feat. @Benson Bancroft

Un sourire qui se dessine sur ton visage, elle te manque, mais elle est bien. C’est tout ce qui compte ? Affirmatif. Et puis ce n’est pas comme si vous n’étiez plus en contact. La preuve en est, tu attrapes cette carte et l’amène à l’endroit idéal. Sur ton mur. Un mur assez vide pour l’instant, mais tu l’animes petit à petit. Une photo de vous deux, des clichés d’Harlan et Arthur. Des sourires par-ci, par-là. Ce mur reflète ton âme, tu aimes le voir tous les jours. Ceux t’entourent, qui sont là, qui t’amènent un sourire au quotidien. Ce mur, dans ce nouvel appartement, tu l’aménages doucement, mais sûrement, ça ne fait que trois semaines que tu es là. Nouvelle année, nouveau départ. C’était ça le deal que tu as fait avec Harlan l’année dernière. Bon, c’était une idée de Z avant tout, mais dans le fond, elle a raison. Vous avez tous les deux besoin de retrouver une intimité, un cocon et puis vous devez faire vos preuves, séparément. Tes yeux qui ne quittent pas ce mur, ton mur. Ça te fait du bien d’avoir retrouvé ton chez toi, ton indépendance. Pas que tu l’aies perdu en t’installant chez Harlan, mais ça devait être du provisoire et la situation a un peu trop durée. Peut-être que vous étiez pas prêts l’un comme l’autre ? C’est un peu comme enlever les petites roues sur le vélo, il faut être sûrs et dans le fond, l’étiez-vous ? Pas vraiment. Tu lui en es reconnaissante dans le fond, pour cette idée, tu n’aurais pas osé de toi-même. Une idée qui vous a un peu pourri la vie sur certains points, mais au moins tu sais : vous êtes là l’un pour l’autre. Pas d’ambiguïté, cette époque est révolue. Et puis monsieur a refait sa vie, apparemment il tourne la page. Tu as levé les yeux au ciel, mais tu l’encourages. Bien que tu aurais aimé le voir heureux avec Dora, tu le soutiens, s’il est heureux, ça te va. Oui, tu lui souhaites le bonheur, c’est le père d’Arthur après tout et vous serez toujours liés. Autant lui souhaiter le bonheur maintenant. Ton sourire qui ne s’estompe pas, à l’inverse des minutes qui défilent. La sonnerie de l’interphone qui te ramène à la réalité. « mince », que tu ‘gueules’ en voyant l’heure. Tu en aurais presque oublié ton rendez-vous du soir. Tu te dépêches de lui ouvrir, lui indiquant l’étage et le numéro au passage. Première fois qu’il vient ici et toi t’es à la bourre. Bravo Noe. La faute à ton mur ou plutôt tes pensées ou bien juste toi. Tu es à la bourre, il faut le reconnaître.

La sonnette ne tarde pas à retentir partout dans l’appartement, tu attrapes ton polaroid et lui ouvres la porte. « souriiiis » que tu dis en t’approchant de ton géant vert favoris. Et de une ! Tu rigoles en voyant sa tête, est-ce qu’il s’attendait à ça ? Non et c’est ça qui te plaît. « désolée je voulais immortaliser l’instant, on peut en refaire une bien si tu veux ? » le saluant au passage, une étreinte chaleureuse et réconfortante. Ce soir, c’est juste vous deux, pas d’enfants, une soirée posée comme les adultes que vous êtes. C’est aussi l’occasion pour lui de voir ton nouveau chez toi et sûrement de refaire le monde, mais chaque chose en son temps. « promis je n’ai pas de meuble à construire, j’ai laissé cette tâche à Harlan. » tu es adorable, n’est-ce pas ? Tu aurais pu laisser un ou deux meubles à monter, mais non. Pour tout avouer, les trois quarts étaient déjà montés, tu as récupéré ceux du garde-meuble. Les autres, c’est super papa qui s’en est occupé. Tu dirais bien qu’il faut qu’il serve à quelque chose, mais… oui. « tu veux faire la visite ou la seconde photo d’abord ? » secouant la première photo, qui va trôner sur ton mur. Il n’a pas son mot à dire et sa tête stupéfait te plaît énormément. Ton sourire qui ne s’est pas estompée, parce que tu te sens bien. Bien mieux que la dernière fois, tu remontes doucement la pente et ça te plaît.
 

@Noe Witwicky

tw : deuil, dépression

Les nouvelles résolutions n'ont jamais été le point fort de Benson. Il n'a jamais jugé bon d'en prendre, n'a jamais vraiment eu besoin de le faire. Il se fixe des objectifs parfois. Souvent, ils sont sportifs : tant de kilomètres d'ici telle date, tant de poids, tant de tractions. Parfois, ils revêtent un degré plus important, comme lorsqu'il a pris la décision de quitter l'armée pour retrouver la vie civile, se fixant l'objectif de se réintégrer dans son monde et de faire de son loisir préféré son nouveau quotidien. A la mort de Scarlett, il a fait une croix sur les objectifs. Plus besoin d'en fixer, tout ce qu'il avait à faire, c'était consacrer son temps et son esprit à Gus tout en tâchant de garder la tête à la surface. Mais en agissant ainsi, Benson s'est enfoncé dans son deuil. Il a laissé sa tristesse prendre le dessus, a fait de Gus un remède, ce qu'il n'aurait jamais dû devenir. Le petit garçon est trop jeune pour qu'un adulte se repose sur lui pour rester mentalement sain. Il a fallu du temps pour que Ben s'en rende compte. Encore plus de temps pour prendre les choses en main. Et plus encore de temps pour réaliser qu'il ne pouvait pas faire ça tout seul. Alors le voilà, son objectif de 2024 : aller mieux. Trouver une personne de confiance, à qui il pourrait se confier. Trouver ensemble le chemin de la guérison. Revivre.

Même s'il ne sait pas encore à quoi ressemblera son chemin ni tout ce qui l'attend, Benson ressent moins le poids sur ses épaules. Il sait qu'il est toujours là, que le chagrin est tapi dans un coin. Mais il ne l'accable pas. Pas aujourd'hui, en tout cas. Et c'est tant mieux, car aujourd'hui, l'homme retrouve Noe et son nouveau chez elle. Un nouveau départ pour son amie aussi, ravivant la curiosité de Benson qui se pointe à l'heure, accueilli par la voix de la brune à travers l'interphone. Attentif, il enregistre chacune des informations avant d'entrer dans le hall et de prendre l'ascenseur jusqu'au bon étage. Il sonne, et la réponse est immédiate. Néanmoins, elle le surprend. S'il s'attendait à voir le visage de Noe, c'est un Polaroid qui l'accueille et la surprise s'imprime sur ses traits.

- Ca ne me paraît pas très juste tout ça, souligne-t-il alors qu'un sourire vient finalement se nicher sur ses lèvres lorsqu'il s'avance pour enlacer la jeune femme.

Un pas en arrière et le voilà qui observe à présent son ami, constate qu'elle a le sourire aux lèvres elle aussi et qu'elle semble plus sereine que lors de leurs derniers échanges. C'est un soulagement pour Benson, qui déteste l'idée que quelqu'un d'autre proche de lui souffre d'une façon ou d'une autre. Peut-être que ce nouveau départ joue son rôle dans le bien-être qu'il lit chez Noe. L'hypothèse le pousse à relever la tête pour observer les lieux autour de lui.

- La visite d'abord ! Même si tu n'as plus de meuble à construire, je veux voir ce que àa donne, assure-t-il, lui qui n'aurait toutefois pas refusé de mettre la main à la pâte pour aider son amie.

feat. @Benson Bancroft

Surprise. Voilà l’effet que tu fais sur Benson. Parce que tu es heureuse qu’il soit là. Heureuse de ce nouveau départ. Parce que tu te sens bien. Tout semble reprendre un rythme ou du moins tout semble revenir à la normale et ça te plaît. Tu as besoin de ça, de cette sensation. Est-ce que cela veut dire que tu as tout résolu, pas vraiment, tu mets juste de côté le temps de reprendre le contrôle de ta vie. Tu sais au fond de toi que tu as besoin de ce sentiment. Tu sais aussi que la maternité fut une épreuve pour toi. Tu acceptes petit à petit ce changement, ces nouvelles habitudes. Ton fils. Arthur qui ce soir est chez son père. Une soirée entre vous, une soirée sans enfants, comme avant. Ça ne peut que vous faire du bien. « J’aime les effets de surprise, que veux-tu. » sourire qui s’élargit sur ton visage. Tu es heureuse qu’il soit là. « C’est pas un palais, mais je m’y sens déjà bien, » lui confies-tu. C’est peut-être ça la clef ? Retrouver un chez toi. Retrouver ton intimité, faire ce que tu as envie, quand tu le veux. Tu sais que tu pouvais le faire chez Harlan, mais c’était différent. Tout te semblant différent. « Je te présente la cuisine, avec le salon, la salle à manger, la pièce principale en soit. » ouvrant tes bras pour mieux faire la visite guidée. Tu lui montres ta pièce à vivre. Tu l’aimes bien, les décorations viennent petit à petit. « Faut que je te montre la clef de cet appartement et non ce n’est pas chambre. » lui dis-tu en ajoutant une petite tape sur l’épaule. Il fut un temps ou vous y passiez beaucoup de temps. Sauf que tout ceci est résolu à présent, vous êtes amis, sans ambiguïté. C’est toute fière que tu lui montres ton mur, le même que tu contemplais y a quelques minutes. Ton sourire qui s’agrandit en le voyant, tu l’aimes. « TADA, » tu accroches la photo de Benson prise quelques minutes plus tôt. Oui, tu l’aimes ce mur, ce n’est pas grand-chose, mais il te donne de l’espoir. Il te fait sourire. Il te fait du bien. Tu vois leur sourire, tu vois leur joie et elle t’en donne aussi. « Bon après tu as les deux chambres et la salle de bain. Ainsi que les toilettes, qui se trouve derrière toi. » est-ce que tu as besoin de tout montrer ? Tu lui ouvres les portes malgré tout, pour qu’il les voit. Le bazar n’est plus là. Tu t’en es occupée, petit à petit ton appartement prend vie. « Tu en penses quoi ? Il est mignon, juste ce qu’il me fallait. J’ai bien fait d’écouter Z, même si elle a quitté la ville. » vous revenez dans le salon, « tu veux boire un truc, j’ai fait des mocktails. » chaque chose en son temps. « J’ai plus fort si tu as besoin, mais j’ai envie de commencé en douceur. » tu pars en direction du frigo. « Oh je t’ai pas dit, je reprends le boulot la semaine prochaine, je suis joie, t’as pas idée ! » ce que tu attendais depuis si longtemps : reprendre le boulot. Tu as besoin de ça. Tu as besoin d’une bonne routine, une qui te donne un sens. Tu sais que ta vie a un sens, tu as un enfant, mais tu ne veux pas être que ça. Tu ne veux pas être qu’une mère. Tu as besoin de plus. Tu as besoin de retrouver ton travail, de voir tes collègues, de te sentir vivante, existante. C’est de ça dont tu as besoin, ça plus un tas d’autres trucs, mais chaque chose en son temps. « Quoi d’neuf beau-gosse ? » lui demandes-tu en lui tendant un verre. Tu viens prendre place à ses côtés. Ça te fait du bien de le voir sourire, tu espères au fond qu’il se sente mieux. D’un sens, peut-être que vous remontez la pente tous les deux, du moins à votre manière.