@Luther Kealoha & @Hera Weaver

Les notes s'enchaînent, s’envolent en une douce mélodie qui virevolte dans les airs, te faisant oublier tous tes tracas. Un œil sur ta partition, l’autre sur le chef d’orchestre, tu comptes dans ta tête les temps, suis les mesures, prête à intervenir avec un timing impeccable lorsque l'œuvre le requiert. Concentration immense, à mesure de la satisfaction procurée par une ensemble réglé au millimètre. Dernière répétition avant d’offrir au public cette œuvre nouvelle à votre répertoire. Les heures passent à une vitesse folle, et tu sors de la épuisée, fourbue, mais heureuse. La musique à toujours eu cet effet là sur toi, apaisant ton âme, tout en énergisant ton corps.

La chaleur de la ville t’écrase, le bruit t’assaille, et tu n’as qu’une hâte : retrouver le calme de ton chez toi, t’écrouler sur ton lit pour une sieste des plus méritées, te plonger sous une douche bien fraîche pour te débarrasser de la moiteur et réveiller te sens. Sur le chemin entre le QPAC et ton loft, le long du fleuve - t’as choisi de passer par là plutôt que de couper par le cœur de la ville - tu traverses un long parc, dont les arbres offrent un oasis de fraîcheur plus que bienvenu. La brise secoue doucement les feuilles vertes, amenant l’air iodé de l’océan jusqu’à tes narines.

Au détour d’un virage, tu poses le regard sur un glacier, posté là sans doute pour la journée, conscient de l’opportunité que ce genre de journée lui offre, et après un instant d’hésitation, tu te dis que t’as bien mérité un petit plaisir. Un cornet fraise-pistache dans une main, ta cigarette électronique dans l’autre, tu t’installes sur le banc le plus proche, face au fleuve, et tu observes le ballet des gens qui passent, pour certains flânant sur les berges, pour les autres pressés d’arriver à destination. Pour toi, l’instant est comme suspendu, parenthèse dans une journée pour toi plutôt commune, et tu n’imagines pas que quelque chose puisse venir éclater cette petite bulle dans laquelle tu te trouves.

Jusqu’à ce qu’une silhouette vaguement familière, un visage connu apparaisse dans ton champ de vision. Il te faut un instant pour le remettre, tant tu ne l’a pas vu depuis longtemps. Mais c’est indéniablement lui. “Luther ?” Il s’arrête, et tu te lèves pour t’approcher, un sourire un peu incertain sur les lèvres. Plus de treize ans, déjà, depuis la fin de votre relation. Tu espérais encore avoir des enfants, lui n’en voulait pas, les choses se sont arrêtées là. Sans drame, sans rancœur. Juste la constatation d’une incompatibilité entre vous. Deux êtres qui se sont quittés en bon termes, mais que la vie n’a pas jugé bon de faire se croiser depuis, jusqu’à aujourd’hui. “Je m’attendais pas à te voir, ça fait si longtemps … Comment tu vas ?”

@Luther Kealoha & @Hera Weaver

Il passe devant un camion de glace et si il se laisserait bien tenter par un cornet, il renonce en voyant la file qui se forme devant la cabine. A la place il pioche une orange dans sa poche de fruit et commence à l’éplucher distraitement. C’est surpris qu’il relève la tête en entendant son nom être prononcé avec une hésitation. “ Mh ?” marmonna-t-il en marquant un arrêt et en jetant un oeil autour de lui. A sa grande surprise, il reconnaît Hera qu’il dévisage un instant comme s' il venait de voir un fantôme apparaître. Un fantôme de son passé peut-être. Hera. Combien de temps cela fait-il ? Dix ans, au moins. Il se souvient qu’il était au tout début de sa trentaine quand ils ont mis un terme à ce qui compte encore aujourd’hui parmi ses plus longues et sérieuses relations. Juliet, Hera, Elliot. Il les compte sur les doigts d’une main. Ils étaient bien ensemble, mais quand elle lui avait évoqué ses désirs d’enfants, il y avait réfléchi sérieusement avant d’en conclure que lui n’en voulait pas. Avec personne. Peu désireux de la faire tourner en rond, cela avait franchement mis leur relation en berne, mais ils s’étaient quittés sans perte ni fracas. Avec beaucoup de civilité.  Il danse d’un pied à l’autre, se demande comment la saluer. Cela lui paraîtrait bien formel de lui serrer la main mais un peu trop familier de l’embrasser sur la joue. Et puis de toute façon, les mains et les bras encombrés par son sac de provision et son épluchure d’orange, il ne peut même pas lui faire un petit signe. Alors il reste planté là “ Hera ! Ca, alors …” lui sourit-il. Il est heureux de la voir. Un peu surpris, certes. Surprise qu’elle partage apparemment et il hoche la tête avant d’indiquer comme si cela justifiait sa présence dans le coin “ Oh, j’habite le quartier. ” et d’ajouter avec un rire léger “ toujours dans le même appartement en fait. ”. Elle y a mis les pieds au cours de la dizaine de mois que dura leur relation. Il était devenu récemment propriétaire à l’époque et était en perpétuel achat de mobilier pour étoffer un peu son intérieur. Depuis, la place est devenue bien trop meublée et encombrée de déco. “ Bien ! très bien, même … Je rentre du travail, mh. Le lycée du quartier. ” sourit-il quand elle lui demande comment il va. Il se rappelle que la dernière fois qu'ils se sont vus, il venait à peine d'embrasser cette vocation de tutorat. Après des années de recherches, de doctorat et de post-doc, il s'était dédié à l'enseignement à l'aube de sa trentaine. Ça roule pour le professeur Kealoha en ce moment. Il a trouvé une place de choix dans l’une des meilleures écoles du Queensland. Un nouveau travail depuis moins d’un an, une intégration très réussie auprès de ses nouveaux collègues. Certes, il a eu un petit revers de fortune amoureux l’année dernière, mais il a rebondi sur ses pieds - il aurait peut-être pu s’abstenir de choisir une parent d’élève pour ce rebond, mais ma foi. Cela ajoute un peu de piment dans sa petite vie tranquille, soutient-il. “ Et toi ? Qu’est-ce que tu fais dans le coin ? ”. Il lui propose de remonter le long de la promenade avec lui “ Tu m’accompagnes ? ” et puis un coup d'œil à son cornet glacé lui tire un sourire “ Oh, tu as eu plus de patience que moi, je me serai bien laissé tenter mais l’attente m’a fait passer mon tour. ” en désignant son orange qu’il finit d’éplucher tranquillement.

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La glace, dans ta main, est immédiatement oubliée lorsque tes yeux se posent sur la silhouette de ton ex. Seule une goutte qui vient s’écraser sur tes doigts, causée par la chaleur intense de la journée te rapelle sa présence, et tu la porte à ta bouche avant que tout ne s’écrase par terre. Luther semble aussi surpris que toi de te revoir, et pour cause. Plus d’une décennie sans se croire, c’est pas rien. D’autant plus que vous habitez tous les deux le même quartier. Même appartement pour lui, même loft pour toi, à quelques rues d’écart, à peine. Un sourire naît sur tes lèvres à l’évocation de cet appart que t’as eu bien l’occasion de fréquenter à l’époque. Il ajoute ensuite bosser au lycée du quartier, qui, comme par hasard, se situe tout proche de ton propre lieu de travail. Autre coïncidence. “Oh, c’est vrai ? J’ai un de mes meilleurs amis qui travaille là bas, tu dois l’avoir croisé alors !” Le monde est si petit, et pourtant, pas une seule fois tu n’as reposé les yeux sur lui.

“Oh bah moi, j’habite toujours le quartier aussi, toujours au même endroit, et je bosse toujours au Performing Arts Center. Rien n’a vraiment changé depuis, à vrai dire.” Si ce n’est les rides qui se dessinent désormais aux coins de tes yeux. “C’est marrant, quand même, qu’on se soit jamais recroisés.” Au moins, après tout ce temps, vous aurez sans doute des choses à vous raconter. Du moins, pour lui, toi, finalement, les choses ont si peu évolué qu’il doit déjà savoir l’essentiel. “Oh, avec plaisir !” T’es pas pressée, et quoi de mieux pour profiter d’une aussi belle journée que de marcher un peu avec un vieil ami ? “Ah, j’ai eu de la chance, surtout, il y avait beaucoup moins de monde quand je suis arrivée.” T’aurais sans doute renoncé, toi aussi, sinon. “Mais une orange, c’est tout aussi bien, au moins y’a des vitamines.”

Délaissant les gens attroupés autour du camion à glace, vous commencez à marcher tranquillement le long de la berge, le soleil venant scintiller sur l’eau du fleuve. Tes lunettes de soleil, perchées sur ta tête, reprennent leur place sur le bout de ton nez, et tu te tournes vers Luther. “Alors comme ça, t’es toujours prof ? Ça te plait toujours ?” Il en était à ses début, à l’époque, et c’est chouette de voir qu’à priori, le choix était le bon. T’as jamais ça, toi, les questionnements sur ce que tu ferais de ta vie. T’as su très tôt que tu ferais de la musique, peu importe la forme que ça prendrait. Pas d’études à rallonges, pas de changements de voies, pas de doutes.

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Il affiche une mine surprise et curieuse en l’entendant dire qu’elle a un de ses meilleurs amis qui travaille dans le même lycée que lui. “ Oh oui ? Qui ça ? J’l’avais pas rencontré à l’époque alors, parce que j’ai reconnu personne. ” Une idée saugrenue le parcours et il rit avec un petit air gêné “ Ou alors, je m’en suis pas rendu compte et ça fait huit dix mois que je lui mets des vents, le pauvre … ” Il espérerait mieux pas, c’est le genre de situation qui le laisserait particulièrement embarrassé, d’avoir ignoré une vieille connaissance pendant aussi longtemps. Il hoche la tête quand elle exprime sa surprise de les voir ne se recroiser que maintenant, douze ou treize ans après leur idylle. “ Mmh, ça va bien à l’encontre de l’adage qui dit que le monde est petit ça.” approuve-t-il avec un rire léger, avant de plaisanter “ Tu peux être sûr que maintenant qu’on s’est recroisé une fois, on va se voir tous les quatre matins au coin de la rue. ”.

Avec un sourire, il jette un nouveau coup d’oeil au cornet de glace et la taquine en fronçant le nez en remarquant le vert pâle de la crème glacée “ Pistache, toujours ? je vois qu’t’as pas changé tes habitudes ”. Il se souvient avoir déjà débattu allégrement de l'intérêt de ce parfum de glace avec son ex - à ses yeux, intérêt zéro, parfum inexistant, couleur peu ragoûtante et arôme presque toujours artificiel. Il est aussi excentrique dans ses choix de crème glacée que dans la vie, et il fond volontier pour les sorbets à la rose, à la lavande ou à la violette. Ce qui, de un, ne se trouve pas dans les camions-crémerie, de deux, fais de lui un bobo même dans ses choix de dessert, de trois rends la tâche de trouver son bonheur un peu difficile et pour finir laisse penser qu’il aurait un petit kink pour les couleurs rosés et violacées dans la vie. Ce qui est probablement vrai. Mais il vous assurera que ça n’influence pas plus que ça ses décisions. Du tout.

Il finit de peler son orange alors qu’elle approuve que son choix se soit porté sur les vitamines, et puis il croque dans un quartier. Parfaitement juteuse et acidulée, juste comme il les aime. Tout en abandonnant ses épluchures dans une poubelle, il lui propose un quartier - presque par politesse, et puis tout se léchant un doigt légèrement collant de sucre, il hoche la tête quand elle lui demande si cela lui plait toujours d’être professeur. “ Oui, beaucoup. J’ai été remplaçant dans les lycées de la région pendant une dizaine d'années et puis depuis quelques mois j’ai pris un poste titulaire dans le quartier. ” Son regard se pose sur des grappes de lycéens qui trainent en bande après le lycée, et il ajoute “ C’est plus stable, et puis ça me permet d’avantage me lier avec mes collègues. ” Au milieu de sa vie de couple qui était devenue chaotique un an plus tôt, il cherchait de la stabilité et son nouveau travail lui avait offert cette bouée de sauvetage. Les choses sont rentrées dans l’ordre depuis. Retour aux sources et nouvelle chérie. Ça roule. Maintenant qu’il a goûté au luxe de saluer les même collègues chaque matin et d’être maître en son royaume dans la salle de classe 3001B, il ne retournera plus en arrière. Il lui retourne la question poliment “ Et toi, alors ? Le PAC, certes ; mais toujours les percussions ? J’imagine qu’on ne change pas d’instrument en cours de route … ” Il en a aucune idée, il a toujours eu une terrible oreille musicale et ne s’imagine pas ce que cela représente d’apprendre un instrument, qui plus est à un niveau de pratique professionelle.

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“Leon Alvarez. Il est prof de musique. Tu peux pas le louper, c’est un sacré personnage.” Et tu dis ça avec énormément d’affection. Il est haut en couleur, Leon, c’est certain. C’est sa marque de fabrique, en quelque sorte. “T’inquiète pas, je crois pas que tu l’avais vu à l’époque, il était pas beaucoup dans le coin à l’époque.” Il était encore aux Etats-Unis, malgré la fin de son groupe, et cherchait le succès en solo, en vain. Il n’est revenu que des années plus tard, bien après que toi et Luther vous soyez séparés. Aucun risque que ton ex ait commis un impair. Et t’es certaine que ton ami ne lui en aurait pas tenu rigueur si ça avait été le cas. “Y’a des chances !” Ne jamais se croiser, en plus d’un décennie, alors que vous habitez et travaillez à littéralement quelques rues l’un de l’autre, c’est tout de même fort. “Après, pour ma part, j’aurais rien contre.” T’appréciais sa compagnie à l’époque, et même si ça remonte désormais à loin, rien ne dit que votre entente n’a pas survécu au passage du temps.

Tu lèves un sourcil amusé lorsqu’il s’aventure à commenter ton choix de parfum de glace. “Eh ouais ! Tu détestes toujours autant ça ?” Tu dois reconnaître que pistache, c’est ni le plus original, ni objectivement le meilleur, d’autant que bien souvent c’est un parfum bien chimique qui n’a pas vu la pistache depuis bien longtemps. Mais c’est nostalgique, un petit plaisir qui te ramène à l’enfance, aussi tu ne t’en prives pas. “Aaah c’est chouette ça ! En plus t’es pas tombé sur le pire lycée de la ville.” C’est ce que t’en as eu comme écho, du moins, échos qui concordent avec ta propre impression des quelques fois où des classes sont venues assister à des répétitions. “Et ça se passe bien, du coup, tes élèves sont gentils avec toi ?” Boutade, bien évidemment. Vu la carrure de l’homme, t’es certaines que peu d’élèves oseraient lui chercher des noises.

“Toujours, oui !” C’est étonnant, d’ailleurs. Toi qui a toujours eu la bougeotte, qui a toujours aimé expérimenter dans tous les sens, t’aurais jamais cru garder un boulot stable aussi longtemps, et pourtant. Tu t’y plais toujours, t’y trouves ton compte. “Effectivement, ça serait pas la chose la plus évidente, de changer, et puis de toute façon, j’en aurais pas envie.” T’essayes de t’imaginer jouer autre chose. Du violon, par exemple, ou de la flûte, et les images que ça fait naître dans ta tête sont toutes plus ridicules les unes que les autres. “A la rigueur j’pourrais me débrouiller aux claviers mais bon. Moins mon truc.” Quand il s’agit de jouer quelques notes au milieu d’une oeuvre, tu t’en sors. Mais t’es loin de pouvoir jouer un concerto. “J’me remet à la batterie, un peu, même si on reste dans le domaine.”

@Luther Kealoha & @Hera Weaver

Il hoche la tête en entendant le nom de Leon. “ Ha Leon, oui bien sûr, l’intervenant en musique. Je vois je vois.” Il approuve de la tête quand elle décrit son collègue comme un sacré personnage et il ajoute “ Oui, très sympa aussi.”. Il acquiesce et rit quand elle renchérit à sa plaisanterie sur la probabilité de se recroiser, avant de lui assurer que de son côté aussi, il sera content de la recroiser si le hasard est d’avantage de leur côté pour la prochaine décennie. “ Oh, moi non plus. Ca fait plaisir de te voir, Hera.” affirme-t-il avant d’ajouter “ C’est pas tous les jours qu’on croise de vieux amis. ” Etrange manière de désigner ses exs, il sait.  D’ailleurs, il affirme que ce n’est pas tous les jours, mais il doit avouer qu’en réalité, ça lui arrive assez souvent. C’est qu’il en a eu un petit paquet des aventures, bien qu’il n’en tire aucune fierté. Visiblement, les deux dernières années ont été placé sous le signe des retrouvailles inopinées. Quelle ne fut pas sa surprise quand en accompagnant sa sœur magasiner des robes de mariée l’année dernière, il a poussé la porte de l’atelier de Nelly ! Il pressent cependant que ses retrouvailles avec Hera seront plus tranquilles que son amitié nouvellement renouée avec la créatrice de mode.

Il sourit et hoche la tête en avouant que oui, effectivement il dédaigne toujours la glace à la pistache. Y a probablement que son ex Elliot, blogueuse cuisine, qui a temporairement réussi à le convaincre du contraire, mais elle avait utilisé des vraies pistaches. Ceci explique cela. Quand Hera lui demande si les élèves sont gentils avec lui, il sourit et répond “ Ho oui, ca va. ” avant d’avouer “ J’crois qu’au début, je les impressionne un peu. Et après, ils réalisent que je suis chill comme prof … ” Enfin, chill mais exigeant, précise-t-il avant d’ajouter “ J’imagine que j’ai trouvé assez rapidement le bon équilibre pédagogique, je ne sais pas … ” puis de résumer avant un rire léger “ Donc, oui, ils me respectent bien ; y a bien un qui me donne du fil à retordre mais comme j’ai invité sa mère en date, j’imagine que j’ai un peu cherché les ennuis donc ma foi … j’assume, hein ! ” finit-il par avouer en ayant une petite pensée pour Olive et Shiloh.

Il hoche la tête d’un air super au courant de ce qu’elle raconte quand elle lui dit que ca ne serait pas si facile de changer d’instrument de musique en cours de route. Mais il ne fait pas grande illusion et il ne doute pas que son ex-compagne se rappelle qu’il est une brêle en musique. Il n’a absolument aucune idée de la difficulté que demande l’apprentissage d’un instrument et sa parfaite maîtrise. Il s’imagine facilement que ça demande du temps, mais à part ça …  Faut dire qu’il a une terrible oreille musicale. Il n'a jamais été fichu de reconnaître un rythme ou de chanter juste. Il hoche la tête en l’entendant parler de batterie et avoue en souriant “ Hé bien … ça m’impressionne toujours autant les gens qui savent, je ne sais pas, comprendre ou entendre la musique j’imagine. ”.