I'm going on an adventure ! (Matthew x Abigail)

I'm going on an adventure !

Wickham Park ✩ 16 décembre 2017

« Le matin, ça sent l’espoir. C’est peut être le jour où tout va changer. Une rencontre. Une idée. Une solution. Un départ. »

Abigail est une personne du petit matin. Elle est de ceux qui se lèvent tôt, pour mettre à profit tous les incroyables moment qu’une journée peut offrir. Elle aime capturer les levers du soleil, comme si à la fin de sa vie elle serait encore en mesure de se souvenir de chacune des lueurs de l’aube. Elle aime se dire que sa journée commence, alors que celle des autres est encore en pause. Routinière, elle aime reproduire les mêmes gestes chaque matin. Jeter la couette au bout du lit, ouvrir en grand toutes les fenêtres, et écouter l’eau de son thé bouillir. Passer dix minutes à même le sol à câliner Oly tout en buvant son thé (à peine infusé, avec un carreau de sucre), enfiler sa tenue de sport, nouer ses lacets, et vérifier que tous les feux de la plaques sont éteints. Contenir Oly qui saute dans tous les sens, et lui enfiler son harnais de course. Vérifier une dernière fois que les feux de la plaques sont éteints, déverrouiller la porte, sortir, fermer à clé. Vérifier que la porte est verrouillée, et courir.

Oly trottinant joyeusement à ses côtés, queue remuante et langue pendante, elles prennent la direction du parc chaque matin, regardant à droite, à gauche, puis encore à droite avant de traverser. Elles sautent par-dessus les flaques d’eau, slaloment entre les fleurs poussant sur le chemin, et se baissent pour passer sous les branches les plus basses. D’une oreille munie d’un écouteur, Abigail écoute BANNERS, de l’autre, elle guette les bruits environnant. Le chant des oiseaux, l’avion qui survole le parc, et les pas du jogger qui la double suffisamment vite pour qu’elle comprenne instantanément que pour lui, la vie est une compétition. Pendant quelques secondes, elle accélère l’allure, juste pour lui montrer qu’elle aussi, elle sait courir vite, puis ralentit tout aussi vite, se pliant au rythme de la truffe d’Oly qui flaire certainement le passage de deux ou trois autres chiens.

C’est cette oreille dénuée d’écouteur qui lui permet d’entendre un bruit étrange provenant de l’arbre le plus proche. À mi chemin entre un couinement et un craquement. N’écoutant que son courage (entendre par là : sa curiosité) Abigail s’approche à pas de velours, intiment du bout des lèvres à Oly de rester calme. Entre les feuillages, impossible pour la jeune professeure des écoles de voir ce qui se cache dans la couronne de l’arbre, ce pourrait être n’importe quoi. Un chat coincé, un ballon coincé et percé, et qui se dégonfle lentement, un chat coincé ET prévoyant de faire du nid d’oiseau son futur festin… Tant de possibilités, et aucun autre moyen de vérifier que d’y grimper elle-même. Mais elle n’est pas folle (pas trop, du moins), et marque une hésitation, déchirée entre la curiosité, et la raison qui lui dit que n’importe quoi pourrait se trouver dans cet arbre.

« - Arrête de faire ta chochotte Abigail, tu es Bilbo le Hobbit, tu pars pour une aventure ! »

Même taille, pieds un peu plus gracieux que ceux d’un hobbit, moins grands et moins poilus, elle y croit. Alors d’un geste fluide, elle attache la laisse d’Oly autour de tronc, et s’accroche à la branche la plus basse. Regard à droite, regard à gauche, elle s’assure que personne ne peut la voir, manquerait plus qu’elle se ridiculise ! Elle doit s’y reprendre à deux fois, maudissant entre ses dents serrés son burger énormissime de la veille, mais arrive à disparaître d’un coup entre les feuilles de l’arbre, déclenchant les aboiements nerveux de sa chienne. À voix basse, elle peste. Impossible de voir quoique ce soit entre ces branches, mais les bruits qui ont attiré son attention redoublent, ce qui l’inquiète, et la rassure en même temps. Au moins, elle n’est pas folle, elle a réellement entendu quelque chose. Simplement, il faut qu’elle monte encore un peu. Prudemment, elle cale un pied sur une grosse branche qui lui semble solide, et ignore les plus petites qui lui griffent le visage. Plus tard, elle enverra certainement une lettre incendiaire à la mairie, qui ne prend pas la peine d’afficher des écriteaux « Attention, arbre pourri, ne pas grimper. », mais pour l’heure, elle ne s’inquiète pas des craquements qu’elle entend vaguement, couverts par les aboiements du berger australien.

Mais soudain, c’est le drame. Les aboiements cessent subitement, au même moment où la branche qui lui sert de support craque sinistrement, la faisant dégringoler. Dans son agitation, son pied se coince entre le tronc et une branche plus basse, et la voilà qui se retrouve suspendue dans le vide, tête en bas, cette fois bien visible par le grand public. Ou en tout cas, bien visible de l’homme arrêté à côté d’Oly, et dont elle a failli percuté le crâne avec le sien. Entre deux hurlements, elle se demande si elle a bien enfilé une culotte, puis se souvient qu’elle ne porte pas de robe. L’honneur est sauf. Le reste, s’enquérir de l’état de sa cheville coincée, et trouver une solution pour descendre, viendra bien plus tard. Pour le moment, hurler sa terreur suffira.

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@Abigail Crane & @Matthew Hurley

wickham park ⋄ 16 décembre 2017

Après dix années de loyal service envers son état, passant de rang en rang. D'abord élève, puis stagiaire, puis sous-officier et désormais officier, Matthew Hurley a fait de sa vie un rêve. Lui qui rêvait tant de devenir un grand inspecteur de police, voire capitaine, se dit que son parcours est tout tracé. Il se plait dans son métier, dans cette voie professionnelle qui a tendance à faire paniquer Ginny, sa grand-mère. Malgré les années, elle ne comprend toujours pas comment son petit Matty peut risquer sa vie ainsi. Hier soir elle lui a encore confié ses craintes. Il a beau s'épanouir Matt, Ginny a beaucoup de mal à l'accepter. Mais la conversation est vite tombée aux oubliettes. Ca fait plusieurs mois que ses proches n'osent plus rien lui dire à Matt. Depuis qu'Iris s'est envolée pour les États-Unis en août, Matthew a perdu de sa splendeur. De cette étincelle radieuse perlant au coin de ses yeux. De ce sourire radieux et de son rire communicatif. Alors plus personne n'ose rien lui dire, ni même aller contre son sens. Tout le monde voit bien qu'il y a un problème, que Matthew sombre, mais personne ne pose de questions. Tous pensent que la problématique est liée au départ d'Iris – ce qui est clairement le cas – mais tous ignorent que la sœur d'Iris est également coupable du mal-être de Matthew. Secret le mieux gardé du Hurley – qu'il taira d'ailleurs pendant plus de six années. Quoiqu'il en soit, on lui dit rien à Matt. Et au boulot, c'est une pluie de compliments qu'on lui fait. Visiblement, il n'a jamais été aussi investit que ces quatre derniers mois. À croire qu'il fallait qu'on lui brise le cœur pour qu'il se performe de la sorte.

Et justement, il n'était pas prévu qu'il travaille ce matin. Mais à chaque urgence, chaque arrêt maladie, Matthew est le premier à se proposer. Les gardes s'enchainent, les jours de repos diminuent. Mais c'est sa volonté à Matthew. D'abord parce qu'il veut penser à autre chose. Se sortir Iris de la tête et oublier les horreurs commises avec Bianca. Puis ensuite, s'il travaille autant c'est parce qu'il veut sortir de ce taudis dans lequel il vit. Petit appartement miteux qu'il ne supporte plus. Les mois ont beau avoir défilé, l'odeur d'Iris y est encore omniprésente. La faute surement à la taille ridicule de l'appartement. Son ex a laissé des traces d'elle. Du parfum sur ses coussins du canapé, un rouge-à-lèvre dans la commode de la salle de bain. Et un vieux cd d'un de ses films préférés dans le lecteur dvd. Elle est partout Iris. Trop présente sans être là ; trop présente mais trop absente. Alors il suffoque dans cet appart, Matthew. Ce qui explique pourquoi hier après-midi, il s'est proposé pour remplacer Trevor demain matin. Son collègue avait un rendez-vous médical urgent, et besoin de libérer sa journée.

Qui dit remplacer Trevor, dit s'affairer à des missions simplistes. C'est souvent à lui que le capitaine confit les missions les plus aisées. Celles de mettre des procès-verbal à la moindre occasion. Mauvais stationnement, mauvais comportement dans le parc de la ville. Et justement, c'est au parc que Matt est rattaché ce matin. N'habitant qu'à deux pas de là, l'officier réalise ses pompes matinales avant de se vêtir de son uniforme puis de se rendre au parc. En chemin il en profite pour glisser quelques procès-verbaux sur quelques parebrises.

Lorsqu'enfin il arrive au parc, Matthew salut Jack d'un revers de main. Homme sans-abri dormant là depuis des années, Matthew se refuse de le foutre hors du parc à coup de pied au derrière. Il ignore comment agit Trevor en son absence, mais lui est trop humain pour faire souffrir un homme déjà au plus bas. Alors à la place, il lui glisse un café et un croissant achetés à l'entrée du parc, puis continue sa route ; pour surveiller les lieux.

C'est là qu'il le voit. Ce pauvre chien attaché à un arbre hurlant à la mort. Au début il s'agitait en direction de l'arbre. Mais de là où il se trouve, Matthew ne remarque rien; et donc certainement pas la femme grimpant dans le vieux ormeau de la ville. Lui ne voit que le chien abandonné. Encore un propriétaire trop lâche pour assumer son adoption. Dommage que Matthew ne l'ait pas pris la main dans le sac, sinon il est certain qu'il ne l'aurait jamais laissé commettre un crime pareil.

L'officier s'approche de l'animal tout en restant sur les gardes, mais le chien s'avère étrangement docile et sociable. L'animal lui fait la fête ce qui déclenche un léger sourire chez le Hurley. Le policier se baisse à la hauteur de l'animal, prêt à détacher sa laisse de l'arbre pour l'emmener avec lui. Au même moment, un vacarme se fait entendre provenant du ciel. Des bruits de branches qui se cassent poussent Matthew à lever les yeux au ciel. Sa fine ouïe le sauve donc d'une situation désagréable puisqu'une femme chute de l'arbre. Matthew se décale d'un bond sur le côté tout en tendant ses bras vers la femme ; histoire d'éviter le traumatisme crânien. Mais l'inconnue ne lui arrive jamais dans les bras. À la place elle reste pendue là, dans le vide. La tête en bas. Matthew l'observe durant de longues secondes, essayant d'abord de comprendre de lui-même ce qu'il vient de se produire. Mais le regard que la femme lui lance est la goutte de trop. L'officier éclate de rire. Rire sincère qui ne s'est plus dégagé de sa cage thoracique depuis la fin de l'hiver. Fou rire oblige, Matt met un temps avant de s'arrêter de rire, honteux de peut-être donner l'impression de se moquer.

– Je... Je suis désolé. Est-ce que vous allez bien ? s'empresse-t-il de demander en se raclant la gorge, histoire de se calmer. En même temps, l'officier s'avance en direction de la femme pour lui venir en aide.

Il n'attend pas de réponse et se hisse déjà sur la pointe de ses pieds pour essaye de soulever le corps de la blonde. Surtout pour essayer de bloquer son pied. Une fois chose faite, la femme s'effondre sur lui, les faisant tous deux s'écrouler au sol. Elle sur lui. Lui allongé dans l'herbe. Quant au chien attaché à l'arbre, le voilà à se jeter sur eux pour leur offrir multitudes de léchouilles.

– Wooow stop le toutou, stop. Je sais, t'es triste mais ça va aller ! explique Matt au chien avant de s'adresser à l'inconnue toujours allongée sur lui, toujours en gloussant encore un peu : je ne pensais pas que vous tomberiez ainsi. Encore désolé ! Vous avez mal quelque part ?

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@Matthew Hurley ✩ @Abigail Crane

Wickham Park ✩ 16 décembre 2017

Abigail fait partie de ces personnes qui se soucient en permanence des conséquences de ses actes. Ainsi, chaque geste qu’elle commet, chaque mot qu’elle dit, est murement réfléchi. Toutes les possibles répercussions sont finement analysées. D’ailleurs, Abi passe parfois tellement de temps à retourner le problème dans tous les sens (problème qui, soit dit en passant, n’en est souvent un que pour elle), qu’au moment de monter dans le train ce dernier est déjà parti. Il arrive cependant parfois que sa spontanéité, mêlée à sa curiosité sans limite, donne un cocktail explosif, et la fasse agir sans réfléchir. C’est notamment ce qui s’est passé lorsqu’elle a décidé de mélanger deux liquides inconnus en cours de chimie au lycée, déclenchant ainsi l’alarme incendie, ainsi que son exclusion temporaire. Sa spontanéité a à nouveau frappé quelques années plus tard, alors qu’elle n’était qu’une étudiante sans le sous, mais a choisi de faire don de son manteau à une jeune sans abris. À ce moment, elle n’avait absolument pas pensé au fait qu’elle n’avait elle-même pas les moyens de s’offrir une nouvelle veste qui lui permettrait d’affronter l’hiver sans greloter. Sur l’instant, voir le sourire reconnaissant de cette jeune femme lui était amplement suffisant.
Et il y a aujourd’hui, où sa curiosité a pris le dessus sur toute forme de raison et d’entendement. Curiosité qui finalement, n’est même pas assouvie.

Alors qu’elle grimpe dans l’arbre, sa raison se rappelle doucement à elle. Abigail commence à envisager ce qui pourrait bien se passer là-haut. Peut être trouvera-t-elle un nid d’oiseaux rares, ou encore un chat soudainement pris de vertige. Peut être les deux en même temps, un chat atteint du vertige qui aurait décidé d’élire domicile dans un nid d’oiseaux rares. Mais rien de tout ça. À la place, elle n’entend qu’un craquement sinistre, survenant au moment même où Oly décide de cesser d’aboyer. Là encore, son esprit vif se met à fonctionner, imaginant tout ce qui va suivre, et à coup sûr, ce sera extrêmement douloureux pour elle. Avec un petit peu de chance, elle tombera sur les fesses. Mais étant habituée à plus de panache, et aux chutes rocambolesques, Abigail s’attend plus à tomber la tête la première, directement sur une énorme pierre, ce qui lui vaudrait assurément un tour aux urgences. Du moins, si elle y survit. Tout ce qu’elle espère, c’est qu’elle ne tombera pas sur Oly. Cela amortirait sa chute à coup sûr, mais sa petite chienne n’en ressortirait pas indemne.
Ce à quoi elle ne s’attend pas, en revanche, c’est de se retrouver la tête en bas, sa tête passant à quelques centimètres de heurter celle d’un homme en uniforme. Et quel homme… Si ses joues deviennent écarlates, ce n’est pas uniquement à cause de sa pendaison.
L’entendre rire suffit néanmoins à faire taire ses hurlements qui restent coincés dans sa gorge, alors que ses yeux restent écarquillés, oscillant entre terreur, et honte insoutenable.

Et alors qu’il l’attrape pour l’aider à descendre, soulageant ainsi sa cheville qui commence à hurler de douleur, un nouveau craquement se fait entendre, et la loi de la gravité se rappelle à eux. Ce bon vieux Newton a encore frappé : Abigail dégringole, ses quatre membres rencontrant enfin la terre ferme. Ou plutôt, un torse ferme. Il faut plusieurs secondes à la jeune femme, sonnée, pour qu’elle réalise dans quelle position elle se trouve, que les deux pressions chaudes sur ses hanches sont des mains, et que la sensation humide sur sa joue est due à la truffe chaude d’Oly, ravie de retrouver sa maitresse. Pendant de brèves secondes, ses yeux se perdent dans ceux de l’officier de police, et elle se fait la réflexion qu’il est sacrément beau, lorsqu’il rit. C’est bien sa veine, il fallait qu’elle tombe sur le mois de septembre du calendrier des policiers de Brisbane.
Avec un rire nerveux, Abigail se laisse rouler sur le côté. Le souffle encore court, les mains croisées sur son ventre, et les cheveux éparpillés tout autour de sa tête, elle s’offre le temps de récupérer ses esprits, avant d’être à nouveau perturbée par Oly qui revient se frotter à elle.

- Ça va ma belle, ça va. Je t’ai fait peur, je suis désolée.

Lentement, elle frotte la tête de sa chienne, puis laisse retomber ses mains contre son ventre et tourne le visage vers l’homme toujours allongé à ses côtés. D’abord silencieuse, elle l’observe en souriant, avant de pincer les lèvres, s’ordonnant mentalement d’arrêter d’avoir l’air si étrange.

- Tout va bien, merci. Vous avez amorti ma chute ! Dit-elle en se redressant sur ses coudes pour observer sa cheville qu’elle fait doucement tourner en grimaçant, et se laisse retomber sur le dos. Je dois avoir la cheville foulée… Et vous, ça va ? Je ne vous ai pas fait mal ? Je suis vraiment désolée !

En soupirant, elle plisse les yeux pour essayer de percevoir quelque chose entre les feuilles de l’arbre qui vient tout juste de l’éjecter , la frustration de ne pas avoir résolu ce mystère étant presque aussi forte que la douleur qui commence à se réveiller dans tout son corps.

- Je pensais avoir entendu quelque chose dans l’arbre, j’ai voulu vérifier. Mais je n’ai rien vu du tout, les branches de l’arbre sont complètement pourries !
La moue boudeuse, elle se rassoit prudemment et passe une main contre sa nuque, bougeant la tête d’un côté puis de l’autre. Un peu plus et elle se brisait le cou, et elle commençait à peine à le comprendre.

- Je vous dois une fière chandelle, si je peux faire quoique ce soit pour vous remercier… Dites-le !

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@Abigail Crane & @Matthew Hurley

wickham park ⋄ 16 décembre 2017

Avoir une aussi belle inconnue allongée sur soi n'est pas déplaisant, sauf quand on s'appelle Matthew Hurley. Lui qui a été toujours très respectueux des femmes et de leur bien-être se sent illégitime à une telle proximité avec cette inconnue. Alors quand elle le libère pour rouler sur le côté, il a beaucoup de mal à retenir un soupir de soulagement. La gêne le quitte enfin ce qui le permet de reprendre possession de ses moyens et surtout de ses pensées. Pensées qui étaient juste avant tourner vers cette femme radieuse, totalement blottie contre lui. Il s'en veut presque de s'être fait une telle réflexion. Il se dit d'ailleurs qu'il devrait peut-être s'excuser auprès de la blonde. Mais le chien l'extirpe hors de ses pensées et surtout de cette culpabilité qui le gagne soudainement. Les léchouilles continuent. Et si la boule de poils lui a également fait des câlins à lui, c'est maintenant uniquement à la blonde qu'il s'intéresse. Toujours allongé dans l'herbe, Matthew les observe se faire la fête mutuellement. Le lien est rapidement fait. L'animal n'était peut-être pas abandonné et appartenait à cette femme.

La panique semble gagnée l'inconnue quand elle lui demande si elle ne lui a pas fait mal. Le policier secoue négativement sa tête en signe de réponse avant de se redresser à son tour, mais sans l'aide de ses coudes. Lui, tout est dans ses abdominaux. Il observe ladite cheville de l'inconnue mais malheureusement pour elle, Matthew n'est pas médecin. Il n'y connait pas grand chose. Certes il a été formé aux gestes de soin d'urgence ; formation obligatoire quand on fait un métier aussi dangereux que le sien. Mais de là à dire si la cheville de cette femme est foulée ou cassée, il n'en sait rien. Alors Matt imite la blonde et se laisse tomber à nouveau dans l'herbe.

– La mairie a prévu de l'abattre la semaine prochaine, explique l'officier en se demandant intérieurement comment on peut avoir l'idée farfelue de monter dans un arbre pareil.

Elle a beau avoir entendu quelque chose dans cet arbre, cela ne justifie en rien la prise de risque. Cette femme est folle, ou complètement irréfléchie peut-être ? L'arbre est pourri depuis des mois, ça se voit d'un simple coup d'œil...

– Je suis ravie d'avoir pu vous sauver, demoiselle en détresse. Vous ne me devez rien, c'est mon travail... la taquine l'officier comme s'ils se connaissaient tous deux depuis des années.

Un léger sourire se dessine aux coins des lèvres de Matthew alors qu'il s'allonge sur le côté en direction de la blonde. Il l'observe elle et la grosse boule de poils à ses côtés. Le chien a l'air tellement heureux de la voir que Matthew ne peut s'empêcher de trouver cela adorable. Lui qui croyait que ce toutou était abandonné... ant de se relever pour de bon, abandonnant l'herbe bizarrement fraiche pour cette saison de l'année.

L'officier se lève finalement pour de bon, abandonnant l'herbe bizarrement fraiche pour cette saison de l'année. Matt se penche en avant et n'hésite pas une seule seconde à aider l'inconnue à se relever. Il lui doit au moins ça. Après tout, si elle est tombée de l'arbre, c'est en parti sa faute à lui. Il aurait dû s'y prendre autrement. Ou peut-être pas tout seul ? Quoiqu'il en soit le mal est fait.

– Ne vous appuyez pas sur votre cheville, je vais vous soulever, explique l'officier avant de s'exécuter en posant ses mains sur le corps de la blonde pour l'aider à se repositionner à la verticale. Vous pouvez vous servir de moi comme béquille. On va essayer de vous faire faire quelques pas pour voir comment va votre cheville, propose-t-il finalement en aidant la blonde à se coller à lui. ça va, ...? demande-t-il en se questionnant en même temps sur le bien être de cette inconnue et sur son prénom.

Pas sûr que le double sens de cette question ne soit compris par la blonde. Comment le pourrait-il alors qu'il ne dit aucun mot supplémentaire ? Matthew se contentant de l'aider à se tenir debout, tout en observant son visage désormais si proche du sien... Et les voilà à nouveau proches l'un de l'autre. Trop pour que ce soit normal. Trop pour que Matthew ne se sente pas gêné à nouveau...

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@Matthew Hurley ✩ @Abigail Crane

Wickham Park ✩ 16 décembre 2017

Alors que l'agent de police soupire lorsqu'elle se détache de lui, Abigail grimace. Sa présence est-elle si insupportable ? Certes, elle était allongée sur lui, mais il ne lui semblait pas être si lourde que ça. Après un reniflement discret, elle constate également qu'elle ne sent pas mauvais, au contraire, son parfum est encore bien présent sur sa peau. Il lui avait pourtant semblé bien sympathique, du moins lorsqu'on le rencontrait la tête en bas, il l'était. La jeune femme se triture alors les méninges, cherchant ce qui peut provoquer un tel soulagement chez lui. Peut être que la présence d'une femme sur son torse lui est réellement désagréable ? Serait-il homosexuel. Oui, ce doit être ça, les femmes n'entrent pas dans ses grâces. Cette fois, c'est son tour de soupirer, alors qu'elle lui jette un discret coup d'oeil en billet. Dommage. Encore un homme de perdu pour la gente féminine. S'auto-persuadant de l'homosexualité de l'officier de police, elle affiche une moue déçue. Après tout, ça au moins, c'est une rencontre originale. L'une de ces histoires que l'on raconte plus tard à ses petits-enfants, quand ils demandent d'une voix aiguë "Dis mamie, tu l'as rencontré comment papy ?". Après tout, peu de femmes peuvent se vanter d'avoir rencontré son mari en lui tombant dessus, depuis un arbre. Mais dans tous les cas, ce mariage n'aura jamais lieu, ils n'auront jamais d'enfant, encore moins de petit enfant. Alors pour se consoler, elle enlace solidement sa chienne, et lui embrasse le museau.

En apprenant que l'arbre est sur le point de se faire abattre, elle grimace à nouveau. Maintenant qu'elle est allongée en dessous, et qu'elle prend réellement le temps de l'observer, elle comprend pourquoi. Et si, quelques minutes plus tôt, elle n'avait pas simplement écouté sa petite voix intérieure pleine d'impulsivité, si elle avait d'abord pris le temps d'observer, elle aurait immédiatement vu que grimper sur les branches n'était pas la meilleure idée qui pouvait lui traverser l'esprit. Mais d'un autre côté, rien ne tout cela ne se serait passé, cette rencontre, aussi cocasse soit-elle, ne se serait jamais produite. Et parce qu'elle a sa fierté, parfois un peu mal placée, il est vrai, et qu'en même temps elle reste convaincue que quelqu'un d'autre qu'elle aurait pu faire la même erreur, elle croise les bras, et adopte la moue boudeuse d'une enfant à qui on aurait retiré son joué préféré.

- J'avais peur qu'un animal soit coincé, je ne pouvais pas le laisser seul ! Marmonne-t-elle, avant de reprendre avec plus de véhémence. Et puis la mairie pourrait tout de même mettre un petit panneau, quelque part. Attention, arbre pourri, ne pas grimper... quelque chose comme ça. Un enfant pourrait très bien y rester coincé, comme moi !

En sentant son regard peser sur elle, Abigail tourne la tête, et lui sourit gentiment, avant d'éclater de rire. Elle ferme les yeux, plisse le nez, et laisse ses lèvres s'ourler alors qu'elle secoue le visage, sa main venant doucement taper son front. Est-ce là l'effet qu'elle fait aux gens ? Renvoi-t-elle l'image d'une demoiselle en détresse qui a à tout pris besoin d'être secourue ?

- Du calme Hercule, j'aurais bien fini par redescendre d'une manière où d'une autre ! Dit-elle tout en posant brièvement une main sur son bras, comme on ferait avec un ami à qui on viendrait de raconter une bonne blague. Elle le fixe ensuite, le regard rieur, avec cet air malicieux de celle qui connait d'innombrables secret, et décide de les garder jalousement. Elle a ce sourire mutin qui lui chatouille les lèvres, mais qui disparait dès que l'officier se relève, et lui explique qu'il va l'aider à se remettre debout. Voilà qu'ils en arrivent aux choses sérieuses.

Glissant ses mains dans les siennes, elle prend appui sur sa jambe valide, et se laisse tirer pour se relever. Et voilà qu'en quelques secondes à peine, elle se retrouve à nouveau avec le visage bien trop proche de celui de l'homme, à le fixer dans les yeux. D'ailleurs, en parlant de yeux, il en a de très beaux, et pendant un instant, elle doit pincer les lèvres pour ne pas le lui glisser à l'oreille. Après tout, aussi gentil soit-il, il n'en reste pas moins un représentant des forces de l'ordre, et Abi n'est pas sure qu'il s'agit là d'un échange que l'on peut avoir avec un agent de police.
Gênée, elle se racle la gorge en détournant le regard, et glisse un bras autour de son cou en le remerciant du bout des lèvres. Dès qu'elle pose son pied au sol, elle grimace. La douleur fulgurante qui irradie sa jambe la force à relever le pied aussi sec, alors qu'elle se mort les lèvres pour ne pas gémir.

- Ça va... Ça va. Souffle-t-elle, sans trop savoir qui elle essaye de convaincre, elle, ou lui. Puis, alors qu'elle remarque qu'il semble attendre quelque chose d'elle, elle se rejoue leur dernier échange, et esquisse un sourire. Lentement, elle lui tend la main qui n'est pas passé autour de son cou, et ajoute sobrement : Abigail. Je m'appelle Abigail, mais mes amis m'appellent Abi. Enfin, je n'ai pas énormément d'amis, donc on m'appelle surtout Abigail, en fait. Mais... enfin je vous laisse choisir. Et je vais me taire, maintenant.

Une Abigail gênée est une Abigail qui bafouille, et rougit outre mesure. Et là, elle n'est pas que gênée, elle est mortifiée. Alors pour se redonner contenance, elle se racle la gorge, puis relève la tête rapidement, à deux doigts de donner un coup de boule au pauvre homme qui a eu le malheur de l'aider. Encore.

- Et vous ? Parce que je suppose que vous ne vous appelez pas réellement Hercule.

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@Abigail Crane & @Matthew Hurley

wickham park ⋄ 16 décembre 2017

Est-ce qu'il devrait s'assurer qu'un animal n'est pas coincé là-haut ? Probablement. Pourtant à la place, Matthew choisit d'aider cette femme. Parce que tomber d'un arbre n'est pas anodin. Pour la boule de poils là-haut, il repassera plus tard dans la journée afin de s'assurer que la blondinette n'ait pas eu des hallucinations. Quoiqu'il en soit, la blonde n'a pas tort. La mairie pourrait mettre un panneau pour avertir de ne pas monter sur l'arbre. Il se note dans un coin de la tête de le faire lui, puisque personne dans cette ville ne semble disposé à vouloir éviter bien des accidents. La preuve, cette femme aurait pu se tuer aujourd'hui que le maire n'en aurait probablement rien eu à faire ! Mais ce n'est pas le cas de Matthew, toujours prêt à aider les autres, toujours présent pour faire s'éviter le moindre danger. Alors il se rajoute cette mission-là aussi. En sortant du travail il passera chez lui pour créer un panneau, et en profitera pour récupérer une échelle pour sauver la potentielle boule de poils – si elle existe. En attendant, il hausse les épaules à la remarque de l'inconnue en détresse. Inconnue qui le compare à Hercule. Le surnom donné le fait immédiatement éclater de rire. Il ne se sent pas aussi puissant, ni aussi majestueux que cet héro grecque. Ni aussi musclé – bien que Matt ait des pectoraux et des abdominaux relativement bien marqués –, mais la comparaison l'amuse. Est-ce que cela signifie qu'en étant allongé sur lui, la blondinette a relevé son corps musclé ? Probablement. Sinon elle ne l'aurait pas appelé ainsi... Ça doit être l'uniforme ; il fait constamment ce petit effet. Parce que dès qu'il marche en ville en uniforme d'officier, Matthew remarque les regards que lui lancent certaines femmes. Et chez cette demoiselle, l'uniforme semble faire son petit effet. Serait-il son hercule version officier de police ? Amusant. C'est même si drôle qu'il en rit encore. Et bien... Voilà des mois qu'il n'avait plus ri ainsi Matt. Plus depuis sa séparation avec Iris, et surtout pas depuis qu'il sait que l'état de santé de Henrique – son ex beau-père – s'empire. Ce que ça lui fait du bien de rire de la sorte.

Pas le temps d'interroger la demoiselle en détresse sur ce surnom spontané, voilà qu'il l'aide déjà à se remettre sur ses jambes. Leur proximité soudaine le fait déglutir lui aussi, alors qu'il se noie dans le regard de cette inconnue. Ce n'est que lorsqu'elle se râcle la gorge qu'il revient à lui, et qu'il met fin à cette proximité. À peine est-elle debout qu'il remarque la grimace que la blonde doit pourtant essayer de retenir. Il est certes qu'agent de police et pas médecin, Matt voit quand même que quelque chose cloche. Il la force à s'aider de sa présence pour avancer, malgré leurs vingt centimètres de différence. Elle s'appuie sur lui comme il l'avait demandé, en se présentant. Drôle de présentation, d'ailleurs. Cette demoiselle est amusante, parce que encore une fois, elle arrive à le faire rire. Elle semble assez maladroite, puisque Matt a dû rapidement esquiver le coup de boule qu'elle a failli lui donner.

– Enchanté Abi, souffle l'officier pour sympathiser avec elle. Moi c'est Matthew. Mais mes amis m'appellent Matt. Même si moi non plus, je n'ai pas beaucoup d'amis, la taquine Matthew avant de reprendre immédiatement : Mais on m'appelle aussi Hercule par moment. Visiblement. Il faut croire que je suis autant baraqué que lui ? l'interroge le policier, réellement amusé par cet échange.

D'un bras, il entoure la taille de la blondinette puis l'aide à avancer à travers le parc. Il compte bien la conduire jusqu'à son véhicule pour pouvoir ensuite l'emmener voir un médecin. Car clairement, il ne compte pas la laisser là. Seule au milieu d'un parc, avec un toutou qui plus est.

– Sauf si c'est l'uniforme qui vous fait cette impression de super-héros ? demande le policier d'un ton moins séducteur qu'il ne l'aurait voulu. Parce que Matt, la drague ce n'est pas son truc. Dommage, car il ignore que cette demoiselle le croit homosexuel ; se trompant donc totalement sur lui. ça devrait empirer la situation, puisque je vous conduis à ma voiture de fonction, Abi !

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(there is no place where you feel more at home) I have a passion, something that pulls me forward, that saves me. A goal in my life

I'm going on an adventure !

@Matthew Hurley ✩ @Abigail Crane

Wickham Park ✩ 16 décembre 2017

Abigail n'est pas de ceux qui ont passé leur enfance et leur adolescence entourés de multiples amis, à qui on organisait des fêtes d'anniversaire surprises, et qui franchissaient les portes du collège ou du lycée, encadrés par leur "bande" habituelle. Non, Abigail est de ceux qui se cachaient à la récréation pour que personne ne remarque sa boite à goûter vide. Elle est de ceux qui au lycée, regardaient avec envie les groupes populaires évoluer dans les couloirs avec la certitude que quoiqu'ils feraient ils seraient toujours ensemble. Bien sûr, elle a eu quelques petits copains (trop au goût de son paternel), certainement tous plus conquis par sa plastique que par son esprit, mais des amis, des vrais... Non, il ne lui semble pas en avoir déjà eu. Alors les relations sociales, ce n'est pas son truc. Ses relations sociales de référence sont son lien avec ses frères, et on ne peut pas réellement dire que leurs échanges pourraient être pris comme exemple pour entamer un premier échange avec quelqu'un. Avec les enfants, elle sait faire, il n'y a aucun souci. Avec des adultes, c'est une autre histoire... Elle est gênante, Abigail. Elle fixe les gens, et quand elle s'en aperçoit, elle rougit et se cache. Elle bafouille, essaye d'être drôle, mais c'est toujours bien malgré elle qu'elle parvient à l'être. Généralement, ses traits d'humour volontaires tombent à plat, ils ne donnent rien, au mieux, les personnes face à elle font comme s'ils n'avaient rien entendu, par pudeur sans doute, au pire, ils la fixent avec un froncement de sourcil significatif de la personne qui se demande quand elle pourra se sauver sans que cela semble impoli.

Elle ne sait pas faire. Et pourtant, l'agent de police éclate de rire. Et plus impressionnant encore, son rire n'a pas l'air forcé, au contraire. Il est spontané, rafraichissant, et il réveille au fond de l'estomac d'Abigail une sensation qu'elle ne connait que trop bien. Un frétillement de battement d'ailes de papillon, accompagné d'un sentiment d'urgence : elle en veut plus. Plus de rires, plus de murmures au creux de l'oreille, plus d'étreintes protectrices et passionnées. Oh non. Voilà qui ne va pas arranger ses affaires, loin de là. S'enticher d'un agent de police homosexuel, elle ne pourrait décidément pas tomber plus bas.

Matthew... Voilà que l'agent de police a un nom. Matthew... Matt, surnom qu'elle chuchote doucement, comme s'il s'agissait d'un secret, une confidence de lui à elle, que personne d'autre autour ne devrait entendre. Toujours appuyée sur lui, elle lui sourit gentiment, heureuse de voir qu'il ne se moque pas d'elle, qu'il s'amuse simplement, il la taquine, tout au plus. Puis c'est à son tour d'éclater de rire, parce qu'il dit se faire appeler Hercule. Et avant même de s'en rendre compte, sa main palpe son bras à travers la manche de l'uniforme, et elle hausse les épaules. Après tout, elle peut bien se le permettre, s'il n'est pas attiré par les femmes, il n'y verra là aucune tentative de séduction, non ?

- Hm... Je n'ai jamais rencontré Hercule, déclare-t-elle en riant, mais ça m'a l'air plutôt robuste, là-dessous !
Bien malgré elle, et en dépit de l'air assuré qu'elle essaye de se donner, Abi rougit. Elle baisse alors brièvement le visage, cachant ses joues rouges derrière ses mèches blondes, tout en continuant à avancer en claudiquant, soutenue par le dit bras robuste.

À la mention de l'uniforme, elle ne peut s'empêcher de se mordre la lèvre. Jamais elle n'admettrait devant un agent de police qu'elle a un faible non négligeable pour les hommes en uniforme. Policier, pompier, Stewart... Même une blouse de médecin peut suffire à lui donner des bouffées de chaleur. La logique et la bienséance auraient voulu qu'elle se taise, si elle ne peut pas admettre que l'uniforme y est peut être pour quelque chose, autant qu'elle ne dise rien. Et pourtant...

- Je pense que si je vous m'aviez rattrapée en étant totalement nu, le résultat aurait été le même.
Elle se hurle de se taire, elle se supplie même intérieurement, de fermer sa grande bouche pour ne plus jamais l'ouvrir. Et pourtant, elle s'entend aller jusqu'au bout de sa phrase, avec pas même un petit frémissement dans la voix. Seulement une légère rougeur sur les pommettes alors qu'elle se surprend à se demander ce que ça donnerait, justement, Matthew nu comme un ver. Par chance, elle n'a pas le temps d'y penser plus longuement (et donc de se ridiculiser d'avantage), puisqu'elle l'entend parler de sa voiture de fonction. Et cela suffit à la faire sursauter.

- Pardon ? S'exclame-t-elle. Vous m'arrêtez ? Mais.. Je ne savais pas qu'il était interdit de grimper dans les arbres, et ça partait d'un bon sentiment, je vous assure !
Toute prise dans sa tirade, Abi se détache de l'officier pour lui faire face, chancelant sur sa jambe blessée dont la douleur la fait pâlir. Ou bien est-ce la perspective de se retrouver en prison, ce qui serait la preuve irréfutable qu'en réalité, elle n'est pas si différente du reste de sa famille...

I'm going on an adventure ! (Matthew x Abigail)

always be around wherever life takes you

old wounds