you always turn my head around (w/ taylor)

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 you always turn my head around (w/ taylor)


Jaime Donaldson
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MEMBRE ☆ ordinary love
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Jaime Donaldson
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messages : 53
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pseudo : spf, laura.
id card : nicholas galitzine, par moi-même.
pronom irl : elle, iel.
you always turn my head around (w/ taylor) 05cfd750b83bb28f18f96a4174027a1c
âge : vingt-neuf ans; l'arrivée prochaine de la trentaine fait de l'ombre à sa jeunesse. bientôt, il ne pourra plus continuer de se perdre dans ses rêves d'adolescents.
statut civil : célibataire; des relations par-ci par-là. jamais vraiment sérieux, jamais des histoires qu'il s'attend à voir durer. son coeur est pris, son coeur est prisonnier. taylor, taylor, taylor. le nom qui reste coincé dans sa gorge et qu'il se rêve de pouvoir aimer. taylor, taylor, taylor. il s'est convaincu que c'était trop tard pour eux.
occupation : guitariste du groupe little anarchy; il a vécu son rêve en euphorie. carrière mise en danger, carrière sur le point de renaître. carrière qu'il veut désespérément ne pas perdre mais il observe des options si limitées.
intervention pnj : Oui
pronom perso : il.
warning : alcoolisme, cure de désintox, deuil.
infos rp : en général, plus de 500 mots. je peux rester autour des 400, ou dépasser les 900, vraiment ça dépend. ma couleur; #FB5632
disponibilités : j'ai de la place;
- en cours: stella, taylor, elijah, sasha.

présentation : présentation
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instagram : instagram
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· Mer 15 Mai - 1:17

taylor quincey & jaime donaldson


with @Taylor Quincey.
one, two, three. and the music plays. jaime est dans un espace meilleur que le paradis. physiquement et mentalement, il a rarement été mieux. il pourrait jouer pendant des heures, pendant des jours, sans s’arrêter, sans dormir. il pourrait vivre musique, utiliser musique comme sa dose essentielle de caféine. il pourrait vivre ainsi, enfermé dans le studio, à gratter les cordes d’une guitare, les sons d’une basse et d’une batterie l’accompagnant et au-dessus d’eux trois la voix vibrante du chanteur. jouer, pause eau, jouer encore, discuter des bons accords et des bonnes notes, continuer à jouer. c’est un nouveau quotidien auquel jaime commence à s’habituer. c’est une vie qu’il aime. c’est presque une drôle de chose; aimer sa vie, être plus que satisfait de la vie qu’il mène. un an ou deux en arrière la notion aurait été inimaginable. jaime trimballait sa carcasse tant bien que mal, traînait une ombre qui se faisait lourde. aujourd’hui, il se sent pousser des ailes.

le jour s’étend et la nuit prend le dessus. robin est le premier à les quitter pour rejoindre sa famille. ainsi, guitares et basses sont laissées au repos. bientôt tous finissent par partir, se félicitant d’une bonne journée de travail, sachant qu’ils n’ont pas terminé mais qu’ils tiennent le bon bout. le studio n’est plus occupé que par deux habitants; taylor et jaime. la musique et taylor sont les centres de la vie de jaime, deux orbites autour desquelles il gravite toujours et ne peut jamais se séparer. ils travaillent sur les enregistrements de la journée. chacun commentant. et jaime se souvient dans ces moments que la musique était son rêve, son premier rêve. le premier rêve qu’ il a eu, le premier rêve qu’il a réalisé, et le rêve qui a été la clé de tous ses autres rêves. un rêve qu’il a perdu, pendant un moment et maintenant tel un homme mort ressuscité, il peut de nouveau respirer. il n’a aucune raison pour bouger loin de cette confortable atmosphère. personne qui l’attend chez lui, seulement ses ruminations solitaires au sujet du fils qu’il ne connaît pas. au fil de la soirée, son corps se rapproche naturellement de celui de taylor, sans qu’il en prenne conscience. « hey, rockstar. » le genou de jaime cogne doucement contre celui de taylor. c’est un geste lent, automatique. quelque chose qui a déjà été fait maintes fois, et qui se fera encore de nombreuses autres. et quand il lève la tête pour regarder son ami, il connaît ce sens de paix, d’être à sa place, d’être fait pour être au côté du taylor. « c’est vraiment bon, cette musique. cet album, ça va être excellent. » il peut déjà s’imaginer les concerts. il exhale. il y avait un temps, pas si lointain où faire de nouveau album n’aurait pas été envisageable pour little anarchy. non seulement car ils n’étaient plus ensemble mais aussi, jaime l’aurait appelé insensible, comme s’ils osaient oublier max. ils ne pourraient jamais l’oublier. elle était une partie d’eux avant qu’elle disparaisse, ils étaient amis depuis l’adolescence, ils l’aiment, ils ont tant vécu avec elle; ce n’est pas quelque chose qui peut être effacé avec un album. jaime pense souvent à elle quand il joue. s’autoriser enfin à vivre sans pour autant enterrer le passé. « ça m’avait vraiment manqué. » ça. toi. taylor peut comprendre ce qu’il entend. ils ont comme vingt ans de nouveau. juste taylor et jaime, seuls, amoureux du rock. sauf qu’ils n’ont plus vingt ans, sauf qu’ils sont davantage proches de la trentaine. sauf que les années rattrapent jaime sans pitié. sauf que les responsabilités d’un adulte plutôt que d’un jeune musicien inconscient rattrape jaime. « j’ai réfléchi à ce qu’il s’est passé avec, avec, tu sais, stella… » c’est une conversation embarrassante, jaime le sait. il ne sait pas comment l’amener sans être embarrassé. il ne sait pas combien de temps il peut continuer de prétendre que l'éviter lui pèse. il ne veut pas l’avoir, taylor ne veut pas l’avoir. ignorer une situation ne la fait pas disparaître. et jaime est embarrassé. il est embarrassé d’avoir été attrapé aussi facilement comme un amateur. il aurait dû être davantage malin. il a appris les règles du jeu de la célébrité. il sait que son image ne lui appartient pas uniquement. peut-être s’est-t-il reposé sur ses lauriers. la dernière année a été assez calme, sans doute ennuyante pour ses détracteurs. le deuil de max enfin fait, il y a rien de moins palpitant qu’une rockstar qui a laissé tomber l’alcool, qui n’a pas d’histoire romanesque excitante. avec le retour de little anarchy, il devrait savoir que ses faits et gestes sont surveillés, que chaque indice de sa vie privée sera saisi, observé et jugé. quand il a rencontré stella, il ne savait pas ce qu’elle allait dire, il ne savait pas ce qu’elle allait lui révéler. et c’est tout le problème. c’est tout le pourquoi il n’a pas encore appelé stella, le pourquoi dès qu’il pense à l’appeler il croit que sa tête pourrait exploser. pourquoi lui révéler une nouvelle de cette taille en publique? pourquoi disparaître dès qu'elle la lui a annoncé? il ne fait pas confiance à stella. c’est le problème. il ne fait pas confiance à stella. ils ont eu, apparemment un enfant ensemble et il ne peut pas faire confiance à stella. comment peut-il? comment faire confiance à la femme qui a passé ces six dernières années à lui dissimuler qu’il avait un fils? il ne fait pas confiance à stella, mais il fait confiance à taylor. ce n’est pas comme s’il veut quitter little anarchy. c’est la dernière chose qu’il veut. il ne sait pas à quel point il se retrouve devant un choix cornélien. penser à leur succès renaissant l’apaise, penser aux tournées vagabondantes l’inquiète. il a en horreur de devenir le père absent avec lequel il a grandi. mais la dernière fois qu’il a perdu little anarchy, il a aussi perdu taylor. « et je sais que ça risque de compliquer les choses pour le groupe et, et les tournées, mais je vais l’appeler. je veux le rencontrer. il se sent soudainement déterminé quand il parle. il sait en son coeur qu’il dit vrai. mon fils, taylor, je veux faire partie de sa vie, tu comprends? » il n’est pas certain de ce qu’il demande. il n’a pas besoin de l’autorisation ou de l’approbation de taylor. il n’a pas besoin de son go pour décider s’il veut ou non être le père de ce garçon, billie. mais il la veut. il est fatigué de tout surmonter seul. il a fait le deuil de max seul, il est tombé dans l’alcoolisme seul, et il en a presque perdu la vie. est-ce si fou que maintenant qu’ils sont réunis, que maintenant qu’ils sont de nouveau little anarchy, qu’ils sont de nouveau taylor et jaime qu’il veuille -au moins son soutien. ça le blesserait si taylor n’était pas de son côté. être père, ça peut devenir la chose la plus incroyable de sa vie, d’une vie qui a été celle d’une rockstar. il le fera quoiqu’il en soit. il est un homme adulte, il n’a pas besoin d’encouragements. après tout, c’est son fils, à lui. il n’a pas besoin de l’opinion de taylor. mais il le veut. il n’a pas besoin d’entendre qu’il peut être un bon père alors que ce n’était auparavant pas dans ses plans, mais il veut croire qu’il peut être le père que le sien n’a jamais pu être. il veut croire que cette fois-ci ce n’est pas une épreuve où il serait une nouvelle fois seul. et par-dessus tout, il veut croire que quoiqu’il fasse, taylor puisse être de son côté, à ses côtés.

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Taylor Quincey
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id card : luke hemmings x elina ♥ || ethereal (profil) ;; siren charms + kaleidoscopeminds @tumblr (signa)
pronom irl : elle
multicomptes : santiago (d.luna) ; jin (n.sebastian)
à contacter : le compte concerné
présence : présente
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âge : lionceau du 23 juillet, il est âgé de 28 ans, sans trop se préoccuper de la trentaine qui approche. impassible face au passage du temps, ça ne l'atteint pas.
statut civil : célibataire en principe seulement, alors que le cœur a déjà été ravi par quelqu'un de très spécial pour lui. terrifié par l'idée de tout gâcher en assumant ce qu'il ressent, c'est dans le déni et quelques relations éphémères qu'il trouve refuge.
occupation : membre du groupe Little Anarchy, au chant et à la guitare. en pause depuis plus de deux ans, carrière menacée de tomber dans l'oubli, un nouvel essor semble possible grâce à un petit coup de pouce du label et le recrutement de Sasha.
adresse : 308 kangaroo point, maison sur les hauteurs de Brisbane. en coloc avec sa chienne, Leslie, et ses nombreux instruments.
intervention pnj : Oui
pronom perso : il, lui
trigger : cruauté animale, agressions sexuelles, inceste, grooming/pédocriminalité + ne joue pas les scènes "hot".
warning : décès de proches, deuil, épilepsie, accident de surf/presque noyade, stalker & coming-out forcé.
infos rp : rythme chill et sans pression | 500 mots min, plus si je suis inspirée, je m'adapte | dialogues en #C3A86B
disponibilités : en cours (full) – Elijah & Brody · Stella · Elijah (2) · Keith · Jaime · Elias · Samuel · Sasha (2)
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· Ven 17 Mai - 16:39

you always turn my head around

music studio, fortitude valley • w/ @Jaime Donaldson

c'est quand ils ont recommencé à se réunir pour jouer tous ensemble que Taylor a su que tout irait bien pour eux. il avait craint qu'avec tout ce qui les avait éloignés l'année passée, leur alchimie musicale, mais aussi de groupe et d'amis avant tout, se soit envolée. le deuil leur a chacun laissé des cicatrices indélébiles, certaines plus visibles que d'autres, certaines dont ils n'ont même pas encore parlé ; des plaies qu'il leur faut panser, maintenant qu'ils se sont retrouvés, et des liens qu'il faut tisser à nouveau. rien ne sera plus jamais pareil maintenant, il faut l'accepter, mais tout se passe plutôt bien, pour l'instant. les sessions en studio s'enchainent depuis plusieurs semaines déjà, aujourd'hui ne fait pas exception. il pense beaucoup à Max, Taylor. ce sera toujours étrange et douloureux, de ne plus l'avoir à leurs côtés, mais ils se sont fait une promesse : c'est aussi pour elle qu'ils avancent. parce qu'elle n'aurait jamais souhaité les voir s'exiler ainsi, chacun de leur côté, jusqu'à presque devenir des étrangers. ça ne fait aucun doute que si leur amie avait été là, elle n'aurait jamais laissé une telle chose se produire, quitte à arpenter la planète pour leur rappeler les véritables valeurs de ce qui les liait, par-delà la musique et Little Anarchy. Taylor culpabilise souvent de les avoir oubliées ; mais il n'est jamais trop tard pour se rattraper, à ses yeux, peu importe où elle se trouve.

bientôt, la nuit tombe. dans cette pièce à l'acoustique impeccable, perdre la notion du temps est vite arrivé si l'on ne prête pas attention aux aiguilles de l'horloge. c'est comme se couper du monde, l'espace de quelques heures. en début de soirée, Robin et Sasha s'éclipsent l'un après l'autre ; le batteur ne manquant pas de leur rappeler, en bon papa qu'il est, de 'ne pas oublier d'aller dormir, les enfants', ou quelque chose de ce genre. concentré, Taylor lui a marmonné une réponse approximative, sans voir le sourire équivoque de ce dernier avant qu'il ne tourne les talons. après leur départ, le travail et les discussions se poursuivent naturellement. Leslie est avec son père, Taylor n'est attendu nul part, Jaime ne rassemble pas ses affaires non plus. difficile de savoir combien de temps s'écoule alors. sa guitare dans les bras, Taylor joue et rejoue encore le même set de notes, enregistre, réajuste et recommence. et quelque part dans ce processus, il entend Jaime se rapprocher, un léger grincement de sa chaise, un bruissement de vêtements suivis d'une pression contre sa jambe. clignant des yeux et découvrant une oreille, il adresse un doux sourire au brun. leurs yeux se croisent, Taylor frissonne et réalise distraitement que le soleil s'est couché pour de bon. l'heure se fait tardive, il a un peu froid mais n'a aucune envie ni la moindre intention de bouger, de perturber ce moment paisiblement partagé. « hey. » la mélodie jouée se suspend un court instant, le temps d'attraper sa bouteille d'eau et d'en avaler quelques gorgées salvatrices. aussitôt désaltéré, le blond reprend son jeu, acquiesce aux mots de Jaime. « ouais. on est sur la bonne voie, je le sens. » en réalité, ils ne s'étaient mis sur la réflexion d'un nouvel album que récemment. il avait fallu apprendre les bases du fonctionnement d'un studio à Sasha d'abord, lui laisser le temps de s'acclimater au matériel, à eux aussi, et inversement. faire des compromis, se restructurer, et l'intégrer à ce groupe qui était aussi le sien, désormais. alors, ils avaient commencé par sélectionner un bon nombre de leurs morceaux les plus appréciés pour les retravailler, un par un. en deux mois, ils avaient bien avancé ; l'idée de s'adonner de nouveau à la composition n'avait pas tardé à se manifester. une volonté de se prouver qu'ils en étaient toujours capables aussi, qu'ils n'avaient pas pris la mauvaise décision. après tout, on attendra d'eux qu'ils proposent quelque chose de nouveau, un jour ou l'autre. le temps viendra bientôt de refaire ses preuves, comme à leurs débuts. « moi aussi. » répond-t-il instinctivement, presque dans un murmure, comme une confession. voilà bien longtemps qu'ils ne s'étaient plus retrouvés seuls dans un studio, Jaime et lui. trop longtemps. c'est comme revenir des années en arrière, de se retrouver là, dans le calme du crépuscule et la perspective d'une nuit blanche à composer jusqu'à l'aube. la création au bout des doigts, apposée sur les cordes des guitares, naissante entre deux esprits qui s'harmonisent à la perfection. c'est nostalgique et réconfortant.

les paupières papillonnent à nouveau quand Jaime reprend la parole. il n'avait pas réalisé avoir fermé les yeux une seconde fois ; ce doit être la fatigue qui le rattrape. « mh ? » sa réponse est évasive mais les mots entendus ont tôt fait de le réveiller. Stella, ce prénom qui revient et lui tire un froncement de sourcils presque confus, tant il ne s'attendait pas à l'entendre prononcé ici, dans ce refuge qui est le leur. une discussion nécessaire et pourtant obstinément repoussée par l'un et l'autre. impossible de reculer, maintenant que le sujet est lancé. le chant de sa guitare s'interrompt presque trop brusquement, laissant place au silence et à l'attente. et le cœur de Taylor s'emballe soudainement, se met à battre si fort qu'il craint que Jaime n'entende ses palpitations affolées. son casque désormais glissé autour du cou, il ne perçoit rien d'autre que le vrombissement quasi imperceptible du matériel allumé. le temps s'est comme arrêté en attendant la suite, et Taylor s'accroche à son instrument, qu'il serre un peu plus fort contre lui. Jaime ne lui annonce rien de si dramatique, mais l'ambiguïté de ses mots apaisent à peine le pic d'anxiété qui vient de le traverser. « je comprends. » répète-t-il doucement, malgré tout - parce que c'est le cas, il comprend. il n'est pas sans savoir les différends qui avaient compliqué la relation de Jaime avec son paternel, depuis l'enfance jusqu'à la fin, se doute que c'est sûrement là que se trouve la source du dilemme. une ex qui sort soudainement du silence et l'existence de cet enfant qui grandit sans figure paternelle depuis déjà six ans. le parallèle est évident. alors il comprend, mais ça ne l'empêche pas d'avoir peur. une crainte absurde, puisqu'il sait bien que le brun ne les laissera pas tomber à l'aube de ce nouveau départ ; pas alors qu'ils ont embarqué Sasha dans cette nouvelle aventure, pas alors qu'ils viennent à peine de renouer, avec Robin, mais surtout eux. Jaime et Taylor, le duo autrefois inséparable. leur lien si particulier lui parait à la fois plus fort et plus fragile que jamais. c'est étrange, et c'est de là que découle sa peur, qui doit certainement briller dans son regard. faire partie de sa vie, ça veut tout et rien dire à la fois. il y a bel et bien un soupçon de jalousie égoïste qui l'alimente, que Taylor s'efforce aussitôt de réprimer parce que ce n'est pas le moment. il exagère, après tout - Jaime n'a encore pris aucune décision concrète, si ce n'est celle de rencontrer son fils. presque comme s'il attendait son aval, son avis sur le sujet. Taylor n'est pas sûr de comprendre quel rôle il peut jouer dans l'histoire. il n'est pas certain de pouvoir y arriver si cela implique un rapprochement avec Stella. « hum. » le musicien se redresse, desserre sa prise sur le manche de sa guitare, dont les cordes auraient presque pu se mettre à grincer. « pardon, je réfléchissais. » vrai et faux, mais son ami n'a pas besoin d'en savoir plus sur la teneur de ces pensées vagabondes. « si tu veux le voir, vas-y. je vais pas t'en empêcher. » reprend le blond. qu'est-il censé dire, exactement ? les mots lui échappent, un comble pour lui qui est si doué pour les manier d'ordinaire. « je sais que c'est important pour toi. » qu'il ajoute après un court silence, parce que c'est bien de ça qu'il s'agit, non ? ne pas répéter les mêmes erreurs, ne pas devenir le même homme absent que son propre père. rien de plus normal, tout ça, Taylor peut le concevoir. il peut le soutenir, il doit le soutenir. comme tout le groupe s'est autrefois rassemblé pour épauler Robin, qui avait appris qu'il allait devenir papa alors qu'ils se trouvaient à des milliers de kilomètres de chez-eux. comme ils se sont rassemblés pour l'épauler lui, a de multiples reprises par le passé. Taylor se souvient que c'est la mine inquiète de Jaime qu'il a aperçue en premier, sa main qu'il serrait quand il s'est éveillé après sa crise la plus désastreuse, à l'hôpital. ils avaient toujours fonctionné ainsi, en équipe, jusqu'à ce que la perte de Max ne les sépare - il est grand temps de restaurer cet équilibre essentiel, de repartir sur les meilleures bases possibles. c'est aussi de ça que leur avenir dépend.


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occupation : guitariste du groupe little anarchy; il a vécu son rêve en euphorie. carrière mise en danger, carrière sur le point de renaître. carrière qu'il veut désespérément ne pas perdre mais il observe des options si limitées.
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· Lun 20 Mai - 22:40

you always turn my head around



everytime i try to bring it down,
you always turn my head around,
make up your mind.


with @Taylor Quincey. il fut un temps, il n’y avait pas de secrets entre taylor et jaime; le résultat d’une décennie d’amitié et aussi sans doute, d’un manque d’espace personnel entre les deux jeunes hommes. au fil des années, les secrets de jaime n’ont plus été des secrets pour personne. il y a deux ou trois ans des photos de lui soûl ont été partagées sur les réseaux sociaux et dans la presse, sa conversation avec stella a été dévoilée au grand public. chacun des secrets de jaime ne sont pas à lui à donner, mais à autrui à prendre, à lui voler. devrait-il vraiment imposer cette attention obsessive à ce garçon et à sa mère. ils en souffriront forcément. il connaît, il a l’habitude. ça ne signifie pas qu’il l’aime toujours, pas comme au début du groupe mais il ne la laisse pas l’atteindre. il regarde l’audience s'emparer de ses secrets, compléter le puzzle qu’est jaime donaldson sachant qu’il n’a pas le pouvoir de l’empêcher. tout va bien parce qu’il lui en reste encore. au moins un. au moins ce secret qu’il a gardé, depuis des années, qu’il a senti germer dans un coin de son cœur. c’est à ce secret auquel jaime pense lorsque son regard est sur les phalanges de taylor saisissant le manche de la guitare. il cligne des yeux rapidement et son regard se reporte à nouveau sur le visage du blond quand il parle. il réfléchissait. jaime réfléchissait aussi.

depuis qu’il a parlé à stella, il s’est inquiété et s'interroge de ce que sa nouvelle signifierait pour lui. jaime est bien posé dans sa vie. ce n’était pas toujours le cas. mais désormais, les choses vont bien. tout est dans l’ordre. il joue de la guitare tous les jours, la boisson ne le contrôle plus, taylor est de nouveau la figure première de son quotidien. il est toujours inquiet que la boisson le rattrape. à chaque nouvelle, à chaque changement, il craint que ses anciennes mauvaises habitudes le regagnent. ce n’est pas encore arrivé. il a pensé à tout ce qu’il pourrait perdre, pour un garçon dont il ne connaissait même pas l’existence il y a si peu, pour un garçon un peu venu de nul part. c’est injuste de penser au groupe comme quelque chose qu’il pourrait perdre. certains font les deux, robin fait les deux mais ce n’est pas pareil pour jaime. il a déjà manqué six ans de la vie de cet enfant, combien d’autres années ou jours peut-il se permettre de manquer? combien d’autres années ou jours avant que l’enfant méprise son père? combien d’autres années ou jours avant qu’il soit clair qu’il est le même homme que son propre père? il n’est pas face à un choix, pour l'instant. il travaille sur ce prochain album, pour l’instant. mais ensuite, il y aura les tournées. combien de temps sera-t-il sur la route? combien de temps sera-t-il loin de l’enfant qui est le sien? little anarchy a toujours été couronné de succès. ils sont sous les feux des projecteurs, plus que jamais. ils sont attendus, plus que jamais. il y a une raison pour laquelle jaime ne peut pas avoir une conversation avec son ex sans qu’elle parvienne aux oreilles de tous. ils sont voulus, plus que jamais. l’album sera un succès, il n’en doute pas. les interviews seront demandés, et jaime ne sait pas pendant combien de temps il peut éviter de répondre au sujet de l’enfant, qui est maintenant connu. ensuite, les tournées. il s'inquiète quand il pense à devoir partir. c'est ce qu’il a toujours voulu. c’est ce dont il rêve depuis qu’il est de nouveau en contact avec taylor. c’est ce qu’il souhaite depuis qu'ils ont trouvé sasha. c'est ce qu’il visionne depuis qu’ils sont retournés dans le studio. il ne sait pas s’il peut vraiment y tourner le dos. il a vécu son rêve de musicien à succès une première fois, il pourrait s’en satisfaire, il pourrait dire ça suffit, mais il le veut de nouveau, il le veut de nouveau tellement. mais, il y a lui, l’enfant, billie. et plus il y pense, plus il se convainc qu'il peut y parvenir; avoir un enfant. il a sa vie en ordre. il a de bonnes habitudes, il pourrait aider stella à prendre soin de lui. il veut le tout. il veut la musique, il veut le meilleur ami qui le fait vibrer sur scène, il veut connaître son fils. pourquoi ne pourrait-il pas tout avoir? ne le mérite-t-il pas? il en a assez bavé qu’il pense le mériter. il peut voir que ses options sont limitées, qu’à un moment il devra peut-être bien choisir une priorité mais maintenant, dans le studio, avec taylor pour seul compagnie, il paraît possible de combiner chacune de ses envies. « tu sais. » c’est pourquoi il est prêt à forcer une conversation autour de ses peurs. une conversation qu’il peut avoir avec taylor est une conversation qu’il n’oserait pas avoir stella. parce que taylor sait. parce que taylor le connait déjà. il sait déjà de quoi jaime est fait, il connaît déjà ses peurs et ses angoisses, il connaît la trace absente du père qui a marqué jaime jusqu’à la mort de celui-ci, qui continue à le marquer profondément. il pousse un soupir. « ok… » il sort quelque chose de sa poche, à l’apparence d’un bout de papier. il pause pendant quelques secondes, comme effrayé d’aller trop loin. il en a toujours été ainsi, avec taylor, il s’agit de tester les limites de leur amitié. c’est trop. il le sent, il croit. il croit qu’il panique un peu. qu’est-ce qu’il fait? c’est son fils, à lui. c'est son fils, à lui et à stella. voudrait-elle vraiment qu’il le partage avec son bon ami le chanteur? qu’est-ce qu’il fait? il ne sait pas ce qu’il fait. il ne sait jamais ce qu’il fait. il déteste garder des secrets. il pose une photo devant eux deux. c’est un enfant, aux alentours de quatre ou cinq ans, jouant avec un camion rouge. son enfant. jaime regarde la photo comme pour la première fois. il l’examine. plus il pose ses yeux sur des photos de billie, plus la ressemblance entre eux lui paraît évidente. « c’est lui. » de toute évidence. regarder taylor en cet instant paraît difficile. bravo pour la bravoure et l’honnêteté.

il ne regarde pas taylor. il ne peut pas regarder taylor. il regarde le visage de son fils pendant quelques secondes; comment a-t-il pu vivre tant de temps sans que jaime ne soupçonne de son existence? il essaie de se tourner vers taylor mais ses yeux ne vont pas plus loin que la manche de sa guitare. cette entière situation lui paraît plus intime que tout ce qu’ils ont pu partagé. il ne sait pas ce qu’il va dire quand il ouvre la bouche. ce n’est qu’eux, taylor et jaime, meilleurs amis pour la vie. il n’y a personne pour surprendre les doutes de jaime mais il ne peut s’empêcher de diminuer le volume de sa voix. « je ne sais pas quoi faire, ok? je ne peux pas prétendre que je ne sais pas qu’il existe maintenant et la dernière fois que j’ai voulu gérer quelque chose tout seul, j’ai- » il se coupe soudainement. il avale sa salive, trop bruyamment pour que taylor ne remarque pas le tic. qu’est-ce qu’il est en train de faire? il n’a jamais été aussi proche d’évoquer à taylor son temps aux états-unis. taylor sait. jaime sait que taylor sait. mais savoir et admettre sont deux choses différentes. et il ne peut pas admettre, il ne peut pas en parler. il a porté ces souvenirs avec embarras. qu’est-ce qu’il est en train de faire? qu’est-ce qu’il veut, même? qu’est-ce qu’il veut que taylor lui dise? qu'il lui tienne la main comme un enfant? qu’il lui promette que tout est différent? que la division provoquée par la mort de leur amie ne se produira pas de nouveau? que jaime ne se trouvera plus seul avec un verre? que taylor l’assommera avant que jaime puisse sombrer de nouveau et penser “j’ai besoin d’un verre”, alors qu’il ne parvient pas à être assez adulte pour lui en parler?  il s’autorise lentement à lever ses yeux sur ceux de taylor. « comme tu l’as dit, tu sais. » il reprend la photo rapidement. malgré lui, il entend le son de sa chaise crissant, marquant un mètre de recul entre lui et taylor. c’est une danse maladive. c’est la raison pour laquelle, peu importe les sentiments juvéniles qu’il porte, il n’est toujours que le meilleur de taylor. il peut faire un pas en avant, mais ils ne fonctionnent que s’il se souvient de faire ses pas en arrière.

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Taylor Quincey
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âge : lionceau du 23 juillet, il est âgé de 28 ans, sans trop se préoccuper de la trentaine qui approche. impassible face au passage du temps, ça ne l'atteint pas.
statut civil : célibataire en principe seulement, alors que le cœur a déjà été ravi par quelqu'un de très spécial pour lui. terrifié par l'idée de tout gâcher en assumant ce qu'il ressent, c'est dans le déni et quelques relations éphémères qu'il trouve refuge.
occupation : membre du groupe Little Anarchy, au chant et à la guitare. en pause depuis plus de deux ans, carrière menacée de tomber dans l'oubli, un nouvel essor semble possible grâce à un petit coup de pouce du label et le recrutement de Sasha.
adresse : 308 kangaroo point, maison sur les hauteurs de Brisbane. en coloc avec sa chienne, Leslie, et ses nombreux instruments.
intervention pnj : Oui
pronom perso : il, lui
trigger : cruauté animale, agressions sexuelles, inceste, grooming/pédocriminalité + ne joue pas les scènes "hot".
warning : décès de proches, deuil, épilepsie, accident de surf/presque noyade, stalker & coming-out forcé.
infos rp : rythme chill et sans pression | 500 mots min, plus si je suis inspirée, je m'adapte | dialogues en #C3A86B
disponibilités : en cours (full) – Elijah & Brody · Stella · Elijah (2) · Keith · Jaime · Elias · Samuel · Sasha (2)
en vrac : you always turn my head around (w/ taylor) C50f71f17fc1a11c02f903ad6db40653
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· Dim 26 Mai - 15:16

you always turn my head around

music studio, fortitude valley • w/ @Jaime Donaldson

tw // mention d'alcoolisme, deuil

tout était plus simple, à l'époque. ce sentiment de nostalgie qui l'envahit quand il y repense, Taylor le chérit autant qu'il le méprise. dans ce studio, ce sont leur passé et leur futur qui s'entrechoquent. deux épisodes qui se ressemblent et se rejouent à seulement trois maigres années d'écart, pourtant il lui semble que toute une décennie s'est écoulée. il se souvient du moment exact où Robin leur avait annoncé la nouvelle. tous réunis dans la même loge, les corps essoufflés, l'adrénaline pulsant encore dans les veines. ils s'étaient éparpillés sur les deux sofas meublant la pièce, armés de bouteilles d'eau que le blond avait brièvement songé à se vider sur la tête, tant il avait chaud. confortablement calé contre un autre corps qu'il savait être celui de Jaime, il lui aurait suffi de se décaler un peu pour mieux respirer. à la place, il avait porté le plastique froid dans son cou, de chaque côté, puis contre son front, et le calme annonciateur d'une fatigue qui les rattrapait tous s'était doucement installé. jusqu'à ce que la voix de leur batteur ne s'élève dans le silence, un peu tremblante et chargée d'émotion. 'les gars, je vais être papa', qu'il avait lâché le plus naturellement du monde, l'expression à mi chemin entre le bonheur et l'angoisse, une certaine amertume brillant dans le regard. Max avait été la première à l'enlacer, tandis que l'information faisait lentement son bout de chemin à travers le cerveau exténué de Taylor. il avait rejoint les autres une poignée de secondes plus tard et ils s'étaient résignés à tous suffoquer sur le même canapé quelques minutes supplémentaires, formant une pile de membres entremêlés, s'appliquant à le féliciter et le réconforter en même temps. parce qu'au-delà de leur joie et fierté, chacun savait que le jeune papa en devenir ne pourrait pas être aux côtés de sa femme avant de longs mois d'attente. parce qu'ils avaient des obligations auxquelles ils ne pouvaient pas se soustraire, des salles à remplir et un tour du monde à faire. un défi tout particulier qu'ils avaient relevé ensemble ; mais ce n'est plus pareil, aujourd'hui. la même nouvelle, qui aurait dû être aussi heureuse dans d'autres circonstances, leur a juste attiré beaucoup d'ennuis. Taylor se demande souvent comment Max aurait réagi. il l'imagine prête à partir en croisade contre les idiots d'internet, jusqu'à vouloir remonter la piste du journal qui a lâchement livré l'info, ainsi qu'une mère et son enfant jetés en pâture sur les réseaux. ce sont bel et bien eux, les vrais coupables de la situation, cette rédaction et ses paparazzis à l'affût, déployés dans la ville pour traquer la moindre miette d'information à se mettre sous la dent. avec le recul, c'est désormais évident ; quant à Stella, elle a probablement ses raisons. ça ne l'excuse pas d'avoir gardé ce secret pour elle si longtemps, mais ces histoires ne le concernent pas vraiment. c'est entre elle et Jaime que tout ça doit se régler.

Jaime qui fouille dans ses poches, en tire un petit carré de papier glacé qu'il contemple un instant. l'hésitation palpable alors que Taylor a déjà deviné de quoi il s'agissait, avant de finalement le déposer sur le bureau. le musicien se penche par-dessus sa guitare - c'est peut-être bête, mais l'avoir contre lui le rassure. « je peux ? » qu'il demande sans trop savoir pourquoi, se saisissant de la photo ensuite pour l'examiner de plus près. « il te ressemble. » souffle Taylor, attendri malgré tout. sans blague, sherlock, qu'il pense distraitement dans un coin de sa tête. rien de plus logique, puisqu'il s'agit de son fils. une tignasse brune, des yeux clairs. il détaille longuement le cliché, comme si les réponses recherchées s'y cachaient. « comment il s'appelle ? » demande-t-il, ses appréhensions momentanément oubliées. après tout, ce petit garçon est la seule vraie victime de la situation. cet enfant que l'on a volontairement privé de son père. évidemment que Jaime ne peut plus l'ignorer désormais, ce serait cruel et égoïste. ce serait comme perpétuer un cycle. le paternel aux grandes ambitions qui délaisse son gamin, au profit d'une vie d'aventure et de quelques belles promesses. le tableau est loin d'être enchanteur, mais Taylor sait pertinemment que son ami ne laissera pas l'histoire se répéter. voilà pourquoi la situation est si compliquée, pourquoi ils repoussaient la discussion. parce qu'ils ne voulaient pas voir le dilemme en face.

une poignée de secondes plus tard, bercées dans un silence contemplatif, Jaime reprend la parole, et ce début d'aveu brutalement avorté retient toute son attention. parce que ces mots ne peuvent, à son sens, faire référence qu'à une période précise. celle-là même que Jaime a toujours rechigné de lui partager plus en détails, depuis leurs retrouvailles. « quoi ? » mais Jaime ne le regarde pas, ne semble même plus l'entendre. « Jay, tu as quoi ? » privé de la photo que le guitariste se hâte soudainement de lui retirer, ses doigts se referment sur le vide. Taylor l'observe reculer avec une expression peinée, secoue la tête. non, il ne sait pas tout. loin de là. il a vu passer des choses, des articles surtout, des rumeurs. totalement coupé de ses réseaux, il n'a pas vu défiler la moindre photo d'un Jaime complètement ivre et ravagé par le chagrin déambulant dans les rues américaines. il ignore ce qui lui véritablement est arrivé, là-bas, si loin de chez-lui, de sa lente descente aux enfers. il pensait naïvement que Jaime avait besoin d'espace, de temps. et n'avait pas tardé à comprendre, en le retrouvant un an après, qu'il s'était lourdement trompé. il avait commis une terrible erreur, en le laissant seul, en proie à des démons similaires aux siens, des angoisses qu'ils auraient pu - dû surmonter à deux. le Jaime qu'il avait retrouvé, contre lequel il s'était jeté et qu'il avait serré dans ses bras n'était plus le même qu'avant, mais ils avaient tous changé, au fond. ce sont les effets du deuil, de la perte brutale d'un être cher. les mois suivants, ils les avaient passés à s'apprivoiser de nouveau, à se familiariser avec ces nouvelles versions d'eux-mêmes ; si familières et pourtant si différentes à la fois. la culpabilité avait rapidement commencé à le ronger, parce que Jaime portait encore sa souffrance comme un étendard qu'il lui était comme impossible de dissimuler, et ça l'avait frappé. Robin avait sa famille, Taylor avait ses amis - et Jaime ? y avait-il eu qui que ce soit pour le soutenir, hormis des connaissances passagères ou des rencontres hasardeuses ? c'était son rôle, à Taylor, de veiller sur lui, et il avait misérablement échoué dans sa mission. trop préoccupé par son propre deuil, sa spirale personnelle. ce n'était pas vraiment une excuse, et il ne cherchait pas à s'en trouver. il n'avait pas été là, point final. mais il avait su en tirer des leçons, et se croit capable, aujourd'hui, d'encaisser la réalité brute de ce que Jaime a traversé. il faudra bien crever l'abcès, un jour ou l'autre. c'est un fait : le silence n'a jamais joué en leur faveur, particulièrement ces dernières années. « tu sais que tu peux tout me dire. » insiste-t-il, en désespoir de cause. voilà bien longtemps maintenant qu'ils ont dépassé le stade des petites cachotteries juste parce qu'elles sont un peu ridicules ou qu'ils ne les considèrent pas assez importantes pour être partagées. ils ont dépassé bien des stades, au fil du temps - c'est qu'ils se sont vus grandir, devenir adultes, des hommes. il y a peu de choses que Jaime ne connait pas de Taylor, et inversement. mais force est de constater que la réciproque n'est plus si vraie. leur équilibre s'est brisé et le rebâtir n'est pas aussi aisé que Taylor l'avait espéré. et il demeure cette zone d'ombre inquiétante qui plane autour de ce fameux séjour prolongé aux États-Unis, suivi d'un retour au pays qui s'est fait en toute discrétion. la sensation que quelque chose de très grave s'est passé n'en finit plus de le ronger, depuis. son instinct l'a rarement trompé ; après tout, c'est la fonction première de ce réflexe ancestral, et quand il pense à ces petits détails accumulés, au tableau qu'ils peuvent dépeindre, une profonde angoisse lui tord l'estomac. c'est terrifiant pour lui, de savoir que Jaime n'ose pas, ou ne veut pas lui parler. cette distance, ce silence ; ça ne leur ressemble pas.


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Jaime Donaldson
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Jaime Donaldson
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pseudo : spf, laura.
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âge : vingt-neuf ans; l'arrivée prochaine de la trentaine fait de l'ombre à sa jeunesse. bientôt, il ne pourra plus continuer de se perdre dans ses rêves d'adolescents.
statut civil : célibataire; des relations par-ci par-là. jamais vraiment sérieux, jamais des histoires qu'il s'attend à voir durer. son coeur est pris, son coeur est prisonnier. taylor, taylor, taylor. le nom qui reste coincé dans sa gorge et qu'il se rêve de pouvoir aimer. taylor, taylor, taylor. il s'est convaincu que c'était trop tard pour eux.
occupation : guitariste du groupe little anarchy; il a vécu son rêve en euphorie. carrière mise en danger, carrière sur le point de renaître. carrière qu'il veut désespérément ne pas perdre mais il observe des options si limitées.
intervention pnj : Oui
pronom perso : il.
warning : alcoolisme, cure de désintox, deuil.
infos rp : en général, plus de 500 mots. je peux rester autour des 400, ou dépasser les 900, vraiment ça dépend. ma couleur; #FB5632
disponibilités : j'ai de la place;
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· Mar 11 Juin - 2:06

you always turn my head around





with @Taylor Quincey. jaime, il s’en est voulu de ne pas partager ce qu’il s’est passé aux états-unis avec taylor. au début, il craignait sa réaction. ce n’est pas que taylor l’aurait rejeté s’il avait vu l’état dans lequel son ami s’était mis après la mort de max. mais jaime n’aimait pas cette façade de lui. ce n’était pas lui, ça ne pouvait pas être lui. ce n’est pas le type d’homme qu’il était quand il était l’ami de taylor. il était une force sur laquelle taylor pouvait se reposer quand lui se retrouvait à l’hôpital ou quand les médias tiraient les fils de sa vie privée. jaime n’avait pas vraiment de problèmes. certes, il était une pile électrique au sujet de son père mais il croit qu’il a toujours su bien gérer. une fois hors du groupe, il a découvert qu’il n’était pas aussi équilibré que ce qu’il l’a toujours pensé. après ça, il a été facile de s’isoler. il se plaît à se dire qu’il n’est plus cette personne, que ce qui se passe aux états-unis reste aux états-unis mais ce n’est pas tout à fait si simple. il y a une partie de lui qui sait que ses vieux démons le hantent toujours, ils ont laissé une certaine empreinte que jaime n’est pas prêt d’oublier. quand il a véritablement pris conscience qu’il avait un problème, après s’être réveillé dans l’hôpital, il aurait pu appeler taylor. il aurait pu lui avouer que sa vie était un désordre dont il ne savait comment s’en sortir, il aurait pu lui dire qu’il avait besoin d’un canapé où dormir et d’une épaule de confiance. ce n’est pas comme s’il n’y a pas pensé. à son réveil, médecins et infirmières lui ont dit que les portes de la mort avaient été proches. il aurait pu mourir. il n’y pense pas tant, maintenant. mais à l’époque, appeler taylor pour lui dire qu’il aurait pu mourir semblait l’acte le plus difficile au monde. il s’est satisfait, que quand il a choisi de revoir taylor, il allait mieux. il s’est satisfait de se dire qu’il ressemblait à peu près au jaime qui avait été proche ami avec taylor. ce n’est peut-être que de la misérable fierté. taylor méritait sans doute la vérité. jaime n’a pas l’habitude de mentir, et encore moins à lui. mais après les images de lui-même qu’il avait pu voir circuler sur internet, c’était plus simple d’enterrer cette histoire, de prétendre qu’il était seulement revenu de longues vacances tranquilles, qu’ils n’étaient que deux vieux amis se retrouvant sans aucun bagages pesant.

il est presque surpris de l’intérêt que taylor porte au garçon. c’est sans doute la conversation la plus intime et honnête qu’ils partagent depuis le retour de jaime. il ne sait pas exactement ce à quoi il s’attendait. peut-être bien que malgré lui, il teste taylor. il a été prudent dans sa relation avec taylor; un affreux mélange de peur, lâcheté et doutes. ce n’était pas comme ça quand ils étaient plus jeunes mais quand il étaient plus jeunes, jaime était plus sûr de lui même. c’est probablement injuste; rien de ce qu’il a vécu les mois loin de little anarchy n’a été la faute de taylor mais d’une certaine manière, jaime avait besoin de se protéger. et marquer une légère distance entre taylor et son passé était une manière efficace de s’y prendre, pensait-il. ça ne marchera pas longtemps. de toute évidence, ça ne marche déjà plus. avec ce fils qui apparaît, son passé est exposé et il n’y a plus de cachette. « billie. c’est billie. » la chaire de sa chaire. un pas en avant, trois pas en arrière, en un instant, il a l’impression d’avoir trop partagé

il y a trop qu’il garde pour lui et ne libérer qu’un indice de vérité dramatique paraît si dangereux; un terrain glissant que jaime et taylor n’ont pas encore choisi d’explorer. il est quelque peu surpris que taylor insiste. peut-être que ce dernier croit qu’il est temps de dépasser les vérités silencieuses. elles ont quelque chose de confortable par moments. il se demande vraiment si la vérité serait libératrice ou si taylor ne verrait jaime que comme un homme qui a frôlé le décès. il lève avec hésitation de nouveau le regard sur taylor. « je peux? » quand il est revenu, il ne pouvait pas dire la vérité. il avait des souvenirs trop douloureux, et il pensait qu’il valait mieux les ignorer avec taylor. mais des mois sont passés depuis. pourquoi n’en ont-ils toujours pas parlé? jaime survivrait sûrement la conversation. ce serait certainement désagréable, mais il devrait pouvoir survivre. mais taylor? jaime ne voulait pas avoir à lui dire que la seconde où il a été sans lui, il a chaviré jusqu’à un lit d’hôpital. « ce qu’il s’est passé là-bas, ce n’est pas très intéressant. et je suis sûr que tu as dû lire et voir des choses, qui sont probablement vraies. » il marque une pause. il réfléchit. s’il arrête là, peut-être que taylor laissera tomber, devinera qu’il n’est toujours pas temps d’avoir cette conversation intime. jaime l’a commencée, il a évoqué son époque solitaire, et taylor insiste. il paraît injuste de bloquer cette porte indéfiniment. « tu sais, je voulais t’appeler, quand les choses se sont mal passées, là-bas. c’est juste, que je pense que je n’étais pas sûr comment tu prendrais la situation. » il se souvient encore de l’odeur malade de l’hôpital. ça le hante un peu. comment taylor aurait réagi si jaime avait décidé de l’appeler dans ce moment critique. il se rappelle avoir pleuré quand il a appelé sa mère. il ne croit pas qu’il se serait retenu davantage pour taylor. après tout, tu ne meurs pas presque tous les jours. les larmes, la révélation de son état catastrophique; est-ce que taylor aurait vraiment été prêt à l’encaisser? il sait qu’il n’était pas prêt à le lui donner. même maintenant, ça paraît difficile, de partager une telle chose avec taylor, que jaime a déjà accompagné à l’hôpital. comment est-il supposé lui avouer que lorsque lui a été à l’hôpital, il n’y avait personne pour lui tenir la main. il aurait pu mourir. il aurait pu mourir. il a pensé aux américains appelant jaime pour lui dire que son ancien ami a péri à cause de verres en trop. il y a quelque chose d’humiliant, de penser qu’ils ne se parlaient plus et que la dernière chose que taylor aurait sû de jaime est qu’il ne tenait plus debout. cette pensée est probablement ce pourquoi jaime a fait attention de ne pas mentionner son alcoolémie, ce pourquoi il déteste penser à ce que taylor a dû lire et voir à son propos. « je ne suis toujours pas sûr »; avoue-t-il avec un hochement d’épaules, comme si ce n’était pas grand chose. c’est grand chose. mais c’est tellement plus commode d’offrir à taylor une porte de sortie, dire que peut-être il ne pourrait pas supporter le gout de la vérité; une chance de se rétracter. et s’il insiste encore? ça doit signifier que jaime lui doit sans doute ce bout de vérité écrasante.

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