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âge : Quarante-six années d'une vie de montagnes russes derrière elle.
statut civil : Célibataire endurcie qui s'est longtemps refusée d'aimer quiconque à nouveau. Mais son cœur semble en avoir décidé autrement ces derniers temps, et commence à lui jouer des tours...
occupation : Patronne et gérante du So What, un bar LGBT+. Vous la verrez également souvent derrière le comptoir. N'hésitez pas à lui demander la spécialité du jour ; Megan adore inventer de nouveaux cocktails !
adresse : Une grande villa en colocation au 328 Kangaroo Point.
La Belle Vie French Restaurant ⋄ Dimanche 17 novembre, 14h30
ATTENTION TW : transphobie, usage du deadname, divorce, conflit familial, fausse couche, perte d'un bébé, violence.
(o u t f i t) ⋄ Déjeuner tous ensemble semblait être une idée de rêve pour Lisa Saunders. Un moyen de réunir enfant et petit enfant autour d'une même tablée, afin d'échanger sur tous les sujets possibles et imaginables. À commencer par les nouveautés dans la vie de chacun, puis la météo printanière des prochaines semaines, avant de discuter des potins de quartier. Mais pour ça, rien de mieux que de se retrouver en lieu neutre. Dans un endroit qui n'aura jamais entendu parlé de leur famille avant aujourd'hui ; et qui n'aura jamais vu le bonheur et l'amour que partageait sa fille Yaël avec Daphne. C'était d'ailleurs l'une des raisons de cette proposition. En invitant ses filles et plus précisément les Hawkins-Saunders – sauf Daphne – à déjeuner, c'était le meilleur moyen d'aider Yaël à affronter son divorce. Yaël et tous les autres impliqués. Car si la cadette Saunders est la plus touchée par ce divorce, ses parents, ses enfants et sa sœur n'en sont pas moins impactés. D'ailleurs, Lisa a eu vent par Megan des tensions palpables entre mère et fils. Si elle a promis à Megan de ne pas en toucher un mot à Elijah, elle n'a pas pu s'empêcher fort son petit-fils dans ses bras, lors des embrassades.
Le repas s'est passé sans encombre, pour une fois. Aucune parole déplacée n'a été prononcée. Ni vis-à-vis de la vie professionnelle instable d'Elijah, ni vis-à-vis de la transidentité de Megan. Les rires ont même su trouver leur place au milieu des discussions. C'était léger, doux. Le divorce de Daphne et Yaël n'a jamais été abordé ; mais c'était le but. Il ne fallait pas en parler. Ce déjeuner était pour leur réchauffer le cœur a tous, et leur rappeler l'importance de la famille et de l'amour. Alors pour une fois, Megan n'a pas tiré la gueule. Elle était même plutôt heureuse de voir ses parents pendus à ses lèvres, lorsqu'elle leur a conté avoir gagné Jude et Elijah au jeu vidéo. C'est surprenant. Comme cette ambiance incroyablement douce et aimante qui pèse au-dessus de leurs têtes. Elijah semble plus distancé, parce qu'il colle Megan depuis qu'ils sont arrivés au restaurant. Il n'a pas presque pas échangé un mot avec Yaël et s'est mis au bout de la table, à côté de Megan et en face de Jude. D'un geste tendre, sa tante a glissé sa main dans la sienne sous la table, et a serré ses doigts de toutes ses forces. Seul moyen pour elle de lui faire savoir qu'elle est là. Qu'elle l'aime. Et que cette famille ne prendra jamais fin. Eux en tout cas, ils ne prendront jamais fin.
Quand William et Lisa se lèvent en premier pour aller payer, Megan s'y oppose. Elle annonce pouvoir payer le déjeuner à tous. Les regards que font peser Yaël et ses parents sur elle sont lourds de sens. Ils ont du mal à savoir comment elle pourrait débourser une telle somme, dans un gastronomique français. Alors elle se ravise Megan et fait mine de rire. Ouais c'était une blague. Et puis quoi encore ? Elle, elle pense qu'à sa gueule, non ?
De son côté, Elijah balbutie des mots que Megan ne capte pas en entier. Soi-disant qu'il doit partir, urgence avec Brody. Elle n'a pas tout compris, mais le gamin ébouriffe les cheveux de son frère, avant de remercier les parents Saunders, puis quitte le restaurant. Quant à la tante, elle se lève. Urgence pipiroom. La blonde plante donc sa cadette et son fils à leur tablée.
Lorsque Megan est de retour dans le restaurant, plus personne ne s'y trouve. Tout du moins, plus aucun Hawkins-Saunders. Sympa... Ils auraient pu l'attendre au moins. Elle constate néanmoins que sa pochette n'est plus à table, signe que Yaël a pensé à récupérer ses affaires et qu'ils doivent l'attendre dehors. Elle s'empresse donc de quitter le restaurant, remerciant au passage tous les professionnels qui croisent sa route, et tombe sur Yaël et Jude à l'entrée du restaurant. Les doubles portes sont poussées brusquement par Megan qui salut sa frangine, alors qu'au même instant son regard se pose sur ses parents, à l'entrée du parking, en pleine conversation avec une rousse. Son cœur s'accélère alors qu'il lui semble reconnaître cette rousse au loin. Parce qu'elle, cette femme, elle la reconnaîtra toujours. De dos, de profil, dans le noir, les yeux cachés. Megan saura toujours que c'est à Mairead qu'elle a à faire. Lisa la pointe du doigt au même instant, alors que la rousse se tourne justement en direction de la zone pointée par Lisa.
– Oh non, putain, murmure-t-elle alors que la voix criarde de sa mère arrive jusqu'à ses oreilles. – Hum, Logan... Il a bien changé tu sais... D'ailleurs, on.. On est venu avec nos enfants ! Oh et... Les voilà ! les pointe du doigt Lisa avant de leur faire de grands signes.
Le sang de Megan ne fait qu'un tour en elle, alors que le regard perdu de Mairead croise le sien. Son coeur continue de s'accélérer alors que Mairead fait quelques pas en leur direction. Megan en fait de même, sans réfléchir. Sa mère vient clairement de la out, sans qu'elle n'ait le temps de réagir, ni d'empêcher que cela arrive.
À peine Mairead arrive à sa hauteur, là, au milieu de ce putain de parking, qu'elle la pousse légèrement en arrière, folle de rage. Elle est en colère la rousse, et ça se comprend. Megan l'a embrassée avec fougue, en lui cachant tout de sa véritable identité. Ce qu'elle ne s'attend pas, en revanche, Megan, c'est des propos horribles qui vont venir. Ainsi que cette main qui s'explose violemment contre sa joue. La gifle est méritée, mais complètement inattendue. Elle caresse immédiatement sa joue alors qu'elle ne pense désormais plus à rien d'autre qu'à Mairead et à leur souffrance commune partagée. À cette rupture déchirante qui fut la leur, à la perte de leur bébé, puis à la découverte de son identité... De son véritable moi. Elle ne pense aucunement au fait que ses parents, Yaël mais surtout Jude soient témoins de cette horrible scène.
– AIE PUTAIN ! hurle-t-elle alors que Mairead dégage une telle colère, que Megan elle-même flippe.
Mais elle pleure déjà la Saunders, parce qu'elle se sent complètement prise au piège. Parce que les mots de sa mère lui ont déchiré le cœur, en l'entendant parler d'elle comme étant encore son fils. Mais surtout parce que Lisa l'a mise dans la pire des situations. Elle aurait aimé lui dire elle-même Megan. Elle aurait dû être celle qui annonce sa transidentité à son ex fiancée. Non l'inverse. Alors putain, ouais, ça fait un mal de chien.
– Laisse moi le temps de tout t'expliquer, merde ! – M'expliquer quoi ? Que tu t'es encore une fois bien foutu de moi, Logan ? Parce que c'est toi, c'est ça ?! T'es Logan, hein ? Putain mais tu m'as embrassé ! Tu me dégoûtes ! Tu n'as vraiment rien dans le crâne ou quoi ?! Il faut toujours toujours TOUJOURS que tu me pourrisses la vie ! Mais regarde toi, regarde toi enfin ! Qu'est-ce que tu es devenu ? Où est l'homme qui m'a volé mon fils ?! Et d'ailleurs il est où cet homme ?! Tu te prends pour RuPaul ou quoi ?! hurle Mairead folle de rage, et désormais en larmes.
Les mots agissent sur Megan tels de véritables coup de poignard en plein cœur. Elle tremble comme une feuille, plus fragile que jamais. Car si d'ordinaire la Saunders n'a peur de rien, et répond à la violence par la violence, aujourd'hui elle n'est rien d'autre qu'une femme brisée. Une femme anéantie par la vie et par l'amour. Par l'amour de sa vie ; plutôt. Alors en guise de réponse, elle ne trouve rien de mieux qu'à pleurer.
– Je suis désolée Mai', désolée... s'effondre-t-elle en continuant d'oublier où elle se trouve, la présence d'inconnus sur ce fichu parking, et surtout de sa famille. – Parce que tu crois que j'en ai quelque chose à faire ?! Tu es un monstre égocentrique, putain !
âge : La quarantaine est franchie. Yaël a fêté ses 43 ans le 3 septembre dernier.
statut civil : En break. Elle ne sait même pas trop ce que ça veut dire, Yaël, sinon qu’elle ne vit temporairement plus sous le même toit que son épouse.
occupation : Depuis 2012, elle défend les intérêts de l’État en sa qualité de procureur. Elle est affectée aux affaires générales, essentiellement en charge des poursuites d’infractions financières, de cybercriminalité et de cyberintimidation où elle occupe un emploi à 80% afin de concilier vie professionnelle et vie de famille.
adresse : Elle loue une maison au 1015 new farm. Cette solution temporaire tend à s'inscrire sur la durée. Elle y accueille son fils, Jude, une semaine sur deux, et achète petit à petit de nouvelles affaires pour que cet endroit lui ressemble.
intervention pnj : Oui
pronom perso : elle
trigger : à discuter ensemble
warning : transphobie, infidélité
infos rp : ± 500/1000 mots ⋄ ≈ 10/15 jours ⋄ #d16d1a
La Belle Vie French Restaurant ⋄ Dimanche 17 novembre, 14h30
TW : transphobie, usage du deadname, divorce, conflit familial, fausse couche, perte d'un bébé, violence.
(o u t f i t) ⋄ Ses mains tremblent. Ce n’est qu’à peine perceptible, pourtant, Yaël ne ressent que cela. Elle doit se concentrer pour chaque geste qu’elle réalise, depuis le moment où elle attrape son sac à main à l’arrière de la voiture, à celui où elle remet en forme le col de la chemise de son plus jeune fils, jusqu’au moment où elle retrouve le reste de la famille devant le restaurant français La belle vie. Le retard d’Elijah lui offre quelques secondes pour souffler en même temps qu’elle échange les dernières nouvelles avec ses parents et sa sœur. Ce n’est que lorsque Jude se met à courir comme une fusée sur le parking que le cœur de la procureure s’emballe à nouveau. Il n’y a qu’une seule raison qui peut être à l’origine d’une telle réaction chez le plus jeune : l’arrivée de son frère. Ce grand frère qui restera le pilier de son existence, tout comme il est celui de Yaël.
Les relations mère-fils ne sont pas au beau fixe ces derniers temps. Depuis l’annonce du divorce, Elijah se referme sur lui-même, se détache de ses mères ; sa façon à lui de leur faire comprendre qu’il leur en veut, mais qui exprime surtout les craintes qui sont les siennes d’être abandonné de nouveau. Malgré les mots rassurants que Daphne et Yaël ont pour lui, ils ne suffisent pas. Yaël l’a compris, seul le temps sera son allié dans cette situation. Pour autant, elle ne peut pas se résigner à baisser les bras et à attendre que les choses changent d’elles-mêmes. Elle veut se battre pour son fils, comme elle l’a toujours fait. Alors, quand enfin il arrive à sa hauteur et qu’il se penche pour l’embrasser, Yaël ne peut faire autrement que de le serrer un peu trop fort dans ses bras. L’émotion gagne ses yeux mais elle se fait violence pour ne pas polluer l’instant de mots qui pourraient être mal perçus par le jeune homme. Elle se contente de lui dire qu’elle aimerait beaucoup passer du temps avec lui à la fin du repas avant que déjà Elijah ne finisse son tour de salutations.
Malgré le poids présent sur son cœur en début de repas, accentué par la place choisie à table par Elijah à l’extrémité totale de la sienne, Yaël est parvenue à passer un bon moment. Les discussions se sont enchaînées sur des sujets légers tandis que ceux qui leur causent de la peine sont restés enfouis sous le tapis. Un classique chez les Saunders qui n’a jamais été aussi bien accueilli qu’aujourd’hui.
Le café est terminé depuis une dizaine de minutes lorsque Lisa marque la fin de ce repas. Elle interpelle son époux pour leur suggérer d’aller payer l’addition. Les parents Saunders ne sont pas dans une situation financière difficile, loin de là. Pourtant, Yaël a toujours du mal avec l’idée de se faire inviter et s’apprête à proposer de régler, quand Megan la devance avec la même proposition. Un silence s’instaure pendant quelques secondes, avant que des éclats de rire ne résonnent. La réaction n’a rien de méchante mais, autour de cette table, Megan est de loin celle qui gagne le moins bien sa vie – Elijah excepté, évidemment.
Elijah choisit précisément ce moment d’agitation pour balbutier quelques mots et précipiter son départ. Une bise à ses grands-parents, un geste de la main aux autres, et voilà qu’il disparaît à grandes enjambées de la salle de restauration sans que Yaël n’ait le temps de réagir. Elle pourrait toujours lui courir après mais elle n’est pas née de la dernière pluie : elle sait pertinemment que ce départ hâtif est lié à sa demande de se voir un moment tous les deux. Évidemment que c’est un crève-cœur, évidemment qu’elle a envie de hurler sa peine et son désespoir. Son fils lui manque plus que personne ne lui manquera jamais et elle se sent totalement impuissante face à cette forme de rejet. Pourtant, c’est toujours son masque d’impassibilité qu’elle revêt, d’autant plus que Megan s’absente à son tour de la table pour aller aux toilettes et qu’elle se retrouve seule face à Jude, lui aussi pressé de partir.
- On va chez papy et mamie alors ? s’enquiert-il. Je veux vraiment voir si c’est un Diable cornu qu’il a vu dans son jardin. Normalement, il n’y en a pas dans le Queensland ! Je suis sûr qu’il se trompe !
Jude fait référence à un sujet de discussion qu’il a eu avec William au cours du repas, à propos d’une espèce de reptile que l’aïeul aurait aperçu plusieurs jours de suite dans son jardin. Il n’en faut évidemment pas davantage pour que le petit garçon soit captivé et qu’il s’imagine avoir la chance de croiser l’animal. En réalité, Yaël n’a rien d’autre de prévu de son dimanche après-midi. Les devoirs de Jude sont bouclés depuis la veille et les affaires pour le lendemain déjà prêtes. Elle ne voit donc aucune objection à poursuivre sa journée chez ses parents, d’autant que cela ne fera pas de mal à son cœur en berne. Elle acquiesce donc en répondant par la positive à son fils, avant que Lisa et William ne reviennent à leur hauteur et proposent d’aller attendre Megan dehors. C’est ainsi que la famille quitte l’établissement après que Yaël ait récupéré les affaires de sa sœur.
- Maman, regarde, un Banana Bird ! s’esclaffe le garçon dès qu'il rejoint l'extérieur.
Les connaissances de la faune de Jude ne cesseront d’étonner et de rendre fière Yaël. Aussi se montre-t-elle attentive à l’oiseau qu’il lui montre au loin, alors que Lisa et William continuent leur progression sur le parking. Tout en demandant à sa mère son téléphone pour essayer de photographier l’animal, Jude raconte quelques faits à son sujet. Ainsi occupée à écouter et surveiller son fils désormais muni de son smartphone, la procureure ne voit rien de ce qu’il se passe à quelques mètres d’elle. Ce n’est que lorsque Megan manifeste sa présence en la saluant qu’elle détache son regard du garçon pour rendre à sa sœur sa pochette. Toutefois, la seule réponse qu’elle obtient est négative et associée à un juron. Les sourcils de Yaël se froncent et, l’espace d’un instant, elle se demande ce que contient ce sac pour qu’il soit soudainement décommandé qu’elle le tienne. Il ne s’écoule que quelques millièmes de secondes avant que les choses ne s’associent dans l’esprit de Yaël, alors que la voix de Lisa provient jusqu’à elle : Logan a bien changé, on est venu avec nos enfants.
Ces mots sont ravageurs, destructeurs. Ils ont l’effet d’un coup de poignard dans le cœur de Yaël. Elle n’a jamais supporté cette absence de respect, ces remarques inappropriées, ces propos transphobes. Toutefois, cela ne ressemble pas à Lisa de dégenrer sa fille et d’utiliser son deadname. Alors, la procureure observe un peu mieux ce qu’il se trame sur le parking, et c’est à ce moment-là qu’elle aperçoit Mairead. La catastrophe est bien plus grande que ce qu’elle s’imaginait jusque-là, d’autant qu’elle est au courant des derniers rapprochements entre son ex belle-sœur et Megan. Soudainement, le « oh non, putain » de Megan, est bien mieux compris. C’est d’ailleurs un « eh merde » que la procureure échappe sans le contrôler, alors que la rousse vient de prendre leur direction.
La suite des évènements s’enchaîne rapidement et sont d’une violence extrême. Plus que les gestes inappropriés, ce sont les mots qui sont les plus douloureux. Cette vérité éclate de la pire des façons et est éclaboussée par les souffrances mutuelles qui se crient. Quand bien même elle ne légitimera jamais le moindre acte de violence, Yaël peut comprendre la réaction première de Mairead qui se sent trahie par Megan qui s’est jouée d’elle. Elle ne parvient toutefois plus à la suivre, ni à la comprendre, quand ses mots se teintent de haine. Les larmes des deux femmes qui coulent de déception, de rage, de déchirement et de désespoir ne suffisent pas à rationnaliser Yaël dont le devoir est de s’interposer dans cette situation qui pourrait bien mal finir. Elle n’a que rarement vu Megan aussi mal, aussi ébranlée, presque à terre. La dernière fois, c’était au départ de Mairead, après avoir appris la nouvelle tragique de la fausse couche tardive. Quand toute sa vie a volé en éclats. Yaël a cru, à l’époque, qu’elle ne parviendrait pas à relever sa sœur. Cela a pris du temps, en requiert aujourd’hui encore, mais Megan est arrivée à accepter son passé et avance aujourd’hui malgré les blessures qui seront à jamais les siennes. Il est donc impensable que Mairead vienne mettre à mal cet équilibre qui a été si difficile à trouver, moins encore en remettant en question l’identité de Megan et cette femme magnifique qu’elle est devenue.
À nouveau, les mains de Yaël tremblent. Elle ne les contrôle que lorsqu’elle serre l’épaule de son fils pour lui indiquer de rejoindre ses grands-parents. Jude s’exécute, aussi perdu qu’apeuré par une telle situation de violence. En plus, l’oiseau s’est envolé avant qu'il ne l'ait photographié.
- Oh non, ça ne va pas se passer comme ça, s’interpose Yaël dès que Mairead qualifie Megan de monstre. Tu as le droit d’être déçue, de te sentir trahie, d’avoir mal, hausse-t-elle le ton en venant désormais affronter physiquement son ancienne belle-sœur, rompant l’espace qui les séparait et se positionnant devant son aînée. Tu as le droit d’en vouloir à la terre entière et encore plus à Megan. Mais tu ne peux pas déverser ta haine sur elle. Tu ne peux pas faire preuve d’un tel manque de respect et moins encore lui reprocher ce qu’il vous est arrivé ! Putain, Mairead, mais ouvre les yeux. Ce n’est pas à cause de Megan que vous avez perdu votre enfant ! Et ce n’est pas en t’en prenant à celle qu’elle est que tu iras mieux, que ça changera quoi que ce soit. Alors garde tes réflexions de merde pour toi et fais preuve d’un tantinet d’ouverture d’esprit si tu veux des réponses à tes interrogations. Parce qu’il est tout à fait inacceptable que tu parles comme ça à ma sœur, l’affronte-t-elle désormais totalement, sans jamais la quitter du regard, ni ciller.
(I wish I could stay) So maybe, now, instead of balancing on the edge we could put this to bed for good . Can call it quits or risk sinking with this broken ship but I don't think we'd make it through
it feels like the whole world is falling apart ✯ Yaël & Megan