[ scars don’t magically heal ] w/ @bart hancock

tw: aucun.Téléphone en main, installée confortablement sur ses oreillers, elle se réveille doucement de sa soirée de la veille et comme tous les matins, son premier instinct a été d’attraper le téléphone chargeant sur la table de chevet près de son lit et commencer à naviguer sur les différentes applications de son téléphone. De regarder le nombre de vues accumulées depuis qu’elle est tombée face première sur son lit, prête à se laisser emporter par les bras de Morphée, il y a de cela quelques heures seulement. Parce que les soirées se ressemblent toutes, se terminent aussi toutes de la même manière ; Fiore, l’esprit complètement embrouillée à force d’ingurgiter les verres qui se présentent à elle. Qui est-elle pour refuser de toute façon? C’est une soirée et une soirée est une façon de s’amuser, de se laisser emporter par le moment présent et de ne pas penser aux conséquences.

Oui, oui, comme cette fameuse soirée.
Chut. Il ne faut pas penser à cela. Pas maintenant. Pas demain ; Jamais, plus jamais. Il faut laisser le temps aller et continuer de se dire on va bien, tout va bien en souhaitant qu’un jour, peut-être, ce sera réel. Pour cette fois-ci, ça fonctionne assez bien et Fiore en est satisfaite. Instagram vérifié, Tiktok fait, X etc., elle n’a plus rien à faire et ferme son téléphone avant de pousser un cri de stupéfaction. Qui est cette personne a la mine horrible refléter dans l’écran noir de son téléphone? Fiore, bien sûr. Fiore Simona Buscetta, son premier réflexe est de rallumer son téléphone et commencer le processus de réservation dans un institut. Cela doit être dû à quelque chose dans l’air, mais Fiore a besoin de cette journée où elle se fait dorloter. Une journée où on prend soin d’elle et comme toujours, Fiore n’aime pas l’idée de le faire toute seule, de se rendre au spa par elle-même et de profiter d’un moment de silence et solitude parce qu’elle et la solitude ne feront jamais un bon duo alors elle sort rapidement de son lit, enfile des vêtements qu’elle considère confortable et enfile une paire de lunettes sur le bout de son nez avant de filer en direction de chez Bart. Elle a toute la journée alors il n’y a pas de rush, réellement, mais la vitesse à laquelle elle arrive chez Bart est impressionnante et appuie sur la sonnette plusieurs fois comme pour annoncer davantage son arrivée, incertaine si celui-ci est chez lui ou pas. La porte s’ouvre et elle pousse un léger soupir de soulagement avant d’ouvrir la bouche et parler rapidement. « Habille-toi, on mérite une journée au spa. » Elle ne lui laisse pas le choix, comme toutes les autres fois. « Tu as cinq minutes, je t’attends dans la voiture. » Sur ces mots, elle tourne les talons, repositionne ses lunettes et patiente dans sa voiture.

Le spa est exactement ce dont Fiore a besoin.
Bart aussi. Le paria de la bande. La persona non grata de la bande. Qui d’autres pour partager ce moment autre que Bart? Personne. « Tes nerfs vont te remercier. Mais tu peux aussi me remercier pour cette brillante idée et de t’avoir traîné avec moi. » Qu’elle lâche en se dirigeant jusqu’à la réception du spa, ce sourire aux lèvres. L’énergie est différente ici et ça lui plaît. Ça ne prend pas de temps avant qu’elle se retrouve dans une robe de chambre, prête à se faire dorloter et peut-être, avec un peu de chance, ne pas sortir d’ici avec la même mine affreuse.

[ scars don’t magically heal ] w/ @Fiore Buscetta

tw: deuil, culpabilité, dépression
« Habille-toi, on mérite une journée au spa. - Tu as cinq minutes, je t’attends dans la voiture. » Ton regard qui se pose sur elle. Tu n’as pas le temps de répondre, d’assimiler la nouvelle qu’elle te rétorque que tu as peu de temps. Peu de temps pour t’habiller. Peu de temps pour refuser. Apparemment tu n’as pas le choix. Elle te force, à nouveau. Une marque de fabrique de la petite brune. Tu pourrais claquer la porte et partir te vautrer sur ton canapé. Ce que tu faisais aisément avant qu’elle débarque. Tu pourrais reprendre tout ça, ta léthargie, ta tourmente. Parce que oui, si tu restes sur ton canapé, ce n’est pas juste pour admirer ton poste de télévision. Non, tu tournes, tu cogites, encore et encore, sur les mêmes sujets. En boucle comme toujours. Cette soirée qui vient s’infiltrer dans tes pensées. Et puis Mia. Encore et toujours elle. Puis Hasan. Lui. Son visage. Ses mots. Tu déglutis, souffles et pars te changer. Pourquoi lui obéis-tu ? Encore ? Tu ne sais pas. Et là tu n’as pas la force de chercher une réponse. Tu abdiques. Tu cèdes à son caprice, parce que c’est Fiore et qu’elle est là. Une partie de toi l’en remercie, même si tu ne mérites pas ça. Tu ne mérites pas son amitié ou son acharnement à vouloir vous réconcilier. Tu te doutes qu’elle a dû prendre tarif auprès des autres pour t’avoir ramené. Qu’elle joue avec le feu, pour toi ? Pour vous. Ça te touche, mais tu sais que tu ne mérites pas cette attention, cet amour. Parce que oui, tu sais qu’il y a de l’amour sous tout ça. Un bâillement s’échappe de tes lèvres. Motivation : inexistante. Sauf que si tu ne viens pas, elle va venir te chercher par la peau des fesses. Tu le sais. Tu la connais. Elle est capable de tout, pas sûr qu’elle arrive à te bouger, mais tu ne prends pas le risque de le découvrir. Tu voudrais pas qu’elle se casse un ongle en venant te chercher. Puis t’es pas d’humeur pour lutter, alors l’abdication est la meilleure des solutions. Du moins, pour aujourd’hui, demain est un autre jour.

« je te déteste toujours. » que tu lâches en montant dans sa voiture. Son sourire, son regard que tu ne perçois pas à travers ses lunettes. Sauf que tu le connais assez pour le visualiser. Tu t’attaches et poses ta tête sur le côté. As-tu envie d’être là ? Réponse dans quelques minutes. Pour le moment, tu as juste envie de dormir, d’oublier tout ce qui se trame dans ta tête. Oublier la peine et la douleur que tu ressens au fond de toi. Tu sais que tu devrais en parler à ta psy, tenter d’appliquer cette thérapie. Ouais, tu devrais, mais tu n’y arrives pas. Parce que tu mérites de vivre avec cette souffrance. Et non de te faire chouchouter. Ton regard se pose sur elle, sérieusement ? « tu m’expliqueras la définition de brillante à l’occasion. » lâches-tu en fourrant tes mains dans tes poches. Cet endroit, tu le connais, ce n’est pas la première fois que tu viens ici. Ça fait juste très longtemps que tu y as mis les pieds. Tu es déjà las de te changer, de te mettre en maillot de bain et de te prélasser. Y a pire endroit, mais aujourd’hui, tu n’arrives pas à trouver ceci agréable. Quelques minutes plus tard, tu retrouves la diablesse dans le jacuzzi. « pourquoi moi ? » tes pieds que tu trempes délicatement dans l’eau. As-tu envie ? Tu ne sais pas. Tu réfléchis et finis par rentrer ton corps. Priant pour qu’elle ne t’annonce pas un massage, t’es pas d’humeur. Et pourtant t’es là. Franchement cette nana arrive à faire ce qu’elle veut de toi et parfois ça te dépasse…

[ scars don’t magically heal ] w/ @bart hancock

tw: aucun.Comme bien souvent, Fiore débarque dans la vie de Bart comme ça, sans avertissement, sans lui envoyer de messages pour lui demander s’il est libre parce que dans la tête de la brunette, Bart est toujours disponible pour elle. C’est très imbu de soi-même de penser ainsi, Fiore en a parfaitement conscience et si Fiore doit être parfaitement honnête, elle n’en a absolument rien à foutre. Bart est l’un de ses meilleurs amis, une personne qui partage ce trauma. Alors, elle embarque Bart dans ses nombreuses aventures, rêve de ce jour où la bande sera réunis sous les beaux jours, même si cela est très loin d’arriver. C’est un souhait, un souhait qui prendra du temps, elle en a conscience donc pour le moment, Fiore débarque chez lui pour x raisons, Fiore lui donne des ordres et c’est comme cela. Peut-être qu’elle sent qu’il a besoin de passer du temps ensemble, sûrement que le destin fait en sorte qu’elle a ce sentiment qui lui dit de pointer le bout de son nez dans la journée de Bart, peu importe ce qu’il fait. De retour dans sa voiture, légère musique en fond sonore, elle tapote des doigts sur le volant jusqu’à ce que la porte côté passager s’ouvre et qu’elle voit Bart s’installer à côté d’elle. Il y a même un sourire qui naît sur ses lèvres aux paroles de ce dernier. Derrière ses lunettes de soleil, elle roule des yeux. « J’ai l’impression que c’est un thème récurrent… Ça commence à perdre de son charme, Hancock. » Qu’elle répond en haussant doucement des épaules, légère note d’amusement dans le ton de voix, prunelles camouflées par la paire de lunettes qu’elle a sur le bout du nez, camouflant les cernes qui ne semblent pas vouloir la lâcher depuis des mois maintenant, les lunettes camouflant tous les sentiments qu’elle n’a pas envie qu’on voit à travers ses prunelles. Elle le fait pour se protéger. De quoi? Absolument tout alors qu’elle n’a pas besoin de le faire face à Bart.

Probablement qu’il a l’impression qu’il ne mérite pas cette journée et d’une certaine manière, elle aussi a l’impression qu’elle ne mérite pas d’aller au spa. Mais Fiore est douée à prétendre le contraire de ce qu’elle pense. Elle est douée dans l’art de se convaincre mériter quoi que ce soit. « Bien sûr. Laisse-moi faire une recherche rapide… Oh regarde, il y a ma photo à côté du mot. » Le ton est légèrement ironique, en profite pour retirer ses lunettes de soleil qu’elle range sans la moindre délicatesse dans son sac à main. Faisant maintenant face à d’autres personnes, elle enfile, par un certain automatisme, un masque sur le visage et affiche son plus beau sourire à la réception. Pour toutes les personnes qui sont ici, également. Ils ne verront pas quoi que ce soit, Fiore n’offre rien aux autres. Seulement face à Bart se permet-elle de ne plus être la Fiore qui va bien. Elle retrouve le jacuzzi assez vite, Bart qui la rejoint rapidement malgré son air de blasé sur les traits. « Parce que tu as besoin de changer ton air, Bart. Tu t’es regardé dans un miroir dernièrement? Ta mine n’est pas super. » Le ton est taquin à moitié, véridique l’autre moitié. « Pourquoi pas toi? Pourquoi est-ce que tu penses que tu ne mérites pas une journée au spa? » Finit-elle par lui demander en jouant légèrement avec l’eau, le regard posé sur lui.