OUTFIT -- Il ne lui reste pas grand chose à rendre à Archibald. Quelques t-shirts, des livres et surtout : la bague de fiançailles qui lui avait offerte il y a quelques mois. Elle a repoussé l'échéance le plus possible, sans savoir trop pour quelle raison d'ailleurs. Mais en commençant à faire les cartons pour emménager dans leur nouvel appartement avec Marty -- qu'ils n'ont pas encore trouvé mais ça ne saurait tarder, elle s'est dit qu'il était temps de tourner cette page. Cette histoire entre elle et Archibald était définitivement terminée. Plus de mensonge. Josephine et Archie sont séparés.

Elle souffle un coup avant de venir frapper à la porte d'entrée. Elle s'est servie de ses clés pour entrer dans le bâtiment mais hors de question de réitérer la même erreur que la dernière fois. Un cabas avec les affaires d'Archibald et deux cafés, elle attend que son ex fiancé vienne lui ouvrir la porte. _ Salut ! Un sourire timide vient étirer ses lèvres. Elle ne sait pas vraiment comment agir avec lui à présent qu'ils sont séparés. Il y a la bienséance, et les envies des uns et des autres. Finalement, elle s'avance d'un pas et vient enlacer Archibald brièvement. _ Du café ? Qu'elle demande en lui tendant les gobelets. Elle pénètre un peu plus dans l'appartement et vient déposer le cabas par terre. _ Je crois que je n'ai rien oublié. Un souffle alors qu'elle désigne les affaires d'Archibald.
 

OUTFIT -- _ du café ? c’est la boisson recommandée lors de ce genre de procédure ? Elle hausse doucement les épaules alors qu'un timide sourire étire ses lèvres. Je ne sais pas trop... Mais je me voyais mal venir avec un pack de bières. Déjà parce que ce n'est pas son genre -- quoi que Josephine a quelque peu changé à ce sujet. Elle boit de plus en plus, se laisse entraîner dans des soirées étudiantes auxquelles elle n'allait jamais. Mais surtout, un café dit plus "je suis désolée pour toute cette merde" contrairement à une bière qui dirait "fêtons la fin de cette relation !" Josephine n'a pas envie de fêter cette rupture. Certes, elle se sent épanouie avec Marty -- et ce malgré les obstacles qu'il met sur leur passage -- mais Archibald avait été un pilier dans sa vie depuis toutes ces années (et même avant qu'ils sortent ensemble) et Jo se sentait amputé d'un membre sans le jeune médecin à ses côtés.

_ merci. y’a deux trois trucs que j’ai trouvé aussi --- Son regard suite la main d'Archie qui désigne un carton. Elle hoche doucement la tête sans trop savoir quoi ajouter. Est-ce qu'elle doit simplement le prendre et partir avec ses biens ? Peut-être, oui. _ tu veux t’asseoir cinq minutes ou tu dois r’partir. désolé --- je sais pas trop comment ça se passe ce genre de trucs --- Elle hausse doucement les épaules tout en passant une main dans ses cheveux. _ Tu imagines bien que je le sais moins que toi, hein. Un rire nerveux et elle se dirige finalement vers le salon où elle vient s'asseoir sur le canapé. Lui a déjà vécu une rupture. Quant à Jo, Archibald est le premier. Son premier baiser, sa première relation. Elle ferme doucement les yeux pour reprendre ses esprits. _ J'ai un peu de temps devant moi. Elle hoche doucement la tête pour appuyer ses propos. _ Comment va Maggie ? Elle pourrait lui demander comment lui il se sent, mais elle a l'impression de ne pas avoir le droit de poser la question.
 

OUTFIT -- Elle est persuadée que s'installer sur ce canapé n'est pas une bonne idée. Elle aurait simplement dû tourner les talons et par la même occasion, tourné la page de ce chapitre de sa vie. Un chapitre auquel il lui était difficile de mettre un point final. Pas parce qu'elle regrette ses choix, non. Mais il faudra bien l'avouer : Archibald lui manque. Lui qui avait été sa lumière pendant quatre ans est à présent un fantôme de son passé. _ le traitement ne marche pas vraiment – elle ne supporte plus la clinique et nous avons décidé de terminer les soins à la maison, chez elle. elle refuse catégoriquement de rester enfermée dans cet hôpital --- ma mère en est folle de rage, je crois qu’elle a surtout peur de ce que ça signifie … mais maggie va bien --- malgré tout. elle dit vouloir retrouver ses chiens chez elle. Elle s'inquiète vraiment de savoir comment allait la grand-mère de Marty. Après tout, elle l'a toujours apprécié. Elle a aimé partagé des instants avec eux. Des moments précieux qui restent graver dans sa tête. _ elle t’aime bien, tu sais --- tu peux toujours aller lui rendre visite si tu le souhaites, personne ne t’en voudra ou te dira quoique ce soit --- mais tu n’y es pas obligée non plus. après tout, elle est pas de ta famille et c’est déjà suffisant de prendre de ses nouvelles --- Elle vient prendre une gorgée de son café. _ Oh.. Je ne voudrais pas m'imposer. Même si elle m'aime bien... Je n'ai plus cette place privilégiée que j'avais avant. Elle hausse les épaules. A vrai dire, ils n'ont jamais reparlé de la manière dont ils ont annoncé à leurs proches leur rupture. Leur vraie rupture. _ Et je ne voudrais pas croiser ta mère, j'aurai trop peur qu'elle me crucifie. Elle roule des yeux et laisse un timide rire franchir ses lippes. _ Mais je pourrais peut-être l'appeler ? En espérant que Maggie ne la déteste pas, elle aussi. Après tout, elle est la seule coupable de cette rupture. C'est elle qui est tombée amoureuse d'un autre homme. Elle qui a choisi de lui donner sa virginité -- quoi qu'elle ne l'a jamais avoué à Archibald.

_ t’as l’air d’être en forme. tout se passe bien de ton côté ? Elle déglutit avec difficulté. Etaler son bonheur aux yeux de son ex fiancé n'est pas son genre, à Josephine. Oui, elle est en forme. Oui, elle est heureuse. Oui, sa relation avec Marty progresse de jour en jour lui réserve des surprises. -- et pas des moindres puisqu'elle ne s'attend pas aux prochains événements. _ Ouais, j'vais bien. Il me tarde d'avoir quelques jours de congés Qu'elle dit en haussant doucement les épaules. D'ici quelques jours, elle pourra profiter de quelques jours de vacances. Deux semaines méritées alors que l'université fermera ses portes. _ Et toi ? Comment ça se passe de ton côté ? L'hôpital ? Est-ce qu'il avait revu Shiloh ? Est-ce qu'il avait rencontré quelqu'un d'autre ? Quelqu'un qui pourrait le rendre heureux contrairement à Josephine.
 

OUTFIT -- _ ok, sur ce coup-là, je comprends, je ne suis pas certain de la manière dont elle réagirait si elle te croisait … Après tout, Jo connait très bien la mère d'Archie. Et elle sait qu'il est risqué de la croiser. A présent, elle n'est plus qu'un parasite. Elle se fiche bien que la blonde fasse souffrir son fils -- ce qui est le cas et Jo en a conscience -- mais madame Gunn, elle, se préoccupe surtout du fait que ses plans n'ont pas été suivis à la lettre. Elle se fiche bien de Josephine, après tout. Elle ou une autre, ce serait du pareil au même. Quoi qu'il en soit, même si Jo adorerait aller voir Maggie, il lui est impossible de songer à passer la voir. Alors, elle l'appellera. Voilà une idée qui apaisera son coeur. _ bien sûr

Finalement, la conversation dévie vers quelques banalités. Si Josephine tente de cacher qu'elle est sur un petit nuage depuis leur rupture -- elle n'éclaboussera pas Archibald de son bonheur, elle est bien trop empathique pour cela. Et surtout, elle s'en veut suffisamment pour ne pas le faire. _ ça va Elle plisse doucement les yeux tout en prenant une gorgée de son café. Pas qu'elle ne le croit pas. Quoi que, son ça va n'a rien de convaincant. _ pas vraiment, en fait Elle secoue doucement la tête. _  j’essaie de me convaincre que ça va --- mais je ne suis pas encore parvenu à m’en convaincre Elle déglutit avec difficulté et détourne le regard de son ex fiancé. Ses yeux glissent vers son café tandis qu'elle vient agiter ses doigts avec nervosité, attaquant ses peaux comme elle a pris l'habitude de le faire depuis plusieurs années. _ j’essaie de tourner la page --- de pas trop penser à toi --- à nous --- mais je suis le gros con qui tape ton nom sur les réseaux sociaux, qui regarde nos vieilles photos --- vraiment con Son estomac vient se tordre alors qu'il lui avoue cela. Elle passe une main sur son visage, cherche ses mots. Est-elle capable d'atténuer la douleur d'Archibald ? Sûrement pas. Josephine est probablement la personne la moins bien placée pour le réconforter dans cette épreuve. _ J'suis désolée, Archibald. Ouais, elle l'est vraiment. Parce que si elle est heureuse à l'heure actuelle, elle aurait préféré que les événements se déroulent d'une autre manière. Pas comme ça, en tout cas. _ Sincèrement. Qu'elle ajoute. Finalement, elle délaisse son gobelet pour poser à nouveau son regard sur Archie. _ Tu mérites bien mieux que tout ça... que moi. Elle qui finalement l'avait toujours repoussé. Elle n'avait pas été à la hauteur. Tout était faux. Pas totalement faux. Ils pensaient être amoureux. Mais l'étaient-ils vraiment ? L'ont-ils un jour été réellement ? Josephine est persuadée que s'ils sont attachés l'un à l'autre, ils n'ont jamais eu de réels sentiments amoureux. Maintenant qu'elle a la sensation de vivre ce sentiment au quotidien. Ce qu'elle a ressenti pour Archibald -- et ce qu'elle ressent encore -- n'a pas de comparaison avec ses sentiments pour Marty.
 

OUTFIT -- _ pour quelqu’un qui ne s’y connait pas en rupture, tu sors vraiment les répliques clichés que l’on dit lors des ruptures. t’es pas obligée de te lester de ce genre de répliques, vraiment pas. nous ne sommes plus ensemble et c’est à moi de tourner la page, … le coup du « tu mérites mieux », « c’est pas à cause de toi », ça ne fonctionne jamais, jo’ _ C'est pourtant la vérité. Qu'elle murmure dans un soupir. Oui, c'est la vérité. Ces phrases totalement clichées. Ces répliques toutes faites lorsqu'on vient à se séparer. Ce n'est pas à cause d'Archibald. Il mérite mieux. Elle y croit. Elle en est persuadée. Et surtout, elle sait qu'il trouvera mieux. Après tout, ça ne peut pas être pire qu'elle. _ Peu importe.. Qu'elle souffle en balayant la conversation d'un revers de la main. A quoi bon poursuivre cette discussion ? Il est certain que quoi qu'elle dise, Archibald ne la croira pas.

_ et donc, tu as prévu quoi pendant ces vacances … Elle se racle la gorge. Mentir ? Ouais, elle devrait mentir. Mais elle en est incapable. _ En fait... Je pars de chez mes parents. Je prend un appartement. Avec Marty, qu'elle se retient d'ajouter. En quelques semaines, sa relation avec lui avait plus évoluée que son histoire avec Archibald. Tout était différent. Sûrement trop différent. _ Donc tu vois, je cherche un lieu où vivre.. Quelques meubles et je fais mes cartons. J'espère pouvoir emménager pendant les vacances, justement. Ce sera plus simple.
 

OUTFIT -- Josephine est bien consciente qu'évoquer le sujet de son emménagement est dangereux. Après tout, mentir ça n'a jamais été son fort. Enfin, peut-être a-t-elle fait preuve d'un certain talent ces derniers mois. Bien qu'elle n'en soit pas fière. Non, vraiment pas. _ woh ! la grande vie donc Ouais, on peut dire ça, effectivement. La grande vie. Une étape de plus qu'elle venait de franchir. Pour s'affranchir. _  je suis content pour toi, que tu ais fait ce premier pas --- et alors comment tu le sens ? tu vas te mettre en coloc avec des potes de la fac ou tu te la joues aventurière et décides de vivre seule pour la première fois ? on se découvre vraiment quand on vit seule, crois-moi Son coeur loupe un battement. Et évidemment, l'angoisse la prend aux trippes instantanément. Merde. Tu aurais dû te taire. _ Euh.. Et bien.. Elle souffle un coup tandis qu'elle cherche une porte de sortie. Comment dire à son ex fiancé qu'on va s'installer avec son nouveau petit-ami alors que la séparation est encore fraîche de quelques semaines ? _ En réalité, j'ai décidé de me mettre en coloc. Mais... Après tout, ce n'est pas réellement un mensonge. Avec Marty, ils ont décidé de se mettre en colocation, pas de "vivre ensemble". Une réalité, les mots avaient été prononcés ainsi. _ Disons que c'est avec Marty. Ce n'est pas pour vivre ensemble, tu sais. C'est juste qu'on a tout les deux des raisons de trouver un endroit où vivre et... Elle secoue doucement la tête. Archibald n'a probablement pas besoin d'entendre ses explications. Sûrement qu'elle s'enfonce peut-être même un peu plus à chaque mot qu'elle prononce. _ à croire que tu es celle qui s’épanouit le plus, le mieux d’entre nous … depuis que … c’est fou, j’arrête pas de me demander si c’est ce que tu voulais aussi quand on était ensemble ? je te reconnais plus vraiment Son coeur se serre un peu plus dans sa poitrine. Oui, Josephine a changé. Oui, elle n'est plus la même. Elle ne peut pas le nier. _ Je ne suis même pas sûre de ce que je voulais à cette époque. Je pensais être bien, heureuse. Mais... en réalité, j'étais simplement résiliée, je crois. Elle secoue doucement la tête alors que la boule dans sa gorge l'étouffe de plus en plus. _ Ne pense pas que je ne t'aimais pas... Ou que je n'ai pas passé de bons moments. Non, ce n'est pas ça. Simplement... je crois que je n'étais pas prête pour cette vie là. Cette vie parfaite qui était entièrement tracée. Ce chemin sans embûche, presque trop plat. ça, elle ne le voulait pas, Josephine. _ Je suis consciente que quelque chose cloche chez moi, tu sais. Pour un million de raisons, oui. Parce qu'elle refusait de se marier à un homme comme Archibald, elle serait probablement diagnostiquée comme complètement folle. Bonne à enfermer, c'est certain. Qui refuserait un tel mariage avec un homme pareil ? Personne, elle le sait. Elle sait avoir totalement perdu la raison. Et pourtant...
 

OUTFIT -- Ouais, tu aurais dû te taire, Josephine. Il a raison, Archibald. On ne balance pas son bonheur au visage de son ex petit-ami -- son ex fiancée, même alors que celui-ci vient de confier qu'il avait dû mal à sortir la tête hors de l'eau. Elle secoue la tête et finalement se lève. Je suis désolée. Qu'elle voudrait souffler. Mais Archibald venait de lui demander d'arrêter. A quoi bon s'excuser, après tout ? Elle lui avait brisé le coeur et elle en avait conscience. Elle se détestait pour ça. _ Tu as raison, il vaut mieux que je m'en aille. Un dernier regard vers les affaires qu'elle avait déposé dans l'entrée. Cette bague qu'elle avait porté durant ces derniers mois. Quatre ans de souvenirs qu'ils devaient oublié, digéré. Que t'es conne, Jo. Complètement conne d'avoir agis de la sorte. Elle voit le carton, se dirige vers lui et s'en saisit pour finalement creuser la distance jusqu'à la porte d'entrée. Le coeur lourd. Cette fois, c'est vraiment terminé. Ouais, réellement fini. Ils doivent à présent tourner la page sur leur histoire. Et même si Jo semble l'avoir déjà fait, cela n'en reste pas moins difficile. _ Si tu as besoin de quoi que ce soit, je suis là. J'reste là. Un murmure, à peine audible. Elle a besoin de lui dire. Elle a besoin qu'il le sache. Parce qu'elle le pense, parce qu'elle a besoin de lui dire. Leur relation avait été platonique, mais intense. Et elle ne sait toujours pas comment elle arrivera à faire sans Archibald dans sa vie. Mais, elle devra s'y faire, Josephine. Parce qu'elle avait simplement tout gaché entre eux.