Broken hearts club est un forum city basé sur l'amour où l'action se déroule à Brisbane, en Australie. BHC est un forum simple et sans prise de tête où le but est de se faire plaisir, de se détendre et de faire des rencontres.Chez nous, le respect de tous‧tes et la bienveillance font partie de nos valeurs, car il est important pour nous de faire de ce forum un endroit safe pour tous‧tes. N'hésitez pas un seul instant à contacter harlan myers, dora oliveira et scott reeves, vos admins, si vous avez la moindre question ou le moindre problème.
occupation : artiste dans l’âme et dans l’action, tu touches à toutes les possibilités : illustration, collage et peinture, sculpture, linogravure, photographie. ton coeur aventurier a aussi eu envie de donner un peu de toi aux autres en filmant ta vie, ton travail, tes questionnements. à côté de ton travail artistique, tu as une chaîne youtube où tu parles d’art, de lifestyle, de ta vie. créatrice de contenus, c’est ce qui paie majoritairement tes factures et te permet de tester des choses en te créant une communauté fidèle et inspirante.
adresse : 535 west end w/ Enzo et Leila
intervention pnj : Oui
pronom perso : elle
infos rp : réponses courtes, autour de 500 mots. / dialogues en français. / écriture à la 2ème personne du singulier. / code dialogue : cc3333. / présente en fin de journée et le week-end.
Tu retiens ton souffle. Tout s'emboîte bien, trop bien, pour toi en ce moment. Aurais-tu à nouveau un peu de répit dans ta vie ? Aurais-tu à nouveau le droit à un souffle de vie, à une renaissance ? Aurais-tu la possibilité de laisser derrière toi les cauchemars récurrents, les flashbacks incessants, les doutes et les peurs qui assombrissent la beauté froide que tu es déjà ? On dirait bien. Ca semble trop beau pour être vrai. A peine de retour à Brisbane que tu renoues doucement des liens avec les tiens, que tu retrouves l'amour en la personne de Dora, que tu trouves un atelier pour exercer tes arts et maintenant, ce soir, ton premier vernissage. Tout cela en à peine plus de huit mois ? C'est long pour certaines personnes, huit mois, mais toi qui aies appris à mettre des années à avancer, à te remettre de tes troubles, ça te parait infiniment court. Surtout que t'as rien dit, tout gardé en toi, tout ignoré, car c'est comme ça que t'avances. Toujours une peur qui se tapisse dans le noir quand la nuit tombe. Toujours une crainte qui subsiste à chaque moment de vie un peu trop joyeux. Toujours quelque chose. L'angoisse qui ne s'évapore pas, qui semble faire partie de ton être. Et malgré ça, t'es là, ce soir, dans une petite galerie indépendante de Brisbane à mettre en place tes dernières peintures. Peut-il qu'il y a bien peu de justice dans ce monde, finalement.
T'es nerveuse comme pas possible. Quand ça marche, ça te faire peur. T'as toujours l'impression que le ciel va te tomber sur la tête pour compenser. Mais tu peux pas penser comme ça, pas ce soir, pas après tout ton travail. Des journées -et des soirées- enfermée dans ton atelier à imaginer mille tableaux, à en concrétiser une vingtaine, pour en jeter la moitié. T'as eu une image en tête, d'un coup. Une envie surtout : comment je peux extérioriser mes démons ? Et les démons sont apparus sur les toiles. Et à chaque coup de pinceau, un apaisement. A chaque tableau terminé, une impression de victoire. Victoire contre toi-même, victoire contre le monde. T'as même pleuré, à la fin de certaines toiles, dans ton coin, en silence, comme tu sais faire. Mais au moins t'as extériorisé. Mission accomplie ? Assez pour que cette collection faite pour apaiser ton coeur tape dans l'oeil d'un curateur qui passait au studio 444 voir un ami. T'as présenté tes toiles, un peu timidement comme tu le fais toujours, et ça lui a parlé. Il t'a proposé d'exposer avec d'autres nouveaux artistes de la ville. Une occasion de faire parler des nouveaux. T'as pas l'impression d'être nouvelle et de devoir encore faire tes preuves, et pourtant. Tu acceptes, sans hésitation. Une chance en or. Tu vivais peu de ton art ces dernières années, c'est surtout la création de contenus qui te faisait vivre. Revenir aux sources. Souffle coupé mais sourire aux lèvres. Cette soirée va être rayonnante, toi aussi. Promesse glissée à toi-même. T'espères que ça plaira, que ça parlera aux visiteurs, que ça apportera un peu de soulagement à d'autres personnes. Et si c'est pas le cas, ça aura eu la beauté de t'en apporter à toi.
C'est parti pour une renaissance, la tienne, celle de ton art.
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'cause the girl in your soul's seen it all, and you owe her the world
Ilsa Decker
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MEMBRE ☆ old wounds you got a little more to prove
paper rings
messages : 337
rps : 28
pseudo : youngblood.
id card : mara lafontan - soeur de lune (av), eigengrau le s (gif profil), awona (icons sign)
âge : 28 ans passés à une vitesse folle, à douter parfois d'y avoir réellement assisté.
statut civil : célibataire, convaincue du bien-fondé de sa solitude ; lassée de laisser chaque nouvelle relation la faner, d'observer les objets de ses désirs s'éprendre d'elle et s'en éreinter.
occupation : artiste plasticienne – pour simplifier une œuvre plus éclectique. les performances comme premier amour, du scandale pour l'implanter dans l'impitoyable marché de l'art : elle s'est assagie, depuis, mais sa côte reste au sommet. chaque création se revendique d'un discours féministe engagé, d'une dénonciation. mine d'inspiration malheureusement sans fond.
adresse : un loft vaste et lumineux au 108 sb&we, parfois trop grand, parfois trop étouffant.
intervention pnj : Oui
pronom perso : elle
trigger : tout ce qui touche de près ou de loin à l'inceste ou la pédophilie // les descriptions de viol, agression sexuelle, violence conjugale // la romantisation de relations avec gros écart d'âge.
infos rp : présence : quotidienne, réponses toutes les 2-3 semaines selon l'inspi. style rp : j'écris en elle ; entre 400 et 1500 mots, selon le rp, l'inspi, etc. dialogues : en crimson, français ou anglais.
Ilsa s'est rendue au studio 444 sans conviction, ce jour-là. Plusieurs semaines l'en avaient éloignée : cela devait dater du nettoyage qu'elle a fait dans la pièce qu'elle y loue, lors de la cloture de sa dernière exposition. Depuis, il lui semble s'être plongée dans un drôle de néant. Une envie de rien, des bribes d'idées affolées à peine a-t-elle tenté de les effleurer. Ilsa sait pourquoi : en revanche, elle ignore tout de la démarche à suivre, à présent. Car il y a toujours eu des bas – peut-être plus que de hauts, d'ailleurs – et des creux dont on a l'impression qu'ils n'en finiront pas. La courbe de l'inspiration n'est pas linéaire, elle se l'est vite mis dans le crâne. Mais ce vide, si profond, ne lui est pas coutumier. Et Ilsa n'a aucune idée de qui elle est, lorsqu'elle n'est pas en train de créer.
Ce doit être ce qu'elle est venue chercher, dans cet ilôt où l'invention est maître-mot. Sauf que la pièce est aussi pâle, aussi impersonnelle qu'Ilsa l'avait laissée, et qu'elle n'a jamais été plus qu'un lieu d'exécution, par ailleurs : les idées sont autre part. Dans la nature, les mots, les figures. Cinq minutes lui ont suffi à soupeser l'échec de son entreprise. Et, parce qu'elle n'est pas femme à perdre de temps, elle a tout aussi vite tourné les talons : voyant alors, placardé sur la porte de sortie, un flyer dont les tons pop ne lui disent rien. C'est criard, pas à son goût, mais cela a au moins le mérite de retenir son attention le temps d'en lire les quelques lignes. Une exposition d'art, le soir-même – rien sur quoi Ilsa se serait attardée, d'ordinaire, mais le nom de Raven l'a frappée. Une autre habituée des lieux, qu'elle ne connaît pas particulièrement, mais dont le coup de pinceau lui a plus d'une fois attiré l'œil. C'est presque miraculeux, quelqu'un qui intrigue Ilsa. Quelqu'un qui l'intéresse suffisamment pour la faire se retourner plus d'une fois, dans leur domaine où rôdent requins et fraudes.
Plus jeune, elle s'imaginait la créativité comme une émulsion. Parler d'art, alors, suffisait à lui donner l'envie de s'armer d'un pinceau, pour peindre n'importe quoi, pour le seul plaisir de laisser sa trace, de s'affirmer. Ilsa est moins naïve, désormais – peut-être parce qu'elle n'a plus personne avec qui en discuter. Elle n'a donc pas la crédulité d'aller chercher de l'inspiration dans la galerie où les chanceux se font exposer : être animée d'intérêt, c'est déjà bien assez. Elle a attendu la nuit pour s'y glisser, louvoyant entre les curieux tout en dardant sur eux un regard impressionné. Avec le monde qui s'est amassé là, on peut dire que l'exposition est un succès. Quant aux œuvres, la plupart peine à convaincre son œil cruellement critique. Jusqu'à un pan de mur dont l'habit de peintures lui parle un peu plus. Peut-être est-ce le trait cassant, l'habile mélange de couleurs qui prend la pupille en otage – ou peut-être est-ce qu'Ilsa discerne dans ces tableaux-là ce qu'elle ne parvient pas à lire dans les autres : une histoire, dont les contours sont presque palpables, quand bien même son contenu lui reste inaccessible. Et il y a ce sentiment de familiarité, sur lequel le carton explicatif lève le doute. Évidemment, il s'agit des toiles de Raven.
C'est devant une à prédominance rouge qu'Ilsa campe, finalement. Comme une évidence. Sa couleur préférée, celle qui peut tout faire transparaître, pour peu que l'on sache la dompter : Raven s'en est emparée avec brio. Et Ilsa le lui fait savoir, quand celle-ci arrive à sa hauteur. « Je crois que tes tableaux sont mes préférés, bravo. Celui-ci est vraiment magnifique. »
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-- that's when you found me, I was waiting in the garden. contemplating, beg your pardon. but there's a part of me that recognizes you, do you feel it too?
Raven Butler
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Ces dernières années, tu as surtout vécu au crochet de la création de contenu. L'art, ça rapporte, ça permet de vivre, quand on a su se faire une place dans ce milieu. Il est difficile de s'y installer quand on bouge tous les six mois, quand notre maison est la Terre entière et que la stabilité ne s'installe pas dans notre vie. Bien connu dans le milieu des réseaux sociaux, tu n'as plus à faire tes preuves sur internet. Ton style est repérable, ta direction artistique plutôt, et c'est ta personnalité, tes aventures, qui donnent une âme à tout ce que tu crées. Tu as toujours aimé toucher à tout, de la peinture à la photographie, en passant par la linogravure ou la céramique. Dans ton art comme dans ta vie, tu ne veux pas t'arrêter à une spécialité, te laisser enfermer dans une prison dorée dont il sera compliqué de t'échapper. Si déjà tu quittais Brisbane, et ta vie, autant laisser parler toutes tes envies, quitte à faire des erreurs, quitte à ne pas être reconnus des tiens. Des contacts glanés par-ci, par-là, mais à ton retour en Australie, tout était à reconstruire. Difficile à croire que moins d'un an après tu présentais déjà ta première exposition. Reprise intense de la peinture. Des heures passées au studio à faire des croquis, comprendre les nuances de couleurs qui correspondraient aux idées qui bouillonnent dans ta tête, à te pousser à aller plus loin encore dans ce que tu voulais exprimer quitte à faire une nuit blanche. Tu revivais pour l'art, comme un nouveau souffle. Tu en as eu plusieurs, de ces souffles, au cours de ces dernières années. Ils arrivaient souvent après une catastrophe, comme si le mythe de l'artiste maudit n'en était pas un, comme si l'intensité de l'art ne pouvait pas s'exprimer sans drame. Tant pis. Tu feras comme tu as toujours fait : prendre ce qu'il y a à prendre et ne pas trop te poser de questions.
Cette exposition te permettra de remettre un pied dans la secte secrète des artistes pouvant vivre de leur art. Celle où il faut les bons contacts, où le paraître est essentiel, où se vendre est indispensable. Être assez agréable pour être appréciée, ou assez loufoque pour être une bête de curiosité. Tu ne savais pas encore dans quelle catégorie te plaçait. Tu voulais simplement que tes toiles parlent à quelqu'un. Naïve. C'était encourageant, cependant, d'être encore naïve après tout ce temps. Ca voulait dire que ton âme ne s'était pas encore perdue dans les bas-fonds de l'humanité. Coupe de champagne en main, tu naviguais dans l'exposition, curieuse, intriguée, dégoûtée, amère, en fonction des oeuvres exposées. Tu aimais ça. Tous ces mélanges de sentiments qui naissaient en toi à partir de l'inspiration d'un autre être humain. Il n'y avait rien de plus inspirant que ça. Tu n'osais pas trop rester dans la partie où tes toiles étaient exposées. Une lourdeur se dégageait d'elles par ce qu'elles décrivaient. Tu savais aussi que c'était ton travail le plus personnel et le plus abouti. Exprimé autant par la réflexion que par les émotions. "Oh, merci." Peu habituée à recevoir des compliments en direct, la vie de pseudo-star virtuelle trop ancrée en toi, tu souris timidement en replaçant une mèche derrière ton oreille, signe de nervosité. "J'ai l'impression que c'est un peu en décalage avec les autres oeuvres de l'exposition, mais je crois que ça me va comme ça." Ton art aujourd'hui était aussi personnel que politique, là où il fut un temps surtout esthétique, à la recherche d'une perfection impossible à trouver. "Je suis contente de pouvoir te revoir, Ilsa. Il y a quelque temps les rôles étaient inversés." Elle à exposer, toi à admirer son travail. Que l'inverse puisse se réaliser ravivait en toi une flamme d'ego et de fierté que tu laissais souvent de côté.
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Ilsa Decker
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occupation : artiste plasticienne – pour simplifier une œuvre plus éclectique. les performances comme premier amour, du scandale pour l'implanter dans l'impitoyable marché de l'art : elle s'est assagie, depuis, mais sa côte reste au sommet. chaque création se revendique d'un discours féministe engagé, d'une dénonciation. mine d'inspiration malheureusement sans fond.
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Il y a de tout, dans la galerie. Des ratés, du génie. Des traits hasardeux, des couleurs tranchantes, des manières de créer qui se cherchent – et qui, parfois, se trouvent. Ilsa trouve fascinants l'agencement des corpus, la limpidité avec laquelle on peut déceler une chronologie à la seule précision des coups de pinceaux : quelques mois d'écart peuvent faire une telle différence dans l'assurance d'un artiste. Seules les premières collections se permettent d'accoler les premiers tâtonnements, presque à l'état de recherche, aux œuvres plus abouties et assumées. C'est comme une innocence qui se meurtrit peu à peu, avant de tout à fait se faner : plus on crée, mieux on le fait, et moins les écarts sont pardonnés. Certes, plus que tout autre, l'art peut s'autoriser d'être transgressif – mais uniquement s'il est parfait. L'hésitation lui manque, à Ilsa. Ces expérimentations dont l'on considérait encore qu'elles faisaient partie intégrante de l'ouvrage, et non comme des brouillons destinés à être brûlés comme une hérésie. Cette liberté. Elle aimerait dire à Raven d'en profiter, tant que cela dure : car, aussi radieux soient ces premiers pas dans la cour des grands, il n'en reste qu'une poignée avant de piétiner le point de non-retour. L'oiseau de malheur se tait, peu enclin à se faire funeste messager. À être le premier pourfendeur d'une merveille d'innocence qui finira forcément morcelée.
« Tant que ça a du sens à tes yeux, c'est l'essentiel. » Juge-t-elle du bout des lèvres, après avoir de nouveau balayé du regard le mur occupé par Raven : c'est vrai, le ton n'est pas le même. Cela pourrait être la raison pour laquelle cette œuvre-là se démarque, mais Ilsa songe que ce doit n'être dû qu'à ses propres biais. Une autre paire d'orbes s'arrêtera sans doute sur une autre toile. Qu'importe. Tant que quelqu'un s'arrête, c'est gagné. « C'est vrai. Et ça me fait plaisir aussi. D'autant que le rôle de spectatrice n'est pas si désagréable. Pas évident d'être l'exposante, pas vrai ? » Un léger sourire a teinté ses lèvres. Elle se demande si Raven est nerveuse. Encore un truc qu'on finit par oublier – pas forcément à regret, mais avec une certaine mélancolie. Ilsa ne s'était jamais permis le trac, en commençant par des performances : il fallait n'être qu'aplomb et conviction, sans laisser poindre la moindre faille. Les mains tremblotaient un peu avant, et devenaient séismes au moment de revenir dans les coulisses, mais le pendant était sacré. Et elle songe qu'elle a peut-être loupé quelque chose, en se bridant de la sorte – une émotion fondatrice. « Tu vois l'homme en costume marine, juste là ? C'est Ives Bartlett, un collectionneur assez réputé pour dénicher des talents. Je le connais un peu, tu veux que j'essaie de te présenter ? Il aime particulièrement les artistes et les tableaux qui ont des choses à raconter, je suis sûre que tu pourrais piquer son intérêt. Non que tu aies besoin de mon aide, évidemment, mais si je peux me rendre utile, ce serait avec plaisir. » Elle essaie d'y mettre les formes, de ne pas passer pour une insupportable madame-je-sais-tout – car, à la place de Raven, sans doute aurait-elle déteste qu'on lui fasse ce coup-là, quitte à refuser le coup de main par pure effronterie. Mais Ilsa sait aussi que ce genre d'opportunités tombe rarement du ciel, et que dans leur milieu impitoyable, il faut parfois savoir se serrer les coudes.
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Raven Butler
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Le coeur qui papillonne. Le coeur qui se perd. Le coeur qui subit. Et ce soir, le coeur qui rayonne, qui a retrouvé sa place.
Prête à rentrer dans la cour des grands, tu crois. T'avais oublié l'effet que ça pouvait procurer d'exposer, d'être au centre de l'attention et de devoir la chercher en même, de devoir te vendre et vendre ton art sans trop en faire pour ne pas paraître désespérée. Des sourires, des cartes de visite glissées, des belles paroles dont tu as du mal à déceler la vérité. C'est excitant, d'être ici. Étrangement excitant d'être dans un univers trop grand pour toi, comme terrassée par un tsunami, incapable de comprendre où les vagues t'emmènent mais, bien contente d'avoir trouvé une planche en bois pour ne pas finir tout à fait coulée. T'aimes bien cette sensation que tout se joue dans les non-dits, dans les silences, dans les regards et les hochements de tête. Tu sais que tu es comme un pantin dans un magasin de jouets, affichée et utilisée, qu'on te proposera d'autres expositions si tu rentres assez dans les codes, ou si tu as assez d'audace pour les casser. C'est comme un serpent qui se mord la queue, à vouloir être prise dans des mâchoires plus grande que toi. C'est rassurant en un sens, de savoir que tu n'es pas grand chose, ça te permet d'avancer plus sereinement, d'oser plus souvent, de regretter moins fréquemment.
Ce soir, tu oscilles entre le grain de poussière et la jolie étincelle. C'est à qui voudra bien de tes tableaux. A qui ils parleront. Est-ce que tu es entourée du bon public ? Est-ce que tout ce que tu ressens et qui dépeint sur tes toiles -la peine, la rage, l'insoumission, la révolte- sont lisibles par les autres ? Exercice difficile de donner autant de toi et d'attendre que tu plaises à quelqu'un. Tu pourrais te sentir bafouillée, encore. Dans toute l'agitation de ton cerveau, la présence d'Ilsa te rassure. Elle sait ce que ça fait. Elle aussi donne beaucoup d'elle dans ses oeuvres, dans ses performances où elle ne se cache pas derrière un matériel. Tu l'admires. Tu aimes admirer les autres. Ils t'inspirent, depuis toujours. T'aimes gratter pour trouver une part de toi en eux, comme si vous étiez tous liés d'une façon ou d'une autre malgré des parcours et des vies bien différentes. "Ce n'est pas l'exercice le plus simple non, heureusement que j'aime les challenges." Un dépassement de soi, toujours. Moteur qui fait avancer ton corps des fois trop éteint par la vie. Aller plus loin, toujours. Rester sur place, jamais. Il le faut, maintenant, rester à Brisbane et construire un bout de vie ici. Verre de vin en main, tu bois une nouvelle gorgée, observant autour de toi, comme à l'affût de tout, de rien. Tu écoutes attentivement la proposition d'Ilsa. Tu mets quelques secondes à répondre. Le cerveau qui recommence à se mettre en marche. C'est pas souvent, qu'un artiste donne des coups de main à un autre artiste. Il y a de la place pour tout le monde, qu'on dit, mais c'est pas vrai. Fatalement la plupart seront évincés. "Bartlett. Oui j'en ai entendu parler." Quelques mèches brunes te tombent sur le visage, tu les repousses, tout en regardant -en admirant- l'homme au costume bleu marine. "Tu ne te sens pas obligée ? De proposer ça je veux dire ?" Tu pensais trouver une amie en Ilsa, d'une manière ou d'une autre, car tu te sens liée à elle d'une certaine façon, par une histoire commune, un drame commun, sûrement. Ton regard se repose sur elle, songeuse. "Si tu penses qu'on peut se présenter à lui et lui glisser quelques mots sans trop le gêner, je veux bien accepter la proposition." Il est là pour ça, Raven. Mais t'as pas les codes. Âme sauvage qui revient doucement à elle.
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Les challenges, oui. Il ne faut pas les craindre, pour mener la vie que Raven et elle ont choisie. Il faut savoir être critique et perfectionniste jusqu'au bout des ongles, gommer, redessiner, et se réinventer sans jamais abandonner, accepter qu'on ne vous regarde pas, ou, pire, qu'on le fasse uniquement pour vous descendre. Qu'on vous traite de tous les noms, fraude, opportuniste, vaisseau d'une culture du vide qu'il est de bon ton de déplorer. Et c'est dur, après s'être donnée corps et âme, de voir l'œuvre rêvée et presque viscéralement enfantée être disséquée, incomprise, mal-aimée. Ne pas vendre, ce serait une chose – un problème de taille, pour les artistes qui espèrent en vivre – mais il semble à Ilsa que c'est une affliction moindre, comparé au déluge de blâmes qui s'abat sur certains tableaux. C'est vrai qu'il faut être prêt à relever le défi. À avancer sans peur, ou à faire comme si. Ilsa acquiesce simplement, l'air approbateur. « C'est une bonne chose, ça ne sera pas le dernier. » L'assertion pourrait susciter de l'inquiétude, mais à y bien regarder, elle est plus optimiste qu'elle n'en a l'air : car, pour elles, voir le bout des challenges, c'est accepter leur mort imminente, ou du moins celle de leur art, qui ne sera jamais accepté sans être questionné. Du pareil au même, pour Ilsa – et pour Raven, si elles se chauffent du même bois. La disparition de l'artiste serait celle de la femme.
En tous cas, pour ce soir, Ilsa ne se fait pas de mouron : elle a pu voir quelques personnes s'arrêter devant le mur qu'habillent les tableaux de Raven, entendu quelques éloges. Peut-être qu'elle le lui dira, plus tard, si elle en a l'occasion. Pour l'heure, les regards sont braqués vers ce fameux collectionneur, la personne à charmer, s'il fallait n'en choisir qu'une. « Non, voyons, pas du tout. Au contraire. » Peut-être qu'il y a quelques années, elle n'aurait pas eu le même état d'esprit. Ni avec quelqu'un aussi reconnu dans leur domaine qu'elle. Peut-être que sa sympathie est conditionnelle. Cela attristerait Ilsa, mais, loin d'être une bonne samaritaine, elle reste réellement circonspecte quant à son comportement, dans un autre contexte. Cela étant, pour l'instant, elle peut réellement aider Raven, et le faire de bon cœur. Alors, dès qu'elle voit que le fameux connaisseur a terminé sa discussion, elle s'en approche avant que quelqu'un d'autre n'accapare son attention. « Bonsoir, Ives. Avez-vous déjà trouvé votre bonheur, ou est-ce que je peux me permettre une recommandation ? » C'est cocasse, comme elle ose, lorsque ce ne sont pas ses propres œuvres dans la balance. Elle qui, à l'une de ses expositions, se serait certainement liquéfiée rien qu'à l'idée que cet homme jette un oeil sur son travail. Mais, puisque ce n'est pas elle que l'on scrute, sa liberté est illimitée ; et on lui a toujours dit qu'Ives Bartlett appréciait le culot, tant qu'il est bien dosé. « Fangs, c'est une excellente surprise de vous voir. Mais vous ne présentez rien, si ? Je ne crois pas avoir vu votre nom dans la liste des exposants. » Ilsa acquiesce, d'un air entendu. Et recule d'un pas, juste ce qu'il faut pour faire un peu de place – celle qui revient à Raven. « Non, pas ce soir, en effet. Je travaille encore sur ma prochaine collection. » Si seulement. « En revanche, si vous avez quelques minutes à m'accorder, j'aimerais vous présenter Raven Butler. Elle expose sur le mur juste là, je crois que vous n'y êtes pas encore passé. Je pense que son travail vous plaira. Ça m'a un peu fait penser à cette artiste qui vous avait beaucoup plu, il y a deux ans… Hikari, si je me rappelle bien ? » Elle a préféré ne pas mentionner que Raven et elle se connaissent ; évidemment, s'il avait la curiosité de se renseigner, il découvrirait vite qu'elles ont travaillé au même atelier, ce qui n'a d'ailleurs rien d'un secret. Mais elle ne veut pas que la première impression qu'il se fera soit d'une quelconque manière biaisée. Pas par son œil à elle, en tous cas. Par contre, elle peut le mettre sur la bonne voie, en comparant les tableaux de Raven à ceux qu'il apprécie déjà. Une étincelle d'intérêt s'allume dans la prunelle du cinquantenaire : Ilsa a ferré le poisson, et n'en est pas peu fière. Lorsqu'il se tourne vers Raven, elle recule à nouveau, ne s'éclipsant pas tout à fait, mais faisant presque comme si elle n'était plus là. Et les suit l'air de rien, lorsqu'ils louvoient vers le fameux mur, écoutant la voix graveleuse discuter avec Raven. « Alors, mademoiselle Butler, parlez-moi de votre œuvre préférée, parmi toutes celles que vous avez peintes. Celle qu'il faudrait absolument que j'aie dans ma collection. »
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intervention pnj : Oui
pronom perso : elle
infos rp : réponses courtes, autour de 500 mots. / dialogues en français. / écriture à la 2ème personne du singulier. / code dialogue : cc3333. / présente en fin de journée et le week-end.
L'habitude de se mettre à nu. Devant les caméras, lorsque tu contes tes voyages, tes expériences, ton quotidien. Par ton art. Les tableaux que tu imagines et que tu peins, les matériaux plus bruts que tu aimes utiliser, comme l'argile, le plâtre ou le lino. Touche-à-tout. Se connecter à la matière, se connecter à ton âme. Faire que ce qui apparaît dans ta tête puisse devenir réalité. C'est ça, le travail de l'artiste. Faire de tes songes une réalité. Tu tiens plus encore à ce que les réalités que tu crées puissent elles-mêmes s'implanter dans la Réalité, celle avec un grand r. Le monde, le vrai. Celui qui bousille, celui qui n'a aucun sens. Les humains, la politique, la Terre, la nature, les rébellions, les guerres, les incompréhensions. Tu ne peux pas tout transposer en art. Tu peux essayer. Faire que le monde rentre dans ton art, et que ton art soit un écho troublé du monde. Faire de ton mieux pour te mettre à nu, encore et toujours, et te cacher derrière tout ça. Qu'il est étrange d'être proche de toi. Il est plus facile de te cerner par tes vidéos ou tes créations qu'en te parlant. C'est pas que tu n'essaies pas, c'est que ton langage se trouve ailleurs. Avec Ilsa, t'as cette délicieuse impression que vous parlez un langage commun, par les mots que vous prononcez certes, mais surtout par ceux que vous ne prononcez pas.
Sa présence est rassurante, ce soir. Tu ne pensais pas être le genre de personne ayant besoin d'être rassurée. Comme quoi, tu te découvres un peu plus chaque jour depuis ton retour à Brisbane. Ou c'est plutôt la stabilité d'un entourage qui restera à tes côtés qui te permet de sortir un peu de ta carapace. Comme un oiseau sauvage qui commence à être apprivoisé. Mais ce soir, l'oiseau doit être chanteur, étonnant et avoir l'air de savoir où il va. L'oiseau suit son guide, matérialisé par la présence d'Ilsa. Sa confiance en elle t'inspire, son culot aussi. Tu n'oseras pas trop l'être ce soir, de peur de te brûler les ailes. "Bonsoir M. Bartlett, enchantée de faire votre connaissance." Tu sais être charmeuse, dans la politesse comme dans l'effronterie, tu réfléchis encore à l'arme que tu utiliseras ce soir. Plus habituée à charmer les femmes, cela fait bien longtemps que c'est auprès d'un homme que tu dois faire la cour. D'une certaine façon, évidemment. Les mots d'Ilsa ont piqué sa curiosité et son attention s'arrête sur toi avant de lorgner au loin ton mur. Tu sens ton pouls monter, comme si tu vivais un moment décisif. L'excitation te guette. Vous vous dirigez vers tes créations, tu lances un regard de sincère remerciement à Ilsa, réfléchissant déjà à commencer tu pourrais la remercier pour cette introduction. "J'aime cette question, c'est rare qu'on me la pose." Tu lances un regard général à l'ensemble de ta collection mais ton coeur sait déjà où va la réponse. Tu t'avances un peu plus, pour présenter une toile en particulier. "Je choisirais celle-ci." Tu commences, lançant un regard vers lui pour voir si tu as capté son attention. Il suit tes mouvements de main et ses yeux se posent sur la toile. Il est curieux, prêt à t'écouter. "Il y a beaucoup de souffrance dans cette toile, et beaucoup de spiritualité. J'aime à penser, peut-être naïvement, que l'espoir peut sauver une personne. C'est ma toile qui touche au plus près du mystique, un angle que j'aimerais travailler encore à l'avenir." La souffrance t'inspire. Ode aux artistes maudits, sûrement. "Elle reprend aussi la thématique générale souhaitée de cette collection : comment l'art peut représenter le vécu de la femme et en devenir un soutien politique." La femme, depuis toujours et pour toujours, ta plus grande inspiration. Est-ce que tout ce que tu vas vraiment résonner en cet homme d'une classe fortunée qui doit-être aux antipodes de ce que tu racontes ? Tes ambitions sont-elles trop grandes pour la personne que tu es ? Tu restes fière, un peu figée, dans l'attente d'une réponse de sa part, comme un couperet. Ton regard, automatiquement, se porte vers Ilsa, cherchant un nouveau soutien, ou a minima, un signe de sa part t'indiquant si tu en as trop fait ou pas assez. Le sait-elle seulement ?
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'cause the girl in your soul's seen it all, and you owe her the world
Ilsa Decker
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MEMBRE ☆ old wounds you got a little more to prove
paper rings
messages : 337
rps : 28
pseudo : youngblood.
id card : mara lafontan - soeur de lune (av), eigengrau le s (gif profil), awona (icons sign)
âge : 28 ans passés à une vitesse folle, à douter parfois d'y avoir réellement assisté.
statut civil : célibataire, convaincue du bien-fondé de sa solitude ; lassée de laisser chaque nouvelle relation la faner, d'observer les objets de ses désirs s'éprendre d'elle et s'en éreinter.
occupation : artiste plasticienne – pour simplifier une œuvre plus éclectique. les performances comme premier amour, du scandale pour l'implanter dans l'impitoyable marché de l'art : elle s'est assagie, depuis, mais sa côte reste au sommet. chaque création se revendique d'un discours féministe engagé, d'une dénonciation. mine d'inspiration malheureusement sans fond.
adresse : un loft vaste et lumineux au 108 sb&we, parfois trop grand, parfois trop étouffant.
intervention pnj : Oui
pronom perso : elle
trigger : tout ce qui touche de près ou de loin à l'inceste ou la pédophilie // les descriptions de viol, agression sexuelle, violence conjugale // la romantisation de relations avec gros écart d'âge.
infos rp : présence : quotidienne, réponses toutes les 2-3 semaines selon l'inspi. style rp : j'écris en elle ; entre 400 et 1500 mots, selon le rp, l'inspi, etc. dialogues : en crimson, français ou anglais.
Ilsa ne se fait aucune illusion quant aux intérêts du collectionneur : il ne sillonne pas les galeries par pure bonté d'âme, dans l'espoir d'aider des artistes aux finances fragiles, mais bien parce qu'il voit le profit qu'un bon choix pourrait générer. Et tout achat serait ni plus, ni moins qu'un investissement. C'est une logique qui lui déplaît, bien qu'implacable ; cela étant, même sa radicalité doit reconnaître le soin que Bartlett apporte à ses prospections, à l'image de la question posée à Raven. Le genre que tout artiste rêve d'entendre. On essaie trop souvent de leur mettre des mots dans la gorge, avant de les laisser s'en dépêtrer, entre la vérité et ce que l'on attend d'eux. Paradoxe de l'art qui n'existe finalement que par celui qui l'observe, devenant vaisseau de ses émotions, et du message bien concret qui s'y cache et qui n'est souvent pas celui que le spectateur décode au premier regard. Ilsa aussi écoute, respectueusement, d'autant que, si elle n'aurait peut-être pas formulé l'interrogation de la même manière – la sienne aurait sans doute été décousue, les mots lui venant trop difficilement pour se permettre d'aller droit au but – elle est tout autant curieuse de savoir ce qui a inspiré ces toiles. Elle acquiesce en son for intérieur devant le choix de Raven : l'œuvre choisie fait partie de ses plus saisissantes, sûrement l'une des plus susceptibles de taper dans l'œil du collectionneur. À l'écouter parler, Ilsa oublie presque tout ce que joue Raven, trop concentrée sur les mots et les parallèles qu'elle ne peut s'empêcher de tendre avec son propre travail. Le mystique, axe si intéressant qu'elle-même a trop peu souvent osé frôler, lui ayant en général préféré un réalisme cru – définitivement plus directe dans ses peintures que ses paroles. Et elle admire l'optimisme qui semble percer dans les propos de Raven. Un sentiment qui ne transpirera jamais de ses propres toiles. Il faudrait le ressentir pour s'en inspirer, et Ilsa compte plus volontiers parmi les cyniques.
La suite de l'explication la raccroche à la conversation, mention de territoires qui lui sont bien plus familiers : la place de la femme, et l'art politique. « On fait difficilement plus actuel, comme thématiques. Et il y a fort à parier que leur intérêt sur le marché n'est pas prêt de redescendre. » Note-t-elle, l'air de rien. Impossible de s'empêcher d'orienter la réflexion du collectionneur. D'autant que cela la sert tout autant que Raven : ce sont des hommes comme lui qui font tourner le monde de l'art, et puisqu'elle aussi a fait siens ces sujets, mieux vaut seriner que ce sont ceux qui seront les plus cotés à l'avenir. « Seriez-vous en train de vous reconvertir en conseillère d'investissement, Fangs ? » plaisante-t-il, avant de se retourner vers Raven, saluant d'un hochement de tête son argumentaire. « Merci pour votre honnêteté, mademoiselle Butler. Je m'en souviendrai. Je vais finir mon tour de la galerie, bonne soirée à vous deux. » Ilsa le regarde s'éclipser au fil d'un sourire poli, puis pivote en quelques secondes, pupilles à nouveau rivées à la toile dont Raven a parlé, comme si elle la découvrait sous un nouveau jour. Silencieuse le temps d'observer, de tracer des liens invisibles entre ce qu'elle voit et ce qu'elle a entendu, puis elle reprend la parole, quoique ce soit dans sa laconie toute particulière. « J'ai bien aimé ce que tu as dit, sur l'espoir. J'aimerais y croire. » Puis sa moue se tord en une ombre de sourire. « Tu t'en es bien sortie, en tous cas. Enfin, j'ai l'impression. J'espère que ça donnera quelque chose. »
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-- that's when you found me, I was waiting in the garden. contemplating, beg your pardon. but there's a part of me that recognizes you, do you feel it too?