@Jules de Sario
Cette soirée était aussi mémorable que les précédentes ce qui n'était pas étonnant venant de Lenny qui trouvait toujours le moyen d'entrer dans les soirées les plus sélectives toutefois ce soir il n'était pas question de soirée sur invitation mais simplement de prendre du bon temps auprès de quelques amis qu'il avait eu l'occasion de se faire depuis son arrivée à Brisbane. Cet endroit était devenu son nouveau refuge et il s'était habitué à la vie Australienne si différente de celle qu'il menait en Angleterre dans le confort du luxure de l'argent de papa et maman la belle vie à laquelle il avait mis fin pour une erreur d'égo. Sortir lui permettait de ne pas laisser ses pensées l'envahir et lui rappeler les erreurs qu'il avait pu connaître, il y'en avait beaucoup trop car il n'était qu'un ancien héritier bon à rien finalement un statut dont il avait fini par s'accommoder lui qui avait bien du mal à éprouver de la confiance et de l'estime pour lui-même ces derniers mois. Un nouveau bar à essayer et il n'avait pas tarder à se montrer présent car il l'était à chaque fois qu'il s'agissait de faire la fête jusqu'au levé du jour.

Tenue décontractée pour ne pas trop en faire le temps où il devait toujours enfiler un costume sur mesure est révolue. Le bar est déjà plein quand ils entrent et le premier réflexe est de commander à boire, d'humeur généreuse et parce que sa paye venait de tomber Lenny pris l'initiative d'offrir sa première tournée et étonnamment il ne pensait pas que ça pouvait être aussi agréable de voir de l'argent tomber sur son compte tous les mois, lui qui avait été habitué à ne jamais manqué de rien. Le brun s'éloigne de la table réquisitionnée par ses amis et se dirige au comptoir pour pouvoir commander une dizaine de verres observant la belle brune de dos qui n'a pas encore pris la peine de se retourner. Quand ses yeux rencontrent les siens Lenny sent un étau se serrer dans sa poitrine il ne pensait pas la retrouver ici en réalité il pensait même qu'il ne la verrait plus jamais mais c'est elle et il ne peut pas faire semblant de ne pas l'avoir vu car il la reconnaît si facilement pour tous les moments qu'ils ont eu l'occasion de partager ensemble mais les mots lui manquent ce qui est une première pour le grand bavard qu'il est normalement mais c'est différent cette fois.«Jules ?» Lenny ne pouvait prédire sa réaction ne sachant si elle serait heureuse de le revoir ou au contraire en colère contre lui pour avoir pris la fuite.

@Jules de Sario & @Lenny Marlow

Jules n'est pas la serveuse la plus populaire, au Brunswick Hotel. Au sein de son équipe comme parmi les clients, son manque flagrant de professionnalisme ne plaît pas toujours. Certains de ses collègues, Anders en tête, ont tendance à la trouver touchante, et la couvrent autant qu'ils la protègent. Mais d'autres, et elle en a bien conscience, la traitent comme une recrue agaçante. Pourtant, elle fait son possible pour s'améliorer, Jules. La brune fait souvent des heures supplémentaires pour prouver sa bonne foi, essaye comme elle le peut de mimer les gestes des serveurs plus anciens et tous bien plus doués qu'elle. La jeune femme espère qu'un jour, elle sera en mesure de faire taire toutes les mauvaises critiques à son égard. Tout ce qu'elle souhaite, au fond, c'est qu'Anders soit fier d'elle et qu'il puisse se dire qu'il a fait le bon choix, en l'engageant et en lui laissant sa chance.

Fort heureusement pour elle, un noyau dur d'employés l'a prise sous son aile. Ils sont peu, c'est vrai, mais c'est suffisant pour que Jules se sente moins seule, perdue dans une ville dont elle ne connaît rien ni personne, ou presque. Et ce soir, tout le monde fête une occasion spéciale : c'est l'anniversaire d'un des leurs et, puisque le Brunswick Hotel est avant tout comme une famille, il n'est pas possible pour la brune de ne pas se joindre à l'événement. Elle passe un bon moment, depuis leur arrivée dans le bar : elle apprend à mieux connaître ses collègues de travail, danse de temps en temps, boit un peu trop compte tenu de sa très mauvaise capacité à correctement tenir l'alcool. Quand quelqu'un demande qui se dévoue pour payer la prochaine tournée, elle n'hésite pas une seule seconde : elle a en tête d'en profiter pour s'éloigner un peu du vacarme, et compte bien saisir cette chance pour prendre l'air et du répit.

Mais, subitement, le monde s'arrête de tourner.

Jules était capable de reconnaître la voix de Lenny entre milles. Par dessus le brouhaha ambiant et la musique bien trop forte que crachent les enceintes, par dessus la voix du barman qui tente vainement de lui rendre la monnaie et les éclats de rire d'un groupe d'amis à sa droite. « Lenny ? » Elle répète un peu bêtement, autant hébétée par la vision du brun devant ses yeux que par l'alcool qui coule dans ses veines. Jules a passé près de quatre mois à le chercher, écumant les soirées, les boîtes de nuit et les bars de la ville, envisageant pendant un temps de poser des affiches à l'effigie de Lenny sur tous les panneaux publicitaires de Brisbane avant que Juliet ne lui rappelle qu'elle ne vivait pas dans un épisode de Cold Case. Ils ne sont pas revus depuis plus d'un an : une éternité, en réalité, un laps de temps suffisamment long pour que Jules imagine tous les scénarios possibles qui auraient pu les mener à ce moment. Qu'était-elle censée faire, au juste ? Quelle réaction devait-elle adopter ? Devait-elle fuir, pleurer, le gifler, provoquer une scène en public ? Bon, soyons réalistes : aucune des deux dernières propositions n'est très crédible, venant de Jules. Son esprit, aussi embrumé que choqué, ne lui permet de toute façon pas de prendre une décision après réflexion. Sous l'effet de la surprise, elle manque d'ailleurs de laisser tomber les deux verres qu'elle tient à la main. Un de ses collègues, qui assiste à la scène sans rien y comprendre pour autant, les sécurise d'une main assurée et s'éloigne déjà pour rejoindre leur table, visiblement peu désireux de se mêler à l'ambiance électrique qui se dégage soudainement du duo. « T'es un putain d'idiot. » Elle finit par lâcher la voix tremblante, l'émotion dans son regard contrastant nettement avec le choix des mots qu'elle vient tout juste d'utiliser. Après de longues secondes qui semblent pourtant durer des heures, Jules retrouve enfin l'usage de son corps. Elle perçoit de nouveau les sons, voit du coin de l'œil les silhouettes autour d'elle s'agiter. Ses yeux ne quittent pas le visage de Lenny, pourtant. La jeune femme craint qu'en un clin d'œil, il se volatilise de nouveau. « Mais tu m'as manqué. » Elle ajoute à voix basse, la gorge nouée, incapable de savoir si le brun l'a entendu. Il y a tellement de choses qu'elle aimerait lui dire, mais sa voix se brise. La jeune femme parcoure la courte distance qui les sépare, enroule ses bras autour de Lenny, enfouit son visage dans son cou. Il est bel et bien là, le brun. Son parfum ne trompe pas. Soudainement, Jules a les yeux qui brûlent.

@Jules de Sario
Lenny n'est pas l'homme le plus sérieux du monde et encore moins depuis qu'il est arrivé à Brisbane en quittant son Angleterre natale. Fuir sa famille étant devenu une obligation après l'erreur monumentale qu'il avait commis il n'avait rien trouvé de mieux à faire que partir sans un mot derrière lui mais il était trop tard pour avoir des regrets et maintenant Lenny devait apprendre à vivre en travaillant pour lui ce qui n'était pas une grande réussite pour le garçon qui ne savait rien faire de ses dix doigts si ce n'est prendre des verres et les boire pour ça il était vraiment le roi et c'est comme ça qu'une fois de plus il fut entraîner dans une nouvelle soirée avec un tas de gens qu'il ne connaissait pas vraiment mais ça ne semblait pas l'inquiéter outre mesure tant qu'il pouvait s'amuser il était toujours partant. Lenny voulait seulement un verre et payer sa tourner en allant au comptoir ce à quoi il ne s'attendait pas s'était voir un visage de son passé une fille qu'il n'avait jamais réussi à oublier et c'est la surprise qui vint s'installer sur son visage quand il comprit que c'était Jules en face de lui, une surprise partagée quand la jeune femme dit à son tour son prénom.

Il avait bien conscience d'avoir disparu sans donner de nouvelles mais dans son esprit il n'avait pas imaginé que tout le monde pourrait s'imaginer le pire car à ses yeux il était évident qu'il était partit par honte et par dépit pourtant il sentit l'émotion dans la voix de la brune et Lenny resta sans voix quelques secondes conscient qu'il devait dire quelque chose mais il ne pouvait pas la contredire il était réellement un idiot et cette scène était une fois de plus entrain de le prouver même s'il aurait voulu faire mieux que ça. «Je sais.» Deux mots dont il aurait pu se passer et sans doute pas ce qu'elle aurait aimé entendre pourtant il le savait Lenny qu'il n'était qu'un idiot. Les deux verres dans ses mains ont faillit lui échapper et lui reste béat devant elle hésitant entre rester et s'en aller mais lui tourner le dos lui semblait impensable plus encore maintenant qu'ils étaient l'un en face de l'autre, Lenny ne voulait pas faire semblant de ne pas l'avoir vu et il devait bien se l'avouer Jules lui avait manqué.

Quand elle s'approche de lui il s'attend à recevoir une gifle méritée et serait presque prêt à tendre sa joue pour accepter ce geste qu'elle voudrait lui donner mais au lieu de ça elle passe ses bras autour de son cou et par instinct et envie Lenny passe ses bras autour de sa taille à son tour, la serrant contre lui plus fort qu'il ne l'aurait voulu mais il devait avouer que la présence rassurante de la brune lui avait manqué elle n'avait cessé d'hanter ses pensées. «Toi aussi tu m'as manqué. Je suis désolé.» Car des excuses il les lui devait bien qu'il ne soit pas certain qu'elle lui pardonnerait. Jules enfouit son visage contre son cou et il remonte ses doigts contre ses cheveux pour la serrer contre lui et la rassurer il était bel et bien là.

@Jules de Sario & @Lenny Marlow

Je suis désolé.

Les mots de Lenny semblent résonner dans un coin de sa tête, comme amplifiés. Pourtant, il semble à Jules qu'ils ont été à peine chuchotés : pourquoi n'ont-ils pas été recouverts par le brouhaha ambiant, et la musique crachée par les haut-parleurs ? En un an, la brune a eu l'occasion d'imaginer ce moment précis sous bien des angles : parfois, elle trouvait le courage de reprocher au brun l'entièreté des actes qui l'avaient mené à fuir loin de tout, sans jamais songer à lui donner un signe de vie. Souvent, Lenny avait une très bonne excuse à lui apporter : il se sentait honteux, avait rencontré quelqu'un d'autre, avait changé d'avis au sujet de leurs fiançailles arrangées, souhaitait vivre sa vie par lui-même et faire ses propres choix sans avoir à s'inquiéter d'entrer dans le moule confectionné par ses parents à son intention, des années avant sa naissance. A chaque fois, Jules avait le souffle coupé et le cœur lourd : c'était comme arriver à la fin d'une quête particulièrement éprouvante, comme si elle achevait un chapitre de sa vie sans être sûre de ce qui l'attendait quelques pages plus loin, dans la suite de son histoire. Que ferait-elle, au juste, si les prochains chapitres ne mentionnaient pas Lenny ? Qu'était-elle supposée faire, maintenant que tous les efforts déployés pour enfin arriver à ce moment précis avaient finalement porté leurs fruits ?

Oui : en un an de silence, Jules avait eu l'occasion d'envisager tous les scénarios possibles, du moment de leurs retrouvailles aux explications confuses de Lenny. Jamais, pourtant, elle n'était partie du principe qu'il aurait été aussi douloureux, de le revoir pour de bon. « J'ai envie de pleurer. » Elle lâche avec une honnêteté à toute épreuve, si caractéristique de sa manière habituelle d'agir. A contrecœur, elle finit par se détacher du brun, mais profite que ce dernier ait enfin déposé sur le comptoir les bières qu'il tenait en main pour entrelacer ses doigts avec les siens, comme si le contact physique lui était plus nécessaire que jamais. Pour se prouver qu'il était bien là, bel et bien réel, et qu'elle n'était pas victime de son imagination. De sa main libre, elle se frotte les yeux, espérant repousser au maximum les larmes qui menacent de se frayer un chemin hors de sa rétine. Ce n'est définitivement pas le lieu, pour se laisser aller à autant d'émotions. D'ordinaire, Jules n'en aurait eu que faire mais, aujourd'hui, tout était différent. Elle se sentait presque intimidée, face à un Lenny qui semblait être maître de l'ensemble de la situation, comme s'ils s'étaient à peine quittés la veille au soir. Comme s'ils étaient devenus de parfaits inconnus l'un pour l'autre, un constat que Jules refusait de tout son être. « Tu as un peu de temps, pour parler ? Ou bien... » Elle laisse sa phrase en suspens et, d'un mouvement de tête, désigne un groupe de fêtards un peu plus loin. Ils ont les yeux rivés sur Lenny, et ils semblent se chuchoter des paroles hilarantes, si l'on en juge par leurs sourires en coin. Il n'était pas difficile, de faire le lien avec le brun, et de comprendre qu'il s'agissait probablement de son groupe d'amis. Au moins, ce détail n'avait pas changé : ici comme ailleurs, l'héritier était toujours au cœur de la fête. Jules sentit son cœur se serrer un peu plus, lorsqu'elle songea à quel point ses propres soirées n'avaient plus la même saveur, depuis que Lenny s'était enfui. Si elle ne lui avait jamais souhaité la même peine, Jules n'avait nullement prévu de le voir aussi peu touché par la situation et visiblement épanoui là où elle s'était faite un sang d'encre. « J'ai beaucoup de questions, Lenny. » Elle ajoute dans le creux de son oreille, pour être certaine qu'il l'entende. La brune a toujours sa main dans la sienne : elle s'y accroche, assurément. Craint de lâcher prise. Risque t-il de disparaître pour de bon, si elle cligne des yeux suffisamment longtemps ? Allait-il prendre la fuite de nouveau, si ses doigts ne restaient pas glissés dans les siens ? Au fond, Jules était terrifiée : dans ses scénarios, elle avait toujours fait en sorte de ne pas imaginer le pire. Dans la réalité des faits, pourtant, tout était chamboulé, et la brune se sentait bien impuissante face aux choix de son fiancé – si toutefois elle pouvait encore se permettre de le considérer comme tel. Rien n'était moins sûr.

@Jules de Sario
Des excuses qu'il lui offre car Jules les mérites, il a conscient d'avoir été lâche en partant sans se retourner mais pour l'insouciant qu'il était les pressions avaient été bien trop fortes pour qu'il ne reste dans son pays natale il avait ressentit le besoin de fuir et s'échapper et il s'en voulait de l'avoir laissé de côté. Il s'était forcé à faire abstraction de tout son passé et de Jules y compris conscient à présent que ce n'était pas ce qu'il aurait du faire mais Lenny n'a jamais été le plus doué dans la prise de bonnes décisions plus enclin à tout gâcher qu'à tout réparer. Un an à ne pas lui parler et à la laisser dans le stress les erreurs accumulaient lui montrer à présent les conséquences de ses actes car il avait causé de la tristesse et de la peines à Jules et pourtant ce n'était pas ce qu'il avait voulu faire. Il sent son cœur tomber à ses pieds quand elle lui avoue avoir envie de pleurer sachant parfaitement qu'il était la cause de son chagrin et il se demandait si elle pourrait lui pardonner un jour d'avoir été si idiot lui qui ne pensait pas se sentir aussi mal devant son regard. Je ne veux pas que tu pleures... Il ne veut pas être la cause de son chagrin mais entre le vouloir et la réalité il y'a tout un pas.

Il pose la bière sur le comptoir et elle vient trouver sa main il la laisse prendre le contact dont elle a besoin et Lenny réalise qu'en réalité lui aussi en avait besoin. Il la regarde essuyer ses yeux et il tend son autre main pour venir passer son pouce sous ses yeux et essayer d'estomper les traces de peine qui sont entrain de s'accumuler dans ses jolies rétines. J'ai du temps pour parler, j'ai tout le temps que tu veux Jules. Il le lui doit il peut lui donner tout le temps dont elle a besoin il est déjà entrain d'oublier ses amis et les boissons qu'il a commandé car il n'y a plus qu'elle qui compte maintenant. Elle avait beaucoup de questions à lui poser et il était prêt à y répondre. Tu peux me demander ce que tu veux Jules, on se voit à la fin de ton service. Il restera jusqu'à ce qu'elle termine. Lenny est obligé de se détacher à contre cœur pour récupérer les bières et les ramener à la table qu'il a réservé avec ses amis conscient qu'elle doit encore terminer son service. Le temps lui semble finalement long et il n'arrête de regarder dans la direction de Jules en souriant quand parfois leurs regards se croisent. Quand arrive enfin la fin de son service il se lève pour aller la retrouver au comptoir attendant sagement qu'elle prenne ses affaires. On peut prendre ma voiture et rouler ou alors allez quelque part pour discuter. Ailleurs que dans ce bar en tout cas car ils ont besoin de se retrouver dans un endroit plus calme.