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C’était une opération de sauvetage. Hasan avait de toute urgence besoin d’un +1 et Paulina s’était naturellement rendue disponible, sans problème ni grand sacrifice. Il y avait pire que de jouer les compagnes – même amicales – à un mariage et elle, elle avait bien besoin de ne pas encore passer la soirée seule chez elle. Pourtant, elle aurait pu détester l’idée d’assister à un mariage, Paulina, après le désastre récent de sa vie sentimentale. Encore plus après ce qui s’était passé avec Scott. Mais pour Hasan, elle ne s’était pas posé de question, n’avait pas hésité une seule seconde. Et puis, elle n’allait pas refuser un délicieux dîner de mariage, surtout pas d’un mariage de riches qui promettait d’être incroyable. Alors elle s’est trouvé une robe pour l’occasion (comme si elle avait besoin de prétextes, Paulina), non pas impatiente d’assister à la réception mais impatiente de retrouver l’un de ses meilleurs amis. Lui aussi avait sans doute bien besoin de se changer les idées, et au pire, elle pourrait veiller sur lui à sa façon – essayer de lui éviter de foncer sur les excès, surtout. Pas sûre qu’elle y arriverait, tant pis.
Elle est arrivée à l’heure dite, pour le rejoindre avant la cérémonie. Il faut l’admettre : c’est tout de même très étrange de participer au mariage d’inconnus. Plus étrange encore de se présenter ensuite. Mais bon – depuis le temps, elle a l’habitude des mondanités, Paulina, et excelle à la perfection à cet art. Et de toute façon, avec Hasan dans les parages, rien n’était définitivement impossible. La cérémonie et les présentations passées, elle a pu retrouver vite son anonymat, Paulina – l’avantage de ce genre de gros mariage étant que les jeunes mariés avaient des tonnes d’autres invités à saluer. Maintenant, le plus intéressant s’apprête à débuter : le cocktail. Après un discours, voilà qu’on leur sert vins et petits fours, dans l’une des grandes salles de l’hôtel de la famille de Hasan, car c’est là que le mariage a lieu. Le marié est un haut placé dans la chaîne d’hôtels, le lieu de réception était une évidence. Ou un truc du genre, parce que Paulina, elle ne se souvient plus trop ce qu’il lui avait dit, Hasan. Tiens, d’ailleurs, elle l’a perdu de vue, le cherchant dans la foule d’invités tandis qu’elle attrape un verre de vin rose qu’un serveur lui propose, sur son plateau. Alors qu’elle avale une première gorgée, grimaçant sans s’en rendre compte, son regard finit par tomber sur Hasan, qu’elle rejoint sans plus attendre. « Aaaah, t’es là. Faut pas me laisser seule dans la fosse aux lions, Has. » le taquine-t-elle, sourire en coin. Puis, distraitement, elle boit quelques nouvelles gorgées du vin, avant d’être ramenée à la réalité par le goût – le même qui l’avait fait grimacer, un peu plus tôt. « Il a un goût bizarre, ce vin. » commente-t-elle, malgré elle, en fronçant les sourcils, avant de sentir à nouveau ledit vin. Chose qu’elle n’a pas faite, trop distraite, quelques instants, contrairement à ses habitudes – c’est qu’elle a eu des leçons de dégustation de vin, depuis l’adolescence, la brune.
Hasan Pravesh
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ADMIN ☆ midnight love i'm not your consolation prize
à contacter : à contacter par mp pour l'administration sous harlan ; fiche ou discord pour les liens/rps.
âge : vingt-sept ans, jeunesse dorée et enviée par beaucoup ; vingt-sept ans qu'il maudit sa propre existence, lui.
statut civil : célibataire, du genre à ne vivre que d'histoires sans engagements en se moquant des conséquences. Réduit à payer pour ça parfois, énième provocation contre son patriarche.
occupation : chargé des relations publiques pour la chaîne d'hôtel de luxe de son père. Pas le métier de ses rêves, loin de là. Trop de responsabilités pour un gars de son âge, tout le monde le sait, il a eu le job grâce à son père, pas son expérience.
adresse : suite de luxe au w brisbane, l'hôtel de son père. Il possède aussi un appartement à Canberra et un atelier de peinture dans là Brisbane dans lequel il crèche à l'occasion. Squatte aussi pas mal les lits des autres.
Il était invité à un mariage, Hasan. Pas un mariage d’ami, où l’ambiance promettait d’être vraiment fun. Non, le mariage d’un type qui travaillait dans l’entreprise familiale. Son père lui avait dit qu’il fallait qu’il y aille et qu’il fasse bonne figure, parce qu’il représentait non seulement la famille Pravesh, mais aussi l’entreprise. Lui, ça ne le motivait pas du tout. Il avait carrément la flemme de faire semblant d’apprécier le moment, alors qu’il savait, avant même d’y mettre les pieds, que ça allait être ennuyeux. Il ne connaissait même pas le marié, ni la mariée d’abord. Cela dit, il pouvait toujours essayer de draguer une demoiselle d’honneur, il avait l’impression que c’était un genre de victoire de quitter un mariage en compagnie d’une demoiselle d’honneur. Elles étaient juste demoiselle d’honneur, pas des nonnes ayant fait vœux de chasteté, donc elles faisaient bien ce qu’elle voulait. Un délire qu’il ne comprenait pas, mais qu’il pouvait toujours essayer de percer. Ne pas repartir seul, c’était un bon plan. Ne pas y aller seul, c’était encore mieux. Il avait fini par demander - supplier - à Paulina de l’accompagner, parce qu’il n’avait vraiment pas la force d’y aller tout seul. Ça s’annonçait chiant comme la mort - triste pour un mariage - alors seul, il n’allait pas tenir le coup.
Heureusement, elle était venue Paulina. Sa seule présence suffisait à promettre que la soirée serait moins ennuyeuse. C’était toujours sympa de passer une soirée avec une amie, après tout, même si la soirée en question était un peu trop pompeuse. Il avait cru s’endormir pendant la cérémonie le brun. Tâchant de se souvenir qu’il devait faire bonne figure et sentant le regard noir de sa soeur aînée se poser sur lui, à chaque fois qu’il baillait aux corneilles. Finalement il avait tenu le coup, heureusement, parce que le plus intéressant était à venir. Quelques discours, puis les voilà enfin : les petits fours et les coupes de champagne, de vins aussi et autres boissons sans alcool auxquelles il ne prêtait même pas attention le brun. Il était allé à la rencontre des mariés Hasan, jouant son rôle à merveille, comme il le faisait toujours. Les félicitant, sourire aux lèvres, comme s’il pensait vraiment chacun des mots qu’il disait. Alors qu’en vrai, il s’en fichait, il ne les connaissait pas et n’allait peut-être même pas leur reparler de sa vie. Le mari peut-être, puisqu’il travaillait pour son père et encore. Une fois cette petite mascarade terminée, il avait bien besoin d’un petit remontant. Il avait attrapé un petit four qu’il engloutit rapidement avant d’attraper un verre de vin et de tomber nez-à-nez avec Paulina. Il ne l’avait pas oubliée, évidemment, au contraire, la retrouver était un soulagement, une pause bien méritée, entre quelques mains serrées et quelques belles paroles. « Désolé, il était de mon devoir d’aller féliciter les mariés. » Il répondit dans un haussement d’épaules, avant de lever légèrement les yeux au ciel, ce qui prouvait bien qu’en vérité, il s’en fichait complètement des mariés. Ils étaient heureux, tant mieux pour eux. Il fronça les sourcils suite à la remarque de la brune, il serait bien étonné que le vin ait un goût bizarre. Les vins sélectionnés pour le mariage étaient tous d’une excellente qualité. Il le savait parce qu’il connaissait bien les stocks de l’hôtel Hasan, alors c’était vraiment étrange. Il avala une gorgée de son verre qu’il avait attrapé précédemment et comme il avait pu l’imaginer avant même d’y tremper les lèvres, il était excellent. « Tu rigoles ? Il est parfait. » Il attrapa le verre de la brune sans vraiment lui demander son autorisation, en avalant une gorgée également et non, vraiment c’était le même que dans son verre ; qui sait, peut-être qu’elle avait eu le seul verre mal essuyé et ayant un goût de produit vaisselle, mais là encore, il en doutait fort. « Non, vraiment, je vois pas ce que tu lui reproches. » Il lâcha, toujours surpris, en lui rendant son verre. Ce vin était très bon, aucun goût bizarre à signaler. « C’est toi qui es bizarre. » Il ajouta, dans un haussement d’épaules.
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Paulina Simões
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Ce n’est pas un service bien compliqué à rendre. De toute manière, quand il est question de ses amis, elle ne réfléchit pas beaucoup, Paulina : la question, elle ne se pose pas. Suffit de voir l’accident dans lequel s’est retrouvé leur groupe. Suffit de voir l’entraide qui en a découlé. La loyauté, cela fait partie de leur groupe. Alors quand Hasan lui a demandé de l’accompagner à ce mariage, étant donné qu’elle était disponible et qu’elle n’avait rien de mieux à faire, elle a dit oui. Se doutait de toute manière qu’elle passerait un bon moment en sa compagnie. C’est toujours le cas. Et puis, manger et boire à l’œil, aux frais de la princesse, on ne s’en prive pas – même si on pourrait largement se permettre d’aller dîner dans les restaurants les plus chers de la ville. Elle sait toutefois, Paulina, qu’à ce genre de réception, le buffet est toujours de très bon goût. Et comme elle a lieu, ce soir, à l’un des hôtels de la famille Pravesh, elle en doute encore moins, Paulina.
Hasan a disparu dans la foule d’invités. C’est un gros mariage, c’est le moins que l’on puisse dire. Rien de si surprenant, ni de différent de ce à quoi elle est habituée, la brune. Son ami disparu, elle a tout de même trouvé le moyen de s’occuper en attendant, attrapant un verre de vin sur un plateau, dans lequel elle ne tarde pas à tremper ses lèvres – avant d’être déçue. Fort heureusement, Hasan finit par réapparaître et elle le taquine, soi-disant qu’il l’aurait laissée dans la fosse aux lions. Elle ne retient pas un rire quand il annonce qu’il devait absolument féliciter les mariés – son devoir, carrément. « C’est vrai, tu es un peu l’hôte après tout. » répond-elle, sourire en coin. C’est la vérité – ou disons en tout cas que ce sont les Pravesh, les hôtes, pas Hasan uniquement. Cela dit, maintenant qu’elle l’a retrouvé, la soirée va pouvoir commencer – c’est-à-dire qu’elle va vraiment pouvoir un peu s’amuser. Quand elle boit distraitement quelques gorgées de son verre de vin, lâchant un petit commentaire sur ce dernier, elle ne s’attend pas à ce que Hasan s’en étonne. Mais il boit une nouvelle gorgée et argue qu’il est parfait. « Parfait ? J’irais pas jusque-là. » grimace-t-elle. Tout juste elle le qualifierait de passable, la brune. Elle ne s’offusque pas le moins du monde quand Hasan prend la liberté de boire directement une gorgée de son verre (elle en a vu d’autres, et puis ils sont amis pour la vie), analysant le contenu pour confirmer son verdict. Et d’ajouter que c’est elle qui est bizarre, en plus. « Attends, normalement j’ai le palais aussi raffiné que le tien, je comprends pas. » Oui, cela lui échappe complètement. D’ordinaire, ils sont toujours d’accord – comme le reste de leur bande d’amis, d’ailleurs – en matière de vin et de champagne. « Il a un goût métallique, il a été conservé où ce vin ? » Elle lâche un rire, Paulina. En tout cas, elle n’a plus envie d’en boire. L’odeur la dégoûte même un peu. « T’as qu’à finir mon verre, si tu veux. » reprend-elle en haussant les épaules. Elle, cela l’écœure.
Hasan Pravesh
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Il était content que Paulina ait accepté de l’accompagner ce soir.Il n’était pas certain qu’il aurait été capable d’apprécier la soirée s’il avait été seul. Et puis, dans le fond, il savait qu’il avait besoin d’un garde-fou, afin de ne pas chuter ce soir. Il devait faire bonne figure, faire honneur à la famille et ne pas se tourner en ridicule. Alors avec Paulina à ses côtés, peut-être qu’il sera capable d’éviter de faire n’importe quoi. Il avait tendance à être trop facilement attiré par l’alcool, par en abuser et on ne savait pas trop ce qui pouvait se passer une fois qu’il était complètement ivre. Il avait bon espoir que Paulina l’aide à se contrôler ou au moins qu’elle parvienne à l’éloigner de la salle, si jamais il commençait à faire n’importe quoi. Il y avait bien une partie de lui qui se disait qu’il s’en fichait, que foutre la honte à son père n’était pas un problème. De toute façon, qu’est-ce qu’il allait faire ? Le virer ? Il en rêvait, Hasan. Mais il fallait croire qu’il avait toujours peur de son père ou que, même à son âge il était encore un gamin, à la recherche de l’approbation paternelle.
Pour l’instant, il arrivait à se tenir. Il avait même fait la conversation aux mariés, même si au fond de lui, il se fichait complètement de ce qu’ils avaient à raconter. Il avait bien eu le droit à un à quand ton tour ?, face auquel il avait fait mine de rire, avant d’éluder la question avec soin. Il n’avait pas l’intention de parler de ses histoires d’amour avec des personnes qu’il connaissait à peine. Il n’avait pas du tout envie de parler de ça ce soir, de toute façon. S’il voulait avoir une chance de ne pas se vautrer dans l’alcool, mieux valait laisser tout ça de côté. Heureusement, il avait fini par réussir à leur fausser compagnie et par retrouver Paulina. Un soulagement, évidemment. Il préférait - et de loin - sa présence, à celles des autres personnes ici présentes. « Ouais, quel honneur. » Il répondit avec ironie. Être l’hôte de cette réception, ça ne l’enchantait pas beaucoup. Il aurait préféré être partout sauf ici. Mais au moins, tout ce qui était servi à cette soirée était un délice, c’était déjà ça. Autant profiter de la nourriture et des boissons. Même si Paulina ne semblait pas de cet avis. La voilà qui critiquait son vin. Il aurait presque pu prendre ça comme une insulte envers sa personne. « Je sais pas ce qu’il te faut. » Il répliqua, surpris. Pour le coup, niveau luxe, on était bien placé avec ce vin, alors il ne pouvait pas dire qu’elle avait des goûts de princesse. Non, elle avait juste des goûts bizarres, de toute évidence. Il avait quand même goûté son verre à elle, parce qu’il y avait peut-être quelque chose dedans, mais non, c’était le même vin. « Non, je comprends pas non plus. » Est-ce qu’il était en train de perdre le goût à cause de la drogue ? Non, il le sentait bien le goût, le problème c’était elle. « Soit tu t’es mordue la joue et tu saignes, soit tu es enceinte, c’est les seules explications que je vois. » Il haussa les épaules avec légèreté, loin d’imaginer qu’une de ses hypothèses puisse être correcte. C’était de l’humour, après tout. « Okay, même si tu me déçois. » Il répliqua avec une moue boudeuse, avant de récupérer le verre de la brune. Il n’arrêtait pas de se dire qu’il fallait qu’il fasse attention, mais ce vin était vraiment bon, la tentation beaucoup trop présente et lui, toujours trop faible pour résister.
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Paulina Simões
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Des soirées avec Hasan, elle en a passé des tonnes, Paulina. Avec Hasan, mais aussi avec Ken, Fiore, et même Bart, à l’époque. Avant le terrible accident de voiture auquel quatre d’entre eux se sont retrouvés mêlés. Toujours est-il que Hasan et elle n’en sont pas à leur coup d’essai. Ce genre d’événement, ils y ont le droit depuis leur plus jeune âge. Cela étant, ce soir, ce n’est pas n’importe quelle soirée mondaine : c’est un mariage. Et venir seul.e à un mariage, cela n’a rien de fun. Surtout pas quand on se retrouve à passer la soirée à faire du small talk pour passer le temps, faire bonne figure. Surtout pas quand on se retrouve à une table remplie d’inconnus. Rien que d’y penser, elle en a des frissons, Paulina. Mais elle a évité cela à Hasan ce soir et elle ne le regrette pas. Dans le fond, il n'y a rien qu’elle ne pourrait faire pour ses amis, d’une loyauté sans failles – et il y a pire qu’être nourrie (et bien, qui plus est) avec champagne à volonté. Elle ne peut cependant pas éviter tout à fait le small talk à Hasan : il a bien fallu qu’il salue les autres invités, étant donné que la soirée du mariage se déroule à l’hôtel familial.
À présent, il est avec elle. Ce qui veut dire qu’à partir de maintenant, la soirée va devenir nettement plus intéressante. Ce n’est pas pour rien qu’ils sont amis, après tout. « Il va falloir travailler ton enthousiasme si tu veux qu’on y croit. » le taquine-t-elle, sourire en coin. Rien de bien méchant, ce n’est pas son genre et elle sait très bien ce qu’il pense de cet hôtel. Ou plutôt de son père. Et l’hôtel y reste lié, naturellement, quand bien même sa sœur en a pris les rênes. C’est aussi pour cela qu’elle est là, Paulina, ce soir. En soutien. En amie. Même s’ils ne semblent pas du tout d’accord à propos du vin, ce qui est rare et même, disons-le, quasi impossible. Mais les voilà de toute évidence partis dans un grand débat concernant ce vin que Hasan trouve parfait, quand Paulina le trouve tout simplement… dégueulasse. « On a bien le même vin servi de la même bouteille ? » En même temps, elle connaît très bien la réponse, la brune. Alors c’est très étrange. Elle n’en démord pas, d’abord, continuant en disant que le vin a un goût métallique – ce à quoi Hasan répond qu’elle s’est soit mordu la joue, soit qu’elle est enceinte. Des mots qui, tout à coup, la frappent en plein visage, sans que Hasan ne puisse s’y attendre. Lui a déjà récupéré le verre qu’elle lui a proposé, tandis que Paulina reste muette, abasourdie. Un peu sous le choc face à la possibilité qui se fraye peu à peu un chemin jusqu’à son cerveau. La possibilité d’être enceinte. Mais ce n’est pas possible. Pas possible parce qu’elle ne l’a pas voulu, parce qu’elle ne voit personne, alors cela suffit, n’est-ce pas ? Sauf qu’il y a eu Scott, une fois, la fois de trop. Alors elle finit par reconnecter ses neurones, Paulina, pour sortir brusquement son téléphone de son sac, y chercher la date de son dernier cycle et constater que, tout de même, cela fait un sacré bail. « Merde. » C’est tout ce qu’elle parvient à laisser échapper, éberluée. « T’es sûr que tu sens pas un goût métallique ? Parce que je me suis pas du tout mordu la joue… » qu’elle souffle, la voix de plus en plus basse à mesure qu’elle dit sa phrase. Sa voix s’éteint alors tout à fait, pour laisser le silence s’installer.
Hasan Pravesh
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Sans Paulina, il était certain que ce mariage aurait été d’un ennui mortel. Il était vraiment content qu’elle ait accepté de venir avec lui, ça rendait les choses moins difficiles.Il aimait les soirées Hasan, n’avait pas forcément besoin qu’il y ait du monde avec lui pour bien en profiter. Mais ce soir, ce n’était vraiment pas ce genre de soirées. C’était un mariage. Le mariage de deux personnes qu’il connaissait à peine, mais le mari était assez bien placé dans l’hôtel familial - rien que pour ça, il devrait mieux le connaître, mais il s’en fichait pas mal, le brun. Alors, il fallait qu’il soit là, Hasan, parce qu’il représentait la famille, la chaîne d’hôtel et que c’était important, apparemment. Son père n’avait pas pu venir lui, car il était à l’étranger - la belle excuse - et sa sœur, elle était probablement là quelque part. Il aurait sans doute pu la laisser gérer toute seule, mais elle aurait encore fait la gueule, s’il lui avait fait faux bond. Alors, il était là, Hasan et peut-être que Paulina allait même réussir à l’aider à rester raisonnable. Ce qui était nécessaire, parce que, ce soir, mieux valait éviter les excès, il devait faire bonne figure.
Heureusement, après une trop longue discussion avec les mariés, il avait fini par retrouver Paulina, de quoi le sauver de son envie de boire, juste pour mieux supporter les discours ennuyeux qu’on lui servait. « Ouais, j’avoue, c’est compliqué, là. » Ouais, il manquait sans doute un peu d’enthousiasme dans sa façon de présenter les choses à Paulina, mais en face des autres invités, il avait vraiment fait des efforts et avait parfaitement bien vendu l’hôtel familial. Il pourrait aussi vendre leurs partenaires en parlant du vin, qu’il trouvait vraiment bon, mais apparemment il n’était pas au goût de Paulina, étrange. Elle avait un palais raffiné pour ce genre de vins, d’habitude. « Je sais pas si c’est la même bouteille, mais elles viennent du même endroit, en tout cas. » De toute façon, il avait goûté son verre et il était certain que c’était exactement le même goût. Y avait rien de métallique là-dedans. Alors, il avait fini par dresser des hypothèses : soit elle s’était mordue la langue, soit elle était enceinte. Une blague, évidemment, il ne pensait pas ce qu’il venait de dire, Hasan. En tout cas, il avait récupéré le verre de la brune pour le finir et vraiment, il n’y avait aucun souci avec ce vin. Il arqua un sourcil, alors qu’elle lachait un merde tout en regardant son téléphone. « Qu’est-ce qu’il t’arrive ? » Est-ce qu’elle avait reçu un message ? Pourvu que ce ne soit pas le boulot et qu’elle soit obligée d’y retourner tout de suite, il n’avait pas envie de finir la soirée seul. « Oui, je suis sûr. » Il haussa les épaules, avant de ricaner. « Arrête, t’es pas enceinte. » Puisqu’elle avait précisé ne pas s’être mordue la joue, mais n’avait pas nier la seconde hypothèse. Paulina ne semblait pas être aussi détendue que lui de toute évidence, une réaction qui le força à reprendre son sérieux. « T’es pas enceinte, hein ? » Il demanda, cette fois, sérieux. Si oui, de qui ? Elle n’avait pas de copain, pas qu’il sache en tout cas. Une relation d’un soir, ce serait étonnant venant d’elle. Il fallait croire qu’elle avait des choses à lui raconter. Parce qu’elle soit enceinte, ou non, si elle avait un doute, c’était qu’il s’était forcément passé quelque chose.
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