Souffle qui vole en éclat, les pas qui s’arrêtent pour observer devant lui. L’instant d’un moment qui s’égare ou malgré le chaos qui régnait toujours dans cet endroit, une part de lui ne peut s’empêcher de laisser glisser ce rictus au recoin de ses lèvres face à ce retour fracassant dans cette ville qui longtemps été cette maison avant d’y disparaitre envolé vers l’inconnu, pays où il a pu s’envoler avançant et grandissant à chercher sa propre voie, à se dessiner son propre destin avant d’y revenir sans la certitude d’avoir pris la bonne décision. Et si tout cela n’avait été qu’une erreur quand il n’est plus certain de savoir ce qu’il désirait. Les pensées qui se dissipent au loin laissant son regard se porter sur tout ce qui l’entoure et qu’il semble y trouver la réponse quand il avait besoin d’être là, près de ses proches, de sa famille, de ses personnes qui comptaient pour lui et auquel sans même s’en apercevoir s’y accrocher comme une bouée quand il se perdait jusqu’à s’y noyer. Le travail était sa seule constance encore plus depuis son retour incapable de réussir à lâcher prise. Il n’était pas fait pour rester sans rien faire toujours à courir à droite à gauche entre les moments à surfer, courir le matin à l’aube ou le sommeil lui était difficile. Cauchemar qui le hante depuis plusieurs mois s’intensifiant à son retour ou le trouble le guette également face à cette blonde qu’il n’avait jamais imaginé ou osé croire de retour dans sa vie. Tout se mélangeait dans son esprit encore plus quand ce soir était son jour de repos et si pour tous le bonheur se liraient sur leur lippes. Pour Enzo, le calvaire commençait comme incapable de songer à dire stop. Le travail, sauver des vies étaient à sa manière sa propre thérapie, quand les mots le paralysaient et qu’il effaçait chacune de ses pensées noires dans la seule chose qu’il connaissait, celui d’être un médecin et sauver ces gens entre ses mains. La nuit avait été longue, les pensées qui lui reviennent où le sourire finit par lui apparaitre quand il avait laissé cette blonde prendre le chemin inverse pour la regarder disparaitre dans sa voiture s’assurant qu’il ne lui arriverait rien. Il ne savait pas trop ce qui lui arrivait, depuis qu’elle était réapparu dans sa vie, il ressentait un flot d’émotions qu’il n’arrivait à contrôler. C’était comme se retrouver face à ce passé, un passé dont il en avait fermé la page, c’était en tout cas ce qu’il avait cru au point de se perdre soupirant fortement glissant ses mains dans ses cheveux voulant voir l’heure sur son portable avant de se souvenir que sa colocation et amie depuis de longue années avait pris son chargeur. Il n’aurait pas dû être surpris face à ces souvenirs qui remonte à la surface et devant le rappel que ce n’était pas non plus la première fois. Elle semblait allée mieux autant que possible assez pour sourire quand elle avait eu raison de le pousser à revenir sur Brisbane et ça même s’il ne savait pas comment trouvé son équilibre devant une vie qu’il avait parcouru à voyager et surtout à travailler en milieu hostile quand ici tout semblait presque calme trop calme pour lui, mais c’était sans doute ce dont il avait besoin. Retrouver un certain équilibre.

Pied à l’appartement, il ne met pas longtemps à s’affaler dans la chaise à quelques pas de lui, il avait beau ne pas le montrer. La vérité, c’était qu’il était épuisé. Les coudes posés sur la table ou il tient entre ses mains sa tête prête à valser en arrière face à la fatigue qui pourrait se lire parfaitement sur son visage. A bout de souffle, il tente de prendre sur lui refusant qu’on puisse s’inquiéter pour lui et comme toujours se préparer une tasse de café qui lui permettrait comme il le faisait depuis des mois voir sans doute depuis plus longtemps que ça à ce qu’il reste éveillé autant que possible. La musique qui se joue et lui permet dans ce moment d’absence de se perdre et surtout de retrouver l’amour qu’il avait pour cette passion. Parfois, il observait avec attention la guitare dans le coin de sa chambre rêvant d’y laisser ses doigts se frôler dessus sans y parvenir, pas depuis le décès d’Ava et d’y voir cela comme une trahison. Depuis trois ans maintenant, il n’y avait plus touché. Enzo profondément perdu ne l’entend pas tout de suite arrivé et encore moins voir la brune arrivé derrière lui. "Je suis là !" Le regard qui se tourne quelques instants sur elle. Le sourire qui s’élargit automatiquement où la tasse à la main, il ne la quitte pas du regard sans rien dire, mais heureux de pouvoir la retrouver quand avec leur emploi du temps, ils se voyaient à peine surtout ces derniers temps. "Tiens, le fameux chargeur." Enzo observe l’objet en question se rassurant qu’il se trouvât déjà à l’hôpital au risque d’y voir un tas d’appels en absence, message à ne plus en finir. « T’es toujours aussi étourdie à ce que je vois. » Un sourire au coin des lèvres pour la rejoindre dans la pièce d’à côté, la cuisine presque surpris de la voir y mettre un pied. "J'espère que tu n'as pas été à plat trop rapidement. Mais c'est bien de couper parfois." En vérité, il ne l’avait pas été loin de ce qu’elle pouvait croire, il savait comment se couper du monde face à ses années sur le terrain, en plein zone de guerre. « Non, tu as eu de la chance, j’étais déjà à l’hôpital, j’aime me tenir juste au courant de ce qui se passe avec les associations humanitaires, les vieux réflexes, que veux tu y a des choses qui ne changent pas. » Cela n’avait pas été facile de tout quitter, d’accepter qu’il ne pouvait pas continuer ainsi à reprendre une nouvelle mission quand lui-même mentalement était loin d’aller aussi bien qu’il prétendait. « Je suis certain que je me coupe plus du monde et de ces fichus technologie que toi. » Il n’était pas un grand fan de tout ce qui pouvait touché le monde d’aujourd’hui, il avait beau avoir instagram pour garder un certain contact avec ses proches et les rassurer devant les photos qu’il allait bien. Pour le reste, il n’y connaissait absolument rien. Enzo ne met pas longtemps à retourner dans le salon et s’installer confortablement dans le fauteuil attendant le retour de Raven qui semblait revenir avec des choses qui sentait bon au point de le surprendre. "J'ai ramené des ramens pour me faire pardonner, comme promis." Il se redresse sur lui-même, le regard remonté vers elle avant de la voir le ton moqueur se doutant déjà ce qu’il devait imaginer. " Tu pensais pas que j'allais cuisiner quand même ?" Il haussa des épaules. Cette idée l’aurait fait rire plus qu’à l’imaginer en train de sortir les plats dans les grands. « Si c’était le cas, j’ose espérer que tu appellerais les pompiers quand toi et moi on sait comment finirait tous ces plats. » Amusé, il se retient de rire avant de venir piquer un ramen qui met rapidement en bouche. Il devait admettre qu’il mourrait de faim. « Je devrais songer avant d’aller au boulot à te préparer des petits plats surtout que j’imagine parfaitement qu’avant mon arrivé. Les petits resto du coin devait te compter parmi leur cliente les plus fidèles. » Il n’en doutait pas, si elle avait un tas de talents, la cuisine n’en faisait pas partie. « Et sinon comment s’est passé la journée de mon artiste préférée ? » Il se doutait que comme elle sa journée était rempli, par chance, les jours de repos forcé lui semblaient loin d’être une torture lui permettant de profiter des moments auprès de Raven qui lui donnait le sentiment à être dans cet appartement à être à nouveau chez lui.