Broken hearts club est un forum city basé sur l'amour où l'action se déroule à Brisbane, en Australie. BHC est un forum simple et sans prise de tête où le but est de se faire plaisir, de se détendre et de faire des rencontres.Chez nous, le respect de tous‧tes et la bienveillance font partie de nos valeurs, car il est important pour nous de faire de ce forum un endroit safe pour tous‧tes. N'hésitez pas un seul instant à contacter harlan myers, dora oliveira et scott reeves, vos admins, si vous avez la moindre question ou le moindre problème.
âge : trente-six ans. un âge parmi d'autres. Ruth a cessé de compter le jour de son trentième anniversaire. À quoi bon ? Le compteur ne cesse de tourner et quelques cheveux blancs se sont installés doucement sur son crâne.
statut civil : En couple avec Nils. L'amour reste complexe, mais elle l'aborde avec réalisme cette fois-ci. Prête à s'ouvrir à ce petit oiseau suédois, mais elle reste prudente.
occupation : Présentatrice d'un talk-show En pause de son rôle de journaliste reporter, elle lance "Spill the tea", son talk-show live de société et divertissement autour d'un thé et quelques chroniqueurs. Un virage audacieux de son ancien métier trop sérieux.
adresse : Appart' niché dans une ancienne usine réhabilitée à West End. Malgré les apparences, elle s'y plait.
Workalcoholic ; turque jusqu’au bout des ongles ; parle couramment l’anglais et le turc ; a de bonnes notions d’arabe ; a connu la captivité durant plusieurs mois ; n’a pas sa langue dans sa poche, quitte à être parfois méchante ; aime la mode ; joue du piano ; fume en cachette pour se détendre ; a parfois l’impression d’errer sur terre ; ambitieuse ; capable de courir en talons ; joue de la guitare ; imbattable au scrabble ; a remporté plusieurs médailles de concours de dictée au collége ; posséde la légion d'honneur ; porte toujours de faux ongles ; bricole le dimanche ; piétre jardinier ; adore les potins ; voyager ; passe sa vie sur les réseaux sociaux ; coupe ses cheveux blancs pour ne pas les assumer ; n’a plus son permis mais conduit parfois sans; n’est pas douée pour la cuisine et adore manger à l’extérieur ; Mcdo ; mâche tout le temps du chewing-gum pour garder l’haleine fraîche ; a toujours sur elle son trousseau de maquillage… au cas où ; voue un culte à l'équipe de rugby australienne : les Wallabies ;
Depuis l’épisode désastreux avec Lincoln sur son plateau la semaine dernière, Ruth était constamment irritée. Elle ruminait un sentiment d’injustice qui ne faisait qu’amplifier son agacement jour après jour. L’opinion publique n’était pas de son côté. Bien qu’elle ne soit pas l’animatrice la plus consensuelle, Ruth voyait pourtant dans ses interviews une approche unique et sans compromis. Elle allait même jusqu’à se flatter de son professionnalisme et de sa capacité à poser des questions que peu osaient aborder. Mais cette fois le verdict public était sans appel. Elle avait été odieuse avec son invité, trop froide et inflexible, à en oublier le côté humain qu’on attendait d’elle. Et ce qui l’atteignait le plus, c’était qu’absolument personne n’avait pris son parti. Accepter la critique, et encore moins en tirer une leçon, n’était pas dans son tempérament. Et les hormones ne faisaient que décuplées ses émotions. La moindre contrariété la faisait exploser. Et dans tout ça, il y avait Hazel, son assistante. Elle était pour la journaliste la cible parfaite de ses sauts d’humeurs. A ses yeux, Hazel représentait tout ce qui n’allait pas avec cette nouvelle génération. Elle incarnait tout ce que Ruth détestait mollesse, manque de rigueur et absence de ténacité.
Cette dernière semaine, la jolie turque avait enchaîné les excès de colère. Elle détestait l’idée de ne pas avoir su maîtriser son image. Pire encore, elle se haïssait d'être si affectée, au point de douter de ses capacités. Son public l’avait trahit. Elle n’arrivait pas à accepter qu’une seule émission avait suffi à la mettre autant en difficulté. Elle déboula dans son bureau comme une tornade, le visage fermé et les sourcils froncés. Dès qu’elle posa le pied dans la pièce, elle repéra Hazel de l’autre côté de la piéce. À peine assise qu’elle fronça de nouveaux les sourcils face à tout ce désordre – du moins, dans un ordre qui n’avait de logique que pour Hazel. Le café que la jeune assistante avait ramené était, quant à lui, déjà tiède. Ruth en but une gorgée et plissa les yeux comme si elle venait d’avaler de l’eau d’égout, puis elle posa la tasse avec un bruit sec. Toujours de mauvaise humeur, Ruth ouvrit un dossier en examina les pages quelques secondes avant de le refermer brusquement. C’était le dossier d’une prochaine émission, une interview cruciale censée la remettre en bonne grâce auprès du public. Mais une fois de plus, l’ordre des documents ne correspondait pas à ce qu’elle attendait. Elle posa le dossier avec un mélange de frustration et de dédain, faisant signe à Hazel de se rapprocher.
Les trois dernières assistantes avaient toutes quitté leur poste en larmes, l’une d’elles avait même porté plainte pour harcèlement. Une anecdote qui amusait Ruth plus qu’elle ne l’atteignait. Dans son esprit, il s’agissait là du parfait exemple de la faiblesse de cette nouvelle génération qui ne savait ni encaisser, ni s'adapter aux exigences du monde du travail. Mais Hazel, malgré son apparente incompétence, s'accrochait envers et contre tout. Sa détermination à rester et à encaisser les remarques lui inspirait malgré tout de même un certain respect. « Si je dois tout refaire derrière toi, autant que tu t’assoies et que tu me regardes travailler ! Ça, au moins je suis sure que tu le feras correctement… » Elle laisse échapper un soupire de manière exagérée en jetant un regard glacial à la pauvre jeune femme. Peut être qu’elle ferait mieux de la renvoyer tout comme les précédentes. Mais il fallait bien admettre que cette jeune femme lui ressemblait plus qu’elle ne voudrait l’admettre. Dans sa façon de persévérer coûte que coûte, elle lui rappelait elle-même à ses débuts. C’était cette même obstination que Ruth admirait, sans jamais le montrer. Secrètement, elle commençait même à apprécier la jeune assistante, mais ça, elle ne le saurait jamais. Ruth avait bien trop d’orgueil pour révéler une telle faiblesse. Elle jeta un nouveau regard vers Hazel avant de lâcher, agacée : « Il faut vraiment qu’on parle de ton système d’organisation, si tant est que tu en as un. Je ne m’y retrouve pas du tout. Je t’ai pourtant demandé de trier les fiches par ordre de priorité, non ? »