[ we could dance our tears away ] w/ @reed burrows

cw: mention d’addiction au jeu, consommation d’alcool.
Kinsley pousse un léger rire à la réponse de Reed, acquiesçant d’une fois de la tête.
Fair enough — ce n’est pas comme si Kinsley consommait de l’alcool tous les jours, occasionnellement elle le fait. Surtout dans les soirées. Sa véritable dépendance se trouve dans les jeux, mais ça, ça elle se tait, n’en parle pas. Pour une rare fois, elle qui parle toujours. En tout temps. Incapable de se taire, probablement amoureuse de sa voix, rendu à ce point. « Tu dois avoir raison. » Qu’elle offre néanmoins comme réponse à Reed. Il y a pire. Il y aura toujours pire. Une bière ou deux ou trois n’est qu’un détail. Puis c’est une occasion spéciale, ça lui semble même très logique de consommer une bière avec son meilleur ami après un spectacle. C’est même obligatoire. Pour faire descendre les nerfs après une performance, elle imagine, Kinsley n’en sait trop rien, ce n’est pas son domaine. Elle est ici uniquement pour supporter son meilleur ami, faire acte de présence et faire sa groupie en marmonnant les chansons qu’elle connaît par cœur maintenant.

Touché. Pourtant, elle n’est pas vexée par cette phrase, au contraire, cela semble même réussir à la faire rire. « Un peu de tout. Je suis une femme avec de nombreux talents, me jalouse pas. » Qu’elle répond en ricanant parce que c’est vrai, Kinsley est volatile dans ces emplois, jamais au même endroit bien longtemps, toujours en train de bouger. Un jour, elle est réceptionniste dans un hôtel et quelques jours plus tard, elle annonce être livreuse de pizzas pour une pizzeria en ville. Elle bouge tout le temps et bientôt, son job de livreuse cessera. Comme tous les autres métiers ; l’ennui devenu trop une habitude. Pourtant, cela ne l’empêche pas d’admirer les personnes capables de se contenter de leurs emplois — comme Arlo avec la galerie, avec cette nouvelle position. Comme Reed avec son groupe de musique. Comme Dexter avec son épicerie fine. Comme tous les autres tandis qu’elle, elle se cherche toujours. « Si ça te plaît alors pourquoi changer quoi que ce soit ? » Au fond, son désir est de voir les autres heureux — si Reed l’est, tant mieux. Mais il y a toujours cette conviction que mieux l’attend lui et le groupe. Kinsley finit par pousser un long soupir ennuyé. « Non. J’en ai marre et même Gad est parti. Lui aussi en avait marre. Et ne m’en parle pas, ce n’est vraiment pas amusant de retrouver ma chambre d’adolescente, avec tout mon bordel. » Trop d’événements dans les derniers mois. Trop de situations qui sont sorties de son contrôle. L’appartement de Dexter qui se fait vandaliser, le départ de Gad de la pizzeria, le retour chez maman et papa, le retour de Gideon. Tout ça fait qu’elle commence doucement à étouffer. Lentement, mais sûrement, elle finira par exploser, Kinsley. « Il a répondu… » Marque une petite pause, incertaine si elle doit lui admettre avoir accepté de le revoir. Malgré tout. « Je— Hum, c’est compliqué, okay? Je l’ai revu une fois, le chapitre est fermé. » Mais il n’est pas fermé. Jamais. Attend même leur prochaine rencontre hasardeuse ou pas. Attend même ce jour où son chemin croisera le sien à nouveau. « Il a de si beaux yeux pourtant, c’est difficile. » Léger sourire en coin, elle hausse les épaules. Gideon ici, Gideon là. Partout. « Promis, je ne vais plus le revoir. » Mensonge ou vérité ? Ça reste à voir.

[ we could dance our tears away ] w/ @reed burrows

cw: consommation d’alcool.
Elle n’est peut-être pas la personne la plus fiable qui existe sur la planète Terre. Elle n’est pas forcément la personne à qui demander des conseils, mais Kinsley a toujours fait un point d’honneur d’être présente pour les personnes qui comptent même lorsque le moral ne suit pas toujours. Même lorsque ses conseils finissent éventuellement à tourner en blague ou auto-dérision. Kinsley est loin d’être la personne la plus fiable qui existe, mais si on lui demande de se pointer le bout du nez à un concert dans cinq minutes, elle sait qu’elle y sera le plus rapidement possible. Elle sait que si Arlo la téléphone pour quoi que ce soit, Kinsley est la première sur le pas de la porte. Alors, elle est là, comme elle sait si bien le faire à un autre concert de Reed, son millième probablement. À le soutenir lui et son groupe de musique car c’est un domaine dans lequel Kinsley se considère comme étant douée, l’un des seuls où elle ne semble pas échouer de manière atroce.

Cependant, elle est aussi volatile que la température.
Une minute, elle peut être fiable et la minute suivante, Kinsley ne l’est plus. Comme le témoigne ses nombreux emplois depuis la fin du lycée. « Tu marques un point et tu me fais voir toute mon expérience sous un autre jour. » Blague-t-elle à son tour, ne ressentant pas la remarque de Reed comme une insulte. Il doit être l’une des seules personnes de son entourage, en dehors de Arlo, à ne pas la questionner sur ce détail car il n’est pas rare de la voir arriver et l’entendre dire qu’elle a un nouvel emploi. À un tel point où cela semble être devenu une blague entre elle et tous les autres. Mais le sujet n’est plus sur sa petite personne, elle se concentre sur Reed et le groupe de musique. Mentionne le potentiel qu’ils possèdent et émet le regret de ne pas les voir être plus grand. Si Reed et les autres membres du groupe sont heureux ainsi alors tant mieux. C’est dommage, ça, elle ne le dissimule pas. « Je vois, et bien, si jamais vous décidez d’aller plus loin, j’espère que tu ne m’oublieras pas. Ta fan numéro un, ici présente. » Répond Kinsley en se désignant du doigt, grand sourire aux lèvres bien qu’elle sache que Reed ne l’oubliera jamais. Ce lien entre eux trop fort, capable de survivre tout et n’importe quoi. « Un jour. Un jour, je vais trouver un truc qui me motive tous les jours. » Elle aussi, caresse de la main, ce rêve d’avoir un job qui lui plaît jusqu’à ce qu’il soit temps de tirer sa révérence. Kin aussi aimerait être animée comme Arlo l’est par rapport à l’art, comme Reed l’est par rapport à la musique. Un rêve récurrent qui ne s’est toujours pas produit et pourtant, Kinsley ne perd pas espoir.

Alors qu’elle roule des yeux, son sourire trahit ce geste. « Je saiiiiiiiis, c’est assez surprenant surtout me connaissant. » Elle secoue légèrement de la tête, la blonde tout en ricanant. Le sujet épineux. Son retour au bercail. Retrouver tous les souvenirs de son adolescence, des souvenirs à qui Kinsley avait dit adieu. Du moins, c’est ce qu’elle pensait. « Je me suis retrouvée dans une impasse et j’ai dû trouver un lieu rapidement alors c’est retour à la maison pour Kinsley. J’ai encore la clé de la maison alors c’est facile de m’inviter chez eux au milieu de la nuit. » Ce qui a été, plus ou moins, le cas. La seule différence est qu’elle est tombée sur ses parents lorsque la porte s’est ouverte et ils ont compris, d’un simple regard qu’elle ne voulait pas en parler. Pas de ce qui s’est passé à l’appartement de Dexter ni la raison de cette fuite. Puis elle a l’impression de se sentir comme une gamine à qui on dit de ne pas toucher à quelque chose et ça lui fait juste envie d’y toucher davantage. Mais c’est Gideon et c’est différent. C’est épineux. Fragile. Difficile. « Ha ha ha! Depuis quand est-ce que tu donnes d’aussi bons conseils Burrows? » Tout ce qu’il lui dit, Kinsley est d’accord. Elle est incapable de passer outre malgré tous les efforts, toute son envie que ce soit le cas. « Beaucoup trop vite. » Ingurgite le restant avant de commencer la suivante, à la recherche de courage. « Pas grand chose. Des mots ont été dits, des blessures se sont rouvertes, la vérité a éclaté. Je lui ai dit que je voulais l’adolescent qui envoyait des cailloux à ma fenêtre et à qui je parlais toute la nuit. Il a dit ne plus être cet adolescent et qu’il a préféré partir, s’éloigner et ne plus me voir. » Les mots de Gideon, il tourne encore en boucle dans sa tête alors qu’elle hausse les épaules avec nonchalance comme pour dire que cela ne l’atteint alors que c’est tout le contraire. « Chapitre fermé. » C’est tout ce qu’elle arrive à dire pour conclure le tout.

[ we could dance our tears away ] w/ @cole barnes

cw: consommation d’alcool.
Parler de ses problèmes n’a jamais été un de ses points forts à Kinsley. Ayant toujours été de ces personnes qui préfèrent embouteiller et gérer sans la moindre aide. C’est ainsi depuis son adolescence, le moment où elle a compris qu’il était mieux de s’en sortir seule, sans attendre qu’une main soit tendue pour régler une situation. Pourtant, Kinsley sait qu’elle a des gens en qui elle peut fière entièrement confiance, qui ne la jugera pas pour une bêtise. C’est elle qui est têtue et qui refuse d’ouvrir sa bouche afin de laisser les mots sortir. Cole est l’une de ses personnes en qui Kinsley a entièrement confiance et malgré ce détail, elle continue de ne pas être capable de lui dire quoi que ce soit. Du moins, pas tout. Elle ne lui dit pas tout. Elle lui dit ce qu’elle est capable de sortir préférant se concentrer sur cette future popularité dont le groupe de musique possédera, un jour. « Yay, solidarité féminine. On va gérer le tour bus comme il se doit. » Kinsley connait très peu Leo, sait qu’elle est dans le groupe et cela s’arrête là. Lui a parlé peut-être quelques fois seulement, sans plus. Elle semble avoir trouvé sa place auprès du groupe et bien s’entendre avec Cole et c’est le plus important. Elle n’a pas besoin de connaître tous les petits éléments de son existence à Leo.

Kinsley finit par avoir un sourire en coin aux mots de Cole. « J’admire ton optimiste à mon égard, Cole. » Il a raison, il n’y a pas mort d’homme, mais quand même, elle aimerait trouver un job qui lui plaît jusqu’à ce qu’elle soit trop vieille pour le faire ; elle aimerait ne pas avoir à s’ennuyer au bout de quelques mois et changer tout le temps. Un jour, prouvé à tout le monde, qu’elle est capable d’être mature et pas constamment être celle qui en fait toujours à sa tête. Prouver à toutes ses personnes qu’elle a une tête sur les épaules et cela commence par un emploi stable et ensuite un appartement et des factures qu’elle paie sans retard. « Merci, j’apprécie. Je vais y penser, je n’ai pas envie que ça gâche notre amitié, je suis, après tout, très bordélique et j’en fais à ma tête. Je n’ai pas les critères de la coloc parfaite. » Autant l’aviser tout de suite même si Kinsley se doute que Cole soit déjà au courant de tout cela, après tout, cela fait des années qu’ils sont amis tous les deux. Elle finit par lui jeter un regard avant de lever les yeux au ciel. Mansfield, combien de fois est-ce que ce nom a été utilisé à l’intercom de l’école? Trop de fois. Ça lui donne un frisson dans le dos. « Woah, on se calme avec le Mansfield, j’ai l’impression de me réprimander par le directeur de l’école, ça me rappelle des mauvais souvenirs. » Alors qu’elle a été la première à utiliser son nom de famille pour lui poser cette question, mais elle n’est pas très sérieuse Kinsley en disant cela. Elle reste sur le ton de la plaisanterie avant de perdre complètement ce petit sourire. Gideon, encore et encore. Toujours Gideon. « Je le laisse dans le passé. » À noter que Kinsley ne lui fait pas une promesse car elle sait qu’elle ne sera jamais capable de tenir cette promesse et se contente de rigoler à l’imitation de Cole. Ce serait si facile de le laisser dans le passé, c’est simplement difficile et impossible, malgré tous ses efforts. « Je suis, hm, techniquement mariée à Dexter depuis un bon moment et quand j’ai perdu mon appartement, il a semblé être la solution facile. Quelques mois plus tard, la situation est devenue lourde sur mes épaules alors je suis partie. Certaines personnes diront que je me suis enfuie et la maison de mes parents étaient la meilleure solution me venant en tête. » À la fin de sa phrase, Kinsley a besoin de prendre une profonde inspiration, son regard quittant celui de Cole.