I'm not afraid to fall /Düşmekten korkmuyorum ( Gabriella)

❝i'm not afraid to fall / Düşmekten korkmuyorum

Ça faisait maintenant trois mois que je vivais ici, à Brisban en Australie. J’avais ouvert mon affaire : un petit bar turque dans le quartier le plus bohème de la ville et je reprenais tout doucement goût à la vie. J'avais l'impression d’être quelqu'un d'autre , quelque part et ça ne me faisait aucun mal. Bien au contraire , ça me permettait un tant de me déconnecter de la réalité … Cette dure réalité qui m'avait giflé à plusieurs reprises . A cette pensée mon visage s'assombrit pendant que je préparais le dernier café de la journée . j'avais perdu mes parents , la femme que j'aimais et par moments je me demandais comment je pouvais encore tenir debout et continuer à me lever le matin. Sûrement pour elle.. A aucun moment elle aurait aimé que je me laisse abattre et que je laisse filer le sable du temps entre mes doigts. Même si j'avais pleuré solitairement la nuit tombée , je prenais chaque jour mon courage à deux mains et j'essayais d'avancer tant bien que mal ... Car le soleil toujours se lèvera et pour moi la vie continuait. Puis je n'étais pas seul à Brisbane , j'avais une bonne amie qui y résidait et sur qui je pouvais compter, bien que je voulais la tenir à l'écart de tout ça. On ne s'était pas revu, physiquement, depuis son voyage en Turquie et très sincèrement, je voulais passé d'autres moments avec elle et ne pas revenir sur mon passé. Peut-être qu'un jour je m'épancherais à ce sujet ... Peut-être qu'un jour j'éprouverais le besoin d'en parler pour tourner définitivement la page. Mais pour le moment , les blessures sont à vif et j'ai comme on dirait un nœud dans la gorge. C'était difficile pour moi de poser des mots sur ce que je ressentais vraiment.

Le dernier client parti, je retournai la pancarte en bois sur « closed » et commençai a tout ranger. Mon amie devait passer dans quelques minutes et c'était la première fois qu'elle allait découvrir mon café. Avec nos emplois respectives, c'était difficile de se trouver du temps et quand on y parvenait, on sortait plutôt à l'extérieur. Prendre un peu l'air au parc avec ses adorables enfants. Ces petites sorties me ramenaient à chaque fois à celles que nous faisions tous les quatre dans Istanbul , quand nous étions, nous aussi une famille. Bizarrement ça me faisait autant de mal que de bien, car une partie de moi aimerait oublier pour ne plus avoir à souffrir, alors que l'autre s'accrochait dur comme fer à ces souvenirs pour ne jamais les effacer. Tout était si paradoxal dans le deuil. Je repliai le jeu de backgammon et poussai les chaises contre la table. L'espace n'était pas grand, et heureusement car je travaillais seul.. Je n'avais pas les moyens de m'offrir du personnel pour le moment. Mon bar venait d'ouvrir et mise à part les turques du coin, j'avais très rarement une autre clientèle. Pourtant le café turque était un café d'exception pour les amateurs de caféine.

Je nettoyai la dernière table, et esquissai un sourire à la vue de Gabriella de l'autre coté de la porte , avant de lui faire signe de rentrer.. Même si ce café était majoritairement fréquenté par les hommes, elle restait la bienvenue. Bienvenue au siyah kahve . Lui dis-je avant de lui adresser toute mon attention en posant le brun de mes iris sur les siens. Ça me fait plaisir de te voir . Et ce n'était pas dans ma nature ces grands élans de démonstration affective. Au premier abord on me trouve souvent froid et désagréable. Un peu comme à notre rencontre dans cet hôtel, ou j'étais en charge de sa chambre. Tu veux boire quelque chose ? Un thé ? J'ai préparé des Sekerpares, il me semble que c'était tes gâteaux préférés en Turquie. Qui n'aimerait pas les Sekerpares pour accompagner son thé à la menthe ou son cezve . J'avais beau être comme j'étais, je savais recevoir les gens et une fois qu'on avait gagné ma confiance c'était pour la vie. Je lui adressai une petite table ou s’assoir tout près du bar et partis chercher les petits gâteaux ainsi que les boissons chaudes. Je n'avais pas la moindre idée de la journée qu'on allait passer ensemble, mais pour l'heure j'avais besoin de décompresser un peu de ma journée de travail. Alors, tes premières impressions sur l'endroit ? La questionnai-je, une fois revenu les mains chargées d'un plateau. C'était à l'image du propriétaire très sobre et discret. Il y avait quelques cadres avec des chats, l’œil bleu : le Nazar boncuk , des cartes postales du pays et la vaisselle était ancienne et traditionnelle, à l'instar de la musique de fond.

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I'm not afraid to fall

@Arif Çesmeli & @Gabriella Ricci
Pour la première fois depuis de nombreuses années, tu vas enfin revoir ton ami de longue date, Arif. Rencontré lors d'un voyage, tu t'es finalement fais un ami pour la vie alors que tu découvrais son pays d'origine. C'est souvent les rencontres imprévues qui s'avèrent être les plus belles, et pour cause : après ton départ, tu as toujours gardé contact. Il t'es même arrivé d'y retourner mais jamais trop longtemps car ta vie est à Brisbane maintenant, auprès de tes enfants, de ton ex-mari et de tes proches. Les rencontres n'étaient donc malheureusement pas quotidiennes avec Arif, même si vous aviez bien d'autres façons de rester en contact.

Mais la vie en a finalement décidé autrement puisque ton ami a déménagé à Brisbane. Voilà une décision à laquelle tu ne t'attendais pas le moins du monde ! Tu n'as pas particulièrement osé poser des questions car il ne t'a pas parlé de sa situation. Ne désirant pas le forcer à parler, tu respectes simplement sa décision. Dans le fond, il sait que tu seras là pour l'écouter quand il se sentira prêt à communiquer sur ce qu'il peut endurer. Sans jugement, sans émettre de quelconque critique car cela ne te ressemble pas. Non. Tu seras simplement cette même amie qu'il a appris à connaître depuis votre première rencontre. Cette amie présente, à l'écoute, prête à le soutenir dans chacune des étapes de la vie.

Alors que l'occasion de vous voir se présente enfin, tu t'es préparée pour l'occasion. Effectivement, tu as opté pour une tenue assez simple mais à la fois plus que confortable. Une paire de baskets, un jeans et un chemisier blanc feront largement l'affaire. D'ailleurs, tu as même assorti ton sac à ta tenue, ton choix s'étant orienté sur un magnifique sac à main qui t'a été offert il y a quelques années. Un maquillage assez léger mais couvrant les quelques traces de l'âge fait largement l'affaire. Te voilà fin prête à rejoindre ton ami à son bar turc que tu n'as pas encore eu l'occasion de découvrir. En plus, ce soir, tu n'as pas les enfants donc c'est l'occasion pour toi de sortir et de t'aérer l'esprit, surtout qu'ils sont entre de bonnes mains avec leur père. Vous faites une garde alternée pour le bien être de vos petits bouts.

Après avoir parcouru une partie de la route en voiture, tu te gares non loin pour pouvoir. rejoindre son bar. Malgré la pancarte "closed", tu passes le pas de la porte tout en souriant. Bonsoooooir ! Lui dis-tu avec de la joie et de la bonne humeur, comme à ton habitude. Tu t'approches ensuite de lui. Moi aussi ça me fait plaisir de te voir. Sachant qu'il n'est pas très démonstratif, tu ne le prends pas dans tes bras mais cela ne t'empêche pas de tenir énormément à lui, et il le sait. Un thé sera parfait, tu me connais ! Surtout avec des Sekerpares. Ça fait si longtemps que j'en ai pas mangé en plus. Arif te connait, les quelques semaines passées ensemble ici et là en Turquie vous ont bien aidé. C'est aussi grâce à lui que tu as découvert progressivement leur culture.

Pendant ce temps, tu regardes tout autour de toi. D'ailleurs, ton ami amène rapidement la discussion sur tes premières impressions. J'aime beaucoup, ça reflète énormément ta personnalité et ta culture. Ça donne une belle ambiance, que ce soit la décoration, ce que tu sers... C'est incroyable ! Tu vas attirer du monde, j'en suis sûre. Tout a été pensé et ça se voit et ça se ressent. Tout ce que tu espères, c'est qu'il va réellement s'épanouir à Brisbane car il le mérite amplement. Merci pour l'invitation. Ça me fait étrange de me dire que maintenant, si on veut se voir, il nous suffit de nous appeler. C'est vrai, mais c'est plus que positif et ça te fait réellement plaisir.

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Viendra le temps des poèmes, des "maman, j'ai un problème". Viendra le tendre temps le temps des je t'aime. Sans même le dire, je saurai quoi, j'aurais les mots quand t'en n'as pas. En hiver ou en été, tu sauras où me trouver.

Sans que tu saches, sans que tu vois, quoi que tu caches, je serai là. En hiver ou en été, je saurai car une mère le sait. Comme une mère, je saurai.☆ ☆ ☆

❝i'm not afraid to fall / Düşmekten korkmuyorum

Je me souvenais de notre première rencontre, comme-ci qu'elle datait d'hier. Elle était venue en vacance , pour plusieurs semaines , en Turquie et le destin a voulu que Gabi' s’installe dans l’hôtel où je travaillais comme homme de chambre. Comme d'habitude je m'étais montré plutôt froid au premier abord , j'étais là pour servir le client et non me lier d'amitié avec... D'ailleurs, à ce chapitre de mon existence, je n'étais pas enclin à m'ouvrir à l'inconnu . Toutefois, c'est toujours quand on prend des décisions pour épargner de terribles douleurs à notre cœur , que des personnes intéressantes daignent à croiser notre chemin pour nos remettre en question. Et cette nuit, alors qu'on m'avait mis de garde à la réception, je l'avais découvert autrement qu'en cliente de la chambre 303. « J'aime beaucoup, ça reflète énormément ta personnalité et ta culture. Ça donne une belle ambiance, que ce soit la décoration, ce que tu sers... » De nouveau, je lui décochai un petit sourire, avant de poser le plateau sur la table , c'était gentil de sa part et venant d'elle , je savais que la critique était sincère. « C'est incroyable ! Tu vas attirer du monde, j'en suis sûre. » Je serais aux anges si mon affaire venait à décoller, mais pour le moment ma recette hebdomadaire me suffisait pour tenir mon café hors de l'eau, puis j'avais encore de l'argent de coté en cas de coup dur. « Merci pour l'invitation. Ça me fait étrange de me dire que maintenant, si on veut se voir, il nous suffit de nous appeler. » C'était étrange pour moi aussi, tout comme le reste de ma vie en Australie. Il m'arrivait d'ailleurs de penser que tout mon emménagement n'était qu'un rêve et qu'un jour , j'allais ré-ouvrir mes paupières sur la ville d'Istanbul. Ce voir réellement, c'est toujours plus agréable que des visios. Surtout que je n'étais pas très doué en ce qui concerne la nouvelle technologie. Au cours de ma vie je n'avais jamais eu l'argent pour m'en offrir et à présent, j'avais comme on dirait un train de retard pour approfondir le sujet. Ceci dit , quand j'avais eu le projet d'ouvrir mon café, j'avais pris des cours pour devenir un vrai gestionnaire et là, je n'avais pas eu d'autre choix que de me servir des logiciels en vogue. En moins on peut partager un bon café ensemble. Comme autrefois ; . Je pris la petite théière et remplis aussitôt sa tasse de thé à la menthe , avant de me servir un café pour tenir le reste de la journée ; Je n'allais pas rouvrir le bar , mais je n'avais pas le temps de faire une sieste, non plus. Je tenais à profiter de mon amie comme il se doit. Par ailleurs je n'avais toujours pas d'infos sur le programme de la journée. On n'a pas l'habitude de voir des femmes dans ce type d'endroit mais n'hésite pas si tu veux passé, ça me ferait plaisir entre deux clients exécrables. Beaucoup de personnes passaient la porte en pensant trouvé un vrai bar et ne voulaient pas comprendre le concept de mon café. Et malheureusement pour eux je n'étais pas le genre d'homme à me laisser marcher sur les pieds, même si cela venait à entacher mon commerce. Tan pis j'allais conserver mon titre de type pas aimable pour un sous. Je me suis souvenu que tu affectionnais ces petits gâteaux.. En particulier, les miens. Derechef, je lui adressai un sourire amical avant de lui tendre l'assiette pour qu'elle se serve . J'avais vécu durant des années avec une femme souffrant d'une maladie rare, et j'avais du prendre soin d'elle du mieux que je pouvais pour ne pas qu'elle se fatigue de trop. Gabi' avait eu la chance de la rencontrer , une fois ,au cours d'un repas que j'avais organisé à notre appartement pour les présenter , malgré que ma fiancée ne savait pas parler un mot en anglais. Avec l'ouverture de mon café, je n'ai pas eu le temps de visiter la ville . Je compte sur toi pour réparer ça. Il faudrait d'ailleurs que je refasse ma penderie donc si tu connais de bonnes boutiques pas trop cher. Elle m'en avait tellement parlé que j'avais pourtant l'impression de connaître Brisbane comme ma poche. Une autre raison pour laquelle , j'avais décidé de m'installer ici. A l'écouter, c'était une charmante ville pour redémarrer à zéro et après des semaines à m'installer confortablement, je me sentais enclin à sortir de mes quatre murs , et faire connaissance de ses rues, de sa population et de son ambiance. Si tout le monde avait le tempérament de Gabrielle, j'allais très vite me sentir chez moi. Bien que dans mon cœur j'avais de la place que pour une seule Gabriella...C'était elle qui, d'une certaine manière, m'avait ramené dans ce pays , et en retour , je tenais à ne jamais l'abandonner . Et sinon, parle moi un peu de toi. Je n'allais pas mobiliser la conversation, toute manière mise à part l'ouverture de mon café , il ne s'était rien passé de très exceptionnel dans ma vie. Je n'avais pas rencontré grand monde en trois mois sur place, et encore moins le grand amour. En plus de la beauté, la femme devait posséder ce petit « je ne sais quoi » qui la rendra si différente à mes yeux et pour l'heure je n'avais détecté aucune étincelle singulière dans leurs prunelles . Sans compter je n'étais peut-être pas prêt à redémarrer une histoire de si tôt, très souvent je ressentais comme une pointe de culpabilité à ne pas me tourner vers le passé.

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I'm not afraid to fall

@Arif Çesmeli & @Gabriella Ricci
Les rencontres hasardeuses sont incroyables, elles permettent à deux personnes qui n'avaient peut-être rien en commun au premier abord de se rencontrer. Et peut-être même de nouer une amitié par la suite. C'est exactement ce qui s'est produit avec Arif. À première vue, vous n'avez peut-être pas grand chose en commun. Ce qui vous a permis de vous rencontrer ? Ton amour pour lees voyages, grâce auquel tu t'es rendue en Turquie. Logeant dans l'hôtel où il travaillait, vos chemins se sont donc finalement croisés. Tu as toujours été très douce, souriante, gentille, agréable là où il peut avoir des apparences assez froides.Heureusement, tu ne te fies jamais aux premières apparences, désirant de faire un avis concret et fondé sur une personne. Avec le temps, vous avez garder contact et maintenant, vous vous retrouvez à vivre dans la même ville. Quel bonheur ! Rien n'aurait pu te faire plus plaisir, surtout que tu essaies vraiment de profiter de ta vie avec tes amis et tes proches... Peut-être est-ce aussi pour ne pas trop penser à ton divorce...

Ce soir, tu es bien décidée à profiter de la présence de ton ami qui vient tout juste d'ouvrir son bar à Brisbane. C'est d'ailleurs la raison de ta présence : il est temps pour toi de découvrir ce qu'il a imaginé et tu n'es pas déçue du voyage. Tout est fidèle à ce que tu aurais pu imaginer venant de lui et c'est vraiment le top du top. Chaleureux, avec une bonne ambiance, rappelant la Turquie de bien des façons et tu espères sincèrement que tout ira à merveille pour lui en ville. Si son affaire peut réellement décoller, ce serait incroyable et c'est là tout ce que tu peux lui souhaiter d'un point de vue professionnel. Pour ce qui en est d'un aspect plus personnel, tu te réjouis aussi de pouvoir réellement le voir. Ne serait-ce que sortir pour prendre un café, aller faire une promenade, sortir manger ou autre. C'est toujours bien plus agréable que les appels, que ce soit avec ou sans la caméra. On est bien d'accord, et j'ai bien l'intention d'en profiter un maximum. On va vraiment pouvoir se retrouver, sans des kilomètres de distance, sans un décalage horaire... Parce que ça aussi, ce n'était pas toujours facile. Le décalage horaire. Vous avez su vous en sortir et trouver un moment pour vous appeler ici et là.

Bien que son public n'est pas particulièrement féminin, Arif t'invite à venir dès que tu en as l'envie. Un sourire aux lèvres et voilà que tu lui réponds. Promis, je n'hésiterais pas. Et si tu as besoin, je peux remettre certains clients à leur place. Même si tu te doutes qu'il n'en a pas besoin puisque tu sais qu'il a tendance à ne pas se laisser marcher sur les pieds. Sait-on jamais. Tu as beau être douce, gentille, le respect reste tout de même une valeur très importante, à laquelle tu es particulièrement attachée. Ça vient probablement de ton éducation, tes parents ayant été très à cheval sur le respect. Que ce soit envers tes aînés, les personnes de ton âge ou même plus jeune. Mais le respect doit aller dans les deux sens. Sans ça, ça ne peut pas fonctionner, tout simplement. La discussion dérive ensuite sur ces fameux petits gâteaux. La gourmandise a toujours été un de tes points faibles mais bon, tu n'en consommes jamais avec excès pour autant. Ta mémoire est toujours aussi bonne, j'en raffole ! J'ai hâte d'y goûter à nouveau. Le thé étant d'ailleurs servi, tu prends un petit gâteau que tu dégustes avant de prendre une gorgée du thé. Le mélange des deux est vraiment aussi incroyable que dans tes souvenirs.

Les possibilités de passer du temps ensemble commencent déjà à se multiplier étant donné qu'il n'a pas encore visité la ville, et qu'il ne dirait pas non à renflouer sa penderie à petit prix. Heureusement pour lui, il est plutôt bien tombé avec toi ! Sans problème, on ira visiter la ville et tout les beaux coins à voir par ici, je suis sûre que tu vas adorer. En ce qui concerne les vêtements, tu n'aurais pas pu mieux tomber, je t'aiderais. On définira une journée pour le shopping et une pour les visites si tu veux ? Ou on fera les deux en une journée. Dans un cas comme dans l'autre, tu t'adapteras sans aucun problème. C'est certainement plus facile pour toi de t'adapter avec ton emploi ainsi que la garde alternée des enfants alors que lui vient tout juste de lancer son entreprise. Il te demande ensuite de te parler un peu de toi, de ta vie. Sujet un peu plus complexe pour toi même s'il te semble évident de partager lees quelques dernières nouvelles. Tout vas bien de mon côté, tu me connais. La routine. Les enfants voient leur papa une semaine sur deux, on garde une bonne entente pour les petits, mais aussi parce qu'on a quand même vécu pas mal de choses tous les deux. J'essaie de garder la tête haute. Oh oui, vous en avez vécu des choses, ton ex-mari et toi. Vous vous étiez dis oui pour le meilleur et pour le pire, mais c'était sans compter sur la routine qui s'installe, les difficultés rencontrées tout au long de votre relation n'ont probablement pas aidé. Ce n'est pas facile tous les jours mais tu fais avec.

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Viendra le temps des poèmes, des "maman, j'ai un problème". Viendra le tendre temps le temps des je t'aime. Sans même le dire, je saurai quoi, j'aurais les mots quand t'en n'as pas. En hiver ou en été, tu sauras où me trouver.

Sans que tu saches, sans que tu vois, quoi que tu caches, je serai là. En hiver ou en été, je saurai car une mère le sait. Comme une mère, je saurai.☆ ☆ ☆

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Pour de sombres raisons , j'avais décidé de quitter la Turquie pour l'Australie et d'ouvrir mon affaire à Brisbane . En faisant mes valises pour cette ville que je ne connaissais que par des photos, j'avais porté la conviction profonde d'avoir tout perdu et que ma vie tout entière s'était mise entre parenthèses. Mais maintenant qu'elle se tenait là, dans mon café, à grignoter avec gourmandise ces petits gâteaux que j'avais exceptionnellement préparé , je pouvais me dire que la lumière pouvait encore briller dans mes ténèbres. Que ma vie ne s’arrêtait pas qu'à la peine et que j'avais encore de la route à parcourir . Intérieurement je souriais , et en cet instant précieux, j'aurais aimé que ce sentiment puisse se lire également sur mon visage... Mais j'étais comme ça... Très froid, distant, toujours sur la défensive lorsqu'il s'agissait de l'espèce humaine. Pourtant ce n'était pas Gabriella qui allait me faire du mal .Après tout ce temps à se côtoyer , elle m'avait amplement prouvé sa valeur et je lui saurais à jamais reconnaissant pour le bonheur qu'elle m'offre au quotidien. C'était mon rayon de soleil dans mes nuits noires, le souffle qui me manquait pour pouvoir respirer et avancer sans trébucher... Même à l'autre bout du globe, la brune m'avait toujours aidé à me relever. Elle n'en avait pas conscience , car je ne rentrais jamais dans les détails de ma douleur lors de nos conversations. Mais d'une certaine manière, son naturel , toujours bienveillant ,m'avait caressé l’âme . Et si on est incapable de vivre pour soi autant le faire pour une personne qui nous est cher . Je n'aimerais pas, un jour, devenir la raison de ses larmes. Gabriella avait assez souffert aussi. Je l'imitai en prenant l'un des biscuits et le croquai tout en écoutant sa réponse. Je n'avais pas eu le temps de visiter la ville avec le lancement de mon café , puis j'avais également besoin de mettre du neuf dans ma penderie, sans avoir à trop débourser non plus. A preuve du contraire je ne roule toujours pas sur l'or. « Sans problème, on ira visiter la ville et tout les beaux coins à voir par ici, je suis sûre que tu vas adorer. En ce qui concerne les vêtements, tu n'aurais pas pu mieux tomber, je t'aiderais. On définira une journée pour le shopping et une pour les visites si tu veux ? Ou on fera les deux en une journée. » J'opinai du chef , le temps d'avaler ce que j'avais en bouche , puis lui dis. Faisons comme ça, madame la guide touristique. Je l'enquiquinai , mais c'était un véritable plaisir pour moi de passer deux journées entières en sa compagnie. Cela allait m’empêcher de broyer du noir, seul, entre les quatre murs de mon appartement piteux. Si j'étais venu ici, à Brisbane, c'était en grande partie pour rejoindre mon amie. D'ailleurs, je me demandais bien si de son coté les choses avaient évolué. Même si son divorce se passait sans accroc, ce n'était pas toujours évident de renoncer à toute une vie à deux. J'étais d'ailleurs certain que son ex mari allait finir par le regretter amèrement de l'avoir laissé filer. « Tout vas bien de mon côté, tu me connais. La routine. Les enfants voient leur papa une semaine sur deux, on garde une bonne entente pour les petits, mais aussi parce qu'on a quand même vécu pas mal de choses tous les deux. J'essaie de garder la tête haute. » Silencieusement, je pris ma tasse de café pour en boire une petite gorgée et pensai aux deux enfants que j'avais perdu , à cause de la lois, à la mort de ma fiancée. Dans d'autres circonstances, ils seraient sûrement avec moi à Brisbane. Je vois. Dis-je laconique , avant de reposer toute mon intention sur mon interlocutrice. Cette femme aux multiples courages qui se battait jour après jour comme une guerrière pour garder la tête hors de l'eau . C'était bien ce qu'elle faisait pour ses enfants, c'était dans leur rôle de les préserver des disputes haineuses des adultes. C'est la meilleure réaction à avoir. Il faut les protéger au maximum de tout ça . Ses enfants étaient encore petits, ils avaient besoin de repères pour vivre au mieux cette séparation. Ce n'était pas évident pour eux cette garde partagée, de se retrouver entre deux foyers . Mais il serait bien que tu commences un peu à penser à toi..Il n' y a rien de plus triste que de sombrer dans la routine. Et je parlais en connaissance de cause, moi qui vivait chaque nouvelle journée comme celle d'hier , à se demander comment j'ai pu trouver la force de tout plaquer pour tout recommencer ailleurs ? T'es plutôt jolie, en plus d’être gentille, tu dois en faire fondre des cœurs à Brisbane. J'en suis sure. Mes paroles étaient plus que sincères, ces qualités je les avais remarqué des notre première rencontre, à l’hôtel. Cette fille était une véritable boule de douceur, tout ce qu'elle touchait devait se changer en coton. Bon je suppose que mon arrivée ici, va bouleverser un peu tes habitudes. Et c'est tant mieux, je dirais. Je lui décochai un sourire complice et enchaînai. Je n'ai pas pour habitude de faire de grands élans d'amour dégoulinants, mais je t'aime bien Gabriella et je te souhaite de rencontrer quelqu'un de bien , qui t'aidera à oublier la douleur de ce divorce. Je n'avais jamais caché mon dégoût pour son ex mari.. Et même si leur mariage ne me regardait pas, je ne pouvais m’empêcher de prendre le partie de mon amie... Parce-que c'est que font les vrais amis, ils se soutiennent contre vent et marée.

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I'm not afraid to fall /Düşmekten korkmuyorum ( Gabriella)

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