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Azhar Saleh
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Azhar Saleh
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multicomptes : sailor (tamino), sierra (r.consentino), kendall (v.hacker) & ilsa (m.lafontan)
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présence : présente, réponses le week-end
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âge : 30 ans, d'aucuns diraient qu'il est en plein âge d'or, mais lui sent le poids du temps qui l'a eu à l'usure, et son corps déjà grinçant d'avoir été trop malmené.

statut civil : seul avec sa langueur, prêt à se plier en quatre pour un regard qu'il s'épuise d'attendre.

occupation : boxer professionnel, boxeur clandestin, l'appétit de destruction rassasié dans tous les rings. et les gains, dilapidés dans les casinos. les tables de poker comme amantes damnées, pas pour le fric, mais pour le frisson.

adresse : un loft au 17, sb&we. des ceintures et trophées gagnées à la force de ses poings de partout, en guise de déco, et un chien errant dans les pattes.
intervention pnj : Oui
pronom perso : il
trigger : hard no : inceste, pédophilie, viol. // selon comment c'est abordé : agression sexuelle, violences conjugales, grooming & relations avec gros écart d'âge. // on peut plus en discuter par mp.
warning : addiction au jeu, violence, grossesse non désirée, abandon paternel.
infos rp : présence : quotidienne, réponses toutes les 2-3 semaines selon l'inspi.
style rp : j'écris en il ; entre 400 et 1500 mots, selon le rp, l'inspi, etc.
dialogues : en olivedrab, français ou anglais.

disponibilités : parlons-en par mp/discord.
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· Sam 29 Juil - 1:28

desert eyes

@Santiago Noguera / tw : souffrance animale, mention d'euthanasie.

Crissant, les pneus soulèvent un nuage de poussière dans le frein brutal. Gideon le sait, depuis le temps, que ce n'est jamais une bonne idée de s'engager à moto dans l'allée du ranch lorsqu'il fait sec, qu'il vaudrait mieux s'encrasser un pare-brise que son casque, mais l'idée de traîner sa voiture de sport dans ces contrées presque sauvages a quelque chose de saugrenu. L'endroit ne pardonne pas la frivolité et les artifices, et ses habitants, d'autant moins. Moins il s'exhibe, mieux il sera reçu. Et il mise souvent sur la discrétion, lorsqu'il s'aventure au ranch ; se plie aux embrassades polies, puis se fait oublier à nouveau, comme un invité pas vraiment à sa place, contraint à marcher sur des œufs en toutes circonstances. À le voir louvoyer, on ne croirait pas qu'il a grandi là – et il le sait, il ne peut blâmer personne d'autre que lui-même, lui qui n'a jamais fait l'effort de s'en faire un foyer.

Les poches remplies de carottes – arme fatale, estime-t-il, pour amadouer une bête farouche – il se dirige vers l'un des prés les plus reculés du ranch. On le laisse encore un peu à l'écart, Lazare, le temps de le laisser s'habituer aux lieux et de retrouver sans risque toute sa mobilité. Et du temps, il en faut ; sept mois déjà qu'il ne s'adoucit pas, qu'il semble prêt à tout moment à remonter dans un van pour courir une énième course, jusqu'à s'en éclater les poumons, comme on l'a exigé de lui toute sa vie, alors qu'il se remet tout juste de la fracture pour laquelle on l'avait condamné. L'humeur morose, à faire se questionner Gideon sur son héroïsme soudain, devant la promesse de mort planant ; à se demander si sa merci n'était pas, somme toute, mauvaise. L'animal sauvé, certes, mais au prix de plusieurs mois de convalescence. Lui, si on lui avait donné le choix... la question ne se pose pas ; le mal est fait, si c'en est un, à lui de faire en sorte que ça en vaille la peine. Pour l'heure, Lazare semble laisser la curiosité prendre le dessus, et se voit aussitôt récompensé d'une demie-carotte. « Voilà, comme ça, c'est bien, mon grand. » Pas sûr qu'on lui parlait autrement qu'en gueulant, c'est pourquoi il fait l'effort de faire entendre sa voix, et de la garder rassurante; tendant, par la même occasion, la main pour caresser l'encolure du cheval. Patience, qu'il se serine. Un pas après l'autre. L'instant de grâce se voit vite estompé, tandis que Lazare se tourne finalement vers des pas venus de la direction opposée. L'imitant, Gideon reconnaît Santiago, et ne peut que suivre les pas de son cheval qui s'approche déjà du guide touristique. « Hey. Je vais finir par te vendre Lazare, j'ai l'impression qu'il te préfère. » Gideon se prêterait bien à la jalousie, mais comment s'étonner du comportement du cheval ? Santiago passe beaucoup plus de temps là que lui, et il a ce don naturel avec les bêtes, rendant presque innée la confiance qu'elles lui vouent. Lui aussi, l'autre homme l'apaise, d'une certaine manière ; lui, qui n'est pas si différent, finalement, que ces animaux majestueux à la foi fragile. « Comment tu vas ? T'as des clients, aujourd'hui, ou c'est repos ? »


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statut civil : plus vraiment célibataire, une amorce de relation timidement nouée avec Noah depuis le début d'année. sans étiquette ni définition, et vécue en secret, ça leur convient à tous les deux.
occupation : guide touristique pour le ranch Bradshaw, voyageur vagabond qui arpente les plaines de l'arrière-pays australien à dos de cheval.
adresse : maison 250 dans le quartier de fortitude valley, dans une coloc improvisée avec Noah, et trois gros chiens.
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· Jeu 10 Aoû - 21:26

desert eyes

ranch Bradshaw • w/ @Gideon Perkins

c'est le vrombissement sourd d'une moto approchante qui le tire de sa rêverie. la tête jusque-là plongée dans un généreux tas de foin frais, Pepper pointe les oreilles en direction du son, plutôt inhabituel au sein du ranch. d'un naturel assez peureux, son regard est inquiet, même s'il n'a pas cessé de mâcher pour autant. après un bref coup d'œil lancé sur la cour, Santi lâche la petite tresse qu'il vient d'entamer pour faire courir une paume rassurante le long de son encolure. quelques caresses suffisent pour lui faire oublier ces angoisses, l'animal en revient à son casse-croûte, et Santi reprend son activité. attrapant un élastique dans une boite posée sur un tabouret, il sécurise l'avant-dernière natte qui décore la crinière blanche de son cobaye, puis passe à la suivante. se concentrer sur ce qu'il fait l'empêche de réfléchir, et le peu de pensées qui parviennent à éclore sont aussitôt balayées par l'écho grésillant de la radio, qui joue en arrière-plan. juste assez fort pour être distrayant, sans couvrir le reste - le hennissement lointain des chevaux, le piaillement des oiseaux et le bruissement de la paille sous les sabots. l'ensemble est apaisant et personne ne vient le demander, il fait donc le choix de rester ici quelques minutes encore, et de parfaire son petit relooking d'un coup de brosse - qui ne sert techniquement à rien, si ce n'est gagner un peu plus de temps. connaissant Pepper et son amour pour les bains de terre, son pelage perdra de son éclat dès lors qu'il l'aura mis dehors, mais c'est le processus plus que le résultat qu'il apprécie.

évidemment, la théorie se vérifie, comme toujours. visiblement de très bonne humeur, Pepper se lance au galop dans un premier temps, rejoignant le troupeau au fond du pré en quelques foulées ; mais il voit bientôt sa forme claire se coucher, les quatre fers littéralement en l'air pour se rouler d'un côté, puis de l'autre. c'est en longeant les barrières pour l'observer qu'il repère deux silhouettes familières un peu plus loin. celle de Lazare, le cou tendu, et celle de Gideon, que Santi reconnait même de dos, pour avoir associé sa venue avec le bruit de moteur entendu plus tôt. de toute façon, peu de gens osent s'approcher de Lazare d'aussi près, craignant son caractère versatile, un peu imprévisible. Santi avance à pas feutrés, ne désirant pas gâcher cet instant de complicité établi entre le cheval et son propriétaire. les regarde interagir d'assez loin pour ne pas être repéré, et puis grimpe directement la palissade pour entrer dans l'enclos. sa réception attire forcément l'attention de l'animal, qui tourne la tête dans sa direction, aussitôt imité par Gideon. dans son chemin pour les rejoindre, c'est Lazare qu'il rencontre en premier, félicitant sa confiance d'une caresse glissée sur le chanfrein, tandis qu'il adresse un signe de tête à Gideon. le sourire qui s'élargit en l'écoutant. « crois-moi, j'ai besoin de tout sauf d'un second cheval. » évidemment, l'idée lui a déjà traversé l'esprit, mais il n'a ni le temps ni les moyens d'en assumer un autre. apparemment rassasié de contact humain pour le moment, Lazare recule de quelques pas. « repos. je voulais longer Blaze mais elle n'est pas de cet avis. » raison pour laquelle il s'est tourné vers Pepper pour occuper sa matinée. il est rare que le hongre soit fermé à toute forme de contact, lui qui adore être au centre de l'attention. « tu as déjà vu une jument de mauvais poil ? c'est ingérable ces choses là. » leur lien a beau être fort, il y a des jours où ça ne passe pas, tout simplement. rien de grave, au fond ; et puis, les juments sont réputées assez caractérielles, la sienne n'échappe pas à la règle. à l'inverse, le cas de Lazare est plus délicat, moins commun. sauvé in extremis d'une mort certaine, les vieilles habitudes sont tenaces, sa méfiance l'est tout autant. le genre de cheval qui ne laisse plus passer le moindre écart, comme probablement on ne lui laissait aucun droit à l'erreur sur la piste, du temps pas si éloigné que ça où il disputait ces courses effrénées qui ont failli lui coûter la vie. dans la tête de Santi, la réciproque est on ne peut plus logique ; ce qui ne signifie pas que tout est perdu. n'importe quel animal peut se laisser apprivoiser à nouveau. beaucoup de patience sera nécessaire pour le remettre sur pieds, mais c'est faisable, il en est persuadé. « il a déjà fait beaucoup de progrès ces derniers mois. » reprend Santi, prunelles posées sur le concerné qui continue de les guetter. pour lui qui passe le plus clair de son temps sur les lieux, la différence est frappante, et cet élan de curiosité pour Gideon en est une preuve supplémentaire. « qu'est-ce que tu comptes faire de lui, quand il sera remis ? »


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· Dim 27 Aoû - 22:30

desert eyes

@Santiago Noguera

Il n'a pas peur, Gideon, c'est peut-être ce qui le rapproche de son cheval. Animal imprévisible qui a probablement dû voir les deux extrêmes – ceux qui n'osaient pas s'approcher de la vie, orageuse et sanguine avant même l'accident, et sursautaient au moindre tressaillement avant de déléguer le cas à quelqu'un de plus brave, et les autres, ceux qui s'imposaient directement, avec des cris, des grands gestes, voire des coups. Peut-être plus terrifiés encore, au plus profond d'eux-mêmes, que les premiers, et prêts à tout, alors, pour mater l'équidé assez robuste pour les écraser. Pour ne surtout pas montrer les frayeurs qui les attrapent à la gorge. Mais Gideon, au contraire, n'a rien à prouver. Et, bien qu'il se montre raisonnablement prudent, il a trop l'habitude de se prendre des coups pour craindre la douleur, même s'il ne doute pas que celle que Lazare lui infligerait, si une mauvaise mouche le piquait, serait bien supérieure à ce qu'il peut encaisser durant un combat. Face à son cheval, il se trouve face à un égal. Conscient de la nécessité de mériter son respect, au lieu de l'imposer à la manière de ses prédécesseurs. Gideon sent que Lazare s'en trouve intrigué. À croire qu'il fait au moins cela de bien. Et il faut dire qu'il a bien besoin d'une victoire, en ce moment.

Il rit à la réplique. Pas trop fort, comme si le son – pourtant joyeux – aurait pu faire fuir son cheval. « Tu m'étonnes. J'suis pas sûr que Lazare me donne envie d'en avoir un second non plus. » Et dire qu'à la base, il n'avait pas l'intention d'en avoir un seul. Un chien, c'était déjà bien. Deux, à la limite. Mais l'affect et la superstition ont finalement pris le dessus. Probablement son plus grand défaut. « Ah, elle aussi n'en fait qu'à sa tête ? » Loin de lui l'idée de se réjouir du malheur de Santiago, mais c'est tout de même rassurant, d'entendre que même un cavalier expérimenté et ayant bâti un lien si fort avec sa monture rencontre parfois des jours et des séances compliquées. « J'ai pas mal entendu ma mère dire qu'une jument qui n'en fait qu'à sa tête, c'est une jument en forme... Et qu'elles sont ingérables, oui. J'sais pas si tu te rappelles de Goldie ? Elle m'aimait bien, quand j'étais gosse, je la montais souvent. Adorable, mais une sacrée tête de mule, par moments. Elle m'a fait tomber un paquet de fois. J'pouvais voir ma mère retenir son souffle quand j'allais la sortir. Fallait bien ça, pour travailler mon assiette. » Le regard dans le vague, il voit Lazare repartir d'où il est venu, traînant la patte à la recherche de brins d'herbe à grignoter. Finis, les câlins – qui n'en étaient même pas. Un léger soupir. Le temps qui passe, la longévité jamais suffisante des bêtes, il en a, des raisons de se laisser attrister. « Elle me manque, la Goldie, c'était ma préférée, malgré tout. Heureusement que Lazare est un hongre, il est déjà bien assez compliqué comme ça. Manquerait plus qu'il ait des phéromones pour lui faire tourner la tête. »

Sans se tourner vers Santiago, il devine que les regards sont arrimés au même point d'ancrage, l'alezan fier qui s'est déjà désintéressé d'eux. Et hoche la tête, bien que son ami ne puisse sans doute pas voir le mouvement. « OK, tant mieux. J'te le dis à chaque fois, mais merci de garder l'oeil sur lui. Ça me rassure, de te savoir dans les parages. » Il n'oserait jamais remettre en doute les talents de sa mère, ni ceux d'un beau-père forgé du même bois. Deux êtres nés dans la poussière, et l'ayant fort bien apprivoisée, à l'image des chevaux qui paissent dans chaque pré alentours. Mais Gideon sait aussi que leur approche est moins douce que celle de Santiago et, si cela semble convenir à la plupart des pensionnaires, ce n'est pas ce qu'il désire pour son traumatisé des courses hippiques. « Franchement, j'en sais rien. J'avais vraiment rien dans la tête, quand je l'ai racheté, et depuis, j'me pose souvent la question. Il a l'habitude d'être monté, donc... peut-être ça. Mais j'ai peur de pas savoir dire s'il en a vraiment envie, ou si, justement, c'est par habitude uniquement qu'il se laisse faire. J'me dis que j'ai encore du temps pour décider. J'sais même pas si c'est une bonne idée pour moi, de le garder. Enfin, pour lui. J'suis pas souvent là, et je compte pas forcément venir plus souvent... » Elle ne lui déplaît pas, cette vie simple, organique, qu'il entraperçoit à chaque fois qu'il se gare dans l'allée. Et nombreux sont les jours où il s'imagine tout plaquer pour s'y adonner, s'abandonnant enfin à la rude nature du ranch, à la loi des bêtes, et à réparer sa relation avec les habitants – humains – qui vivent là. Ceux qui devraient tellement plus compter que cela pour lui. Mais qui serait-il, sans l'adrénaline de la ville et de ses combats ? Seule cette paix, à long-terme, pourrait panser les béances siégeant dans sa poitrine. Sauf qu'il ne pense jamais à long-terme, Gideon. Ce qu'il lui faut, c'est des pansements qui tiennent juste assez longtemps. Des soulagements rapides, avant le nouvel uppercut. « Faudra que tu m'emmènes en balade, un de ces quatre. Avec tout ça, ça fait longtemps que j'ai pas pu réellement monter. » Et cela aussi, c'est de sa propre faute. Lui qui ne prend jamais le temps de se poser, qui disparaît en un éclair, fidèle au gamin qui, sur ces terres, n'a jamais voulu se sentir chez lui. Gideon y tient, à ce gamin. À cette époque. Lorsqu'il pouvait encore tout avoir, mais refusait de tendre la main. « Et toi, ça va ? J'espère que les employeurs sont pas trop chiants. » Parle comme s'ils n'étaient pas sa famille la plus proche, les fameux employeurs. Au moins, s'il le désire, Santi peut s'en plaindre sans la moindre crainte que cela ne remonte aux mauvaises oreilles. Il garde les lèvres scellées, Gideon.


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· Dim 17 Sep - 17:10

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ranch Bradshaw • w/ @Gideon Perkins

trouver Gideon dans l'enceinte du ranch est un événement assez rare en soi pour laisser filer l'occasion d'échanger quelques mots avec l'autre homme. c'est qu'ils n'ont pas la chance de se croiser très souvent, sur des terres qui pourtant sont aussi les siennes et ce depuis l'enfance ; mais Santi sait qu'on ne le voit pas déambuler dans le coin pour la simple et bonne raison que sa vie ne se trouve pas ici. contrairement à lui, qui oublie souvent qu'un appartement douillet l'attend en ville, le soir venu - mais il se sent bien mieux au grand air que surplombé par les hauts buildings de la ville. c'est le cas depuis l'adolescence, et ça ne risque pas de changer de sitôt. « disons que tu ne démarres pas avec l'option la plus simple. » commente Santi. avec Blaze, tout s'est fait naturellement. un regard posé sur elle pour le faire craquer, et une main tendue pour qu'elle s'approche à son tour. la connexion qui s'est faite presque instantanément entre l'animal et l'humain. il est allé la chercher loin, cette jument qui lui avait déjà tapé dans l'œil dans une annonce pas si détaillée que ça pourtant ; comme s'il avait senti quelque chose de spécial à travers l'écran. il fonctionne beaucoup à l'intuition, Santi, et ce long voyage jusque dans ces contrées désertiques de l'arrière-pays australien ne l'avait pas déçu. Blaze était jeune à l'époque, mais elle avait confiance en l'humain, ce qui n'est plus le cas de Lazare. avec lui, tout est à refaire et à reconstruire. c'est aussi une première pour lui, puisque l'expérience ne fait pas tout. chaque bête est différente, et ce cas là est particulièrement compliqué. même si, comme le souligne Gideon, une jument de mauvaise humeur peut l'être tout autant qu'un animal traumatisé, dans ses plus mauvais jours. « elle n'est pas d'humeur coopérative aujourd'hui, ce sont des choses qui arrivent. » peut-être s'est-elle levée du mauvais pied, ce matin. quand la volonté n'y est pas, il vaut mieux la laisser tranquille en attendant que l'orage passe. il sait que sa jument reviendra vers lui lorsqu'elle se sentira prête.

Lazare ne s'attarde pas plus longtemps à leurs côtés, s'en allant en quête d'un casse-croûte à dénicher dans l'herbe longue du pré. il ne leur tourne pas le dos mais ne s'éloigne pas tant que ça non plus, un nouveau signe encourageant dont Santi prend aussitôt note, bien qu'il se doute que Gideon ne le voit pas du même œil. c'est peut-être pour cette raison qu'il évoque sa petite favorite. le nom le propulse des années en arrière, à une époque où tout était plus simple pour l'un comme pour l'autre. Gideon n'était qu'un gosse, et lui un jeune adulte, bercé dans cet entre eux confortable où rien n'est encore écrit, et tout encore possible. des souvenirs à la fois chaleureux et doux-amers dans sa mémoire. « je m'en souviens oui, elle avait un fort caractère. » il laisse la nostalgie le saisir, un court instant, léger sourire aux lèvres. il en a vu passer beaucoup de chevaux, au cours des dernières années, mais la jument tient encore une place particulière dans son cœur, malgré tout. elle était spéciale, Goldie. la monter revenait à jouer au pile ou face, lancer la pièce dans les airs et prier pour qu'elle tombe du bon côté. même si avec elle, rien n'était jamais vraiment joué d'avance. ses cavaliers n'étaient jamais à l'abri d'un revirement soudain d'humeur. il se demande à quoi ressemble le caractère de Lazare, sous ses nombreux traumatismes. « c'est déjà ça, oui... » qu'il souffle avec une grimace, s'imaginant le chaos absolu qu'un nouvel entier pourrait provoquer dans un ranch qui compte autant de juments que de potentiels adversaires à challenger pour leurs faveurs. le scénario n'est pas plaisant du tout.

heureusement, l'alezan est un pensionnaire plus calme qu'on pourrait le croire. de toute façon, s'occuper de lui malgré son caractère un brin imprévisible ne le dérange absolument pas. en réalité, il ne s'agit même pas du cheval le plus difficile auquel il a été confronté. « c'est normal. et puis tu sais comment je suis avec eux, je peux pas m'empêcher de les chouchouter. » il ne lui a pas vraiment demandé son autorisation avant de le prendre sous sa protection, ce cheval. de son avis, Lazare peut se passer des méthodes un peu moins souples des propriétaires des lieux. s'il a fermé les yeux sur la façon dont les Bradshaw gèrent leurs affaires, il était hors de question de laisser le hongre entre des mains qui manqueraient de la douceur dont il a besoin pour guérir. « on ne pourra pas l'intégrer au groupe pour les randonnées, c'est certain. ou pas avant un bon moment. » à supposer qu'il soit un jour possible de s'assoir sur son dos sans qu'il n'ait le réflexe de partir au quart de tour et de courir sans plus pouvoir s'arrêter. « on pourrait lui offrir une belle retraite sans qu'il n'ait besoin d'être monté. » suggère Santi tandis que plusieurs options lui viennent instinctivement en tête. peut-être l'emmener en balade à la longe, pour commencer. même si pour l'instant, une bonne entente avec Blaze parait compromise d'entrée de jeu. il n'a pas besoin de les mettre l'un face à l'autre pour savoir que la rencontre sera mouvementée. sa jument peut se montrer particulièrement jalouse envers les membres du troupeau ; elle ne fera pas de cadeaux au petit nouveau qui accapare l'attention de son cavalier. mais ils n'en sont pas encore là. « on a pas d'autre choix que d'attendre qu'il soit complètement rétabli, de toute façon. ça te laisse encore beaucoup de temps pour y réfléchir. » un court silence s'étire ensuite. Santi espérait naïvement que l'achat de Lazare motiverait Gideon à se montrer plus souvent dans le coin, il ne pourra visiblement pas compter là-dessus. s'il est un peu déçu, le guide n'en montre rien et rebondit plutôt sur sa remarque. « quand tu veux. on verra si les leçons enseignées par Goldie te reviendront. » rétorque-t-il avec une pointe espiègle dans la voix. il ne saurait même pas dire à quand remonte leur dernière petite expédition à deux. quelques mois, un an ? ce qui est certain, c'est qu'il a toujours apprécié emmener le plus jeune en balade. d'ailleurs, ils pourraient même partir dans la matinée si Gideon le souhaitait ; Santi serait sans doute incapable de lui dire non. un peu comme au bon vieux temps. « les employeurs. » qu'il répète d'un air amusé. pas franchement surpris par sa façon détachée de désigner ses proches. « tout va bien. ils nous laissent le champ libre pour pas mal de choses. » il est rare que les Bradshaw viennent demander des comptes à leur petite équipe. tant qu'ils ne se promènent pas à perte, ils n'auront jamais quoi que ce soit à leur reprocher, règle tacite établie depuis longtemps maintenant.  « chacun sa spécialité. je ne viens pas fouiner dans leurs affaires, ils ne viennent pas fouiner dans les nôtres. je n'en demande pas plus. »


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statut civil : seul avec sa langueur, prêt à se plier en quatre pour un regard qu'il s'épuise d'attendre.

occupation : boxer professionnel, boxeur clandestin, l'appétit de destruction rassasié dans tous les rings. et les gains, dilapidés dans les casinos. les tables de poker comme amantes damnées, pas pour le fric, mais pour le frisson.

adresse : un loft au 17, sb&we. des ceintures et trophées gagnées à la force de ses poings de partout, en guise de déco, et un chien errant dans les pattes.
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trigger : hard no : inceste, pédophilie, viol. // selon comment c'est abordé : agression sexuelle, violences conjugales, grooming & relations avec gros écart d'âge. // on peut plus en discuter par mp.
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· Mar 3 Oct - 21:48

desert eyes

@Santiago Noguera

Rester en place, ça n'a rien de naturel, pour lui. Il y a toujours un nouveau territoire à découvrir, un nouveau challenge à relever. Rien à prouver, nulle urgence à rassasier, mais une bougeotte électrisante, à chaque pallier. Besoin né bien avant qu'il ne s'attaque aux sacs de frappe et se bâtisse une ambition de toutes pièces, peut-être est-ce d'ailleurs l'hyperactivité qui l'a dirigé tout droit dans la gueule des sports de combat, ceux où une vie en vient à dépendre du caractère alerte qui l'agite ; Gideon est nomade, à son échelle, parcourt les terres sans répit, sans non plus ménager cette monture précieuse qui n'est autre que le corps rompu à l'effort, s'épuise sans savoir ce que le galop effréné cherche à rattraper. Pauvre bête, soumise à ses errances sans but, sous couvert d'une liberté bien morose. S'il pouvait rester là, dans la tranquillité, le charme, la grandeur de l'arrière-pays, entouré des chevaux et de quelques âmes qui devraient compter pour lui, il percerait le réservoir de sa moto sur-le-champ et la laisserait rouiller sans jamais plus l'enfourcher. Mais, s'il n'y avait pas le deux-roues, il y aurait un bus. Ou ses jambes, le traînant jusqu'au poumon battant de la ville au péril de cloques sous les pieds. Pas de prison, pas de tombe. Rien pour le retenir. Parce qu'il n'y a pas de place pour lui, ni là ni ailleurs, nulle part où déposer le cœur et ses peines, ce doit être la raison pour laquelle il ne s'arrête jamais de courir. Peut-être pas la meilleure nouvelle qui soit, pour l'animal tout juste secouru. « C'est pas dans mes habitudes, d'opter pour la facilité. » Sourire malin, finalement, chasse les doutes et dévoile les canines carnassières. Prêt à bouffer le monde, le gamin, on ne lui enlèvera pas cela. Les yeux plus gros que le ventre, indubitablement.
Contre toute attente, ça ne lui a jamais joué de mauvais tour.

« C'est la vie de rêve, ça. Moi, si je suis pas en forme, mon coach m'en fout une. » Il s'en amuse, mais au fond, il a le plus grand des respects pour la manière d'appréhender les choses de Santiago. Pour sa mère et le reste de la famille recomposée, il n'y a pas de mauvais jours -- ni pour les bêtes, ni pour celles et ceux qui montent dessus. Tout n'est pas à jeter, au ranch Bradshaw, sans quoi Gideon ne s'en approcherait plus, sans regard pour des liens de sang de toute façon bien ténus, mais dressage et élevage sont faits à l'ancienne, bien loin des méthodes plus modernes et ouvertes au bien-être animal de Santiago. Finalement, le compromis n'est pas loin d'être parfait : les grands espaces du domaine, et l'écoute de son ami, Lazare peut profiter du meilleur de ces deux entités. « J'suis pas sûr d'avoir envie qu'il fasse des randonnées, de toute façon, ou du moins pas sans moi. C'est peut-être con, mais j'aime pas trop l'idée que des inconnus montent dessus. » Drôle d'instinct protecteur, qu'il ne s'explique pas vraiment. Il a pourtant été le premier à monter des chevaux qui n'étaient pas siens. C'est ainsi que l'on se fait la main. Mais il n'a pas l'impression que le sien devrait être cobaye de randonneurs débutants. « Peut-être si tu fais des groupes expérimentés, faut voir. Qu'ils soient au moins meilleurs que moi. Enfin, comme tu le dis, on a le temps, de toute façon. » Il s'efforce de mettre un peu d'eau dans son vin, comme cela lui arrive lorsqu'il se dit qu'il est en train d'être aussi obtus que sa mère. Pas une hantise, mais pas loin. Et il sait qu'il doit garder l'esprit ouvert. Qui sait où il se trouvera, d'ici à ce que Lazare soit rétabli. Quelles seront les ambitions, alors, les envies, et surtout, ce que lui sera encore en mesure de faire. « Tu laisses d'autres personnes monter Blaze, toi ? Ou ça te dérange ? » Qu'il s'enquit, prenant comme souvent pour parole d'évangile l'avis de Santiago. A voir si ses inquiétudes sont fondées, ou même légitimes.

« C'est pas comme le vélo ? » Il lui semble bien qu'il lui faudra du temps pour retrouver ses réflexes, et ce, d'autant plus pour monter un cheval aussi ombrageux que Lazare. Qui ne sera sûrement pas celui sur lequel Gideon s'entraînera en premier, d'ailleurs ; il peut déjà s'imaginer, sitôt en selle, entraîné par le coureur à travers champs, pour vite mordre la poussière, pathétique. Vraiment rien de facile, dans cette affaire. « Ouais, ils sont pas intrusifs, c'est sûr. » Pratique en tant qu'employeurs, moins en tant que parents ; mais ce n'est pas à trente ans passés que Gideon va le leur reprocher, si ? Même s'il n'y avait pas de prescription pour ce genre de choses, il agirait probablement de la même manière : ressassant en silence, et laissant l'amertume le ronger. « Ils sont contents de votre boulot, en tous cas, je les entends toujours dire que ça ramène beaucoup de touristes. Ça fait une bonne pub pour le ranch. Et j'suis pas sûr qu'ils vendent tellement de chevaux, donc ça compense un peu. » Il réfléchit, quelques instants, observe les futurs possibles -- enfin, ceux qui l'étaient à un moment lointain, et auxquels il a claqué la porte. Bien nombreux. « Ca t'aurait pas plu, de faire du sport équestre ? Professionnellement, j'entends. T'aurais pu avoir le niveau, non ? » Interroge-t-il, levant le voile sur l'un de ces destins que l'un autant que l'autre aurait probablement pu embrasser, mais qui, finalement, a dû se contenter d'autres volontaires pour se voir réalisé.


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occupation : guide touristique pour le ranch Bradshaw, voyageur vagabond qui arpente les plaines de l'arrière-pays australien à dos de cheval.
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· Sam 21 Oct - 15:08

desert eyes

ranch Bradshaw • w/ @Gideon Perkins

Gideon est peut-être du genre intenable et insaisissable, mais il est bel et bien là, ce matin. en compagnie de ce cheval tout aussi volatile que lui, au fond. Lazare n'a pas cessé de poser tout un tas de problèmes divers depuis son arrivée. ses réels progrès se comptent sur les doigts d'une main, même après plusieurs mois de cohabitation ; et sa confiance est friable, fuyante. même Santi a du mal à deviner ce qui se trame dans la tête de l'alezan, alors pour son propriétaire, rarement sur les lieux, le challenge est de taille. pourtant, le Perkins ne semble pas prêt à s'avouer vaincu et découvre les dents dans un sourire déterminé. bien, il lui en faudra, de la ténacité, pour percer la carapace de l'animal blessé. et beaucoup de patience aussi, l'un n'ira pas sans l'autre. « qu'il essaye de le faire avec un cheval, ça risque de se passer différemment. » qu'il rétorque, pas réellement sérieux pour autant. il ne le connait pas bien, Santi, ce monde particulier dans lequel évolue Gideon. un milieu qui ne pardonne sans doute aucune erreur, aucun mauvais pas, aucune faiblesse ; quand on a pour objectif de se hisser haut. peut-être est-ce la raison pour laquelle le sort de Lazare l'a tant touché, lui qu'on a soumis à des règles similaires. en revanche, il sait que le fréquenter forge un certain mental, et que Gideon ne manquera pas de ressources pour arriver à ses fins, quelles qu'elles soient. ses réflexions suivantes ne font que le confirmer, à ses yeux. « ça ne l'est pas du tout. » fait-il avec un léger sourire en coin. ce cheval, c'est bel et bien déjà le sien. et ça le rassure quant à l'avenir de Lazare, même s'il est incertain. avec Gideon, il est entre de bonnes mains.

et s'il n'a pas de vraie solution à lui proposer, il n'a pas besoin d'y réfléchir bien longtemps, à sa question suivante. « non. » le mot est prononcé sans la moindre hésitation. l'idée que quelqu'un d'autre que lui grimpe sur le dos de sa jument le répugne. mais il réalise rapidement que la réponse peut porter à confusion, alors il précise. « je ne l'ai jamais prêtée à qui que ce soit. c'est mon cheval, personne d'autre que moi ne peut la monter. » s'il y a bien une chose dans ce monde dont il soit jalousement protecteur, c'est bien de sa monture. qui est bien plus que ça, en réalité. un soutien émotionnel, une amie, une partenaire à beaucoup de niveaux. un lien de confiance qu'il sait réciproque, et qui s'est bâti au fil du temps, de leurs aventures et de leurs échecs communs. il ne plaisante pas en affirmant qu'il est le seul à pouvoir la monter, d'ailleurs. ou à bien pouvoir le faire, du moins. sa jument ne répond qu'à un ensemble de signaux bien précis, qui vont de la commande vocale aux plus subtils mouvements de mains ou de jambe. comme une sorte de langage secret dont eux seuls ont connaissance. « elle ne se laisse pas approcher par n'importe qui, de toute façon. tu fais partie des rares personnes qu'elle tolère d'ailleurs. » et il peut s'estimer chanceux, Gideon, parce que les gens qu'elle ne porte pas dans son cœur l'apprennent très vite en général. et pas de façon agréable. « tu as raison de vouloir le garder à l'écart des randonnées. » reprend-il ensuite. « on a pas l'intention de créer ce genre de groupes, pour l'instant, et ça vaut mieux pour tout le monde qu'il soit monté par quelqu'un de compétent. » mais l'idée vaut la peine d'être réfléchie, en soit. il n'y avait jamais pensé, ça peut être une piste intéressante à explorer.

« si c'était si facile, ça se saurait. » et pourtant l'équitation, peu importe sa forme ou sa spécialité, n'est pas toujours considérée comme un sport à part entière, encore aujourd'hui. combien de fois a-t-il entendu le fameux 'c'est le cheval qui fait tout le boulot' ? trop souvent pour ne plus visiblement s'agacer quand on ose lui faire la remarque. « tant mieux, ça me rassure. » il lui semblait avoir eu vent de quelques difficultés concernant la vente de chevaux, sans savoir si les rumeurs étaient fondées. « ils ne sont pas intrusifs, mais ils oublient parfois de nous dire ce qu'ils en pensent. » pas de quoi se plaindre, encore une fois. il préfère ça plutôt que devoir rendre des comptes à tout bout de champ. et puis, les Bradshaw se sont toujours montrés très patients et compréhensifs avec lui. sans s'estimer redevable pour autant, il est tout de même reconnaissant, au minimum. le quotidien y est parfois difficile et le salaire un peu maigre, mais Santi peine à s'imaginer travailler ailleurs que dans ce cadre. même si, comme le fait remarquer Gideon, il aurait probablement pu emprunter des chemins différents. il considère le scénario une courte seconde. s'imagine vêtu d'un costume hors-de-prix et monté sur le dos d'une monture plus chère encore, à fouler le sable fin des carrières de concours. l'image ne le séduit pas du tout, parce que ce n'est pas lui. « peut-être... mais non, ça ne m'a jamais intéressé. probablement parce que je n'ai pas appris à monter de façon classique. j'ai été introduit à la monte western traditionnelle, le lasso, le rassemblement du bétail, les courses de baril, tout ça - et j'ai continué dans cette voie. » il n'y que ça qui l'attire, Santi. ce vent de liberté ressenti sur le dos d'un cheval, ce lien précieux et privilégié avec l'animal. rien d'autre ne pourra jamais égaler ces balades hors des sentiers battus, au cœur des vallées et des forêts du queensland. il n'est pas taillé pour la pression des concours et leur prix astronomique ; préfère se confronter aux caprices de la nature (et ceux de ces clients, parfois) qu'au regard affûté d'un jury. « et puis, j'avais d'autres centres d'intérêts, à l'époque. » mais peut-être que si tout était à refaire, il s'interdirait l'exploration des souterrains de la région. ça lui aurait évité quelques mésaventures, pour le dire ainsi. « et toi ? la boxe, c'est une vocation ? » qu'il s'enquiert ensuite, parce qu'il ne veut pas que son silence encourage son interlocuteur à s'interroger quant aux fameux centres d'intérêts évoqués. il n'est pas certain d'en avoir déjà parlé avec Gideon, de ce qu'il faisait avant, et n'a pas envie de le faire maintenant.


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· Dim 12 Nov - 21:31

desert eyes

@Santiago Noguera

« Ca doit être pour ça qu'il s'en tient aux humains. » Remarque proférée dans un ricanement, à moitié sincère ; mais cette vision-là, c'est celle de la méthode Santiago. Gideon n'est pas sans savoir que dans la plupart des cas, les rébellions équines sont aussi réprimées que celles des combattants bougons, et que c'est le plus souvent l'entraîneur qui en sort vainqueur. « J'abuse, de toute façon, il est sympa, mon coach. Je pense que j'en aurais fait démissionner deux ou trois, si j'étais pas tombé sur lui dès le début. » C'est qu'il est capricieux, Gideon, malgré son amour pour le sport ; et s'amuse à osciller entre les extrêmes, hygiène de vie impeccable une semaine, alcool et insomnies la suivante. Il a eu de la chance, de tomber sur un gars assez têtu pour s'efforcer de le garder dans le droit chemin, et qui n'a jamais jeté l'éponge malgré les nombreuses incartades de son poulain.

Regard en biais jeté à Santiago en l'attente de sa réponse, presque anxieux. Gideon ne l'avouera jamais, mais l'homme en face de lui fait partie de ceux sur cette terre dont il respecte le plus l'avis ; bien plus, d'ailleurs, qu'il n'estime les opinions de sa propre mère. S'entendre dire qu'il est dans le faux le contraindrait à se remettre en question. Mais ce n'est pas ce qui vient, et Santiago reconnaît même être le seul à monter sa propre jument. « D'accord. Ça me rassure. » Gideon sait qu'il n'y a sans doute pas réellement de bonne ou de mauvaise réponse, à cette question-là, que ce n'est qu'une affaire de point de vue, mais il est soulagé. « Elle doit sentir que je suis un mec cool. » S'il s'en amuse, c'est, là aussi, un petit remontant pour son égo. Il estime suffisamment les animaux pour se fier à leur jugement – bien meilleurs, là-dessus, que les humains eux-mêmes. Si Blaze tolère sa présence – et même Lazare, d'ailleurs, jusqu'à un certain point – ce doit être qu'il n'est pas tout à fait cause perdue, Gideon. « Ouais, il risquerait de casser quelques poignets. Faudra que je fasse gaffe. » Parce qu'en ce qui le concerne, ses mains sont ses outils de travail ; son corps, dans son ensemble, en réalité. C'est encore quelque chose qui ne lui était pas venu à l'esprit, lorsqu'il s'était impulsivement mis en tête de racheter Lazare. Qu'il faudrait un jour le monter, ce cheval compliqué, traumatisé, et que les risques du métier sont lourds. Or, une blessure à son âge, on n'en revient pas, en boxe. Mais, encore une fois, l'excuse est toute trouvée : on n'en est pas encore là.

Sur l'état des affaires, Gideon est transparent, estimant de toute façon que, puisqu'il est presque un touriste dans le coin, ce qu'il entend est parfaitement à portée d'oreille d'un Santiago, et donc nullement secret. D'autant qu'il n'y a rien d'étonnant, là-dedans ; malheureusement pour les tenanciers, on n'achète pas un cheval comme un achèterait un chien, et leur politique de prix n'arrange rien. Le ranch Bradshaw a de la bouteille, une belle réputation, qui justifie certainement de ne pas se brader – mais les connaisseurs sont rares, et les plus belles bêtes ont un coût. « Parfois, oui… » Ah, il le connaît, le phénomène. Des taiseux, les éleveurs ; sa mère avait été éduquée ainsi, et, autant avec le père de Gideon qu'avec son mari, avait en cela trouvé chaussure à son pied. « C'est sûr que c'est pas pareil que ce que tu fais ici, et ça doit être sacrément contraignant. » Il hausse un sourcil, lorsque d'autres passions, d'antan, sont évoquées. C'est rare qu'il y repense, mais il s'en souvient, de Santiago, à l'époque ; toujours partagé entre les chevaux, dans leur précieux arrière-pays, et la spéléologie, tous ces secrets souterrains à conquérir. La remarque ne manque pas de titiller son intérêt, mais l'autre l'interroge aussitôt sur la boxe, et c'est à cela qu'il répond. « D'un côté, j'sais pas si ça peut être une vocation, de casser des gueules pour de l'argent. Et de l'autre côté, j'ai jamais rien voulu faire d'autre, alors… peut-être bien. » Parfois, il se dit que c'est tout ce qu'il a jamais connu ; mais c'est faux, sa présence là, dans la poussière en est la preuve. Il aurait pu rester au ranch, apprendre le métier d'éleveur, polir les poulains les plus prometteurs jusqu'à ce qu'ils soient prêts à ce que d'autres les emmènent au sommet. Et il avait tout sacrifié pour une rébellion adolescente. Par colère envers le père démissionnaire. Regarde-moi, tu t'es barré, alors j'vais faire mieux que toi ; regarde bien. « Toujours est-il que ç'a m'a pas desservi. Mais j'aurais pu faire autre chose, sans aucun doute. J'aurais pu bosser là, ouais. » Et il n'aurait pas détesté cela.

« T'as jamais repris, si ? La spéléo. » À brûle-pourpoint, la question sort, curiosité naturelle qu'il n'a su refouler au-delà des quelques minutes qu'il lui a fallu pour méditer sur son lien à la boxe ; pas bien doué pour tourner sept fois sa langue dans sa bouche, Gideon. C'est qu'il n'a jamais entendu cette histoire-là des lèvres de Santiago lui-même. Seulement des murmures de ses parents, à l'époque, alors qu'il laissait ses oreilles traîner. Et puis lui, à ce moment-là, avait commencé à ne se soucier que de lui-même. De son image, de ses ambitions. Il n'y avait jamais eu d'instant opportun, pour discuter avec Santiago de l'accident qui lui avait tant coûté. Est-ce convenable, après tant d'années, et surtout maintenant que Gideon est assez mature pour évoquer ce genre de sujet sans langue de bois ?


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· Sam 30 Déc - 18:03

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ranch Bradshaw • w/ @Gideon Perkins

il sait bien, Santi, que dans le monde des courses, voire le monde en général, souvent, sa vision du bien-être animal n'est pas appliquée. que ces valeurs n'effleurent pas toujours l'esprit des propriétaires, dont certains voient l'être vivant comme un investissement. quelque chose à rentabiliser. ce genre de business, aussi cruel soit-il, est voué à perdurer, tant qu'il y a du public et de l'argent à en tirer - et donc à laisser d'autres victimes de ses pratiques douteuses dans son sillage. Lazare n'en est qu'un exemple parmi tant d'autres, qui eux n'ont pas de bonne étoile pour venir les tirer des griffes d'une retraite anticipée. au moins, les pensionnaires du ranch Bradshaw sont bien traités, l'alezan le sera aussi. d'autant plus s'il demeure sous la supervision de Gideon, le fils rebelle, qui ne s'est jamais laissé dicter son avenir par qui que ce soit - pas même ses propres parents. à lui, Santi pourrait lui confier la garde de Blaze, sans ressentir la moindre inquiétude. le Perkins a ses défauts, mais témoigne de la même révérence que lui à l'égard des chevaux. de patience et de bienveillance. « c'est sûrement ça. » ils ne se connaissent pas si bien que ça, elle et lui, mais c'est bien la preuve que sa jument perçoit quelque chose en Gideon qui lui plait, qui lui inspire confiance. un détail qui a son importance, puisque le guide s'en remet souvent, presque inconsciemment, à l'instinct animal pour appréhender le vrai fond d'une personne. leur flair leur fait rarement défaut, à ce sujet.

« j'avais vingt ans, j'étais au top de ma forme. » jeune et insouciant, et à la découverte du monde. peu importe les galères qui parcouraient son chemin ou la dureté du travail qu'on lui confiait, il avait envie d'apprendre. avide de s'enrichir du savoir des autres, de leurs visions du monde. il n'a jamais poursuivi la richesse matérielle Santi ; et c'est toujours le cas aujourd'hui. s'il sait que c'est bel et bien l'argent qui fait tourner le monde, ce n'est pas ce qu'il aspire à posséder ; tandis que sa soif de connaissances elle, ne pourra sans doute jamais totalement s'étancher. et se manifeste à nouveau, depuis quelques temps, un besoin d'évasion et de nouveauté qui l'étreint. à quand remonte son dernier voyage, après tout ? fin 2017, une époque de sa vie pendant laquelle il n'était plus vraiment lui-même, là sans vraiment l'être, comme replié dans sa propre tête. mais aujourd'hui, il se sent bien ; peut-être est-ce le meilleur moment pour y réfléchir sérieusement.
en attendant, c'est à Gideon qu'il s'intéresse, lui et ce job dont il ne comprend pas réellement tous les enjeux, mais qu'il respecte malgré tout. le plus jeune s'exprime sans détours, et sa franchise lui tire un sourire amusé. « ça peut l'être. il faut de tout pour faire un monde. » rétorque Santi avec un haussement d'épaules. il existe des gens qui s'enrichissent à l'aide de moyens bien pires que celui-ci, dans le monde. littéralement sur le dos des autres, le mal-être des gens ou la souffrance animale. peu importe que Gideon ait choisi de jouer des poings pour gagner un salaire ; après tout, dans ce milieu, tout le monde consent à potentiellement se faire taper dessus, non ?

sa question suivante ne le prend pas de court. il l'attendait, pour avoir effleuré le sujet un peu plus tôt, aurait dû se douter que l'évoquer ainsi allait forcément titiller la curiosité de Gideon. c'est qu'ils n'ont jamais eu l'occasion d'en parler ; à l'époque, les plaies étaient encore bien trop fraîches pour le faire calmement. « jamais. » l'envie est là pourtant, depuis quelques temps ; revient la volonté de se mesurer à ses plus grandes peurs et de les terrasser, une bonne fois pour toute. n'est-ce pas là le signe qu'il a suffisamment guéri de ses blessures pour retenter l'expérience ? ça fait déjà dix ans. une partie de lui se demande s'il n'est déjà pas trop tard, s'il n'a pas attendu trop longtemps. peut-être aurait-il dû s'y remettre aussitôt remis sur pieds, comme l'on est censé remonter à cheval après une chute, sans laisser le temps à l'appréhension de naître au creux du ventre. « mais j'y pense, parfois. c'est juste... difficile de lutter contre soi-même. » contre ces angoisses qui nichent dans l'esprit, aussi, et les souvenirs de l'événement qui reviennent encore le hanter, dans son sommeil. le cœur qui s'accélère rien qu'à l'idée de se retrouver sous terre. coincé, piégé, sans issue, dans le noir et la poussière. la crainte est infondée, il le sait bien, tant ces accidents sont rares, mais les images et les sensations sont imprimées au fer rouge dans sa mémoire, et broient efficacement le peu de détermination qu'il parvient à rassembler, parfois. mais tout ça, Santi le garde pour lui. sa remarque précédente en dit suffisamment long. « tu savais qu'on avait trouvé l'entrée d'une grotte dans l'un des prés du ranch ? » qu'il lance plutôt, pas pour détourner le sujet cette fois-ci, mais parce que l'anecdote vient tout juste de lui revenir, et qu'avec elle se ravive la mèche de son ancienne passion, jamais vraiment oubliée. « elle était connectée à un réseau voisin et à moitié immergée, mais on pouvait l'explorer à la saison sèche. » il avait été l'un des premiers à se glisser à l'intérieur, et à poser les yeux sur ces structures si particulières, tout en arabesques lissés par le ruissellement des eaux. c'est, selon lui, l'un des principaux attraits de la pratique : se faire explorateur le temps de quelques heures, frôler du bout des doigts des siècles d'histoire enfouis. « on l'avait découvert complètement par hasard, quand l'un des chevaux s'était blessé en marchant dans un trou. » un trou qui paraissait plus ou moins normal, jusqu'à ce qu'on réalise qu'il descendait plus profond qu'un trou ordinaire. le genre de trouvaille qu'on ne s'attend pas à découvrir au beau milieu d'un champ qui paraissait jusque là parfaitement banal.


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statut civil : seul avec sa langueur, prêt à se plier en quatre pour un regard qu'il s'épuise d'attendre.

occupation : boxer professionnel, boxeur clandestin, l'appétit de destruction rassasié dans tous les rings. et les gains, dilapidés dans les casinos. les tables de poker comme amantes damnées, pas pour le fric, mais pour le frisson.

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· Mar 16 Jan - 20:06

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@Santiago Noguera

Gideon y pense, à ses vingt ans, sitôt ceux-ci évoqués par Santiago ; il a beau en être plus proche que son interlocuteur, il a parfois l'impression que c'est le contraire, tant il a laissé les années – et ses excès – le calciner. Chandelle brûlant des deux bouts, le feu facilement allumé, et le souffle pour l'éteindre, jamais invoqué. Douce jeunesse, si lancinante à ses dernières lueurs, n'a pas son pareil pour se faire regretter, une fois qu'il est trop tard. Et Gideon, lui, ne sait plus s'empêcher de tourner au mélodrame la nature même de l'existence, ce temps qui passe, l'érigeant en monstre sacré quand bien même il lui reste tant à vivre ; tant, oui, mais les jours passent, et rien ne sera plus jamais pareil, si ce n'est cette nostalgie grandissante. Y'en a qui l'acceptent bien, ouverts aux opportunités du lendemain. Et ceux comme lui, qui se complaisent en grinçant des dents dans un passé qui leur échappe. A cet égard, même évoquer sa carrière s'empreint d'une douleur floue. On parle tant de la difficulté de gravir la montagne, et de la fierté d'en effleurer le sommet – jamais de l'immense abnégation de celui qui accepte, enfin, de s'en décrocher. Il en est là, lui, un pied ancré à la paroi et l'autre dans le vide, mirant le sol au loin, phobique de la chute à venir. Retardant cette dernière sous prétexte de trouver le meilleur amorti à son naufrage prédestiné, certainement à deux doigts de louper ce bon moment. Il ne sera pas le premier à avoir renoncé de partir au sommet de la chaîne, avec les honneurs, faute de savoir quand renoncer. Pas le dernier, non plus – qu'importe, il ne cherche pas à se comparer aux autres. L'échec, alors, sera sien, non pas une expérience à partager avec une myriade de prédécesseurs. « Ouais, j'imagine. Et je crois bien que ça a quelque chose d'addictif, une fois qu'on y est... Prendre le dessus, rien qu'avec ton corps, ta force, c'est grisant. » Qu'importe, s'il a l'air un peu fou, à dire cela. Un peu psychopathe. Ce n'est pas donné à tout le monde, de comprendre – et tant mieux, car d'hommes prêts à se taper dessus pour un rien, le monde n'en manque pas –, Gideon doute d'ailleurs que quelqu'un d'aussi doux et respectueux que Santiago puisse l'entendre. Mais ceux qui sont dans le circuit savent. Le goût du sang doit être le dernier que l'on oublie ; une fois sur les lèvres, impossible de le délaver. Ou de s'en passer. « Ca t'est déjà arrivé, de te battre ? » Demande-t-il alors, curieusement. Il a du mal à se l'imaginer, mais qui sait. Il ne connaît pas Santiago si bien, et a appris au fil du temps à ne jamais sous-estimer la part d'ombre d'autrui. C'est toujours là que le danger se tapit.

Jamais. Gideon ne se fend que d'un acquiescement, silencieux ; à sa manière, respectueux. Il se demande ce que cela fait, d'être ainsi privé de sa passion. D'avoir, probablement, corps et crâne farouchement opposés au retour vers cette dernière, réflexes traumatiques imprimés, le cœur qui s'emballe à l'idée de seulement redescendre entre les parois étroites et noires d'une grotte. L'imaginer n'est pas à sa portée, lui qui n'a connu ni deuil, ni accident de la sorte. La tranquille compassion est tout ce qu'il a à offrir, en cet instant, en attendant de voir si Santiago, de son propre chef, désirerait davantage creuser le sujet ; Gideon saisit pleinement que ce n'est pas à lui de plus le questionner. A nouveau, le menton se hoche, alors que Santiago blâme une lutte intérieure. Cela, bien que ce soit dans une moindre mesure, le boxeur l'entend parfaitement. On le lui a seriné tant de fois, que l'ennemi n'est jamais le reflet qui frappe entre les cordes, mais bien celui dans le miroir. Un cliché infâme, qui lui a valu bien souvent de lever les yeux au ciel – ce qui ne le rend pas moins vrai. « Ouais... Je te souhaite de reprendre le dessus, un jour. » Observe-t-il, un peu laconique. Certainement à court de mots, devant la souffrance à peine dissimulée qui, lui, le dépasse.

Un sourire émerge, finalement. Un peu gamin, comme celui qu'il était, quand l'évènement s'était produit. Lui qui, gosse, n'avait eu de cesse d'associer le ranch à un ennui profond, s'était tant excité d'entendre cette histoire, même si sa mère avait eu tôt fait de le rabrouer – oublie ça, Gideon, c'est bien trop dangereux. Tu ne t'en approcheras pas. Elle y avait mis un point d'honneur, comme si, subitement, elle savait lire dans ses pensées dès que ces dernières s'animaient à aller s'aventurer vers l'interdit ; et, alors, le forçait à rester collé à elle, jusqu'à ce qu'il ne s'en lasse, et se reprenne d'intérêt pour les sacs de frappe de son père, au centre-ville. Il n'aurait même pas su dire, désormais, où l'entrée avait bien pu se trouver ; mais le souvenir, bien qu'empreint de cette frustration enfantine d'avoir été privé d'aller s'amuser – alors qu'il a bien conscience, en rétrospective, qu'il s'en serait sorti avec quelques os cassés, dans le meilleur des cas – reste aussi vivace qu'amusant. « Je me souviens, oui. J'avais, quoi, dix ans ? Je rêvais d'y aller, dans ce trou. Je crois que j'étais autant admiratif que jaloux de toi, de savoir que tu pourrais y descendre. » La spéléologie, par ailleurs, ne l'avait jamais réellement attiré ; c'était simplement le fait d'avoir tout ce terrain inconnu juste sous les yeux – et d'en être irrévocablement privé. « Je crois que je sais même pas comment ça s'est fini ; j'ai juste arrêté de demander des nouvelles, un jour, je m'en étais lassé. C'était comment, à l'intérieur ? Et est-ce qu'il y avait une autre entrée, autre part ? »


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occupation : guide touristique pour le ranch Bradshaw, voyageur vagabond qui arpente les plaines de l'arrière-pays australien à dos de cheval.
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· Ven 2 Fév - 17:35

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ranch Bradshaw • w/ @Gideon Perkins

la discussion prend un tournant presque philosophique, mais ce n'est pas pour lui déplaire. il a toujours aimé débattre, Santi, confronter les points de vue et s'interroger ; c'est ce qui permet de grandir et d'évoluer. son intérêt pour cet univers que fréquente le Perkins, qui lui semble si lointain pourtant, est sincère. il se demande de quoi ce milieu est réellement fait, quel est le prix à payer pour se hisser au sommet. les mots de Gideon ne lui donnent qu'une maigre piste, mais en cela, il peut se retrouver. ce quelque chose d'addictif. il le connait bien, pour l'avoir côtoyé pendant des années. par-delà la détermination pure, pour s'enfoncer dans les entrailles de la Terre, il y avait aussi ce fameux quelque chose qui les poussait à avancer, à se surpasser. la possibilité qu'une chose inédite se cache au détour d'un amoncellement de roches ou de l'autre côté d'un tunnel. ça, il peut donc le comprendre, à défaut de saisir tout le reste, et ce même si leurs situations n'ont d'apparence rien en commun. « c'est souvent ce que j'évoquais, quand on me demandait de justifier mon intérêt pour la spéléo. » parce qu'il lui fallait toujours se justifier, face à l'incompréhension des autres, leur ignorance bête et méchante parfois - sans que la réponse ne les intéresse tant que ça, trop campés sur leurs positions pour s'ouvrir à d'autres points de vue. qu'importe si la pratique avait aussi pour objectif d'en apprendre plus sur le plus lointain passé de la Terre, les Hommes et les bêtes qui avaient élu domicile dans ces souterrains. toute sa dimension scientifique, d'exploration et de découverte faisait rarement le poids contre la certitude bien ancrée que tout ce que les gens comme lui recherchaient vraiment, c'était l'adrénaline seule. bien sûr, les dangers étaient bien réels - mais la récompense en valait souvent la prise de risque, et toutes les cavités ne se résumaient pas à de vulgaires boyaux exigus. mais ça, peu étaient prêts à l'entendre. « on aime ce qui nous fait nous sentir vivants. » paradoxalement, même lorsque cela implique mettre sa vie en jeu, de bien des façons différentes.

« je n'ai jamais provoqué quoi que ce soit. » répond-il prudemment dans un premier temps, à la recherche de souvenirs enfouis de cette époque où l'on se sent tout feu tout flamme, en rébellion contre le monde entier. il est passé par là, lui aussi, comme beaucoup d'autres. l'adolescence contrariée, révoltée contre cette mère qui n'avait plus la moindre intention de se préoccuper de lui, ce père qui les avait abandonnés à leur sort. il estimait avoir le droit à un peu d'égoïsme, à son tour. partir sans se retourner, et goûter à un peu de liberté. « mais je me suis déjà mêlé à des histoires qui ne me concernaient pas. quand je voyageais, surtout. » aujourd'hui, il a plutôt tendance à se préserver de la connerie humaine ; tant pis si c'est égoïste. ses expériences passées n'ont pas manqué de lui apprendre que certains individus n'en valaient pas la peine, mais le Santiago de l'époque avait du mal à rester de marbre face à une injustice. « j'ai rencontré quelqu'un comme ça. on a même fait un bout de chemin ensemble, pendant quelques semaines. des types louches en avaient après elle, pour une histoire d'argent, je crois. je me suis interposé et on a fait équipe pour les fuir. » aucun coup de poing n'avait été échangé, mais des menaces avaient été proférées, assez inquiétantes pour les prendre au sérieux. ils avaient passé la nuit en état d'alerte, s'évertuant à brouiller les pistes en parcourant les rues tentaculaires d'une ville qui leur était inconnue. forcément, des liens s'étaient tissés, même en l'espace de quelques heures.

« moi aussi. » il n'est pas bien bavard sur la question, Gideon, mais le guide ne s'en offusque pas. il n'a besoin de rien d'autre que ça, cette compassion silencieuse, respectueuse aussi, à l'égard de ce qu'il a vécu ; n'a surtout pas besoin qu'on lui répète une énième fois à quel point on est navré pour tout ce qu'il a perdu ce jour-là. le sujet demeure difficile, malgré tout, malgré le temps qui s'est écoulé ; et c'est aussi pour éviter de plomber l'ambiance qu'il passe rapidement à autre chose. « ça l'angoissait beaucoup, mais il ne pouvait rien t'arriver. l'entrée était recouverte et verrouillée. » précisément pour éviter les accidents, et empêcher de petits curieux bien renseignés d'y pénétrer. normalement, la Bradshaw le savait, mais peut-être craignait-elle que l'ingéniosité de son fils lui joue des tours. « j'aurais pu t'y faire descendre, avec son accord. » peut-être qu'une visite rapide aurait suffi à satisfaire sa curiosité. après avoir constaté, de son regard d'enfant, qu'il n'y avait rien de réellement intéressant pour lui, là dessous. et si la curiosité refait surface aujourd'hui, maintenant que l'histoire a été abordée, ce sont des interrogations auxquelles Santi peut répondre, sans se causer trop de peine. « c'était... comme entrer dans un autre monde. » il ferme un instant les yeux, tâche de se remémorer le mieux possible à quoi ça ressemblait, dans les moindres détails. les couleurs, l'architecture, les sons. « c'était sûrement plus large que tu l'imagines. on avait pas besoin de ramper pour avancer. » l'image angoissante véhiculée par les films d'horreur est malheureusement tenace, et largement répandue. « ça descendait en pente douce. il y avait toujours un petit cours d'eau à l'intérieur, qu'on pouvait suivre. et comme ça ruisselait beaucoup, il y avait de très anciennes formations de stalactites et de stalagmites. » s'ils n'avaient pas besoin d'avancer à plat ventre, dans certaines zones, il fallait évoluer entre les piliers et les épées de roche avec la plus grande délicatesse. « et toute une colonie de chauve-souris. » ajoute-t-il avec un sourire - pour ne pas citer les populations d'araignées. personne dans leur équipe ne craignait ces animaux, mais voir une multitude de petits yeux les épier depuis la pénombre leur avait fait un drôle d'effet. « on a émis l'hypothèse qu'il existait d'autres points d'entrée ou de sortie, quelque part. certaines galeries étaient connectées à d'autres réseaux du coin mais elles étaient complètement inondées, on a pas pu les explorer. ce sont des plongeurs spécialisés qui s'en sont chargés. »


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· Ven 16 Fév - 15:06

desert eyes

@Santiago Noguera

Dans un premier temps, entendre Santiago comparer leurs passions respectives l'étonne, tant elles divergent. D'autant que, dans son propre cas, ce qui est souvent soulevé – et qui lui est reproché, même si personne ne l'admet frontalement ; ça se devine aisément – c'est la violence de son sport. C'est inquiétant, un type qui prend du plaisir à frapper. Cette violence innée, pleinement assumée. Et Gideon les entend, ces clichés. Devant certains opposants, même à lui, il lui arrive de se demander ce que leur rage donne, en-dehors du ring. Pire encore, les fervents supporters qui se repaissent de voir les bêtes s'étriper dans l'arène – à eux, qu'est-ce que le spectacle peut bien leur apporter ? Alors que, dans le cas de Santiago, sa discipline est inoffensive ; l'on pourrait y voir, peut-être, un attrait certain pour la conquête – avec les dérives que cela peut entraîner –, rien de bien méchant. Mais, à y réfléchir, il songe que lui n'en a jamais vu l'intérêt ; et que, comme pour toute activité par essence dangereuse, il faudrait bien être un peu fêlé pour se risquer dans les entrailles de leur planète, rien que par plaisir. Ce qu'ils ont en commun, ce doit être l'incompréhension des gens face à eux, tout simplement. C'est si facile, de juger ce que l'on peine à concevoir. « Ouais, c'est toujours ceux qui gardent le cul vissé à leur fauteuil qui sont choqués qu'on vive. » C'est naturellement qu'il reprend l'analogie énoncée par Santiago, car c'est bel et bien de cela qu'il s'agit : de se sentir vivant, par tous les moyens, même ceux que le commun des mortels ne semble pas voir d'un bon œil.

L'acquiescement suivant se fait presque admiratif, malgré lui. La majorité des types que Gideon connaît pourrait se foutre sur la gueule pour un regard de travers ; seraient provocatifs pour un rien et, s'ils ne le sont pas, saisiraient la moindre occasion de feindre avoir été provoqué. De fait, il est toujours assez impressionné par ceux qui s'en foutent, qui ne cherchent pas les problèmes. Lui s'y astreint, maintenant, mais cela lui a pris du temps, et il en faudrait sûrement peu, pour le faire sortir de ses gonds. « Putain... sacrée histoire, ça devait être intense. C'était où ? » Peut-être qu'au fond, c'est le genre d'affaire dont il fantasme un peu, parfois, Gideon. Même pas le danger, juste un peu d'aventure. On pourrait facilement trouver plus ennuyeux que son quotidien ; n'empêche que ce dernier se sépare surtout entre sa salle de boxe, le casino et le ranch. De quoi laisser une place certaine à l'imprévu, mais ce dernier prend toujours la même forme – une défaite ou une victoire, une perte ou des gains immenses – de telle sorte qu'il en deviendrait presque banal, malgré tout. Sa vie, c'est l'Australie. C'est Brisbane. Gideon s'est découvert un côté étrangement casanier ; il y a bien de quoi s'en lamenter.

« Mh... Sans doute. » Il se retient de s'étonner frontalement du vocabulaire employé par Santiago, mais, en son for intérieur, le terme d'angoisse ne manque pas de le faire tiquer. Il doute que ce soit cela qui ait retenu sa mère ; plutôt les problèmes qui auraient suivi, s'il était descendu et qu'il lui était arrivé quelque chose de grave. Rien qui lui donne envie de s'appesantir oralement. On s'y fait, avec le temps. N'empêche. Encore une aventure dont il a été privé – qui aurait, peut-être, pu davantage aiguiser sa curiosité. Son destin, et ce qu'il en a fait, tiendraient-ils à quelque chose d'aussi hasardeux qu'une descente dans la cavité ? Désormais, cependant, les mots de Santiago sont bien moins matières aux rêves. Cet inconnu-là ne l'attire plus. Mais, à l'époque, qui sait, les idées que cela aurait pu lui donner. « Je crois que la lubie m'est passée. C'est surtout que c'était le grand événement au ranch, à ce moment-là. Tant pis. C'est cool que t'aies pu y aller. Et les chauve-souris, ça devait être quelque chose. » Ce sont des images de Batman qui lui reviennent, par réflexe ; un envol d'une nuée noire, le vacarme des bruissements d'ailes. En rétrospective, ce spectacle-là l'aurait plus attiré que le reste de la grotte. Les roches bougent à peine, après tout ; alors que la vie est en perpétuel mouvement. « Ah ouais ? Je me demande s'ils y ont trouvé des trucs dignes d'intérêt. Ma mère aurait adoré qu'on soit depuis toujours assis sur une mine d'or. »


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· Dim 7 Avr - 17:02

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leurs centres d'intérêt - ou anciens, dans son cas précis - n'ont d'apparence rien en commun, certes ; ça ne l'empêche pas de leur trouver des similitudes, Santi. dans leur caractère imprévisible, dépourvu de routine, et l'incompréhension du grand public à leur égard. quoique la boxe semble mieux tolérée que l'attrait pour les profondeurs terriennes, peut-être parce qu'il s'agit avant tout d'un sport, suscitant l'admiration des foules face à l'endurance des athlètes. sans doute que la pratique ne s'arrête pas là, exigeante sur le plan physique, appelant parfois à une certaine violence. un axe vaguement abordé par Azhar, que le guide associe, un peu naïvement peut-être, à la nature même de l'exercice, sans chercher plus loin - après tout, chaque discipline peut révéler sa propre part de violence. bien loin de se douter de la réalité des combats disputés par le plus jeune, au sein d'arènes où s'éveille un autre genre de brutalité, non seulement nécessaire, mais aussi vivement encouragée. là aussi, où se gagnent des sommes plus juteuses. s'il savait tout ça, sans doute s'en inquiéterait-il, Santi ; mais ce n'est pas le cas, alors il acquiesce juste aux mots du brun, et la trajectoire de leur discussion a tôt fait de dévier une nouvelle fois.

« quelque part au nord ouest des états unis. » le nom précis de la ville en question lui échappe. c'est qu'il en a traversé plusieurs dizaines, au cours de son épopée pour rejoindre le montana. on pourrait croire que les mauvaises expériences sont de celles qui ne s'oublient pas, mais c'est plutôt sur tout le positif récolté que Santiago a préféré se focaliser, sa mémoire aussi. à ce niveau, les détails retenus sont nombreux et les histoires à raconter le sont tout autant - moins sensationnelles, cependant, ça n'a donc rien d'étonnant que l'imaginaire collectif préfère se nourrir de récits périlleux et de situations rocambolesques. « je voyageais essentiellement en faisant du stop, j'avais plus un rond. » poursuit le guide. tout était parti dans l'achat d'un ultime billet d'avion, le moins cher possible tout en cherchant à se rapprocher le plus de sa destination. « mais c'est ce que je retiens de tout ça - l'humain, les rencontres. le bon comme le moins bon, ça m'a beaucoup apporté dans les deux cas. » et chaque expérience avait participé, à son échelle, à le façonner tel qu'il est aujourd'hui - jamais trop détourné de l'humain, malgré sa tendance à rechigner de se mêler trop étroitement aux foules. « tu n'as jamais voyagé toi ? » s'enquiert-il ensuite ; sous-entendu hors de leur pays. même si techniquement, on a pas forcément besoin d'aller à l'autre bout du monde pour vivre des aventures hors du commun, surtout sur un territoire aussi vaste que le leur.

sur le sujet de la grotte, la parenthèse est rapidement close. il n'y a plus grand-chose à en dire aujourd'hui, il ignore même ce qu'il en est advenu, Santi. c'est sans réaliser la petite maladresse de ses mots précédents qu'il rétorque. « elle n'avait rien de si exceptionnel. » ce qui n'avait pas empêché les Bradshaw d'user de l'événement à leur avantage avant que le phénomène ne s'essouffle. toute publicité est bonne à prendre lorsque son lieu de vente se trouve à des dizaines de kilomètres du cœur de la ville - malheureusement pour eux, la découverte avait surtout remué l'intérêt de personnes qui n'étaient pas les plus susceptibles de s'offrir un cheval, et l'endroit ne renfermait aucun trésor caché, excepté pour les équipes de chercheurs dépêchées sur les lieux. « ce qui la rendait "spéciale" à l'époque c'était de l'avoir trouvée ici, et de l'explorer pour la première fois. » conclut-il, à l'instant où un bruissement d'herbe capte son attention. plongé dans leur échange, il n'observait les mouvements de Lazare que du coin de l'œil, puisque ce dernier semble relativement détendu ce matin. « tiens, regarde qui reviens nous voir. » commente-t-il en lui présentant sa paume que l'équidé vient frôler du bout du nez, probablement à la recherche d'une gourmandise à croquer. c'est ainsi qu'il était parvenu à gagner ses bonnes grâces, les premiers mois de son séjour. « c'est bien qu'on ait passé un peu de temps avec lui. » l'objectif étant de l'habituer à une présence humaine qui n'attend rien de lui. plus facile à dire qu'à faire, et il va sans dire que le processus serait un brin plus rapide et efficace si son propriétaire lui rendait visite plus souvent. il fait de son mieux, Santi, pour ne pas s'imposer dans la tête de l'animal comme son vrai gardien, quand c'est Ahzar qui est censé tenir ce rôle ; mais les employés qui osent approcher le hongre ne sont pas si nombreux, et il est l'un des plus impliqués. heureusement, dans un sens, que sa confiance ne semble pas facilement gagnée. « il faudrait le panser. » remarque le guide en constatant son poil terni par la poussière et ses crins ébouriffés. « ça te dit d'essayer ? il m'a l'air de plutôt bonne humeur. » peut-être même meilleure que sa propre jument, qui avait couché les oreilles en le voyant approcher. tandis que Lazare est visiblement prudent, mais calme - autant en profiter. et puis, n'est-ce pas pour passer du temps avec son cheval qu'Azhar a fait le chemin jusqu'ici ? le guide doute qu'il s'agisse d'une visite de courtoisie, et saisit donc l'occasion à peine dissimulée de pousser le plus jeune à tisser du lien avec sa monture.


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Azhar Saleh
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âge : 30 ans, d'aucuns diraient qu'il est en plein âge d'or, mais lui sent le poids du temps qui l'a eu à l'usure, et son corps déjà grinçant d'avoir été trop malmené.

statut civil : seul avec sa langueur, prêt à se plier en quatre pour un regard qu'il s'épuise d'attendre.

occupation : boxer professionnel, boxeur clandestin, l'appétit de destruction rassasié dans tous les rings. et les gains, dilapidés dans les casinos. les tables de poker comme amantes damnées, pas pour le fric, mais pour le frisson.

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@Santiago Noguera

« C'est courageux. » Note-t-il du bout des lèvres, tentant d'imaginer cette existence-là, aussi. Sans doute l'envie-t-il légèrement, lui qui se trouve trop souvent saisi de l'impression que la ville est trop étroite pour contenir ses multitudes ; mais ce n'est là qu'une vision de l'esprit, un fantasme voué à rester inassouvi. Azhar a eu assez de temps – et d'opportunités de faire autre chose, de virer de bord et de tout plaquer pour s'adonner à ses lubies passagères – pour se connaître un minimum. Pour déterminer, plutôt que ce qu'il désire, ce dont il a besoin. Le constat est sans appel : il n'est pas un aventurier, ni un nomade. Il est enraciné à Brisbane, au confort qu'il s'est arrogé au prix de sa sueur et de son sang et sur lequel il ne se voit plus transiger, aux fantômes qu'il s'est surpris à chérir. Pour lui, il n'y a pas d'errances de ville en ville sur le siège passager d'une voiture étrangère, rien qu'un monde trop petit dont il a de son propre chef tracé les frontières. « Si, si, un peu, pour les combats. J'ai souvent été en Amérique du nord, et dans quelques autres pays. Et j'ai déjà passé un an au Canada pour m'entraîner. Mon coach voulait que j'apprenne des nouveaux trucs. J'aurais peut-être dû y rester. Enfin, c'était toujours des voyages très cadrés. T'as l'avion, le taxi, l'hôtel, et puis le temps se partage entre la salle pour les entraînements, les conférences de presse et le combat lui-même. Rien à voir avec ce que t'as fait. » Le Canada, finalement, c'était là où il avait été le plus libre : il y avait passé assez de temps pour s'y agencer une vie, apprivoisant et éprouvant les lieux comme on ne peut le faire dans les demeures de passage, assez loin de Brisbane et de ses mauvais présages. Sa seule erreur avait été de se croire guéri trop tôt – et de faire machine arrière dès qu'il l'avait pu, comme s'il n'avait attendu que cela. Il avait traité sa résidence comme un simple répit, au lieu de se l'imaginer, ne serait-ce qu'un instant, permanente. Azhar aurait dû y rester, oui. Là ou n'importe où, finalement, cela n'a jamais eu d'importance. Tout, sauf la morosité d'un berceau aux allures de tombeau.

Tout à leur conversation et aux horizons qu'elle élargit, dans ces vastes paysages étrangers et gouffres que les mots dépeignent, il ne réalise pas que Lazare s'est à nouveau rapproché d'eux. C'est sur les mots de Santiago à ce sujet qu'il pivote le menton pour le constater de ses propres yeux. Saisissant néanmoins l'occasion au meilleur de ses réflexes, il est prompt à sortir de sa poche deux autres morceaux de carotte, vite engloutis par l'animal. Il avait amadouer plus d'un chien errant de cette manière, Azhar : l'hongre récalcitrant a beau être un cas plus compliqué que des bâtards crevant la faim, la manigance semble tout de même porter ses fruits, même si c'est à un rythme douloureusement lent. « Ouais, bonne idée. Je vais aller chercher mes brosses. »


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