'habitude il n'est pas comme ça Matt. De caractère calme, il lui en faut beaucoup avant de péter un câble. Mais son impatience gagne souvent le combat dans son travail, et à cet instant aussi. Il hoche donc la tête quand la jolie blonde lui dit que ça ne sert à rien. Que ça va aller.

-Je ne sais pas si ça va aller... Je veux juste qu'on s'occupe de vous deux... lui souffle l'Inspecteur de Police qui voudrait quand même retourner à son poste initial.

Il observe ladite Carla s'adresser à Hera pour s'excuser et lève les yeux au ciel. Il ne se mêle pas de leur conversation mais ne les quitte pas des yeux. De cette façon il les protège, veille sur elle. Puis il voit la plus jeune baisser la tête en direction de ses jambes, en fait de même. Ses yeux s'écarquillent alors qu'il analyse rapidement la situation. C'est du sang qui trace son chemin le long des jambes de Carla. Il fait signe aux soignants de venir, mais l'infirmière lui montre qu'elle est déjà avec une femme qui a perdu connaissance. Matt relève le regard, observe une brunette adossée à un mur assise par terre (@Adeline Mullins). Il ne la connait pas, mais voit une infirmière se jeter vers elle. Ouais, au moins ils s'occupent de quelqu'un ! Rapidement Matt observe la scène. Il voit un autre homme qui attend impatiemment (@Kit Buckley) mais qui ne dit rien. Il entend la blague de @Wolfgang Ellenrieder à Hera. Qu'est-ce que ? D'un coup, il se demande s'il n'est pas dans un sketch. Bien personne ne fait rien. Lui fait. Il se jette sur Carla et l'aide lentement à s'asseoir sur le siège où elle était deux minutes avant.

- Ça va aller. Je suis avec vous. Dès que l'infirmière a fini avec la femme là-bas je l'accapare. Ok ? lui promet Matthew sans lui demander si elle a vu le sang qui coule le long de ses jambes. Évidemment qu'elle l'a vu. Il regarde Hera et d'un coup d'œil essaye de savoir si elle va bien elle aussi. Carla c'est ça ? Vous avez mal au ventre ?

Il n'est pas médecin, mais relève les symptômes de la blonde si jamais elle tombe dans les vapes. Au moins il pourra renseigner les blouses blanches du mieux possible. Blouses qui s'affairent auprès d'@Adeline Mullins, qu'il observe quand même de là où il est.

résumé & possibilités:

topic commun

Y’a vraiment rien qui va dans cette situation. T’es clouée sur un brancard, à attendre avec impatience que quelqu’un vienne t’aider et te délivrer un peu de la douleur qui t’empêche de bouger, de réfléchir. Tu demande pas grand chose, mais si tu pouvais au moins avoir un anti-douleur, pour commencer, ça serait bien. T’as beau faire la fière, et pas te plaindre, tu douilles, et surtout, tu t’inquiète. Les côtes, le genou, c’est chiant, mais encore, au pire c’est pas grave. Mais tu sais pas dans quel état est ton bras - à première vue, c’est pas glorieux - et tu ne peux t’empêcher d’angoisser. Et s’il était foutu ? Ca reste ton outil de travail, après tout.

L’idée d’être en arrêt de travail pour les prochain jours, semaines, mois même, qui sait, ça te rend déjà folle. Le boulot, c’est ta seule échappatoire, ton seul moyen de te sortir un peu de la spirale négative de tes pensées. Comment vas-tu faire, sans ça ? T’essayes, pour l’instant, de te concentrer sur autre chose, et toute distraction est la bienvenue. La jeune femme que t’as “sauvée” vient te voir, pour au final te causer plus de frayeur, tant son teint est crayeux, et son air inquiet. Par chance, d’autre viennent rapidement s’occuper d’elle - toujours pas de soignants, cependant. D’après l’agitation qui règne dans la salle, tu supposes qu’il s’occupent de plus urgent, mais tu commences à comprendre à quel point les hôpitaux manquent de personnel.

Tu déteste ça, te sentir aussi impuissante. C’est à peine si t’arrives à regarder vers les autres, à voir ce qui se passent, et le marteau piqueur qui fait rage dans ta tête t’empêche de penser normalement. Un jeune homme (@Wolfgang Ellenrieder), que tu ne connais pas, s’approche de toi, l’air terriblement angoissé. T’as pas le temps de te demander ce qu’il te veux qui te propose une devinette. A laquelle il ne te laisse pas le temps de répondre, mais de toute façon, t’es trop dans le brouillard pour ça. Mais tu souris, plus amusée par la tentative que par la blague en elle-même. “J’aurais jamais trouvé.” Tu essayes de te redresser un peu, de te replacer pour être un peu plus confortable, mais tout ce que tu parviens à faire, c’est grogner de douleur. Tu te contente donc de poser ton regard sur ton interlocuteur, et tu vois que je jeune homme à l’air complètement dépassé. “Hum … ça va ?”

Quand la blonde annonce être peut-être enceinte, le visage de Matthew blêmit. Il craint immédiatement le pire, ne sait d'ailleurs pas si la femme a fait le lien entre le sang le long de ses cuisses et le fait qu'elle soit enceinte. Il n'est pas médecin, mais craint immédiatement pour la vie du bébé. Pourquoi ne l'a-t-elle pas dit avant ? Il se serait énervé deux fois plus auprès des soignants pour qu'elle soit examinée. Parce que clairement, maintenant il a l'impression d'avoir merdé. De ne pas l'avoir assez aidé. Alors il cherche à la surprotéger, même s'ils ne se connaissent pas. Il ordonne à @Carla Bolton de se rassoir, même quand elle demande à aller voir comment va son amie @Adeline Mullins. Il s'oppose au fait qu'elle fasse plus de geste, craignant que cela impacte le bébé. Et quand elle lui demande d'aller surveiller l'entrée des urgences, et donc l'arrivée imminente de son ami, Matt refuse aussitôt. Il ne peut pas la laisser. Pas alors que tout le monde se fiche royalement de Carla.

Il jette un coup d'oeil autour d'eux et constate que son amie Adeline est entre les mains des soignants. Ok, il ne va donc pas pouvoir lui demander à elle un coup de main. Puis il voit ce type, les mains dans les poches, qui les observe. (@Kit Buckley). Il ne sait pas pourquoi il est là, se doute que c'est parce que lui aussi a besoin de soin. Mais bon, il semble être à Matthew l'opportunité rêvée.

- Hé vous ! s'exclame-t-il gentiment à l'attention du type qui semble avoir tout entendu de sa conversation avec Carla. La dame est enceinte, et a perdu beaucoup de sang. Vous pouvez la surveiller pendant que je pars à la recherche de son petit-ami ?

La question est posée à voix haute, il ne sait évidemment pas que cela pourrait être secret pour la blonde. Ni qu'il a mis les pieds dans le plat en comparant Nicholas à son petit ami. Pourtant, Carla n'avait dit que "ami" pour le désigner. Mais à vouloir trop bien faire, et trop vite, Matt n'a pas réfléchi. Pour une fois. Lui qui est d'ordinaire si bien réfléchi et si ordonné !

topic commun

Le jeune homme (@Wolfgang Ellenrieder) a l’air perdu reste un peu près de toi, et t’es pas mécontente d’avoir quelque chose - ou plutôt quelqu’un - sur qui te concentrer, comme pour bloquer un peu l’agitation autour, de moins te concentrer sur ta douleur, aussi. Il parle beaucoup, le gars, et si d'ordinaire, c’est quelque chose qui tend à t’agacer au plus au point, là, ça ne te pose aucun souci. Il te laisse pas le temps de penser, et c’est exactement ce dont t’as besoin. “Ouais, non, je crois qu’il vaut mieux que je bouge pas. Mais c’est gentil” Déjà comme ça, sans bouger, tu retiens des grognements de douleur à chaque fois que tu respires.

Tu l’écoutes t’expliquer un peu sa situation, et tu comprends un peu mieux ses réactions. Tu n’y connais quasiment rien à l’autisme, tu dois l’admettre, mais du peu que t’en sais, et de ce qu’il te raconte, tu comprends qu’il est terriblement mal à l’aise dans la situation actuelle. “Oh. Je vois. Et t’inquiète pas, je me doute que tu me traitais pas de démone.” Même si, à vrai dire, vu l’état dans lequel t’es, tu t’en serais même pas offusquée. Tu dois faire peur. “T’en fais pas, moi ça me change les idées, je suis contente que tu sois venue me parler.” Dans l’idéal, t’aurais appelé ta nièce, ou même peut-être ton frère, pour venir te rejoindre, mais t’as pas envie de les inquiéter. Ils ont sans doute mieux à faire, de toute façon, que de se morfondre dans une salle d’attente pendant que tu douilles.

“Est-ce qu’il y a des choses qui t’aident à te … calmer ?” T’es pas certaine d’utiliser les bons termes, mais dans l’état actuel des choses, tu fais comme tu peux. Avant que tu ne puisses continuer, une quinte de toux te prend par surprise. T’as rien bu depuis quelques heures, et ta gorge commence à être sèche. Sauf que tousser, là, ça manque de te faire hurler de douleur. Tu reprends tant bien que mal ton souffle, et tu t’adresses à nouveau à ton jeune interlocuteur. “Hum … est-ce que ça t’embêterais de me chercher un peu d’eau à la fontaine, juste là bas ?”

topic commun


En commençant sa journée, Adeline ne pensait certainement pas terminer dans cette situation, assise à même le sol d'un hôpital, avec la tête tournant tellement qu'elle est incapable de garder les yeux ouverts pour regarder l'infirmière qui s'adresse à elle en lui serrant l'épaule. Avec une grimace, elle se dérobe légèrement sous sa main, marmonnant qu'elle lui faisait mal. L'attention qu'elle reçut s'arrêta plus ou moins là. Aidée par deux infirmières, elle fut réinstallée sur sa chaise où elle se recroquevilla à nouveau profitant d'être dans le coin de la pièce pour s'appuyer contre le mur. On lui assura ensuite que ce serait bientôt son tour, qu'elle serait bientôt vue par un médecin, et l'infirmière repartit aussi vite qu'elle était venue, laissant Adeline qui reprenait tout doucement ses esprits.

Quand la terre cessa de tourner, et que sa vision commença donc à devenir moins flou, elle s'autorisa à fixer autre chose que le point imaginaire sur le mur d'en face, et prit le temps d'observer les visages présents, à la recherche de cette blonde qu'il lui semblait connaitre. Si son regard passa sur différentes figures inconnues, son coeur batte un battement quand elle reconnut son amie (@Carla Bolton). Pendant un bref instant, la seule pensée cohérente qui lui venait était que maintenant, elle aurait beaucoup plus de mal à nier devant la jeune femme qu'elle avait réellement des soucis de santé. Mais bien vite, cette idée lui sembla accessoire, et fut remplacée par l'inquiétude de voir son amie en mauvaise posture. Si elle était là, c'était forcément qu'il y avait un souci. D'ailleurs, si autant de monde était arrivé en même temps, c'était forcément qu'il se passait quelque chose, quelque chose de grave, et dont elle n'avait pas eu conscience, toute perturbée qu'elle était. Et cela ne fit qu'augmenter son angoisse déjà bien présente.

Alors après plusieurs tentatives pour se lever sans s'écrouler, elle trouva des appuis fragiles mais plus ou moins stables, et avança doucement jusqu'à la chaise voisine de son amie, sur laquelle elle se laissa lourdement tomber, le corps entiers parcouru de spasmes. Essoufflée par ce petit effort, et terrassée par un mélange de douleur et d'angoisse, elle laissa sa tête rouler sur l'épaule de Carla, chercha sa main à tâtons en fermant les yeux, et la serra dès qu'elle l'eut trouvée.

"- Tu vas bien ? Il s'est passé quelque chose ?"