@Jin Hartley & @Niko Montgomery
Jin tu as passé une partie de la nuit en urbex, dans une zone un peu creepy, mais dont tu tu repars avec des photos incroyables. Tu étais venu en voiture, c'était à l'extérieur de la ville. Sauf qu'au moment où tu essaies de démarrer, rien ne se passe, ta voiture refuse de se mettre en route. T'es là, tout seul, dans un lieu à glacer le sang, au beau milieu de la nuit. Niko toi, tu rentrais chez toi, après une soirée en dehors de la ville. Tu passes devant ce lieu abandonné quand tu vois une voiture arrêtée sur le bord de la route. Ton instinct te dit de passer ta route, sans y faire attention. Mais en même temps, si tu étais dans le pétrin, tu aimerais qu'on s'arrête pour t'aider. Alors tu t'arrêtes, sans trop savoir ce  qu'il t'attend.

à savoir
- Il n'y a pas d'ordre précis, débute le rp qui veut.
- Une fois terminé pensez à faire archiver le rp.
- Amusez-vous.

around brisbane, late evening • w/ @Niko Montgomery

la nuit est désormais bien avancée. la lune est haut dans le ciel et les alentours sont calmes. il y a peu de passage par ici, en bordure de la ville, c'est tout l'intérêt de s'y rendre ; la garantie de pouvoir t'atteler à ton exploration sans être dérangé. cette vieille maison en ruines ne paye pas de mine pourtant, vue de l'extérieur, si ce n'est de ressembler à un tas de bois et de briques enchevêtrées digne d'un film d'horreur. c'est peut-être ce qui l'a préservée, cet aspect presque pourri, un peu malveillant. même toi, l'éternel inconscient qui ne craint pas le risque, a marqué un instant d'hésitation avant de t'approcher avec prudence, comme si elle menaçait de s'écrouler d'une seconde à l'autre. la bâtisse est si délabrée que personne n'a jugé nécessaire d'en condamner l'accès, c'est donc par la porte d'entrée que tu es passé, découvrant un foyer familial qui semble avoir été figé dans le temps. après une courte inspection des lieux, tu n'as pas tardé à dégainer ton appareil et prendre plusieurs clichés de ses diverses pièces. bizarrement apaisé par l'atmosphère, à la fois calme et un peu lugubre, tu as trainé plus longtemps qu'initialement prévu. fouillant les tiroirs des commodes à la recherche de vestiges de sa vie passée, puis les albums de famille alignés derrière la vitre crasseuse d'une étagère, découvrant ce à quoi elle ressemblait et les visages de ses habitants dans des clichés aux teintes sépia. tu t'es demandé pourquoi ils avaient quitté leur foyer, et pourquoi sa carcasse n'avait jamais été rasée, depuis tout ce temps. la raison, tu ne l'as pas trouvée, mais tu as pris un paquet de photos dont tu es plutôt fier ; estimant une nouvelle fois que le risque en valait la chandelle.

ta visite terminée, tu prends soin de correctement refermer la porte derrière toi, et lève un bref regard sur la façade, la remerciant intérieurement de ne pas t'avoir avalé dans un effondrement catastrophique. derrière le volant, clé dans le contact et vitres ouvertes sur l'air frais de la nuit, tu passes en revue tes différents clichés, satisfait. il est temps de partir. sauf qu'en tournant la clé, ce n'est pas le son familier du moteur que tu entends. l'engin émet une sorte de toussotement fatigué avant de se taire, laissant de nouveau place au chant des insectes nocturnes. en soi, rien de si grave. ta voiture se fait vieille, ce n'est d'ailleurs pas la première fois qu'elle refuse de démarrer dès le premier essai. alors par principe, tu recommences, mais sans plus de succès. avec un soupir, tu déverrouilles le capot et t'équipes de ta lampe. il ne te reste plus qu'à aller voir ce qui se trame là-dedans, et prier pour qu'il ne s'agisse que d'une petite panne anodine.
ton père, dans sa grande bonté, mais surtout de multiples tentatives de t'intéresser de force à l'automobile, n'a jamais manqué la moindre occasion de t'apprendre quelque chose à ce sujet. plus jeune, tu t'es retrouvé à de multiples reprises dans le garage à te pencher avec lui sur un moteur encrassé ou un vieux châssis à moitié rongé par la rouille. t'es donc doté d'un petit nombre de connaissances basiques qui t'ont sauvé la mise plus d'une fois, mais ce soir, le problème t'échappe - et le réseau aussi. exit l'appel à un dépanneur en cas de dernier recours, il va falloir te débrouiller tout seul. tu es en train de contrôler l'état d'un fusible quand une autre voiture se profile à l'horizon, la lumière des phares presque aveuglante dans la pénombre. jusque-là, rien d'alarmant ; si ce n'est sa vitesse qui décroit progressivement à mesure qu'elle s'approche. perplexe, tu te redresses, pointant ta lampe sur le véhicule sans ménagement. c'est une tesla - voiture de riche, donc. à priori, tu ne risques rien, mais tu jettes un coup d'œil rapide sur les alentours, malgré tout, tandis que l'électrique s'immobilise sur le bas côté. son conducteur met un peu de temps à en sortir, accentuant ta méfiance ; mais tu dois bien avouer qu'un coup de main ne serait pas de refus. à quoi bon s'arrêter au beau milieu de nul part, sinon ? avec un peu de chance, peut-être même que cette personne sera plus calée que toi en mécanique.

@Jin Hartley & @Niko Montgomery
Elle sait qu'elle ne devrait pas s'arrêter. Elle entend la voix de sa mère dans son crâne qui lui dit d'un ton aussi sévère qu'autoritaire que c'est irresponsable de sa part de se jeter ainsi dans les bras du danger. Elle a conscience aussi qu'il s'agirait là du bon début d'un podcast de true crime. La riche qui a répondu au piège qui lui était tendu en s'arrêtant au bord d'une route sombre pour aider un illustre inconnu se révélant être un tueur en série que la police peine à arrêter. Elle le sait, Niko. Elle n'est pas idiote. Mais trop gentille, peut-être un peu. Elle sait qu'à la place de l'inconnu en panne, elle aimerait qu'on lui vienne en aide. Que quelqu'un s'arrête, ne serait-ce que pour lui demander si elle va bien et si elle a besoin d'autre chose. Elle ne peut pas se résoudre à tracer sa route, à le laisser derrière elle. Alors elle laisse l'instinct  de côté et c'est avec un petit reste d'inquiétude qu'elle ralentit, freine doucement jusqu'à arriver à hauteur de la voiture sur le bord de la route.

De prime abord, rien ne la pousse à croire qu'elle a eu raison d'agir ainsi. Une lampe l'aveugle brièvement et c'est en retenant un juron entre ses dents qu'elle commence à s'imaginer repartir sans même quitter sa Tesla. Mais elle se reprend, sait qu'elle prend des risques avec son karma si elle fait demi-tour maintenant. Par sécurité, elle prend tout de même le temps d'envoyer sa position à Noe, une amie sur qui elle sait pouvoir compter en cas de problème. Téléphone toujours à la main, lampe activée, Niko finit par sortir de son véhicule. Elle dénote dans le paysage, la petite brune, avec son ensemble tailleur rose poudré et ses Jimmy Choo. Au moins peut-elle compter sur ses talons si l'homme s'avère être dangereux et qu'elle doit se défendre. Pas sûre en revanche que cela lui serve si elle doit courir. Car non seulement ce n'est pas une chose aisée lorsqu'on porte des escarpins mais en plus, la silhouette qui lui fait face est bien plus grande qu'elle. L'inconnu doit être aussi grand qu'Elio, ce foutu mari qui n'est jamais là quand, pour une fois, on a besoin de lui.

- Euh, bonsoir, hasarde-t-elle.

Elle ne s'avance pas trop, pas encore. Elle se laisse une porte de sortie au cas où, plus proche de sa Tesla que du véhicule immobilisé. Mieux vaut d'abord comprendre la situation avant de décider de prendre de potentiels risques.

- Vous avez besoin d'un coup de main ? Votre voiture fait un caprice ?

around brisbane, late evening • w/ @Niko Montgomery

si ta méfiance s'envole dès lors que tu reconnais le véhicule qui s'approche, que tu ranges aussitôt dans la catégorie des jouets de riches, ça n'a pas l'air d'être le cas de l'autre conducteur, qui met un instant pour sortir, une fois à l'arrêt. ou conductrice, plutôt, te reprends-tu intérieurement en observant une femme s'avancer de quelques pas. bien habillée, trop même, pour l'endroit où elle se trouve, sa tenue impeccable contraste dans le paysage presque désolé qui l'entoure. elle porte des talons hauts, tu les entends claquer dans le calme et sur le bitume. distraitement, tu te demandes d'où elle vient. un genre de soirée mondaine peut-être, à en juger la façon dont elle est apprêtée. elle semble avoir le statut ou au moins les moyens nécessaires pour s'y faire inviter ; mais les clichés ne vous mèneront nul part, d'autant qu'à côté d'elle, tu ne dois pas inspirer autre chose que la suspicion, avec ton ensemble noir et tes gants. dans un quartier plus habité, elle aurait pu te prendre pour un genre de voleur et tu t'en serais même pas offusqué. alors tu laisses tes interrogations de côté. « salut. » que tu réponds, un peu renfrogné malgré tout. instinctivement, tu la laisses prendre les rênes de ce début de discussion. après tout, c'est définitivement pas toi qui te sens le plus en danger ici, tu lui dois bien ça.

l'inconnue voit juste : c'est bel et bien un caprice. ou peut-être même pire que ça, puisque ta voiture ne semble pas prête à coopérer de sitôt. ça te fait presque regretter de ne pas avoir prêté plus d'attention aux enseignements de ton père, à l'époque ; comme si la solution se cachait dans ces souvenirs qui n'avaient pas d'intérêt à être chéris., et retenus. c'est que ça ne ressemblait à un beau moment père-fils qu'en surface, l'objectif réel était clair et son impatience aussi. sans doute s'attendait-il que tu retiennes absolument tout d'une interro surprise à l'autre, alors que toi, c'était l'informatique et ce qu'elle avait à t'offrir qui t'intéressait vraiment. un ticket d'entrée pour l'université et une bonne excuse pour te barrer de chez-toi le plus tôt possible. « ouais, c'est pas la première fois. » que tu soupires, grimaçant en direction du moteur à découvert. ta holden n'est pas si vieille pourtant, mais maintenant que la marque a disparu, tu ne peux plus compter que sur toi-même - et la bonne volonté du véhicule, inexistante à l'instant présent - pour la faire perdurer. t'as pas les moyens pour te payer quoi que ce soit de mieux. « j'arrive pas à trouver l'origine du problème. » précises-tu, comme si ce n'était pas déjà évident. il faut dire que mis à part la vieille maison en ruines, structure qui n'intéresse que les énergumènes dans ton genre, ce bord de route ne donne pas particulièrement envie de s'y attarder pour en admirer le panorama désertique. même toi, qui a pourtant l'habitude de naviguer ces atmosphères oppressantes, ne te sens pas vraiment à l'aise. l'espace est trop vaste, la pénombre trop dense. « donc ouais, j'veux bien. si ça vous dérange pas. » peut-être qu'à deux cerveaux combinés, la solution vous paraitra plus évidente.

@Jin Hartley & @Niko Montgomery
Niko n'est toujours pas certaine que s'il s'agissait d'une bonne idée. A bonne distance de l'homme pour se sentir en sécurité, ses yeux passent de la voiture à sa silhouette. Même avec des talons, il est plus grand qu'elle. Plus costaud aussi, ce qui n'est guère compliqué à accomplir compte tenu de la silhouette fine de la brune. Les gants qu'il porte ne sont pas non plus très rassurants et rendent plus forte encore la voix de la mère de Niko la réprimandant sur ses irresponsabilités. Elle qui trouvait déjà que c'était inconscient de quitter le pays pour un voyage humanitaire au milieu de nulle part trouverait sa fille encore plus idiote si elle la voyait maintenant. Mais elle n'est pas aux côtés de Niko et c'est finalement la voix de l'homme qui la convainc de rester un peu. Il n'est pas agressif, ne cherche pas non plus à se rendre plus doux qu'il ne l'est. Ce qu'elle entend, c'est simplement un homme qui ne sait pas quoi faire de son véhicule et qui a sans doute envie de rentrer chez lui. Cela la pousse à se détendre un peu, bien qu'une part d'elle demeure à l'affût.

- Elle s'est arrêtée quand vous rouliez ou vous étiez à l'arrêt ?, demande-t-elle même si elle imagine déjà la réponse ; après tout, qui irait volontairement garer sa voiture dans un coin aussi lugubre, à l'écart de tout ?

Estimant que l'homme ne va pas lui faire de mal, Niko s'attarde désormais un peu plus sur le véhicule. Elle reconnait le modèle sans trop de difficultés. Elle se souvient des nombreux articles qui étaient sortis dans la presse lorsque General Motors a annoncé la fin de la marque en Océanie. Si certains se sont inquiétés des soins que plus personne ne prodiguera au véhicule qu'ils ont acheté plusieurs milliers de dollars et l'augmentation des pièces de rechange qui deviendront rares, d'autres se sont offusqués pour toutes les personnes ayant perdu leur emploi dans l'affaire. A cet instant, nul doute que l'inconnu fait partie de la première catégorie.

- Je ne sais pas si je vais être très utile, je vous avoue que Holden n'est pas la marque sur laquelle j'ai jeté mon dévolu quand j'ai commencé à m'intéresser à ce domaine, raconte-t-elle sans réaliser que son discours peut paraître un poil classiste et la faire passer pour celle qui a estimé qu'une marque plus accessible ne méritait pas son attention. Mais peut-être que le moteur est identique à d'autres voitures de General Motors, suggère-t-elle pour rassurer l'inconnu malgré tout.

Pas tout à fait sereine à l'idée de rester plantée à côté de l'homme au cas où il y aurait un revirement de situation, elle garde encore un peu ses distances tandis qu'elle cherche à avoir le contexte dans son intégralité. Tel un médecin, plus elle connaîtra les symptômes et plus elle sera à même de réfléchir. Ou de savoir vers qui rediriger l'inconnu s'ils s'avèrent incapables l'un comme l'autre de s'occuper de la voiture.

- Vous avez essayé quoi, jusque-là, pour la faire redémarrer ?

around brisbane, late evening • w/ @Niko Montgomery

tu avais conscience des risques en décidant de garder ta voiture même après la fin de la marque dans le pays ; au vu de son âge tout de même quelque peu avancé, elle finirait bien par te lâcher un jour ou l'autre. mais tu t'en sers pas tant que ça, et à l'époque, t'avais pas la moindre envie d'investir plus d'un an de salaires cumulés dans ce genre d'achat. et tu espères sincèrement que son heure n'ait pas encore sonné, parce que t'en as toujours pas envie. s'il faut la pousser sur plusieurs mètres pour lui donner un petit coup de fouet et la réveiller, tu le feras. pas sûr que cette dame pourra t'aider, cependant, avec ses talons hauts et sa jolie robe de soirée. quoique, on t'a souvent dit de te méfier des femmes qui pouvaient marcher avec aisance dans ce genre d'escarpins ; peut-être pourrait-elle te surprendre. pour l'heure, le moment est à l'analyse et à l'enquête. « elle est là depuis quelques heures. » sûrement pas la réponse à laquelle l'inconnue s'attendait. sans doute s'imaginait-elle que tu lui raconterais la façon dont ta voiture s'est mise à toussoter, puis à perdre en puissance jusqu'à ne plus avoir d'autre choix que de se ranger sur le côté. alors, tu entreprends de lui expliquer ta décision délibérée de faire escale dans le coin. d'ordinaire, tu n'aurais pas fait l'effort de te justifier, mais autant y mettre un peu de bonne volonté, ne serait-ce que pour la dissuader de prendre la fuite. « j'étais en train de faire de l'urbex dans la maison là-bas. d'où la dégaine de ninja wish. » que tu ajoutes, te désignant d'un geste couronné du premier sourire que tu lui adresses. habillé comme ça, t'as parfaitement conscience de ressembler à l'une des plus grossières parodies du personnage.

vous recentrant sur le sujet du véhicule en panne, tu la laisses s'approcher et l'observer. elle ne tarde pas à le reconnaitre, mais sa remarque te passe bien au-dessus - rien d'étonnant à ce qu'une femme avec ses moyens accorde son intérêt à des marques ou des modèles plus luxueux que celui-ci - ce que tu retiens, en revanche, c'est qu'elle suggère avoir des connaissances dans le domaine. un coup d'œil lancé sur le moteur en question, tu hausses les épaules. « j'en sais pas plus que vous, mais j'crois qu'il l'est. c'est une Astra, de 2007. » précises-tu, au cas où ça puisse lui servir. tu ne t'es jamais attardé sur sa manufacture plus que nécessaire, mais tu sais qu'après leur rachat, Holden comptaient parmi les nombreuses filiales du constructeur, alors les composants sont forcément les mêmes, non ? « j'ai juste essayé de la démarrer une ou deux fois en pressant l'accélérateur. ça marche bien d'habitude. » un peu comme on tenterait de pousser une vieille voiture avec un starter. en cas de difficultés, ton père les démarrait comme ça, en jouant avec la pédale. malheureusement pour toi, la stratégie ne s'est pas révélée très efficace ce soir. « j'ai vérifié l'état de la batterie. et j'ai le plein, évidemment. » anticipant de possibles questions, tu préfères le préciser d'entrée de jeu. tu t'efforces de fouiller dans tes souvenirs, à la recherche d'une cause typique de ce genre de panne. tu n'as rien remarqué de spécial en tournant la clé, si ce n'est que les phares et les voyants s'allument. « j'sais pas, peut-être que le démarreur est mort. » ou peut-être as-tu noyé le moteur en ayant trop forcé. dans ce cas, il ne te restera plus qu'à patienter avant de réessayer. au moins, ça te fera une bonne leçon pour la prochaine fois.