Une énième fois elle était en retard et une énième fois, il extirpe un sourire sur ses lèvres loin d’être surpris par cela au point de l’imaginer que si un jour elle devait se marier, elle serait capable de se pointer à son mariage en retard pour lâcher comme motif que celui-ci ne pourrait avoir lieu sans son arrivée. Des pensées qui s’évadent dans son subliminal assez pour extirper une sourire au coin et soupirer balancer sa tête en arrière jusqu’à oublier le reste lorsqu’il tapote sur le clavier de son téléphone pour envoyer un message à Derya avant de s’arrêter hésitant à appuyer sur envoyer. Une part de lui sait qu’il avait envie de lui dire qu’il est désolé pour la manière dont les choses se sont passés surtout pour son anniversaire culpabilisant d’avoir effacer l’éclat de ses prunelles obsidiennes. Perdu entre les souvenirs qui refont surface jusqu’à ses paroles qui vacillent dans tout son être, colère qui gronde pour faire la chose qui lui semble logique. Mettre son portable dans la poche de sa veste. Il n’était pas prêt à la confronter, pas quand son état est loin d’être calme qu’il pût le prétendre. Le tourbillon d’amertume était toujours présent laissant la patiente qu’il avait toujours eu auprès se dissiper quand il n’avait pas été apte à accepter les paroles blessantes songeant à qu’elle pouvait en avoir le droit lorsqu’il l’avait aussi blessé et cela même intentionnellement. Il avait merdé Jace et il le sait, mais cela ne voulait pas dire qu’il arrivait à enlever chaque mots qu’elle lui avait envoyé à la gueule pour le laisser ko sans qu’il ne puisse riposter lorsqu’elle avait réussi à le toucher là où il n’aurait jamais pensé qu’elle puisse le faire. Sa langue claque entre ses lèvres tentant irrémédiablement de ne pas se laisser submergé par ce sentiment de colère mélangeait à la rage qui grandit en lui au point qu’il savait qu’autant que Raeve, il avait lui aussi besoin de faire échapper sa colère dans cette expérience qu’il avait découvert par le plus grand des hasard. Démolir à coup de masse ou autre objet des anciens bâtiments qu’ils reconstruiraient par la suite, une manière de se défouler et sans doute pour les constructeurs de voir les bâtisses finir en ruine plus rapidement. Lâcher prise et se défouler étaient pertinemment ce que l’un comme l’autre avait besoin lorsque leur vie ces temps-ci se retrouvaient dans un bordel sans nom. Il remarquait parfaitement que Raeve était loin d’aller aussi bien qu’elle le prétendait se doutant que le retour de Miles crée en elle, un tas d’émotions qu’il était difficile de pouvoir faire face. C’était plus facile de nier l’évidence, que d’avouer que malgré la colère, la frustration et une touche d’amertume, elle était loin d’être insensible à chaque fois qu’elle le retrouvait au point d’y sonner l’alarme dans la tête de Jace qui remarquait que si elle ne trouvait pas un moyen de se défouler, elle finirait par exploser. Les pas se font rapide, il soupire sans vouloir savoir depuis combien de temps il n’attendait certainement pas autant qu’il pouvait le croire, mais à cet instant, le temps semblait long trop long encore plus par cette brèche dans le cœur qui n’attendait qu’une chose exploser au risque d’y faire de gros dégâts. Dans ces moments-là, c’était la solitude quir prônait chez Jace tentant de trouver dans le silence et des sons des vagues des réponses à ses questions qui torturaient son esprit, mais cette fois-ci, il n’arrivait plus à faire le vide et ce lieu où il avait donné rendez-vous à Raeve devenait le lieu qui mettrait fin à sa torture si sa meilleure amie finissait par enfin arriver. Il l’espérait lorsqu’il n’arrivait plus à tenir sur place. Son regard se dirige vers le côté avant de marcher à nouveau revenant sur ses pas jusqu’à entendre l’écho de sa voix qui ne met pas longtemps à le faire sursauter. A force de l’attendre, il avait fini par ne plus l’entendre remarquant lorsqu’il se tourne vers elle et lui faire, le sourire amusée qu’elle possède tandis que lui reprenait doucement sa respiration qui redevenir normal. « Putain Raeve ! » qu’il lâche dans la foulée avant de la voir l’observer imaginant qu’il n’aurait pas dû surpris quand c’était lui qui l’avait donné rendez-vous ici, il s’imaginait déjà ses paroles à son encontre pour que le responsable se retrouve à être lui, coupable qu’elle aurait désigné. « On ne pourra pas dire que tu ne sais pas soigner tes entrer ! » quelques mots qu’il lâche face à l’adrénaline qui l’avait percuté avant de sortir son téléphone et remarquer l’heure loin d’être surpris encore moins par son air innocent. « Franchement, y a un jour ou t’es à l’heure quelque part ? » il a beau posé la question, Jace en connait déjà la réponse avant de secouer la tête et se retrouvé à ses côtés. « J’espère que t’es prête à bosser tes bras ça manquera pas à te muscler tout ça... que veux-tu, je pense aussi à ta santé. » Brin taquin qui ne peut s’empêche de l’être auprès d’elle, une manière d’apaiser leur sentiments qu’il sait ne cesse de leur revenir sans pouvoir le contrôler et dont il avait besoin de laisser échapper. « Puis autant que toi et moi on avait vraiment besoin de se défouler et je crois qu’en plus de ça, c’est le genre de truc qui va vraiment te plaire ! » Il espérait tout comme il savait que les confidences et lâcher prise seraient de cette manière plus aisément facile. C’était ce qu’il espérait lorsque Jace le remarque, qu’ils étaient trop abîmés pour que les paroles leur en soit nécessaire, pas pour l’instant et certainement pas lorsque dans ses prunelles, il le remarque, qu’ils sont complémentaires tellement que s’il ne lâchait pas prise, leur chute en serait vertigineuse et ça Jace le refusait.

Non, Raeve Walker n'est pas connue pour sa ponctualité. Plutôt tout le contraire en réalité. Un trait de personnalité qu'elle traîne depuis des années, depuis l'adolescence même. Ce n'est pas faute d'avoir essayé pour ses proches mais rien n'y fait, c'est ainsi, ça fait partie de qui elle est. Elle ne possède pas de montre, à quoi bon, et quand elle regarde les chiffres sur l'écran de son téléphone pour se repérer ; ceux-ci disparaissent aussitôt de son esprit. Elle a le temps. Trop de temps pour penser, pour se laisser submerger. Le temps qui passe n'a que très peu d'importance quand le poids de la conscience écrase tout le reste.
Rares sont ceux qui ne sont toujours pas fait à l’idée ; cela n’a rien de personnel. Alors oui, ça lui dessert forcément dans la vie, dans certains cas. Oui, c’est agaçant, oui c’est épuisant. Mais surtout, maintenant ça lui passe au-dessus. Pour le meilleur comme pour le pire. Raeve a trop longtemps été désolée, jusqu’à être désolée d’exister. Aujourd’hui, au lieu de prendre le plie, elle prend le contre-pied. Et il faut croire qu’elle surprend toujours puisque Jace sursaute à son arrivée, bien que tardive. Un fait qui fait automatiquement sourire la jeune femme jusqu’aux oreilles. « Bonjour à toi aussi ! » C’est si drôle de le voir dans cet état. « Je sais, c’est un véritablement talent. » Et elle pourrait agiter ses cheveux pour dépeindre davantage le propos mais s’abstient. En soi, c’est vrai. Sans doute un reste de sa carrière d’artiste. Après tout, la scène ; elle connait ! « Maintenant je crois que tu connais déjà la réponse à cette question alors à quoi bon. » Elle lève les épaules à cela et une moue s’attarde sur son visage quelques secondes.
Quand Jace a proposé cette activité elle a tout de suite accepté. Comment aurait-elle pu résister ? N'y-a-t-il rien de mieux pour le moral que de casser des trucs ? Tandis que certains préfèrent la thérapie, c'est davantage son truc. Pas qu'elle voit la première option d'un mauvais œil non plus. Elle est passée par là aussi. Disons que ça a fonctionné, un temps. Et puis comme à son habitude, elle doit tout rendre plus compliqué que cela l'est vraiment, en vérité. « Comme c'est gentil de ta part ! » Elle se permet de déposer une main sur son épaule droite, comme pour le remercier de cette attention toute particulière à sa pseudo santé. « Je suis certaine que ça va me plaire oui et oui, je suis prête. Toi aussi ? » Qu'elle ajoute, tout aussi taquine, en pointant du doigts ses biceps. « Je détesterais que tu te fasses du mal.. » Et si elle a besoin de ça, elle sait que lui tout autant. Ils ont un sentiment en commun ; cette rage intérieure qu'il ne vaut mieux pas laisser grandir trop longtemps.